ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES
EHEC
Mémoire de fin d'études pour l'obtention
du diplôme de licence en sciences commerciales
Option : Management
THEME :
La mise en place d'un système de veille
commerciale
Cas : Activité commercialisation/ Risk
management SONATRACH
Présenté par :
Encadré
par :
Melle BELIMANE Wissam
Mme Grine Lynda
Melle RIHANI Amel
Maitre de conférences
23ème promotion
Juin 2010
Dédicace
Je dédie ce mémoire à :
Ma très chère mère pour tout son amour et
son dévouement, à mon père qui a toujours
été là pour moi et qui m'a donné un magnifique
modèle de labeur et de persévérance
Mon cher frère pour son encouragement
indéfectible.
Mes adorables soeurs : Nadia, Zineb et Assia pour leur
soutien moral et leurs sacrifices tout au long de ma formation
Toute ma famille en particulier mon oncle Kamel et ma tante
Malika
Ma chère binôme « Belimane
Wissam » et à toute sa famille
Tous mes amis de l'E.H.E.C et spécialement : Imene,
Feriel, Manel, ...et tous ceux qui me sont chers et que j'ai omis de citer
J'espère qu'ils trouveront dans ce travail toute ma
reconnaissance et tout mon amour.
Amel
Dédicace
Je dédie ce modeste travail qui est le fruit de
plusieurs Années d'étude à :
Mes chers et respectueux parents en récompense de leurs
sacrifices et leur clairvoyance qui m'a servi et me servirait tout au long de
ma vie
Mes chères soeurs : Soumia, Amina & Fatima
Zohra
Mon cher petit frère « Mohamed
Tayeb »
Ma chère binôme « Rihani Amel » et
à toute sa famille
Tous mes amis de l'E.H.E.C avec lesquels j'ai passé
quatre années inoubliables, et en particulier : Bouchefra
Imène, Madjour Feriel, Guerfi Manel, Awragh Narimène, tout en
leur souhaitant la réussite dans tout ce qu'ils entreprennent
Tous les enseignants de l''INC qui ont participé
à ma formation durant mes quatre ans, sans les nommer, car la liste est
longue et le risque est grand d'en oublier un
A toutes les personnes que j'aime et qui m'aiment
A moi-même.
Wissam
Remerciements
Ce chapitre incontournable peut être l'occasion
d'exprimer une gratitude sincère envers les personnes qui ont
apporté une aide, une écoute ou simplement une chaleur gratuite
et généreuse.
Nous remercions chaleureusement notre encadreur Mme. GRINE
pour son soutien et son encouragement prodigué tout au long de
l'année universitaire.
Un merci particulier à notre promotrice Mme. ACHOURI
HAYET qui a dirigé notre travail ; ses conseils et ses commentaires
précieux nous ont permis de surmonter les difficultés et de
progresser dans ce travail.
Tout notre respect et nos remerciements vont vers les membres
du jury qui vont pleinement consacrer leur temps et leur attention afin
d'évaluer notre travail, qui espérons le sera à la hauteur
de leur attente.
Enfin, nos remerciements les plus sincères sont
adressés à tous les professeurs, l'administration et le personnel
de l'EHEC qui ont contribué à forger nos connaissances et
à assister notre formation, et à toute personne qui a
participé de prés ou de loin à la réalisation de ce
modeste mémoire.
Liste des tableaux
Numéro
|
Titre du tableau
|
Page
|
01
|
Les qualités de l'information
|
08
|
02
|
Panorama des sources formelles et informelles
|
13
|
03
|
Les sources internes
|
14
|
04
|
L'approche 5W - 1H
|
27
|
05
|
Difficultés liés à l'implantation d'une
veille stratégique
|
53
|
06
|
Revues et publications spécialisées
|
85
|
07
|
Liste des sites internet utiles pour la veille commerciale
|
94
|
Numéro
|
Titre de la figure
|
Page
|
01
|
Modèle hiérarchique de la connaissance
|
05
|
02
|
Relation inverse entre anticipation et grosseur du signal
|
07
|
03
|
Une information adaptée à la demande
|
12
|
04
|
Les trois métiers de l'intelligence économique
|
23
|
05
|
Les quatre types de la veille associés aux cinq forces
concurrentielles de porter
|
26
|
06
|
Les rôles de la veille commerciale
|
35
|
07
|
Les grands bénéfices de la veille commerciale
|
36
|
08
|
La logique d'amélioration continue
|
46
|
09
|
Le processus de la veille
|
47
|
10
|
Organigramme de l'activité commercialisation
|
62
|
11
|
Le processus de la veille documentaire
|
71
|
12
|
Organigramme de la direction « Risk
management »
|
76
|
Liste des figures
Liste des abréviations
Abréviation
|
Signification
|
AEC
|
Algerian Energy Company
|
AFNOR
|
Association Française de Normalisation
|
AIE
|
Agence International de l'Energie
|
AMT
|
Activité Amont
|
AVL
|
Activité Aval
|
BP
|
British Petroleum
|
CA
|
Chiffre d'Affaire
|
CBR
|
Commercialisation Brut et Produits Raffinés
|
CGZ
|
Commercialisation Gaz
|
CHL
|
Branche Commercialisation des Hydrocarbures Liquides
|
CIAD
|
Centre d'Informations et d'Analyse Documentaires
|
CIGREF
|
Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises
|
CNUCED
|
Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le
Développement
|
COFACE
|
Compagnie Française d'Assurance pour le Commerce
Extérieur,
|
COGIZ
|
Société de Conditionnement et de la
Commercialisation des gaz industriels
|
COM
|
Activité Commercialisation
|
CVG
|
Branche Commercialisation et Valorisation des Hydrocarbures
Gazeux
|
EIA
|
Energy Information Administration
|
EMP
|
Direction Etudes de Marché et Planification
|
ESAI
|
Energy Security Analysis Inc
|
FCS
|
Facteurs Clés de Succès
|
FIBEP
|
Fédération Internationale des Bureaux d'Extraits de
Presse
|
GNL
|
Gaz Naturel Liquéfié
|
GPL
|
Gaz de Pétrole Liquéfié
|
IE
|
Intelligence Economique
|
3IE
|
l'Institut d'Innovation Informatique pour l'entreprise
|
LIPE
|
International Petroleum Exchange
|
NEAL
|
New Energy Algeria
|
NTIC
|
Nouvelles Technologies d'Information et de Communication
|
NYMEX
|
New York Mercantile Exchange
|
OPEP
|
Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole
|
OTC
|
Over The Counter
|
PDCA
|
Plan, Do, Check, Act
|
PME
|
Petites et Moyennes Entreprises
|
RMN
|
Direction Risk management
|
SIE
|
Sûreté Interne de l'Etablissement
|
SIHC
|
Sonatrach International Holding Corporate
|
SIMEX
|
Singapour International Monetary Exchange
|
SNTM-HYPROC
|
Société Nationale de Transport Maritime des
Hydrocarbures
|
SONATRACH
|
Société Nationale de Transport et Commercialisation
des Hydrocarbures
|
SPA
|
Société Par Action
|
S&P
|
Standard and Poor's
|
SPC
|
Sonatrach Petroleum Corporation
|
TRC
|
Activité Transport par Canalisation
|
USD
|
United Stat Dollar
|
VAR
|
Value-At.-Risk
|
VLCC
|
Very Large Crude Carrier
|
VS
|
Veille Stratégique
|
Sommaire
Introduction générale
1
Chapitre1:L'information, matière première
de la veille
Section 1 : L'information en
entreprise 4
Section 2 : La veille,
concepts et enjeux 16
Section 3 : Concepts liés à
la veille 23
Chapitre 2 : La veille commerciale
Section 1 : Analyse du concept de veille
commerciale 31
Section 2 : Les moyens de la veille
commerciale 38
Section 3 : La démarche de la
veille commerciale 47
Chapitre 3 : Diagnostic et mise en place de la
veille à la SONATRACH
Section 1 : Présentation
générale du groupe SONATRACH 55
Section 2 : Présentation de
l'activité commercialisation de la SONATRACH 61
Section 3 : La mise en place de la veille
à la SONATRACH 65
Chapitre 4: La mise en place d'une veille commerciale
à la direction
Risk management
Section 1 : Présentation de la
direction Risk management 74
Section 2 : Etat des lieux de la direction
Risk management en matière de
veille commerciale 80
Section 3 : Suggestions requises pour la
mise en place d'une veille commerciale
efficace 90
Conclusion générale
98
Bibliographie
INTRODUCTION
GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
La commercialisation des hydrocarbures se libéralise de
jour en jour. Le marché est désormais ouvert à tout
intervenant remplissant les conditions définies par la
législation et la réglementation en vigueur, la concurrence
s'intensifie de manière progressive et l'environnement est plus que
jamais instable et incertain.
Dans ce contexte caractérisé par le flou et les
incertitudes, la maîtrise des flux informationnels devient l'un des
principaux enjeux. En effet, L'information acquiert une place primordiale dans
le processus managérial de l'entreprise. La mobilisation de la ressource
informationnelle permet de détecter les menaces, de saisir les
opportunités, de devenir plus performant, de mieux vendre, d'obtenir des
avantages compétitifs et surtout d'agir et de réagir avant les
autres.
SONATRACH, comme toute société
exportatrice d'hydrocarbures, est confrontée à un environnement
extrêmement concurrentiel et en perpétuelle évolution. Les
déséquilibres offre/demande sur les marchés
pétroliers induisent une instabilité quasi-structurelle des prix,
particulièrement ceux du brut.
La forte volatilité des marchés est un
facteur qui amplifie l'exposition de SONATRACH au risque de prix, introduisant
ainsi une incertitude quant à ses revenus futurs.
Une réflexion a été engagée
depuis fort longtemps quant aux voies et moyens à mettre en oeuvre pour
faire face à cette situation.
Aujourd'hui, SONATRACH a identifié la solution
adéquate à même de garantir, à moyen et long terme,
une valorisation optimale de ses exportations par la création au sein de
l'Activité Commercialisation d'une structure dite « Risk
Management» dont l'objectif vise en substance une gestion dynamique des
risques inhérents à la volatilité des prix du
pétrole brut ainsi qu'à la diversité des formules de prix
et ce, au moyen d'instruments financiers de couverture.
Pour une meilleure couverture des risques, la structure Risk
management a un grand besoin en matière d'information
élaborée que seul un système de veille commerciale
opérationnel et efficace peut fournir.
Notre choix de ce thème est motivé par son
originalité d'une part et d'autre part, par rapport à son
importance pour la direction Risk management qui en a besoin pour se mettre
à l'écoute de son marché pour décider et agir dans
la poursuite de ses objectifs.
Le recours à un processus de veille commerciale pour
avoir une bonne connaissance du marché pétrolier et aboutir
à une prise de décision efficace, constitue une
préoccupation majeure des dirigeants.
Ceci nous amène à la problématique
centrale qui sera traitée dans le présent
mémoire :
Quelle est la démarche sur laquelle se base la
mise en place d'un système de veille commerciale efficace dans la
direction Risk management de la SONATRACH?
De cette problématique, découlent les questions
suivantes :
1. Quel est l'état de la veille commerciale au sein de
la direction Risk management?
2. Quelle est l'utilité de la veille commerciale
pour l'activité de la direction Risk management ?
3. Quelles sont les contraintes qui bloquent le processus de
mise en place d'une veille commerciale dans la direction?
4. Comment peut-on structurer la veille commerciale à
la direction?
L'objet de notre mémoire est de répondre aux
questions posées et de vérifier les hypothèses
suivantes :
· La veille commerciale est un moyen visant à
mieux connaître le marché pétrolier de l'entreprise
afin de le maîtriser ;
· La fonction de veille commerciale doit être
structurée au niveau organisationnel pour aboutir à des
résultats plus pertinents ;
· La direction Risk management dispose de
différentes sources de collecte d'informations qui lui permettent de
mettre en place un système de veille commerciale efficace.
Pour confirmer ou infirmer ces hypothèses, nous avons
utilisé, en premier lieu, une recherche documentaire. Elle s'est
basée sur l'exploitation de divers ouvrages, rapports, revues
spécialisées, consultation des sites Internet....
puis, en second lieu, nous avons effectué des entretiens avec les
personnes qui travaillent à la direction Risk management et qui
détiennent les informations nécessaires aptes à fournir
des réponses à nos interrogations.
Pour ce faire, nous avons structuré notre
mémoire autour de quatre chapitres :
Nous verrons dans le premier chapitre intitulé : "
l'information, matière première de la veille ", la
notion de l'information comme étant l'élément de base de
la veille, la distinction entre l'intelligence économique et la veille,
puis nous présenterons avec précision le concept de la veille
stratégique ainsi que les grands types de veille qui lui sont
associés ;
Le deuxième chapitre " la veille commerciale"
sera consacré à la définition du concept de
« veille commerciale », ses différents moyens ainsi
que sa démarche ;
Dans le troisième chapitre "
Diagnostic et mise en place de la veille à la
SONATRACH ", nous établirons un diagnostic général du
groupe SONATRACH puis nous présenterons le processus de veille
documentaire pratiquée dans l'activité
commercialisation ;
Dans le quatrième et dernier chapitre "La mise en
place d'une veille commerciale dans la direction « Risk
management » de la SONATRACH", nous commencerons par
présenter la direction Risk management (organisation, mission........),
puis nous définirons l'état des lieux de la direction en
matière de veille commerciale en présentant la
méthodologie ainsi que les résultats de notre étude
qualitative que nous avons réalisé par le biais d'un entretien.
Nous terminerons par une contribution personnelle sous forme de proposition
d'une démarche d'implantation de veille commerciale au sein de la
direction « Risk management » ;
Enfin, pour aller plus loin : annexes, glossaire et
bibliographie clôtureront le mémoire.
CHAPITRE 1 :
L'information, matière première de la
veille
« Se faire battre est excusable, se faire
surprendre est impardonnable »
Napoléon Bonaparte
Introduction
L'information est indispensable pour comprendre
l'environnement de l'entreprise et pour prendre des décisions. Elle
intéresse aujourd'hui toutes les entreprises, de la PME à la
multinationale quels que soient leurs secteurs d'activités. Elle
provient de sources externes et internes. Sa recherche et sa collecte renvoie
à la notion de veille, d'écoute, d'observation et de
surveillance.
En effet, l'activité de veille permet à
l'entreprise de recueillir les données informationnelles significatives
dans un contexte caractérisé par l'afflux d'informations de
diverses formes. Cela suscite la mise en place d'un système de
surveillance de l'environnement basé sur une démarche rationnelle
et une méthodologie claire.
Ce présent chapitre est partagé en trois
sections, en premier lieu, nous présenterons l'information comme
étant une ressource-clé pour l'entreprise, en second lieu nous
traiterons la notion de veille, et en dernier lieu, nous définirons avec
précision le concept de veille stratégique en le distinguant des
autres concepts qui lui sont associés.
Section 1 : l'information en entreprise
1. Définition de
l'information :
Le concept d'information s'avère relativement complexe,
et a été l'objet de nombreuses controverses. La notion
d'information n'est pas la même d'une discipline à l'autre et
suivant la perspective dans laquelle on se place, on accordera des
propriétés très différentes à
l'information.
Sur le plan étymologique, le terme information provient
du latin informare qui signifie « donner une forme, une
structure, transmettre des connaissances, des
renseignements »1(*).
Le dictionnaire le petit Larousse présente
l'information comme : « un renseignement obtenu de quelqu'un ou sur
quelque chose, ou une nouvelle communiquée par un agence de presse, un
journal, la radio, la télévision »2(*).
Selon P.ROMAGNI & V.WILD, l'information est
considérée comme « un renseignement qui
améliore notre connaissance sur un sujet quelconque »3(*).
Une autre définition cherche à faire la liaison
entre l'information et la connaissance. Ainsi Jacques ARSAC affirme que
« par rapport au monde de la connaissance ou des idées,
l'information serait la forme qui porte la connaissance et donc le
véhicule de la pensée »4(*) Cette affirmation fait ressortir
que la connaissance naît de l'information.
La notion d'information est souvent confondue avec d'autres
termes qui se rapprochent d'elle sans pour autant avoir le même sens. Le
modèle hiérarchique suivant permet de faire la distinction entre
eux :
Figure n°01 : Modèle
hiérarchique de la connaissance
Connaissance
Information assimilée pour
réaliser une action
Information
Donnée mise en contexte
Donnée
Élément brut en dehors
de tout contexte
Source : BALMISSE, (Gilles) : la recherche
d'information en entreprise,
Édition la voisier, paris, 2007, p.68.
1.1 Donnée :
Une donnée est un élément brut qui n'a
pas été traité et qui n'a pas d'utilité
immédiate. Elle résulte d'une observation de faits
Pour M.GUY & T.FRANÇOISE :
« Les données informatives sont des produits, qui
résultent d'offreurs : production de statistiques, d'images, de
données commerciales, financières, techniques, juridiques...ce ne
sont que des bases de données »5(*)
Tout document (même un simple papier), n'apporte pas
directement une information, il apporte des éléments de
connaissance. C'est un input que le système d'information utilisera pour
produire de l'information. Ces éléments de connaissance
constituent des données qui sont d'ordinaire, si vite analysées
et assimilées par le cerveau qu'on ne prend pas le temps de
décomposer le processus.
Les données ont peu de valeur en elles-mêmes. Elles
ont néanmoins à leur crédit d'être faciles à
manipuler et à stocker sur ordinateur.
1.2 Information :
L'information est l'ensemble de données,
validées et confrontées, qui commencent à avoir un
sens.
Selon P.ROMAGNI & V.WILD :
« L'information représente l'ensemble de données
transformées de façon significative pour la personne qui les
reçoit; elle a une valeur réelle qui se mesure dans les
décisions et les actions prises »6(*)
L'information est ce que deviennent les données lorsque
l'homme les interprète et les traite. C'est aussi le support que nous
utilisons pour exprimer et communiquer à l'intérieur des
entreprises et dans la vie de tous les jours.
L'information a plus de valeur que les données parce
qu'elle a été traitée mais, en même temps, elle a
une plus grande ambiguïté. Une information qui n'a pas
été interprétée puis intégrée ne peut
suffire à orienter une décision pour passer à l'action
1.3 Connaissance :
Une fois le traitement des informations est effectué,
il faut les structurer en vue de leur conférer une dimension plus large:
la connaissance
La connaissance est fondée sur une information
assimilée et utilisée afin de parvenir à une action ou
à une décision. Les connaissances sont des informations qui se
trouvent dans la mémoire des personnes. La valeur des connaissances est
élevée, puisqu'elles permettent la prise de décision.
L'information en soi n'a, donc, qu'un intérêt
très relatif. Elle ne vaudra que parce qu'elle sert d'étape pour
accéder à la connaissance.
2. Les critères d'une bonne
information :
L'efficacité de la décision dépend de la
qualité de 1'information. Le critère essentiel pour l'information
collectée, c'est qu'elle doit être anticipatrice
c'est-à-dire annonciatrice d'événements qui n'en sont
qu'à leur début. En d'autres termes, elle concerne le futur et
non pas le passé. Nous distinguons :
- Les signaux forts (Information de potentiel ou
de profil)
Ce sont des informations assez complètes de nature
descriptive et plutôt nombreuses. Elles sont facilement accessibles,
interprétables et elles annoncent un événement connu de
tous.
Elles sont utiles pour dresser le portrait d'un acteur et
renseignent sur ses potentiels. Elles sont intéressantes pour le futur
mais elles ne renseignent pas sur des événements latents non
encore totalement réalisés, ex : états des finances
(dette, autofinancement...etc.), alliances actuelles...etc.
Ces informations sont accessibles auprès des sources
formalisées.
- Les signaux faibles (Signes d'alerte
précoce)
Ce sont des informations incomplètes anticipatives,
incertaines et qui ne renseignent que sur des faits qui ne sont pas
obligatoirement fondés ou sûrs, et qui peuvent avoir des
conséquences importantes sur l'entreprise.
Ces signes renseignent sur des événements non
encore totalement réalisés et susceptibles d'intéresser
une entreprise, par ex : un projet en cours de gestation, étude de
faisabilité pour un futur produit ou un futur marché,
développement d'un nouveau produit, alliances futures...etc.
Ces informations sont souvent informelles et volatiles.
Pour aider à expliquer et à visualiser la
relation inverse entre faiblesse du signal et grosseur de
l'importance, H.LESCA a proposé la figure suivante :
Figure n°02 : Relation inverse entre
anticipation et grosseur du signal
Source : LESCA, (Humbert) : Veille
stratégique : La méthode L.E.SCAnning,
Editions EMS, 2003. p.15.
ï L'événement E est totalement
réalisé au moment T, il est exprimé par le S
« signal fort » de grosseur maximum. Il demande peu
d'effort pour être capté car il s'impose presque de
lui-même.
L'événement E est totalement connu au temps T,
donc, l'entreprise est devant le fait accompli et ne dispose d'aucune marge de
manoeuvre. C'est trop tard pour elle d'agir.
Donc, un signal fort est de peu d'intérêt.
ï L'événement E', au contraire, n'est pas
encore (totalement) réalisé. Il n'est qu'amorcé au moment
T'. Le signal S' qui l'annonce est relativement faible et demande plus d'effort
pour être capté.
En revanche, au moment T' l'entreprise dispose d'un
délai de manoeuvre et elle peut agir au bon moment. Donc, S' est un
signal anticipatif.
« Plus le signal est faible c'est-à-dire sa
taille est petite, plus son caractère anticipatif est
grand »7(*)
De plus de l'anticipation, nous définissons ainsi
d'autres critères dans le tableau qui suit :
Tableau n°01 : Les qualités de
l'information
Fiable
|
L'information fournie doit être juste, complète et
objective. Pour cela, des contrôles de vraisemblance et de redondance
sont mis en place
|
À jour
|
L'information est, dans la plupart des cas, non durable. Il faut
donc remplacer systématiquement les données trop anciennes et
être vigilants aux changements économiques, juridiques,
financiers, afin de préserver son intérêt.
|
Utile
|
L'information n'est pas utile ou inutile en soi. Elle doit
être adaptée aux besoins de l'utilisateur.
|
Intelligible
|
L'information doit être comprise par son destinataire, sans
aucun doute ni aucune équivoque. Cela suppose qu'un langage commun soit
respecté
|
précise
|
L'information ne doit pas être approximative.
Néanmoins, une marge d'incertitude doit être définie
à l'avance afin d'éviter les risques d'erreur
|
Rapide
|
L'information doit être facile et rapide à obtenir
en fonction des besoins de l'utilisateur. Cela suppose de limiter au maximum
les manipulations.
|
Sûre
|
L'information ne doit pas être déformée. De
plus, elle doit respecter les niveaux de confidentialité
préalablement définis.
|
Protégée
|
L'information doit être suffisamment
sécurisée pour résister à toutes agressions
(malversations, incendies, vols). Les systèmes de sécurité
peuvent être des codes d'accès, des armoires
ignifugées....
|
Source : NEGRO, (Yves): L'étude de
marché, édition Vuibert, Paris, 1987, p.35.
3. La typologie des informations
Il existe de nombreuses classifications de l'information. Ces
typologies, si elles ne peuvent prétendre rendre compte de toute la
complexité du réel, constituent toutefois des modèles
intéressants pour réfléchir à la place de
l'information dans l'activité des entreprises.
Pour élaborer une typologie de l'information dans
l'entreprise, plusieurs critères de classification sont possibles. En
effet, l'information peut être classée selon le niveau
d'accessibilité et de confidentialité, la source et la
crédibilité.
3.1. Classification de l'information selon son niveau
d'accessibilité et de confidentialité :
L'Association française de normalisation AFNOR8(*) propose trois types
d'informations :
3.1.1. L'information blanche :
Elle désigne l'ensemble des informations directement et
librement accessibles. Elle couvre la majeure partie des sources
formalisées (rapports annuels, articles de presse, plaquettes, documents
commerciaux...) et ne fait l'objet d'aucune sécurisation
particulière. Sa non-confidentialité ne doit pas conduire
à la déprécier. En effet, elle constitue le plus souvent
une base de travail et de recherche tout à la fois fiable et
indispensable.
3.1.2. L'information grise (ou encore
semi-ouverte) :
Elle se rapproche davantage du renseignement. C'est toute
information non publique obtenue de manière non illégale. Elle se
présente de façon plus élaborée, et pour la
découvrir, il faut savoir la rechercher. En tout cas, elle est
considérée comme licitement accessible mais certaines
difficultés peuvent surgir lorsqu'il faudrait connaître son
existence.
Elle peut être trouvée dans la documentation
réservée à l'entreprise, chez le personnel...etc.
3.1.3. L'information noire :
C'est une information fermée et secrète, elle
est protégée par la loi ou des contrats ou par des textes
juridiques. L'information noire est celle qui fait l'objet d'une haute
sécurisation et dont la collecte renvoie à des pratiques
illégales et assimilables à l'espionnage.
Elle est à diffusion restreinte. Son utilisation n'est
possible que pour quelques personnes autorisées pour y accéder.
Des poursuites judiciaires peuvent être actionnées contre celui
qui est tenté de la recueillir.
3.2. Classification de l'information en fonction de la
source :
Henri DOU dans son ouvrage « veille technologique et
compétitivité », a proposé quatre types
d'informations9(*) :
3.2.1. L'information de type texte :
(représente environ 40% de l'information globale)
C'est une information structurée
généralement manipulable par ordinateur, issue des bases de
données internes et externes, des rapports, des normes de la
sécurité...etc., donc elle peut être disponible soit sous
format papier, soit sous format électronique (CD-ROM, bases de
données, etc.).
Cette information peut faire l'objet de traitements
statistiques informatiques permettant d'effectuer des analyses globales
très performantes. Pour qu'elle devienne accessible, elle doit
être validée, travaillée et codifiée.
3.2.2. L'information de type floue :
(recouvre 40% des informations disponibles)
Elle est moins structurée que la précédente.
C'est une information qui provient d'une manière générale
de l'extérieur de l'entreprise, elle est recueillie par le personnel en
contact avec les clients, les fournisseurs, les experts ou les commerciaux.
Le recueil de ces informations nécessite la mise en
place d'une stratégie de recherche et de collecte et un processus de
contrôle de validité, et cela pour une possibilité
d'utilisation ultérieure.
3.2.3. L'information de type expertise :
(représente 10% de l'information)
Elle représente la connaissance des experts, de leur
situation et de leur localisation ainsi que la mémoire de l'entreprise.
Ce type d'information englobe la gestion des savoir-faire et des connaissances
des personnes actives et non actives au sein de l'entreprise
3.2.4. L'information de type foires et salons :
(représente 10% de l'information)
C'est une information qui représente un grand
intérêt pour l'entreprise. En effet, la visite de stands des
concurrents, la recherche d'informations ciblées, la collecte de
dépliants et de prospectus publicitaires,... etc. nécessitent la
mise en place d'une stratégie pour pouvoir intégrer et prendre en
compte ces informations dans un processus global de veille.
Cette information revêt une grande importance pour
l'entreprise car les foires et salons regroupent un grand nombre d'acteurs
économiques (clients, fournisseurs, concurrents, cabinets de conseil,
banques, compagnie d'assurances...).
Ces quatre catégories d'informations peuvent être
regroupées dans les deux grandes catégories supérieures
suivantes :
- L'information formelle (information de type texte) ;
- L'information informelle (informations de type floue,
expertise et foires et salons).
3.3. Classification de l'information selon sa
crédibilité :
Selon Henri DOU, nous pouvons distinguer les
différents groupes d'informations suivants :
3.3.1. L'information formelle ou
maîtrisable :
C'est une information écrite véhiculée
par des supports papiers ou électroniques.
Elle est issue des divers documents de l'entreprise, les
articles de presse, les ordonnances, les textes réglementaires, les
publications scientifiques, les banques de données, les brevets, les
normes, etc.
Il y a quelques années le support papier était
le support privilégie pour ce type d'information, mais aujourd'hui et
grâce aux développements des technologies de l'informatique, le
support électronique est de plus en plus répondu offrant plus de
facilité d'exploitation de l'information: accès, traitement et
stockage.
3.3.2. L'information informelle ou non
maîtrisable :
Elle concerne toutes les informations que nous pouvons recueillir
lors de la tenue de salons et foires ou par la collecte de prospectus,
d'emballages de produits et surtout par la rencontre ou le contact entre les
commerciaux et les clients, les managers et les fournisseurs ou les experts et
les cadres de l'entreprise.
C'est tout type de communication d'information qui ne se fait
pas par l'intermédiaire d'un support physique
institutionnalisé.
Cette information est souvent recueillie oralement ce qui
nécessite de la personne qui veut la collecter un grand travail de
contact, de concentration et de curiosité.
La valeur ajoutée que peut apporter ce type
d'informations peut être inestimable, mais cela dépend
essentiellement de l'usage que l'on en fait et du savoir-faire mis en oeuvre
pour les exploiter.
4. Les niveaux de l'information:
Selon Henri DOU, il existe trois niveaux d'informations :
opérationnel, tactique et stratégique.
4.1. L'information opérationnelle ou de
terrain :
C'est une information très ciblée,
précise, temporaire et de faible volume. Elle permet à ceux au
niveau de la recherche et de la production d'avancer un travail bien
précis.
C'est une information relativement brute qui a subit
très peu de traitements : synthèse d'un nouveau produit,
connaissance d'une norme... etc. Elle peut s'obtenir en grande partie par un
service classique de documentation.
4.2. L'information tactique :
Elle est moins précise et concerne un volume plus grand
de données. Elle doit faire l'objet d'une analyse statistique en
associant des experts.
En fait, elle est fournie sous forme d'indicateurs sur les
forces et faiblesses de l'environnement de l'entreprise.
Cette information aura un intérêt pour ceux qui
doivent gérer des projets, les développer, mettre en place de
nouvelles directions de recherche et de développement.
4.3. L'information stratégique :
Elle ne concernera pas directement une entreprise (sauf de
grandes multinationales). Elle sera encore plus large que les
précédentes et donnera des indications globalisantes et de
grandes tendances.
Dans le cadre de l'intelligence économique, celle-ci
représente la principale activité ou le sommet du processus par
lequel l'entreprise décèle les dangers et opportunités de
son environnement, tout en protégeant sa propre information et en
agissant sur l'environnement par l'influence.
Figure n°03 : Une information adaptée
à la demande
Information stratégique
Plusieurs milliers
Information tactique
Une centaine à 2000
Information opérationnelle
Environ 20 références
Source : DOU, (Henri) : veille technologique et
compétitivité, Editions DUNOD, Paris, 1995, p.234.
5. Les sources d'information :
Il existe une grande variété de sources, les
unes aussi pertinentes que les autres, pour alimenter une démarche de
veille. Une veille efficace devrait inclure plusieurs sources, formelles et
informelles, internes et externes.
Nous entendons par source, tout support qui gère et
stocke de l'information, comme des logiciels d'application bureautique, des
bases de données (objets ou relationnelles), des messageries
électroniques,...
Ces sources sont souvent multiples :
5.1. Les sources formelles et
informelles :
5.1.1. Sources formelles (sources
ouvertes) :
Sont celles où il existe un support papier (support
magnétique, papier, micro fiches...), elles regroupent pour l'essentiel
les catégories suivantes : la presse (généraliste ou
professionnelle), les livres, les autres média, les banques de
données et CD-ROM, les brevets, les sources d'information
légales...etc.
5.1.2. Sources informelles (sources fermées)
:
Toutes celles qui n'appartiennent pas à la
première catégorie et qui nécessitent
généralement des actions de terrain (fournisseurs, concurrents,
sous-traitants, voyages d'étude, expositions, colloques,...etc.). La
grande caractéristique de ces sources est que l'information qu'elles
procurent nécessite un travail personnel de l'individu qui veut la
collecter. Il faut être au contact, c'est-à-dire se
déplacer, passer de temps, pouvoir entendre, sentir, toucher, de
manière à la percevoir
Le tableau ci-après récapitule les sources
formelles et informelles de l'information en citant les avantages et les
inconvénients de chacune :
Tableau n°02 : Panorama des sources formelles
et informelles
|
Sources
|
Avantages
|
Inconvénients
|
Formelles
|
Presse
|
- Publique
- Bon marché
- Information exhaustive
- Sources innombrables
|
- Difficultés de sélection pertinente
- Information publiée obsolète
- Information enjolivée
|
Livres
|
- Synthèse d'un maximum d'informations
|
- Nombreux titres
- Information obsolète
|
Autre médias
|
Peu intéressant
|
Banques de données
|
- Exhaustivité et accès facile
- Faible coût
|
- Information rarement nouvelle
- Méthodologie de recherche difficile
- Peu de documents originaux
|
Brevets
|
- 80% des informations techniques se trouvent dans les brevets
|
- Dépôt de brevets intervient tard
- Compréhension difficile
- Langues étrangères
- Certains secteurs non couverts
|
Sources d'informations légales
|
- Facilité d'accès
|
- Informations de caractère limité
|
Etudes prestataires
|
- Information de qualité traitée
|
- Coût important
|
|
Sources
|
Avantages
|
Inconvénients
|
Informelles
|
Concurrents
|
- Par leur communication commerciale et financière
- Journée portes ouvertes
- En devenant son fournisseur, client
- Par leur presse interne
|
- Difficulté d'accès
|
Fournisseurs et sous-traitants
|
- Sources d'information intéressante
|
- Fournisseurs des concurrents
|
Missions et voyages d'étude
|
- Sources extrêmement riche
|
- Onéreuses
|
Exposition, salons
|
- Sources importante
|
- Demande une préparation
|
Colloques, congrès
|
- Pour développer son réseau
|
/
|
Etudiants, stagiaires
|
- Source très intéressante
|
- Problèmes déontologiques
|
Candidats à l'embauche
|
- Renseignement de premier choix
|
- Problèmes déontologiques
|
Comités divers
|
- syndicat, comités de normalisation
|
/
|
Sources internes
|
- 80% des informations s'y trouvent
|
- Trouver les bonnes informations
|
Source : Club Informatique des Grandes Entreprises
Françaises: Intelligence économique et stratégique,
les systèmes d'information au coeur de la démarche, France,
rapport mars 2003, p.46.
5.2. Les sources internes et externes :
5.2.1. Les sources internes :
Selon Yves NEGRO, les sources d'information internes disponibles
dans toute entreprise sont :
Tableau n°03 : Les sources internes
Les différentes sources internes
disponibles
|
Les informations qu'elles offrent
|
Les statistiques de vente
|
- Evolution globale du ÇA
- Répartition des ventes par critères (Zone
géographique, produit, vendeur)
|
Le fichier client
|
- Ventilation des clients par critères
- Nombre et qualité des clients nouveaux, perdus et
fidèles
|
La bibliothèque des études antérieures
|
- Toutes sortes d'informations préalablement
recherchées et analysées
|
Les rapports des vendeurs
|
- Le sujet de satisfaction et de non satisfaction des clients
à l'égard du marketing-mix de l'entreprise, des concurrents.
- Les avis des vendeurs concurrents.
|
Les réclamations et suggestions des clients
|
- Les critiques des clients -Leurs attentes
|
Le personnel
|
- Des informations sur l'entreprise
- Des informations sur la concurrence
|
Source : NEGRO, (Yves): L'étude de
marché, édition Vuibert, Paris, 1987, p.41.
Les informations internes sont peu coûteuses et
directement exploitables par l'entreprise. Elles doivent être en
permanence organisées, surveillées et actualisées. Elles
constituent la mémoire de l'entreprise.
5.2.2. Les sources externes
d'information :
Sont les informations qui viennent d'acteurs extérieurs
à l'entreprise et peuvent être soit formelles (étude
documentaire) soit informelles (observations et entretiens),
Les sources d'informations externes ne sont souvent ni
gratuites, ni immédiates, ni suffisantes ni forcément
pertinentes.
6. Le management de
l'information :
L'information étant une ressource clé de
l'entreprise, elle a besoin d'être gérée au même
titre que les ressources humaines, les ressources financières ou les
ressources matérielles. La gestion consiste à organiser et
à utiliser au mieux les ressources de l'entreprise pour qu'elles
contribuent de manière optimale à la réalisation des
objectifs.
Selon E.PATEYRON « La mauvaise gestion de
l'information provoque des retards, un gaspillage de temps et de moyens
financiers, un manque de compétitivité, et même dans des
cas extrême, la fermeture de l'entreprise »10(*)
Gérer l'information pour accroître la
compétitivité de l'entreprise consiste donc à concevoir et
à mettre en place une démarche organisée,
méthodique en s'appuyant sur des dispositifs efficaces permettant de
canaliser et exploiter les flux informationnels.
La conduite de cette démarche vise à obtenir des
informations utiles et fiables pouvant aider les opérateurs aux
différents niveaux hiérarchiques à lever les incertitudes
dans les décisions qu'ils ont à prendre dans leur travail,
améliorer de manière continue les compétences, contribuer
à nourrir la culture de l'entreprise, servir de mémoire des
expériences et des faits marquants et surtout apporter l'aide
nécessaire à la résolution des problèmes.
Parmi les dispositifs qui permettent à l'entreprise
d'obtenir l'information utile et pertinente, la veille détient une place
primordiale. Il s'agit d'un dispositif destiné à observer et
surveiller l'environnement pour rechercher et collecter les informations
à caractère anticipatif selon un processus organisé et une
démarche réfléchie.
Section 2 : la veille, concepts et enjeux
La veille est une discipline apparue récemment, elle
découle d'une prise de conscience de la nécessité de
mettre en place une nouvelle forme de gestion de l'information tournée
vers des notions de qualité et non plus de quantité.
En effet, la veille suppose d'apporter une valeur
ajoutée à l'information collectée et capitalisée
par son traitement intellectuel et son analyse dynamique. En ce sens, elle est
un outil qui permet aux entreprises d'y voir plus clair dans la masse
importante d'informations aujourd'hui disponible grâce à Internet
et à l'évolution rapide des TIC, de réduire les risques
liés à l'incertitude et de créer des opportunités
de développement.
1. Historique et
évolution :
Historiquement, L'apparition du concept de la veille remonte
aux années 50 avant J.C dans le domaine militaire après il
commençait à se développer et à se propager dans
les autres secteurs d'activité. Des exemples permettent de retracer une
origine plutôt lointaine, notons simplement la légende du soldat
de Marathon qui mourut pour informer les Athéniens de leur victoire sur
les Perses, les réseaux de veille développés par les
Fuggers au 15ème siècle dans le secteur des banques et la finance
ainsi que les Rothschild au 19ème siècle...
Le mot « veille » est issu du latin vigilia
qui est dérivé du verbe vigere « être bien
vivant, vigoureux ou éveillé ». Il désigne l'action
de rester éveillé pendant le temps normalement consacré au
sommeil.
Les entreprises, ont pris conscience de son
intérêt et de sa nécessité dès lors que
l'environnement économique s'est métamorphosé avec la
globalisation des marchés, la généralisation du
modèle libéral, la compétition comme moteur de
l'économie mondiale et la disparition progressive des barrières
douanières prônée fortement par l'Organisation Mondiale du
Commerce.
Le développement du concept de veille ne s'est pas fait
au même rythme dans tous les pays, ce qui le rend à la fois ancien
pour certains et nouveau pour d'autres.
Le gouvernement japonais aurait implanté un
système de veille technologique au milieu du 19ème siècle
et aurait fait du renseignement une ressource collective ;
Aux États-Unis, ce n'est qu'à partir de 1989,
après la fin de la guerre froide, que 80% du personnel militaire de la
CIA a été changé par des stratèges financiers
ingénieurs, spécialistes de marché...etc.
L'arrivée au pouvoir du Président CLINTON a été
marquée par la constitution d'un puissant pôle
fédéral en charge des questions de veille et par la
multiplication des procédures de concertation et d'échanges
d'information Etat/Industries. C'est à ce moment là que les
grandes entreprises américaines ont commencé à implanter
des services de veille ;
En Europe, la veille a fait l'objet d'une prise en charge par
les centres de documentation des entreprises bien avant 1980, (certainement
parce que les deux activités étaient liées par la
recherche de l'information) ;
En Algérie, la veille dans l'entreprise est une
question qui commence à peine à effleurer les
consciences ;
A l'heure actuelle, l'activité de veille a pris une
importance considérable dans les entreprises. Elle s'est
détachée des services documentaires sur lesquels elle ne repose
qu'en partie. Maintenant lorsqu'on parle de veille, elle est
considérée comme stratégique, compétitive,
technologique, commerciale... Elle est conçu de façon
systématique, organisée, nourrit l'entreprise en informations
utiles et s'avère pour elle, d'un apport appréciable.
2. Définition de la
veille :
Le mot « veille » est à prendre
dans son sens exact et qui signifie être éveillé,
être en état de réceptivité, être prêt
à détecter quelque chose qui pourrait se produire sans que l'on
sache exactement quoi ni où. L'attention est au repos mais prête
à se déclencher à la moindre alerte.
L'activité de veille permet à l'entreprise de
recueillir les données informationnelles significatives dans un contexte
caractérisé par l'afflux d'informations de diverses formes. Cela
suscite la mise en place d'un système de surveillance de l'environnement
basé sur une démarche rationnelle et une méthodologie
claire.
Selon les contextes ou les types d'organisations, la veille
peut être définie de plusieurs façons. Voici quelques
définitions qui soulignent les aspects essentiels de celle-ci :
L'AFNOR a donné une définition concise de la
veille : « La veille est une activité continue et en
grande partie itérative visant à une surveillance active de
l'environnement technologique, commercial, concurrentiel..., pour en anticiper
les évolutions » 11(*).
Selon Pierrette BERGERON « La veille est une
fonction qui s'inscrit dans une pratique de gestion des ressources de
l'information pour rendre l'organisation plus intelligente et
compétitive »12(*).
Pour François Brouillard : « La veille se
définit comme un processus informationnel par lequel une organisation se
met à l'écoute de son environnement pour décider et agir
dans la poursuite de ses objectifs »13(*).
La veille est donc l'observation et l'analyse de
l'environnement scientifique, technique, technologique et économique de
l'entreprise pour en détecter les menaces et saisir les
opportunités de développement.
Il faut distinguer entre « veille » et «
surveillance » :
· La veille est une pratique qui englobe les actions de
collecte, d'analyse et de diffusion des informations en vue de rendre plus
intelligible l'environnement de l'entreprise. En cherchant à anticiper
les évolutions du marché par une mise en valeur des informations
et des connaissances, la veille a pour objectif d'accroître
l'adaptabilité de l'entreprise à son marché ;
· La surveillance est une collecte
régulière d'informations pertinentes pour une entreprise ou un
organisme et sa communication à un nombre restreint
d'intéressés.
3. Structures de la veille :
La nature de la structure à mettre en place
diffère en fonction de la taille de l'entreprise, le secteur
concerné, les moyens et la maturité face à la veille.
Lors de la mise en place d'un système de veille, il est
nécessaire de choisir la structure la plus adaptée aux moyens et
besoins de l'entreprise Il existe deux types de structure de veille :
3.1. La structure concentrée :
elle concerne une cellule de veille centralisée situé prés
de la fonction stratégique de l'entreprise et elle comprend un groupe de
personnes travaillant à temps plein ;
3.2. La structure repartie : il s'agit
d'une cellule de veille animée par un responsable de veille à
temps plein et basée sur un réseau de correspondants à
temps partiel.
Ici c'est le cas de la veille projet, où l'on fait
intervenir des experts en fonction de compétences que nécessite
le sujet traité.
4. Les acteurs de la veille :
Le processus de veille n'est pas une tâche isolée
d'une ou de deux personnes mais il est réellement transversal,
fondé sur des réseaux, faisant intervenir plusieurs personnes
situées à plusieurs niveaux et de manière
organisée.
Le processus de veille met en jeu quatre types d'acteurs qui
ont des activités et des profils différents :
4.1. L'animateur :
Il est présenté comme un acteur dont le
rôle est de communiquer aux veilleurs les besoins en informations
formulés par les décideurs et de diffuser celles qui sont
collectées et analysées. Sa mission n'est pas cernée
correctement et ses aptitudes ne sont pas précisées.
L'animateur de la veille coordonne les activités de
chaque acteur du système, assure la continuité et la
cohérence du cycle de l'information (ciblage, collecte, traitement,
diffusion).
L'animation de la veille peut être confiée
à une personne unique où bien à plusieurs personnes. Ce
dernier cas se présente notamment lorsque le stockage des informations
et connaissances est réparti auprès d'experts
différents.
L'animateur doit avoir un double profil ou bien (une double
compétence) :
- Un profil de communication, car la mission d'animation est
avant tout relationnelle, et le (savoir communiquer) est un Facteur Clé
de Succès FCS majeur;
- Un profil de compétence technique en accord avec son
rôle, car sa mission nécessite une personne extravertie,
motivée pour aller au devant des utilisateurs potentiels des
informations et connaissances et pour les motiver.
Mais cette personne doit également avoir des
qualités d'organisation et de rigueurs.
4.2. Les experts :
Il s'agit des experts qui disposent d'une connaissance
parfaite de leur domaine d'intervention. Ils analysent et valident
l'information collectée par les veilleurs pour dégager les
informations élaborées à forte valeur ajoutée.
Le fruit de leur collaboration est une synthèse
à haute valeur ajoutée, un outil d'aide à la
décision qui sera transmis pour exploitation aux décideurs
Un expert travaille souvent en collaboration avec d'autres
experts qui ne sont pas forcément issus du même secteur
d'activité ni possédant les mêmes compétences
professionnelles. Cette collaboration se fait dans une structure
organisée appelée « réseau de
compétences », qui a pour but de favoriser les
échanges de flux de connaissances ainsi que la création
d'intelligence.
La création des réseaux de compétences se
fera en fonction des domaines d'activités existants dans le but de
faciliter l'interprétation des informations.
4.3. Les décideurs :
Les décideurs de l'entreprise sont les clients des
informations de veille, ils sont présents aussi bien au début du
processus de veille qu'à la fin, leur rôle se situe donc en amont
et en aval du processus de veille
Ils définissent les besoins et les manques
informationnels et exigent la remontée d'informations
élaborées, afin de pendre les décisions d'importance
stratégique où opérationnelle pour l'entreprise.
4.4. Les veilleurs : appelés
aussi (capteurs, traqueurs, correspondants),
AFNOR a donné la définition suivante
au veilleur: « personne qui, dans un environnement professionnel, est
chargée d'assurer des fonctionnalités d'un système de
veille »14(*)
Dans un service de veille, il existe différents profils
de veilleurs :
4.4.1. Le responsable de la veille
:
C'est la personne en charge de définir une
stratégie pour la mise en place du système de veille. Elle a
aussi la responsabilité de gérer les différents
réseaux des acteurs de la veille, y compris celui des experts. En
assurant cette responsabilité, elle joue le rôle de
veilleur-animateur.
Le responsable de veille se charge aussi de l'organisation de
la circulation des informations stratégiques et de leur gestion
(conception de base de données, Internet, partage des informations entre
les différents acteurs de la veille, etc.)
4.4.2. Le veilleur observateur :
Ce sont eux qui se chargent de la recherche, la collecte, le
traitement et la diffusion de l'information.
Il existe aussi d'autres profils de veilleurs que nous ne
rencontrons pas systématiquement dans un service de veille :
4.4.3. Le veilleur analyste :
II est chargé de traiter des corpus d'informations
à l'aide d'outils bibliométriques afin de réaliser des
analyses statistiques permettant de dégager des indicateurs de
tendances.
4.4.4. Le cyber-veilleur :
C'est un grand surfeur du net, il recherche en permanence des
informations formelles et informelles sur des sujets variés. Il
possède évidemment une bonne maîtrise et connaissance des
outils de recherche d'information sur Internet (moteurs de recherche, agents
intelligents, annuaires, etc.).
Pour l'accomplissement de ses tâches, le veilleur doit
posséder certaines compétences et aptitudes
nécessaires.
- Etre curieux
et ouvert ;
- Avoir un esprit d'analyse et de synthèse ; un
esprit créatif et novateur ;
- Etre à l'écoute des besoins des
décideurs et aussi aux suggestions et idées des
collaborateurs ;
- Avoir des capacités rédactionnelles ;
- Faire preuve de diplomatie ;
- Avoir capacités relationnelles pour
développer un réseau de connaissances grâce à des
contacts internes et externes.
Ces compétences sont indispensables pour que le
veilleur puisse accomplir la mission qui lui est confiée.
5. Les 4 temps de la veille :
Les activités de veille peuvent se dérouler en
plusieurs phases temporelles :
5.1. La veille ponctuelle : elle
correspond à « un état de l'art » ou une analyse de
l'existant à un moment donné, dans un contexte donné. elle
se rapproche d'une étude de marché ;
5.2. La veille occasionnelle : c'est la
surveillance organisée sur des thèmes-cibles, dans cette phase,
l'entreprise a déjà pris conscience de la cible à
surveiller en permanence;
5.3. La veille périodique :
surveillance régulière de la cible selon la question et la
périodicité des sources à surveiller. elle s'apparente aux
: bilans de sociétés, rapports et études, articles de
magazines, publications d'organismes spécialisés, les banques de
données, etc... ;
5.4. La veille permanente :
c'est la veille de tous les jours, elle permet de
capter les signaux faibles, les informations dites d'alerte dans l'ensemble de
l'environnement. Elle résulte à la fois du fonctionnement d'un
« radar de croisière » (information recherchée
volontairement) et d'un « radar d'alerte » (qui la « trouve
»).
6. Enjeux et objectifs de la
veille :
Submergées d'informations, les entreprises n'arrivent
plus à dégager les données dont elles ont besoin pour
anticiper les marchés, c'est à dire une information
stratégique génératrice de décisions et d'actions
sur son environnement socio-économique.
La Veille est un processus informationnel par lequel
l'entreprise recherche, en anticipant, ces signaux d'alerte dans le but de
créer des opportunités de marché et de réduire
ainsi les risques liés à l'incertitude.
La mise en place d'un processus de veille permet donc à
l'entreprise de :
- Faire de l'information, un outil de développement
à haute valeur ajoutée ;
- Passer d'une activité peu organisée à
une activité parfaitement planifiée, d'une responsabilité
laissée au bon vouloir de chaque individu à un effort collectif
centré sur les priorités stratégiques de
l'entreprise ;
- Evaluer objectivement sa position compétitive
actuelle et future face à ses concurrents ;
- Surveiller et anticiper les évolutions de
l'environnement ;
- Comparer son savoir faire et le développer ;
- Détecter des opportunités: la veille permet
d'avoir une vision globale et mondiale dans un secteur donné. Il est
donc plus facile de déceler les opportunités de marchés,
de nouveaux services, produits... ;
- Avoir une meilleure vision et perspective des actions
actuelles et futures des concurrents, et prévoir ainsi leurs
intentions ;
- Améliorer ses capacités d'innovation
vis-à-vis des évolutions de son environnement ;
- Améliorer, développer et élargir
l'ensemble de ses activités ;
- Augmenter son profit en vendant mieux et plus efficacement
ses produits ;
- Progresser : Identifier les écarts (écarts du
produit par rapport aux besoins exprimés et aux besoins
latents...) ;
- Grandir : déceler les nouveaux partenaires et les
nouveaux marchés ;
- Prendre des décisions avec une meilleure
sécurité ;
- Pérenniser sa présence et ses
activités.
L'information est un outil de développement
économique et technologique pour l'entreprise. Elle s'établit
dans ce sens comme une ressource stratégique permettant à
l'entreprise d'être plus compétitive sur son marché.
Quelle que soit sa taille ou son secteur d'activité,
l'entreprise doit disposer au bon moment des informations utiles à la
mise en oeuvre de sa stratégie de développement. Il lui faut donc
chercher, trier, traiter, analyser et diffuser la masse d'informations qui
gravite autour d'elle.
Section 3 : concepts liés à la
veille
Au cours de ces dernières années, le recours
à l'intelligence économique et à la veille est
nécessaire afin de faire face à un environnement instable,
complexe et concurrentiel.
1. Intelligence
économique :
L'intelligence économique est un système de
surveillance de l'environnement de l'entreprise afin d'en détecter les
menaces et les opportunités.
Selon E. PATEYRON, l'intelligence économique
est « l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de
traitement, de distribution et de protection de l'information utile aux agents
économiques, obtenue légalement dans les meilleures conditions de
qualité, de délais et de coût »15(*).
Accéder à l'information pertinente, exploiter au
mieux celle-ci et éclairer les décisions stratégiques des
acteurs économiques, telle est l'ambition de l'intelligence
économique et plus généralement de tout processus ou
dispositif de veille.
Trois approches, trois métiers différents
composent l'intelligence économique, comme le montre le schéma
ci-dessous :
Figure n°04 : Les trois métiers de
l'intelligence économique
Source :
http://pageperso-orange.fr/molly-mitton/conseil-intelligence
économique/intelligence_économique_définition.htmi.
(09/02/2010 à 19h26).
Concrètement, l'intelligence économique permet
aux entreprises de détecter de nouvelles opportunités grâce
à plusieurs types d'actions :
· Veille stratégique afin de collecter des
informations à caractère anticipatif concernant
l'évolution d'une activité, de connaissances ou d'un
environnement particulier ;
· la capacité d'influence, c'est-à-dire
l'art d'utiliser et de communiquer l'information afin de projeter son influence
sur leurs marchés (lobbying) ;
· la protection de l'information relative aux
connaissances, au savoir-faire, et aux choix stratégiques face aux
risques liés à la négligence ou à la malveillance.
Concernant les menaces, là aussi l'IE peut prendre
plusieurs formes :
· Mesures de protection contre l'espionnage industriel
;
· Sécurisation, protection des informations
sensibles ;
· Communication : règles de protection,
sensibilisation du personnel... ;
· Veille de risques : en termes techniques, commerciaux,
risques pays..... ;
· Veille d'image et de réputation afin de
détecter des menaces en terme d'image et de se protéger contre
d'éventuels détracteurs ou rumeurs ;
· Communication en temps de crise.
Veille et Intelligence économique :
comment les différencier ?
Veille, intelligence économique....Ces deux termes sont
presque devenus des synonymes dans le langage courant, pourtant l'étude
attentive de leur définition montre le côté plus pratique,
plus opérationnel de la veille.
Selon M.GUY & T.FRANÇOISE « la veille
est un outil primordial, peut être le plus urgent dans l'ordre
chronologique dans le processus d'élaboration d'une démarche
d'intelligence économique »16(*)
Donc, La veille n'est qu'un outil alors que l'intelligence est
un système complet.
La démarche d'intelligence économique est
fondée sur le renseignement qui désigne selon E.PATEYRON
« une somme d'information vérifiées,
élaborées, et synthétisées destinées
à un groupe restreint d'individus »17(*) contrairement à la
veille qui se réfère à l'information
Enfin, Le domaine de l'intelligence économique est
très large, il constitue l'environnement de la veille stratégique
et ses composantes (veille technologique, commerciale, concurrentielle, ...)
2. La veille stratégique :
La veille stratégique n'est pas une invention du
troisième millénaire, elle existe depuis que le monde de
l'entreprise et du commerce existe même si elle a pu porter des noms
différents selon les, époques (renseignement
stratégique,..). Elle désigne le processus informationnel
volontariste par lequel l'entreprise recherche à acquérir des
informations anticipatives qui soient utiles pour toute prise de
décision.
La veille stratégique est l'articulation de deux termes
à savoir "veille" et "stratégie" comme le signale Emmanuel
PATEYRON, elle se manifeste par la gestion efficace de la réception, de
l'interprétation et de l'action.
Il existe une multiplicité de définitions de la
veille stratégique :
Selon E. PATEYRON, elle désigne :
« la recherche de l'information grâce à une
vigilance constante et une surveillance permanente de l'environnement pour des
visées stratégiques »18(*).
Selon P. ROMAGNI & V. WILD, la veille stratégique
est une : « Analyse attentive des différentes
facettes de l'environnement afin de développer la pro-activité et
de préparer au mieux la prise de décision d'une
organisation »19(*).
Pour H.LESCA elle est : « le processus
collectif continu par lequel un groupe d'individus traquent, de façon
volontariste, et utilisent des informations à caractère
anticipatif concernant les changements susceptibles de se produire dans
l'environnement extérieur de l'entreprise, dans le but de créer
des opportunités d'affaires et de réduire des risques et
l'incertitude en général »20(*).
Cette dernière définition mentionne quelques
caractéristiques principales du dispositif :
- Le terme « processus » montre une
succession de phases. Chaque phase possède sa propre
méthodologie, son intérêt et ses particularités dans
son élaboration ;
- Groupe d'individus : ce dispositif engage
l'intervention de plusieurs acteurs appartenant aux différentes
fonctions de l'entreprise ;
- Volontariste : l'application de
l'activité de veille demande un acte de volontarisme de la part des
participants ;
- Caractère anticipatif : les
informations collectées doivent être annonciatrice
d'événements qui n'en sont qu'à leur début.
Le terme stratégique indique que les informations
fournies par la veille ne concernent pas le quotidien de l'entreprise mais
plutôt l'orientation des décisions qui engagent le devenir et
l'évolution de l'entreprise, en liaison avec les tendances de son
environnement.
Il s'agit de décisions qui ne sont pas
répétitives et qui sont susceptibles d'avoir de lourdes
conséquences (bonnes ou mauvaises) pouvant remettre en cause la
pérennité de l'entreprise.
La veille stratégique est, donc, le processus
anticipatif d'observation et d'analyse de l'environnement, suivi de la
diffusion des informations sélectionnées et traitées,
utiles à la prise de décisions stratégiques. Ces
informations peuvent être de nature : scientifiques, techniques,
réglementaires, concurrentielles ou commerciales.
3. Les types de la veille
stratégique :
L'expression « veille stratégique » est une
expression générique qui englobe plusieurs types de veilles
spécifiques tels que la veille technologique, la veille concurrentielle,
la veille commerciale, et la veille environnementale.
B. MARTINET & J. RIBAULT dans leur ouvrage
« la veille technologique, concurrentielle et
commerciale », ont proposé une visualisation
intéressante de la relation unissant les cinq forces concurrentielles de
Michaïl PORTER aux différentes formes que peut revêtir la
veille.
Figure n°05: Les quatre types de la veille
associés aux cinq
forces concurrentielles de porter
Source : MARTINET, (Bruno) & RIBAULT,
(Jean-Michel) : la veille technologique, concurrentielle et
commerciale, les éditions D'ORGANISATION, Paris, 1989, p.24.
Naturellement une entreprise donnée n'a pas besoin de
toutes ces facettes à la fois. L'une ou plusieurs d'entre elles peuvent
être essentielles tandis que les autres peuvent être accessoires ou
inutiles. Certaines facettes ont un caractère plutôt
défensif, la veille concurrentielle par exemple, tandis que d'autres
facettes ont un caractère plutôt offensif, la veille commerciale
par exemple. Le choix de la facette la plus pertinente soulève un
problème méthodologique.
3.1. La veille technologique :
C'est le type de Veille que l'entreprise consacre
essentiellement au développement des technologies et techniques :
découvertes scientifiques, innovations technologiques (produits et
services), évolutions de procédés de fabrication,
apparitions de nouveaux matériaux...etc.
Selon E.PATEYRON, l'expression de veille
technologique désigne « les efforts que l'entreprise
consent à faire, les moyens dont elle se dote et les dispositions
qu'elle prend dans le but d'être à l'affût et de
déceler toutes les évolutions et toutes les nouveautés qui
se font jour dans les domaines des techniques et des technologies qui la
concernent actuellement ou sont susceptibles de la concerner dans le
futur »21(*).
La définition de la veille technologique a
été enrichie par d'autres auteurs qui ont développé
différentes approches. Nous pouvons citer le plus connu, François
JAKOBIAK qui propose une approche intéressante dite « approche
5W - 1H ».
Tableau n°04 : L'approche 5W - 1H
What
|
Définition de la veille technologique
|
Why
|
Enjeux de la veille technologique
|
Who
|
Acteurs : observateurs, analyseurs, décideurs
|
When
|
L'information doit être captée dès sa
naissance et la veille technologique nécessite une mise à jour
permanente
|
Where
|
La surveillance est sectorielle mais la couverture est
mondiale
|
How
|
La veille technologique comporte une doctrine, une
méthode, une structure, une expérimentation.
|
Source : cité par HARROUSSI, (Siham) : le
système de veille stratégique basé sur un réseau
d'experts : méthodes et outils, thèse de doctorat,
Université de droit, d'économie et des sciences d'Aix-Marseille,
France, 2004. p.40.
L'approche 5W- 1H peut être adaptée à
d'autres types de veille autrement dit la réponse à toutes les
questions posées peut conduire l'entreprise à mener à
bonne fin sa mission de veille.
La veille technologique est souvent appelée aussi
veille scientifique, elle permet à l'entreprise d'atteindre un double
objectif, le premier est d'anticiper les innovations dans son secteur
d'activité, tant pour les procédés que pour les produits,
afin de s'adapter et de devancer la concurrence, le second est de surveiller
l'évolution des textes normatifs afin de prendre les mesures
nécessaires et de se conformer aux derniers textes
réglementaires.
En effet, son caractère technique est discriminant, car il
lui confère des sources d'informations plus spécialisées,
des compétences pointues tant au niveau de la collecte de l'information
que de l'analyse. Les veilleurs de ces secteurs sont bien souvent des personnes
ayant une forte compétence (des années d'expérience) en
recherche technique et scientifique, qui sont employées à ces
fonctions transverses.
3.2. La veille concurrentielle :
Selon 3IE : « La veille concurrentielle est
l'activité par laquelle l'entreprise identifie sa concurrence actuelle
et potentielle au niveau économique et financier (marques, effectifs,
investissements, projets en cours..., etc.). l'objectif de la veille
concurrentielle est de connaître la stratégie de ses concurrents
afin d'anticiper les décisions susceptibles d'influencer le devenir de
l'entreprise »22(*).
Elle s'intéresse à la surveillance des forces et
des faiblesses de l'organisation de l'entreprise, de la fabrication, et des
coûts. Elle a pour but de:
- Evaluer leurs forces et faiblesses afin de pouvoir mettre en
évidence les risques à éviter ainsi que les
opportunités à saisir ;
- Connaître la stratégie de ses concurrents, de
façon à anticiper les décisions susceptibles
d'influencer le devenir de l'entreprise.
La veille concurrentielle fournit des éléments
d'analyse économique et financière des concurrents, elle permet
d'identifier les nouveaux venus ou nouveaux entrants et de surveiller les
relations entre les concurrents du marché (positionnement
stratégique et partenariat), afin de dresser une carte des acteurs
importants du secteur.
Mettre en place une veille concurrentielle implique de se
poser des questions pouvant être les suivantes23(*) :
· Quel est mon marché ?
· Qui sont mes concurrents ?
· Quels sont les produits qui émergent ?
Sont-ils performants ?
· Quelles sont les perspectives et capacités de
développement des concurrents ?
· Quelles sont les forces et faiblesses des
concurrents ?
· Quelles sont mes capacités d'anticipation face
à la concurrence ?
En terme d'organisation et de
stratégie d'entreprise, la veille concurrentielle peut contribuer
à mettre en place un Benchmarking, c'est-à-dire s'inspirer des
"bonnes pratiques" en usage dans une autre société, voir dans un
autre secteur, pour améliorer son propre fonctionnement.
Nous pouvons donc, qualifier la veille concurrentielle comme
l'oeil et l'oreille de l'entreprise dans son marché.
3.3. La veille commerciale :
La veille commerciale porte essentiellement sur les clients,
et sur les fournisseurs de l'entreprise, mais aussi sur ses sous traitants et
ses partenaires dans l'élaboration des produits et services. Elle
s'intéresse aux produits ou aux composantes du mix produit (Distribution
- prix - produits - Publicité). Tous ce qui compose le marché
d'un produit.
Comme c'est le coeur de notre mémoire, nous avons
consacré le deuxième chapitre à la veille commerciale.
3.4. La veille environnementale :
Cette veille englobe le reste de l'environnement d'une
organisation, elle est la plus générale de toutes, et n'est
néanmoins pas négligeable, elle permet de déceler les
moindres mouvements de l'environnement.
Elle a pour but de rechercher, recueillir, traiter et diffuser
les informations émanant de l'environnement interne et externe de
l'entreprise et portant sur les aspects sociaux culturels, juridiques,
politiques...
Elle englobe plusieurs veilles, entre autres : veille
législative, sociale, sociétale, géographique,
géopolitique....et elle nécessite une solide planification car
les cibles de veille peuvent toucher un large éventail de
thèmes.
Conclusion
Pour conclure, la veille apparaît comme un
système de surveillance qui par l'analyse et la validation des
informations collectées rend possible la compréhension et
l'anticipation des évolutions de l'environnement. Elle permet de fournir
des données utiles à l'entreprise sur son marché, ses
concurrents, ses fournisseurs et les innovations technologiques de son
métier. Elle est donc un instrument pour se positionner dans
l'environnement.
La veille peut porter sur un domaine spécifique, elle
peut être concurrentielle, technologique, commerciale...etc. mais
l'entreprise n'est pas forcément dans la nécessité de
mettre en oeuvre toutes ces veilles spécifiques. Elle doit choisir celle
(ou celles) qui lui paraît la plus adaptée à sa situation.
C'est pourquoi dans le chapitre suivant, nous allons nous
focaliser sur « la veille commerciale », étant
donné qu'elle représente le type qui intéresse notre
organisme d'accueil.
CHAPITRE 2 :
La veille commerciale
Introduction
Face à un environnement très instable, les
entreprises doivent rester compétitives pour survivre sur un
marché où la loi du plus fort règne. Répondre
rapidement aux évolutions du marché et mieux encore agir afin
d'anticiper ces évolutions est un facteur- clé de
réussite.
La veille commerciale, grâce aux informations
collectées est, par conséquent, l'instrument
privilégié de la compétitivité des entreprises.
Elle a pour objectif d'obtenir des informations utiles et fiables permettant
d'anticiper les évolutions du marché et des fournisseurs.
Nous présenterons dans ce présent chapitre, les
éléments essentiels qui caractérisent une veille
commerciale efficace.
Section 1 : Analyse du concept de veille
commerciale
1. Définition de la veille
commerciale :
La veille commerciale est assez bien pratiquée dans les
entreprises dès lors qu'elles ont un nombre de clients importants et
quels sont sur des marchés de masse très concurrencés.
Ce type de veille porte essentiellement sur les clients, et
sur les fournisseurs de l'entreprise, mais aussi sur ses sous traitants et ses
partenaires dans l'élaboration des produits et services. Elle
s'intéresse aux produits ou aux composantes du mix produit (Distribution
- prix - produits - Publicité). Tous ce qui compose le marché
d'un produit.
Selon 3IE, la veille commerciale
est : « l'activité par laquelle l'entreprise
étudie les relations fournisseurs / clients, les nouvelles
compétences sur le marché, les taux de croissance du
marché... »24(*).
« La veille commerciale consiste en la collecte,
le traitement et la diffusion d'informations afin de servir une entreprise dans
un but de développement commercial »25(*).
La veille commerciale est, donc, la recherche, le traitement
et la diffusion, en vue de leur exploitation, de renseignements relatifs
à l'environnement commercial de l'entreprise, permettant d'anticiper les
évolutions du marché et des fournisseurs.
Elle écoute en permanence le marché, et
contribue à apporter des réponses aux questions
suivantes26(*) :
- Quelles sont les capacités des clients, des
fournisseurs et des partenaires (parts de marché, localisation
géographique..) ?
- Quelles sont les caractéristiques des produits des
concurrents (évaluer leur capacité d'innovation) ?
- Quelles matières et procédés de
fabrication utilisés pour leurs produits ?
- Quels sont les prix des produits concurrents ?
- Quelles sont les compétences de la main d'oeuvre
concurrente ?
La veille commerciale est relativement aisée car
l'information sur les prix, le type de distribution ainsi que l'information
produit est facilement disponible ou accessible.
Ce type de veille permet également une bonne
réactivité à court terme de l'entreprise. C'est une des
veilles les plus opérationnelles qui a fait preuve de son
efficacité et du retour sur investissement, notamment au niveau du
composant prix et des circuits de distribution car en général le
résultat sur les ventes est rapide si des changements sur le mix du
produit de l'entreprise sont opérés.
Détenir l'information est une forme de pouvoir. La
veille commerciale est une véritable opportunité pour
l'entreprise. Elle lui permet d'appréhender son marché
différemment en se créant un véritable avantage
concurrentiel.
2. Les objectifs de la veille
commerciale :
La veille commerciale est indispensable pour en savoir plus,
avant les autres. Une fois bien structurée, elle peut être
élargie à d'autres repérages : manifestations, foires,
salons, appels d'offres nationaux et internationaux. Elle a pour objectif
de :
- Détecter et anticiper de nouveaux
marchés ;
- Adapter ses offres produites en anticipant les attentes du
marché ;
- Maitriser les marchés amont (achats,
approvisionnements) ;
- Accompagner le service commercial et l'aider à
prospecter avec efficacité ;
- Maintenir et développer la clientèle par la
fidélisation et la prospection ;
- Mieux connaître ses fournisseurs et en choisir de
nouveaux parmi les partenaires existants.
3. Le champ d'application de la veille
commerciale :
Pour E.PATEYRON, lorsqu'il s'agit de veille commerciale,
« il est crucial d'étudier l'amont et l'aval du
marché c'est-à-dire de satisfaire les besoins évolutifs
des clients et de prospecter auprès de nombreux
fournisseurs »27(*).
3.1 Les clients :
Toute entreprise cherche à satisfaire les besoins de
ses clients pour accroître sa rentabilité, devenir
compétitive et se développer. La satisfaction passe par la
connaissance des clients et des facteurs influençant leurs comportements
et leurs attitudes. Pour connaître sa clientèle, l'entreprise doit
rechercher et collecter des informations.
Beaucoup de points peuvent être intéressants
à observer chez les clients, mais trois principaux préoccupant
les entreprises :
3.1.1 L'évolution des besoins des clients
à long terme :
Selon B.MARTINET et & J.RIBAULT28(*), l'idée de base
à retenir est qu'en matière de veille commerciale c'est le long
terme qui importe et c'est ce qui limite l'utilisation des outils de marketing,
souvent à court terme.
Le veilleur doit tout d'abord s'intéresser aux
problèmes de son client (R&D...etc.).Or, souvent les
problèmes de R&D du client correspondent à un besoin de son
client à lui, le veilleur a donc intérêt à aller
voir le client du client, puis éventuellement le client du client du
client,...etc. Plus le veilleur remontera la chaine des clients (jusqu'à
l'utilisateur final), plus il aura une vue à long terme.
3.1.2 L'évolution de la relation des clients
à l'entreprise :
La profitabilité de la relation d'une entreprise avec
ses clients dépend de la qualité de celle-ci et de la plus ou
moins grande dépendance de l'un des partenaires vis-à-vis de
l'autre. Or, le pouvoir d'un client vis-à-vis de l'entreprise
fournisseur est d'autant plus grande que :
- Le client représente une part importante du CA de
l'entreprise ;
- les produits vendus ne sont pas indifférenciés
ni normalisés ;
- les coûts de transferts d'achats sont
faibles ;
- le client dispose d'une information complète sur le
vendeur et/ou sur son produit ;
- le client peut s'intégrer vers son amont.
Les objectifs privilégiés de la veille
commerciale consisteront donc à surveiller l'évolution des
paramètres déterminants de la relation de vendeur à
client.
3.1.3 La solvabilité des
clients :
Pour MARTINET & MARTI29(*) l'étude de la solvabilité des clients
est un sujet classique de veille pour les entreprises, peut être un des
plus anciens.
Les méthodes traditionnelles d'observation se fondent
d'abord sur l'examen des résultats économiques du client des
années passées et ensuite sur une extrapolation plus ou moins
sophistiquée sur les périodes à venir.
Un autre élément intéressant à
observer consiste à détecter les incidents de paiements des
clients et étudier leur évolution. Les banques acceptent parfois
de donner ce genre de renseignements et de nombreuses sociétés de
service se proposent de les trouver à la place de l'entreprise.
Toutes ces informations améliorent la connaissance des
clients par l'entreprise et lui donnent à juste titre la
possibilité de devenir plus efficace et plus compétitive.
3.2 Les marchés :
Le marché de l'entreprise est : « Le lieu
où l'entreprise tente d'écouler ses produits et où elle
rencontre la concurrence et les acheteurs »30(*).
La connaissance des marchés, de leur nature, de leur
importance segment par segment, de leur évolution est de tout premier
intérêt. Des mesures qualitatives et quantitatives
corrélées aux informations techniques, permettront à
l'entreprise de se positionner et de mesurer ses chances de succès dans
un secteur donné. Dans tous les cas, il n'est pas de réussite
envisageable sans une connaissance approfondie du marché dans lequel
l'entreprise désire évoluer.
3.3 Les fournisseurs :
Il s'agit de suivre l'offre et le développement des
produits nouveaux, l'évolution de la relation du fournisseur à
l'entreprise, et enfin la capacité du fournisseur à procurer
à moindre coût les produits dont l'entreprise a besoin.
Les fournisseurs peuvent aider l'entreprise de deux
façons :
- Ils sont sollicités par leurs clients et connaissent
les extensions possibles de leurs marchés ;
- Ils peuvent échanger de l'information et le
fournisseur peut tirer partie d'informations que l'entreprise lui transmet,
notamment sur l'évolution de ses propres marchés.
3.4 Le marché du travail :
Les produits sont amenés aux entreprises par le biais
des fournisseurs, tout comme la main-d'oeuvre qui est fournie par le
marché du travail. En effet, toute entreprise doit suivre de près
:
- L'évolution de l'offre des compétences
nouvelles ;
- L'évolution de la relation du pouvoir
main-d'oeuvre/entreprise ;
- L'évolution du prix de la main d'oeuvre.
3.5 Les insatisfactions :
Les services commerciaux doivent accorder une importance
primordiale aux pannes, défauts et réclamations des clients afin
de repérer les insatisfactions auprès de ces derniers.
En effet, il convient de prendre en compte les insatisfactions
même si elles sont minimes : si 90% des personnes sont satisfaites
d'un produit, il faut absolument connaître les reproches des 10% de
personnes mécontentes ou indifférentes afin d'améliorer
encore la qualité du produit.
4. Le rôle de la veille
commerciale :
Le rôle d'une veille commerciale est intimement
lié aux besoins d'une organisation. Fournir à un service
commercial les informations nécessaires pour prospecter, délivrer
des intentions d'achats immédiatement exploitables pour que la force de
vente gagne en efficacité est le but majeur de la veille commerciale.
Figure n°06 : Les rôles de la veille
commerciale
Source :
http://www.maxicours.com/soutien-scolaire/mercatique/terminale-stg/200343.html
(15/04/2010
à 23h30)
La veille commerciale est devenue un élément
essentiel à la compétitivité des entreprises dans le cadre
de la mondialisation. Elle est un outil moderne d'observation stable d'un
milieu en mutation qu'une entreprise se donne pour :
- Anticiper donc détecter les
nouveaux changements de son environnement d'affaires (clientèle,
produits, concurrents, fournisseurs, prix...etc.) permettant à
l'entreprise de devenir proactive ;
- Découvrir les nouveaux concurrents
ou les concurrents potentiels, entreprises qui peuvent être
rachetées ou avec lesquelles un partenariat pourrait être
développé, des opportunités de
marché...etc ;
- Surveiller l'évolution de l'offre de
produits sur le marché, l'évolution des technologies, des
réglementations... ;
- Apprendre les caractéristiques des
nouveaux marchés, les erreurs et les succès des autres ce qui
permet de réévaluer les projets, de mettre en place des nouvelles
pratiques de management ;
- Agir et réagir pour être en
mesure de prévoir, de planifier et de préciser la gestion
de l'activité quotidienne.
5. Les grands bénéfices de la veille
commerciale :
La veille commerciale pour une entreprise qui souhaite se
développer pourrait être la boussole du navigateur : elle
l'accompagne, le guide vers ses prochains marchés.
Figure n°07 : Les grands
bénéfices de la veille commerciale
LE TEMPS
LA PRODUCTIVITE
LA PERFORMANCE COMMERCIALE
LE DEVELOPPEMENT DU CHIFFRE D'AFFAIRES
Source : VECTEURPLUS, l'art de l'information
qualifiée : Opcit, p.7.
5.1 Le temps :
Dans un premier temps, au niveau de la recherche
d'informations, une veille commerciale va faire gagner du temps à ses
commerciaux puisqu'elle fournit déjà des informations
qualifiées.
Ainsi le commercial s'épargnera les longues recherches
fastidieuses d'informations (sites
Internet, presse générale, presse
spécialisée, etc.) que peut lui fournir aisément un
prestataire de veille commerciale qui mutualise cette même recherche.
Dans un second temps, le service commercial va gagner du temps
dans sa prospection : plutôt que de prospecter massivement sans
indication ou presque, le commercial contacte la bonne personne au moment
où il a un réel besoin.
5.2 La productivité :
Plutôt que se disperser dans des approches commerciales
stériles, le commercial qui dispose d'une veille commerciale efficace,
ne dépense pas inutilement son énergie en approches
téléphoniques, qualification de prospects, recherches
d'informations complémentaires...Il est sur le terrain, dans son coeur
de métier, donc il agit.
5.3 La performance commerciale :
L'écoute du prospect contactée au moment
où il a un besoin sera naturellement plus avisée. L'accueil qui
sera réservé au commercial sera également plus propice. Le
commercial gagnera ainsi en confiance et le prospect sera davantage
séduit par son discours rassurant.
5.4 Le développement du chiffre
d'affaires :
Si la prospection s'avère positive et qu'elle est
convertie en un contrat, le commercial a passé moins de temps avant la
signature que sur un prospect classique, il augmente ses ventes et le chiffre
d'affaires de son entreprise s'en ressent. Dans l'organisation de ses
plannings, il peut ainsi répartir son temps différemment. Le
temps qu'il ne passe pas dans la recherche de nouveaux prospects, il peut le
consacrer au suivi client et ainsi développer la qualité de son
relationnel client...
Ainsi, même si de la prospection ne découle pas
un acte de vente, la relation commerciale en sera beaucoup plus performante. Le
prospect apprécie le professionnalisme et le fait que l'entreprise soit
bien informée est un avantage concurrentiel majeur.
Section 2 : Les moyens de la veille
commerciale
Pour remplir l'ensemble des objectifs de la veille
commerciale, les entreprises disposent de plusieurs moyens31(*) :
- La prospective ;
- Les contrats de « Benchmarking » ;
- Les techniques d'achat ;
- La technique du management de la qualité.
1. La prospective :
1.1. Définitions et caractéristiques
fondamentales :
Selon Fabrice HATEM, la prospective est « un
regard sur l'avenir destiné à éclairer l'action
présente »32(*).
Michel GODET, dans son ouvrage prospective et planification
stratégique, a donné une définition un peu plus technique
de la prospective : « est un panorama des futurs possibles d'un
système destiné à éclairer les conséquences
des stratégies d'action envisageables »33(*).
Chacune de ces définitions comporte, soit
explicitement, soit par omission cinq caractéristiques fondamentales de
la prospective :
- Le caractère qualitatif de
l'exercice : la prospective n'est plus une prévision
chiffrée, elle appréhende des éléments qui ne sont
pas nécessairement mesurables, et ne vise pas à prévoir un
avenir unique décrit sous une forme exclusivement
quantifiée ;
- La globalité de l'approche
prospective : celle-ci a pour ambition de prendre en compte tous
les facteurs d'incertitude, qu'ils touchent à l'économie,
à la technique, aux valeurs ou aux modes de vie ;
- La rationalité : la prospective
s'opposerait en cela à la divination. Il ne s'agit pas de prédire
l'apparition inéluctable d'événements inscrits dans
l'ordre du monde ou dans la volonté divine. L'objectif est d'informer
les décideurs des tendances ou des risques de rupture qu'il est possible
de déceler à partir d'analyses fondées sur des
méthodes aussi rigoureuses que possible ;
- Le volontarisme : la prospective est
avant tout destinée à éclairer l'action, et trouve son
prolongement naturel dans l'élaboration des stratégies et l'aide
à la décision ;
- La vision à long terme : il
s'agit de voir suffisamment loin et large pour saisir le
phénomène étudié dans sa durée longue et
dans son environnement global.
1.2. Les principales étapes de l'étude
prospective :
Quatre phases principales peuvent être à priori
envisagées dans une étude prospective :
1.2.1. L'étape rétrospective
-diagnostic : elle consiste
à décrire l'état actuel du système
étudié et son évolution passée. Elle devrait
déboucher sur la construction d'une grille d'analyse ou d'une
représentation simplifiée de ce système (explicite ou
non), permettant de comprendre les logiques à l'ouvre dans son
évolution future ;
1.2.2. L'étape prospective
exploratoire : consiste en l'examen des principales ruptures,
tendances lourdes et incertitudes qui peuvent affecter, à terme,
l'évolution du système étudié;
1.2.3. L'étape normative :
consiste à décrire un à un plusieurs futurs jugés
souhaitables et éventuellement les étapes qui permettront de
passer de la situation présente à ce futur
souhaité ;
1.2.4. L'étape
stratégique : consiste à déterminer l'ordre
et la nature des actions susceptibles d'être engagées afin de
rapprocher le plus possible le futur réel du souhaitable, et de
répondre de la manière la plus adéquate aux
différentes incertitudes externes susceptibles d'affecter la
réussite de cette stratégie.
Aucune de ces étapes ne constitue une phase
obligée. Nombreux sont les travaux qui passent directement du diagnostic
au normative ; dans d'autres cas, c'est au contraire l'étape du
diagnostic qui est sautée. D'autres travaux débutent directement
par l'exposé d'un futur désiré pour en déduire les
grandes lignes d'une stratégie d'action.
2. Le Benchmarking :
2.1. Définition :
Le Benchmarking est un processus continu de recherche,
d'analyse comparative, d'adaptation et d'implantation des meilleures pratiques
de gestion pour améliorer la performance des processus dans une
entreprise.
Le Benchmarking est un élément associé
à la veille concurrentielle, mais cette dernière et la veille
commerciale sont souvent combinées par le croisement et le recoupement
des informations de l'une ou de l'autre pour détecter les menaces et
saisir les opportunités qui peuvent provenir de l'environnement.
Selon J.BRILMAN : « Le Benchmarking est le
processus qui consiste à identifier, analyser et adopter, en les
adaptant, les pratiques des organisations les plus performantes dans le monde
en vue d'améliorer les performances de sa propre
organisation »34(*).
Une organisation qui veut apporter des changements
stratégiques peut faire appel à cette étude comparative
qu'est le Benchmarking. Elle pourra lui permettre ainsi d'améliorer sa
compétitivité, de réduire ses coûts,
d'améliorer le niveau de satisfaction de la clientèle.
2.2. La typologie du Benchmarking : nous
distinguons 4 orientations principales du
Benchmarking :
2.2.1. Le Benchmarking interne :
consiste à comparer des processus, des produits ou des services
appartenant à la même entreprise afin d'en accroitre les
performances.
Cette étude est simple à mener car les
données sont faciles à collecter et permet de dresser un
état général de l'entreprise, ainsi que d'identifier
d'éventuelles fonctions internes pouvant faire l'objet d'un
Benchmarking.
2.2.2. Le Benchmarking compétitif ou
concurrentiel : consiste à
comparer les produits, les services, les processus d'une entreprise
avec le meilleur des concurrents présent sur le marché.
L'avantage de choisir ce type de Benchmarking réside
dans la facilité de partir d'éléments de mesure finale
facilement comparables (ex: même produits vendus sur le marché).
Par contre, ce Benchmarking est plus difficile à exécuter et
exige beaucoup de savoir-faire. La difficulté essentielle ici est
l'obtention d'information sur les méthodes des concurrents (la
confidentialité), il est donc nécessaire d'entretenir de bons
rapports avec les partenaires.
2.2.3. Le Benchmarking
fonctionnel : consiste à comparer une
fonction génératrice de valeur ajoutée et commune à
des entreprises non concurrentes mais appartenant à un même
secteur d'activité.
Du fait qu'il n'y a pas de concurrence directe, il devient
alors facile d'obtenir et d'échanger des informations (même
confidentielles) et cela permet de déboucher sur des techniques
novatrices. Cependant, il est limité à des processus universels
et comparables.
2.2.4. Le Benchmarking générique ou
horizontal : vise à comparer des
entreprises appartenant à des secteurs différents mais ayant des
processus ou méthodes de travail similaires.
Ce Benchmarking est le plus productif mais aussi le plus
difficile à concevoir et à manier car il fait appel à
l'engagement et la curiosité de tous les acteurs participant au
processus. Il est assez proche du Benchmarking fonctionnel, à la
différence qu'il consiste à adapter une technologie (ayant fait
ses preuves) très éloignée de son propre secteur.
2.3. Les freins et les pièges du
Benchmarking :
Pour toute entreprise qui commence à faire du
Benchmarking, il est utile de connaître les freins et les pièges
les plus courants car ceux-ci peuvent être fatals à l'effort de
Benchmarking. Il est peu probable d'être confronté à tous
mais il y a de fortes chances
pour rencontrer l'un ou l'autre sur le chemin :
- Sans soutien de la direction, il est difficiles de faire du
Benchmarking en succès car les différentes couches du management
ne sont pas sensibilisées et impliquées dans la
démarche ;
- Vouloir faire de tout l'objet du Benchmarking. Il faut
hiérarchiser ce qui est véritablement matière à
faire du Benchmarking ;
- Le Benchmarking ne doit pas être
considéré comme n'importe quel investissement: il comprend une
part de risque et il est difficile de justifier un Benchmarking par sa
rentabilité ;
- Ne pas tenter de faire un bon Benchmarking sans les
connaissances de base indispensables.
Pour mener à bien une action de Benchmarking et
maximiser les opportunités de retour sur investissement, une personne de
l'équipe doit avoir reçue une formation ;
- Une mauvaise communication constitue probablement un frein
majeur au bon déroulement du Benchmarking. Sans partage du projet et des
résultats, la démarche risque de s'essouffler rapidement et le
retour sur investissement peu perceptible.
3. Les techniques d'achat :
3.1. Définition :
La fonction achat de l'entreprise est définie comme
« la fonction responsable de l'acquisition des biens ou services
nécessaires au fonctionnement de toute entreprise35(*) ». Cette
mission doit s'exécuter dans le respect du niveau de qualité
exigé et de la livraison des quantités souhaitées dans les
délais attendus, dans les meilleures conditions de service et de
sécurité d'approvisionnement.
Cette mission fondamentale doit être adaptée
selon la nature technique du bien ou du service concerné, selon son
importance et les spécificités des marchés fournisseurs.
Nous nous intéressons par une famille
particulière de biens qu'est les matières premières
énergétiques (pétrole, gaz...etc.). Cette famille se
caractérise par le faible nombre de fournisseurs, le fait que plane sur
leur approvisionnement un risque politique certain, et qu'enfin elle
s'achète sur des marchés hautement spéculatifs. Dans ces
conditions, la politique et les techniques d'achat doivent être
adaptées.
Les matières premières
énergétiques sont approvisionnées sur des marchés
internationaux, et leur prix est lié à des cours soumis à
des fluctuations imprévisibles. Pour pouvoir se protéger contre
ces aléas monétaires, l'acheteur va devoir opérer des
transactions sur les marchés à terme des marchandises pour
effectuer des opérations de couverture et d'arbitrage.
3.2. Présentation des marchés à
terme des marchandises :
Un nombre grandissant de biens et matières
premières sont cotés dans un certain nombre de bourses de
commerce existant au monde. Au sein de ces bources de commerce, sont
organisés des marchés à terme des marchandises.
Sur un marché à terme, les transactions qui sont
opérées ne portent pas sur des marchandises, mais plutôt
sur des contrats. Sur le marché des produits physiques, les transactions
se font avec livraison immédiate ou différée. Dans une
telle transaction, tous les éléments du contrat (prix,
quantité, qualité, délai et toute autre condition) sont
librement négociés par les contractants. Tel n'est pas le cas des
transactions réglementées sur les marchés à terme.
Ces transactions portent sur des papiers (des contrats à terme) qui sont
standardisés et cotés.
Au fond, les transactions sur les contrats à terme ne
sont généralement pas opérées en vue
d'acquérir des marchandises, mais dans un but de protection ou bien de
spéculation.
3.3. Le mécanisme des opérations de
couverture :
Le principe de l'opération de couverture est simple, il
consiste, en effet, à réaliser sur le marché
organisé (bourse) l'opération opposée à celle
réalisée sur le marché physique.
Selon Olivier BRUEL « l'acheteur effectue une
opération d'arbitrage en prenant sur le marché à terme une
position inverse à celle qu'il détient sur le marché
physique. Il neutralise la baisse des prix par une vente à terme, et la
hausse par achat à terme »36(*).
Illustration : prenons l'exemple d'une
entreprise pétrolière qui désire se prémunir contre
une éventuelle hausse des prix du pétrole : elle
achète à terme du papier (contrats) pour une quantité
égale à celle qu'elle a vendue sur le marché physique.
À l'origine en (T1) la situation est la suivante :
Cours
Vente du pétrole 70$
Achat des contrats à terme 70$
Lors du dénouement de l'opération,
c'est-à-dire lorsque l'entreprise souhaite acheter physiquement sa
marchandise (en T2), les cours ont évolué à la hausse,
à la baisse ou sont restés inchangés.
· Lorsque les cours évoluent à la
hausse : l'entreprise achète sa marchandise (en physique)
à un prix supérieur à celui auquel elle a pris
l'engagement de la céder, mais simultanément, les contrats acquis
sur le marché à terme par cette entreprise ont subi une
valorisation.
L'analyse financière de la double opération mise
en oeuvre est la suivante :
Cours
Vente du pétrole 70$
Achat des contrats à terme 70$
Vente de contrats à terme 75$
Achat du pétrole 75$
Plus Value (sur le marché à terme) = 5$
Moins Value (sur le marché physique) = 5$
Résultat = 0
L'opération de marché physique engendre une
perte compensée par le gain réalisé sur le marché
à terme.
· Lorsque les cours évoluent à la
baisse : l'entreprise achète des produits physiques à
un prix inferieur à celui auquel elle s'est engagée à les
vendre, parallèlement, elle vend des contrats à terme à un
prix inferieur à celui auquel elle les a achetés.
L'analyse financière de la double opération mise
en oeuvre est la suivante :
Cours
Vente du pétrole 70$
Achat des contrats à terme 70$
Vente de contrats à terme 65$
Achat du pétrole 65$
Plus Value (sur le marché physique) = 5$
Moins Value (sur le marché à terme) = 5$
Résultat = 0
Le résultat financier de l'opération est aussi
nul
· Lorsque les cours restent stables : le
dénouement des opérations mises en oeuvre conduit aussi un
résultat financier nul
Conclusion : Les gains et les pertes sur
le « papier » compensent les pertes ou les gains sur le
physique, c'est par cette flexibilité que les marchés à
terme peuvent exercer cette fonction.
4. Le management de la
qualité :
4.1. Définition et objectifs :
Selon la norme ISO 84-02, 1994, le management de la
qualité est « l'ensemble des activités de la
fonction générale qui détermine la politique
qualité, les objectifs et les responsabilités, et les mettre en
oeuvre par des moyens tels que la planification de la qualité, la
maîtrise de la qualité, l'assurance de la qualité et
l'amélioration de la qualité dans le cadre du système
qualité »37(*).
Les objectifs du management de la qualité peuvent
être résumés dans les principaux points suivants :
- Simplifier le fonctionnement de l'entreprise ;
- Valoriser l'entreprise dans ses rapports
clients/fournisseurs ;
- Assurer le respect des attentes clients :
délais, conformité,... ;
- Motiver l'ensemble du personnel et améliorer la
culture d'entreprise ;
- Améliorer la communication ;
- Obtenir une meilleure rentabilité ;
- Réduire les coûts de non
qualité ;
- Avoir un outil d'organisation tourné vers le
progrès ;
- Permettre à l'entreprise d'avoir un avantage
concurrentiel et d'envisager la pénétration de nouveaux
marchés.
4.2. Les principes de management de la
qualité :
L'utilisation réussie des huit principes de management
de la qualité, définis dans l'ISO 9000:2000, et dans l'ISO
9004:2000, par un organisme procurera des avantages pour les parties
intéressées, tels que des retours financiers plus importants, la
création de valeur et une plus grande stabilité. Les huit
principes de management de la qualité sont38(*):
Principe 1: orientation client
Il s'agit de mettre en oeuvre un mécanisme
d'écoute client pour avoir une meilleure vision des besoins et des
attentes du bénéficiaire, afin d'être toujours en mesure
d'y répondre au mieux. Par ailleurs, il est également
conseillé de faire en sorte d'évaluer régulièrement
le niveau de satisfaction du client afin d'être en mesure de
détecter au plus tôt les opportunités ou les risques.
Principe 2: leadership
L'objectif de ce principe est de faire en sorte de prendre en
compte les besoins de toutes les parties prenantes pour définir et
formaliser une vision prospective claire de l'organisation en
définissant des objectifs motivants. Il s'agit de créer des
valeurs partagées par tous afin de remplacer les craintes
éventuelles par une relation de confiance.
Principe 3: implication du personnel
L'implication du personnel permet de le motiver et de
l'entraîner dans la réalisation des objectifs de l'organisme, le
faire participer à l'amélioration continue et faire prendre
conscience à chaque salarié de sa contribution personnelle
à la performance globale de l'organisation.
Principe 4: approche processus
Il s'agit donc d'identifier clairement, en tant que processus,
les activités nécessaires permettant d'aboutir à un
résultat et de nommer un responsable pour chacune d'entres-elles. Sur
cette base, il sera possible de mesurer la performance de chaque processus et
d'analyser la manière de laquelle il peut être
amélioré afin de mieux répondre aux objectifs
stratégiques de l'entreprise.
Principe 5: management par approche système
L'idée de ce principe est de considérer que le
fait de structurer et de documenter clairement les actions concourant aux
objectifs de l'organisation permet d'améliorer l'efficacité et
l'efficience. Pour ce faire, il est nécessaire d'identifier dans un
premier temps les dépendances existantes afin de réduire les
conflits interprocessus et la duplication des activités. Ceci devant
conduire à la formalisation d'un système de management par la
qualité clairement documentée.
Principe 6: amélioration continue
Il s'agit de mettre sous contrôle les différents
processus, puis, de façon cyclique, d'analyser leurs performances, de
faire des propositions d'amélioration et de les mettre en oeuvre.
Principe 7: approche factuelle pour la prise de
décision
Ce principe consiste ainsi à prendre des
décisions sur la base d'une analyse factuelle de l'information,
corroborée par l'expérience et l'intuition.
L'application de ce principe permet, d'une part, de garantir
l'exactitude et la fiabilité des données et des informations qui
sont analysées à l'aide de méthodes valides, et d'autre
part, de les rendre accessibles à ceux qui en ont besoin pour
démontrer l'efficacité de décisions, ce qui garantit le
développement continu de la connaissance de l'organisme.
Principe 8: relations mutuellement
bénéfiques avec les fournisseurs
Les relations avec les fournisseurs doivent ainsi être
pensées de manière à concilier des victoires faciles
à court terme avec des considérations plus prospectives. Pour
ceci, il est nécessaire de comprendre les intérêts des
partenaires, de définir clairement dans un contrat leurs obligations et
d'évaluer régulièrement leurs performances.
4.3. Le cycle PDCA (la roue de Deming) :
Cet outil a été développé par
W.A.Shewart, puis repris par W.E.DEMING. PDCA : Plan, Do, Check, Act, soit
planifier, mettre en oeuvre, évaluer et améliorer.
Le cycle PDCA est considéré comme la
méthode universelle pour toute action d'amélioration de la
qualité, il résume le management de la qualité en quatre
étapes, ce qui permet de comprendre la maîtrise de
l'amélioration de la qualité, en pilotant chaque processus et en
éliminant les non-conformités par rapport à ce qui est
attendu.
- PLAN (P) : planifier ou
préparer, définir les objectifs, la façon dont on va les
atteindre, l'échéancier ;
- DO (D) : former puis exécuter
c'est-à-dire réaliser la solution retenue, en mettant en place
les moyens prévus (l'organisation, les moyens techniques et les hommes)
dans un premier lieu, ensuit, mettre en oeuvre ce que nous avons prévu,
dans les conditions prévues (coût, délais) ;
- CHECK (C) : Vérifier que les
objectifs visés sont atteints. Sinon mesurer l'écart, comprendre
ce qui s'est passé. Cette étape consiste à vérifier
que les actions mises en place sont efficaces et atteignent l'objectif
défini ;
- ACT (A) : prendre les mesures correctives
pour arriver au résultat. Cette étape porte sur le traitement des
non-conformités par rapport aux exigences de la qualité, la
recherche et la mise en oeuvre des actions correctives et préventives
pour la qualité.
Le schéma ci-dessous démontre la logique de
l'amélioration continue provoquée par le cycle PDCA :
Figure n°08 : La logique
d'amélioration continue
ACT
PLAN
CHECK
DO
+
Niveau de performance de l'entreprise
Iso
9001
Amélioration
La roue de DEMING
Effet cliquet
Source : MONIN, (Jean-Michel) : la certification
qualité dans les services,
édition AFNOR, Paris, 2001, p.199.
L'application du cycle PDCA d'une manière efficace et
efficiente, permet à l'entreprise d'améliorer et
d'accroître son niveau de performance.
Section 3 : La démarche de la veille
commerciale
La veille commerciale est un processus informationnel
comprenant plusieurs étapes cycliques qui se déroulent de
manière itérative et ininterrompue. Ce processus va de la
recherche des informations jusqu'à leur traitement et leur utilisation
par l'entreprise dans le but de mieux affiner sa compréhension de
l'environnement.
Le nombre des étapes formant le processus de veille
n'est pas déterminé de manière exacte. L'Institut
d'Innovation Informatique pour l'Entreprise39(*) propose de décomposer le processus en deux
grandes parties :
1. La surveillance de l'environnement ;
2. L'exploitation des informations.
Figure n°09 : Le processus de la
veille
Source : Institut Innovation et Informatique pour
l'entreprise: Opcit, p.15.
1. La surveillance de l'environnement :
1.1 La définition des axes de
surveillances :
Avant d'entamer la phase de recherche et de collecte, il faut
cerner les besoins réels en information. La veille commerciale doit
correspondre à un besoin qu'il faut définir préalablement
en interne, via notamment l'identification précise du coeur du
métier de l'entreprise
Les besoins en information commerciale résident
principalement dans les points suivants :
- Les clients ;
- Les fournisseurs ;
- les marchés.
1.2 Identification des sources
d'information :
Une fois les besoins en information identifiés, se pose
alors la question d'aller chercher cette information, et par conséquent
d'identifier et d'exploiter des sources.
Il existe de nombreuses sources d'information pour collecter
les informations commerciales :
1.2.1 Sources hors ligne : nous
distinguons :
- Sources formelles : composées
principalement de la presse, la télévision, la radio, les livres,
banques de donnée et CD-ROM, les brevets, les informations
légales, les études publiques réalisées par des
prestataires publics ou privés.etc
- Sources informelles : elles sont
variées. Citons :
- Les expositions et les salons ;
- Les fournisseurs ;
- Les colloques, les congrès, les clubs ;
- Les concurrents ;
- Les sources internes de l'entreprise ;
- Les réseaux personnels ;
- ...etc.
1.2.2 Sources en ligne :
L'Internet est considéré aujourd'hui comme une
source riche et variée d'informations, il constitue un outil essentiel
nécessaire à toute activité de veille à
l'échelle nationale ou internationale.
L'Internet n'est placé ni dans les sources formelles,
ni dans les sources informelles. On y trouve aussi bien des documents
écrits (livres, rapports...) que des conversations (forum de
discussions...).
Quelles informations trouve-t-on sur Internet?
En utilisant le réseau Internet, l'entreprise
accède rapidement et facilement à une masse considérable
d'informations :
- Informations sur les sociétés. (Structures,
produits, services, données économiques ...) ;
- Normes, informations législatives et
règlementaires ;
- Des informations financières : rapports annuels,
cours de bourse ;
- Données statistiques (brute ou
interprétées) ;
- Communiqués de presse ;
- Informations économiques diverses
(sociétés, régions, états, continents, Monde
...) ;
- Actualité ;
- Informations multimédia: images, sons,
vidéos :
- Etc....
1.3 La collecte des
informations :
Après avoir identifié les sources d'information
pertinentes, le veilleur peut entamer la phase de collecte d'informations sur
les prix, le type de distribution, les marchés (pays, couverture
commerciale,...etc.), produits ou services (produit mix), nouveaux clients ou
partenariats, etc.
H.LESCA40(*) préfère le mot
« traque » qui signifie que les informations de veille les
plus intéressantes ne viennent pas à l'entreprise
d'elles-mêmes. Au contraire, il faut faire l'effort volontariste d'aller
au-devant d'elles et parfois les provoquer. De ce fait, nous appelons
«traqueurs» personnes qui ont pour mission d'aller au devant des
informations de veille.
1.3.1 Les Types de traqueurs :
Nous distinguons deux types de traqueurs, en fonction de la
mission qui leur est attribuée et des sources d'information avec
lesquelles ils sont en contact
1.3.1.1 Les traqueurs « sédentaires
» :
Ils ont pour mission principale de traquer des informations.
C'est leur métier à plein temps le plus souvent. Ils travaillent
généralement dans un bureau équipé dans ce but et
ils accèdent à des sources d'informations
généralement formalisées (documents sur papier, bases de
données, Internet, etc.). Souvent, ces traqueurs sont des professionnels
de l'information, ayant reçu une formation appropriée.
1.3.1.2 Les traqueurs « terrains
» : (ou encore mobiles, itinérants,
nomades...)
Ils sont très fréquemment en déplacement,
leurs sources d'informations résident principalement dans des contacts
avec des personnes de nature diverse : clients, fournisseurs, concurrents,
laboratoires, salons etc.
Dans ce cas les informations sont essentiellement sensorielles
(auditives, visuelles, olfactives, tactiles, gustatives), du moins telles que
captées à la source.
Leur métier est tout autre qu'un métier de
l'information. Ils sont par exemples des commerciaux, des acheteurs, des
techniciens, etc.
1.4 Validation des données :
Les informations traquées sur l'environnement de
l'entreprise pourraient être trop nombreuses et en grande partie inutiles
si elles ne faisaient pas l'objet d'une sélection méthodique
fondée sur des critères précis et explicites.
La validation des données nécessite une prise en
compte de41(*) :
- La fraîcheur des informations ;
- La pertinence et le degré d'intérêt ;
- L'exhaustivité ;
- La fiabilité des données. ;
- La vision et l'appui des experts ;
- Etc....
2. L'exploitation des données :
Après validation des informations
récoltées, il faut s'attarder à leur analyse : donner une
plus value à l'information brute. Cette phase permet de donner du sens
aux informations, d'apporter de la connaissance, de dégager des
problématiques et ainsi d'appuyer toute prise de décision dans la
hiérarchie de l'entreprise.
2.1 Traitement / Analyse des informations :
Il est très rare qu'une information utile arrive sous
forme souhaitée aux responsables pour qu'ils puissent s'en servir
immédiatement. C'est à l'intelligence humaine d'éclairer
et de donner du sens à cette information.
Le traitement compose l'étape au cours de laquelle les
données et les informations passent à l'état de
connaissance à travers un processus systématique
d'évaluation, d'interprétation et de synthèse
destiné à élaborer des conclusions répondant aux
besoins de renseignements exprimés.
Le but de cette étape est de faire le tri des
informations de façon à ne retenir que celles qui sont
appropriées et pertinentes ; en d'autre terme, celles qui
présentent une plus value dans le processus de décision.
Le traitement de l'information se fait à travers trois
phases :
- La première consiste à critiquer
l'information, c'est-à-dire à coter sa fiabilité et sa
pertinence, ce qui revient à la retenir ou à l'écarter;
- La deuxième est le traitement informatique de
l'information, son indexation ou son analyse bibliométrique ;
- la troisième s'attache à ajouter de la valeur aux
données collectées.
2.2 Stockage de l'information
(Archivage) :
Les informations traitées peuvent soit correspondre
à un besoin immédiat d'informations et de ce fait seront
diffusées immédiatement, soit elles ne semblent correspondre
à aucun besoin immédiat et de ce fait seront stockées,
organisées et classées de façon à ce qu'elles
soient aisément retrouvables et exploitables lors de l'émission
d'un besoin
Le stockage des informations de veille commerciale est une
condition nécessaire pour valoriser et exploiter ces informations. Il
matérialise la mise en commun des informations, celles-ci doivent donc
être rendues facilement accessibles à tout moment par les
personnes autorisées.
La mise en place d'une procédure de stockage de
l'information peut se faire sous différentes formes (par exemple : base
de données, papier, disquette, CD-ROM, disque dur...etc.).
2.3 Diffusion de l'information :
Tout le travail préalable de collecte et de traitement
de l'information est donc inutile si cette information n'est pas
diffusée vers les décideurs de l'entreprise.
Cette phase apparaît comme la clé de voûte
du processus de veille car c'est la diffusion qui permet aux dirigeants de
prendre connaissance des informations afin de décider efficacement et de
déclencher les actions.
Selon H.LESCA « Le point de départ de
l'opération de diffusion est le lieu où sont stockées les
informations élaborées tandis que le point d'arrivée est
le lieu (ou bien les lieux) où ces informations vont être
utilisées par les utilisateurs potentiels que l'on peut appeler
«Clients » de la veille stratégique »42(*).
La diffusion est le moment pour l'information de se soumettre
au test ultime de la pertinence. Si le destinataire de la veille ne peut
l'utiliser, elle est sans valeur,
Pour M.GUY et T.FRANÇOISE, « le terme
circuler est nettement préférable à celui de
diffuser »43(*), car ce dernier présente un double
inconvénient : d'une part il présume une circulation
unidirectionnelle du haut vers le bas et d'autre part il sous entend une
circulation standard : la même information à tous, sous la
même forme du type radio diffusion
Une information n'a de valeur que si elle parvient au bon
moment, et sous la forme voulue, à la personne qui en a
l'emploi44(*)
Le support de diffusion peut être :
- Le support papier : (rapports, feuilles...etc.), son
impact est beaucoup plus fort que les autres moyens ;
- Les documents électroniques : Word, power point,
html. ;
- L'intranet ;
- Illustrations graphiques sur mesure comme : les tableaux de
bord, les cartographies ;
- Outils de diffusion sur internet : newsletters, portails,
logiciels de navigation... etc.
2.4 Utilisation :
La recherche, la sélection, le traitement de
l'information ne sont que des étapes intermédiaires dont la
finalité est l'utilisation.
L'étape ultime du processus de veille consiste
à prendre des décisions stratégiques pour l'entreprise sur
la base des informations collectées, traitées et
diffusées.
2.5 Le feed-back :
C'est une phase essentielle au succès du processus de
veille commerciale, le feed-back ou retour d'expérience permet de
vérifier et approfondir chacune des phases précédentes.
Pour B.MARTINET & Y.MARTI, « Le feed-back
est indispensable pour vérifier que l'on a bien répondus aux
besoins des utilisateurs »45(*).
Le feed-back donne de la valeur à l'information et
fournit au veilleur des précisions telles que la pertinence et la
véracité de l'information diffusée, la
nécessité de poursuivre les recherches d'information.
3. Les difficultés liées à
l'implantation de la veille :
La veille permet à l'entreprise d'avoir une politique
en adéquation constante, mais il faut reconnaitre que cette pratique a
certaines difficultés :
Tableau n°05 : Difficultés liés
à l'implantation d'une veille stratégique
Processus
|
Explications des difficultés
|
Ciblage
|
· Si le ciblage est trop étroit ou ne correspond pas
aux préoccupations des décideurs alors il manque des
informations.
· Si le ciblage est trop large, les dirigeants se retrouvent
noyés sous les informations.
|
Traque
|
· Le manque de formation des capteurs cause une
incompréhension de la cible, des difficultés à
détecter les signaux faibles et des biais de sélection.
· Un manque de motivation des capteurs peut conduire au
refus de traquer les informations.
· Le réseau de capteurs et de sources
identifiés laisse des zones d'ombre.
|
Circulation
|
· La circulation d'informations brutes surcharge les
circuits d'information.
· Un manque de formalisation des informations
collectées empêche leur exploitation par les décideurs.
|
Exploitation
|
· Les informations collectées ne sont pas
utilisées car les décideurs ont du mal à les exploiter ;
un consensus est difficile à obtenir sur l'interprétation des
signaux faibles.
|
Source : LESCA, (Humbert) et BLANCO, (Sylvie) et
CARON-FASAN, (Marie-Laurence) : Implantation d'une veille
stratégique pour le management stratégique, Proposition d'un
modèle conceptuel et premières validations, Ecole
Supérieure des Affaires de Grenoble, France, p.6.
Conclusion
La réussite d'un projet de veille commerciale, donc,
repose d'abord sur la détermination de ses objectifs, la clarté
de ses moyens qui le guident et la fiabilité de sa démarche qui
doit être bien définit puis la mise en place du dispositif
proprement dit.
C'est à travers toutes ces étapes
préalables qu'apparaît l'importance de la veille commerciale pour
les entreprises. Il s'agit d'un système permettant de transformer les
informations provenant de l'environnement en une forme de savoir devant
permettre aux entreprises de nourrir leur processus stratégique afin de
mieux s'en sortir.
Dans le chapitre suivant nous allons-nous intéresser au
type de veille pratiqué au niveau de l'activité commercialisation
de la SONATRACH.
CHAPITRE 3 :
Diagnostic et mise en place de la veille
à la SONATRACH
Introduction
Le secteur des hydrocarbures a toujours été le
pilier principal de l'économie nationale depuis l'indépendance. A
cet effet, l'Algérie a confié la mission de l'exploitation de ses
ressources énergétiques à la société
nationale SONATRACH étant donné qu'elle demeure le principal
acteur du secteur en Algérie.
C'est dans ce contexte qu'apparaît l'importance de la
veille pour la SONATRACH. Il s'agit d'un système permettant de
transformer les informations provenant de l'environnement en une forme de
savoir devant permettre au groupe de nourrir son processus stratégique
afin de mieux s'en sortir.
Dans ce chapitre nous allons procéder à la
présentation de la SONATRACH, et de et de ses activités, puis
nous présenterons le processus de veille documentaire pratiquée
dans l'activité commercialisation.
Section 1 : Présentation
générale du groupe SONATRACH
1. Fiche
signalétique :
· Dénomination Sociale: La
société nationale pour la recherche, la transformation, le
transport et la commercialisation des hydrocarbures, a pris comme
dénomination sociale SONATRACH ;
· Logo :
· Forme juridique: SONATRACH est
transformée en société par action (SPA) régie par
la législation en vigueur sous réserve des dispositions des
présents statuts ;
· Siège social: Le siège
sociale de la SONATRACH est fixé à Alger "Hydra" ;
· Capital social: La SONATRACH dispose
d'un capital social de trois cents cinquante milliards de dinars (350 milliards
DA), reparti en trois cent cinquante mille (350 000) actions d'un million de
dinars (1 000 000) chacune, entièrement et exclusivement souscrites et
libérées par l'Etat ;
· Date de création : le
31/12/1963 ;
· Activité(s) : Groupe
pétrolier ;
· Effectif total : la SONATRACH emploie
120 000 personnes dans l'ensemble du Groupe, (année 2007) ;
· Chiffre d'affaires : 77,3 milliards
USD, dont 4,8 milliards revenant aux partenaires. (année 2008) ;
· Site Web: www.sonatrach-dz.com;
· E-mail : sonatrach@sonatrach.dz ;
· Tél : + 213 21 54 70 00.
2. Historique et
évolution :
Au lendemain de l'indépendance, l'Etat
Algérien a pris la décision de s'approprier ses richesses
pétrolières et gazières, et de se doter d'un instrument de
développement réunissant toutes les conditions de sa
souveraineté, par la création de la SONATRACH
(Société Nationale de Transport et Commercialisation des
Hydrocarbures).
Ceci a été le 31/12/1963 par le décret
N° 63/491 paru dans le journal officiel le 10/01/1964, et dû
à la nature de ses activités, la SONATRACH est placée sous
tutelle du ministère de l'énergie et des industries
pétrochimiques, et régie par le droit commercial
Algérien ;
En 1965, la SONATRACH a pu réaliser son premier
défi qui était de concevoir et de poser le premier pipeline
Algérien reliant le champ de HAOUD EL HAMAR- ARZEW d'un diamètre
de 28 pouces et d'une longueur de 801 Km ;
Le 22 Septembre 1966, par le décret N° 66/296, le
gouvernement définit ainsi la nouvelle mission de SONATRACH d'une
manière à élargir son domaine d'activité en
industrie pétrolière, à savoir la recherche, la production
et la transformation de plus de la commercialisation et le transport des
hydrocarbures, en prenant des participations dans les concessions
détenues par certaines sociétés étrangères
telle que : ESSO, SHELL, SINCLAIR, MOBIL ELF...etc ;
Le 24 février 1971, la SANATRACH a connu la plus grande
et la plus importante transformation de son histoire, elle s'est vue confier la
tâche de gérer et développer toutes les branches de
l'industrie pétrolière et gazière algérienne
après que le gouvernement a décidé la nationalisation des
hydrocarbures ;
En 1980, SONATRACH gérait 10% du pétrole et du
gaz algériens ;
En 1981, après sa restructuration, dix sept nouvelles
entreprises nationales ont vu le jour, dont: ASMIDAL, ANIP, EMPC, ENAFOR,
NAFTAL, NAFTEC, KNPC...etc ;
En 1984, la SONATRACH a été immatriculé
au registre de commerce sous le N° 84B438 ;
En 1998, la SONATRACH s'est transformée en une
société par actions (SPA), régie par la législation
en vigueur sous réserve des dispositions des présents statuts, et
en 1999, elle a lancé un emprunt obligataire au niveau de la bourse
d'Alger ;
En 2001, le PDG de la SONATRACH a procédé a la
signature de la décision définissant le schéma
d'organisation de la macro structure de l'entreprise qui a connue un
réaménagement le 30/01/2006 pour adapter et actualiser la mise en
oeuvre des missions ;
Aujourd'hui la SONATRACH est la Compagnie Algérienne de
Recherche, d'Exploitation, de Transport par Canalisation, de Transformation et
de Commercialisation des Hydrocarbures et de leurs dérivés. Elle
intervient également dans d'autres secteurs tels que la
génération électrique, les énergies nouvelles et
renouvelables et le dessalement d'eau de mer. Elle exerce ses activités
en Algérie et partout dans le monde où des opportunités se
présentent, elle est déjà présente dans plusieurs
pays dans l'amont et l'aval, en Espagne, au Pérou, en Libye, en Afrique.
Avec prés de 120 000 travailleurs, SONATRACH compte à ce jour 16
filiales nationales et 24 filiales internationales dans l'exploitation, le
raffinage la commercialisation, le stockage, les services aux puits, etc.
Grâces à ses efforts fournis, la SONATRACH a pu se
classer :
- Première compagnie pétrolière et
gazière en Afrique;
- Première compagnie gazière en
Méditerranée;
- 2eme exportateur du GNL dans le monde;
- 3eme exportateur du gaz naturel dans le monde;
- 12eme compagnie énergétique dans le
monde.
3. Les principales missions de la
SONATRACH :
Les missions dévolues à la SONATRACH vu son
rôle moteur dans la dynamique du développement de
l'économie du pays, tant en Algérie qu'à l'étranger
sont :
- La prospection, la recherche et l'exploitation
d'hydrocarbures;
- L'exécution et le développement des gisements
de pétrole et de gaz naturel ;
- Contribution au développement national par la
maximisation de la valeur à long terme des ressources hydrocarbures en
Algérie ;
- La construction, l'exploitation industrielle et commerciale
de tous les moyens de transport d'hydrocarbures par voie terrestre ;
- Le traitement et la transformation des hydrocarbures et des
produits dérivés ;
- L'approvisionnement des hydrocarbures et des produits
dérivés du marché national et international ;
- La transformation, le raffinage et la commercialisation des
hydrocarbures ;
- La prise et la détention de tous portefeuilles
d'actions, les prises de participations et autres valeurs mobilières
dans toutes les sociétés existantes ou à créer en
Algérie ou à l'étranger ;
- Le développement de toutes les formes
d'activités conjointes en Algérie et hors Algérie, avec
des sociétés nationales ou étrangères ;
- Développement Merise et maintenance des complexes de
perfection, de transport et de conditionnement des hydrocarbures ;
- Développement des techniques modernes de gestion
nationale par le biais de la formation continue ;
- L'intensification des efforts d'exploitation et
capitalisation des études réalisées dans ce domaine, pour
une meilleure connaissance de sous-sol et la mise en évidence des
réserves d'hydrocarbures potentielles ;
- Le développement, l'exploitation et la gestion des
réseaux de transport, de stockage et de chargement des hydrocarbures.
4. L'organisation de la
SONATRACH :
Le schéma organisationnel du groupe SONATRACH est
basé sur des principes d'organisation et des logiques de fonctionnement
contribuant au renforcement des capacités de la direction
générale en termes d'élaboration des stratégies et
de politiques, une décentralisation effective et une simplification du
fonctionnement. Il vise à :
- Conforter la direction générale dans son
rôle de conception et de coordination, de pilotage et de management du
groupe ;
- Limiter le nombre des centres de décision et
réduire l'éventail de subordination du président directeur
général ;
- Permettre une décentralisation poussée des
pouvoirs et des responsabilités ;
- Assurer un reporting permanant et fiable sur l'ensemble des
activités du groupe, de son fonctionnement et de l'évolution de
ses centres de coûts ;
- Renforcer de manière significative la fonction
ressources humaines groupe ;
- Donner la priorité aux activités
opérationnelles, assurer l'appui des unités fonctionnelles aux
opérations et développer le partage des ressources ;
- Assurer la réactivité, la transparence et la
fluidité de l'information nécessaire à l'efficacité
globale du groupe.
Le schéma organisationnel du groupe SONATRACH s'articule
autour de :
4.1. La direction
générale : elle
est assurée par le PDG qui est assisté dans
l'exercice de ses fonctions par :
- Un secrétaire
général : il est chargé d'apporter l'appui
nécessaire dans le suivi et la cohérence du management du
groupe ;
- Comité exécutif : il a pour
mission d'examiner et de se prononcer sur les dossiers ayant trait à la
réalisation des objectifs et à l'évaluation de la fonction
de l'ensemble de l'entreprise ;
- Un comité d'examen et d'orientation,
auprès du PDG, qui apporte l'appui nécessaire aux travaux des
organes sociaux du groupe ;
- Un service sûreté interne de
l'établissement (SIE)
4.2. Les directions fonctionnelles :
Les directions
fonctionnelles élaborent et veillent à
l'application des politiques et stratégies du groupe. Elles fournissent
l'expertise et appui nécessaires aux activités
opérationnelles du groupe. Elles ont pour missions communes de :
- Assurer l'élaboration et veiller a l'application des
politiques et stratégies du groupe ;
- Planifier, fournir et coordonner la mise à
disposition de l'expertise et l'appui aux différentes activités
opérationnelles du groupe ;
- S'affirmer en un centre d'excellence et d'expertise dans
leurs domaines respectifs ;
- Se constituer en centre d'information du groupe et
contribuer au reporting général du groupe.
4.3. Les activités
opérationnelles :
Les activités opérationnelles portent sur toute
la chaîne des hydrocarbures, en commençant par la recherche et
l'exploration, jusqu'à la transformation des hydrocarbures et leur
commercialisation aux consommateurs finaux. Chacune de ces activités est
placée sous l'autorité d'un vice président.
Il est possible de les regrouper autour de quatre branches
principales :
4.3.1. Activité amont (AMT) :
Chargée de l'élaboration et de l'application des
politiques et stratégies de développement et d'exploitation de
l'amont pétrolier et gazier, elle est chargée également
des activités à l'international. Elle couvre les domaines
opérationnels suivants :
· Exploration ;
· Recherches et développement ;
· Production ;
· Forage ;
· Engineering et construction ;
· Associations en partenariat.
4.3.2. Activité transport par canalisation
(TRC) :
Chargée de l'élaboration et de l'application des
politiques et stratégies en matière de transport des
hydrocarbures. Elle est chargée également du développement
des activités à l'international. Elle couvre les domaines
opérationnels suivants :
· Stockage d'hydrocarbures liquides et gazeux en amont et
en aval ;
· Transport par canalisation d'hydrocarbures liquides
gazeux, depuis les lieux de la production primaires, à travers le
réseau secondaire et principal ;
· Le chargement des navires pétroliers ;
· L'exploitation et la maintenance du système de
transport par canalisation.
4.3.3. Activité aval (AVL) :
Chargée de l'élaboration et de l'application des
politiques et stratégies de développement et exploitation de
l'aval pétrolier et gazier. Elle est structurée en cinq
métiers majeurs :
· Liquéfaction du gaz naturel ;
· Séparation des GPL ;
· Raffinage du pétrole ;
· Pétrochimie ;
· Etudes et développement de nouvelles
technologies.
4.3.4. Activité commercialisation
(COM) : (organisme d'accueil)
Elle couvre les domaines opérationnels suivants :
· Commercialisation sur les marchés
externes ;
· Commercialisation sur le marché
interne ;
· Transport maritime des hydrocarbures.
Les missions de cette activité, concernée de
prés par l'objet de ce travail, seront détaillées dans la
deuxième section.
4.4. Les activités internationales :
Les activités internationales sont, pour leurs parts
organisées sous la forme d'un holding international : SONATRACH
International Holding Corporation (SIHC) chargé de l'élaboration
et de l'application de la politique et de la stratégie de
développement et d'expansion en international.
Avec le parachèvement de la macrostructure du groupe,
SONATRACH dispose d'une organisation simplifiée, cohérente et
rationalisée des centres de décisions opérationnels et
stratégiques pour un fonctionnement simple, assurant la circulation de
l'information, un reporting dynamique et une bonne réactivité.
5. Les produits de la SONATRACH :
La gamme de produits de SONATRACH se compose de deux parties :
5.1. Les hydrocarbures liquides :
- Le Gaz du Pétrole Liquéfié (GPL) ;
- Le Pétrole brut ;
- Le Condensât ;
- Les produits raffinés : essences, naphta, jetkero,
gas-oil et fuel.
5.2. Les hydrocarbures gazeux :
- Le Gaz Naturel ;
- Le Gaz Naturel Liquéfié (GNL).
Section 2 : Présentation de
l'activité commercialisation
La SONATRACH a pour mission, entre autre, la commercialisation
sur les marchés internationaux, des hydrocarbures liquides et gazeux
à travers la structure opérationnelle ''Activité
Commercialisation".
1. Bref historique :
En 1995, la branche commercialisation de la SONATRACH
était composée de deux divisions :
- Division CBR (Commercialisation Brut et Produits
Raffinés)
- Division CGZ (Commercialisation Gaz)
En 1998 elle a été scindée en deux
Branches distinctes:
- CBR est devenue Branche Commercialisation des Hydrocarbures
Liquides (Code Mnémonique CHL) sous la coupe d'un
Vice-président
- CGZ est érigée en Branche Commercialisation et
Valorisation des Hydrocarbures Gazeux (Code Mnémonique CVG) sous la
coupe d'un Vice-président
De 2001 à nos jours, les deux Branches (CHL - CVG) ont
été regroupées en une seule branche sous l'appellation
"Activité Commercialisation" (Code mnémonique COM) sous la
responsabilité d'un seul Vice-président
2. L'organisation de la
COM :
L'activité commercialisation est dotée de
structures opérationnelles et structures fonctionnelles :
2.1. Les structures opérationnelles :
- La division Exportation pétrole Brut et produits
pétroliers ;
- La division Exportation Gaz ;
- La division Marché intérieur et filiales ;
- La direction Risk mangement.
2.2. Les structures fonctionnelles :
- La direction Finance ;
- La direction études, planification et systèmes
d'information ;
- La direction Ressources humaines ;
- La direction Administration et Moyens ;
- La Cellule Audit ;
- Le codonateur chargé du secrétariat du
vice-président ;
- Les conseillers et Assistants.
Le schéma de l'organisation de l'activité
commercialisation se presente comme suit :
Figure n°10 : Organigramme de
l'activité commercialisation
Division Exportation Pétrole Brut
& Produits Pétroliers
Division Exportation Gaz
Division Marché Intérieur &
Filiales
Division Business Développement
Direction Etudes et Modèles
VICE- PRÉSIDENT
Coordonnateur chargé du secrétariat du Vice
Président (En Bourse)
Conseiller Juridique
Assistant Sûreté Interne
Conseiller Prospective et Stratégie
Assistant HSE
Cellule Audit
(En Bourse)
Soumis à Bourse de Emploi
Direction Etudes et Modèles
Département Organisation
Dépt Réseaux et Sécurité
Dépt Télécoms et Maintenance
Dépt Développement des Systèmes
Département Trésorerie
Département Comptabilité
Dépt Budget et contrôle de Gestion (En
Bourse)
Département Gestion Prévisionnelle
Département Developement RHU
Département Formation
Cellule Régl.et Relations de Travail
Cellule Gestion Cadres Sup
Cellule Communication
Dépt Moyens Généraux
Département Technique
Département Gestion Personnel
Cellule Relations Extérieures
Dépt Analyse Marché Energétique
Dépt Evaluations Economique et Commerciale
Département Planification
Dépt Gestion des Modèles
Centre d'Informations et Analyses Documentaires (En
Bourse)
Direction Systèmes
d'Information
Direction Finances
Direction Risk Management
Direction Ressources Humaines
Direction Administration et Moyens
Direction Systèmes d'information
Direction Finances
Direction Ressources Humaines
Direction Administration et
Moyens
Source : SONATRACH-COM
3. Les missions de la COM :
L'Activité Commercialisation a pour missions essentielles
:
- La sécurisation de ses marchés traditionnels
et la consolidation de la position de l'entreprise dans son rôle
d'exportateur capable de fournir la flexibilité requise à des
conditions compétitives ;
- La garantie des débouchés
rémunérateurs pour les quantités additionnelles
d'hydrocarbures liquides et gazeux ;
- La participation à la génération d'une
plus-value sur les segments internationaux de valorisation industrielle des
ressources en hydrocarbures de SONATRACH ;
- Le renforcement de la position du groupe sur le
marché national par un pilotage stratégique adapté des
filiales ;
- La formulation et la recommandation de la stratégie
de commercialisation et de valorisation du pétrole brut, liquide de gaz
naturel, gaz naturel liquéfié et de produits
raffinés ;
- La participation aux négociations commerciales avec
les partenaires étrangers et la recherche continue de nouveaux
débouchés en vue de la diversification et/ou la promotion des
exportations et la recherche de la meilleure valorisation des produits
exportés ;
- L'organisation d'une Conférence annuelle de ses
cadres pour débattre des questions présentant un
intérêt majeur en rapport avec les missions de la COM dont le
thème et le contenu seront présentés lors de la
conférence des cadres de SONATRACH ;
- Le reporting à la direction générale
sur l'organisation et les résultats de cette conférence.
4. Les filiales rattachées à la
COM :
L'activité commercialisation est responsable des
opérations de vente et de shipping, ces opérations sont
menées en coopération avec les filiales suivantes :
- NAFTAL : filiale à 100% de SONATRACH, elle est
chargée de la distribution des produits pétroliers sur le
marché national ;
- SNTM-HYPROC (Société Nationale de Transport
Maritime des Hydrocarbures) : est une filiale à 100% de SONATRACH, elle
dispose de 16 navires spécialisés dans le transport du GNL,
GPL et produits raffinés ;
- COGIZ (Société de Conditionnement et de la
Commercialisation des gaz industriels) : filiale à 100% de SONATRACH,
elle conditionne, stock, commercialise et transporte les gaz
industriels ;
- SPC (Sonatrach Petroleum Corporation) : est une
filiale de SONATRACH à 100%, située à Londres qui exerce
une activité de commercialisation des hydrocarbures liquides à
l'échelle internationale sous la supervision de la branche
commercialisation de la société mère
SONATRACH ;
- SONATRADING : est une filiale à 100% de SONATRACH,
située en Hollande, qui commercialise à l'échelle
internationale une partie du GNL Algérien sous la supervision de la
branche commercialisation de SONATRACH ;
- NEAL (New Energy Algeria) : est une société
créée en 2002 en association avec SONATRACH, Sonelgaz et le
groupe privé SIM, sa mission est de promouvoir la production
d'énergie renouvelable ;
- AEC (Algerian Energy Company) : filiale conjointe de
SONATRACH et de Sonelgaz (50% chacune), elle agit en tant que promoteur de
projets pour lesquels elle recherche des investisseurs et réalise des
montages d'affaires.
Section 3 : La mise en place de la veille à
la SONATRACH
Les nouvelles données de l'économie mondiale ont
tout bouleversé de manière que toute entreprise qui ne peut
s'adapter au rythme de la mondialisation est condamnée à
disparaître.
SONATRACH, est une entreprise qui dispose de nombreux atouts,
acquis depuis sa création. Elle détient la place de leader sur le
marché international des produits pétroliers.
Aujourd'hui, elle est confrontée à un
environnement extrêmement concurrentiel et en perpétuelle
évolution, et appelée à affronter d'autres producteurs de
produits pétroliers notamment les mieux préparés et les
plus huppés pour accomplir cette activité
Cette situation fait naître une certaine
compétition entre les différents intervenants autour d'un
marché exigeant avec le risque de se voir de rupture de ses fonds
pétroliers ce qui impose à SONATRACH l'utilisation de nouveaux
outils de management pour acquérir l'aptitude à faire face aux
turbulences d'un environnement complexe.
1. La mise en place d'une cellule de veille
stratégique à la SONATRACH :
1.1. Les axes stratégiques de la
SONATRACH :
1.1.1. Les orientations stratégiques
:
La stratégie de SONATRACH se base sur quatre
thèses fondamentales :
· Les phénomènes pétroliers sont de
plus en plus le fait d'entreprises, non plus d'Etat et obéissent ainsi
à une logique concurrentielle ;
· La solidarité entre les pays producteurs doit
prendre une forme qualitativement nouvelle et s'affirmer comme une
solidarité entre groupes issus de ces pays ;
· La compétition autour des prix pétroliers
s'est déplacée vers une compétition autour des
performances des acteurs pétroliers ;
· La coopération entre compagnies
pétrolières des pays producteurs et compagnies
pétrolières internationales sera un élément
stabilisant qui marquera l'industrie pétrolière les années
à venir.
Les enjeux stratégiques de SONATRACH s'articulent autour
des axes suivants :
· Le renforcement de son amont à travers :
- L'intensification de l'effort d'exploration ;
- Le développement des gisements découverts mais
non encore exploités ;
- L'amélioration du taux de récupération
des gisements en cours d'exploitation.
· Le développement de ses infrastructures de
commercialisation, principalement gazières ;
· La consolidation et l'extension de ses
débouchés ;
· L'effet d'entraînement sur le reste de l'industrie
nationale, l'université et la recherche ;
· Un effort de développement technologique sans
précédent dans l'histoire de la compagnie.
1.1.2. Les objectifs stratégiques de la
SONATRACH :
SONATRACH en tant que groupe pétrolier international,
s'est tracé des objectifs stratégiques qui reposent
essentiellement sur :
· La maîtrise continue de ses métiers de
base ;
· Un partenariat authentique ainsi qu'une expansion
internationale ;
· Le renforcement de ses capacités technologiques
et managériales ;
· La diversification de son portefeuille
d'activités.
Pour consolider la réalisation de ces objectifs, le
groupe SONATRACH a tenté d'intégrer une cellule de veille
stratégique dans son organisation.
Il s'agit d'une activité organisationnelle à
travers laquelle des informations nécessaires aux changements, sont
collectées, analysées puis diffusées pour être
intégrées dans la prise de décision stratégique.
1.2. La mise en place des types de veille
:
Disposer d'une cellule de veille ne signifie pas que SONATRACH
cherche à tout connaître de son environnement. Elle doit
impérativement identifier ce qui est véritablement important pour
elle durant une période bien déterminée.
II s'agit pour cette cellule de veille de fournir des
informations concernant essentiellement l'offre et la demande internationale
ainsi que le développement des secteurs économiques locaux.
La SONATRACH a placé ses métiers dans les
différentes veilles comme suit46(*) :
· Veille technologique :
ï Nouveaux produits ou services ;
- Les biocarburants ;
- Piles à combustion (Véhicule
éclectique).
ï Nouveaux procédés de fabrication ;
- Procédés pétrochimiques ;
- Procédés de raffinage.
ï Technologies émergentes (nouvelles
technologies) ;
- Energies nouvelles et renouvelables ;
- GTL ;
- Sismique 4D.
ï Nouveaux axes de Recherche&Développement
(R&D) ;
- Séquestration du CO2 ;
- Désulfurisation ;
- Techniques pour la protection de l'environnement.
· Veille concurrentielle et
commerciale :
ï Nouveaux entrants ;
- Ouverture aux investisseurs étrangers.
ï Nouveaux produits ;
- Fabrication de nouveaux produits raffinés.
ï Analyse de la stratégie et de la communication des
concurrents;
ï Suivi des fournisseurs.
· Veille financière :
ï Sources de financement ;
ï Opérations financières ;
ï Fusion, acquisition, partenariat.
· Veille organisationnelle :
ï Evolution des métiers ;
ï Nouvelles formations ;
ï Nouvelles organisations en compatibilité avec les
NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) ;
ï Compétences ou personnes clés dans
l'organisation.
· Veille juridique :
ï Projet de loi ;
- Promulgation de nouvelles lois ;
- Amendements.
ï Directives et décrets ;
- Amendements.
ï Jurisprudence.
1.3. Les sources d'informations :
La liste des sources d'informations qui suit n'étant
pas exhaustive, elle peut être complétée en fonction de la
disponibilité et des besoins.
- OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de
Pétrole) ;
- AIE (Agence International de l'Energie) ;
- BP (British Petroleum) statistical review;
- Revues Spécialisées.
Le Centre de la documentation de l'entreprise est le
fournisseur principal de l'information pour l'équipe veille, avec
l'appui des documentalistes et des traducteurs. Eventuellement des abonnements
à des bases de données spécialisées accessibles par
Internet peuvent être d'un apport important.
L'information fournie doit être opportunes
inhérentes à chaque axe de veille définis plus hauts donc
pertinente, vient en appui l'utilisation évidemment d'autres sources
d'informations ouvertes (Internet, salons, colloques, séminaires,
etc.).
1.4. Les principales barrières à la mise en
place du projet de veille :
Le retard consenti dans l'application du projet de veille peut
être lié aux raisons suivantes :
- Manque de mouvement national à l'initiative des
entreprises ;
- Faible implication des administrations ;
- L'acceptation par ses utilisateurs ;
- L'introduction de technologies et de procédures
nouvelles ;
- La maîtrise des coûts d'installation
(coûts de logiciels, de formation. . .);
- Manque de connaissance des structures d'aides existantes ;
- Non coordination des différents projets d'aide.
2. La veille documentaire dans la direction Etudes de
Marché et Planification de la SONATRACH-COM :
La direction Etudes de Marché et Planification (EMP) de
la COM a mis en place une nouvelle stratégie afin de promouvoir et de
valoriser ses activités, ses services et ses produits. Il s'agit d'une
veille documentaire qui consiste de traquer l'information sur
différentes sources de type document.
Cette veille n'a pas une place concrète dans
l'organisation de la COM, elle est intégrée comme l'une des
fonctions du Centre d'Informations et d'Analyse Documentaires CIAD.
La veille documentaire est pratiquée dans la COM depuis
deux ans. Il s'agit de plusieurs abonnements qu'a faits la Sonatrach avec
différents prestataires internationaux de l'information permettant une
surveillance globale de l'environnement pour une meilleure prise de
décision.
2.1. Les principales sources de la veille documentaire
:
2.1.1 Abonnement à la compagnie Reuters
:
Reuters est une agence de presse internationale, fondée
en 1851 à Londres. Ses activités englobent un service de presse,
d'une part, qui emploie 2300 journalistes, et un service financier, d'autre
part. Ce dernier représente nonante pourcent des revenus de
l'entreprise.
Le service de presse propose des informations, majoritairement
financières, qui se déclinent sous forme de textes, graphiques et
images. Le service financier fournit quant à lui des solutions
technologiques et applications informatiques permettant le flux et le
traitement des données financières en temps réel.
2.1.2 Abonnement à la compagnie CEDROM-Sni
:
La compagnie CEDROM-Sni, fondée il y a plus de 20 ans
et partenaire du groupe transcontinental, constitue une pionnière en
matière de services d'agrégation et de diffusion d'information
presse.
CEDROM-Sni offre un contenu informationnel en provenance de
sources d'information fiables et pertinentes : journaux, publications
spécialisées, banques de données (fiches biographiques et
profils d'entreprises), fils de presse, transcriptions d'émissions
télévisées et radiophoniques.
Sa solution, « Europresse.com » en France
permet aux sociétés et aux institutions publiques de couvrir
leurs besoins de documentation, de veille et de panorama.
· Présentation de la solution
Europresse.com:
Europresse.com vient comme offre de la société
CEDROM-Sni, visant à permettre à sa clientèle un meilleur
accès à un service documentation, composé d'experts en
information-documentation et en veille stratégique afin d'accéder
aux informations pertinentes au moment opportun.
Sélectionnées en fonction de leur qualité
et leur pertinence, les sources d'information disponibles sur Europresse.com
s'enrichissent quotidiennement de nouveaux titres de presse majeurs :
- Plus de 100 titres de presse français, européens
et internationaux en texte intégral ;
- Plus de 700 sources sous la forme de résumés
bibliographiques ;
- Jusqu'à 21 années d'archives ;
- Plus de 12 millions d'articles accessibles d'un simple clic, 24
heures/24, 7 jours/7.
2.2. Le processus de la veille documentaire :
2.2.1 La définition des besoins informationnels
:
Au niveau de la direction EMP de la COM, ce sont les cadres
qui font leurs demandes d'informations au responsable de la veille
documentaire.
2.2.2 Le Choix des requêtes :
La requête est un mot - clé ou une association
des mots - clés qui peut être primaire (un mot clé
générique, souvent seul, générant beaucoup de
trafic. Ex : pétrole et gaz, indices boursiers...etc.) ou secondaire
(requête primaire associée avec un ou plusieurs autres mots
clés. Ex : British Pétrolium...Etc.)
Une liste de mots clés doit être
définit par le veilleur (le responsable du centre d'information et
analyses documentaires) afin de permettre aux documentalistes notamment
Europresse de s'intéresser essentiellement aux informations
pertinentes.
En effet, la recherche permet de définir une image de
la réponse que l'on veut obtenir. D'où la nécessité
de choisir les mots-clés permettant de renvoyer les réponses
souhaitées. Il est donc extrêmement important de passer du temps
à choisir soigneusement ces mots clés.
2.2.3 La collecte des informations :
La banque de données Europresse s'occupe de recueillir les
articles économiques et financiers de différentes sources de
presse ou sites web, après elle envoie les informations demandées
au responsable du centre d'information et analyses documentaires qui les
transmis à son tour aux responsables concernés. Ces
données sont sélectionnées selon les requêtes
choisies.
2.2.4 La diffusion des résultats de la recherche
:
Cette dernière étape consiste en le transfert
des informations trouvées d'une manière automatisé,
à leurs demandeurs.
Le schéma ci-après présente le processus
de veille documentaire expliqué par la responsable du centre
d'information et analyses documentaires :
Figure n°11 : Le processus de la veille
documentaire
Construction du panorama quotidien
Boite e-mail du responsable du CIAD
Utilisateurs
Veille
Pétrochimie
Veille
Oil and Gas
Veille
Finance
Choix des requêtes
selon les besoins
............
Envoi automatisé des
Collecte des
articles par Europresse
Informations
Sélection des meilleurs articles
Analyse/sélection
Envoi quotidien
Diffusion
Source : centre d'information et analyses
documentaires de la COM
Ce processus de veille documentaire présente quelques
critiques :
Avantages :
- Accès à jour ;
- Veilles automatisées ;
- Faciliter la recherche des informations nécessaires
pour la prise de décision.
Inconvénients :
- Information brute : il faut rechercher de plus ;
- Informations peu fiables (articles de presse) ;
- L'information disponible se caractérisé par
son massif alors que la demande d'information s'exprime en faveur d'une
information spécifique : perturbation des responsables dans la
prise de décision rapide.
Conclusion
Le centre d'informations et d'analyse documentaires (CIAD) de
la direction EMP est chargé d'assurer une veille documentaire pour
l'ensemble des structures de l'activité commercialisation, il collecte
diverses informations, et il les diffuse à toutes les structures. Cette
diffusion d'information se fait d'une manière générale
c'est-à-dire elle n'est pas ciblée. Chaque structure,
après, tire l'information dont elle a besoin.
C'est dans ce contexte qu'apparaît l'importance d'une
cellule de veille commerciale pour la direction Risk management vue qu'elle ne
reçoit pas toutes les informations nécessaires pour son
activité.
CHAPITRE 4 :
La mise en place d'une veille commerciale
à la direction Risk management
Introduction
Pour faire face à la volatilité des prix
observée sur le marché pétrolier, l'activité
commercialisation de la SONATRACH s'est dotée d'une structure de gestion
des risques.
Afin de renforcer son efficacité, cette structure doit
mettre en place un système de surveillance et de collecte
systématique des données pour identifier les menaces et
vulnérabilités et déclencher les alertes. Il s'agit d'un
système de veille commerciale qui lui permettra de faire face à
l'évolution de l'environnement international en termes
économiques, financiers, juridiques...etc., et de s'adapter aux
changements dans un contexte actuel de crise financière.
Dans ce chapitre, nous allons tenter d'établir un
état des lieux sur la pratique de la veille commerciale au sein de la
direction Risk management et ce, à travers l'élaboration d'une
enquête qui a pour but de déceler les forces et les faiblesses de
la direction pour pouvoir enfin donner des recommandations et en tirer des
enseignements.
Section 1 : présentation de la direction
« Risk management »
1. Origine et définition du Risk Management
:
1.1. L'origine du Risk Management :
Apparu d'abord aux Etats-Unis, le concept de « Risk
management » a été importé il y a une vingtaine
d'années en France, et commence à prendre place ces
dernières années dans l'entreprise algérienne.
A l'origine le « Risk management » était
réduit aux seules solutions d'assurances, mais ce concept à
évolué et consiste de plus en plus à élaborer une
politique de prévention et de protection contre les risques qui se
présentent à l'entreprise en général.
1.2. Définition du Risk Management
:
Risk Management, voudrait dire qu'une bonne gestion des
risques, pourrait contribuer au bon management général de la
société.
Risk Management est un ensemble de techniques qui d'un
coté étudient l'ensemble des facteurs susceptibles de toucher le
rendement de l'entreprise, et de l'autre coté apportent les solutions
stratégiques pour résoudre les problèmes induits par ces
facteurs, il est définit comme le métier de la gestion des
risques financiers tel : le risque de liquidité, de change, de taux et
de contrepartie...etc.
Donc en définitive le Risk Management consiste à
ne pas refuser le risque, mais à l'accepter, le reconnaître,
l'étudier pour en atténuer les conséquences.
2. l'organisation de la direction Risk
management :
Le projet « Risk Management » a
été créé en 2004 dans le but de gérer le
risque prix et de parvenir à s'adapter aux nouveaux modes de
commercialisation.
En 2006, il est devenu une direction composée
de 4 départements :
2.1 Le département Front
Office :
Est l'interface opérationnelle entre, d'une part,
l'activité commercialisation et, d'autre part, les marchés
financiers (organisé) et les marchés OTC (over the Counter).
Il doit développer et anticiper les évolutions
économiques, les comportements des marchés pour assurer le prix
ciblé par la SONATRACH.
La responsabilité essentielle du « front office
» réside dans sa capacité de réactions
contrôlées et opportunes à toute évolution des
marchés. Il a pour missions de :
- Minimiser le risque prix par des prises de positions sur le
marché organisé ou OTC ;
- Négocier en utilisant des instruments de couverture
offerts par le marché.
2.2 Le département Middle Office :
Globalement, l'activité du middle office se concentre
de plus en plus sur la fonction support et notamment sur :
- L'élaboration des analyses de marché servant
de base aux prises de positions ;
- L'analyse des fondamentaux des marchés (l'offre et la
demande) ;
- L'analyse technique et arbitrage ;
- L'analyse prévisionnelle ;
- L'établissement des rapports quotidiens sur les PL
(Profit and Lost).
2.3 Le département Back Office :
ses missions sont, pour l'essentiel :
- Contracting : l'établissement des contrats avec
les contreparties sur le marché OTC ;
- Gestion des transactions ;
- Settlement (règlements) ;
- Comptabilisation bilan par cargaison.
2.2.1 Le département Risk Control :
ses missions sont les suivantes:
- Le contrôle et la sécurisation de toutes les
opérations traitées par le « front office » ;
- La garantie du respect des procédures en vigueur,
qu'elles soient qualitatives ou quantitatives ;
- Elaboration des limites ;
- Mesurer le risque par le calcul de la VAR
(Value-at.-Risk) : « La Value-at.-Risk est une estimation
chiffrée de la perte maximale encourue par un portefeuille à un
niveau de probabilité connu et pour une durée
déterminée »47(*).
Figure n°12 : Organigramme de la direction
« Risk management »
Direction
« Risk management »
Département
Middle Office
Département
Risk Control
Département
Back Office
Département
Front Office
Source : la direction Risk management.
3. La mission de la direction « Risk
management » :
La direction « Risk management » vise la
couverture du risque prix : elle consiste à prendre une position
courte ou longue sur le marché organisé pour couvrir une position
longue ou courte sur le marché OTC. Les deux positions ayant le
même volume et la même échéance.
3.1. Le risque prix :
Etymologiquement, le terme risque vient du latin «
resecare » qui signifie la rupture d'un équilibre par rapport
à une situation attendue48(*).
D'une manière générale, le risque est une
situation (ensemble d'événements simultanés ou
consécutifs) dont l'occurrence est incertaine et dont la
réalisation affecte les objectifs de l'entreprise qui le subit49(*).
Le risque prix est le risque de perte résultant de
l'évolution défavorable des prix. Dans le domaine des
hydrocarbures, il représente le risque que prend ou peut prendre un
opérateur (entreprise ou individu) lors de 1'achat ou la vente d'une
marchandise notamment dans le temps, ou l'espace.
Pour un raffineur, par exemple, l'achat du pétrole brut
est motivé par la marge à réaliser après son
raffinage. Les fluctuations de prix entre le moment où est
réalisé la transaction d'achat du pétrole brut et le
moment ou sont vendus les produits raffinés peuvent engendrer des
déséquilibres préjudiciables à sa balance
financière.
3.2. Les marchés pétroliers à
terme :
Le marché à terme des produits pétroliers
est un marché financier, c'est à dire que les transactions
à terme ne portent pas sur des produits physiques, mais sur des titres
financiers « future » (les contrats pétroliers
à terme) appelés baril-papier ou baril-titre (papier-baril)
passés entre deux parties intervenant par l'intermédiaire de
brokers (courtiers).
Les contrats à terme sont régis par des
conditions normalisées établies par une bourse, ces conditions
portent, entre autre, sur la quantité, la qualité, le lieu et la
date de livraison du sous-jacent ; seul le prix est négociable.
Sur ces marchés, les opérateurs
échangent, dans le but original de se couvrir contre les risques
liés à la fluctuation des cours, des titres financiers
standardisés (les contrats) en pratiquant des opérations de
couverture.
La direction « Risk management »
intervient, dans le cadre de son activité de couverture de risque prix,
sur deux types de marchés pétroliers à
terme :
3.2.1 Marché organisé (la
bourse) :
C'est le marché où les différents
intervenants échangent des titres financiers standardisés qu'on
appelle des « contrats futurs standards ».
Un contrat futur ou à terme est un engagement ferme
d'acheter ou de vendre une quantité convenue d'un actif à un prix
convenu et à une date future convenue. Ils sont des produits
standardisés et cotés.
Ce marché est caractérisé par la
présence de la chambre de compensation. Cette dernière assure la
sécurisation des paiements du marché.
La chambre de compensation est 1'organe qui prend en charge la
compensation sur ce marché, son principal rôle est d'assurer la
fonction de contrepartie centrale, cela veut dire qu'elle s'interpose entre les
parties (acheteur vendeur) pour devenir elle-même contrepartie, a ce
titre elle devient, l'acheteuse unique de tous les vendeurs, et la seule
vendeuse de tous les acheteurs.
3.2.2 Marché de gré à gré ou
OTC (non réglementé) :
Les marchés de gré à gré ou en
anglais OTC-Over The Counter- (hors Bourse), sont des marchés où
le formalisme est moins poussé que celui des marchés
organisés. Le mode de cotation est différent du système en
vigueur sur les marchés organisés. L'expression de gré
à gré signifie à l'amiable, d'un commun accord.
Un marché de gré à gré est un
marché sur lequel la transaction est conclue directement entre le
vendeur et l'acheteur. Il s'oppose à un marché organisé,
où la transaction se fait au niveau de la Bourse. Les opérations
y sont souvent moins standardisées et moins normalisées ou dans
un cadre réglementaire plus souple.
L'entreprise, sur ce marché, est confrontée
à un risque de contrepartie (le risque que la partie avec laquelle un
contrat a été conclu ne tienne pas ses engagements (paiement,
remboursement...etc.))
3.2.3 Les principaux marchés pétroliers
à terme dans le monde :
- Le NYMEX (New York mercantile
Exchange) :
Il est le plus important marché
dérivé de matières premières dans le monde,
spécialisé dans la négociation de futures (contrats
à termes) et d'options de produits énergétiques bruts ou
transformés : pétrole, gaz naturel, fuel domestique, essence
sans plomb, charbon, électricité.
- LIPE (International Petroleum
Exchange) :
Deuxième marché dérivé du monde
après le NYMEX pour les contrats à terme et les options portant
sur les matières premières énergétiques,
- Le SIMEX (Singapour International Monetary
Exchange)
3.3. Un exemple pratique de couverture de risque
prix :
Supposons que SONATRACH conclut le 01/04/2010 un contrat de
vente d'un VLCC*(*) de
deux millions de barils. Dans un souci de simplification uniquement, supposons
que la date de chargement est fixée à trente jours et le prix
sera la moyenne des cotations Brent, 10 jours après le chargement.
Ainsi, le revenu que l'entreprise escompte de cette vente est
indexé au prix du Brent et ne sera connu que 40 jours plus tard.
Aujourd'hui le prix du Brent avoisine les $75 le baril, mais
rien n'indique que les prix se maintiendront à ces niveaux là
d'ici cette échéance. Au contraire, la volatilité
observée ces dernières années invite à une grande
prudence.
SONATRACH a un risque de baisse du prix du brut sur deux
millions de barils pendant 40 jours. Pour pallier ce risque, elle intervient
sur le marché financier et fixe le prix pour la quantité et
l'échéance inhérentes à cette vente.
Cette opération permettra à l'entreprise de
connaître aujourd'hui le revenu de sa vente, quelque soit
l'évolution des prix sur le marché d'ici 40 jours.
4. Les organismes ou institutions informatrices des
prix :
- Platt's et Petroleum Argus : ces agences
sont spécialisées dans la collecte et diffusion de prix dans le
secteur de l'énergie sur les marchés physiques et à terme
pour la plupart des produits ;
- Oil Market Report International Energy Agency,
Prices and Refincy Activity : fournit une description complète
des évolutions des prix et des différentiels des principaux bruts
et des produits du pétrole sur les marchés ainsi que les prix
à terme (CYMEX et IPE). Une analyse de l'activité de raffinage
est également présente avec un détail de ses
marges ;
- OPEP (L'Organisation des Pays Exportateurs
de Pétrole): le site de l'OPEP (OPEC en anglais)
fournit en ligne l'ensemble de ses communications à la presse, ce qui
permet de suivre les évolutions des ajustements décidés
par cette organisation afin de stabiliser les cours du pétrole.
L'organisation fournit également l'évolution de son prix de
référence sur une base quotidienne ;
- Energy information administration : le site
officiel de l'administration des Etats Unis, est très riche en
informations tant sur le plan national que sur le plan international ;
La mission de l'EIA est de fournir des données et des
prévisions indépendantes du pouvoir politique, et des analyses
permettant des décisions politiques appropriées, rendant les
marchés plus efficaces et améliorant la compréhension du
grand public sur les sujets touchant à l'énergie et à ses
interactions avec l'économie et l'environnement ;
- Bulletin des prix des produits de base :
publié par la CNUCED (conférence des nations unies sur le
commerce et le développement) fournit une moyenne mensuelle du prix du
pétrole dans les pays arabes ;
- Manuel de statistiques de la CNUCED en ligne
: cette édition en ligne permet de faire des recherches sur les
prix par année d'une moyenne entre le Brent, le WTI et le
Dubaï ;
- La Banque mondiale : elle fournit (sous
forme html et Acrobat) des données sur les prix des hydrocarbures.
Section 2 : État des lieux de la direction
Risk management en matière de veille commerciale
Le système de veille ne sera efficace que si l'on
connait parfaitement, la structure dans laquelle on évolue, afin de
pouvoir tenir compte de ses spécificités.
La mise en place d'une cellule de veille nécessite le
passage par une phase préalable d'analyse de l'existant : humain et
matériel, une analyse des besoins de la population concernée
ainsi que leurs attentes, une définition de thématiques
concernées par la veille, un recensement des sources d'information
intéressantes et une analyse des outils disponibles
L'étape de l'analyse préalable à la mise
en place d'une cellule de veille est considérée comme primordiale
dans le processus étant donné qu'elle permet d'éviter
plusieurs démarches inutiles.
1. Entretiens internes : étude
qualitative auprès des travailleurs de la direction
RMN
La meilleure manière d'obtenir une bonne vision de la
veille commerciale au sein de la direction Risk management était
d'entrer en contact avec les différentes personnes impliquées
dans ce domaine. Pour ce faire, nous avons réalisé une
enquête qualitative par entretien.
L'entretien consiste en une séance de questionnement
adressée à une personne ou à plusieurs personnes choisies
fortuitement dans le but de collecter les informations permettant de confirmer
ou d'infirmer les hypothèses de recherche.
L'objectif de cette étude est de définir un
état des lieux de la direction « Risk
management » en matière de veille commerciale afin de lui
proposer une démarche à suivre.
Pour mener à bien notre étude, nous avons
opté pour une sélection de personnes appropriées à
répondre à l'objectif principal de l'étude. En effet, nous
avons interviewé 07 personnes qui travaillent à la direction
« Risk management », dont leurs fonctions sont les
suivantes :
- Chef de département Back office ;
- Cadre financier/ département Back office ;
- Cadre d'études technico-com. / département
Front office ;
- Ingénieur d'études
commerciales/département Middle office ;
- Ingénieur d'études
commerciales/département Risk control ;
- Ingénieur d'études statistiques ;
- Trader.
Cet échantillon réduit a été
choisit pour les raisons suivantes :
- La population mère (l'effectif de la direction) est
très restreinte, elle est constituée de 13 personnes.
- Les personnes sélectionnées constituent une
source fiable qui peut nous donner les besoins informationnels de chaque
département.
1.1. Elaboration du guide d'entretien :
Afin d'atteindre l'objectif de notre étude, nous avons
établi un guide d'entretien (voir annexe n°02) constitué de
trois parties :
- La première partie consiste en la présentation
de la veille commerciale ;
- La seconde concerne le processus de veille commerciale dans
la direction ;
- La troisième vise à évaluer le
système de veille commerciale actuel.
Les guides d'entretien ont été conçus et
envoyés avant chaque réunion pour permettre à nos
interlocuteurs de se préparer.
La rencontre avec les différents acteurs ne s'est faite
que lorsque la préparation a été achevée.
1.2. Présentation des synthèses des
entretiens internes :
Nous présentons ici une synthèse de notre
étude, faisant état de la pratique de veille commerciale telle
qu'elle est exprimée par les personnes interrogées :
1.2.1 La circulation de l'information dans la
direction :
La direction Risk management intervient sur deux
marchés (marché organisé et marché OTC) afin de
couvrir le risque prix. Pour la réalisation de cette mission, elle a
besoins de toutes les informations relatives au secteur des hydrocarbures
(à très court terme), informations relatives aux marchés
financiers de devises, informations financières, économiques,
statistiques et réglementaires.
Ces informations ne peuvent être classées par
ordre de priorité. En effet, chaque département de la direction
a un besoin d'information spécifique selon sa mission.
Au niveau des trois départements Front
office, Middle office et Risk contrôle, il existe une circulation
efficace de l'information souhaitée c'est-à-dire elle est
disponible au bon moment, elle est compréhensible et elle s'adresse
toujours à la bonne personne qui va savoir l'utiliser.
Par contre, dans le département back office,
l'information ne circule pas d'une manière efficace et cela parce qu'il
ne reçoit pas toutes les informations dont il a besoins.
1.2.2 Les connaissances sur le concept de
« veille commerciale » :
Le personnel de la direction Risk management connait bien le
concept de veille commerciale.
Selon le chef du département Back office
« la veille commerciale est le système qui rend
l'information commerciale disponible au bon moment, actualisée et
sure ».
D'après le cadre financier du département Back
office, « la veille commerciale consiste à propager
l'information au sein de la direction »
Pour le cadre d'études technico-com. du
département Front office « elle consiste en la
collecte et la transmission d'information spécialisée aux
personnes qui n'ont pas forcément le temps de le faire mais qui en
expriment le besoin »
Selon l'ingénieur d'études commerciales du
département Risk control« la veille commerciale est la
collecte d'informations sur les intervenants, l'évolution des prix, le
marché et les indices de marché »
Et enfin, d'après l'ingénieur d'études
commerciales du département Middle office« la veille
commerciale consiste en la collecte, le traitement et la diffusion de
l'information sur le marché »
1.2.3 L'état de la fonction veille commerciale
dans la direction Risk management:
La direction Risk management, au sens large, a un
système de veille commerciale plus ou moins élaboré sans
pour autant s'appeler système de veille. Nous pouvons dire qu'elle fait
de la veille sans le savoir.
Cette fonction n'est pas structurée ;
c'est-à-dire que la direction ne possède pas un service de
veille. Elle surveille son marché d'une manière
désorganisée, mais elle compte y remédier par la mise en
place d'une cellule de veille commerciale dans les plus brefs délais.
1.2.4 La sensibilisation du personnel de la
direction :
D'après les réponses des personnes
interviewées, nous avons déduit que tout le personnel de la
direction est sensibilisé sur l'importance de la veille commerciale et
notamment sur la valeur réelle d'une information.
Cette sensibilisation joue un rôle crucial dans la mise
en place de système de veille, elle constitue un point fort de ce
système.
1.2.5 Les enjeux de la veille
commerciale :
Les enjeux de la veille commerciale au sein de la direction
Risk management s'articulent autour des axes suivants :
- Éliminer l'incertitude liée à la
volatilité du prix de pétrole sur le marché ;
- Etre à l'écoute des évolutions du
marché pétrolier ;
- Eviter les pertes dues aux fluctuations du prix ;
- Connaître à l'avance, les coûts et les
recettes futures ;
- Se protéger contre les risques des contreparties sur
le marché OTC.
1.2.6 Le processus de veille commerciale dans la
direction :
1.2.6.1 Identification des besoins informationnels de la
direction :
Tout le personnel de la direction Risk management
reçoit quotidiennement des informations précises et
régulières sur le marché pétrolier.
Le personnel des trois départements
Front office, Middle office et Risk contrôle, reçoit
toujours des informations adaptées à ses besoins (prix du
pétrole, news...), tandis que le personnel du département Back
office, ne reçoit pas toutes les informations désirées.
Ses besoins informationnels sont les suivants :
- Informations relatives aux
contreparties : documents financiers des contreparties (qui sont
en général des filiales de trading entreprises) afin
d'évaluer leur solvabilité.
En effet, L'internet ne fournit pas ces informations, il ne
diffuse que les bilans consolidés des groupes de ces filiales.
- Ratings*(*) des entreprises : il a besoin de
connaitre les notations des entreprises afin de suivre leur évolution.
- Cours des actions.
1.2.6.2 La collecte d'information :
La fonction de veille commerciale n'est pas confiée
à une ou plusieurs personnes, chaque département recherche et
collecte l'information dont il a besoin.
Dans les départements Front office, middle office et
Risk contrôle, la collecte d'information se fait d'une manière
permanente, et cela parce qu'ils sont toujours présents sur le
marché qui demande un suivi permanent et régulier.
Dans le département back office qui a pour principale
mission l'établissement des contrats avec les contreparties sur le
marché OTC, la collecte d'information se fait de deux
manières :
- Ponctuelle lorsqu'il s'agit d'une nouvelle contrepartie (il
doit évaluer sa santé financière, suivre son
évolution...etc.) ;
- Périodique une fois la contrepartie est connue.
· Les sources de collecte d'information de la
direction :
Il existe au niveau de la direction RMN deux types de sources de
collecte d'informations sur le marché :
- Les sources d'informations
documentaires :
· Internet (rapports annuels des contreparties,
informations financières, réglementaires.etc.);
· La presse (nationale et internationale) ;
· les documents internes ;
· Banque de données interne :
la direction dispose d'un système de gestion d'information
« MUREX » capable de stocker et de diffuser l'information
relative aux prix de différents produits ;
· Publications d'entreprise :
- Le bulletin d'information « Market
News » : est une publication mensuelle de la Sonatrach-COM
communiqué par la cellule communication ;
- Le fil des agences : publication des informations sur
le marché, communiquée par la direction communication et
stratégie d'image de la SONATRACH ;
- Note hebdomadaire des marchés pétroliers et
gaziers de l'activité commercialisation ;
- Sommaire de panorama de presse, publication quotidienne
communiquée par le CIAD ;
- ...Etc.
· Abonnement à banques de données
spécialisées :
- Argus :
Argus est membre fondateur de la FIBEP
(Fédération Internationale des Bureaux d'Extraits de Presse).
Elle informe de l'actualité des entreprises, des marchés et des
concurrents à travers plus de 10 000 publications lues chaque
mois. Elle élabore des critères de surveillance et des profils
de sélection et assure le suivi des sujets des entreprises au fil de
l'actualité.
- Reuters :
Elle permet la connexion à la bourse et fournit des
informations financières et solutions technologiques et applications
informatiques permettant le flux et le traitement des données
financières en temps réel.
- ESAI: Energy Security Analysis Inc:
Elle fournit des études de marché, des services
consultatifs stratégiques aux marchés de l'énergie ainsi
qu'un cadre pour l'interprétation et la hiérarchisation des
données sur le marché empirique et de l'industrie de
l'information.
En plus de ces contrats, la direction bénéficie
d'abonnements à des revues et publications
spécialisées :
Tableau n°06 : Revues et publications
spécialisées
Revues et publications
|
Périodicité de parution
|
langue
|
Revues spécialisées
|
Quotidienne
Quotidienne
Quotidienne
Quotidienne
Quotidienne
Annuelle
Hebdomadaire
|
An
An
An
An
An
An
Fr
|
PIRA
Daily Oil Fundamentals
IHS CERA
BP (British Petroleum)
ICIS Heren
PFC Energy
Pétrostrategie
|
Publications spécialisées
|
Quotidienne
Quotidienne
périodique
mensuelle
Quotidienne
Quotidienne
|
An
An
An
An
An
An
|
PVM
Platt's
EIA (Energy information administration)
AIE (L'Agence internationale de
l'énergie)
Hetco
Xconnect
|
Source : la direction Risk management.
- Les sources d'informations
« terrain » :
· Les contacts à l'extérieur avec des
personnes fiables susceptibles de fournir l'information commerciale : le
personnel des contreparties...etc. ;
· Séminaires de
formation organisés par des organismes
spécialisés :
Ces missions s'inscrivent dans le cadre des efforts de
formation des instruments de gestion du risque consentis par SONATRACH au
profit des cadres de la structure Risk Management.
1.2.6.3 L'analyse et le traitement des
informations :
Nous avons déduit que la direction n'effectue pas de
traitement structuré des données collectées, à
cause de l'absence de logiciels d'analyse. L'information est analysée
individuellement.
1.2.6.4 La diffusion de l'information :
· Les supports de diffusion :
La direction organise la diffusion des informations à
travers les supports suivants :
- Oralement ;
- Messagerie ;
- Rapports ;
- Téléaffichage ;
- Réunions : la direction organise des
réunions avec les personnes qui assistent aux séminaires de
formation afin de présenter et vulgariser les informations
apprises ;
- Publications (notes de marché, « RMN
morning report » envoyée chaque matin à quelques
structures concernées...etc.) ;
- Le site intranet « web-com. » : est un
support de diffusion de diverses informations qui donne accès aux
différentes revues quotidiennes et hebdomadaires.
· L'échange d'informations entre les
différents départements :
Grâce aux divers supports de diffusion dont dispose la
direction, notamment intranet et messagerie, il y a un bon échange
d'information entre les différents départements de la
direction.
1.2.7 Les obstacles à la pratique de la veille
commerciale au sein de la direction :
Selon les personnes interrogées, les difficultés
pouvant empêchées la pratique de veille commerciale dans la
direction peuvent être:
- Le manque d'information ;
- Le manque de personnel dédié à la
fonction de veille ;
- La non structuration de la fonction de veille
commerciale.
1.2.8 L'importance de la veille commerciale dans
l'activité de la direction :
Les réponses exprimées par les personnes
interrogées sur l'importance d'un système de veille commerciale
pour la direction sont les suivantes :
- La veille commerciale est importante dans le sens où
elle permet d'avoir une vue d'ensemble afin de constituer un premier pas dans
l'analyse de l'évolution des marchés ;
- Elle permet d'avoir une bonne organisation au sein de la
direction et une prospection efficace ;
- Elle permet d'optimiser le temps, et être rigoureux
dans l'analyse ;
- Elle permet d'améliorer les capacités
d'innovation vis-à-vis des évolutions de
l'environnement ;
- La veille commerciale est primordiale dans le developement
de la performance commerciale ;
- Enfin, tout dépend du département, par
exemple, pour le Back office elle est indispensable pour avoir des informations
sur la santé financière des contreparties.
2. Évaluation du processus de veille
commerciale :
D'après l'enquête réalisée, nous
avons pu en retirer les points faibles et les points forts caractérisant
le processus de la veille commerciale appliqué dans la direction Risk
management:
La présente étude constitue le second volet du
projet global de « la mise en oeuvre d'un système de veille
commerciale ». Elle vise à analyser les caractéristiques de
ce système obtenues préalablement par un entretien établi
au niveau de la direction concernée.
En effet, Les informations recueillies auparavant feront
l'objet d'une analyse critique lors de cette phase de synthèse et
doivent permettre d'élaborer un modèle organisationnel pour le
système de veille commerciale et de définir la démarche
qu'il faut entreprendre.
2.1. La collecte de l'information :
· Points forts :
- Une multiplicité de source d'information :
presse, Internet, documents internes, banques de données, revues et
publications spécialisées...etc. ;
- Les demandes d'information au niveau des départements
front office, middle office et Risk contrôle trouvent leurs
réponses au quotidien avec une mise à jour permanente ;
- Bonne communication d'information au sein de la
direction ;
- Bon suivi des normes réglementaires.
· Points faibles :
- Pas de personne concernée qui s'occupe de la collecte
d'information, chaque département collecte l'information dont il a
besoin ;
- Non satisfaction des besoins informationnels du
département Back office faute d'absence d'abonnement à des
banques de données qui lui fournissent les informations dont il a
besoin ;
- La fiabilité limitée de l'information :
les sources d'information utilisées ne sont pas toujours fiables et par
ailleurs l'information collectée est souvent incomplète ;
- Absence d'innovation en matière de système
d'information.
2.2. Le traitement et stockage de l'information
:
· Points forts :
- Bon archivage d'information.
· Points faibles :
- Travail individuel autour de l'information
collectée ;
- Pas de méthodes et d'outils de traitement et
d'évaluation de l'information.
2.3. La diffusion de l'information :
· Points forts :
- Bonne circulation de l'information ainsi que l'accès
est informatisé intranet et internet ;
- Différents moyens pour partager l'information
(oralement, messagerie électronique et réunion...etc.).
· Points faibles :
- Diffusion de l'information de manière
générale (n'est pas ciblée) ;
- Pas de feed-back : ce qui ne permet pas de
vérifier la pertinence et la véracité de l'information
diffusée.
3. Synthèse de
l'enquête :
Le personnel de la direction Risk management est constamment
en alerte sur les sujets d'actualité afin de répondre le plus
rapidement et le plus efficacement possible en vue d'anticiper les changements,
il est parfaitement sensibilisé de l'importance d'une cellule de veille
afin de mieux cerner les menaces environnementales, une chose qui garantie son
entière participation au sein du processus de veille commerciale.
La veille commerciale n'est pas structurée, elle n'a
pas une place concrète dans l'organisation de la direction RMN : il
n'y a pas de personnel dédié à la collecte et traitement
de l'information, chaque département recherche et collecte l'information
selon ses propres besoins.
L'information est disponible au niveau de la direction et sa
circulation repose essentiellement sur un système efficace d'intranet.
Ainsi elle est diffuser d'une manière diversifiée ce qui rend
difficile son exploitation en la rendant opérationnelle car elle ne
tient pas compte des besoins spécifiques.
La direction bénéficie d'abonnements à
des diverses banques de données qui lui fournissent des informations
fiables et régulières sur son marché, mais il y a d'autres
informations nécessaires à l'activité du
département Back office qui ne sont pas fournies par ces banques de
données.
L'analyse et le traitement des informations collectées
se fait d'une manière individuelle, faute d'absence de logiciels
d'analyse. Ce dernier demeure une nécessité surtout au point de
vue du personnel du département Risk control qui en a besoin afin de
calculer la VAR.
Grâce à l'intranet et les divers supports de
diffusion qu'utilise la direction, il existe un bon échange
d'information entre ses différents départements.
Enfin, le personnel de la direction Risk management
était unanime à avouer l'importance de la veille commerciale, et
ils l'ont considéré comme incontournable et cruciale dans
l'activité de la direction.
Cette brève analyse de l'existant montre que la
direction « Risk management » compte parmi les structures
dans lesquelles l'implantation d'un processus de veille commerciale
apparaît comme un véritable apprentissage.
Section 3 : Suggestions requises pour la mise en
place d'une veille commerciale efficace.
Pour une mise en place efficace d'une cellule de veille
commerciale, nous allons recommander quelques points concernant le lancement de
ce projet ainsi qu'une structure pour l'application de cette veille :
1. Implication de l'activité
commercialisation :
L'activité commercialisation de
la SONATRACH doit avoir conscience de l'utilité de la veille commerciale
pour la direction « Risk management ».
Pour assurer une veille commerciale efficace, il est
recommandé qu'elle s'implique dans le lancement du projet et participe
effectivement dans le processus de veille commerciale. Ce qui se traduit par
:
- Un rattachement direct dans l'organigramme de la direction
RMN ;
- L'attribution des moyens nécessaires au fonctionnement
de la veille.
Durant les entretiens effectués avec les chefs des
départements de la direction, nous avons constaté une
volonté apparente d'intégrer un système de veille, cette
conscience quant à l'importance de la veille commerciale et de
l'information témoigne de l'implication des managers dans le
développement du système.
2. Allocation d'un budget :
S'agissant d'une opération qui doit revêtir un
intérêt particulier pour la direction Risk management, la
nécessité de prévoir des dépenses pour engager les
actions arrêtées dans le cadre de l'implantation du processus de
veille commerciale est impérative.
Pour éviter les gaspillages de temps et d'argent, il
est apparu nécessaire de bien cibler les besoins en informations et de
définir les sources afin de rationaliser l'allocation des moyens
financiers destinés aux différentes actions
notamment : les séances de formations, les équipements
informatiques, les frais de déplacement pour la collecte
d'information...etc.
3. La sensibilisation du personnel sur la valeur de
l'information et sur les principes du partage de
l'information :
Pour toute nouvelle activité, un
travail de sensibilisation de l'ensemble des acteurs entrant en jeu est
indispensable pour garantir la réussite de la structure à mettre
en place. Le personnel à tous les niveaux constitue l'essence de
l'organisation et leur implication permet de mettre leurs compétences au
service de l'organisation.
« Une veille efficace suppose l'adhésion
de tous et ne pourrait pas fonctionner si une partie du personnel rejette les
principes et les modalités de la veille »50(*)
L'une des premières actions à entreprendre dans
une démarche de veille consiste à sensibiliser le personnel de la
direction sur l'importance de l'information et de sa valeur. Cette
opération permettra de mobiliser le personnel de la direction.
Ainsi, il s'agit de faire comprendre à tout le
personnel de la cellule de veille leur rôle et leur importance dans
l'organisation et de fixer avec eux des objectifs motivants tout en les
responsabilisant. Il est notamment important de faire un bilan de
compétence et de proposer régulièrement des plans de
formation afin de faire évoluer chacun dans son poste.
4. Structurer la fonction veille
commerciale :
D'après les personnes interrogées, la direction
Risk management a besoin d'une structure de veille commerciale bien
organisée d'une façon à donner l'information la plus
simple possible et accessible.
Une cellule de veille commerciale au sein de la direction Risk
management pourra se constituer de trois personnes au minimum qui occuperont
les postes suivants :
- Un animateur : qui joue le
rôle d'un intermédiaire ; il communique aux veilleurs les
besoins en informations de chaque département et il diffuse celles qui
sont collectées et analysées ;
- Des veilleurs : personnes
chargées de collecter les informations ;
- Un analyste : qui analyse et valide
l'information collectée par les veilleurs pour dégager les
informations élaborées à forte valeur ajoutée.
Cette cellule doit travailler en coordination avec tous les
départements de la direction et ne pas se refermer sur
elle-même.
5. La démarche de veille
commerciale :
5.1. Détection des besoins en
information :
Pour parvenir à détecter les besoins en
information de la direction, il est recommandé d'identifier d'une
manière rigoureuse les besoins spécifiques en information pour
chaque individu en faisant recours à plusieurs méthodes
telles que :
- Des questionnaires d'expression des besoins ;
- Enquête auprès de chaque personne travaillant
dans la direction ;
5.2. Elargir l'éventail des sources
d'informations :
Pour satisfaire ses besoins informationnels et notamment ceux
du département back office, la direction Risk management doit s'abonner
à des banques de données spécialisées et des
agences de notation.
5.2.1. Banques de données : nous
citons, entre autres, la banque de donnée COFACE :
· Abonnement à la compagnie
COFACE :
- Présentation de la COFACE :
Experte en analyse de risques, la Compagnie Française
d'Assurance pour le Commerce Extérieur, plus connue sous son acronyme
COFACE, accompagne les sociétés dans la protection, le
financement, le contrôle et la gestion de leurs créances
commerciales.
La COFACE a pour métier, entre autre, la notation et
l'information d'entreprise. Elle note les entreprises et dispose d'une
importante base de données qui lui permet de suivre l'évolution
de 50 millions de sociétés dans le monde.
Les notes @rating sont consultables gratuitement sur le site
http://www.cofacerating.fr.
- Presentation de Cofanet, la plateforme-abonnées
de Coface :
Cofanet est un espace sécurisé
dédié aux clients de Coface, cette plateforme
bénéficie des toutes dernières technologies en
matière de Web services.
Conçue pour faciliter la gestion du poste clients,
elle permet un accès rapide aux services d'information et de garantie
Coface ainsi qu'à de nombreuses fonctionnalités. Son ergonomie
conviviale et les différents paramétrages possibles en font un
outil pratique et performant.
Cette plate forme offre 4 services :
- Information commerciale : permet aux
entreprises de disposer en ligne de données fiables sur leurs
partenaires commerciaux.
- Surveillance : aider les entreprises
à suivre en continu l'évolution des risques sur leurs clients et
fournisseurs.
- Diagnostic : aider les entreprises à
analyser la répartition des risques de leur portefeuille clients
français et étrangers.
- Recouvrement : confier en ligne aux
entreprises la gestion de leurs créances impayées aux experts de
Coface Services.
Ces services composent la solution la plus complète du
marché.
5.2.2. Agences de notation : nous pouvons
citer:
· Standard and Poor's (S and P) :
Standard & Poor's est connu pour les investisseurs dans le
monde entier comme un chef de file des renseignements financiers sur le
marché. Elle fournir des renseignements sur le marché sous la
forme de notations de crédit, d'indices, la recherche en investissements
et les évaluations des risques et des solutions.
En outre, le S & P Global 1200 couvre environ 30
marchés constituant environ 70% de la capitalisation boursière
mondiale. Une somme d'environ 1,1 billion USD d'actifs d'investissement est
directement lié à des indices S & P, et plus de 3,5 billions
de repères pour l'indice S & P 500 - plus que tout autre indice dans
le monde.
· Moody's :
Moody's service est parmi les agences de notation les plus
respectées du monde et utilise largement les sources de rating de
crédit, de recherche et d'analyse des risques.
L'engagement de Moody's : contribuer à la
stabilité, la transparence et l'intégration des marchés
financiers, protéger l'intégrité du crédit. En
plus, Moody's fournit des données de recherche et des outils analytiques
pour l'évaluation du risque de crédit, et publie des avis de
crédit leader sur le marché, desservant plus de 9.300 comptes
clients dans quelque 2400 établissements à travers le monde.
5.3. Recherche et collecte d'information :
Une fois la phase d'identification et de définition des
besoins en matière d'information est accomplie, ceci permet à la
direction RMN de cerner les informations les plus pertinentes dont elle a
besoin et qu'elle doit collecter.
Il est recommandé d'organiser la collecte en trois
méthodes :
5.3.1. La méthode "veille
documentaire" :
Cette méthode consiste à la direction RMN de
traquer l'information sur toutes les sources de type document ; telles que la
presse nationale ou étrangère, les revues, les magazines, en plus
de s'abonner à des revues spécialisées.
5.3.2. La méthode "veille
terrain" :
La recherche de l'information dite "terrain" doit être
le rôle de tout un chacun au sein de la direction RMN. Elle induit une
sensibilisation collective sur ce réflexe.
Pour la pratique de cette veille terrain, la direction doit
participer à des séminaires de formation organisés par des
organismes spécialisés. Ces séminaires peuvent se
révéler extrêmement riches en matière d'information
procurée.
5.3.3. La méthode "veille Internet
" :
Il s'agit pour la direction de designer un
cyber-veilleur c'est-à-dire une personne qui possède une
bonne maîtrise et connaissance des outils de recherche d'information sur
Internet pour rechercher en permanence des informations formelles et
informelles sur des sujets variés.
Nous citons ci-après un exemple qui pourra aider ce
cyber-veilleur dans son travail de veille.
Tableau n °07 : liste des sites internet utiles
pour la veille commerciale
Site internet
|
adresse
|
Les annuaires
|
Les annuaires francophones les plus connus :
YAHOO
LYCOS
VOILA
NOMADE
Parmi les non francophones on peut citer
WEBCRAWLER
MAGELLAN
OPEN DIRECTORY
EBLAST
INVISIBLE-WEB.NET
|
http://fr.yahoo.com
http://www.lycos.fr
http://www.voila.fr
http://www.nomade.tiscali.fr
http://www.webcrawler.com
http://www.mckinley.com;
http://www.open-directory.com
http://www.eblast.com
http://www.invisible-web.net
|
Moteurs de recherche
|
EXALEAD
GOOGLE
ALTA VISTA
ALLTHEWEB
|
http://www.exalead.com
http://www.google.com
http://www.altavista.com
http://www.alltheweb.com
|
Organismes ou institutions informatrices des
prix
|
Platt's et Petroleum Argus
International Energy Agency
OPEP
EIA
CNUCED
La Banque mondiale
|
www.platts.com
www.iea.org
www.oapecorg.org
www.eia.doe.gov
www.unctad.org
www.banquemondiale.org
|
Organismes publics
|
Ministère de l'énergie et des mines
Ministère du commerce
Ministère de finance
La bourse d'Alger
Chambre algérienne de commerce extérieur
Office national des statistiques
Agence Presse Service
|
www.mem-algeria.org
www.ministereducommerce-dz.org www.finances-algeria.org
www.sgbv.dz
www.caci.dz
www.ons.dz
www.aps.dz/fr/welcome.asp
|
Banques de données
|
La COFACE
CEDROM-Sni
Reuters
ESAI
PIRA
|
www.coface.fr
www.cedrom-sni.com
Reuters.com
www.esai.com
www.pira.com
|
Agences de notation
|
Standard and Poor's (S and P)
Moody's
|
www.standardandpoors.com
www.moodys.com
|
Source : élaboré par les étudiantes selon
les besoins informationnels de la direction RMN
5.4. Analyse et traitement des
informations :
L'information collectée est un donnée brute,
parfois trompeuse et souvent peu utilisable. Le travail de l'analyste consiste
à apporter de la valeur ajoutée aux informations et à leur
donner du sens.
Selon le personnel de la direction Risk management, le traitement
de l'information peut se faire à travers trois phases :
- La première est le traitement humain qui consiste
à critiquer l'information, c'est-à-dire opérer un premier
filtrage en termes de fiabilité et objectivité, ce qui revient
à la retenir ou à l'écarter ;
- La deuxième est le traitement informatique de
l'information, en utilisant des systèmes informatisés, Excel,
Access, méthodes de la statistique descriptive et d'analyse de
données, représentations graphiques explicatives ;
- La troisième consiste à interpréter les
résultats obtenus et établir un rapport récapitulatif des
informations traitées de sorte qu'elles soient prêtes à
l'utilisation et aident à la prise de décision.
5.5. Stockage des informations :
Le regroupement des informations recueilles est une condition
nécessaire. i1 s'agit de les stocker pour mieux les valoriser et les
exploiter afin de les rendre accessible.
La création d'une base de données interne
contenant toutes les informations synthétisées et
classées, est une étape primordiale dans la gestion des
connaissances de la direction RMN, ces informations seront indexées,
classées par thème et stockées dans des serveurs
dédiés pour cela.
Le support papier joue également un rôle
primordial dans l'archivage des informations, il permet de faire face aux
éventuels problèmes techniques.
5.6. La diffusion des informations :
Les informations doivent être diffusées
rapidement afin d'éviter qu'elles ne deviennent obsolètes, et
par-là même tout le projet de veille.
II est recommandé pour la direction RMN de diffuser
l'information aux utilisateurs potentiels en utilisant l'intranet.
L'intranet est un réseau informatique qui assure
à la fois une circulation de l'information ciblée en toute
sécurité et une diffusion large à tout le personnel. Il
permet de :
- Améliorer la participation du personnel ainsi que la
circulation en offrant la possibilité d'assurer un feed-back ;
- Rendre visible et accessible à un maximum de
personnes l'information, grâce à une interface
ergonomique ;
- Porter à la connaissance de tous les thèmes
non confidentiels et leur actualisation ;
- Avoir une traçabilité des demandes
d'informations et réponses.
5.7. L'évaluation du retour
d'expérience :
Cette démarche annuelle permettra à la cellule
de veille commerciale d'évaluer ses performances et apporter les
corrections nécessaires dans la démarche.
Cette évaluation peut s'accomplir par :
- Des enquêtes internes (degré de satisfaction
des clients internes de la veille à travers un questionnaire ou un
sondage) ;
- Lister les décisions prises suite à des
informations de la veille commerciale ;
- La réalisation de tableau de bord pour
l'évaluation qualitative, quantitative et financière de la
fonction de veille commerciale.
6. Elargir le champ de la
veille :
Après la mise en place d'une cellule de veille
commerciale, la direction Risk management devra penser à une autre
cellule de veille règlementaire afin de suivre les nouveaux textes et
modifications de loi et les règles régissant les domaines en
rapport avec son activité.
CONCLUSION
GENERALE
CONCLUSION GENERALE
En 2004, l'activité commercialisation de la SONATRACH
s'est dotée d'une structure dite «Risk Management» dont
l'objectif principal est la couverture du risque prix.
« Risk Management » est l'ensemble des
techniques qui permettent d'identifier, anticiper, analyser et valoriser les
risques qui guettent le fonctionnement normal de l'entreprise afin de minimiser
leurs coûts.
La direction Risk management en tant que structure
opérationnelle de la COM, a besoin d'un système de veille
commerciale pour assurer une surveillance permanente du marché
pétrolier.
Ce système lui permettra de passer d'une
activité peu organisée à une activité parfaitement
planifiée, d'une responsabilité laissée au bon vouloir de
chaque individu à un effort collectif centré sur ses
priorités stratégiques.
A travers ce mémoire, nous avons proposé une
démarche à la direction Risk management pour réaliser son
projet de mise en place d'une cellule de veille commerciale afin de collecter
et traiter les informations sur le marché qui serviront de base à
la prise des décisions. Cette démarche se décompose en
quatre étapes chronologiques :
- Implication de l'activité commercialisation;
- Allocation de budget;
- Sensibilisation du personnel ;
- Structuration de la fonction de veille.
A cet effet, la direction sera appelée à suivre
les instructions que nous lui avons proposées afin de réaliser
efficacement son projet.
L'élaboration d'une enquête par entretien
effectuée durant notre stage chez la direction, a été d'un
grand apport pour nos recherches qui avaient pour but de répondre
à nos interrogations quant à l'état des lieux de la
direction en matière de veille commerciale.
Il existe au niveau de la direction Risk management, une
multiplicité de sources de collecte d'informations sur le marché
pétrolier : presse, Internet, documents internes, banques de
données, revues et publications spécialisées,
séminaires de formation ...etc. Cette multitude de sources
d'informations lui permettra de mettre en place un système de veille
commerciale efficace.
Ainsi, nous avons constaté que l'implantation d'une
cellule de veille commerciale au sein de la direction est confrontée par
des divers obstacles comme : le manque d'information, le manque de
personnel dédié à la fonction de veille et la non
structuration de la fonction de veille commerciale. À cet effet, la
fonction de veille commerciale doit être structurée
c'est-à-dire rattachée dans l'organigramme de la direction
RMN pour aboutir à des résultats plus pertinents ;
Grâce à nos recherches effectuées durant
notre stage, nous sommes parvenues à déceler les forces et les
faiblesses qui caractérisent le système d'information de la
direction.
Si notre recherche présente des intérêts,
il est indéniable qu'elle est aussi limitée au niveau du choix
des personnes interrogées, ceci est expliqué par l'effectif
réduit de la direction qui ne dépasse pas 13 personnes.
Pour en conclure, la pratique de la veille commerciale va
être centralisée dans la direction Risk management, mais une fois
structurée, son intérêt sera bien
généralisé aux autres structures de la COM.
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie
Ouvrages :
· DOU, (Henri) : veille technologique et
compétitivité, Editions DUNOD, Paris, 1995.
· GUY, (Massé) et FRANÇOISE,
(Thibaut) : intelligence économique, un guide pour une
économie de l'intelligence, éditions de Boeck
Université, Bruxelles, 2001.
· HATEM, (Fabrice): la prospective, pratiques et
méthodes, édition ECONOMICA, paris, 1993.
· LESCA, (Humbert) : Veille stratégique,
concepts et démarche de mise en place dans l'entreprise, Guides
pour la pratique de l'information scientifique et technique, Ministère
de l'Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie, 1997.
· LESCA, (Humbert) : Veille stratégique :
La méthode L.E.SCAnning, Editions EMS, 2003.
· MARTINET, (Bruno) et MARTI (Yves-Michel) :
l'intelligence économique, les yeux et les oreilles de
l'entreprise, les éditions D'ORGANISATION, Paris, 1995.
· MARTINET, (Bruno) et RIBAULT, (Jean-Michel) :
la veille technologique, concurrentielle et commerciale, les
éditions D'ORGANISATION, Paris, 1989.
· PATEYRON, (Emmanuel) : La veille
Stratégique, édition ECONOMICA, Paris, 1998.
· ROMAGNI, (Patrick) et WILD, (Valérie) :
l'intelligence économique au service de l'entreprise,
éditions LES PRESSES DU MANAGEMENT, Paris, 1998.
Revues et périodiques :
· Market News, publication mensuelle de l'Activité
Commercialisation de Sonatrach, Août 2004 - N° 5
· Market News, publication mensuelle de l'Activité
Commercialisation de Sonatrach, Mars 2008 - N° 48
Dictionnaires, encyclopédies et
manuels :
· J.-C. GILARD, M.KOEHL et J.-L.
KOEHL, dictionnaire de mercatique, édition FOUCHER, paris 1995.
· Le petit Larousse, dictionnaire grand format,
édition 1995.
Travaux universitaires :
· ESPITALIER, (Sophi) : l'intégration
d'Internet en tant qu'outil de veille dans une entreprise internationale,
Mémoire de fin d'études, Spécialisation affaires
internationales, Ecole Supérieure de Commerce Marseille Provence,
Septembre 2000.
· HARROUSSI (Siham) : système de
veille stratégique basé sur un réseau d'experts :
méthodes et outils, thèse de doctorat, Université de
droit d'économie et des sciences d'Aix-Marseille, France, 2004.
· LARBI, (Abdelkader) : contribution a la mise
en place d'un dispositif de veille stratégique dans une entreprise
commerciale, cas NAFTAL, Mémoire de fin d'études
pour l'obtention de la Post-Graduation Spécialisée en Information
Scientifique et Technique, Centre de recherche sur l'information scientifique
et technique, Février 2006.
Textes
réglementaires :
· Association Française de
Normalisation (AFNOR), norme XP X 50-053 relative aux prestations de
veille et de mise en place d'un système de veille, PARIS, avril
1998.
Rapports et documents
administratifs :
· Club Informatique des Grandes Entreprises
Françaises (CIGREF) : veille stratégique :
organiser la veille sur les nouvelles technologies de l'information,
France, rapport septembre 1998.
· Institut d'Innovation Informatique pour l'Entreprise
(3IE) : La veille stratégique, les yeux et les oreilles de
votre entreprise ?, France, rapport décembre 2001.
· Vecteur Plus N°1 français de l'information
commerciale qualifiée - juin 2009.
· SONATRACH, rapport annuel 2007.
· Documents internes de la SONATRACH-COM.
Sites web :
www.activeille.net
www.actulligence.com
www.cyber-strategie.com
www.doubleveille.com
www.intelink.org
www.intelleco.com
www.intelligence.citeweb.net
www.intelligence-economique.gouv.fr
www.ourouk.fr
www.productique.org
www.veille.com
www.veilledulendemain.com
www.veillemag.com
www.veille-strategique.com
GLOSSAIRE
Glossaire
Arbitrage : opération faite dans le
but de tirer profit de la différence de cours de titres ou de devises
existant à un moment donné entre plusieurs
marchés ;
Axe de veille: description ou
caractérisation des thèmes d'information (technologique,
commerciale, sociétale, juridique.. .etc.) ;
Bourse : une bourse, au sens
économique et financier, est une institution, privée ou publique,
qui permet de réaliser des échanges de biens ou d'actifs
standardisés et ainsi d'en fixer le prix ;
Cellule de veille : ensemble des
personnes regroupées dans un service, chargées de rechercher,
collecter, analyser l'information sur l'environnement pour une organisation.
Cette cellule doit ensuite diffuser l'information auprès des personnes
concernées. Pour être efficace, elle doit être suffisamment
proche de la direction afin de focaliser son action sur les axes
stratégiques de l'organisation ;
Compétitivité : est une
notion économique qui s'applique à une entreprise, un secteur
économique, ou un territoire (pays, bassin économique...). Elle
désigne la capacité d'une telle entité à fournir et
vendre durablement un ou plusieurs biens ou services marchands sur un
marché donné en situation de concurrence ;
Cotation : détermination du cours
d'une valeur mobilière admise aux négociations en
Bourse ;
Couverture : intervention sur les
marchés destinée à réduire le risque de variation
de cours d'un actif grâce à l'utilisation de produits
dérivés ;
Diffusion : est l'opération qui
consiste à faire parvenir une information à une personne
susceptible d'en avoir l'usage ;
Facteurs clés de succès :
éléments essentiels à prendre en compte pour
pénétrer un marché et gagner de ses parts. Ils
dépendent du secteur d'activité -par exemple la
disponibilité du site Internet est un FCS pour une entreprise de
e-commerce, ce qui n'est pas le cas pour une entreprise
pharmaceutique ;
Future : contrat d'achat ou de vente d'une
certaine quantité d'un actif à une date future et à un
prix déterminé à l'origine ;
Information anticipative : est une
information qui permet d'anticiper un événement ou bien une
action d'un acteur de l'environnement. S'agissant d'un acteur de
l'environnement, les informations anticipatives sont de deux types : les
informations de potentiels, qui nous renseignent sur les potentiels de
l'acteur, et les signaux d'alerte précoce, qui nous renseignent sur
l'amorce d'un événement ;
Information de potentiel : elle nous
renseigne sur un potentiel, sur une capacité à agir d'un acteur
ciblé par la veille stratégique. Une information de potentiel est
généralement descriptive, éventuellement
chiffrée ;
Information stratégique : est une
information qui peut permettre à un responsable de prendre une
décision d'importance stratégique pour l'entreprise. Le
caractère stratégique de l'information dépend de la
capacité d'un responsable à utiliser cette information ;
Innovation : terme désignant
à la fois le processus de création par l'entreprise d'une offre
considérée comme nouvelle et le résultat de ce processus
peut être un nouveau produit, un nouveau service ou un nouveau
procédé de fabrication ;
Intelligence : savoir issu de la
compréhension des principes de base qui président à la
connaissance et permet de créer des scénarios, de modifier des
stratégies et d'innover ;
Internet : réseau
télématique international accessible aux professionnels comme aux
particuliers ;
Intranet : réseau informatique local
d'une entreprise ;
Lobbying : terme anglais qui provient de
lobby (groupe de pression) qui fait appel à la pratique d'une pression
exercée sur les différents acteurs du système
décisionnel pouvant agir sur l'environnement d'une organisation. Ces
pressions peuvent prendre des formes multiples (information, argumentation,
conseil, appel à l'opinion publique, diffusion de livre
blanc...) ;
Nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC) : cette notion désigne
généralement toutes technologies issues du rapprochement de
l'informatique, internet, des télécommunications et de
l'audiovisuel ;
Portail : site web qui offre une porte
d'entrée unique sur un large éventail de ressources et de
services (messagerie électronique, forum de discussion, espaces de
publication, moteur de recherche) centrés sur un domaine ou une
communauté particulière ;
Réseau : ensemble fluctuant et
multiforme d'entités individuelles ou collectives impliquées dans
un objectif commun et mises en relation les unes avec les autres. Le
réseau associe des entités à la fois autonomes et
liées, possède ses propres règles de fonctionnement et se
transforme en fonction des objectifs poursuivis ;
Risque : dommage pouvant être
causé à un bien meuble ou immeuble, ou à des
personnes ;
Signal faible ou signal d'alerte
précoce : est une information qui nous donne à penser
qu'un événement va être déclenché ou bien
vient d'être amorcé. Un signal d'alerte précoce est
généralement un signal faible, de faible intensité et
difficile à discerner. I1 peut prendre des formes diverses (dont la
rumeur, par exemple) et il est généralement ambigu ;
Système : un ensemble
d'éléments qui interagissent entre eux en échangeant des
informations internes et externes, avec pour support des voies de
communication ;
Système de veille : ensemble
structuré réunissant les compétences répondant
à des besoins de veille ;
Tableau de bord : ensemble des
données chiffrées nécessaires et suffisantes, mises sous
forme de graphiques ou de tableaux synthétiques, en vue d'avoir les
informations permettant aux différents responsables de prendre leurs
décisions. Il est recommandé d'avoir un tableau de bord par
niveau de responsabilité. La tenue d'un tableau de bord sous-entend des
données prévisionnelles et des données passées et
présentes en vue de comparer entre elles ;
Terme (opération à...) :
opération pour laquelle le règlement et la livraison des valeurs
négociables ont lieu à une date ultérieure à la
négociation ;
Veille active : surveillance de
l'environnement focalisée sur ce que l'on suppose à priori
important et stratégique pour l'entreprise ;
Veille passive : écoute de tous
les signaux de l'environnement sans axe précis ;
Veilleur : personne chargée
d'identifier et de cerner les besoins de l'entreprise en information, bien sur,
en collaboration avec les managers. Rechercher les meilleures sources et
collecter toute donnée jugée de potentiel. Aider les experts dans
le processus d'exploitation de l'information. Enfin Diffuser l'information
à ses destinataires. Bref les activités d'un veilleur
s'articulent autour du cycle de l'information ;
Volatilité : mesure de l'amplitude des
variations de prix d'un actif.
ANNEXES
Liste des annexes
Numéro
|
Titre de l'annexe
|
01
|
Organigramme de la SONATRACH
|
02
|
Guide d'entretien
|
03
|
Abonnements à des banques de données, revues et
publications spécialisées
|
04
|
Les marchés à terme
|
05
|
Risk Management, séminaires de formation
|
Organigramme de la SONATRACH
annexe n°1
Activité amont:
- Exploration
- Production
Activité transport:
Par canalisation
Activité aval:
(Liquéfaction, Raffinage, Pétrochimie)
Activité commerciale
Holding services pétroliers et parapétroliers
Holding Sonatrach investissement et participation
Holding raffinage et chimie des hydrocarbures
Holding Sonatrach valorisation des hydrocarbures
Ressources Humaines
Finances
Stratégie, planification et économie
Activités centrales
Activités internationales
Juridique
Audit
Santé, sécurité et environnement
Coordination technique et développement
Directions Coordination Groupe
Directions Centrales
Président directeur général
Secrétaire général
Sécurité interne de l'entreprise
Comité exécutif
Chef de cabinet
Comité d'examen et d'orientation
Source: Rapport annuel de la Sonatrach 2007
Annexe n°02
ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES
Guide d'entretien
Dans le cadre de la préparation de notre mémoire
de fin d'études intitulé : « la mise en place d'un
système de veille commerciale, Cas activité
commercialisation/Risk management, SONATRACH », en vue de l'obtention
du diplôme de licence en sciences commerciales (option :
management), nous avons l'honneur de solliciter votre contribution de bien
vouloir répondre à nos questions permettant de définir un
état des lieux de la direction « Risk
management » en matière de veille commerciale.
Nous vous remercions de bien vouloir nous accorder un peu de
votre temps.
Questions :
Partie 1 :
présentation de la veille commerciale
1. De quel type d'information avez-vous besoin ?
2. Existe-t-il une circulation efficace de cette information
dans votre direction ? Oui / Non
· Est-ce qu'elle est disponible au bon moment ?
Oui / Non
· Est-ce qu'elle est transmise dans le bon format ?
Oui / Non
· Est-ce qu'elle s'adresse à la bonne
personne qui va savoir l'utiliser? Oui / Non
3. Avez-vous entendu parlez de la veille commerciale ?
Oui / Non
4. Si oui, quelle notion avez-vous sur cette
dernière ?
5. Appliquez vous une fonction de veille commerciale au sein
de la direction « Risk management » ?
6. Si oui, est ce qu'elle est structurée ? Oui /
Non
7. Qui s'occupe du projet de veille au sein de votre
direction ?
8. Est ce que le personnel de la direction est
sensibilisé sur l'importance de la veille et notamment sur la valeur
réelle d'une information ?
9. Quels sont les enjeux de la veille commerciale au sein de
votre direction ?
Partie 2 : Le processus de veille commerciale
dans la direction
2.2.1 Identification des besoins en
information
1.2.6 Avez-vous des informations précises et
régulières sur votre marché ?
2.2.6 Si oui, Est-ce qu'elles sont toujours adaptées
à vos besoins ?
3.2.6 Si non, quelles informations souhaiteriez-vous
recevoir ?
3.2.1 La collecte des informations
1.2.6 Collectez-vous l'information de manière :
- Ponctuelle - Occasionnelle
- Périodique - Permanente
2.2.6 Quels sont les principales sources de collecte
d'informations dont vous disposez ?
3.2.6 La direction, dispose-t-elle d'une banque de données
interne ?
4.2.6 Est ce que vous disposez d'abonnement à
des :
- Banques de donnée spécialisées ?
Oui / Non
Si oui,
lesquelles ?................................................................................................
- Revues spécialisées ? Oui / Non
Si oui,
lesquelles ?................................................................................................
- Publications spécialisées ? Oui / Non
Si oui,
lesquelles ?................................................................................................
5.2.6 Avez-vous des contacts, à l'extérieur de
l'entreprise, avec personnes fiables susceptibles de vous fournir l'information
commerciale?
6.2.6 Les informations dont vous avez besoin, sont disponibles en
quelle langue ?
4.2.1 Analyse et traitement et stockage de
l'information
1.2.6 L'analyse de l'information collectée se fait d'une
manière :
- Individuelle
- Collective
- En faisant appel à des experts, bureaux
d'études...
2.2.6 Existent t-ils des logiciels d'analyse pour le traitement
de données collectées ?
3.2.6 La direction, dispose elle d'un dispositif de stockage et
d'archivage des données ?
5.2.1 Diffusion de l'information
1.2.6 Par quel support l'information est
diffusée ?
2.2.6 Disposez-vous d'un portail intranet ? Oui /
Non
3.2.6 Selon vous, ya t il un bon échange d'information
entre les différents départements de la direction ?
Partie 3 : Evaluation du système de
veille commerciale actuel
10. À votre avis, quelle est l'importance de la veille
commerciale dans l'activité de la direction ?
...........................................................................................................
11. Quels sont les obstacles à la pratique de veille
commerciale au sein de votre direction ?
- Manque de moyens (techniques et financiers)
- Manque de motivation, de conviction et d'initiative
- Manque de personnel qualifié
- Manque d'information
- Autres à
préciser.................................................................................
12. Quelles sont vos suggestions pour la mise en place d'un
système de veille commerciale efficace au sein de la direction
« Risk management ?
........................................................................................................................................................................................................................
Fiche signalétique :
-
Nom :..................................................................
-
Prénom :...............................................................
- Fonction :
.............................................................
Annexe n°03
Titre
|
Editeur
|
Support
|
Périodicité
|
Langue
|
Contexte
|
Généralités
|
|
Bulletin de l'Industrie Pétrolière (BIP)
|
Groupe Moniteur
|
Electronique & papier
|
Quotidien
|
FR
|
Pétrole et gaz
|
Futuribles
|
Futuribles
|
papier
|
Mensuel
|
FR
|
Analyse et prospective
|
Petrolum Econonmist
|
Petroleum Economist
|
papier
|
Mensuel
|
En
|
Energie
|
Argus Global Markets
|
Argus
|
Electronique
|
Hebdomadaire
|
En
|
Energie / Analyse
|
Pétrostratégies
|
Pétrostratégies
|
Electronique & papier
|
Hebdomadaire
|
Fr
|
Energie /Stratégie
|
Futuribles
|
Futuribles
|
Electronique
|
Mensuel
|
FR
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Presse étrangère (tous les domaines)
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* 1 Le ROBERT,
dictionnaire le robert, collection les usuels, Paris, juin 1995, p.605.
* 2 Le petit Larousse,
dictionnaire grand format, édition 1995, p.550.
* 3 ROMAGNI, (Patrick) et
WILD, (Valérie) : l'intelligence économique au service
de l'entreprise, éditions LES PRESSES DU MANAGEMENT, Paris, 1998,
p.92.
* 4 ARSAC, (Jacques):
Définition de l'information, les tablettes d'Ourouk, n°
2, 2003, p.9.
* 5 GUY, (Massé) et
FRANÇOISE, (Thibaut) : intelligence
économique, éditions de Boeck Université, Bruxelles,
2001, p.173.
* 6 ROMAGNI, (Patrick) et
WILD, (Valérie): Opcit, p.92-93.
* 7 LESCA, (Humbert) :
Veille stratégique : La méthode L.E.SCAnning, Editions
EMS, 2003. p.15.
* 8 Association
Française de Normalisation, norme expérimentale XP X 50-053
relative aux prestations de veille et de mise en place d'un système
de veille, normalisation Française, PARIS, avril 1998,
p.5.
* 9 DOU, (Henri) :
veille technologique et compétitivité, Editions DUNOD,
Paris, 1995, p.42-43.
* 10 PATEYRON,
(Emmanuel) : La veille Stratégique, édition
ECONOMICA, Paris, 1998, p.20.
* 11 AFNOR,
http://www.afnor.fr/portail.asp. (13/12/2009 à 20h15).
* 12 BERGERON, (Pierrette):
Observations sur le processus de veille et les obstacles à sa
pratique, Argus, vol.24, n°3, p.17.
* 13 BROUILLARD,
(François) : Pertinence d'un outil diagnostic des pratiques de
veille, congrès international francophone sur la PME, HEC,
Montréal, Octobre 2002.p.1.
* 14AFNOR,
http://www.afnor.fr/portail.asp. (13/12/2009 à 20h15).
* 15 PATEYRON,
(Emmanuel) : Opcit, p.13.
* 16 GUY, (Massé) et
FRANÇOISE, (Thibaut) : Opcit, p.248.
* 17 PATEYRON, (Emmanuel),
Opcit, p.20.
* 18 PATEYRON, (Emmanuel):
Opcit, p.13.
* 19 ROMAGNI, (Patrick) et
WILD, (Valérie): Opcit, p.15.
* 20 LESCA, (Humbert) :
Veille stratégique, concepts et démarche de mise en place
dans l'entreprise : Concepts et démarche de mise en place dans
l'entreprise, Ministère de l'Education Nationale, de la Recherche et de
la Technologie, 1997, p.1.
* 21 PATEYRON,
(Emmanuel) : Opcit, p.144.
* 22 Institut Innovation
et Informatique pour l'entreprise (3 IE) : la veille
stratégique : les yeux et les oreilles de l'entreprise,
France, rapport décembre 2001, p.11.
* 23 Idem.
* 24 Institut Innovation et
Informatique pour l'entreprise: La veille stratégique : les
yeux et les oreilles de votre entreprise.pdf, 2001, p.12.
* 25 VECTEURPLUS,
l'art de l'information qualifiée : quelle est l'utilité
d'une veille commerciale pour la prospection, juin 2009, p.4.
* 26 Institut Innovation et
Informatique pour l'entreprise: Opcit, p.12.
* 27 PATEYRON,
(Emmanuel) : La veille Stratégique,
édition ECONOMICA, Paris, 1998, p.154-155.
* 28 MARTINET, (Bruno) et
RIBAULT, (Jean-Michel) : la veille technologique, concurrentielle et
commerciale, les éditions D'ORGANISATION, Paris, 1989.p.53.
* 29 MARTINET, (Bruno) et
MARTI (Yves-Michel) : l'intelligence économique, les yeux et
les oreilles de l'entreprise, les éditions
D'ORGANISATION, Paris, 1995, p.56.
* 30 J.-C. GILARD, M.KOEHL et
J.-L. KOEHL, dictionnaire de mercatique, édition FOUCHER, paris 1995,
p.204.
* 31 PATEYRON,
(Emmanuel) : Opcit, p.155.
* 32 HATEM, (Fabrice),
la prospective : pratiques et méthodes, édition
ECONOMICA, Paris, 1993, p.18.
* 33 Idem.
* 34 BRILMAN,
(Jean) : les meilleurs pratiques du management, Edition
d'organisation, 4ém éd, Paris, 2003, p.288.
* 35 BRUEL, (Olivier) :
politique d'achat et gestion des approvisionnements, édition
DUNOD, paris, 1996, p.3.
* 36 BRUEL, (Olivier) :
Opcit : p.103-104.
* 37DURET, (D) et PILLET,
(M) : Qualité en production, édition d'Organisation,
Paris 1998, p.36.
* 38 MONIN, (Jean
Michel) : La certification qualité dans les services,
édition AFNOR, Paris, p.243.
* 39Institut Innovation et
Informatique pour l'entreprise : Opcit, p.14.
* 40 LESCA, (Humbert) :
Veille stratégique : La méthode L.E.SCAnning ,
Editions EMS, 2003, p.93.
* 41Institut Innovation et
Informatique pour l'entreprise (3 IE) : Opcit, p.18.
* 42 LESCA, (Humbert) :
Veille stratégique, concepts et démarche de mise en place
dans l'entreprise, Guides pour la pratique de l'information scientifique
et technique, Ministère de l'Education Nationale, de la Recherche et de
la Technologie, 1997, p.14.
* 43 GUY, (Massé) et
FRANÇOISE, (Thibaut) : intelligence économique,
éditions de Boeck Université, Bruxelles, 2001, p.192.
* 44 MARTINET, (Bruno) et
MARTI (Yves-Michel) : Opcit, p.77.
* 45 MARTINET, (Bruno) et
MARTI (Yves-Michel) : Opcit, p.16.
* 46 SONATRACH.COM.
* 47 Le bulletin
d'information « Market News », publication
mensuelle de l'Activité Commercialisation de Sonatrach communiqué
par la cellule communication, Djenane El Malik -Hydra - Alger, Août 2004
- N° 5.
* 48 MICHEL (Mathieu) :
exploitant bancaire et le risque de crédit, édition
Organisation, Paris, 1995, P. 49.
* 49 BARTHELEMY (B.) :
gestion des risques, édition Organisation, Paris, 2001,
P.23.
* * Very Large Crude
Carrier, un navire pétrolier capable de transporter plus de 2 millions
de barils.
* * Une note, mesure la
capacité d'une entreprise à rembourser sa dette en temps et en
heure. Plus la note est élevée, plus la probabilité que
cette entreprise fasse défaut est faible. Partout dans le monde, la note
est considérée comme outil précieux d'aide à la
décision. Ces notations sont fournies par des agences de rating.
* 50 ROMAGNI, (Patrick) et
WILD, (Valérie) : l'intelligence économique au service
de l'entreprise, éditions LES PRESSES DU MANAGEMENT, Paris, 1998,
p.51.
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