UNIVERSITE CATHOLIQUE
D'AFRIQUE CENTRALE
INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDE - EKOUNOU
FACULTE DE SCIENCES SOCIALES ET DE GESTION
B P 11628 YAOUNDE- CAMEROUN
RAPPORT DE STAGE
Effectué aux Brasseries du Cameroun
Du 3 mai au 25 Juin 2010 en vue de l'obtention de la
Licence en Administration des Entreprises
La Comptabilité Industrielle, Outil de
Contrôle et de Pilotage : cas de la SABC
Rédigé et soutenu par Joseph TEMGA
(LIADE)
Supervision Académique :
M. Désiré EMBOGO
Encadrement Professionnel :
M. Aly Amiraly Mamod RAJABALY
Directeur du Contrôle de Gestion et du Budget
SABC
Année Académique 2009 -
2010
DEDICACE
A son Excellence Mgr Antoine NTALOU,
Archevêque de Garoua pour son souci de ma formation.
REMERCIEMENTS
Ce rapport de stage est le couronnement des efforts consentis
de plusieurs personnes que nous ne saurions les nommer distinctement sous peine
d'en oublier certaines. Je voudrais manifester toute ma reconnaissance aux
personnes ci-après :
- Dieu pour la vie, l'intelligence et la force qu'il m'a
donnée ;
- Son Excellence Mgr Antoine NTALOU, Archevêque de
Garoua, pour la confiance qu'il me fait en m'envoyant faire ces
études ;
- Son Excellence Mgr Samuel KLEDA, Archevêque de Douala,
pour l'accueil dans son diocèse ;
- M. SIAKA André, Directeur Général des
Brasseries du Cameroun ;
- M. EKOKA Jean Marie, Directeur des Ressources Humaines SABC
pour m'avoir accepté en stage dans l'auguste
établissement ;
- M. Désiré EMBOGO et ses collaborateurs pour
l'encadrement académique ;
- Tous mes enseignants ;
- M. Aly Amiraly Mamod RAJABALY, Directeur du Contrôle
de Gestion et Budget pour avoir suivi ce rapport ;
- M. TCHANGO NJONGA Benoît, Chef Service Contrôle
de Gestion et Budget ;
- M. TATSA Valentin, Contrôleur Industriel, qui m'a
guidé pendant tout le stage ;
- M. LEMBE pour sa disponibilité ;
- M. l'Abbé Jean Bosco YAMB, Curé de la Paroisse
St Louis de Bonabéri, ses vicaires et tous les fidèles de ladite
paroisse pour leur accueil si chaleureux ;
- à tous ceux qui ont contribué d'une
manière ou d'une autre dans la réalisation de ce rapport, je leur
adresse de tout coeur un grand merci.
LISTE
DES ABREVIATIONS
BGI : Brasserie et Glacière Internationales
CDC : Canada Dry Cameroon
CAVINEX : Société d'exploitation
Vinicole
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire
de l'Afrique Centrale
CNI : Carte Nationale d'Identité
DAJC : Direction des Affaires Juridiques et du
Contentieux
DCGB : Directeur du Contrôle de Gestion et
Budget
DG : Directeur Général
DGA-A : Directeur Général Adjoint
Administratif
DGA-C : Directeur Général Adjoint
Commercial
DGA-I : Directeur Général Adjoint
Industriel
IB : International Brasserie
OHADA: Organisation pour l'harmonisation en Afrique du Droit
des Affaires
RCCM : Registre du Commerce et du Crédit
Mobilier
SA : Société Anonyme
SABC : Société Anonyme des Brasseries du
Cameroun
SATC : Société d'Application Technique
SCOOP : Société d'Etude et de
Publicité
SEMC : Société des Eaux Minérales du
Cameroun
SIAC : Société Industrielle d'Afrique
Centrale
SOCAVER : Société Camerounaise de
Verrerie
SNI : Société Nationale d'Investissement
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UCB : Union Camerounaise des Brasseries
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA
S.A.B.C
3
SECTION 1 : LA SABC ET SON HISTOIRE
4
1. Fiche d'identification de la SABC
4
2. Création
5
3. Evolution
5
4. Politique générale de la SABC
7
SECTION 2 : STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT
7
1. Structure organisationnelle de la SABC
7
2. Organisation des directions fonctionnelles
8
3. Présentation de la direction du
contrôle de gestion et budget.
10
SECTION 3 : ACTIVITES ET ENVIRONNEMENT de la SABC
11
1 - La fabrication
11
2. La distribution
12
3. L'environnement de la SABC
12
DEUXIEME PARTIE : COMPTABILITE
INDUSTRIELLE, MISE EN OEUVRE DANS MOVEX M3 A LA SABC
16
SECTION 1 : GENERALITES SUR LA COMPTABILITE
INDUSTRIELLE ET SUR LES PGI MOVEX M3
17
1. De la comptabilité
générale à la comptabilité industrielle
18
2. Généralités sur un
ERP : cas de MOVEX M3
21
SECTION 2 : MISE EN OEUVRE DE LA COMPTABILITE
INDUSTRIELLE DANS MOVEX M3 A LA SABC
23
1. Le Paramétrage de M3
23
2. Paramétrages des flux sur les ordres en
comptabilité industrielle
26
3. La gestion des anomalies
28
SECTION 3 : LA COMPTABILITE INDUSTRIELLE, OUTIL
DE CONTROLE ET DE PILOTAGE
30
1. Comptabilité industrielle, outil d'aide
à la décision
31
2. Comptabilité industrielle, outil de
pilotage
33
3. Comptabilité industrielle, outil de
contrôle et de mesure de performance
36
TROISIEME PARTIE : APPRECIATION DU STAGE
ET ANALYSE CRITIQUE
40
SECTION 1 : APPRECIATIONS DU STAGE
41
1. L'accueil
41
2. Apports du stage
42
3. Tâches accomplies et difficultés
rencontrées
43
SECTION 2 : ANALYSE CRITIQUE DE LA CAMPTABILITE
INDUSTRIELLE DANS M3
44
1. Avantages compétitifs de la
comptabilité industrielle
44
2. Limites ou inconvénients
46
CONCLUSION GENERALE
47
INTRODUCTION GENERALE
« Contrôler la gestion d'une entreprise,
c'est maîtriser sa conduite en s'efforçant de prévoir les
événements pour s'y préparer avec son équipe et
s'adapter à une situation évolutive » (MALO et
MATHE, 2000, P.9). Toute entreprise a besoin de maîtriser son
activité et d'accorder son évolution aux influences de
l'environnement. Les entreprises industrielles sont confrontées
aujourd'hui à la nécessité d'adapter leur système
de gestion et de pilotage au rythme de l'évolution rapide de la
technologie et des nouvelles techniques de l'information et de la
communication. Le système d'information prend dès lors au sein de
l'entreprise une place prépondérante. Il sert à
connaître l'environnement (communication avec les partenaires) et les
ressources internes (personnel) afin de déterminer la stratégie
et les objectifs adéquats. Il est dès lors un outil d'aide
à une meilleure prise de décision.
Dans le contexte camerounais, beaucoup d'entreprises, pour
faire face à la concurrence de plus en plus rude et mondiale, ne tardent
plus à se doter des systèmes d'information les plus performants.
Outils de décision et de pilotage en temps réel, les progiciels
de gestion intégrés sont aujourd'hui à l'origine des gains
spectaculaires et des avantages concurrentiels incontestables. C'est ainsi que
depuis 2009, la SABC soucieuse de conforter sa production et de maîtriser
sa gestion et son environnement, s'est dotée d'un système
intégré de gestion : MOVEX M3 du groupe LAWSON. Dans
l'objectif d'accroître sa part de marché et de défier toute
concurrence à travers des économies d'échelle
(maîtrise des coûts, économies d'échelle,
contrôle de la production, ajustement de la qualité - prix, etc.),
la mise en place de la comptabilité industrielle s'avère
indispensable.
C'est ainsi que, dans le cadre de notre stage
académique en vue de l'obtention de la Licence en Administration des
Entreprises (LIADE) à l'Université Catholique d'Afrique Centrale,
les portes de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun
(SABC), nous ont été ouvertes. C'est au Siège Social en la
Direction du Contrôle de Gestion et Budget (DCGB) de ladite entité
que nous avons effectué notre stage. Nous étions très
intéressé par les prouesses de l'outil de pilotage qu'est la
comptabilité industrielle. Ce qui nous a poussé à choisir
comme thème de notre rapport de stage : La
comptabilité industrielle, un outil de contrôle et de pilotage:
cas de la SABC. D'emblée, il faut signaler que le
système est dans sa phase d'implantation et d'expérimentation.
Notre analyse visera davantage sa mise en oeuvre plutôt que ses
résultats. C'est ainsi que dans notre travail, articulé autour de
trois parties, nous présenterons généralement d'abord la
SABC (Première partie), nous nous pencherons ensuite sur la
comptabilité industrielle de sa mise en place à son utilisation
comme outil d'analyse (Deuxième partie) ; nous terminerons enfin
par une analyse critique en mettant en exergue notre appréciation du
stage (Troisième partie).
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA S.A.B.C
Introduction
La Société Anonyme des Brasserie du Cameroun est
une entreprise privée qui, comme toute organisation du genre, produit
des biens et des services marchands en mettant en oeuvre des moyens humains,
matériels et financiers en conformité avec les objectifs de
profitabilité et de solvabilité desquels elle doit sa raison
d'être. Comme telle, lutter pour la pérennité durable est
une priorité absolue. La performance, la responsabilité et
l'intégrité sont alors les piliers de l'action à la SABC.
Performance dans l'atteinte des objectifs ; Responsabilité dans sa
politique sociale et citoyenne, Intégrité dans son secteur
d'activité à travers la recherche de l'excellence dans la
qualité des produits et dans le service à la clientèle. Ce
triptyque impulse dès lors toute une histoire, une structure de
fonctionnement de l'activité.
SECTION 1 : LA SABC ET SON HISTOIRE
Les entreprises, comme les plantes et les êtres humains
traversent beaucoup d'étapes durant leur existence. Elles ont par
conséquent un cycle de vie car elles naissent, grandissent et meurent.
Elles s'inscrivent ainsi dans un repère historique marqué le
passé, le présent et le futur. On peut donc parler de leur
histoire. La Société Anonyme des Brasseries du Cameroun a son
histoire qui mérite d'être retracée à partir de sa
fiche d'identification à son évolution dans le temps depuis sa
création.
1. Fiche d'identification de la SABC
Raison Sociale :
|
Société Anonyme des Brasseries du Cameroun
|
Sigle :
|
S.A.B.C
|
Forme Juridique :
|
Société Anonyme
|
Siège Social :
|
Douala
|
Type de société :
|
Agro-alimentaire
|
Objet social :
|
Fabrication et distribution des boissons
hygiéniques
|
N° de registre :
|
538
|
Capital social
|
11 083 630 000 FCFA
|
N° de contribuable
|
M024800000316X
|
Secteur d'activité
|
Secondaire
|
Date de création
|
03/02/1948
|
Effectifs au 20 mai 2010
|
2324
|
Localisation des marchés
|
CEMAC
|
Directeur Général
|
M. André SIAKA
|
Piliers
|
Performance, Responsabilité, Intégrité
|
Filiales
|
SOCAVER : Société Camerounaise de
Verrerie
SIAC : Société Industrielle d'Afrique
Centrale
SEMC : Société des Eaux Minérales du
Cameroun
|
Tableau 1 : Fiche d'identification de la
SABC
2. Création
La société Anonyme des Brasseries du Cameroun
est créée au lendemain de la deuxième guerre mondiale. En
effet, dans les nouvelles terres conquises par la France, il fallait
étendre non seulement ses produits mais assurer le bien être des
colonisateurs et nationaux. Le Cameroun est dés lors un nouveau
marché pour la Société Française des Brasseries et
Glacières Internationales (BGI). C'est ainsi que par le biais d'un
industriel français venu au Cameroun en 1940, pour faire les
études de marché, fut créée le 03 février
1948 à Douala (Koumassi) au Cameroun, la SABC avec un capital initial de
60.000.000 FCFA soit 60.000 actions de nominal 1000 FCFA, toutes de la
société Française des Brasseries et Glacières
Internationales.
3. Evolution
La Société Anonyme des Brasseries du Cameroun
est la première société qui fabrique des bières et
boissons gazeuses au Cameroun. Elle décide de se doter de tous les
moyens nécessaires à son expansion nationale. Ainsi, de 1948
à 1950, elle fait des études de marché qui aboutissent
à la mise en vente le 03 Mars 1950 de la « Bull
Beer » première bière fabriquée par elle et
vendue à 35 FCFA la bouteille de 65 cl. Plus tard pour répondre
à une demande de plus en plus croissante, elle
créée :
· En 1955, deux usines de boissons gazeuses, dont l'une
à Yaoundé dans le Centre et l'autre à Garoua dans le
Nord ;
· Le 1er juin 1966, la filiale SOCAVER
(Société Camerounaise de Verrerie) à Douala
spécialisée dans la fabrication des bouteilles en
verres ;
· En 1967, deux usines de boissons gazeuses, l'une
à Bafoussam dans l'Ouest et l'autre à Ombé dans le
sud-ouest ;
· En 1970, la filiale SATC (Société
d'Application Technique) fabriquant des bouchons couronnes à
Douala ;
· Le 26 janvier 1979, la filiale SEMC
(Société des Eaux Minérales du Cameroun) qui embouteille
l'eau minérale naturelle « Source Tangui » ;
· Le 14 mai 1986, la filiale Canada Dry Cameroon,
spécialisée dans la fabrication des alcools mix.
En 1988, pour la première fois un camerounais est
nommé au poste de Directeur Général : M. André
SIAKA. Deux ans plus tard, en 1990, la BGI est rachetée par le groupe
CASTEL qui devient le nouveau propriétaire de la SABC, au cours de la
même année la SABC filialise la CAVINEX (Société
d'exploitation Vinicole) qui fabrique des vins, et la Société
d'Etude et de Publicité (SCOOP).
En 1991, elle rachète et filialise l'International
Brasserie (IB) spécialisé dans la fabrication de la bière
MUTZIG.
Dans l'optique de mieux contrôler le marché, la
SABC décide de faire fusion avec la filiale IB, acquise deux ans
plutôt et son capital passe de 60.000.000 à 11.083.630.000 FCFA.
Au cours de la même année SCOOP et SATC sont mises en veilleuses.
En juillet 1994, la SNC Boissons Services est
créée. C'est elle qui s'occupera de la distribution des produits
des Brasseries du Cameroun et de la SEMC jusqu'au 30 avril 2005 date de sa
fusion avec les Brasseries du Cameroun. La même année M.
André SIAKA devient Administrateur Directeur Général de la
SABC.
Le 28 octobre 2008, le Groupe CASTEL achète et
filialise SIAC Isenbeck afin de réduire au maximum la concurrence. Au
cours de la même année, il y a fusion et absorption de CANIVEX par
CDC.
Janvier 2009, mise sur pied d'un Progiciel de Gestion
Intégré MOVEX M3 qui va impulser un nouveau système de
management.
Janvier 2010, fusion et absorption de CDC par SIAC. En plus,
l'activité de fabrication des casiers et des préformes faite
jusque là par SABC sera désormais conduite par SIAC.
4. Politique générale de la SABC
Depuis deux ans, avec la célébration de son
soixantenaire, la SABC s'est fixé un programme d'investissement triennal
afin de renforcer son positionnement et la notoriété de ses
produits. Ledit programme est subdivisé en plans triennaux qui
définissent la politique générale :
« être une entreprise performante de
référence en Afrique Noire » et ceci à
travers des choix stratégiques basés sur : la qualité
des hommes ; la qualité du système de gestion ; la
qualité de la production et la qualité des relations avec les
communautés. La SABC se donne les moyens de faire un saut qualitatif en
reengineerisant sans style de management car « on ne peut se
développer sans vision ». Selon le plan triennal de 2008
à 2011, 65 milliards sont alloués par la restructuration des
sites de fabrication et l'acquisition des matériels plus performants de
production. Elle se fixe l'objectif de se maintenir leader dans le triangle
national et de renforcer sa présence dans la sous région
CEMAC.
SECTION 2 : STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT
Une organisation, selon Henry Mintzberg, « est
un ensemble relativement stable d'acteurs tournés vers des objectifs
généraux communs et qui, en vue de leur réalisation,
recourent à une division du travail (une spécialisation des
tâches) et à des modalités de coordination et de
contrôle » (DAYAN, 2004, p.53). Le besoin de division des
tâches appelle les notions de structure, de coordination et de
contrôle. Ainsi une entreprise ne peut se développer sans une
politique structurelle et managériale adaptée. L'activité
et la taille imposent à la SABC un type d'organisation de
proximité et une gestion centralisée pour atteindre ses
objectifs.
1. Structure organisationnelle de la SABC
Dans le but d'être plus proche du consommateur, la SABC
opte pour une structure par fonctions reposant des organes opérationnels
(Annexe 1). En effet, la direction générale délègue
une partie de ses responsabilités à une technostructure
fonctionnelle qui définit la cartographie et les règles de
fonctionnement de la production. La production est faite par des
opérationnels qui ne font qu'appliquer les règles et les
instructions établies par la technostructure fonctionnelle. La SABC a
donc une double structuration: fonctionnelle et opérationnelle. La
technostructure fonctionnelle est composée des différentes
directions qui sont regroupées au Siège Social, tandis que les
opérationnels sont dans les différentes usines (Douala,
Yaoundé, Bafoussam et Garoua) et les régions (Littoral; Centre,
Ouest, Nord et Sud-ouest). L'usine est l'organe de production et les produits
fabriqués sont mis à la disposition de la région pour la
distribution.
2. Organisation des directions fonctionnelles
Il s'agit des grandes fonctions stratégiques de
l'entreprise. Ce sont les centres de décisions et d'orientation des
organes opérationnels. On peut simplifier ainsi son
organigramme:
PDG
DG
DSI
DRH
DGA-A
DGA-I
DGA-C
Directions fonctionnelles
Directions opérationnelles
Figure 1 : Organigramme simplifié
de la technostructure fonctionnelle.
2.1. La Direction
Générale
Placée sous l'autorité du Conseil
d'Administration, elle est dirigée par un Directeur
Général qui représente l'entreprise dans les actes civils
et juridiques. Ses principales missions sont :
- Exécuter les décisions prises par le Conseil
d'Administration ;
- Proposer les différentes orientations de
l'entreprise ;
- Gérer les affaires courantes;
- Gérer le personnel, le matériel, la
production, la distribution etc.
Ces missions s'étendent sur toutes les filiales de la
SABC en l'occurrence : la SOCAVER, SIAC et la SEMC. Le Directeur
Général est assisté dans ses missions de trois Directeurs
Généraux Adjoints. En plus de ces adjoints, sont mises sous son
autorité les directions suivantes : Direction du Système
d'Information (DSI) et Direction des Ressources Humaines (DRH).
2.2. Les directions
rattachées au DG A - Commercial
Le Directeur Général Adjoint-Commercial (DGA-C),
supervise toutes les activités commerciales issues de la distribution.
Plusieurs directions sont placées sous son autorité : La
Direction Exploitation et Logistique (DEL) ; Direction Commerciale (DC);
Direction du Marketing (DM) ; La Direction Marque et Premium (DMP) ;
les Directions Régionales (DR). Ces directions l'aident dans la
distribution et la commercialisation des différents produits du Groupe
Castel au Cameroun et dans la sous région.
2. 3. Les directions
rattachées au DGA - A
Toute la gestion administrative est mise sous
l'autorité du DGA-A. Cette dernière s'occupe de toutes les
opérations financières et comptables de l'entreprise et des
filiales, des relations publiques et contractuelles, de la gestion du
contentieux et de la fiscalité. Elle supervise les directions
suivantes : Direction du Contrôle de Gestion et du budget (DCGB),
Direction financière (DF) ; Direction Audit (DA), Division
Juridique et du Contentieux ; Division de la Fiscalité.
2. 4. Les directions
rattachées à la DGA-Industrielle
Cette direction a pour mission principale de gérer
toute la production. Elle veille sur la santé des usines ; la
qualité des produits et la gestion de l'environnement. Les usines
sont maintenant en pleine restructuration suite au plan triennal 2008-2011
visant à augmenter la qualité conformément aux normes ISO
et la capacité de production. Elle regroupe les directions
suivantes : Direction des Equipements (DE) ; Direction des
Achats(DDA) ; Direction Maintenance (DM) ; Direction Process et
Qualité(DPQ) ; Département de la Planification et de la
Programmation (DPP) ; Département de l'Assistance Technique et
Expertise (DATE) et les Directions Usines (DU).
3. Présentation de la direction du contrôle de
gestion et budget.
La Direction du Contrôle de Gestion et du Budget est
placée sous l'autorité d'un directeur. Elle est composée
de deux services : Services du contrôle de gestion et Budget et
Service du Master Data. L'effectif des collaborateurs dans la direction est de
16 personnes. Les missions principales de la direction sont :
- élaborer le budget et assurer son suivi ;
- faire le reporting pour le siège social de la
société-mère en France (faire le rapport de
gestion) ;
- analyser des transactions et flux internes ;
- mettre en place des indicateurs pertinents
d'appréciation et leur suivi (tableau de bord) ;
3.1. Le Service du contrôle
de Gestion et du Budget
C'est un service qui a pour mission principale de
contrôler la gestion (contrôle industriel, correction des anomalies
et déversement des écritures de la comptabilité
industrielle vers la comptabilité générale) et
d'établir le budget et d'en assurer son suivi (suivi budgétaire
des frais de fonctionnement). Il est composé d'un chef entouré de
quatre collaborateurs au siège et avec un correspondant dans les
différentes usines et régions. Parmi les filiales, compte tenu de
leur petite taille, il n'y a qu'un contrôleur à SOCAVER. Le
contrôle dans les autres filiales est assuré par les
contrôleurs du siège.
3.2. Le service du Master Data
Le service du Master Data est chargé de la maintenance
et des références dans M3. C'est un service qui n'a vu le jour
qu'avec la mise sur pied de l'ERP MOVEX M3
3.3. Structure et
fonctionnement
Fidèle à la structure fonctionnelle de la SABC,
la DCGB dispose des organes fonctionnels et opérationnels. Au
siège, on retrouve le directeur entouré d'une équipe qui
est chargé de coordonner les activités des opérationnels.
Chaque site dispose de deux contrôleurs de gestion opérationnels
dont un pour le suivi des activités de l'usine et l'autre pour les
activités régionales. Leurs travaux sur le terrain sont
consolidés par ceux du siège.
Directeur du Contrôle de Gestion et du Budget
Contrôleurs de gestion
Secrétariat de Direction
Bureau du Master Data
Chef service du Master Data
Chef du Bureau du CGB
Chef service du CGB
Figure 2 : Organigramme simplifié
de la DCGB
SECTION 3 : ACTIVITES ET ENVIRONNEMENT DE LA SABC
L'activité principale de la SABC est la fabrication et
la commercialisation des boissons hygiéniques. Dans le but de
s'autonomiser, elle crée des filiales : la SOCAVER, SIAC, SEMC dont
les activités sont coordonnées au Siège même si ces
sociétés sont indépendantes. Le résultat est
consolidé et présenté comme une filiale du Groupe CASTEL.
Ces filiales n'ont donc pas de comptabilité particulière. Elles
sont gérées aussi dans M3.
1 - La fabrication
L'un des métiers de la SABC est la production des
boissons hygiéniques. Cette production se fait dans les
différentes usines : usine de Douala à KOUMASSI et à
NDOKOTI (1 450 000 hl), Usine de Yaoundé (1 050 000 hl),
Usine de Bafoussam (400 000 hl) et Usine de Garoua (270 000 hl). En
plus de ces usines, il faut noter les filiales : SEMC à MBANGA par
Douala, SIAC et SOCAVER à NDOKOTI - DOUALA.
1.1. Les produits de la SABC
Les usines des Brasseries du Cameroun produisent
essentiellement des bières, boissons gazeuses et hygiéniques.
- les bières : ``33'' Export, Beaufort Lager et
Light, Castel Beer, Mûtzig, Amstel, Tuborg, Castle Milk Stout, Pelforth,
Booster Piòa Colada, etc.
- les boissons gazeuses et sodas : Gammes du groupe Coca
Cola : Fanta, Sprîte, Coca-cola ; les gammes top (ananas,
citron, pamplemousse, orange), les gammes Djino, les gammes Schweppes, Tonic et
Sodas etc.
1.2. Les produits des
filiales :
SIAC : Canada Dry (Gin tonic et Whisky black), Isenbeck ,
des préformes et casiers.
SEMC spécialisée dans la production des eaux
minérales « Tangui »
SOCAVER : Bouteilles, les plats, vitres plats et miroirs
etc.
2. La distribution
La distribution est organisée autour de 5
régions : Littoral, Centre, Ouest, Sud Ouest et Nord. La SABC ne
distribue pas seulement les produits issus de sa production. Elle y
intègre des produits du groupe Castel et du groupe Heineken. Parmi ces
produits importés on a : la clé des Châteaux qui
sont des vins bouchés du groupe CASTEL, Heineken qui est une
bière blonde. A coté de ces produits, il y a des sous produits
(Sirop) et des déchets qui sont commercialisés (Drêches).
3. L'environnement de la SABC
Elle détient près de 84% de la part de
marché; ses produits sont distribués sur tout le triangle
national à travers des centres commerciaux de distribution mais aussi
dans la zone CEMAC (Communauté Economique et Monétaire d'Afrique
Centrale).
Les produits proposés par les Brasseries du Cameroun
sont variés et ses principaux clients sont :
- les grossistes
- les clients comptants (les ventes emportés)
- les clients prestige tels que les hôtels, les
restaurants etc....
3.1. La concurrence et
partenariat
3.1.1 - La
concurrence
L'environnement concurrentiel de la SABC est rude. Toutefois,
les sondages montrent que la SABC devient de plus en plus leader et tend
à monopoliser le marché. Sur 100 bières consommées
au Cameroun au moins 80 sont de la gamme Brasseries du Cameroun. La concurrence
est animée par les entreprises suivantes : Union Camerounaise des
Brasseries (1% de part de marché) (UCB), GUINNESS CAMEROON SA (plus de
15% de part de marché). Certains acteurs économiques ne tardent
pas à dire que la SABC n'a pour l'instant pas de vrais concurrents. En
aura-t-elle dans l'avenir ? L'histoire nous dira. La SABC est sans nul
doute en situation de concurrence monopolistique au Cameroun.
3.1.2. Le partenariat
La SABC doit cette place de leader sur son marché
grâce à des partenaires qui en amont lui fournissent des
matières premières et consommables de qualité. Il s'agit
principalement de :
- Technibras qui s'occupe de l'assistance administrative
(Fournitures de bureau et consommables)
- ITS (International Technical Service) qui s'occupe de
l'assistance technique (pièces de rechange et assistance technique).
- Sofrina et Groupe Genève qui s'occupent de
l'approvisionnement en bouchons couronnes et des étiquettes.
- Globe Export qui s'occupe de l'approvisionnement en
maïs et aux produits rentrant dans la fabrication des bières et
boissons gazeuses (Houblons, malt etc.)
- Maïscam qui s'occupe de l'approvisionnement en
maïs local.
3.1.3. Les principaux
actionnaires de la SABC
Le capital de la SABC est partagé entre les
différents actionnaires. A côté du Groupe CASTEL, d'autres
sociétés et particuliers se sont appropriés de quelques
actions. Nous pouvons illustrer la répartition comme suit :
ACTIONNAIRES
|
POURCENTAGE
|
Groupe CASTEL
|
73,24%
|
SNI
|
10%
|
HEINEKEN
|
8,75%
|
PRIVE NATIONAUX
|
5,20%
|
PRIVE ETRANGERS
|
2,81%
|
Tableau 2 : Proportion des
actions de la SABC
3.2. Politique socioéconomique et
institutionnelle
3.2.1. Cadre
socio-économique
Les entreprises aujourd'hui ne peuvent plus rester en marge
des activités sociales et citoyennes. La SABC s'est très vite
intéressée à l'action sociale et citoyenne. Investir dans
le social et favoriser le recul du chômage a toujours remué les
entrailles de la SABC. C'est ainsi qu'elle est présente partout dans la
vie socio-économique du Cameroun à travers ses oeuvres sociales
et humanitaires. A côté sponsoring des grands
évènements (championnats sportifs nationaux, coupe Top, etc.),
les activités de production et de distribution sont des
opportunités d'emplois aux citoyens, atténuant ainsi le taux de
chômage sans cesse croissant au Cameroun. Il suffit pour s'en convaincre
de voir le nombre de points de ventes dans les villes du Cameroun pour estimer
le nombre de personnes employées pour leur gestion et le service. Aussi,
son effectif au 20 mai 2010 est à 2254 employés1(*) (y compris ceux des
filiales) toutes catégories confondues. Elle participe
aussi de la distraction et de l'animation des localités par le biais de
la "Coupe Top" qui est organisée toutes les vacances et autres
activités similaires. L'ouverture par la SABC d'une école de
Foot Ball traduit bien sa volonté d'oeuvrer efficacement dans le social
et surtout de participer à la formation et à l'éducation
de la jeunesse camerounaise. Par cette école, elle contribue
efficacement à l'insertion de beaucoup de jeunes dans la vie
professionnelle.
Par ailleurs, sa contribution dans l'humanitaire est
caractérisée par son engagement à seconder le
ministère de la santé publique dans les actions caritatives
surtout à l'égard de personnes délaissées, les
orphelinats, les préventions du VIH/SIDA, le suivi des personnes malades
du Sida aussi bien en internes que par des campagnes publicitaires. Pour cela,
la SABC a dédié à certains de ces employés
baptisés « cristallines »des missions
spécifiques d'assistance.
Le souci de la protection de l'environnement n'est pas en
reste dans ses investigations. Elle y occupe depuis toujours une place
importante dans ses activités. Avant de reverser dans la nature, les
eaux souillées issues de la fabrication, la SABC se charge de les
assainir par des méthodes naturelles.
3.2.2. Cadre politique et
juridique
La citoyenneté de la SABC se mesure surtout par sa
contribution importante dans la couverture des charges publiques. Compte tenu
de sa taille au niveau national, l'assiette fiscale est très
élevée. En plus de la contribution légale, elle fait des
offres spontanées à l'Etat camerounais par de financement des
charges spécifiques. Bien qu'entreprise privée, elle est
autorisée et classée parmi les sociétés pouvant
retenir la TVA à la source.
Conclusion partielle
Après soixante ans au service de l'agro-alimentaire
camerounais, il n'y a nul doute à considérer que la SABC est
l'une des grandes sociétés qui marchent les mieux au Cameroun.
Proposant une multiplicité de produits, elle peut à juste titre
être considérée comme leader dans son secteur
d'activité. Bien qu'en situation de monopole sur son marché, la
concurrence est pourtant rude. D'où le recours à des
systèmes de gestion plus performants et adaptés à sa
taille. N'est-ce pas pour cette raison que la nécessité d'un
progiciel de gestion intégré fut aussi urgente ?
DEUXIEME PARTIE : COMPTABILITE INDUSTRIELLE, MISE EN OEUVRE DANS
MOVEX M3 A LA SABC
Introduction
Les entreprises industrielles compte tenu de leur
complexité se doivent d'avoir des outils leur permettant de
maîtriser leurs activités. La comptabilité
générale étant extravertie ne peut efficacement aider
à connaître les coûts des différentes
activités. D'où le recours à la comptabilité
analytique que certains désignent par comptabilité industrielle.
Mais à voir de très près, la comptabilité
analytique classique s'intéresse davantage à l'affectation des
coûts aux centres de responsabilité et ne suit pas efficacement
l'activité de la production dans les aspects les plus culminants. La
comptabilité industrielle vient donc élargir le champ
d'application de la comptabilité analytique. Elle permet de suivre les
comptes de variations de stock et des matières non stockées. La
gestion du temps de travail et des heures machines font aussi partie de son
domaine mais c'est un volet qui n'est pas encore mis en valeur à la
SABC. C'est une comptabilité essentiellement interne. Dans M3, elle doit
être paramétrée en fonction des activités de
l'entreprise et déverser les écritures dans la
comptabilité générale pour vérifier la pertinence
des états de stocks et la concordance des résultats. Nous nous
intéresserons successivement dans cette partie aux
généralités sur la comptabilité industrielle et sur
le PGI M3 ; à la mise en oeuvre de la comptabilité
industrielle et à son impact sur la gestion de la SABC.
SECTION 1 : GENERALITES SUR LA COMPTABILITE INDUSTRIELLE ET SUR
LES PGI MOVEX M3
Pratiquement toutes les sociétés doivent
répondre aux questions fondamentales telles que : Fonctionnons-nous
à perte ou à profit ? Notre exploitation est-elle rentable, et
comment pouvons-nous améliorer sa rentabilité ? Pour
répondre à ces questions, le calcul des coûts
d'exploitation est indispensable. Il est également recommandé de
définir les relations entre les coûts et les fonctions
associées. De la sorte, on peut arriver à déterminer si
les coûts sont appropriés et définir une méthode de
correction des coûts. C'est ainsi que le recours aux outils de gestion
s'avère indispensable pour les entreprises confrontées à
la concurrence mondiale. Ces outils doivent aider les managers à
maîtriser les processus et les méthodes de suivi de
l'exploitation pour leur permettre d'analyser les causes et d'en repérer
les zones dont l'impact sur l'exploitation est élevé. Dès
lors la SABC trouve dans la comptabilité industrielle de M3, un outil
capable de fournir des informations en temps réel pour un meilleur
pilotage. La comptabilité industrielle est une partie de la
comptabilité analytique. Elle porte essentiellement sur les
opérations faites sur les matières stockées et non
stockées. Nous ne prendrons en compte ici que les matières
stockées : entrée et sorties de stocks et les écarts
d'inventaire.
1. De la comptabilité générale à
la comptabilité industrielle
D'entrée de jeu, il s'avère indispensable de
préciser ce que nous entendons par comptabilité industrielle.
Pour ce faire, nous partirons d'une approche comparative avec les
comptabilités usuelles. En effet, la comptabilité est un outil
d'évaluation recensant et communiquant des informations sur
l'activité
économique
d'une entité, ainsi que sur les éléments de son patrimoine
incorporel, matériel et financier. On distingue la comptabilité
financière de la comptabilité analytique aussi bien dans leurs
objectifs que dans leur destination. La première fournit un
résultat global (compte de résultat) et la situation patrimoniale
de l'entreprise (bilan).
Les objectifs de celle-ci sont d'être:
ü un moyen de preuve entre commerçants ;
ü un moyen d'information des associés, des
épargnants, des salariés et des tiers en
général ;
ü un moyen de calcul de l'assiette des différents
impôts.
La tenue d'une comptabilité générale est
une obligation pour les entreprises, mais elle ne permet pas de donner
d'informations précises sur le coût d'un produit, d'une fonction
ou sur la rentabilité d'une activité. Elle est une
comptabilité pour les tiers et dont essentiellement extravertie. Les
dirigeants ont besoin de connaître leur activité d'où le
recours à la comptabilité analytique.
La seconde, la
comptabilité
analytique, est une comptabilité qui cherche à
déterminer le coût de revient des produits et des services que
vend une entreprise. Ses objectifs sont :
ü de connaître les coûts des
différentes fonctions assumées par l'entreprise ;
ü de déterminer les bases d'évaluation de
certains éléments du bilan ;
ü d'expliquer les résultats en calculant les
coûts des produits pour les comparer au prix de vente
correspondant ;
ü d'établir des prévisions de charge et de
produit, d'en constater la réalisation et expliquer les écarts
qui en résultent (contrôle de gestion).
D'une manière générale, la
comptabilité analytique doit fournir tous les éléments de
nature à éclairer les dirigeants pour les prises de
décision. La comptabilité générale et la
comptabilité analytique sont donc complémentaires. Certains
auteurs pensent d'ailleurs que la comptabilité de gestion est la
combinaison de la comptabilité générale à la
comptabilité analytique mais dans la suite de notre travail, la
comptabilité de gestion désigne la comptabilité
analytique. En effet, la Fédération Internationale des Comptables
(IFAC) définissait en 1989 la comptabilité de gestion comme
« le processus d'identification, de mesure, d'accumulation,
d'analyse, de préparation, d'interprétation et de communication
de l'information financière utilisée par le management pour
planifier, évaluer, et contrôler au sein d'une organisation et
pour garantir l'usage approprié et la responsabilité de ses
ressources » (BOUQUIN, 2008, p.39). Cette définition
étant très complexe, il est nécessaire de la simplifier.
Pour ce faire, les préoccupations constantes de tout
manager sont d'atteindre les résultats escomptés en cherchant
à comprendre l'avenir et à maîtriser les actions des
autres. Ainsi, la comptabilité de gestion pourrait être
appréhendée selon Henri BOUQUIN comme un
« système d'information comptable qui vise à aider
les managers et influencer les comportements en modélisant les relations
entre les ressources allouées et consommées et les
finalités poursuivies » (Idem, p. 20). C'est donc une
comptabilité qui cherche à connaître les coûts pour
savoir : pour quoi les engage-t-on et quelles lois suivent-ils ? Elle
cherche à produire des informations qui permettent de modéliser
les ressources mobilisées et consommées et les résultats
obtenus en contrepartie. C'est pourquoi, pour créer de la valeur pour le
client, il faut connaître les ressources employées et les
consommations afin de mieux juger de la rentabilité de
l'activité. La connaissance de ces données passe par
l'appréciation des acteurs responsables de ces opérations. C'est
à ce niveau que la comptabilité industrielle intervient pour
rentrer dans les comptes de variations des stocks pour vérifier si les
ressources mobilisées sont réellement consommées. Si tel
n'est pas le cas, qu'est ce qui explique les écarts constatés et
quelles actions correctives à envisager.
La comptabilité industrielle contrôle donc plus
spécifiquement les coûts générés lors de la
fabrication ; elle permet de comparer les résultats réels aux
résultats prévus. Cette dernière est donc un
développement de la comptabilité de gestion en milieu industriel
et peut se définir comme le contrôle du processus de fabrication
afin de déterminer les coûts de chaque centre de
responsabilité et d'éviter le gaspillage des ressources. Elle
permet d'effectuer le suivi et de prendre en compte les coûts
effectivement imputés pour la fabrication et les coûts des
produits. Elle s'intéresse donc essentiellement à la fabrication,
ce qui lui confère le nom de comptabilité industrielle. Et comme
la fabrication est au coeur de l'activité de l'entreprise industrielle,
elle se trouve être la plaque tournante de toute la structure. Pour
produire, il faut sortir les matières premières et consommables
(MPC), pour vendre il faut sortir les produits finis (PF) et quand une machine
est en panne, il faut sortir les pièces de rechanges (PR) et toutes ces
sorties font varier les stocks. D'où l'intérêt de la
comptabilité industrielle.
Pour éclairer notre définition, nous voudrions
nous servir d'un exemple :
Pour la production de 10 hl de Tuborg, les quantités de
matières premières nécessaires prévues pour la
période sont : 200 Kg de maïs, 160 Kg de malt, 50 kg de
houblon. Les sorties pour les ordres de fabrication des 10 hl sont : 220
Kg de maïs, 17 Kg de malt, 50 kg de houblons après inventaire. On
enregistre les écarts suivants après inventaire :
Eléments
|
Prévue
|
Réel
|
Ecart2(*)
|
Maïs (Kg)
|
200
|
220
|
20
|
Malt (Kg)
|
160
|
170
|
10
|
Houblon (Kg)
|
50
|
50
|
0
|
Analyse :
La comptabilité analytique classique se charge de
constater les écarts pour imputer les coûts aux centres de
responsabilité et chercher à expliquer les écarts pour
apporter les actions correctives sans chercher à identifier en
profondeur les origines des écarts. La comptabilité industrielle
quant à elle va chercher les causes profondes des écarts. Les
variations de stocks sont motivées et associées à des
centres de coûts précis. Et chaque unité
supplémentaire doit avoir un motif. Ainsi les 20 kg de maïs
supplémentaires peuvent être causés par : soit avaries
magasin (5 kg) ; manquants (10 kg), écart inventaire (5 kg).
On a donc les causes explicatives de l'écart constaté dans la
consommation. On peut à la fin de période évaluer combien
nous coûtent les avaries magasin, les manquants et les écarts
d'inventaire. Ce qui permet de corriger et de faire des gains spectaculaires
que la comptabilité générale ne pourrait jamais
identifier. Cette partie de la comptabilité analytique consiste donc au
suivi rigoureux de la production à partir des stocks (stocks de
matières premières et consommables, pièces de rechange,
produits finis, les heures de main d'oeuvre etc.) et plus spécifiquement
vise à justifier les variations de stock.
Longtemps réservée aux grandes entreprises
industrielles, du fait de sa complexité et du coût de mise en
oeuvre, la comptabilité industrielle s'est
généralisée avec l'apparition de l'informatique et des
progiciels
de gestion intégrés qui ont fortement abaissé le
coût de la collecte et du traitement d'une information
détaillée. Elle concerne désormais toutes les formes et
toutes les tailles d'entreprises industrielles, dont elle est un des
éléments clefs du
système
d'information.
2. Généralités sur un ERP : cas de
MOVEX M3
Un
Progiciel de gestion
intégré (PGI) ou Enterprise Resource Planning (ERP) est un
«
logiciel qui
permet de gérer l'ensemble des
processus
opérationnels d'une
entreprise,
en intégrant l'ensemble des fonctions de cette dernière comme la
gestion
des ressources humaines, la
gestion
comptable, financière, mais aussi la vente, la
distribution,
l'approvisionnement,
le
commerce
électronique. » Plus qu'un simple logiciel,
un ERP est un véritable projet demandant une intégration totale
d'un outil logiciel au sein d'une organisation et d'une structure
spécifique, et donc des coûts importants d'ingénierie. Sa
mise en place dans l'entreprise entraîne des modifications importantes
des habitudes de travail d'une grande partie des employés.
Une ERP doit permettre un surplus de productivité, de
flexibilité et de réduction des cycles. Ses principales
caractéristiques sont :
- les modules sont intégrés pour une utilisation
facile ;
- le système est orienté vers
l'utilisateur ;
- les données sont disponibles en temps réel
favorisant ainsi un pilotage des différentes variables de la
performance. Il favorise la cohérence des procédures et
l'homogénéité des fonctions. C'est pourquoi une ERP est un
outil de normalisation et de standardisation des processus d'une entreprise.
Un exemple d'ERP mis sur pied par LAWSON est le progiciel
MOVEX M3 (Make, Move, Maintain) qui depuis ces dernières années
fait la fierté des grandes entreprises occidentales. Il est une des
solutions la plus complète, la plus intégrée, la plus
évolutive et la mieux adaptée au marché. Lawson M3 est
une suite intégrée d'applications collaboratives pour la
conception, la gestion et le contrôle des activités de
fabrication, de maintenance et de distribution. Il améliore
l'efficacité des processus de ventes, de marketing, de logistique, de
production, de finances et de ressources humaines. Les différentes
fonctionnalités de MOVEX M3 permettent aux entreprises de collaborer
tout au long de la chaîne de valeur. C'est ainsi que la SABC gère
avec M3 les Brasseries du Cameroun et les filiales qui sont toutes en
réseau. Le champ d'application de M3 est très large permettant
ainsi de réduire les coûts et les risques lors de la mise en
oeuvre.
Chaque application M3 est autonome et peut être mise en
oeuvre isolément. Avec M3, plusieurs sociétés autonomes
peuvent être pilotées sans qu'il n'y ait communication frauduleuse
de l'information. La richesse des fonctionnalités de chaque application
permet de s'adapter aux changements. M3 évolue en effet avec les
organisations en prenant facilement en compte les nouvelles activités,
les fusions, les acquisitions, les nouveaux processus et les nouveaux besoins
de gestion. La richesse des fonctionnalités fournies en standard permet
aux utilisateurs de Lawson M3 de n'avoir à effectuer qu'un minimum de
modifications et de profiter ainsi de tous les avantages d'une solution
standard. Ces fonctionnalités permettent une vue globale sur les
principales activités de l'entreprise :
La gestion stratégique de
l'entreprise : il s'agit des fonctions complètes qui
prennent en charge l'ensemble de la gestion de la performance de
l'entreprise : planification, consolidation, gestion des stratégies
et des performances.
L'analyse opérationnelle : il
s'agit d'optimiser les performances de l'entreprise et de chacune de ses
activités avec notamment la possibilité de piloter et de
superviser la gestion des opérations, des ressources humaines, des
achats ou de la chaîne logistique.
Les analyses liées au capital
humain : M3 propose des fonctions d'analyse liées aux
ressources humaines de l'entreprise afin de faciliter la prise de
décision et le développement de stratégies en
matière de Ressources Humaines. Il est possible de concevoir, de mettre
en oeuvre et de suivre les stratégies de l'entreprise, d'analyser les
données du personnel et d'évaluer en continu l'impact des
différents scénarios par rapport aux objectifs.
L'analyse financière : M3
propose des fonctions d'analyse financière très
élaborées, en vue de définir des objectifs financiers, de
développer des plans d'entreprise et de surveiller les charges et les
produits durant l'exécution. Ces fonctions aident également
à favoriser les échanges avec les entités
organisationnelles de l'entreprise. En permettant le travail collaboratif par
le biais d'une seule et unique plate-forme (unique base des données), la
solution facilite l'alignement global des stratégies financières.
L'ERP M3 assure l'analyse et le
reporting
financier pour tout type d'utilisateurs, qu'il s'agisse de dirigeants, de
directeurs d'entités ou bien de responsables opérationnels. La
solution aide l'entreprise à accroître sa rentabilité,
à augmenter son fonds de roulement et sa trésorerie, à
mieux maîtriser ses coûts et à avoir une meilleure
visibilité sur ses prévisions.
SECTION 2 : MISE EN OEUVRE DE LA COMPTABILITE
INDUSTRIELLE DANS MOVEX M3 A LA SABC
La mise en oeuvre d'un système complètement
intégré comme MOVEX M3 permet de répondre de
manière précise et en temps réel aux questions du
type : « Que se passe-t-il si je décide de faire
ceci ? ». Par exemple, si la SABC reçoit une
commande de
produits finis dans une région, il est possible de savoir presque
instantanément les conséquences de cette demande sur les
capacités de
production, sur les
besoins d'
approvisionnement,
sur le
personnel
nécessaire pour accomplir cette tâche, sur les délais
requis pour satisfaire cette demande, sur les besoins de financement, sur la
profitabilité
de cette opération, etc. Pour avoir toutes ces informations, il y a un
grand besoin de paramétrage du système selon le type
d'activité et son style de management. Mettre en place de
systèmes de correction des anomalies et des états pour permettre
la concordance avec la comptabilité financière.
1. Le Paramétrage de M3
Le principe fondateur de M3 comme tout ERP est de construire
des
applications informatiques
de manière modulaire (modules indépendants entre eux) tout en
partageant une base des données unique et commune. Cela crée une
différence importante avec la situation préexistante dans
l'entité car les données sont désormais supposées
standardisées et partagées, ce qui élimine les saisies
multiples et évite l'ambiguïté des données multiples
de même nature. MOVEX M3 a déjà un paramétrage
préexistant que l'entreprise détentrice peut modifier à
volonté selon son mode de gestion. Ainsi, la SABC a
paramétré dans M3 les données conformes à son
activité. La mise en place de M3 aux Brasseries de Cameroun a
bouleversé toute sa structure et son mode de fonctionnement. Des
plusieurs logiciels utilisés alors par la SABC (EURO 400 pour les
opérations comptables, SIGMA pour la paie, GIMAGE pour la gestion des
stocks), il y a plus qu'un seul qui englobe toutes les opérations des
différents flux (Comptabilité, paie, gestion de stock etc....)
d'où le besoin d'un paramétrage ou mieux de codification dans ce
gigantesque logiciel. Nous voulons rappeler simplement le principe du
paramétrage et souligner son intérêt dans le
système.
1.1. Les ordres et programmes
M3 fonctionne grâce à des programmes qui sont
liés à des catégories d'ordre. Un ordre est une
opération qui engendre des flux de transactions. Il est le nouveau nom
du vieux processus classique du calcul des coût : demande d'achat,
bon de commande, bon de réception, enregistrement comptables. Les
opérations courantes pour calculer les coûts ont changé de
dénomination avec M3. On ne parle plus que des ordres. Chaque ordre est
le résultat d'un projet : projet d'achat, de fabrication de travail
qui est budgété. On aboutit donc aux ordres d'achat (OA), de
fabrication (OF), de travail (OT), de réquisition (OR)... qui sont
associés à des programmes spécifiques définit dans
M3. Les programmes sont définis selon les catégories d'ordre
comme l'indique le tableau ci-dessous (à titre illustratif) :
Catégories ordre
|
Abréviation
|
Programmes
|
Ordre de fabrication
|
OF
|
PMS120
|
Ordre d'achat
|
OA
|
PPS095
|
Commande vente
|
OI
|
OIS010
|
Ordre de réquisition
|
OR
|
CRS200
|
Ordre de distribution
|
OD
|
CRS200
|
Ordre Travail
|
OT
|
MOS120
|
Commande de maintenance
|
OM
|
COS010
|
Tableau 3 : Catégories des ordres
et programmes
La création de ces ordres est faite dans des programmes
spécifiques à chaque type de transaction. Pour les ordres d'achat
par exemple, son programme est PPS095 pour la création de l'ordre
d'achat. Et tous les achats sont traités dans ce programme.
1.2. Les événements
comptables et les types d'écriture
Un événement comptable est une transaction ou un
flux d'opérations pouvant être à l'origine de la
génération d'une ou de plusieurs écritures comptables. Il
est associé aux types d'écritures qui constituent des
entrées de compte unique dans une transaction comptable. Chaque
transaction comptable peut contenir plusieurs entrées de compte.
Cependant, il doit exister au minimum deux entrées, une entrée de
crédit et une entrée de débit. Ainsi on peut avoir par
exemple l'événement comptable PP10 : entrée en stock
associé à plusieurs types d'écriture. Exemple TE :
910 : inventaire. On obtient une structure comptable suivante :
PP10 910 Entrées en stocks OA qui regroupe un ensemble
écriture comptables : stocks de pièces
détachées ; stocks de MPC, stocks de produits finis SABC,
SEMC, SIAC etc. dont le compte de stock est commun : 951100 pour les
produits finis et 924900 pour les pièces de rechange. (Cf. Annexe 2)
1.3. Le traitement des articles et
des produits
Les articles sont utilisés par types et sont
identifiés par un code article. Chaque article est codifié de
manière à le repérer et à l'identifier
indépendamment des autres. Ainsi on peut suivre l'ensemble des
opérations faites sur un article dans M3. Les types d'article sont
prédéfinis par M3 et peuvent être modifiés à
partir du programme MMS001. Par ailleurs, compte tenu de la diversité et
la quantité des produits, ils sont codifiés par groupe produit
afin de faciliter leur suivi et leur traitement. Seuls sont
paramétrés de manière identitaire les produits qui
méritent des suivis particuliers. Ces produits seront identifiés
par des codes articles.
1.4. Les segments
Il s'agit de la partie analytique des opérations. Les
segments sont les opérations générées
automatiquement à partir des transactions : les ordres et les
événements comptables. Ce sont des données qui aident le
comptable dans l'analyse des opérations. Il y a pour l'instant 6
segments paramétrés par SABC sur les 7 prédéfinis
dans M3. Nous pouvons récapituler dans le tableau suivant
l'utilité de ces segments :
Segment
|
Désignation
|
Rôle
|
Segment 1
|
Compte
|
Indique l'identité comptable exemple : 92XXX Comptes
réfléchis ; 95XXX Comptes de stock
|
Segment 2
|
Etablissement
|
Désigne les différents dépôts
(usine, région, etc.) ; exemple : 001 Dépôt
agence Littoral et les différents établissements. Exemple :
P00 : SABC Siège, P10 : SABC Littoral P20 SABC Centre
etc
|
Segment 3
|
Destination
|
Désigne les centres de coût qui supportent la
charge générée par la transaction. Il s'agit des groupe
produit, code article et type article ex : CCR007 : CD
Koumassi ; CCXCG00 : Direction du contrôle de gestion
|
Segment 4
|
Intercoût
|
C'est un paramétrage des cessions internes : code
clients et fournisseurs internes. Exemple : 053 : SABC usine
Yaoundé ; 109994 : SABC Nord etc.
|
Segment 5
|
Pays
|
C'est la codification des groupes produits et le
référentiel des pays. Exemple : 30030 groupe produit
SCHWEPPES ; CM : Cameroun
|
Segment 6
|
Projet/Produit
|
Il s'agit du paramétrage des projets sur les
différents produits. Code produit et code projet. Exemple : BOO33C
Code Produit Casier Booster 33 cl.
|
Tableau 4 : Description des
segments
2. Paramétrages des flux sur les ordres en
comptabilité industrielle
Il s'agit ici des conséquences comptables des ordres
d'achats. A partir des événements comptables, on peut arriver
à l'évaluation des stocks par établissement. Les flux des
différents ordres sont faits au PMP (Prix Moyen Pondéré)
et seuls les emballages sont évalués au coût standard. Pour
l'ordre d'achat, on aura en guise d'illustration, des opérations de la
réception jusqu'à la clôture, le schéma de
comptabilisation suivant :
Réception en PPS300
A la réception, le magasinier entre les données
(quantité réceptionnée, Désignation, motif etc.)
dans le programme PPS 300. Cet enregistrement génère
automatiquement les écritures suivantes en comptabilité
industrielle. Le niveau de progression de l'OA est gérée
automatiquement par M3 jusqu'au règlement de la facture. Toutefois M3
indique les différents niveaux de traitement de l'OA.
Au PMP
D PP10 910 ou PP10903 Stock
C PP10 225 Variation de stock
C PP10 251 Frais interne (autant de ligne qu'il y a
de frais)
C PP10 226 Frais externe (autant de ligne qu'il y a
de frais)
Les frais internes sont les frais supplémentaires sur
achat au Cameroun (Taxes, Douanes etc.) et externes quand hors du Cameroun
(Transports, manutention etc.)
Au standard si emballage (les emballages s'enregistrent au
coût standard)
D PP10 910 Stock
C PP10 225 Variation de stock
C PP10 251 Frais interne (autant de ligne qu'il y a de
frais)
C PP10 226 Frais externe (autant de ligne qu'il y a de
frais)
C PP10 911 Ecart achat entre le prix standard et le
prix de l'OA
Ces sont les écritures de la comptabilité
générale des achats de matières et d'emballages.
PP20 Contrôle facture
(APS100)
Le contrôle facture fait en APS100 passe deux types
d'écriture en simultanée
Ecriture de comptabilité générale et
tiers (écriture externe)
C AP10 200 Fournisseur
D AP10 211 TVA déductible
D PP20 952 Montant HT de la facture si quantité
facturé = quantité reçue ou stockée et si PU
facture = PU commande
Ecriture comptabilité
industrielle
Si PMP
D PP20 225 Annulation PP10 225
D PP20 226 Annulation PP10 226
C PP20 953 Achat réciproque au prix de la
facture
D/C PP20 910 Ecart prix incorporable dans valorisation
de stock sur quantité restante en stock
D/C PP20 270 Ecart prix non incorporable dans
valorisation de stock sur quantité consommée
Si standard
D PP20 225 Annulation PP10 225
D PP20 226 Annulation PP10 226
C PP20 953 Achat réciproque
D/C PP20 227 Ecart Prix facture - prix commande x
quantité facturée.
Enfin, il faut constater les écarts de variation de
stock pour en rechercher les causes.
PP15 Ecart de rangement
D PP15 901 Variation de stock
C PP15 910 Stock
PP25 Cloture OA
D PP25 225 Annul PP10 225
D PP25 226 Annul PP10 226
C PP25 227 Bonis sur clôture OA
C PP25 228 Bonis sur clôture OA frais
Nous rappelons par ailleurs que les événements
comptables peuvent avoir une ou plusieurs écritures. Ces
écritures comptables générées automatiquement par
M3 en comptabilité industrielle ont pour support le plan des comptes de
la classe 9 conformément au système comptable OHADA.
Tous les ordres sont ainsi paramétrés. Le
système ne pourra fonctionner correctement que quand tous ces
paramètres sont respectés rigoureusement et mis à jour
régulièrement dans M3 (annexe 3). Dés lors que les
paramètres sont ignorés, les données saisies se retrouvent
en anomalies.
3. La gestion des anomalies
Les anomalies sont des erreurs commises à
l'entrée des données qui ne correspondent pas aux
paramétrages définis dans M3. Les données n'étant
pas connues par le système, elles sont rejetées : on parle
des anomalies (annexe 4). Ces anomalies sont rebelles et bloquent le
déversement des écritures de la comptabilité industrielle
dans la comptabilité générale. On ne peut donc pas faire
des correspondances tant que ces anomalies ne sont pas apurées ou
corrigées.
Il existe en général quatre types
d'anomalies :
- Les anomalies du segment 1
Elles sont relatives au numéro de compte. Quand le
numéro de compte ne correspond pas à l'événement
comptable, le système refuse de valider l'opération et celle-ci
va en anomalie.
- Les anomalies du segment 2
Elles sont relatives au dépôt, et à
l'établissement. C'est un cas de confusion de segment. L'utilisateur
peut mettre dans le segment 2 un code qui soit différent du
dépôt ou de l'établissement, ce qui génère
des anomalies.
- Les anomalies du segment 3
Elles sont relatives au groupe produit, code article, centre
de coût et type article. Si le code article est saisi à la place
du groupe produit, alors il y a anomalie.
- Les anomalies du segment 6
Elles sont relatives au code produit, code projet. Cette
anomalie est un peu rare mais elle est due à l'omission par
l'utilisateur du code produit ou code projet car toutes les opérations
n'admettent pas de segment 6(sauf celles portant sur les investissements).
Pour la correction des ces erreurs, on rentre dans le
programme CAS300, sélectionner les lignes correspondantes, les modifier
en corrigeant l'anomalie. Quand toutes les anomalies sont en apparence
corrigées (annexe 5), on peut procéder au déversement des
écritures de la comptabilité industrielle dans la
comptabilité générale à partir du programme CAS960.
S'il y a encore des anomalies qui n'étaient pas identifiées,
celles-ci se stockent en anomalie au programme GLS037 en attente de correction.
Après vérification dans le programme GLS047, elles peuvent
être déversées directement en comptabilité
générale si les corrections apportées ne comportent pas
d'autres erreurs. En cas d'erreur, les écritures sont envoyées
en anomalies dans le programme GLS 037 de nouveau en attente de correction
jusqu'à correction complète. Les écritures peuvent par
conséquent être déversées complément en
comptabilité générale (annexe 6). C'est au niveau de la
comptabilité générale que se fait l'analyse sur les
différentes opérations. On calcule le résultat analytique
en fin de période. La concordance se fait en constatant les
différences d'incorporation et de traitement. En comptabilité
industrielle, il s'agit de faire des états de stocks qui correspondent
à la comparaison des matières réellement consommées
et les matières imputées. Après avoir constaté les
écarts, on peut boucler les résultats par concordance avec ceux
de la comptabilité générale de la période.
Le processus de paramétrage et de déversement
peut être schématisé ainsi:
ACHATS
PP 10
Type de commande
Articles Stockés E01 à E99 (sauf E04/E05) et
Z01-Z99
Non stockés (E04/E05) : Articles PSD ou INV
Opérations à effectuer :
Ø Correction des anomalies
(CAS300) ;
Ø Génération des écritures
comptabilité générale (CAS960) ;
Ø Correction s'il y a erreurs en GLS037 ;
générer comptabilité Générale
Réception par la DCGB ou un Magasinier
Evénement comptable
|
Type écriture comptable
|
PP10
|
903
|
PP10
|
910
|
Figure 3 : Processus de paramétrage
OA
Les achats de matières en PP10 (entrées) selon
un type de commande donné sont des articles stockés ou non
stockés (E04 à E05) dit articles PSD ou INV sont associés
automatiquement, à la réception par la DCGB ou le magasinier,
à des types d'écritures. Si les saisies de codes des centres de
responsabilités ou articles ne correspondent pas, il y a anomalie. Par
exemple, pour un magasinier qui, au lieu de saisir les codes de matières
stockées, en saisit plutôt ceux des matières non
stockées, génère une anomalie qu'il faut corriger en
reprenant l'ordre d'achat avec le type de commande correspondant.
SECTION 3 : LA COMPTABILITE INDUSTRIELLE, OUTIL DE
CONTROLE ET DE PILOTAGE
Le contrôle est la clé de succès pour la
marche des activités d'une entreprise. Il permet aux décideurs de
prendre des décisions, d'évaluer les performances réelles
de leur entreprise, de juger de leur rentabilité, de leur
productivité et de leur profitabilité. La comptabilité
industrielle étant un outil interne est donc un instrument d'aide
à la prise de décision, au pilotage et au contrôle. A la
SABC, étant donné que le système est en train de se mettre
en place, la comptabilité industrielle n'est pas encore efficacement
utilisée. Toutefois, nous dirons les potentialités du
système et ce que dans un proche avenir, la SABC compte faire avec cet
outil précieux.
1. Comptabilité industrielle, outil d'aide à la
décision
Décider, c'est engager l'entreprise dans le long terme
ou le court terme. Pour décider, il faut connaître son
activité, les ressources et les risques. La décision prend appui
sur les missions et les finalités de l'entreprise. La mission d'une
entreprise peut être entendue selon DESREUMAUX comme la façon
selon laquelle elle répond aux questions du type :
« Que sommes-nous, quelle est notre affaire, que devrait-elle
être, dans quelle activité nous situons-nous, que voulons-nous
être ? ».(BOUQUIN, 2008, 192). Les finalités
quant à elles sont « la mission de mobiliser les
énergies autour d'un but moralement valorisant, qui dépasse le
cadre économique, dont chacun puisse être fier d'être
l'instrument et pour lequel chacun s'efforcera donc, probablement à se
dévouer auprès du leader » (Ibidem). La
décision permet alors d'orienter les actions et de mobiliser les
ressources vers les objectifs fixés. La comptabilité industrielle
ayant pour mission principale d'aider les managers à mieux utiliser les
ressources et à maîtriser leur activité, est de ce point de
vue un outil efficace pour la prise de décision. Les décisions
peuvent être prises de deux façons : celles qui visent le
long terme (décisions stratégiques) et celles qui visent le court
terme (les décisions courantes).
1.1. Les décisions
stratégiques
L'optimisation des ressources et la maîtrise de
l'activité sont là des facteurs clés de succès qui
influencent la stratégie de l'entreprise. Les dirigeants ou mieux les
managers sont appelés à prendre des décisions de
type : pénétration de nouveaux marchés, de nouveaux
domaines d'activité, lancement d'un nouveau produit, fixation d'une
politique tarifaire, définition des gammes de produit, etc. Avec la
comptabilité industrielle, la SABC doit réviser sa position
stratégique pour accroître sa performance et son marché et
ainsi créer des avantages concurrentiels. Les décisions
stratégiques sont de deux types : la stratégie d'entreprise
et la stratégie par domaine. La première dite
« Corporate strategy » porte sur le choix des domaines dans
lesquels l'entreprise exerce son activité et des métiers qu'elle
veut exercer. La seconde, dite « Business strategy » qui,
dans un domaine donné, détermine pour le long terme les
finalités poursuivies et les moyens par lesquels elle s'appuie pour les
atteindre. C'est cette dernière qui est d'un grand intérêt
pour la SABC.
En effet, la connaissance et la maîtrise des coûts
et des performances sont des atouts pour la SABC pour choisir un segment
stratégique ou un domaine d'activité stratégique (DAS).
C'est cette stratégie qui lui permettra de renforcer son positionnement
et d'obtenir durablement une position défendable et conforme à
ses objectifs. Avec la comptabilité industrielle, la SABC peut :
ü identifier ses ressources clés qui lui
confèreront des avantages compétitifs ;
ü mettre en place des structures et règles de
fonctionnement qui garantissent la mobilisation des ressources et des
compétences: capacités organisationnelles.
ü Identifier les territoires à occuper
(stratégie de focalisation) ;
ü Améliorer sa productivité et sa
rentabilité.
Ainsi, elle peut mettre sur pied la stratégie de
domination par les coûts, la stratégie de différenciation,
et le management par alliances.
1.1.1. La stratégie
de domination par les coûts
La comptabilité industrielle permet à la SABC
d'optimiser sa production en évitant au maximum le gaspillage de
ressources. Ce qui lui permet de connaître ses capacités de
production et les coûts de celles-ci. En identifiant les causes des
coûts, il est possible de les manager pour produire de manière
efficiente : production optimale à moindre coût. Ce qui offre
ainsi la possibilité de proposer les produits de qualité à
un prix inférieur à ceux des concurrents. Car, avec la
restructuration actuelle de la SABC, les volumes de production vont
s'accroître, ce qui va diminuer considérablement les coûts
unitaires (20%) des produits (effet d'expérience) selon l'adage que
« le volume fait le coût ». Ce qui est bien un
avantage concurrentiel car on obtient un produit à un coût de
20% moins cher que ses concurrents.
1.1.2. La stratégie
de différenciation
Elle consiste pour la SABC de proposer des offres
différentes de celles des concurrents, mieux adaptées aux
attentes des clients. Créer de la valeur pour le client, telle est aussi
la tâche de la comptabilité industrielle. La maîtrise des
coûts permet une amélioration de la performance et par ricochet
une réduction des coûts, source de gain de productivité.
1.1.3. Le management par
alliances
Les activités consomment les ressources et cette
consommation est à l'origine des coûts. Ainsi, après
appréciation de ces coûts, on peut savoir s'il est plus avantageux
de faire soi-même ou de faire faire. La comptabilité industrielle
nous donne des outils pour décider d'opter pour la sous-traitance ou
non. La vision si chère à la SABC de « Devenir une
entreprise performante de référence en Afrique
Noire » doit trouver dans la comptabilité industrielle
des éléments adéquats pour concrétiser ses
ambitions. Refuser de fonctionner à l'aveuglette, c'est s'engager pour
le développement, c'est se mettre à l'école de la
performance, de la responsabilité et de l'intégrité. Une
entreprise performante, responsable et intègre est celle qui
connaît ses capacités et sait ce qu'elle peut faire ou faire
faire. Ce qui est bien la stratégie de la SABC depuis des années
et dans le long terme à travers sa valeur clef de IV = IP (Image Voulue
= Image Perçue).
1.2. Les décisions
courantes
C'est le domaine du contrôle de gestion qui est
formé des processus et systèmes permettant aux dirigeants
d'avoir l'assurance que les choix stratégiques et les actions courantes
seront, sont et ont été cohérents, notamment grâce
au contrôle d'exécution. Les décisions courantes sont des
actions correctives apportées suite à des erreurs. La
comptabilité industrielle est par excellence un outil
d'appréciation et de contrôle. Elle donne donc aux manager des
outils pour la gestion courante. Les sanctions positives (primes) et les
sanctions négatives (avertissement, blâme, licenciement...) sont
des décisions courantes pour motiver le personnel à s'arrimer
à objectifs de l'entreprise.
2. Comptabilité industrielle, outil de pilotage
« Piloter, c'est mettre en oeuvre les actions
propres à atteindre les buts visés voire actualiser les buts
fixés. Le pilotage s'appuie sur le suivi du réel pour identifier
à temps les besoins d'actions correctives » (BOUQUIN,
2008, 335). La comptabilité industrielle aide dans l'optimisation des
processus de production en temps réel. En effet, en suivant grâce
à M3 les sorties et les entrées des articles achetés ou
fabriqués, on parvient à optimiser la production. Et avec la
nouvelle politique de la SABC, on ne peut que produire mieux. Produire mieux
à de moindres coûts, dans un volume important et de meilleure
qualité, voilà une politique de pilotage rationnel. En même
temps qu'on réalise des économies d'échelle, on
maîtrise l'activité par l'effet d'expérience, on optimise
le capital humain (l'effet d'apprentissage) et on améliore la
qualité des produits. Tous ces jeux concurrentiels ne peuvent que
fidéliser la clientèle et créer un nouvel espace de
marché. Les études ont montré (études de RAY et
AUBERT) que l'accroissement de la fidélisation en moyenne de 5% provoque
une augmentation des profits de 50 %. Ce qui nous amène à dire
que piloter, c'est accroître sa productivité et sa
profitabilité pour répondre mieux à ses objectifs.
2.1. Le management par
activités (ABM « Activitiy Based Management »)
Il s'appuie sur un découpage de l'entreprise par
activités et en centres de responsabilité similaire à
celui défini par la méthode ABC (Activity Based Costing). Cette
dernière cherche à répondre aux questions suivantes :
Quelles sont les activités présentes ? Quelles ressources
consomment-elles ? Quelle est leur production ? Ces questions
rejoignent les objectifs de la comptabilité industrielle dans sa
recherche des causes des coûts et de leur impact sur la valeur de
l'entreprise. Les critères de traçabilité et
causalité sont dès lors introduits dans le système du
calcul des coûts. La méthode ABC est fondée sur l'origine
des coûts c'est-à-dire sur les liens de causalité entre la
consommation des ressources et les activités. Il ne s'agit plus du
contrôle des ressources mais des activités. L'entreprise devient
un réseau d'activités organisées en processus transversaux
qui concourent à la création de la valeur. L'objectif visé
par l'ABM est de réduire le coût des activités par le
management des processus. Pour ce faire, il faut procéder à
l'élimination des activités et des processus sans valeur
ajoutée (éviter le gaspillage de ressources) et regrouper les
activités créatrices de valeur par facteurs de causalité
(optimisation du processus de production). Grâce au système
comptabilité industrielle de M3, la SABC peut arriver à
éviter les coûts des subventionnements des centres d'analyse en
recourant au management par activités.
2.2. Maîtrise de la
politique de lancement d'un nouveau produit
Pour mettre un nouveau produit sur le marché, cela ne
dépend pas seulement de l'analyse du marché mais davantage de la
connaissance de ses coûts afin de produire un bien adapté aux
besoins du marché (Target costing ou le coût cible). Lancer un
produit en tenant compte des prix du marché suppose une capacité
de prévoir le prix du produit qui n'existe pas encore. Cette aptitude
est le fruit de la comptabilité industrielle qui permet à la SABC
de maîtriser ses coûts en amont afin de mieux prévoir en
aval.
2.3. Le benchmarking
Faire du benchmarking, c'est pour une entreprise, faire la
comparaison de ses capacités à celles de l'entité la plus
performante du secteur d'activité. Si la SABC s'était
limitée à des répartitions et imputations
grossières de ses propres frais, elle serait très mal
placée pour exploiter les signaux qu'elle reçoit sur les
coûts des autres. Ainsi elle serait inapte dans ces conditions à
faire du benchmarking puisque les coûts calculés par elle, ne
reflètent pas l'image réelle et fidèle de ses
capacités. Nous savons que pour pouvoir comparer deux choses de
même nature, il faut objectivement savoir la valeur de chacune d'elle.
Avec la comptabilité industrielle, la SABC peut désormais aspirer
à comparer ses coûts aux entreprises les meilleures de son secteur
d'activité. Le benchmarking apparaît dès lors comme cette
nouvelle forme de management pour la SABC qui a pour objectif d'identifier le
retard accusé par rapport à l'entité la plus performante
du secteur pour en diagnostiquer les causes et de mettre en place un plan
d'action et de suivi. Il s'agit en fait de l'effort à déployer
pour gommer le retard, pour se mettre à jour et être aussi la plus
performante, une entreprise de référence. Et pour cela, la
comptabilité industrielle est incontournable. Cette forme de management
en appelle une autre : le reingeneering.
2.4. Le reingeneering
Avec l'avènement M3 et de la comptabilité
industrielle, il y eut un grand besoin de restructuration à la SABC.
Autrement dit, il y eut une remise en cause de toute la structure voire une
« négation » de tout pour repartir sur de nouvelles
bases : c'est du reingeneering. En effet, aux Brasseries du Cameroun, ce
style de management est déjà très concret. Depuis deux
ans, tout est remis en cause, les agences sont réorganisées en
site, certaines directions sont plus spécialisées, le mode de
gouvernement a changé, le style de management est plus basé sur
la délégation des pouvoirs, la participation du personnel
à la gestion bref la SABC s'est reingeneerisée. Et ceci se
justifie en partie par la mise en place de la comptabilité industrielle
qu'apporte le progiciel M3 car le logiciel en soi impulse le changement et par
là, la restructuration et la bonne gouvernance.
2.5. La bonne gouvernance
La comptabilité industrielle en décrivant
comment les processus internes consomment les ressources, quels centres de
responsabilité y interviennent et avec qu'elle efficience, elle informe
le manager sur la gestion des ressources. Elle fait naître la notion du
« cost driver » entendue comme l'événement
qui déclenche les activités non valorisées par le client.
Autrement dit, le cost driver ou inducteur de coût est un facteur de
survenance de coût. C'est un facteur qui accroît la
probabilité des risques inhérents à l'activité.
Consommation d'activités implique consommation des ressources et
naissance des coûts (Cost driver) qui sont des risques probables
puisqu'ils ne créent pas de la valeur. Les coûts sans contrepartie
contribuent à appauvrir l'entreprise. Nous pouvons illustrer cela le
phénomène d'obsolescence des pièces de rechanges aux
Brasseries du Cameroun. Les pièces de rechanges des machines qu'on
n'utilise plus ou qui sont mises au rebut sont une perte pour la SABC
puisqu'elles ont consommé des ressources en amont. La connaissance d'un
tel mécanisme aide le manager à situer la
compétitivité de son entité (en garantissant les risques)
et à assurer le suivi des orientations stratégiques. Il doit
coordonner et prévoir de manière à éviter les
coûts d'opportunités et les phénomènes
d'obsolescence. Il lui faut donc une bonne adéquation des ressources et
des emplois : c'est de la bonne gouvernance. La comptabilité
industrielle fournit des éléments appropriés et objectifs
pour assurer cette bonne gouvernance à la SABC.
3. Comptabilité industrielle, outil de contrôle
et de mesure de performance
Dans une entreprise, il faudrait arriver à ce que les
activités individuelles se déroulement conformément aux
objectifs de l'organisation. Le contrôle est alors le construit
organisationnel dans le but d'assurer la coordination d'intérêts
et comportements multiples. « Le contrôle assure le lien
entre l'intention stratégique du décideur et les actions des
opérateurs (cadres, employés, vendeurs, ouvriers) en veillant
à la transmission d'ordres cohérents et en vérifiant leur
exécution » (MALO et MATHE, 2000, p.10). Le
contrôle vise donc la maîtrise et la surveillance des
activités de l'organisation afin qu'elles soient menées de
façon économique, efficiente ou efficace. Cette maîtrise
passe par le contrôle du budget, de l'activité du personnel et le
contrôle de la production.
3.1. Suivi du Budget de
consommation
La comptabilité industrielle permet une
élaboration du budget d'exploitation annuel. Le budget annuel et son
équivalent mensuel sont des outils indispensables pour la gestion
courante des activités. M3 permet le suivi en temps réel de
toutes les activités de l'entreprise. A la SABC, le suivi des
activités courantes est délégué aux
différents contrôleurs de gestion (fonctionnels et
opérationnels) et devient ainsi une source d'incitation (sanctions
positives ou négatives) et d'aide à la décision. Le
contrôle des consommations tient une place importante dans la
comptabilité industrielle. C'est à ce niveau qu'il faut
contrôler si les consommations saisies par le magasinier sont vraiment
consommées et si elles sont conformes aux prévisions. Le budget
disposé en parallèle avec les résultats, facilite la
comparaison et l'évolution des ressources et consommations, ainsi que
l'analyse des écarts.
Analyse des écarts
S'il y a un écart substantiel entre la
rentabilité prévue et celle obtenue, il faut regarder à
l'intérieur de l'état des résultats, dans ses
différentes composantes pour expliquer cet écart s'il est
défavorable. Les exemples ci-dessous sont des indices de questionnement
:
v Si les matières premières utilisées
sont plus élevées que prévu : il y a mauvais
contrôle des stocks, gaspillage ou vol de matériel, achats
à des prix plus élevés que prévu sans augmentation
du prix des produits vendus, économies d'échelle pas suffisamment
exploitées;
v Si le coût de la main-d'oeuvre directe est plus
élevé que prévu : embauche d'un employé
additionnel, productivité plus faible, augmentation de taux horaire non
planifié ou non facturé au client;
v si les pourcentages de matières premières
utilisées et de main-d'oeuvre directe sont légèrement plus
élevés que prévus, cela pourrait être attribuable
soit aux prix de ventes qui ont baissé à cause de la
concurrence; soit dans la gamme des produits vendus, il y a eu une plus grande
quantité de produits (ou commandes) moins rentables, c'est-à-dire
une contribution plus basse.
Ces exemples montrent que l'analyse des écarts aide
à optimiser la production et à limiter les pertes ou le
gaspillage des ressources. Pour être de vrais indicateurs de
contrôle et de performance, il faudrait que ces écarts aient les
caractéristiques suivantes :
Rapidité : un écart n'a
d'intérêt que si son constat se débouche sur une action
concrète.
Responsabilité : un écart
n'a de valeur que s'il alerte une personne capable de réagir. Pour
être contrôlable, un écart doit pouvoir être
réduit et les moyens de cette réduction doivent être du
ressort du cadre tenu pour responsable de l'écart.
Causalité : un écart dont
on ne peut identifier les causes n'est pas utilisable. Il faut que
l'écart traduise une anomalie importante et récurrente.
En même temps, l'analyse des écarts est un outil
d'appréciation des acteurs. Si dans un magasin de produits finis, il y a
toujours des casses magasin ou de avaries magasin importantes, il faut
s'interroger sur le magasinier en question et chercher à voir de plus
près pour identifier les causes profondes ; vérifier si les
casses et avaries sont effectives et pourquoi sont-elles importantes dans ce
magasin. Dans tous les cas, toutes les pertes magasin sont toujours
constatées en écart à la fin de la période. Si les
écarts sont plus élevés dans un magasin par rapport aux
autres, des actions correctives doivent être apportées très
rapidement.
3.2. L'évaluation du
personnel
La comptabilité industrielle est
paramétrée de sorte que chaque action a un responsable. Ceci
permet une évaluation sur des bases objectives du personnel
opérant dans le système de gestion industrielle. Chaque acteur
est identifié par son code. A la fin de chaque période on peut
faire les statistiques des erreurs commises par chacun de ces acteurs. Ce qui
est un critère objectif pour la sanction positive ou négative. On
peut voir d'une part lequel parmi les acteurs fait perdre l'entreprise à
longueur de journée pour attirer son attention et d'autre part celui qui
fait gagner l'entreprise pour le primer. Avec la comptabilité
industrielle, c'est la compétence qui est mise en avant. De ce point de
vue elle permet la mesure des performances de chaque centre de
responsabilité en terme d'efficacité, d'efficience et de
pertinence.
Avec M3, toutes les opérations sont
gérées dans une base de données unique. Ce veut dire que
le processus de fabrication n'est pas seulement vu par les opérateurs
mais est contrôler en plein temps par les dirigeants. La
comptabilité industrielle permet aux dirigeants, grâce à
M3, de suivre à distance le pouvoir délégué. Toute
erreur ou tentative de fraude peut être identifiée
immédiatement et facilement corrigible avant que les dégâts
ne soient importants.
3.3. Le contrôle technique
ou contrôle de la production
Le contrôle de la production vise à faire
respecter les normes techniques préétablies pour obtenir le
produit désiré. Autrement dit, c'est un contrôle de la
qualité qui ne vise pas seulement à éliminer les produits
défectueux mais à parvenir à la « qualité
totale » c'est-à-dire atteindre l'objectif de
« zéro défaut ». La qualité d'un
produit résulte de sa capacité à satisfaire les besoins de
l'utilisateur. La qualité doit permettre de mieux vendre les produits et
de les fabriquer à un coût plus bas. La SABC en cherchant les
normes ISO veut parvenir à cette « qualité
totale ». Elle se mobilise de plus en plus à faire une offre
de qualité, des produits à « zéro
défaut ». Avec la comptabilité industrielle, elle est
à l'école de l'excellence, de la conformité, de la mesure,
de la prévention et de la responsabilité qui sont les
impératifs de la qualité totale (cf. ALAZARD et SEPARI, 2007, p
556). La comptabilité industrielle est ainsi un meilleur outil de
contrôle technique dans les différentes phases de la fabrication
d'un produit. Elle cherche à mettre en place des méthodes
adaptées de contrôle et d'amélioration afin de limiter les
coûts liés à la qualité.
Conclusion partielle
Le système de comptabilité industrielle de M3 se
veut une partie de la comptabilité de gestion qui cherche à
justifier les variations de stocks, à pister les coûts pour en
identifier les causes profondes. Un paramétrage du système
s'avère indispensable. Lawson M3 donne à la SABC des outils de
management de la performance : outil d'aide à la décision,
outil de pilotage, outil de contrôle et de mesure de la performance. Un
outil n'est vraiment indispensable que quand il sert effectivement à ce
pourquoi il est fait. La SABC saura-t-elle s'en servir de manière
efficace pour réaliser ses ambitions ?
TROISIEME PARTIE : APPRECIATION DU STAGE ET
ANALYSE CRITIQUE
Introduction
Dans cette dernière partie, nous voudrions tout d'abord
apprécier notre stage en distinguant entre autre l'accueil et
l'intérêt du stage pour notre formation ; ensuite, nous
ferons une critique, dans son double aspect, de la comptabilité
industrielle à la SABC.
SECTION 1 : APPRECIATIONS DU STAGE
Il s'agit d'apprécier l'accueil et la contribution du
stage dans notre formation.
1.
L'accueil
L'accueil est une vertu qualificative de l'africain. Il est un
point culminant dans l'appréciation d'une entreprise. Le Siège de
la SABC est le lieu par excellence de relation avec les acteurs
économiques. L'accueil y tient une place de choix.
Quelques jours avant le début effectif du stage, nous
avions été appelé par le Directeur des Ressources Humaines
en personne pour nous souhaiter la bienvenue et nous donner les
modalités pratiques d'intégration. En effet, mon encadreur de
stage devrait rentrer de ses congés dans la semaine du 03 Mai. Il
fallait connaître son avis avant de nous affecter à ses soins.
Dés son arrivée le 03 mai, il nous a accueilli avec beaucoup de
joie et nous nous sommes senti pleinement intégré. Les premiers
contacts sont souvent très déterminants pour l'insertion
professionnelle. Tout de suite, on nous affecta un bureau avec le
contrôleur de gestion industriel. Il fallait pour nous prendre
connaissance du progiciel M3, chercher à comprendre le
paramétrage et travailler avec le contrôleur de gestion pour
mettre à jour ce paramétrage et corriger les anomalies. Nous
devrions aussi participer à l'établissement des états de
stocks et aux états de bouclage, mais le temps ne nous a pas permis de
scruter les merveilles de ce grand outil de management qu'est la
comptabilité industrielle intégrée de M3. Partout
où nous sommes passés pour chercher l'information, nous avions
toujours été bien accueilli. Tous les bureaux nous sont
restés ouverts. Nous sommes heureux de l'accueil qui nous a
été réservé et de la belle expérience
professionnelle à la SABC en sa direction générale.
2.
Apports du stage
Nous allons envisager les apports ici sur trois plans :
académique, professionnel et social
Au plan académique, le stage que nous avons fait
à la Direction Générale de la SABC, nous a permis entre
autres :
- de prendre part à la mise en place d'une
comptabilité de gestion dans une entreprise ;
- d'améliorer nos connaissances en informatique
à travers le PGI MOVEX M3 ;
- d'améliorer nos connaissances de EXCELL ;
- d'utiliser concrètement ce que nous avons appris
théoriquement.
Au plan professionnel, le stage nous a permis de comprendre en
profondeur le rôle du contrôleur de gestion dans une entreprise. Le
contrôle de gestion est au centre de la vie de l'entreprise. C'est
pourquoi, la maîtrise des outils de gestion tels : la
comptabilité analytique, l'analyse financière, la
stratégie, les théories managériales et surtout
l'informatique sont d'une incommensurable nécessité pour notre
formation professionnelle. Aussi, la place donnée à la culture
personnelle est très indispensable. En milieu professionnel, on ne fait
pas toujours ce qu'on a appris à l'école, il y a un peu de tout
et la culture générale est très importante. D'où
l'intérêt de prendre au sérieux la formation humaine que
l'Université Catholique cherche à donner à ses
étudiants. Une formation intégrale pour une entreprise
performante. Cette formation intégrale est non seulement le fruit des
efforts de l'UCAC mais davantage une construction personnelle où chacun
est appelé à se faire un profil, une carrière.
Par ailleurs, nous voudrions souligner le sens de la
délégation des pouvoirs à la SABC. Manager, ce n'est
s'engager seul, c'est faire avec les autres. Les dirigeants de la SABC ont bien
compris cela. La confiance est le lieu du déploiement des talents. Ceci
se traduit bien par le sens de professionnalisme et l'amour du travail bien
fait et à temps. La ponctualité, la régularité et
l'assiduité au travail sont des règles d'or à la SABC. Ces
valeurs sont vécues pour elles-mêmes et non à causes de
l'oeil invisible du patron. Ce sont autant de valeurs qui nous ont
enrichies.
Sur le plan social, le siège social est un lieu
où la rigueur vestimentaire est de taille. En effet, le personnel est
toujours bien habillé. Le climat social est jovial et gai. Les prises de
bec sont vite compensées par des blagues qui animent les services. Ceci
qui permet aux personnels de ne pas être frustrés par l'un ou
l'autre. La courtoisie caractérise les relations sociales. L'ambiance en
général est sereine ce qui rend compte de la convergence des
efforts vers l'excellence. Nous avions été impressionné
pour ce climat social qui nous a permis de nous intégrer sans faire
beaucoup d'efforts.
3. Tâches accomplies et difficultés
rencontrées
3.1. Tâches accomplies
Il sera question pour nous, de présenter succinctement
ce qui nous a été confié pendant le stage. Nous sommes
affectés à un service dès notre arrivée : le
contrôle de gestion industriel jusqu'à la fin de notre stage. Les
tâches que nous étions censées faire sont les
suivantes :
- connaissance générale sur un ERP et plus
particulièrement MOVEX M3 ;
- compréhension du paramétrage de la
comptabilité industrielle dans M3 ;
- Mise à jour du paramétrage sur EXCEL
(annexe 3) ;
- Correction des anomalies ;
- Passer les opérations diverses de stock en
comptabilité industrielle (compte de la classe 9) ;
- Participer à l'établissement des états
de stock ;
- Participer à l'établissement des états
de bouclage ;
- Faire les analyses des opérations de la
comptabilité industrielle vers la comptabilité
générale : contrôlabilité et
« auditabilité ».
Compte tenu du temps qui était relativement court et de
la lente progression vers compréhension de M3 par le personnel, nous
n'avons pu faire que la partie en italique.
3.2. Difficultés
rencontrées
Rien au monde ne se fait sans difficultés. Les
difficultés pour nous ne sont pas des obstacles mais des voies
nécessaires pour connaître, pour mûrir et pour
s'intégrer. Fort de cette conviction, les difficultés rentrent
dans le processus normal de notre formation. En effet, comme difficulté
principale, nous pouvons mentionner celle de connaître le progiciel M3.
C'est la première fois pour nous de prendre contact avec un logiciel
aussi complexe. Le paramétrage de la comptabilité industrielle ne
fût pas très évident pour nous car il faillait non
seulement faire appel aux connaissances en informatique, en comptabilité
mais davantage connaître la structure de la SABC et les mécanismes
de fonctionnement du progiciel.
SECTION 2 : ANALYSE CRITIQUE DE LA CAMPTABILITE
INDUSTRIELLE DANS M3
Il s'agit surtout ici d'identifier les avantages et les
inconvénients liés au système de comptabilité
industrielle de M3. On ne peut parler séparément de la
comptabilité industrielle à la SABC sans faire
référence à Lawson M3. Les deux, dans notre contexte, sont
intimement liés puisque la comptabilité industrielle est
paramétrée dans M3. Ainsi, les défauts ou les
qualités de l'un sont pareils pour l'autre à quelques exceptions
près.
1. Avantages compétitifs de la comptabilité
industrielle
Dans la deuxième partie, nous avons déjà
souligné longuement les potentialités de la comptabilité
pour la SABC. Ces potentialités sont des avantages compétitifs.
Pour ne pas courir le risque de nous répéter, nous
relèverons davantage les avantages qu'offrent le couple
comptabilité industrielle-M3. Ainsi donc, la comptabilité
industrielle en M3 présente les avantages suivants pour la
SABC :
- optimisation des
processus
de production permettant à la SABC de maîtriser son
activité, d'en déduire les coûts et sa rentabilité.
Ce qui lui permet de savoir si son activité est rentable ou
déficitaire ;
- amélioration de la gestion de la SABC compte tenu des
atouts du système comptable qu'offre M3 ;
- résultats reflétant l'image fidèle et
sincère de la SABC car la connaissance des coûts permet au
contrôle interne d'apprécier les procédures
comptables : états de bouclage et concordance des résultats
de la comptabilité industrielle à la comptabilité
générale ;
- automatisation de la comptabilité de manière
à intégrer les numéros de comptes et la complexité
de la structure comptable du secteur de la fabrication, ce qui permet au
personnel non comptable d'accéder aux comptes par l'intermédiaire
des instructions de comptabilisation automatique. Les risques d'inexactitudes
dans la saisie comptable sont ainsi réduits ;
- meilleure connaissance de l'origine des coûts. En
effet, la valorisation des produits par article, heure et
quantité est intégrée à la comptabilité
industrielle. Le système affiche tous les éléments
influençant le coût d'un article. La valorisation des produits
offre une meilleure visibilité des coûts et permet ainsi de
prendre des décisions plus adaptées et un meilleur
contrôle ;
- suivi de la performance actuelle de la main-d'oeuvre en
comparaison avec la performance standard ;
- cohérence et homogénéité des
informations (un seul fichier articles, un seul fichier clients, etc.) ;
- intégrité et unicité du
système
d'information. Ce qui permet le partage de l'information facilitant la
communication interne et externe ;
- minimisation des coûts après sa mise en
oeuvre
- globalisation de la
formation (même
logique, même ergonomie). On peut former ensemble tous les utilisateurs
d'une catégorie ;
- diminution du nombre de salariés ayant pour mission
principale la saisie comptable. Avec M3, on a besoin des analystes de la
comptabilité et non plus des personnes pour saisir les
opérations. L'entrée des données dans les programmes
génère automatiquement les écritures comptables.
D'où l'intérêt des analystes pour vérifier la
« correctibilité » de celles-ci.
- maîtrise des coûts et des délais de mise
en oeuvre et de déploiement ; Ce dernier point est essentiel et la
mise en oeuvre d'un M3 à la SABC est associée à une
révision en profondeur de l'organisation des tâches et à
une optimisation et standardisation des processus, en s'appuyant sur le
« cadre normatif » de MOVEX M3.
Le PGI M3 peut gérer et prendre en
charge plusieurs entités ou organisations. En plus des filiales,
d'autres entités peuvent être associées tout en gardant
leurs comptabilités indépendantes. M3 peut gérer un
réseau d'entreprises en plusieurs
devises, plusieurs
langues pour les utilisateurs et les clients (cas des
multinationales),
plusieurs législations, plusieurs
plans de
comptes et plusieurs axes d'analyse en comptabilité analytique.
L'intérêt pour la SABC de faire l'acquisition de
MOVEX M3, au niveau de la comptabilité, est la création des
écritures comptables en temps réel et en automatique. C'est un
outil de productivité car il permet de supprimer les saisies
redondantes, et de partager une information plus fiable. L'utilisation d'une
base de données unique permet de rassembler l'ensemble des
données et d'assurer ainsi une mise à jour constante de ces
données.
2. Limites ou inconvénients
Le système de comptabilité industrielle de M3
n'est cependant pas exempt d'inconvénients ou limites qui sont
inhérents à toute oeuvre humaine :
- mise en oeuvre complexe, lourd et rigide et exigence d'une
expertise. Il faut d'ailleurs plusieurs années pour avoir des bons
résultats. A la SABC, ce processus n'est pas encore terminé
depuis 2009;
- coût élevé de sa mise en oeuvre
grâce aux coûts d'accompagnement (assistance technique) et de
formation (personnel). Elle a pour mission de réduire mais elle en
augmente;
- le périmètre fonctionnel de M3 est plus large
que les besoins de la SABC et renferme des domaines qui n'intéressent
pas son activité. Le progiciel risque être sous-utilisé. Ce
n'est pas un système taillé à la mesure;
- difficultés énormes d'appropriation par le
personnel. Certains sont même réfractaires aux exigences qu'impose
le système; en plus, il est nécessaire pour l'utilisateur
(ouvrier soit-il) d'avoir une bonne connaissance des
processus
de l'entreprise ;
- paramétrage complexe dont la maîtrise exige
beaucoup de temps et de concentration. Risque élevé de faire de
confusion et d'erreur à cause de la multiplicité des
codes ;
- système très exigeant empêchant le
déversement des écritures si les opérations comportent des
erreurs ;
- difficulté d'adaptation des processus à la
base des données. Ce qui a entraîné une restructuration,
source de coûts supplémentaires et de frustrations;
- une maintenance continue qui impose des mises à jour
perpétuelles ;
- captivité vis à vis de l'éditeur de M3
car certaines données sont imposées et ne peuvent être
modifiées et il est difficile de changer de PGI.
CONCLUSION GENERALE
Contrairement à la comptabilité
financière qui est tournée vers l'extérieur, la
comptabilité de gestion est principalement utilisée en interne
par les gestionnaires et administrateurs, qui s'en servent pour prendre des
décisions stratégiques sur le contrôle et la croissance de
l'entreprise. La comptabilité financière utilise le coût
complet pour l'évaluation des stocks et le coût de revient. Ce qui
ne renseigne pas efficacement sur la marche de l'entreprise. Les variations de
stocks y sont tenues en valeur cumulative. Le manager a besoin de savoir ce qui
est sorti du magasin et pour quoi faire. D'où l'intérêt de
la comptabilité industrielle qui se donne spécifiquement la
mission de contrôler les coûts générés lors de
la fabrication ; elle permet de comparer les résultats réels aux
résultats prévus. Elle s'élance sur les
« traces » des coûts et des flux de consommation.
Ainsi, elle ferme toutes les voies de pertes et du gaspillage de ressources
afin d'optimiser la gestion industrielle. Elle devient dès lors un outil
de management indispensable pour assurer le développement durable des
entreprises. C'est avec l'acquisition du progiciel M3 en 2009 que la
comptabilité industrielle a pris forme à la SABC. Bien que les
résultats de cet outil ne soient pas encore exploités
suffisamment, il porte tout de même les germes d'un instrument d'aide
à la décision, au pilotage, au contrôle et à la
mesure des performances. Avec la comptabilité industrielle, la SABC peut
faire des gains de productivité spectaculaire. Ce qui justifie sa
réorganisation pour être à bout de sa noble vision :
celle de devenir l'entreprise performante de référence en
Afrique Noire. Telle est en dernière analyse, ce qui a fait l'objet
de notre travail.
Notre séjour à la direction
générale de la SABC nous a permis d'améliorer nos
connaissances en comptabilité, en informatique et de nous
imprégner des réalités du monde professionnel. Surtout il
nous a permis de savoir et de renforcer nos convictions que la culture
personnelle est très importante dans toute intégration
professionnelle et sociale. Le contrôleur de gestion doit être
aussi bien transversal dans sa formation que dans sa personnalité. Le
management de l'entreprise ne fait pas de frontières aux disciplines. Il
se veut un tout avec des composants réciproquement interconnectés
et cohérents entre eux.
BIBLIOGRAPHIE
A. Ouvrages
1. BOUQUIN Henri, Comptabilité de Gestion,
Economica, 5ème éd, Paris, 2008, 446 p ;
2. MALO Jean-Louis, MATHE Jean-Charles, L'essentiel du
contrôle de gestion, 2ème édition, Editions
d'Organisation, Paris, 2000, 309 p ;
3. ALAZARD Claude et SEPARI Sabine, Contrôle de
Gestion : Manuel et Applications, Coll. DCG 11, DUNOD, Paris, 2007,
701 p ;
4. DAYAN Armand et Al., Manuel de Gestion, Vol. 1,
2ème Edition, Ellipses/AUF, Paris, 2004, 1075 p ;
B. Rapports de stage
1. SIKE Emilienne, « La
valorisation des stocks de matières premières et consommables
dans une entreprise industrielle : cas de la
SABC », 2007, ISMA, Douala ;
2. MENENG NTIEMBOU Sylvie, « La TVA aux
Brasseries du Cameroun : le droit à
déduction », Session de juin 2005, Université de
Douala.
C. Documents internes
Note de service relative à l'utilisation de M3
Fiche pédagogique : cursus F5 sur la formation des
comptables aux processus de comptabilité industrielle ;
Magazine « `33' Degrés », Bulletin
trimestriel de la SABC ;
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Organigramme de la SABC
Annexe 2 : Paramétrage des ordres
d'achats
Annexe 3 : Mise à jour des flux de
production
Annexe 4 : Génération des
anomalies
Annexe 5 : Correction des anomalies sur M3
Annexe 6: Ecritures déversées de la
comptabilité industrielle vers la comptabilité
générale
Tableaux
Tableau 1 : Fiche d'identification de la SABC
Tableau 2 : Proportion des actions de la SABC
Tableau 3 : Catégorie des ordres et
programmes
Tableau 4 : Description des segments
Figures
Figure 1 : Organigramme simplifié de la
technostructure fonctionnelle
Figure 2 : Organigramme simplifié de la
DCGB
Figure 3 : Processus de paramétrage OA
TABLE
DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
LISTE DES ABREVIATIONS
iii
SOMMAIRE
iv
INTRODUCTION GENERALE
1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA
S.A.B.C
3
SECTION 1 : LA SABC ET SON HISTOIRE
4
1. Fiche d'identification de la SABC
4
2. Création
5
3. Evolution
5
4. Politique générale de la SABC
7
SECTION 2 : STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT
7
1. Structure organisationnelle de la SABC
7
2. Organisation des directions fonctionnelles
8
2.1. La Direction Générale
8
2.2. Les directions rattachées au DG A -
Commercial
9
2. 3. Les directions rattachées au DGA - A
9
2. 4. Les directions rattachées à la
DGA-Industrielle
9
3. Présentation de la direction du
contrôle de gestion et budget.
10
3.1. Le Service du contrôle de Gestion et du
Budget
10
3.2. Le service du Master Data
10
3.3. Structure et fonctionnement
10
SECTION 3 : ACTIVITES ET ENVIRONNEMENT de la SABC
11
1 - La fabrication
11
1.1. Les produits de la SABC
12
1.2. Les produits des filiales :
12
2. La distribution
12
3. L'environnement de la SABC
12
3.1. La concurrence et partenariat
13
3.1.1 - La concurrence
13
3.1.2. Le partenariat
13
3.1.3. Les principaux actionnaires de la SABC
13
3.2. Politique socioéconomique et
institutionnelle
14
3.2.1. Cadre socio-économique
14
3.2.2. Cadre politique et juridique
15
DEUXIEME PARTIE : COMPTABILITE
INDUSTRIELLE, MISE EN OEUVRE DANS MOVEX M3 A LA SABC
16
SECTION 1 : GENERALITES SUR LA COMPTABILITE
INDUSTRIELLE ET SUR LES PGI MOVEX M3
17
1. De la comptabilité
générale à la comptabilité industrielle
18
2. Généralités sur un
ERP : cas de MOVEX M3
21
SECTION 2 : MISE EN OEUVRE DE LA COMPTABILITE
INDUSTRIELLE DANS MOVEX M3 A LA SABC
23
1. Le Paramétrage de M3
23
1.1. Les ordres et programmes
24
1.2. Les événements comptables et les
types d'écriture
24
1.3. Le traitement des articles et des produits
25
1.4. Les segments
25
2. Paramétrages des flux sur ordres en
comptabilité industrielle
26
3. La gestion des anomalies
28
SECTION 3 : LA COMPTABILITE INDUSTRIELLE, OUTIL
DE CONTROLE ET DE PILOTAGE
30
1. Comptabilité industrielle, outil d'aide
à la décision
31
1.1. Les décisions stratégiques
31
1.1.1. La stratégie de domination par les
coûts
32
1.1.2. La stratégie de différenciation
32
1.1.3. Le management des alliances
32
1.2. Les décisions de court terme
33
2. Comptabilité industrielle, outil de
pilotage
33
2.1. Le management par activités (ABM
« Activitiy Based Management »)
34
2.2. Maîtrise de la politique de lancement d'un
nouveau produit
34
2.3. Le benchmarking
34
2.4. Le reingeneering
35
2.5. La bonne gouvernance
35
3. Comptabilité industrielle, outil de
contrôle et de mesure de performance
36
3.1. Suivi du Budget de consommation
36
3.2. L'évaluation du personnel
38
3.3. Le contrôle technique ou contrôle de
la production
38
TROISIEME PARTIE : APPRECIATION DU STAGE
ET ANALYSE CRITIQUE
40
SECTION 1 : APPRECIATIONS DU STAGE
41
1. L'accueil
41
2. Apports du stage
42
3. Tâches accomplies et difficultés
rencontrées
43
3.1. Tâches accomplies
43
3.2. Difficultés rencontrées
43
SECTION 2 : ANALYSE CRITIQUE DE LA CAMPTABILITE
INDUSTRIELLE DANS M3
44
1. Avantages compétitifs de la
comptabilité industrielle
44
2. Limites ou inconvénients
46
CONCLUSION GENERALE
47
BIBLIOGRAPHIE
48
LISTE DES
ANNEXES
49
TABLE DES MATIERES
50
Annexe 2 : Illustration
des paramètres des ordres d'achat en événements comptables
et types d'écritures
Tableau de paramétrage des
événements comptable et types d'écriture OA
|
Evénement comptable
|
Type d'écriture
|
Désignation
|
Désignation
|
PP10
|
225
|
Entrées en stock OA
|
Reçu non facturé - art
|
PP10
|
226
|
Entrées en stock OA
|
Reçu non Facturé - Frais
|
PP10
|
227
|
Entrées en stock OA
|
Ecart prix - article
|
PP10
|
228
|
Entrées en stock OA
|
Ecart prix - frais ligne
|
PP10
|
911
|
Entrées en stock OA
|
Ecart de prix d'achat
|
PP10
|
920
|
Entrées en stock OA
|
Encours (Opérations)
|
PP10
|
951
|
Entrées en stock OA
|
Livré non facturé
|
PP15
|
280
|
Rangement
|
Arrondi
|
PP15
|
901
|
Rangement
|
Ecart quantité - rangement
|
PP15
|
903
|
Rangement
|
Stock fictif (non-fac)
|
PP15
|
910
|
Rangement
|
Inventaire
|
PP20
|
215
|
Saisie factures fournisse
|
Cpt attente facture fourn
|
PP20
|
225
|
Saisie factures fournisse
|
Reçu non facturé - art
|
PP20
|
235
|
Saisie factures fournisse
|
Facturé non réc. - art
|
PP20
|
235
|
Saisie factures fournisse
|
Facturé non réc. - art
|
PP20
|
235
|
Saisie factures fournisse
|
Facturé non réc. - art
|
PP20
|
236
|
Saisie factures fournisse
|
Facturé non réc. - frais
|
PP20
|
237
|
Saisie factures fournisse
|
Avis débit non facturé -
|
PP20
|
238
|
Saisie factures fournisse
|
Avis débit non fac - frai
|
PP20
|
240
|
Saisie factures fournisse
|
Ecart auto-comptabilisé
|
PP20
|
270
|
Saisie factures fournisse
|
Ecart coût std - prix moy
|
PP20
|
270
|
Saisie factures fournisse
|
Ecart coût std - prix moy
|
PP25
|
225
|
Clôture facture
|
Reçu non facturé - art
|
PP25
|
226
|
Clôture facture
|
Reçu non Facturé - Frais
|
PP25
|
227
|
Clôture facture
|
Ecart prix - article
|
PP25
|
227
|
Clôture facture
|
Ecart prix - article
|
PP30
|
280
|
Rangement en-cours stock
|
Arrondi
|
PP30
|
910
|
Rangement en-cours stock
|
Inventaire
|
PP30
|
912
|
Rangement en-cours stock
|
Encours (Composants)
|
PP30
|
920
|
Rangement en-cours stock
|
Encours (Opérations)
|
PP30
|
922
|
Rangement en-cours stock
|
Cumul frais généraux - pr
|
PP30
|
951
|
Rangement en-cours stock
|
Livré non facturé
|
PP35
|
225
|
Réclamation OA
|
Reçu non facturé - art
|
PP35
|
911
|
Réclamation OA
|
Ecart de prix d'achat
|
PP35
|
920
|
Réclamation OA
|
Encours (Opérations)
|
PP40
|
280
|
Sorties stock En-cours
|
Arrondi
|
PP40
|
600
|
Sorties stock En-cours
|
Créance établ. réc
|
PP40
|
915
|
Sorties stock En-cours
|
Cumul frais généraux CMA
|
PP40
|
971
|
Sorties stock En-cours
|
Coût des ventes
|
Annexe 4 : Génération
des anomalies sur M3
Les parties en XXX sont des anomalies à corriger. En
effet, le magasinier n'a pas fait entrer dans la machine les données sur
le centre de coût (Segment 3) et n'a pas spécifié le code
projet (segment 6). Les XXX signifient que le système n'a pu
décoder le message.
Annexe 5 : Anomalies corrigées et
écritures prêtes à être déversées en
comptabilité générale
Les parties qui étaient en XXX (hachurées) ont
été corrigées. Ces écritures sont en attentes
d'être déversées en comptabilité
générale.
Annexe 6 : Ecritures déversées
à la comptabilité générale
* 1 SABC (1968) ; SOCAVER
(232), SEMC (54)
* 2 Ecart = (Réel -
Prévue)
|