L'information mise en ligne par les médias congolais. cas de la prosperiteonline.net et du groupe l'avenir.cd( Télécharger le fichier original )par Jean-claude MUHINDO MATABARO Université catholique du Congo - Grade en communications sociales 2010 |
I.1.2. LA SOCIETE DE L'INFORMATION OU DE LA COMMUNICATIONNous venons de le montrer, les NTIC illustrent de manière exemplaire la place centrale prise par l'information et la communication dans la société, puisque comme le dit si bien Wolton : « à partir de nouveaux services dans l'informatique, les télécommunications et la télévision, on prédit simplement la naissance d'une nouvelle société »18(*). En moins de vingt ans, le thème « société de l'information ou de la communication » s'est développé jusqu'à s'imposer avec un succès considérable. Aujourd'hui la communication alimente les débats. Actuellement, la société de communication ou de l'information est donc devenue une manière de décrire les sociétés actuelles. Il semble même que dans le contexte de « la société de l'information », l'accès à l'information et à la communication constitue probablement l'un des enjeux les plus importants de ce début du XXIème siècle. Si chaque époque a des vocables dont elle fait grand usage remarque Neveu « celui de communication est au rang de ceux dont l'utilisation est aujourd'hui la plus inflationniste, et le sens le moins fixé, au point de vérifier l'aphorisme de Wittgenstein pour qui un mot n'a pas de sens mais seulement des usages19(*). La notion de « société de communication » comme constate Chambat est : « un mélange des réalités techniques et économiques avec de multiples mythes. Si toute société a besoin de croyances et de représentation, il semble que la communication soit devenue la religion des temps modernes, celle de la transparence, de la dématérialisation et de la détéritorialisation, avec en son centre, la prédation de toute conflictualité sociale20(*). Remarquons par ailleurs, selon certains analystes que cette société est encore une idéologie, il s'agit de l'imposition d'un syntagme de la société de l'information. Pour Miège, l'importance centrale de la société de l'information a plutôt été en diminution au cours des dernières décennies au profit d'autres formules comme : société de la connaissance, société du savoir, société en réseau, société de surveillance, société d'ubiquité, etc. Pour lui, ce thème est dépassé car plus que les autres expressions, ce vocable a pris la suite de la société jadis qualifiée de post-industrielle21(*). Sans entrer dans les débats et dans les courants d'idées, disons que la société est entrée dans la nouvelle ère. Dans cette société remarque Paquette : « Le nombre impressionnant d'informations rendues disponibles dans un laps de temps très court concourt à donner force à l'idée d'une société qui ne serait plus en mesure de cacher des dimensions de la vie publique ou privée... En ce sens, on peut dire que la société de communication recèle un idéal d'auto-transparence complète de la société. Cette nouvelle possibilité offerte à la société grâce aux techniques de communication laisse également supposer une libre circulation de l'information22(*). Par ailleurs, cette société de communication se présente sous une forme tripartite. Premièrement, la société de communication révèle une réalité technologique. En effet, il y a envahissement de notre vie quotidienne, au domicile, à l'entreprise, à l'école etc. par des produits et machines qu'on appelle les « produits bruns » (téléphone, télévision, micro-ordinateur, magnétoscope, chaîne hi-fi...). La société de communication paraît être avec ses produits l'équivalent de ce que fut la société de consommation. Deuxièmement, cette société est une société économique et marchande. Dans ce contexte, l'information permet à l'entreprise de développer fortement sa productivité grâce à tous les systèmes de conception assistée par l'ordinateur. Troisièmement, la société de communication revêt d'un rôle de la symbolique. Ici, les signes et les images sont les emblèmes de cette société. Il s'agit ici de l'imposition de la société de transparence. Wolton estime quant à lui que « cinq raisons, de nature différente mais complémentaire, peuvent expliquer le mouvement actuel. Il s'agit de la rupture avec les médias de masse, de l'aventure d'une génération, du symbole de la modernité, de la réponse à une certaine angoisse anthropologique, et du rêve d'un circuit pour le développement des pays pauvres23(*). La société de communication ou de l'information se caractérise en outre par le développement des réseaux de communication, de leur rapidité et l'efficacité et à la généralisation de l'informatique. Cette société est définie comme une société où la communication est devenue une valeur positive et instrumentale c'est-à-dire une communication à distance, médiée par les techniques24(*). En bref, dans cette société il y a plus d'information, plus de technologie, plus de réseaux, plus de connaissance, plus de démocratie. Dans cette société, hommes et machines travaillent en harmonie ou en égalité grâce aux intelligences artificielles. * 18 WOLTON D., Penser la communication. Paris, Flammarion, 1997, p.237 * 19 NEVEU E., Une société de communication ? Paris, Montchrestien, 1994, P.9. * 20 CHAMBAT P., op .cit. p. 11 * 21 MIEGE B., L'imposition d'un syntagme: la société de l'information, dans ticetsociété, vol.2, no 2, 2009, pp 9-34. http:// ticetsociete.revues.org/467 . consulté le 20 février 2011. * 22 PAQUETTE M., Société de l'information, nation et mondialisation, dans 2001 Bogues. Globalisme et pluralisme. Montréal, 24 au 27 avril 2002, http:// www.er.uqam.ca/.Paquette.pdf (consulté le 20 décembre 2010) * 23 WOLTON D., op.ci., p.244 * 24 Idem , Usages des technologies de l'information et de la communication(TIC) : évolution des problématiques dans TIS, 1994, 6(3), p.252. |
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