INTRODUCTION
Le transport maritime emprunté par des migrations
humaines et fournissant le cadre des échanges des marchandises dont la
quantité est bien supérieure à celle des transports
terrestres, a servi depuis des siècles à rapprocher les grands
foyers de civilisation. Les infrastructures terminales maritimes, points de
jonction entre ce trafic gigantesque et les réseaux continentaux sont
devenues d'importants carrefours commerciaux où les marchandises sont
déchargées, stockées et parfois transformées avant
d'être évacuées par voies terrestres ou maritimes. Ce
transport maritime est l'épine dorsale du commerce international et, par
conséquent, de l'économie mondiale car près de 25 000
milliards de tonnes - km de fret parcourent les océans annuellement
comparés à 7 000 pour le rail et 3 000 pour la route. Il s'agit
de pas moins de 71% de tout le fret mondial transporté3.
Comme les modes aériens et terrestres, le transport maritime
évolue sur son espace propre ; un espace à la fois
géographique par ses attributs physiques mais aussi stratégique
par son emploi. Un port qui se veut à vocation universelle doit pouvoir
accueillir tous les bâtiments en service, ce qui veut dire qu'il faut
pouvoir disposer de fonds de 12 à 15m et dans le même temps
renouveler l'équipement de l'exploitation : engins de levage,
entrepôts spécialisés, canalisations, moyens d'accès
et de dégagement 4.
Les entreprises de manutention et les établissements
portuaires qui sont naturellement les acteurs clés dans les mutations
des transports maritimes sont contraints à s'adapter aux nouvelles
donnes car l'avènement du conteneur a entraîné des
mutations dans le transport maritime en développant et en
renforçant l'importance relative des lignes régulières,
permettant ainsi un abaissement du coût du transport et favorisant le
transport multimodal. Les conteneurs sont acheminés de leur point
d'origine à leur destination finale par une chaîne de transport
multimodal dont le transport maritime est l'un des segments. Ainsi le
développement du conteneur représente une véritable
révolution dans la technique du transport et même dans la
structure du commerce des armateurs. Apparu dans les années vingt, ce
n'est que dans les années cinquante qu'il connaît un
véritable essor en assurant le "porte à porte"5; le
conteneur a en fait été conçu dans une logique de
transport multimodal. Sa manutention étant facile et rapide, il permit
l'accélération des opérations de chargement, de
3CUSSET J-M., Informations et commentaires,
n°123, Avril-juin 2003 ; Problèmes Economiques, n°2842, 11
février 2004.
4DOUMENGE F., Géographie des mers, Collection
Mag, Puf, Paris, 1965, page 237.
5WAROT J., L'avènement du container dans le
trafic maritime, D.M.F 1951, p.263, Cf. PAJANACCI (Sophie), « Acconier et
stevedore ».
déchargement et d'arrimage, ce qui en termes de
productivité pour l'armateur n'était pas négligeable
puisque les temps d'escales se voyaient réduits. Pour la marchandise, il
présentait l'avantage d'une meilleure protection tant au niveau de la
casse que du vol. La conteneurisation a suscité en outre
l'avènement des navires spécialisés ce qui a
entraîné la nécessité de mettre en place de
nouvelles structures dans les ports, et de les équiper notamment
d'appareils de levage spéciaux. Encore aujourd'hui nous remarquons le
transfert de certaines catégories de marchandises habituellement
transportées en conventionnel vers la technique de la
conteneurisation6 .
Face à ce phénomène, les entreprises de
manutention s'adaptent ; qu'elles soient utilisées par les transporteurs
maritimes, les sociétés spécialisées, les
transitaires ou les commissionnaires, pour pouvoir recevoir, stocker,
redistribuer et déplacer les conteneurs. Outre la modification des
infrastructures et de l'outillage, la conteneurisation a en quelque sorte
créé de nouvelles tâches pour les entrepreneurs de
manutention7. Ils ont de ce fait modifié leur façon de
travailler face aux nouveaux besoins de leurs cocontractants : ainsi, ont-ils
commencé à procéder à la vérification de
l'état des conteneurs, à l'empotage et au dépotage des
marchandises, aux déplacement et stockage des conteneurs vides, à
prendre soin des conteneurs réfrigérés, autant de
tâches qui ont une rémunération mais aussi qui
nécessitent la mise en place de nouvelles installations.
Pendant longtemps, la gestion des infrastructures et des
services portuaires était contrôlée par des monopoles
publics, les autorités portuaires. Or, depuis le début des
années quatre vingt dix, on assiste à un désengagement
plus ou moins poussé, selon les régions du monde, des pouvoirs
publics, et à l'ouverture au secteur privé de cette gestion
portuaire. La manutention portuaire n'est plus l'apanage d'entreprises
nationales mais elle tend de plus en plus à être concentrée
aux mains d'opérateurs de taille continentale, Asiatiques,
Américains et Européens. En fait, ces groupes internationaux ont
une stratégie d'expansion qui se manifeste selon diverses
modalités à savoir la création de terminaux portuaires,
nouvelles plaques tournantes des trafics mondiaux8.
De même, l'introduction des conteneurs dans le transport
des marchandises confère aux sociétés de manutention
une position stratégique dans les ports maritimes dans
l'exécution du
6Le BARS F., Réflexions sur les mutations dans
le monde maritime dues à la conteneurisation, Annales de l'I.M.T.M 1987,
Vol.4, p.41, Cf. PAJANACCI S., « Acconier et stevedore ».
7PAJANACCI S., « Acconier et stevedore »,
Université de Droit, d'Economie et des Sciences d'Aix-Marseille 1999,
83p. (Mémoire de D.E.S.S Transport maritime et aérien : option
Droit maritime et Droit des transports, 1999)
8CUSSET J-M., Informations et commentaires,
n°123, Avril-juin 2003 ; Problèmes Economiques, n°2842, 11
février 2004.
contrat de transport. Pour les compagnies maritimes, le temps
de séjours à quai est devenu de plus en plus facteur de
décision d'accoster dans un port. Un jour supplémentaire
passé dans un port par un navire de 2 200 EVP coûte plus de 35 000
dollars à la compagnie maritime concernée9. Ainsi les
autorités des grands ports, face aux stratégies des armateurs, et
dans un climat de concurrence de plus en plus rude, prennent en compte
différentes variables de leur développement : les
accessibilités terrestres et maritimes, l'efficacité de la
manutention, le développement des zones logistiques, la qualité
du système intermodal, la massification du transport terrestre, et la
qualité du site portuaire (l'espace et l'environnement).
Avec le développement du trafic conteneurs la plupart
des pays africains ont privatisé leurs activités portuaires pour
pouvoir répondre aux questions d'efficacité et de
compétitivité car la rapidité de la manutention permet
d'accroître le rendement de chaque poste à quai avec des navires
qui effectuent plusieurs rotations au cours de l'année. A partir des
années 2000, le monde maritime africain connaît une
réorganisation avec d'innombrables mesures prises sur le plan
sécuritaire et technologique car les ports Ouest - Africains ne
pouvaient pas rester en marge de ces tendances mondiales dans les domaines du
commerce et du transport maritime. Ils doivent relever le défi de
recevoir des navires de plus gros tonnage et assurer la manutention de
conteneurs avec rapidité et efficacité. Sur la côte Ouest -
Africaine seuls les ports d'Abidjan (3 grues de levage), Lagos-Apapa et Dakar
(2 grues) disposent des portiques à conteneurs dans les terminaux
à conteneurs pour pouvoir traiter les navires de dernières
générations10.
Le Togo, un étroit couloir de l'Afrique Occidentale
servant de débouché pour les pays du Sahel, avec un tirant d'eau
de 14 m dispose des conditions nautiques privilégiées pour le
développement de l'activité portuaire.
Pour montrer l'importance d'une manutention maritime bien
organisée et bien structurée dans le développement d'un
terminal de transport maritime nous nous proposons de faire
l'étude de la Manutention Maritime des conteneurs au sein de la
SE2M TOGO installée au Port Autonome de Lomé depuis
2002, ancienne filiale du groupe Progosa et filiale depuis le 27 Mai 2009 du
groupe Bolloré11.
9Ports et transport maritime en Afrique de l'Ouest et
du Centre les défis à relever, Document de travail du SSATP
No.84, Mai 2007, 39p
10Ports et transport maritime en Afrique de l'Ouest et
du Centre les défis à relever, Document de travail du SSATP
No.84, Mai 2007, 39 pages 22.
11La direction de la SE2M TOGO a été
assurée de 2001 à 2009 par le groupe Progosa et dès
juillet 2009 par le groupe Bolloré à la suite de l'ordonnance
No 973/09 du 27 mai 2009 du président de première
instance de première classe du tribunal de Lomé.
Le but de notre travail étant de dégager et
d'analyser les moindres mutations induites par la SE2M TOGO dans le transport
et la manutention maritime des conteneurs au PAL, notre étude
s'articulera autour de cinq chapitres.
> Le chapitre I est consacré aux cadres conceptuel
et méthodologique. Nous y présenterons la problématique,
les intérêts de notre travail, la revue de la littérature,
les objectifs, les hypothèses de notre travail et la méthodologie
de collecte des données.
> Le chapitre II est destiné au cadre
géographique de notre étude et à la présentation de
la SE2M TOGO.
> Le chapitre III étudiera l'organisation des
activités de manutention au sein de la SE2M TOGO dans leurs cadres
techniques, géographiques et économiques.
> Le chapitre IV portera sur le facteur emploi au sein de
la SE2M TOGO, à savoir les dockers, les pointeurs, les acconiers, les
conducteurs de grues et d'engins lourds, dans leurs cadres
socio-professionnels.
> Le chapitre V évaluera l'impact des
activités de la SE2M TOGO sur le développement
géographique, économique et social du PAL et de sa zone
d'influence, les problèmes inhérents aux activités de la
SE2M TOGO et les approches de solution.
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO CHAPITRE
I : CADRES CONCEPTUEL ET METHODOLIGIQUE
SECTION 1: Cadre conceptuel
Nous allons d'abord présenter notre cadre conceptuel
à savoir ; le choix du thème de recherche, la
problématique, l'intérêt du sujet, la revue de la
littérature, les objectifs de l'étude et les hypothèses de
travail.
A/ Justification du choix du thème de recherche
Notre thème de recherche qui s'intitule :
La manutention maritime des conteneurs au Port Autonome de
Lomé: Cas de la SE2M TOGO, répond à une triple raison
à savoir :
· Le domaine du transport maritime et des
activités portuaires n'est pas un terrain neutre pour la recherche. Mais
il s'avère important de faire un état des lieux de la manutention
maritime des conteneurs au Port Autonome de Lomé depuis sa concession
à la SE2M TOGO.
· L'introduction des conteneurs dans le transport ne
s'est pas faite sans une réelle modification des activités
portuaires. Il est donc nécessaire à travers cette étude
de montrer les atouts et les inconvénients de l'utilisation des
conteneurs dans la manutention et le transport des marchandises.
· Enfin, cette étude s'avère importante
à un moment où le trafic de conteneurs au Port Autonome de
Lomé connaît un développement fulgurant qui modifie
profondément l'organisation et l'espace portuaire.
B/ Problématique
Le monde du transport représente un des secteurs
économiques les plus complexes et les plus importants dans le
développement global d'une nation. Les échanges sont intimement
liés aux déplacements des personnes, des marchandises et l'impact
du transport sur l'espace est incontournable car il le modèle,
l'organise et le structure.
Le domaine du transport comprend quatre modes à savoir
les modes terrestre, aérien, aérospatial et maritime dont le
développement est étroitement lié à celui du
commerce international et qui demeure de très loin le principal mode de
transport de marchandises dans le monde. 98% des échanges empruntent
à un moment ou à un autre de la chaîne multimodale, la voie
maritime représentant un volume annuel supérieur à 5
milliards de tonnes. Certains experts britanniques estiment que 3/4 du commerce
mondial exprimé en poids alimente les marines
marchandes 12 et en 2004 le trafic maritime
mondial était estimé à 6 milliards de tonnes dont les
principales marchandises restent le pétrole brut, le charbon, le fer,
les produits pétroliers et les grains13.
Ce trafic maritime contrôlé par l'Europe, l'Asie
et l'Amérique du nord se développe sur les côtes africaines
au XIX siècle avec l'ouverture du canal de Suez en 1869. Le continent
Africain par sa situation en bordure de l'océan Atlantique au Nord-Ouest
et au Sud, l'Océan Indien à l'Est, la mer
Méditerranée au Nord et la mer Rouge au Nord-est présente
des façades peu accidentées propices au développement de
l'activité portuaire.
Dans la sous région Ouest Africaine, le Port Autonome
de Lomé seul port en eau profonde de Nouadhibou en Mauritanie jusqu'au
Cap en Afrique du Sud voit le jour le 26 Avril 1968 avec des zones où
les marchandises peuvent être regroupées et dirigées vers
les lieux de consommation. Dans cette optique, le Port Autonome de Lomé
se dote dès sa création d'un premier môle d'une longueur de
366,50 m avec une capacité de traitement de 400 000 tonnes
destiné aux cargos et un deuxième môle en 1980 avec une
longueur de 450 m, une largeur de 140 m et une capacité de traitement de
525 000 tonnes qui sera réaménagé en 1984 avec des
capacités d'entreposage revues à plus de 600 000
tonnes14. Ce deuxième môle est destiné aux
porte-conteneurs puisque la tendance actuelle dans le transport maritime
mondial est au développement de la conteneurisation. Cette
conteneurisation qui est apparue au Port Autonome de Lomé en
197115, a pris de plus en plus de l'ampleur à partir des
années quatre vingt. Ainsi, le trafic conteneur est passé de 42
953 boîtes en 1986 à 38 368 en 1992 et de 39 184 en 1997 à
176 388 boîtes en 200716.
Pour répondre aux exigences d'un marché
maritime de plus en plus croissant et assurer l'efficacité des
activités portuaires, la manutention au Port Autonome de Lomé est
assurée depuis 2002 par les sociétés privées SE2M,
SE3M, MANUPORT17 et ECOMARINE18, de même le code
international pour la sûreté des navires et des installations
portuaires (ISPS) a été inauguré en 2008 lors de la
célébration des 40 ans d'activité du Port Autonome de
Lomé.
12VIGARIE A., La circulation maritime, Genin, 1968.
462p (Géographie de la circulation, tome 2) 13SEGBOR K. P.,
Cours de troisième année, Géographie des transports,
FLESH, UL, 2007.
14Célébration des 40 ans du Port
Autonome de Lomé, in Togo Presse (grand quotidien national
d'information) N°7784, 16 Mai 2008, p 4.
15AKOUSSAN K. F., Contribution
à la géographie des transports : Etude
géo-économique du Port de Lomé. Lomé : UL, 1996,
109p.
16Direction Commerciale du PAL, Service Statistiques
et Etudes Economiques.
17A la suite du conseil des ministres du 06 Août 2008,
le gouvernement togolais a octroyé à Manuport, filiale du groupe
Msc-Getma, la licence pour la manutention des conteneurs au PAL. Le groupe
Manuport s'est ainsi équipé de deux grues mobiles le 19 Octobre
2008.
18A la suite du conseil des ministres du 06 Août 2008, le
gouvernement togolais a retiré à Ecomarine la licence pour la
manutention des conteneurs pour insuffisance de résultat.
Nous allons essayer à travers notre étude
géographique de montrer comment s'opèrent la manutention et le
transport des conteneurs au sein de la SE2M TOGO, et les impacts des
activités de cette société sur le développement
socio-économique du Togo.
· Quelle place occupent les activités de transport
et de manutention des conteneurs au sein de la SE2M TOGO ?
· Comment s'organisent les activités de manutention
des conteneurs au sein de la SE2M TOGO à l'heure de la haute technologie
?
· Quelle est la superficie réservée par le
Port Autonome de Lomé à la SE2M TOGO pour ses activités et
comment sont elles effectuées ?
· Quel est l'impact des activités de la SE2M TOGO
sur le développement géographique, économique et social du
Port Autonome de Lomé et de sa zone d'influence ?
C/ Intérêt du sujet
Etablie dans l'optique d'une géographie volontaire, notre
recherche présente une importance à la fois scientifique et
pratique.
Scientifique, car notre recherche va fournir un document dont
on se servira dans le cadre de travaux de recherche à caractère
théorique, académique et universitaire. Elle doit aussi permettre
de disposer des données et des outils de base sur la manutention au
PAL.
Pratique, car notre travail permettra de mieux connaître
les activités de manutention des conteneurs, les innovations
apportées, de même que les activités connexes au
développement de la conteneurisation.
D/ Revue de la littérature
Le transport n'est pas un domaine nouveau pour la recherche.
Plusieurs recherches ont été faites sur les transports, cependant
peu portent sur les activités portuaires en Afrique Occidentale.
Les mutations induites par l'introduction des conteneurs dans
les activités au PAL n'ont pas fait l'objet d'études
approfondies. Cependant des mémoires et rapports ont été
établis sur le PAL et sa zone d'influence. La manutention maritime des
conteneurs au PAL reste donc un domaine vierge qui doit faire l'objet de
recherche pour en déterminer ses influences sur le développement
des transports et des activités portuaires. Les manutentionnaires et
les
établissements portuaires qui sont naturellement les
acteurs clés dans les mutations des transports maritimes sont contraints
à s'adapter aux nouvelles donnes.
Pour notre recherche littéraire, nous nous sommes donc
basés sur les ouvrages, mémoires, publications, rapports, qui
sont relatifs aux transports et aux activités portuaires et surtout sur
la thèse de doctorat effectuée sur le PAL par VIMENYO M.
(2006).
Les transports constituent un élément de
première importance qui concrétise l'emprise de l'homme et des
systèmes économiques et politiques sur l'espace, (RITTER
J. 1971).
Pour WOLKOWITSCH M. (1982), « les
transports sont des activités fondamentales pour la survie des individus
et des états car, ils permettent d'assurer le déplacement des
personnes et l'acheminement des biens >>.
Les ports de commerce étant l'expression des liens
entre les grandes routes maritimes commerciales et les activités
économiques sur les continents, la fonction portuaire devient alors une
des formes les plus caractéristiques des relations de l'homme et de la
mer. Ainsi, CELERIER P. (1957) pense que « les ports,
points de jonction entre la terre et la mer, éléments
indispensables à la navigation, constituent les marques de cette emprise
dans l'espace géographique >> .
FREMONT A. (1998) affirme que « L'espace
maritime est défini comme un système géographique dont la
finalité consiste à relier les espaces continentaux >>.
DEZERT (1976), quant à lui, à
propos de la concurrence entre les différents modes de transports trouve
que « le trafic maritime est le meilleur marché pour les
marchandises car depuis quelques années, le navire, pour ce qui le
concerne, tend vers une nette adoption du transport de marchandises face
à la concurrence de l'avion pour le transport des passagers
>>19. Abondant dans le même sens, VIMENYO M.
(2006) affirme que : « de tous les axes de recherche de la
géographie des mers et exploitation des océans, c'est
l'économie maritime et portuaire qui nous a le plus marqué par
ses défis et enjeux au triple plan urbain, national, et international
>>.
Cependant bien souvent qualifié de non productifs
puisqu'ils ne créent pas à proprement parler de biens
réels, les transports sont indispensables à toutes
activités de production : mainsd'oeuvre, matières
premières, énergie doivent être réunies au lieu de
production et les produits portés sur le marché (RITTER
J. 1971).
A travers ces auteurs nous pourrions dire qu'il est impossible
de nos jours de parler du transport maritime sans faire
référence aux activités et à l'aménagement
de l'espace portuaire de même
19Cf. AKOUSSAN K. F. 1996, Contribution à la
géographie des transports : Etude géo-économique du Port
de Lomé. Lomé : UB, 109p (Mé : Géographie des
transports : UL).
qu'à l'influence de l'arrière pays, car pour
VIGARIE A. (1968) << l'animation des routes est
commandée par des centres d'impulsion. Ce sont de grands centres de
consommation et de production, organisant la mise en mouvement des masses de
marchandises, des carrefours humains desquels, partent ou vers lesquels,
convergent les flux de passagers. Ils peuvent être des ports, des
aérogares, des villes industrielles, des métropoles, des centres
de tourisme ou de pèlerinage ».
WOLKOWITSCH M. (1982) pour montrer
l'importance d'une infrastructure de transport dans l'aménagement de
l'espace, affirme : << c'est à travers la construction d'une route
que se traduit la volonté d'aménager et de peupler les espaces
disponibles ».
Cependant les transports maritimes tout comme les autres modes
de transports ont subi de profondes mutations tout au long de l'histoire. La
structure profonde du bateau a évolué à cause de
l'introduction de nouvelles méthodes de transport par mer des
marchandises, en vue d'améliorer les conditions d'acheminement, en
diminuant le temps d'arrimage, en économisant sur les emballages, sur
les avaries et pertes dues à la manutention, et en
accélérant la rotation des bâtiments.
DOUMENGE (1965) trouve que <<
L'apparition puis le développement rapide des nouveaux types de navires
gros porteurs ont apporté des changements profonds dans les exigences de
l'aménagement portuaire ». Ainsi l'introduction des conteneurs dans
la deuxième moitié du 20ième siècle dans le
transport maritime et les activités portuaires, ouvrent des perspectives
réellement révolutionnaires.
Selon VIGARIE A. (1968) << la
conteneurisation part cependant de l'idée simple qu'il faut que le
navire passe le moins de temps au port, et soit utilisé essentiellement
en mer ; elle conduit au procédé, connu et appliqué depuis
longtemps, qui consiste à faire voyager les marchandises dans les
conteneurs en forme de parallélépipède. Cette
méthode évite la manutention fragmentée ; le logement en
cales est plus aisé ; on peut charger en pontée ; le
transbordement avec les modes de circulation terrestre est facile ».
ADIKO J. (1998) dans son mémoire de
maîtrise en gestion des transports sur l'évolution, les
incidences, les problèmes et perspectives nés de l'introduction
du conteneur dans la chaîne béninoise des transport,
affirme : << aujourd'hui, le conteneur est l'emballage le
plus efficace, le plus économique pour le transport maritime, routier et
ferroviaire car il favorise la promotion du transport multimodal. Depuis son
introduction dans la chaîne des transports, le conteneur a résolu
l'épineux problème des armateurs à savoir la
rapidité des manutentions et par conséquent la réduction
du temps de séjour à quai des navires ».
CUSSET J. (2003) affirme que : <<
pendant longtemps, la gestion des infrastructures et des services portuaires
était contrôlée par des monopoles publics plus les
autorités portuaires. Or, depuis le début des années 1990,
on assiste à un désengagement plus ou moins poussé, selon
les régions du monde, des pouvoirs publics, et à l'ouverture au
secteur privé de cette gestion portuaire. La manutention portuaire n'est
plus l'apanage d'entreprises nationales mais elle tend de plus en plus à
être concentrée aux mains d'opérateurs de taille
continentale>>.
Allant dans le même sens, le Capitaine BAH Abdou
Rahman, directeur général adjoint de l'Autorité
Portuaire de Gambie, représentant Monsieur GULBA
Muhamed, directeur général de l'Autorité
Portuaire de Gambie, président de l'AGPAOC (2008)
affirme que << les ports de l'Afrique de l'Ouest et du Centre
connaissent des changements rapides dus aux nouveaux défis de
l'environnement commercial mondial, la viabilité de nos ports passe par
la conception de nouvelles stratégies avec des mesures
spécifiques. Ces mesures consistent à la facilitation de
l'accès à nos ports par les bateaux spécialisés de
plus en plus grands et profonds, à l'amélioration des
installations de réception et à l'acquisition de matériels
pour le traitement efficient des conteneurs >>20.
RAJAONARISON V. (2005) dans son
mémoire pour le master II Droit maritime et des transports
pense que << Les exploitants portuaires doivent investir des
capitaux importants pour des installations et des équipements de
manutention spécialisés (grues, portiques à conteneurs,
nouveau terminal etc.). La concurrence de plus en plus vive entre les terminaux
explique entre autres la modification du paysage portuaire des conteneurs. On
assiste à l'émergence de groupes de manutention internationaux
spécialisés dans le conteneur. Les Asiatiques se taillent une
place de choix dans ce domaine et cette expansion géographique
s'accompagne d'une réorganisation de la profession >>.
GBAGUIDI M. (2007) dans son mémoire de
master sur Les performances des sociétés de manutention
portuaire dans les ports Ouest Africains: Cas de la société
béninoise de manutention portuaire au port autonome de Cotonou
trouve que : << si le marché de la manutention portuaire,
dans la plupart des pays occidentaux tels que la France s'est reformé
depuis les années quatre vingt douze, ce fut pendant longtemps le
monopole de l'Etat dans les ports africains, mais il a fallu les années
quatre vingt dix pour que le secteur soit à nouveau
réorganisé. En effet, par l'arrêté
ministériel n°12 MTPT/DC/SG/SA, du 24 mars 1999, la manutention des
conteneurs fut libéralisée au port de Cotonou. Cette
libéralisation a favorisé l'entrée en activité de
deux sociétés privées, la société de
manutention du terminal à conteneurs (SMTC) du groupe Bolloré et
la société Cotonou manutention (COMAN) détenue par la
société
20Rapport final du 31ème Conseil et
7ème Table ronde de l'AGPAOC (Association de Gestion des
Ports de l'Afrique de l'Ouest et du Centre), Abidjan du 21 au 25 Avril 2008
Maersk sealand. Ainsi, le groupe Bolloré, à
travers sa filiale SMTC, détient 40% du marché des conteneurs; le
groupe Maersk Sealand, 32% et la Sobémap, le reste de la part du
marché soit 28% ». L'exemple de réforme portuaire dans un
autre pays Ouest Africain a été aussi donné en occurrence
celui du Ghana. Ainsi selon le CNUCED (2003), la Ghana Ports
and Harbours Authority (GPHA) a lancé, en septembre 2001, la
première phase de son programme de privatisation qui implique le
transfert d'une partie des services de manutention à des compagnies
privées, sur la base de la concession. Une seconde phase
s'étalera de juillet à décembre 2002 et la GPHA aura le
statut de "port propriétaire foncier" et d'autorité de
régulation en assurant aussi la collecte des paiements versés par
les concessionnaires. A la fin de cette phase, le port de Tema sera totalement
privatisé.21
Cependant une telle ouverture du marché portuaire
africain à ces entreprises internationales peut-elle favoriser leur
développement. C'est en ce sens que BATANDEO B. (1985)
dans son mémoire de maîtrise en gestion portuaire se demande si
<< les ports de l'Afrique de l'Ouest particulièrement Lomé
et Cotonou peuvent-ils surmonter leurs déficiences d'infrastructures par
une meilleure stratégie de gestion et d'exploitation ».
Les réformes portuaires s'avèrent
nécessaires pour faire face aux flux de plus en plus soutenus entre les
ports africains et ceux de l'Extrême-Orient car pour
RAMANDIMBIARISON Z. (2007) responsable du programme
SSATP << Les réformes portuaires sont toujours
difficiles. Alors qu'autrefois elles servaient souvent à
améliorer la productivité dans un contexte strictement national,
les réformes sont de plus en plus incontournables pour assurer tout
simplement que les ports ne restent pas en marge des progrès
technologiques et des tendances mondiales. Les compagnies maritimes font face
à une augmentation des coûts lorsqu'ils accostent dans les ports
d'Afrique de l'Ouest et du Centre surtout à cause de
l'inefficacité de ces ports, du faible volume de trafic et des
équipements portuaires inadéquats ou insuffisants». Une
desserte assurée par un réseau dense et varié, de vastes
zones de stockage et de distribution, une sécurité
renforcée et des équipements modernes et performants sont autant
de gages auxquels fait référence GIGNOUX M.
(2005) dans son mémoire de master sur l'implication
juridique du transport multimodal en parlant << du
développement, du traitement informatique et télématique
des flux de marchandises, la sécurité renforcée par la
réalisation d'enceintes protégés, la mise en place de
contrôle des mouvements de conteneurs assistés par informatique et
de contrôle d'accès améliorent l'efficacité et la
sécurité portuaire tout en permettant la réduction des
coûts »
21Réformes et place du secteur privé
dans les ports africains, Rapport du secrétariat de la CNUCED,
UNCTAD/SDTE/TLB/5, 31 mars 2003.
PETCHELEBIA A. (1981) dans son mémoire
en Droit privé sur Le Port de Lomé trouve que <<
les ports jouent également un rôle très important dans
l'économie mondiale. En effet, les établissements portuaires sont
indispensables aux transports maritimes. Il est absolument nécessaire
que les navires, surtout les navires de commerce, puissent disposer de ports
bien équipés où ils seront à même de charger
ou de décharger leurs marchandises >>. Plus loin, il ajoute que
<< de nos jours il existe une orientation nouvelle des transports
maritimes (accroissement des tonnages unitaires, containérisation), les
établissements portuaires sont donc continuellement obligés
d'investir des sommes énormes pour aménager les accès,
accroître le nombre et les dimensions de leurs postes à quais,
augmenter le nombre et la puissance de leurs engins de manutention >>.
Pour VIMENYO M. (2006), << la gestion
de l'outillage de manutention semble également être l'un des
domaines les moins maîtrisés au Port de Lomé. Depuis sa
création, les postes à quai du port restent encore non
équipés de grues de quai. La manutention des navires se fait au
moyen de leurs mâts de charges alors que le rythme des opérations
de chargement, et de déchargement dépend de la vitesse et du
rendement de ses moyens >>. Ainsi selon l'analyse de l'état de
l'outillage faite par un expert en mécanique dans le cadre de
l'étude du cabinet HPC sur l'analyse de la gestion
du PAL, en Septembre 1992, << tous les engins
concernés ont été soigneusement visités, et
analysés pour la plupart des cas dans les moindres détails. Les
résultats obtenus considérés comme fiables portent sur
deux points essentiels à savoir l'âge et la fiabilité des
engins de manutention, en règle général l'outillage du
port est plutôt vétuste, amorti ou hors d'usage
>>22.
Dans le même ordre d'idée, ADZA K. (1992)
dans sa thèse en gestion et administration portuaire, le
marketing portuaire élément de développement du Port de
Lomé pense << qu'une meilleure compétitivité du
port passe par une politique globale basée sur le marketing visant la
promotion de l'image du port, l'amélioration des installations et une
meilleure administration >>. Les changements intervenus dans le domaine
du transport maritime et les avantages des réformes qui s'en sont
suivies surtout dans les pays de l'Afrique de l'Ouest ont fait l'objet
d'études approfondies.
Selon le Document de travail du SSATP
No.84F, Ports et transport maritime en Afrique
de l'Ouest et du Centre les défis à relever, << La
taille des navires, en particulier celle des porteconteneurs, continuera
probablement de croître dans la région Ouest Africaine, ce qui
fait nécessairement appel à l'efficacité et à
l'infrastructure portuaire, de même l'application de mesures visant
à améliorer la sécurité, et notamment du Code
international pour la sûreté des
22HPC (Hambourg Port Consulting), Etude sur l'analyse
de la gestion du PAL (Phase A), Lomé, PAL, 265p, 1992.
navires et des installations portuaires (ISPS) requiert une
attention soutenue ». Plus loin un exemple réussi de réforme
portuaire a été décrit, « celle du secteur portuaire
du Nigeria car à peine quelques mois après que la gestion du
terminal à conteneurs de Lagos ait été prise en main par
des opérateurs privés, la productivité s'est accrue. Les
retards chroniques imputables aux aires de stationnement ont presque disparu,
ce qui a permis aux compagnies maritimes de réduire leur surtaxe de
congestion de 525 EUROS juste avant la concession en mars 2006 à 75
EUROS en janvier 2007. Les estimations approximatives montrent que la seule
réduction de la taxe de congestion permet à l'économie
nigériane de réaliser des économies de l'ordre de 200
millions de dollars par an ».
De même cette ouverture aux opérateurs
privés, nationaux et étrangers, a permis aux ports de
bénéficier du savoir-faire du secteur privé,
essentiellement des grands opérateurs multi-ports, en matière de
gestion, de modernisation du système d'information et d'apports de fonds
pour l'investissement et l'entretien des infrastructures. D'après la
Banque mondiale, pour la seule année 2000, les investissements du
secteur privé dans les projets portuaires dans les pays en
développement ont été de 2 milliards 632 millions de
dollars E-U, contre 304 millions de dollars E-U en 1992. Les principales
conséquences de la coopération entre le secteur privé et
le secteur public sont essentiellement l'amélioration de la performance
des opérations, l'augmentation du trafic, la diminution des charges
portuaires, etc. CNUCED (2003).
Mais pour que ces réformes soient efficaces, il
s'avère essentiel de disposer d'un arrière pays conséquent
et d'en faciliter les liaisons avec les ports, condition sine qua non si l'on
veut augmenter le trafic.
Dans cette optique AKOUSSAN F. (1996), dans
son mémoire de maîtrise sur l'étude
géoéconomique du Port de Lomé, estime que le port
fait bénéficier le trafic transit de certains avantages
tarifaires par rapport aux tarifs généralement appliqués.
Selon lui ce trafic détermine le résultat économique de
l'exploitation portuaire, surtout que sans lui, les importations et les
exportations ne suffiraient pas à réaliser un résultat
positif. Cette pensée se retrouve chez TOUSSA (1993)
qui pense que « seules la qualité et l'efficacité
du service offert peuvent créer un avantage différentiel en
faveur des ports plus opportunistes et mieux organisés
»23 car le Port Autonome de Lomé, se pose en concurrent
sérieux des ports d'Abidjan et de Cotonou qui servent aussi de porte
maritime pour le Burkina Faso, le Niger, et le Mali, SEGBOR P. (1997).
Ces différentes études menées sur le transport,
et surtout sur les activités de manutention des conteneurs au PAL et
dans les autres ports de la sous région Ouest Africaine, montrent que
les réformes portuaires sont indispensables au développement des
activités portuaires. Notre
23Cf. VIMENYO M., Le Port Autonome de Lomé et
son arrière-pays. Lomé, UL, 2006, 344p (Thèse de doctorat
en géographie des transports, 2006)
recherche se veut un complément à cette panoplie
de publications et une réponse aux interrogations sur les
activités de la SE2M TOGO et leurs apports au développement du
PAL et du TOGO.
E/ Les objectifs de l'étude
1- Objectif général
L'objectif général de notre travail vise
à déceler dans un premier temps l'organisation des
opérations de manutention des conteneurs au sein de la SE2M TOGO,
l'importance de l'utilisation des conteneurs dans le transport maritime et dans
les activités portuaires, ensuite étudier l'impact des
opérations de la SE2M TOGO sur le développement
géo-économique du Port Autonome de Lomé. Notre
étude se révèle pertinente à un moment où la
construction d'un troisième quai est en projet.
2- Objectifs spécifiques De cet objectif
général découle les objectifs spécifiques ci
après :
· Etudier les rapports existant entre la manutention
maritime et le développement du PAL.
· Montrer l'importance des activités de manutention
maritime des conteneurs dans le domaine portuaire.
· Analyser l'influence du développement de la
conteneurisation sur la manutention et le transport multimodal.
· Etudier l'état de la manutention maritime des
conteneurs au PAL avant et après l'installation de la SE2M TOGO.
· Montrer comment une entreprise qui oeuvre dans le domaine
des transports peut contribuer au développement d'une région
à travers ces réalisations sociales.
· Recenser les problèmes relatifs à la SE2M
TOGO, analyser les différentes solutions déjà
proposées et en suggérer d'autres.
F/ Les hypothèses de travail
Avant nos investigations relatives à notre étude,
nous énonçons les hypothèses suivantes pour atteindre les
objectifs fixés :
· La manutention maritime constitue la principale
activité portuaire dont l'efficacité fait évoluer les
ports.
· Une manutention maritime bien structurée renforce
l'efficacité et la compétitivité portuaire.
· La conteneurisation a permis le développement de
la manutention et du transport multimodal.
· La manutention maritime exige des techniques
appropriées, des capitaux conséquents d'où la
privatisation du domaine.
· L'existence d'un tirant d'eau de 14 m et d'un bassin
de 81 hectares délimité par une jetée de 1720 m de long et
une contre jetée de 950 m de long offre des conditions adéquates
au développement de la manutention.
SECTION 2 : Cadre méthodologique
Il s'agit ici de présenter notre cadre
méthodologique à savoir ; la population cible,
l'échantillonnage, les variables utilisées, la collecte des
données et les difficultés de terrain.
A/ La population cible
Notre population cible est constituée par l'ensemble
du personnel de la SE2M TOGO, des déclarants en douane, des transitaires
et des conducteurs de camions remorques. Cette population se présente
comme suit :
Tableau - 1 : La population cible
Population cible
|
Effectifs
|
Effectifs enquêtés
|
Pourcentages des
effectifs enquêtés
|
Manutentionnaires de la SE2M TOGO
|
392
|
77
|
9%
|
Transitaires et Déclarants en douane
|
91
|
91
|
11%
|
Conducteurs de camions
remorques
|
330
|
66
|
8%
|
TOTAL
|
813
|
234
|
28%
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
B/ L'échantillonnage
L'échantillonnage est la méthode et
l'opération par laquelle un échantillon est construit
de manière à y observer un ou plusieurs
phénomènes et à extraire des informations à
extrapoler à
l'ensemble de la population de référence. C'est
un sous-ensemble d'individus statistiques prélevé dans une
population dite de référence ou population - mère. Notre
population cible est constituée par l'ensemble des manutentionnaires de
la SE2M TOGO, des déclarants en douane et transitaires travaillant au
Port Autonome de Lomé et des transporteurs (conducteurs de camions
remorques).
+ Les manutentionnaires de la SE2M TOGO sont au nombre de
392.
Le choix de notre échantillon s'est fait par quota
suivant chaque groupe socio-professionnel. Ainsi nous avons choisi un taux de
sondage de 1/5 sur la base duquel nous avons enquêté 77 personnes
se présentant comme suit :
Tableau - 2 : Effectifs des manutentionnaires
enquêtés
Manutentionnaires
|
Effectifs
|
Effectifs enquêtés
|
Pourcentage des effectifs enquêtés
|
Superviseurs
|
08
|
02
|
0,51%
|
Acconiers
|
06
|
01
|
0,25%
|
Pointeurs
|
110
|
22
|
5,61%
|
Grutiers mobiles
|
14
|
03
|
0,76%
|
Grutiers fixes
|
47
|
09
|
2,29%
|
Conducteurs d'engins lourds
|
136
|
27
|
6,88%
|
Dockers professionnels
|
16
|
03
|
0,76%
|
Dockers occasionnels
|
44
|
09
|
2,29%
|
Boscos
|
05
|
01
|
0,25%
|
TOTAL
|
392
|
77
|
19,64%
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
+ Les déclarants en douane et les transitaires sont au
nombre de 91
Notre échantillonnage s'est aussi étendu
à l'ensemble des transitaires travaillant pour des agences de transit
inscrits à la Chambre du Commerce et d'Industrie du Togo. Ces agences de
transit sont au nombre de 165 au niveau de la CCIT, cependant 91 effectuent les
activités se rapportant aux conteneurs avec la SE2M TOGO. Au cours de
nos travaux de terrain, nous avons dénombré 91 transitaires et
déclarants en douane effectuant leurs activités avec la SE2M TOGO
et se présentant comme suit :
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO Tableau
- 3 : Effectifs des transitaires et déclarants en douane
enquêtés
Transitaires et
Déclarants en douane
|
Effectifs
|
Effectifs enquêtés
|
Pourcentage des
effectifs enquêtés
|
Transitaires
|
63
|
63
|
69,23%
|
Déclarants en douane
|
28
|
28
|
30,76%
|
TOTAL
|
91
|
91
|
100%
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
+ Les transporteurs sont au nombre de 330
Il s'agit ici des chauffeurs de camions remorques qui
effectuent régulièrement leurs activités avec le PAL.
Selon le département de la DTR installé au PAL et au Terminal de
Togblékopé, il n'existe pas de chiffre défini sur le
nombre de camions remorques dans leur statistique. Ce chiffre est estimé
à 300 selon les études de VIMENYO (2006) et
à 400 selon TINDANO (2000). Cependant une moyenne sur
une période de 3 ans allant de 2005 à 2008 au niveau de la DTR,
nous a permis d'arrêter un chiffre de 330 camionneurs. Nous avons choisi
ici un taux de sondage de 1/5 suivant un échantillonnage
aléatoire.
Tableau - 4 : Effectifs des transporteurs
enquêtés
Transporteurs routiers
|
Effectifs
|
Effectifs enquêtés
|
Pourcentage des
effectifs enquêtés
|
Transporteurs de conteneurs destinés à
l'import
|
81
|
16
|
5%
|
Transporteurs de conteneurs destinés à
l'export
|
38
|
08
|
2,5%
|
Transporteurs de conteneurs destinés à la fois
à l'import et à l'export
|
201
|
40
|
12,5%
|
TOTAL
|
320
|
64
|
20%
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
C/ Les variables
Les variables sont des concepts auxquels on assigne des
valeurs. Dans le cadre de notre étude, nous avons retenu deux variables.
Ce sont les variables indépendantes et les variables
dépendantes.
1- Les variables indépendantes
Ce sont des variables qui ne dépendent d'aucune autre
variable, elles sont encore appelées variables
socio-démographiques et permettent d'identifier le profil d'un individu
ou d'une population. Il s'agit ici de :
· L'âge : L'âge
détermine le degré de maturité et de responsabilité
de l'individu, en ce sens qu'à un certain âge, il cherche à
se réaliser dans la vie. L'âge est ainsi un facteur important dans
la perception de la responsabilité de l'individu vis-à-vis de son
domaine d'activité professionnel.
· Le sexe : Le sexe permet de
définir la part des hommes et des femmes qu'on retrouve dans le
domaine de la manutention, du transport et des activités portuaires
connexes.
· Le niveau d'instruction : Il
détermine généralement, le niveau de connaissance
intellectuelle ainsi que le degré de perception et de prise de
conscience des différentes réformes intervenues dans le domaine
socio-professionnel. L'instruction entraîne une certaine ouverture de
l'individu sur le monde et le prédispose à la recherche d'une
meilleure jouissance de ses droits.
· L'appartenance ethnique ou l'origine
géographique : Elle permet de se faire une idée des
impacts des activités de transport sur un milieu géographique
donné. Elle joue un rôle très important dans la
construction d'images socio-culturelles des individus appartenant à un
domaine d'activité.
2- Les variables dépendantes
Ce sont des variables qui dépendent d'autres variables et
du sujet traité. Il s'agit de :
· La qualification professionnelle :
Elle permet de savoir la part des individus formés pour exercer une
activité donnée ainsi que celle de ceux qui ne l'ont pas
été. Elle influe surtout sur la prestation et la qualité
du travail fourni.
· La perception sur les activités de
manutention : Elle fait ressortir les avantages et les
inconvénients issus des réformes portuaires de même que la
manière dont ces réformes ont été accueillies par
les différents acteurs du domaine portuaire et des transports.
· La perception sur les conditions de travail
: Elle permet de se faire une idée sur les conditions de
travail surtout en milieu portuaire et de voir s'il y a eu amélioration
ou détérioration.
· La perception sur le chiffre d'affaire mensuel
: Elle donne une idée de l'impact des réformes
portuaires sur le chiffre d'affaire des chargeurs et opérateurs
portuaires.
D/ La collecte des données
La collecte des données relatives à notre
étude s'est faite à travers :
· la recherche bibliographique;
· les travaux de terrain;
· l'élaboration du plan d'étude, la
réalisation des tableaux statistiques et des graphiques.
1- La recherche bibliographique, l'observation de
terrain et la prise de contact
Cette phase de la recherche a consisté à des
observations sur le terrain et des enquêtes appropriées. Elle a
également consisté à explorer des ouvrages
généraux et spécifiques qui ont traité globalement
ou en partie des transports et des activités portuaires.
Ceci nous a en outre permis, de constituer la bibliographie
du travail. Ainsi dans le souci de mieux aborder la conception des
hypothèses, des objectifs, des variables, des indicateurs,
l'élaboration des questionnaires et de consulter les documents et
travaux relatifs aux transports en général, à la
conteneurisation et à la manutention en particulier, nous avons parcouru
plusieurs centres de documentation à savoir, la Bibliothèque
Centrale de l'Université de Lomé (BUL) et la Bibliothèque
de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaine (FLESH); la
Bibliothèque Centrale de Lomé et la Bibliothèque du Centre
Culturel Français (CCF) de Lomé; le Centre de Documentation du
Ministère des transports, du Ministère de l'Economie et des
Finances, de la Banque mondiale et du Port Autonome de Lomé. Nos travaux
de terrains ont consisté à un stage de trois mois au sein de la
SE2M TOGO où nous avons eu à nous familiariser avec le domaine de
la manutention bord et terre des conteneurs, avec certaines techniques de
traitement des navires porte-conteneurs, de gestion des parcs à
conteneurs et des difficultés qui y découlent. Nous avons
procédé à des prises de contact auprès des
autorités du
PAL, de la DTR, de la SE2M TOGO, des agences consignataires
maritimes, et des personnes ressources des différents ministères
visités.
De plus nous nous sommes rapprochés des transporteurs
routiers des produits conteneurisés notamment les propriétaires
et chauffeurs des camions remorques, des transitaires et des déclarants
en douane opérant pour les agences de transit, afin de recueillir leur
point de vue sur la manutention des conteneurs au PAL par la SE2M TOGO.
2- L'élaboration des questionnaires, la
réalisation des tableaux statistiques et des graphiques
Nous avons administré 3 questionnaires, suivant les
différentes couches socio-professionnelles à savoir :
· les manutentionnaires
· les transporteurs
· les transitaires et déclarants en douane
Les questionnaires regroupent à la fois les questions
fermées et les questions ouvertes. Le dépouillement avec l'aide
d'un statisticien nous a permis de disposer des données en valeur
relative et en valeur absolue. Pour le traitement des données
recueillies, nous avons ainsi utilisé les logiciels Word et ArcView 3.2
pour la conception des fonds de cartes, les logiciels Excel et SPSS 11.0 pour
la réalisation des graphiques, le traitement des données et Ulead
photo express 4.0 pour le traitement des clichés.
E/ Les difficultés du terrain
Comme dans toute étude, la présente
étude s'est confrontée à certaines difficultés : La
difficulté d'accès à certains documents tant
généraux que spécifiques ayant abordé le
thème de notre étude, a constitué un handicap majeur.
Une des difficultés majeures a été celle
psychologique, car, nous avons souvent été confondus sur le
terrain à un agent appartenant à une compagnie concurrente
surtout au niveau des agences de transit et des chargeurs (transporteurs de
conteneurs). Cela a provoqué la réticence de certains
enquêtés à répondre à nos questions lors de
notre pré-enquête. Il nous a fallu pour pallier à cette
situation, montrer aux enquêtés le badge de la SE2M TOGO et leur
expliquer que cette étude complétait notre formation
universitaire.
La négociation des rendez-vous physiques ou
téléphoniques, la photocopie de certains documents, la
multiplication de certains matériels d'enquête ont
nécessité de multiples déplacements. Malgré le
badge de stagiaire que nous avait délivré la SE2M, l'accès
au PAL était dès fois très difficile surtout avec
l'application du code ISPS. Il nous a fallu faire appel à la direction
de la SE2M TOGO et c'est le lieu ici de les remercier. De même, notre
stage au sein de la SE2M TOGO s'étant passé pendant la grande
saison pluvieuse, l'accès à notre site d'étude devenait
difficile surtout au niveau du rond point du PAL qui était
impraticable.
En dépit de ces difficultés, c'est dans un souci
de recherche objective que s'est effectuée la présente
étude.
CHAPITRE II : CADRE GEOGRAPHIQUE, ET
PRESENTATION DE LA SE2M TOGO
SECTION 1: Cadre géographique
Notre cadre géographique se limite au Port Autonome de
Lomé et plus précisément la zone concédée
à la Société d'Entreprise de Manutention Maritime (la SE2M
TOGO) pour ses activités.
A/ Historique du Port Autonome de Lomé
L'idée de la construction d'un port en eau profonde
à Lomé est passée du régime du premier
président du TOGO Sylvanus Olympio au régime Grunitzky et du
régime Grunitzky au régime Gnassingbe Eyadema, parce que la
rareté des moyens n'a pas permis aux deux premiers régimes de
passer à l'action24. Classée parmi les
impératifs du premier plan quinquennal de développement, la
construction du Port Autonome de Lomé a été achevée
en 1968. Sa construction a coûté cinq milliards quatre cent vingt
huit millions sept cent mille francs (5.428.700.000 Frs) au gouvernement
togolais, cependant les prêts de la Kreditanstalt représentent
près de 4/5 des dépenses totales25.
Le Port Autonome de Lomé a succédé
à quatre wharfs ayant existé l'un après l'autre. Le
premier wharf construit en bois sur pieux métalliques visés fut
mis en marche en 1900. Détruit très tôt par un incendie, il
fut remplacé par un autre métallique cette fois sur pieux de
béton en 1904. Emporté lui aussi par un raz de marée en
1912, un troisième fut érigé la même année.
Ce dernier résista pendant 12 ans pour se voir également
détruit par une tempête. Le problème portuaire s'imposait
alors, mais la construction d'un quatrième wharf plus
équipé que les précédents fut encore
décidée. Les travaux devaient durer de 1925 à 1928 avec un
ouvrage doté d'un chemin de fer qui pénétrait jusqu'au
bout de la passerelle afin de se placer sous les grues car avec la voie
ferrée on pouvait transporter rapidement et en grande quantité
jusque sur la terre ferme, les marchandises débarquées venues
d'Europe, ou faire embarquer sur les navires les produits locaux (coton, cacao,
café, grumes etc.) à destination de l'Europe26.
Le trafic, toujours plus important, ne justifiait cependant
pas l'installation d'un port. Tellement les points de vue des
économistes controversaient, et l'idée d'un port commun pour le
TOGO et le DAHOMEY (BENIN) a été avancée mais le projet
est arrêté après étude pour des raisons politiques
au profit de la construction du port de Cotonou en 1955.
24Cf. PETCHELEBIA Abalo, le Port de Lomé
25Revue du Port Autonome de Lomé N°1,
direction du Port Autonome de Lomé, 1982, 78p. 26Togo Cap sur
l'an 2000, Marchés Nouveaux, N°02 Janvier 1998.
Avec l'expansion économique que connaît le Togo
après l'indépendance de 1960, et au bout de trente années
d'existence, le wharf ne constituait plus qu'un goulot d'étranglement
pour le développement économique du TOGO, il était devenu
notoirement insuffisant pour recevoir un trafic de marchandise croissant. Il va
donc être abandonné au profit d'un port moderne.
Les plans en sont lancés dans les premières
années de l'indépendance tandis que la première pierre est
posée officiellement par le président Sylvanus Olympio le 23
novembre 1962. Ainsi donc, par un accord économique et technique
signé entre la République Fédérale d'Allemagne et
la République du Togo, les études du Bureau Lackner en vue de la
construction du Port de Lomé devaient alors démarrer. Ce fut en
Juillet 1964 que trois entreprises allemandes associées
commencèrent les travaux proprement dits.
Quatre ans plus tard le Port Autonome de Lomé fut
inauguré le 26 Avril 1968 par le président de la
République d'alors le général Gnassingbe
Eyadema.27
B/ Présentation du Port Autonome de Lomé
Avec une superficie de 56 600 km2, et une forme
d'un corridor de 600 km à vol d'oiseau, le TOGO est limité
à l'Ouest par le GHANA avec une frontière
décolletée, à l'Est par le BENIN avec une frontière
rectiligne.
Au Nord, il est limité par le BURKINA- FASO et au Sud
par la côte du Golfe de Guinée. Selon les estimations obtenues du
pré dénombrement de 1985, du recensement agricole de 1996 et de
la cartographie censitaire de 1997, la population totale du Togo aurait atteint
4 629 000 habitants en 2000 et 4 970 000 habitants en 2003. Cette population
avait franchi la barre de 5 millions d'habitants en 200528.
Le TOGO a depuis le 26 Avril 1968 un port moderne en eau
profonde situé par 6°08' de latitude Nord, 1°17' de longitude
Est, entre le corridor Abidjan-Lagos et l'Océan Atlantique sur une
côte de 50 km (cartes N°1 et N°2).
Le port Autonome de Lomé dispose :
· Une zone de 900 hectares pour son extension ;
· Une jetée Occidentale principale de 1720 m,
ouvrage de protection en pierres concassées avec une crête de +
4,50 m IGN ;
27Revue du Port Autonome de Lomé N°1,
direction du Port Autonome de Lomé, 1982, 78p.
28Direction Générale de la statistique
et de la Comptabilité Nationale, recensements généraux de
1960, 1970, 1981, Estimation de 1982 à 2005.
· Une contre jetée Orientale, en enrochement de
gneiss de 950 m de longueur et 19,25 m de largeur ;
· Un bassin de 81 hectares et de 9,5 m de profondeur
moyenne ;
· Un premier môle d'une longueur de 366,50 m
offrant 4 postes d'accostage, constitué d'une dalle en béton
armé sur pieux en béton précontraint centrifugé de
75 cm de diamètre et de 12 cm d'épaisseur battus à la
sonnette. La capacité portante des pieux est de 200 tonnes à la
compression et de 75 tonnes à la traction. D'une capacité de
traitement de 400 000 tonnes de marchandises surtout les vracs, il est
destiné aux cargos ;
· Un deuxième môle de 450 m de longueur,
140 m de largeur, et 35 000 m2 de surface. Le môle 2 a une
capacité de traitement de 600 000 tonnes, avec deux postes à quai
de 11 m et 12 m de tirant d'eau, destiné aux porte-conteneurs ;
· Deux magasins cales de 6 750 m2 sur le
môle 1, six entrepôts (entrepôt C, D, E, F, G et H), 200 000
m2 de terre-plein, auxquels s'ajoute un parc de 30 000 m2
construit pour les véhicules d'occasion ;
· Deux magasins de 10 000 m2 appartenant au CCB
(Chambre de Commerce du Burkina-Faso) ;
· Un magasin de transit de 5 000 m2 appartenant
à l'EMATO (Entrepôts du Mali au Togo) ;
· Un magasin de 5 000 m2 appartenant au NITRA
(Niger transit) ;
· Des magasins de 25 000 m2 gérés
par les entreprises privées ;
· Des terre-pleins (TP) de 300 000 m2
utilisés par le PAL, et d'autres de 84 000 m2 appartenant aux
pays enclavés ;
· Un port de pêche de 5 000 m2 ;
· Un port minéralier et un appontement
pétrolier occupant 20 000 m2.
CARTE N° 1 : Localisation du PAL dans la
Préfecture du Golfe
CARTE N° 2 : Le port de
Lomé
SECTION 2: Présentation de la
Société d'Entreprise de Manutention Maritime (la SE2M
TOGO)
La Société d'Entreprise de Manutention
Maritime, la SE2M TOGO est une société d'entreprise
spécialisée dans la manutention des conteneurs. Il s'avère
important de présenter cette société d'entreprise à
travers son histoire, sa structure et son administration.
A/ Présentation de la SE2M TOGO
En 1998, à la suite d'un crédit octroyé
au PAL par la Caisse Française de Développement (CFD),
répondant aux préoccupations de l'autorité portuaire de
privatiser la manutention et sur recommandation de la Banque Mondiale, il est
prévu l'aménagement d'un terminal à conteneur qui sera
géré par des opérateurs privés29,
suivant le plan "port propriétaire foncier" (landlord
port)30.
C'est dans ce but que la manutention maritime des conteneurs
au PAL a été concédée dès Août 2001
à la SE2M TOGO. Elle obtient l'un des deux agréments de l'Etat
togolais pour la concession de la manutention des conteneurs à
Lomé, plus précisément au môle 2 du PAL. La SE2M
TOGO, confiant en l'avenir du Port de Lomé, s'est engagée dans un
vaste programme de modernisation pour contribuer à faire du port un
acteur majeur de la sous-région. Un plan en trois phases a
été arrêté, déjà plus de 9 millions
d'euros ont été investis dans les installations du port depuis le
démarrage des activités de la SE2M TOGO en 2001. À terme,
l'investissement total représentera 60 millions d'euros. La
première phase consiste à l'installation de grues mobiles et
à l'adaptation du quai pour pouvoir accueillir la nouvelle
génération de grands navires porte-conteneurs. La deuxième
phase est destinée à la construction de la première partie
du 3ième quai (250 m) et du terminal adjacent. La
troisième phase consistera au prolongement du 3ième
quai pour atteindre 400 mètres et l'extension du terminal.
Les activités de manutention des conteneurs de la SE2M
TOGO ne seront vraiment effectives qu'en Janvier 2002 avec une mission
clairement assignée, faire de LOME un grand port de transbordement, de
desserte de l'hinterland et d'éclatement au service de l'économie
nationale et régionale. En quatre ans, le trafic conteneur connaît
une augmentation considérable passant de 68 635 en 2001 à 184 998
EVP en 2004 soit de 670 707 à 1 991 183 tonnes de marchandises
conteneurisées31. A la suite de cette progression, le
gouvernement togolais
29Togo Cap sur l'an 2000, Marchés Nouveaux,
N°02 Janvier 1998.
30Système d'organisation portuaire selon
lequel l'organisme public est responsable de l'infrastructure, du domaine et
des services maritimes, le secteur privé a quant à lui la charge
de la manutention, de l'entreposage, et d'autres activités à but
commercial, ainsi que le coût de l'infrastructure et de
l'équipement fixes de l'autorité portuaire.
31Direction du Port Autonome de Lomé, Direction du groupe
Progosa.
reconnaissant la tâche accomplie par la SE2M TOGO,
attribue à sa seconde filiale la SE3M TOGO la manutention des
marchandises conventionnelles.
La SE2M TOGO voit le jour officiellement en Mai 2002 au PAL
avec l'inauguration de ses installations, et est spécialisée dans
la manutention maritime des conteneurs. Sa seconde filiale la SE3M TOGO a vu le
jour en Avril 2003 basée dans la manutention des conventionnels et des
véhicules. En Afrique la conteneurisation progresse rapidement, au
rythme de plus de 10% par an et au cours des dernières années, le
trafic conteneurisé de l'Afrique de l'Ouest et du Centre a même
évolué encore plus rapidement, comparé au reste du monde,
il a augmenté trois fois plus vite que la croissance
économique32. Aujourd'hui, l'augmentation de la taille des
navires porteconteneurs et la croissance du trafic poussent les grands ports
Ouest Africains tels que Dakar, Tema, Douala ou Abidjan à
s'équiper pour la manutention des conteneurs. Dans cette perspective, la
SE2M TOGO et la CMA-CGM, troisième armateur mondial pour permettre au
Port Autonome de Lomé de développer son rôle de
transbordement, de desserte de l'hinterland et d'éclatement l'ont
doté le 22 juin 2006 de deux grues mobiles LIEBHERR LMH 400 lourdes
d'une capacité de 100 tonnes (clichés N°1 et N°2).
Ces grues LIEBHERR de grande dimension possèdent la
même capacité de déchargement que les portiques mais
mobiles. Elles offrent l'avantage de pouvoir être déplacées
d'un quai à l'autre selon les besoins. Ces deux grues mobiles viennent
résoudre le problème de portiques adéquats pour faire face
à l'évolution du trafic conteneurs, posé par
CHARLIER et TOUSSA (1995). Selon ces deux auteurs, un tel
équipement spécialisé (le portique) ne peut s'adapter
à la morphologie du PAL en raison de ses jetées étroites
et obliques par rapport au rivage33.
Cliché N°1 et N°2 : Inauguration
des grues LIEBHERR au PAL le 22 juin 2006 N°1
N°2
Source : SE2M TOGO 2008
32Cf. Ports et transport maritime en Afrique de
l'Ouest et du Centre les défis à relever, Document de travail du
SSATP No.84, Mai 2007.
33Cités par K. F. AKOUSSAN,
Contribution à la géographie des transports : Etude
géo-économique du Port de Lomé. Lomé : UL, 1996,
page 46.
1- Structuration et Administration de la SE2M
TOGO
La SE2M TOGO, est administrée par une direction locale
qui est sous la supervision de la direction internationale du groupe Progosa.
Cette direction locale se présente comme suit :
Schéma 1 : Organigramme de la direction
locale de la SE2M TOGO
Le Directeur Général de la SE2M et SE3M
TOGO
Le Directeur Général adjoint de la SE2M et
SE3M TOGO
Le Directeur d'exploitation de la SE2M TOGO
Le Directeur adjoint d'exploitation de la SE2M TOGO
Le Directeur d'exploitation de la SE3M TOGO
Le Directeur adjoint d'exploitation de la SE3M TOGO
Le Directeur Juridique de la SE2M/SE3M TOGO
La Directrice Juridique adjointe SE2M/SE3M TOGO
Source : SE2M TOGO 2008
B/ La direction d'exploitation de la SE2M TOGO
Les activités de la SE2M TOGO en matière de
manutention couvrent tout le circuit import-export, du déchargement des
marchandises jusqu'à la livraison au transitaire, du positionnement
jusqu'au chargement : manutention bord et terre, dépotage, empotage de
conteneurs, et magasinage. La SE2M TOGO assure la gestion et le reporting des
conteneurs sur parcs (pleins, vides, transbordements) auprès des
consignataires et armements34. Ainsi en 6 ans d'activité, la
SE2M TOGO a tenu l'ensemble des engagements prévus par la convention en
contrepartie de l'activité concédée à savoir :
· Investir au minimum 3,5 milliards de francs CFA dans
les installations du port dans un délai de douze mois à dater de
la signature de la convention. Ce sont en fait plus de 6 milliards de francs
CFA qui ont été investis au cours des trois premières
années ;
· Procéder à la réfection des
accostages du Môle 2 ;
· Verser au port une redevance au mouvement de
conteneur. La redevance globale annuelle versée par la SE2M TOGO. est
aujourd'hui 5 fois supérieure à la redevance définie comme
minimale par la convention ;
· Développer les activités du Port de
Lomé vers les pays de l'hinterland et promouvoir sa vocation de port de
transbordement et d'éclatement.
Ces dernières années, les trafics en provenance
ou à destination de l'hinterland n'ont cessé d'augmenter (Cf.
tableau - 5 et annexe 8), de même que l'activité de
transbordement. Ainsi le trafic conteneurs qui était estimé
à quelques 50 000 tonnes dans les années 80, passa de 557 299
tonnes en 2000 à 670 707 tonnes en 2001 et de 879 161 tonnes en 2002
à 1.4 millions en 200335 soit une augmentation respective de
20,34% et 59,24% et ceci grâce à une gestion rationnelle, rapide
et efficace du môle 2 dont la capacité de traitement des
conteneurs était estimée à 600 000 tonnes à sa
création.
A la SE2M TOGO la manutention maritime des conteneurs est
assurée par la direction d'exploitation et ses démembrements
(schéma 2). La direction d'exploitation a pour fonction essentielle la
gestion de toutes les activités relatives au môle 2 et au terminal
à conteneurs. Ainsi nous pouvons noter les activités de
manutention bord qui ont lieu aux quais 3, 4, 5, 6 et 7, et les
activités de manutention terre qui ont lieu aussi bien aux quais qu'aux
parcs imports TP2, aux parcs exports TP-2, TP8 et au parc vides TP7 (carte
N° 3).
34Lucien Peraldi, Conseiller à la Direction
Générale du groupe Progosa, ancien Directeur
Général SE2M Togo, 35Service Statistiques et Etude
Economiques du Port Autonome de Lomé
Dès l'accostage du navire, la direction d'exploitation
met en action appropriée et rationnelle, le personnel et les appareils
en vue de l'exécution de tous les travaux de manutention. A
l'arrivée du porte-conteneurs, elle effectue le déchargement et
le positionnement sur le parc de stockage. La manutention à
l'entrée du terminal et le gerbage des conteneurs sont effectués
sous sa responsabilité. En tout état de cause, l'endroit
où le conteneur est déposé, est désigné par
la direction d'exploitation qui doit s'assurer de la bonne exécution de
ses instructions.
Avec la SE2M TOGO, le suivi des conteneurs sur parc est
complètement informatisé. Ainsi, dès l'arrivée du
conteneur sur terminal, le chariot qui le prend en charge recevra en direct
l'information de son emplacement. Tout changement de positionnement pendant la
durée de stationnement sera signalé. Le service d'exploitation
est en relation permanente avec le SMOP (Service de la Main d'OEuvre Portuaire)
qui lui fournit en cas de besoin la main d'oeuvre supplémentaire pour
ses travaux. Le service de l'exploitation prend donc toutes les mesures pour la
sécurité du personnel, des appareils et des marchandises sur les
quais, dans les magasins et sur les terre-pleins.
De même, ce service exécute toutes les
prestations de services dont la SE2M TOGO est chargé de la part des
entreprises privées. Enfin, la direction d'exploitation est en contact
courant avec les agents transitaires, consignataires et autres clients. D'une
manière générale, elle est gardienne matériel des
conteneurs entreposés à quais, dans les terminaux à
conteneurs et des marchandises déposées dans les magasins en
attendant l'arrivée du ou des destinataires. Elle a vocation à
assurer la garde de millions de conteneurs chaque année. Cela implique
une gestion efficace du parc et un professionnalisme dans l'accomplissement des
prestations effectuées sur conteneur durant leur séjour sur le
terminal. Il serait réducteur de penser que le conteneur est
préservé de tous risques car si cette boîte d'acier a une
structure robuste et que ses dimensions normalisées permettent une
manutention plus facile, un conteneur sur parc reste sujet à de
nombreuses menaces extérieures.
A son arrivée, le conteneur est d'abord
manutentionné pour être positionné sur le parc (A). Une
fois positionné, la direction d'exploitation a l'obligation de veiller
au bon déroulement de l'entreposage (B), à défaut de quoi
sa responsabilité pourrait être engagée. A ce niveau, la
direction d'exploitation rencontre de nombreux problèmes, et ces
problèmes concernent les conteneurs non débarqués ou
débarqués mais non retrouvés, puis les conteneurs
avariés.
Pour les conteneurs non débarqués, les
références des pointeurs permettent au service d'exploitation de
dégager facilement la responsabilité de la SE2M TOGO. Cette
responsabilité incombe aux navires donc aux armateurs, et c'est à
leur niveau que le destinataire devra être remboursé.
En ce qui concerne les conteneurs débarqués et
non retrouvés, il est difficile à la direction d'exploitation de
dégager la responsabilité de la SE2M TOGO. Dans ce cas, si les
références du pointeur indiquent que les conteneurs ont
été effectivement débarqués, et si on ne les
retrouve pas, la responsabilité de la SE2M TOGO est alors
engagée.
Ce qui permet à la direction d'exploitation de la SE2M
TOGO de dégager sa responsabilité dans le cas des conteneurs non
débarqués, c'est l'état différentiel (equipment
interchange receipt), un document qui enregistre les manquants au
débarquement et l'état des conteneurs débarqués.
Nous avons dit plus haut que la responsabilité pour
conteneurs non débarqués incombe à l'armateur qui devra
remboursement au destinataire par l'intermédiaire de l'agence maritime.
Pour les conteneurs débarqués mais avariés, le
propriétaire du conteneur avarié devra se munir d'un certificat
d'avarie délivré par la SE2M TOGO et lorsque l'avarie est due
à la négligence du navire, la responsabilité incombe
à l'armateur.
Dans ce cas, la SE2M TOGO doit apporter la preuve que le
conteneur lui a été délivré en mauvais état
grâce au rapport d'avaries conteneurs36. Si la preuve lui
échappe, sa responsabilité sera retenue pour avarie due à
la manutention de la SE2M TOGO. De même, la direction d'exploitation fait
parvenir à chaque service et département par intervalle de temps
réguliers la situation des différents quais du
PAL37.
Tout ce rôle volumineux et très important nous
permet d'affirmer sans être loin de la vérité, que la
direction d'exploitation est le poumon même de la SE2M TOGO.
36Cf. annexe 4 : Rapport d'avaries conteneurs
37Cf. annexe 5 : Situation des quais SE2M TOGO
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO Tableau
- 5 : Bilan des activités de la SE2M TOGO de 2002 à
2005
ANNEES
|
NOMBRE D'ESCALES
|
TOTAL MOUVEMENTS
|
TOTAL EVP
|
MOUVEMENTS IMPORT
|
MOUVEMENTS EXPORT
|
2002
|
470
|
75 326
|
99 516
|
31 602
|
29 552
|
2003
|
524
|
127 468
|
170 115
|
51 850
|
50 233
|
2004
|
551
|
137 476
|
182 650
|
56 666
|
56 166
|
2005
|
515
|
158 357
|
210 886
|
62 927
|
62 266
|
|
Source : SE2M TOGO, 2002-2006 : Bilan et Perspectives
Schéma 2 : Organigramme de la direction
d'exploitation de la SE2M TOGO
Le Directeur d'exploitation de la SE2M
Le Directeur adjoint d'exploitation de la SE2M TOGO
Le Chef du Service de la Manutention-bord
Le Chef du Service de la Manutention- terre
Le Chef du Service Export
Source : SE2M TOGO 2008
1- Zone occupée au PAL par la SE2M
TOGO
La Société d'Entreprise de Manutention
Maritime, la SE2M TOGO est installée au môle 2 du Port Autonome de
Lomé. Avec une dimension de 450 m de longueur et 140 m de largeur, une
hauteur de + 4,5 m IGN, un tirant d'eau de - 11 m IGN à l'est et de -13
m à l'ouest, le môle 2 a une capacité de traitement de 600
000 tonnes de marchandises diverses et est destiné à accueillir
des navires de 11 000 à 15 000 dwt (cargo et porte-conteneurs).
Les travaux de construction du môle 2 remontent au 15
Février 1982 et ont été financés par la
Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW), le Fonds Saoudien de
Développement (FSD), la Banque Européenne d'Investissement (BEI),
le Budget d'Investissement du TOGO et du Port38. Les travaux de
construction et d'équipement du môle 2 ont consisté aux
travaux de battage de palplanche, de béton armé, de terrassement
et de dragage le long des quais financés par le KFW et le BEI.
Les travaux de construction de terre-pleins de 85 000
m2 dont 30 000 m2 sur le môle et 55
000m2 à son enracinement Est, de conduites d'alimentation en
eau, en énergie électrique, d'assainissement, de raccordement
routiers et ferroviaires, de bâtiments ont été de leur
côté financés par le FSD.
Avec la concession du môle 2 en 2001 à la SE2M
TOGO, les installations et la structure ont été
réaménagées, dans le but d'optimiser le trafic conteneurs
au PAL. La SE2M TOGO exploite au PAL en plus du môle 2 et des
différents quais, le TP2, le TP8, le TP7 et le magasin E (carte n°
3).
Après la présentation de la SE2M TOGO, il
s'avère essentiel de présenter l'activité primordiale de
la société, qui est la manutention maritime des conteneurs, les
différents types de manutentionnaires qu'on y trouve, et les
implications de la SE2M TOGO dans le développement
socio-économique du Togo.
38Cf. Revue du Port Autonome de Lomé N°1,
direction du Port Autonome de Lomé, 1982, 78p.
CARTE N° 3 : Le port franc avec les zones
occupées par la SE2M TOGO
CHAPITRE III : ETUDE DES ACTIVITES DE
MANUTENTION MARITIME DANS LEURS CADRES GEOGRAPHIQUES, TECHNIQUES ET
ECONOMIQUES
SECTION 1 : Présentation des conteneurs
La SE2M TOGO est une société d'entreprise qui a
pour principale vocation, la manutention maritime et l'entreposage des
conteneurs. Le terme manutention maritime regroupe à la fois la
manutention bord et terre des conteneurs. Cette activité est
assurée par la direction d'exploitation de la SE2M TOGO. Cependant avant
de présenter les activités de la SE2M TOGO, il s'avère
important de présenter le conteneur et les différentes
modifications que son introduction a apportées à la manutention
et au transport des marchandises.
A/ Historique et présentation du conteneur
Le conteneur a été inventé dans le souci
de diminuer les coûts d'exploitation des armateurs. Mais après son
introduction dans la chaîne de transport, il a été
constaté qu'il était en réalité l'emballage le plus
sécurisant pour le transport de marchandises.
Le conteneur est une innovation due à un transporteur
routier américain, Malcom Mac Lean en 1956. Il eut l'idée de
transporter par bateau des remorques de camion, puis de dissocier la caisse du
châssis de la remorque, ce qui donna naissance au conteneur39.
C'est une boîte destinée à faciliter la manutention et le
transport de toutes sortes de marchandises, qui ne sont ni en vrac comme le
charbon, ni liquide comme les hydrocarbures. Au départ à usage
intérieur aux USA, il devint international à partir de 1966 et
entraîna une véritable révolution dans le transport
international.
Au départ, les marchandises étaient
arrimées dans les cales des navires avec leurs emballages originaux. Le
développement des échanges internationaux a fait accroître
le fret maritime. Le chargement et le déchargement des anciens cargos
nécessitent alors plus de temps. Ce temps passé à la
manutention constitue un facteur qui limite la croissance des profits des
transporteurs. La solution à ce problème a alors conduit les
transporteurs à l'idée de l'unitarisation de leurs marchandises
car un navire porte - conteneurs de 2 500 EVP est plus économique
à la tonne / mile transportée qu'un cargo
conventionnel40.
Le conteneur connaît alors une utilisation intensive
car aux yeux de l'exportateur il présente l'avantage d'une grande
souplesse alliée à la capacité d'une continuité de
transport (sans rupture de charge) d'un bout à l'autre de la
chaîne de transport. Dans le domaine du transport, un conteneur
(container en anglais), est un cadre métallique, en forme de
parallélépipède,
39 RAJAONARISON M., La conteneurisation dans les
échanges maritimes internationaux. Aix-Marseille
40 GIGNOUX M., Les implications juridiques du
transport multimodal. Aix-Marseille
conçu pour le transport de marchandises par
différents modes de transport. Ses dimensions ont été
normalisées au niveau international. Il est muni, dans tous les angles,
de pièces de préhension permettant de l'arrimer, de le
transborder d'un véhicule à l'autre (pièces de coin,
corner casting ou corner fitting), et des verrous tournants
fixés sur les châssis des véhicules ou les engins de
manutention (twist-lock en anglais). Il fait partie des UTI <<
unités de transport intermodal » et permet ainsi de diminuer les
temps de rupture de charge et de transbordement. Ses adaptations
spécifiques permettent de faciliter les opérations de <<
mise en boîte » des marchandises (empotage) et de vidage
(dépotage).
Ainsi, grâce aux conteneurs, les opérations de
manutention dans les ports sont considérablement simplifiées, les
temps de chargement et de déchargement des navires sont divisés
par deux et plus. De même les marchandises empotées chez
l'expéditeur et dépotées chez le destinataire, voyagent de
manière sécurisante, réduisant les pertes, les casses et
les vols. Cependant en raison de leur utilisation internationale, les
conteneurs ont été conçus suivant des normes standards.
1- Les différents types de normes
appliquées aux conteneurs
Il existe certaines normes applicables aux conteneurs et caisses
mobiles. Ces normes sont établies par plusieurs organismes de
standardisations.
1.1 - La norme ISO
Elle régit les conteneurs chargés du transport
des marchandises et palettes. Les normes ISO sont répertoriées
sous un code reconnu universellement sous le nom de code 1250. L'International
Standard Organization ou l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO) a
codifié la construction des containers sous les normes ISO 668 et ISO
1496. Ces normes concernent non seulement les dimensions intérieures et
extérieures des conteneurs mais également les règles de
construction pour garantir la sécurité de la manutention, du
gerbage et du transport.
1.1.1 - Les dimensions du conteneur
La norme ISO permet de standardiser la dimension des
conteneurs en circulation dans le monde. Plusieurs dimensions sont en service
mais certaines catégories tendent à disparaître laissant
essentiellement la place aux conteneurs de 20 pieds et 40 pieds dont les
dimensions seront résumées dans les tableaux ci-après.
L'unité de mesure de la conteneurisation est l'EVP (Equivalent Vingt
Pieds) ou en anglais TEU (Twenty Equivalent Unit) qui correspond à un
conteneur de 20 pieds.
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO Tableau
- 6 : Dimensions extérieures maximales
Types
|
Longueur
|
Largeur
|
Hauteur
|
Poids vide en tonnes
|
20 pieds
|
6 058 mm
|
2 438 mm
|
2 591 mm
|
2,2 t
|
40 pieds
|
12 192 mm
|
2 438 mm
|
2 591 mm
|
3,5 t
|
40 pieds HC
|
12 192 mm
|
2 438 mm
|
2 896 mm
|
3,9 t
|
|
HC= High cube
1 pied = 304,8 mm
Source : Notre enquête, 2008.
Tableau - 7 : Dimensions intérieures
minimales
Types
|
Longueur
|
Largeur
|
Hauteur
|
Volume en
m3
|
20 pieds
|
5 867 mm
|
2 330 mm
|
2 350 mm
|
33 m3
|
40 pieds
|
11 998 mm
|
2 330 mm
|
2 350 mm
|
67 m3
|
40 pieds HC
|
11 998 mm
|
2 330 mm
|
2 692 mm
|
75,5 m3
|
|
HC= High cube
1 pied = 304,8 mm
Source : Notre enquête, 2008.
D'autres normes sont également prises en compte. La
charge utile pouvant être soulevée en saisissant le conteneur par
les coins ISO supérieurs est de 24 tonnes pour les 20 pieds et de 26
tonnes pour les 40 pieds, la hauteur du plancher (marche) de 160 mm et
l'épaisseur de 28/30 mm. La masse brute et la tare doivent
également figurer sur le conteneur.
1.2 - Les normes de construction
Le plancher : en bois d'une épaisseur de 28 mm,
résiste au passage de chariots de plus de 5 tonnes.
L'armature : constituée de cadre en acier de
5 mm, permet de supporter le poids de 5 autres conteneurs posés
par-dessus, soit une masse de plus de 125 tonnes, reposant uniquement sur les 4
coins du conteneur.
Le toit : en acier, épais de 1,5 mm doit
pouvoir supporter une charge de 300 kg sur une surface de 60 cm x 30 cm (soit
le poids de 3 ou 4 dockers) sans subir aucune altération.
Les pièces de coin : La particularité
des conteneurs réside dans l'adoption des pièces de coin ou
« coins ISO ». Chacun des huit coins du conteneur est
équipé d'un cube en acier percé sur trois
côtés ajusté au millimètre près et dont les
dimensions et la position sont les mêmes partout dans le monde.
Avec les dimensions et les normes de construction, le
numéro d'identification représente le troisième pilier de
la standardisation.
1.3 - Le Numéro d'identification ou alpha-codes
ISO
Le BIC41 (Bureau International de la
Conteneurisation) a proposé dès 1969 un code d'identification
internationale des conteneurs. Ce code a été normalisé par
l'ISO sous la dénomination de ISO 6346 - Conteneurs pour le transport de
marchandises - codage, identification et marquage.
Exemple de code ISO : CMAU 153192 1.
Chaque conteneur est ainsi repéré par un
numéro d'identification qui lui est propre tout au long de son
existence.
Ce numéro est constitué :
· d'un code de propriétaire ou opérateur de 4
lettres (MSKU, MAEU, CATU, BSIU, etc.)
· d'un numéro de série de 6 chiffres
arabes
· d'un chiffre d'autocontrôle destiné à
valider l'exactitude de l'enregistrement et la transmission de
données
Seuls les codes ISO enregistrés auprès du BIC
peuvent être utilisés comme marque d'identité unique des
conteneurs dans tous les documents de transport international et de
déclaration en douane.
2- Les différents types de conteneurs
A partir de la norme ISO, deux grands types de conteneurs
peuvent être distingués: les conteneurs standards et les
conteneurs spéciaux (Cf. annexe 2).
41Le BIC a été fondé en 1933
par la Chambre de Commerce Internationale pour sensibiliser les milieux
d'affaires au développement des transports internationaux. Il
réunit sur un plan mondial toutes les parties concernées par la
conteneurisation et le transport intermodal : fabricants, transporteurs,
loueurs, chargeurs, transitaires etc.
2.1- Les conteneurs standards.
Ils correspondent à plusieurs appellations," general
purpose " ou " général cargo ", "dry" ou "secs", "boxe" ou
"fermés"
Les conteneurs d'usage général
(général cargo) ou conteneur dry 20' ou 40' sont du type
fermé aéré. Ce sont des conteneurs fermés ayant un
toit, des parois latérales et des extrémités rigides. Le
dry est utilisable pour tous types de marchandises et il peut notamment
transporter des marchandises dangereuses. Sa faible ventilation le rend moins
adapté pour le chargement de produits vivants ou de produits
chimiquement ou physiquement instables (tableau - 8). Les conteneurs de "vingt
pieds " (20') ont une longueur de " vingt pieds " soit une longueur de 6 m, une
largeur de 2,4 m et une hauteur de 2,6 m. Les conteneurs de "quarante pieds"
(40') ont une longueur de 12 m, une largeur de 2,4 m et une hauteur de 2,6 m.
Ils sont en acier, en contre - plaqué ou en aluminium.
2.2- Les conteneurs spéciaux
Les principaux types de conteneurs spéciaux
utilisés pour le transport des marchandises sont les suivants en allant
du plus simple au plus sophistiqué :
· Les plates - forme ou
bolsters.
Il s'agit d'un simple plancher satisfaisant aux normes ISO.
Il est utilisé pour le transport des produits
encombrants généralement pauvres tels que le fer, les engins de
travaux publics, les bois, etc. (tableau - 8). Les conteneurs plates-formes ou
bolsters sont des plates-formes sans aucune superstructure. Ils sont
généralement utilisés pour le chargement de marchandises
à bord des navires rouliers.
· Le flat.
C'est une plate-forme portant à chacun de ses quatre
coins un plateau d'angle. Le flat est destiné aux mêmes usages que
la plate-forme mais il présente l'avantage sur celle-ci de pouvoir
être empilé et manipulé au spreader. Les conteneurs flats
20' ou 40' sont destinés à l'empotage des marchandises de toutes
sortes, tout autant qu'elles ne soient pas sensibles aux intempéries
(tableau - 8). Ils sont dépourvus de parois latérales fixes. Ces
conteneurs sont les seuls à admettre sous certaines conditions, des
marchandises en dépassement de hauteur et ou de largeur. Il
possède parfois deux parois, une à chaque extrémité
et est pliable.
· L'open side.
Il s'agit d'un flat ayant un toit et des parois latérales
bâchées. Il est principalement utilisé pour le transport de
fruits et légumes sur de courtes distances.
· L'open top.
C'est un conteneur standard dont le toit est remplacé
par une bâche. L'open top autorise une manutention verticale de la
marchandise, un léger dépassement de la hauteur du conteneur et
assure une ventilation (tableau - 8). Ils doivent être chargés
avec leur bâche et tous leurs arceaux.
· Les conteneurs
ventilés.
Ce sont des conteneurs standards équipés d'un
système de ventilation. Cette ventilation peut être assurée
au moyen de fenêtres sur les parois latérales, soit au moyen de
rampes de ventilation sur les longerons, soit au moyen d'une multitude de
trous. Ils sont parfaitement adaptés pour le transport de marchandises
vivantes (tableau - 8) telles que les végétaux qui ne
nécessitent pas un transport sous température dirigée
(fèves de cacao, le café, les pommes de terre etc.)
· Le conteneur bulk ou
vrac.
Il possède deux ou trois ouvertures sur le toit pour
le chargement et une ou deux trappes sur la porte ou la paroi opposée
pour le déchargement. Il est principalement utilisé pour le
transport de céréales et plus rarement pour le charbon.
· Le conteneur citerne.
Il s'agit d'une citerne logée dans un cadre
répondant aux normes ISO. Tous les liquides peuvent être
transportés en conteneur - citerne. Les conteneurs citernes sont
répartis en deux grandes familles à savoir, les citernes
chimiques et les citernes alimentaires. Les citernes chimiques ne peuvent
jamais devenir alimentaires, alors qu'il est possible de transformer une
citerne alimentaire pour la rendre chimique.
· Le conteneur isotherme.
C'est un conteneur standard comportant des parois, des portes,
un plancher et un toit isolé qui diminue le taux de transmission de
chaleur entre l'extérieur et l'intérieur du conteneur ; il
ne possède aucun appareil pour le refroidissement et/ou le chauffage.
Sa réfrigération est fournie
par une centrale de froid soit à bord du navire, soit
à terre. Il est utilisé pour le transport des produits frais, ne
supportant pas d'importantes variations de température.
· Le conteneur frigorifique.
C'est un conteneur isotherme c'est-à-dire
thermiquement isolé muni d'un dispositif de maintien de la
température. Ils permettent donc le transport de marchandises sous
température contrôlée (tableau - 8). Outre les conteneurs
spéciaux d'usage courant énumérés ci-dessus, on
peut également citer quelques autres types dont l'utilisation est moins
fréquente.
· Le conteneur « hard top
» C'est un open top ayant un toit rigide amovible.
· Le conteneur « cloche
».
Il s'agit d'un conteneur dont le plancher d'une part, les parois
et le toit d'autre part peuvent être associés.
· Le conteneur « six in one
».
Il s'agit d'un vingt pieds (20') standard entièrement
repliable. Six conteneurs de ce type repliés et empilés occupent
le volume d'un conteneur vingt pieds (20'). Son principal intérêt
est de réduire le coût de transport terrestre et de manutention
des conteneurs vides.
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO Tableau
- 8 : Recommandations d'utilisation des conteneurs.
Conteneurs pleinement conçus pour le transport des
différents types de marchandises Conteneurs conçus à
défaut pour le transport des différents types de
marchandises
Marchandises
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20' Dry
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40' Dry
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40' Dry HC
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20' Ventilé
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20' OT
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40' OT
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20' Flat
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40' Flat
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Plate Forme
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20'
Tank Alimentaire
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20' Tank chimi- que
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20'/40'/40' HC reefer
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Barres d'acier
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Barils
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Bois débités
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Bois déroulés
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Bobines d'acier
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Cacao en sac
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Café en sac
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Café en vrac
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Caisses
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Camion/engins
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Caoutchouc en balles
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Colis en carton
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Colis en dépassement
hauteur
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Colis en dépassement
largeur
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Colis lourds > 30 480KGs
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Colis peu manoeuvrables
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Colis volumineux
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Coton en balles
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Fer à béton
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Fûts
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Liquides alimentaires
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Liquides chimiques
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Marchandises sous T°
dirigée
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Pomme de terre en sacs
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Poteaux télégraphiques
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Sacherie
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Tuyaux
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Véhicules légers et utilitaires
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Source : Guide d'utilisation des conteneurs Delmas
SECTION 2 : Etude des activités de
manutention des conteneurs dans leurs cadres techniques
La manutention est la manipulation, le déplacement
manuel ou mécanique de marchandises en vue de l'emmagasinage, de
l'expédition et de la vente (Petit Robert). Pour les conteneurs, le
levage s'effectue à partir des 4 pièces de coins
supérieures à l'aide des verrous tournants (twist locks)
qui s'y engagent. Ainsi pour effectuer ses activités la direction
d'exploitation dispose de plusieurs types de matériels allant des engins
lourds de manutention aux petits matériels à savoir, des grues
mobiles qui assurent les déchargements et chargements, les chariots
élévateurs, hauts sur pattes et très mobiles qui assurent
le gerbage.
A/ Les engins lourds de manutention
Ils visent une mécanisation et une
accélération du travail en favorisant le chargement et le
déchargement des conteneurs de même que la suppression des
ruptures de charges lors des opérations de débarquement et
d'embarquement des conteneurs car plus les équipements sont
inadéquats, plus les économies et les chargeurs se trouvent
contraints de payer le prix de l'inefficacité du port. En
conséquence, de la mauvaise productivité et de
l'inefficacité du port, les charges directes telles que les taxes
portuaires perçues et les coûts d'expédition sont
élevés. En sus de ces coûts directs, les chargeurs
supportent des coûts indirects de logistique liés aux frais
prohibitifs prélevés sur le stockage et au temps
d'immobilisation, ce qui constitue probablement des surcoûts encore plus
importants.
Selon le rapport de la CNUCED (2003), les procédures de
manutention seraient en moyenne quatre fois plus longues au port de Cotonou que
dans les ports concurrents comme ceux de Lomé (Togo) et de Tema (Ghana).
Au Port Autonome de Cotonou, le temps de passage des conteneurs atteignait 10
jours soit 2 fois la moyenne régionale (Cf. annexe 8).
Le temps de séjour à quai est donc un
critère décisif du choix du port d'escale. En règle
générale, l'inefficacité d'un port est intimement
liée à un temps d'immobilisation plus long. Face à cette
contrainte, les compagnies maritimes n'hésitent pas à augmenter
les frais d'expédition du reste imputés aux chargeurs qui doivent
à leur tour acquitter des frais plus élevés parce que les
compagnies maritimes limitent la capacité du navire afin de diminuer
leurs charges fixes. Ce mécanisme est ainsi résumé selon
le schéma42 ci dessous :
42Cf. Ports et transport maritime en Afrique de
l'Ouest et du Centre les défis à relever, Document de travail du
SSATP No.84, Mai 2007
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO
Schéma 3 : La fixation du coût total du
trafic maritime des conteneurs
Charges fixes par jour et par EVP (frais d'investissement et
d'exploitation)
Temps d'immobilisation du navire à quai
Coût par EVP/km (coût journalier du carburant et
distance parcourue par jour)
Coût total du transport maritime par EVP
Coût du temps d'immobilisation au port par EVP
Source : Ports et transport maritime en Afrique de l'Ouest
et du Centre les défis à relever, Document de travail du SSATP
No.84, Mai 2007.
A partir de ce schéma, il ressort que la
rapidité de la manutention permet de réduire
considérablement le coût total du transport maritime des
conteneurs. Cette rapidité de la manutention dépend surtout de
l'efficacité des engins lourds de manutention. Le terme engins lourds de
manutention regroupe tout l'outillage lourd qui intervient directement dans la
manutention et le transport des conteneurs. Cet outillage lourd va des grues
mobiles en passant par les engins de levage et de transport des conteneurs.
1- Les grues mobiles
Pour la manutention bord des conteneurs, la SE2M TOGO dispose
depuis Juin 2006 de deux grues mobiles de marque LIEBHERR LHM 400 d'une cadence
de 15 à 30 mouvements par heure. Ces grues LIEBHERR de 400 tonnes et 34
m de hauteur permettent de décharger des conteneurs sur 13 largeurs et
avec des cadences maximales (clichés N° 3 et N° 4). Elles ont
une très grande importance dans le transport maritime car elles
fonctionnent comme les portiques en rendant la manutention plus rapide
permettant aux navires d'effectuer plusieurs tours à quai et de gagner
ainsi du temps sur leur durée d'escale. Grâce aux grues mobiles le
PAL comparativement au PAC qui ne dispose ni de portiques ni de grues mobiles,
traite tous les navires grées comme non grées.
Clichés N°3 et N°4 : Les grues
mobiles en pleine opération de manutention bord
Source : SE2M TOGO 2008
N°4
Source : SE2M TOGO 2008
N°3
2- Les chariots
A part les grues mobiles, la SE2M TOGO dispose d'engins
variés et adaptés à la manutention terre des conteneurs.
Le levage des conteneurs s'effectue à partir des 4 pièces de
coins supérieures à l'aide des verrous tournants <<
twist-locks » qui s'y engagent. De nombreux engins peuvent
réaliser le levage, leurs points communs est la présence d'un
cadre rectangulaire portant les << twist-locks »
appelé, << spreader » ou << palonnier
» ou encore << plafonnier ». Iis'agit :
· Des chariots cavaliers comme le super Stacker ou PPM
Stacker capable de prendre directement un conteneur se trouvant
derrière deux autres (cliché N°8).
· Des chariots charge et porte-conteneurs (cliché
N°7) qui ne peuvent prendre que des conteneurs pleins ou vides se trouvant
devant eux.
· Des chariots frontaux destinés exclusivement
à la manipulation des conteneurs vides.
· Des engins à fourches.
· Des camions tracteurs munis de remorques destinées
au transport des conteneurs (cliché N°6).
Outre ces différents engins, la plupart des navires
porte-conteneurs disposent de grues bords, dont certaines sont
mécaniques et d'autres automatiques pour effectuer leurs
activités de débarquement et d'embarquement de conteneurs.
Cliché N°5 : Un camion
tracteur
Source : SE2M TOGO 2008
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO
Cliché N°6 : Un chariot charge
conteneurs
Source : SE2M TOGO 2008
Cliché N°7 : Un ppm stacker ou
chariot cavalier en activité
Source : SE2M TOGO 2008
B/ Les petits matériels de manutention
Les petits matériels de manutention ont pour but de
permettre à une main d'oeuvre peu nombreuse d'effectuer dans les
meilleures conditions de commodité et avec le minimum d'effort un
travail qui exigeait dans le temps une main d'oeuvre nombreuse. Nous pourrions
ainsi noter :
· Les spreaders mécaniques et automatiques, un
coloré en jaune qui a un double lift et qui peut donc prendre deux
conteneurs de 20 pieds côte à côte ou un 40 pieds et un
autre coloré en rouge qui ne peut prendre qu'un 20 pieds (clichés
N°8 et N°9).
· Les babouins qui sont des anneaux utilisés pour
accrocher les marchandises aux spreaders.
· Les élingues à crochet qui sont des
cordages munis de crochets utilisés pour soulever les conteneurs
vides.
· Les manilles qui sont des anneaux ou étriers
utilisés pour relier deux longueurs de chaîne ou relier les
élingues aux spreaders.
· Les crochets de 2, 5 ou 9 tonnes.
· Les chaînes en T qui sont plus souvent
utilisées pour débarquer les conteneurs arrimés en
cale.
· Les tendeurs utilisés pour les colis
transportés en flat.
Clichés N°8 et N°9: Le spreader
automatique coloré en rouge saisissant un conteneur N°8
Source : SE2M TOGO 2008
Source : SE2M TOGO 2008
SECTION 3 : Etude des activités de
manutention dans leurs cadres géographique et
économique
La manutention maritime des conteneurs regroupe toutes les
activités effectuées sur les conteneurs tant a bord des navires
que sur les parcs. Il s'agit ici des cadres géographique et
économique dans lesquels s'effectue la manutention des conteneurs au
PAL.
A/ La manutention bord ou stevedoring
Elle consiste en un regroupement des opérations de
chargement et de déchargement des navires. Ces opérations sont
effectuées de façon cyclique à savoir la prise du
conteneur en cale ou sur le pont, le transfert puis la pose du conteneur
à terre. Lorsqu'elle s'effectue du bord à terre ou inversement
grâce aux grues, on parle de manutention verticale. C'est le cas des
navires porte - conteneurs (clichés N°4 et N°5). Cependant
lorsqu'elle s'effectue par la rampe du navire à l'aide de chariots ou
tracteurs, on parle de manutention horizontale. C'est le cas des navires
rouliers (RO/RO).
A1/ Le service manutention bord
Le service de la manutention bord a pour fonctions
essentielles de monter les dossiers des navires annoncés aux quais 3,
4, 5, 6 et 7, de préparer leurs escales, d'exécuter les
opérations de débarquements et d'embarquements sur les
navires, d'en établir un rapport d'escale en fin
d'opération, le tout couronné par le montage du
dossier de facturation bord des opérations effectuées. Ce service
est dirigé par un chef service manutention bord et regroupe :
· les superviseurs
· les acconiers qui sont les adjoints aux superviseurs
· Les chefs pointeurs qui sont les secrétaires de
l'acconage et qui sont sous la responsabilité des superviseurs et
acconiers.
· les pointeurs (pointeurs bord, pointeurs quai, pointeurs
d'approche et pointeurs d'apurement) qui sont sous la responsabilité
directe des chefs pointeurs.
· Il faut ajouter à ces catégories
professionnelles, les grutiers mobiles et simples, les boscos (responsables de
la gestion et de l'entretien des petits matériels de manutention), les
lashing mens, les dockers (professionnels et occasionnels) et les
opérateurs des trackings directement liés entre eux (tracking
débarquement / embarquement, tracking saisie manifeste, etc.).
1- Les activités du service manutention
bord
Pour opérer un navire, le service manutention bord doit
au prime abord constituer le dossier du navire et préparer son plan
d'escale. Le dossier d'escale comprend :
· Les documents du navire pour débarquement
comprenant l'avis d'arrivée qui précise le nom du navire, le nom
de l'armement et de l'agence consignataire maritime se trouvant ici à
Lomé, l'heure d'arrivée, la provenance et la destination du
navire, sa jauge brute et nette, son tirant d'eau, la liste des conteneurs
à débarquer ou à shifter, le plan de débarquement
et les instructions liées au débarquement en provenance du
shipplanneur.
· Les messages et informations (instructions) sur le
chargement du navire envoyés par mail par l'agence ou le
shipplanneur.
· Les documents du navire pour embarquement qui
contiennent, les prévisions de chargement en provenance de l'agence et
le plan d'embarquement.
A partir du dossier ainsi constitué, le chef pointeur
élabore la fiche de préparation d'escale et la fiche de
répartition des mouvements par grue (fiche RED). La fiche RED permet de
savoir le nombre de mouvements total qui sera effectué par chaque grue
et partant sur tout le navire, ceci permet de prévoir l'heure à
la quelle le navire peut terminer ses opérations pour annoncer
l'arrivée d'autres. Cette fiche permet de prévoir entre autres
l'ETD (Estimate Time of
Departure) étant entendu que la durée d'une
escale est déterminée par la charge de la grue la plus
chargée.
A l'accostage du navire, l'équipe d'acconage
composée d'un superviseur d'un acconier, d'un chef pointeur et d'un
pointeur bord va à bord pour effectuer l'arraisonnement
c'est-à-dire comparer la fiche de répartition des mouvements par
grues, le plan de débarquement et d'embarquement de la SE2M TOGO, bref
toutes les informations relatives à l'escale avec celles du chief mate
(premier officier du navire) et ceci en présence du représentant
de l'agence consignataire.
Cette phase de la manutention bord est primordiale car elle
marque le début des opérations commerciales. Une fois les
documents comparés et reconnus conformes par les trois parties, on passe
alors au démarrage des activités de manutention bord
c'est-à-dire aux opérations de débarquement, celles de
l'embarquement suivront plus tard. Notons qu'on peut commencer une escale par
les opérations d'embarquement s'il n'y a pas de conteneurs à
débarquer.
1.1- Les activités de l'acconage : le
débarquement et l'embarquement des conteneurs
Elles sont organisées par le service manutention bord
appuyé par la direction d'exploitation et exécutées par
l'équipe de l'acconage avec en tête les superviseurs. Les
pointeurs sont positionnés en fonction du nombre de mâts du navire
à raison d'un pointeur à bord et d'un autre à quai.
Les pointeurs quai ont pour rôle essentiel
d'enregistrer dans le cahier de pointage tous les conteneurs embarqués,
débarqués ou déplacés selon leur sigle, leur
numéro, leur clé, leur type ISO, leur plomb et selon aussi leur
rapport d'avarie.
Les pointeurs bord pointent tous les conteneurs en fonction
de leurs destinations et de leurs positions sur le navire. Il faut noter que
les conteneurs 20 pieds sont disposés dans les bays impairs tandis que
les conteneurs 40 pieds dans les bays pairs. Pour manutentionner les conteneurs
certains navires utilisent des grues à leur bord tandis que d'autres les
grues mobiles pour des raisons de rapidité.
A la fin des opérations, le service manutention bord,
par le biais du chef pointeur établit le rapport d'escale à
partir des rapports de travail des superviseurs et acconiers et des cahiers de
pointage dûment signés par chaque pointeur ceci à bord du
navire. L'heure de sortie du navire est fixée par l'agence consignataire
en accord avec le chief mate en présence du superviseur. Le chef
pointeur se charge alors de transmettre le certificat de sortie du navire
à la capitainerie du PAL. Le rapport d'escale établit en fin
d'opération comprend, le numéro d'escale, le nom du
navire et de l'armement, sa provenance et sa destination,
l'heure d'arrivée en rade, à quai et l'heure du début et
de fin des opérations, le nom de l'agence consignataire, le
numéro du voyage et du poste à quai, et les détails des
opérations effectuées (débarquement en import conso, en
import transbo, shifting bord/bord, bord/quai ou bord/quai/bord, embarquement
export simple, export transbo, ceci en conteneurs pleins et ou vides, le
mouvement des twistlock boxes et des panneaux). Ce rapport d'escale
résume toutes les activités effectuées par les grues
permettant ainsi d'établir la facture bord à payer par l'armateur
via l'agence consignataire.
Soulignons que pour les navires de la ligne Atlantique
(DELMAS) utilisant le logiciel BELCO et ceux du groupe CMA-CGM utilisant le
PLANMASTER, leurs opérations font l'objet d'un suivi informatique par la
SE2M TOGO au niveau de la cellule BELCO-PML et Contrôle.
1.2- La cellule BELCO - PML et
Contrôle
Elle a pour tâches essentielles de monter les dossiers
des navires DELMAS et CMA-CGM, de préparer leurs escales, d'en
établir la fiche RED (Répartition Détaillée) avant
de les envoyer au bureau des chefs pointeurs, d'exécuter et de
contrôler informatiquement toutes les opérations de
débarquement et d'embarquement se passant à quai grâce
à l'utilisation des logiciels BELCO et PLANMASTER (PML). Ces deux
logiciels sont conçus comme des systèmes de gestion de bases de
données relationnelles aux traitements des navires.
Ainsi, toutes les opérations de manutention bord
effectuées à quai sont aussi effectuées automatiquement
sur ordinateurs en qualité de suivi, de manière à
s'assurer que chaque conteneur ait été embarqué ou
débarqué exactement selon le plan envoyé par le
shipplanneur ou l'agence consignataire. A la fin des opérations sur les
navires, tous les documents du navire à son départ de Lomé
sont envoyés en fichiers EDI ou PCK par cette cellule au shipplaneur,
à l'agence consignataire et aux responsables hiérarchiques de la
SE2M TOGO. Cependant, il faut noter que chaque agence consignataire maritime a
son propre logiciel de traitement des opérations sur navires porte
conteneurs.
Ainsi le logiciel BELCO est utilisé pour traiter les
navires de la ligne Atlantique appartenant à l'armement Delmas et le PML
pour traiter les navires de l'armement CMA-CGM. Entre autres attributions de
cette cellule, on note le contrôle du rapport d'escale établi par
les chefs pointeurs en fin d'opérations, le contrôle de tous les
documents de l'escale, la transmission des documents de l'escale au
secrétariat de la direction d'exploitation, la gestion stock des plombs
vides des agences, l'établissement du tableau des données
statistiques des navires traités, etc.
1.3- Aperçu des logiciels BELCO, PLANMASTER et
de la structure d'un navire porte-conteneurs
1.3.1- Présentation des logiciels BELCO et
PML
Les logiciels BELCO et PML sont utilisés par la SE2M
pour rendre la manutention à bord des navires concernés plus
efficace, plus rapide et plus efficiente sans oublier la fluidité des
informations.
Pour le logiciel BELCO, dès la réception des
documents sous format EDI43 et PCK files, l'opérateur de
saisie l'enregistre dans le fichier BELCO, ce qui lui permet d'avoir la
configuration du navire avec tous les conteneurs à bord selon leur
destination (Lomé, Tema, Cotonou, Lagos, Apapa, etc.) et selon qu'ils
soient 20 ou 40 pieds. La même opération est aussi
répétée pour le PML.
Ces deux logiciels sont surtout utilisés pour
l'embarquement des conteneurs mais avant d'embarquer il faut d'abord
débarquer d'où leur utilisation pour le débarquement.
Ainsi, avec ces logiciels, l'opérateur BELCO-PML est libre
d'accès à toutes les informations relatives aux conteneurs
à bord de ces navires, ce qui facilite largement toutes recherches.
1.3.2- Structure et évolution des navires
porte-conteneurs
Dans le monde du transport maritime, nous avons en
général 4 types de navire de commerce à savoir :
· Les génerals cargos,
· Les navires rouliers (RO/RO),
· Les hydrocarbures,
· Les navires porte-conteneurs.
Un navire porte-conteneurs présente un bloc
supérieur constitué du château (cabine de commandement)
situé en arrière du navire sur le deck. Certains porte-conteneurs
présentent des mâts portant des grues (cliché
N°10) tandis que d'autres n'en n'ont pas. Le bloc
inférieur appelé cale est recouvert par des panneaux servant de
ponts. Les conteneurs sont ainsi disposés suivant un plan universel dans
les bays selon qu'il s'agisse de la cale ou du pont, on dit dans ce cas qu'ils
sont en pontés. Les conteneurs 20 pieds sont disposés dans les
bays impairs tandis que les 40 pieds, dans les bays pairs et on ne peut jamais
disposer deux conteneurs 20 pieds sur un 40 pieds alors que le contraire se
fait.
43Cf. liste des acronymes et abréviations
Sur les navires porte-conteneurs, la situation des conteneurs
est déterminée selon qu'ils soient dans la cale, sur le deck et
selon leurs dispositions à bâbord et à tribord. Tous les
conteneurs embarqués sur un navire porte-conteneurs sont
identifiés à partir de leur position. Cette position regroupe 6
chiffres. Les deux premiers chiffres sont le numéro de bays
(rangée dans le sens de la longueur du navire c'est-à-dire de
l'avant vers l'arrière), les deux seconds sont le numéro de row
(rangée dans le sens de la largeur du navire), et les deux derniers le
numéro tiers (rangée dans le sens de la hauteur, de bas en haut).
Tout conteneur est repéré sur un navire par le triplet bay-row-
tiers.
Les porte-conteneurs ont toujours eu une capacité plus
ou moins importante mais le constat de ces dernières années est
sans doute la construction de navires de plus en plus vastes. L'heure est aux
VLCS (Very Large Container Ships) c'est à dire les navires de plus de
7500 EVP. Dans les années 1970, la taille moyenne des portes conteneurs
était de 2000 EVP. Une trentaine d'années plus tard, nous en
sommes à la moyenne de 6000 EVP.
Certes, la catégorie dominante au PAL, reste celle des
navires entre 1000 et 3999 EVP car ils sont indispensables pour le
transbordement, les liaisons régionales et certaines routes
intercontinentales. Néanmoins, on assiste actuellement à des
commandes de navires de plus en plus gigantesques.
Le canal de Panama a toujours été la
référence en matière de taille de navire. Dans les
années 80, on distinguait les << Panamax >> par leur gabarit
qui ne pouvait dépasser la largeur du canal de Panama (maximum de 32,26
m)44. Au cours des années 90, on assistait à
l'émergence des << Overpanamax >> (42,80m de largeur)
pouvant contenir jusqu'à 8000 EVP et cela semble dérisoire devant
les projets de plus de 10 000 voire 12 000 à 18 000 EVP qui sont
actuellement développés (annoncés pour 2010) avec les
<< Malacca Max >> par référence au détroit de
Malacca45.
Le transport des marchandises par conteneurs implique
à la fois l'armateur qui met à disposition son conteneur et son
navire pour le transport, l'agence consignataire du navire qui s'occupe du
suivi minutieux des conteneurs sollicités par les client jusqu'à
leur destination, la compagnie de manutention qui assure le
débarquement, l'embarquement des conteneurs au niveau des ports, la
compagnie de transit qui s'assure de régler les opérations de
dédouanement
44 Largeur correspondant à un navire de 4800
EVP maximum
45Le détroit de Malacca est l'une des voies
de navigation stratégique les plus importantes du monde qui
présente en effet un intérêt crucial. Ce détroit
relie l'Océan Indien à la mer de Chine méridionale et
constitue de ce fait une artère par laquelle transite une grande partie
du commerce mondial.
des marchandises conteneurisées de même que leur
acheminement à la destination finale et leur retour vide ou plein au PAL
(terminal SE2M).
Clichés N°10 : Navire porte
- conteneurs du groupe Maersk Sealand
Source : Notre enquête, 2008
1.4- Le Tracking mouvements SE2M TOGO
Il a pour tâches, la transmission journalière
par fichier informatique à chaque agence, des mouvements subis par leurs
conteneurs à la SE2M TOGO à savoir, la livraison import plus le
retour livraison import des conteneurs (vides dispo) et la livraison export
plus le retour livraison export des conteneurs (plein export). Ce bureau
gère également les réclamations et est en relation
permanente avec le service juridique en matière de litiges nés
des avaries sur les conteneurs.
1.5- La facturation bord des conteneurs
Les opérations de manutention bord effectuées avec
les moyens de levage du navire ou sur demande de la grue mobile sont à
la charge des armateurs en liner terms et s'entendent ainsi :
· Navire à quai
· De bord arrimé à sous-palan au
déchargement
· De sous-palan élingué à bord
arrimé à l'embarquement
· Les conteneurs vides de bord arrimé à sous
palan avec stockage sur le terre plein ou inversement.
Ces tarifs regroupent tous les travaux effectués
24h/24h sur la base du SHINC (Sunday holiday included). Il s'agit des travaux
relatifs, à l'accostage du navire avant 22 heures, aux pointages sur
conteneurs, à la manipulation des conteneurs vides de sous palan
jusqu'au lieu de stockage et inversement, à la manipulation des
conteneurs pleins de bord à sous palan et inversement (manutention bord
avec les grues bords du navire des conteneurs dry, flats et bolsters vides ou
pleins à l'import ou à l'export).
La contribution SMOP est perçue sur le montant total
de toutes les factures en faveur du service de la main d'oeuvre du port selon
l'arrêté 91-08 / MTC / MCF / du 05 février 1991. Il faut
noter qu'à part ces différentes prestations, la facture
manutention bord regroupe aussi les tarifs pour le groupage et le
dégroupage des conteneurs LCL (Less than Container Load) ou ship
convenience (Cf. annexe 3; I). Ces tarifs se présentent comme suit :
· Pour un conteneur de 20' et par client ce tarif est de
30.000 F CFA soit 45,73 Euros
· Pour un conteneur de 40' et par client ce tarif
s'élève à 50.000 F CFA soit 76,22 Euros
A part les activités de manutention bord des
conteneurs, nous pourrions aussi noter les activités de manutention
terre qui s'effectuent principalement sur les terminaux à conteneurs
(terrepleins) du PAL.
B! La manutention terre
C'est l'ensemble des opérations depuis le
dépôt du conteneur à quai ou sous-palan jusqu'à
l'entreposage dans les magasins ou le gerbage sur les terre-pleins.
B1! Le service manutention terre
Ce service dirigé par un chef service manutention
terre comprend, la division Import pleins (TP2, magasin E) et la division
Dispatching engins46. Il est géré par le chef parc
import sous l'autorité du chef service Manutention terre et est
divisé en quatre sections à savoir, la section chef parc import
qui regroupe le chef parc et ses adjoints, la section informatique qui regroupe
les opérateurs de saisies, la section contrôle import, et la
section pointeur import.
46 Division qui s'occupe de la gestion et de
l'affectation des engins en bon état sur les différents postes de
travail.
Au niveau du TP2 (terre-plein 2) les conteneurs
débarqués ont une durée de franchise de 4 jours lorsqu'il
s'agit de la consommation locale (locale), 25 jours lorsqu'il s'agit des pays
de l'hinterland et des autres pays côtiers et ceci à compter de la
date du débarquement. Du point de vue organisationnel, au TP2 la
matinée est utilisée pour le dépotage, l'après midi
et le soir pour le chargement des conteneurs sur véhicules et le
ramassage des vides du TP2 vers le TP7. A partir de 22h jusqu'à 06h
s'effectue le ramassage des conteneurs débarqués au môle,
vers le TP2 pour les pleins et vers le TP7 pour les vides.
Sur le plan structurel, le parc import est subdivisé
en travées à savoir les travées A1 à A10, B1
à B14, BE, BS, BN. Il faut noter qu'avec le développement de ses
activités, la SE2M TOGO a eu à réaménager certaines
parties du parc import. Ces nouvelles travées construites avec des
pavés sont appelées Nouveaux pavés (NP) ; nous avons ainsi
NP1 à NP8. Pour mieux comprendre le fonctionnement de la division Import
nous allons essayer de présenter le circuit d'un conteneur
destiné à l'import.
Les conteneurs destinés à l'import, une fois
débarqués à quai sont stockés, au TP2 et au magasin
E. Les conteneurs pleins acheminés directement au TP2 sont
dépotés ou acheminés par camions remorques jusqu'à
leurs destinations finales, tandis que le magasin E est surtout utilisé
pour le dégroupage des conteneurs pleins : c'est la livraison import.
1- Les activités de la division
import
La division import s'occupe de tous les conteneurs
destinés à la consommation. Le terme consommation regroupe
à la fois les conteneurs destinés à la consommation locale
(TOGO) de même que ceux en transit vers le Burkina-Faso, le Mali, le
Niger ou les autres pays (Ghana, Benin, Nigeria, etc.).
Ainsi pour avoir accès aux marchandises
conteneurisées, le propriétaire et plus précisément
le transitaire passe par plusieurs étapes que nous avons scindées
en trois :
L'étape d'avant livraison physique du conteneur,
l'étape de la livraison physique du conteneur et l'étape
d'après livraison physique.
1.1- L'étape d'avant livraison physique du
conteneur
Le transitaire passe au service facturation de la SE2M TOGO
pour payer les frais de facture et obtenir le bon à enlever (BAE)
après avoir rempli les formalités à l'agence
consignataire, à la douane et au Port Autonome de Lomé. Une fois
la facture payée il se présente à la section informatique
import pour avoir la position de son conteneur au niveau du parc import.
La situation obtenue, il passe à la section chef parc
pour avoir l'accord du chef sur les opérations à mener sur le
conteneur (s'il s'agit du dépotage sur parc, du transfert en magasin ou
du transport sur véhicule pour la ville ou pour l'hinterland).
Une fois l'accord obtenu, le client passe à la section
pointage pour obtenir le bulletin de sortie SE2M TOGO (BS) sur lequel
est mentionné le nom du réceptionnaire, le nom du navire, sa date
d'arrivée, le nom de l'agence consignataire du navire, le nombre de
conteneurs, leur numéro et leur type Iso (20'ou 40') plus la mention
dépoté sur place ou transporté sur véhicule.
Après l'obtention du bulletin de sortie SE2M
TOGO, le réceptionnaire passe de nouveau chez le chef parc pour
obtenir le cachet d'autorisation de livraison du conteneur, après avoir
pris soin de mentionner l'immatriculation des véhicules qui seront
utilisés pour le transport des conteneurs ou des marchandises issues du
dépotage.
1.2- L'étape de livraison physique du
conteneur
Le dossier une fois constitué est remis au pointeur
qui est chargé de livrer les conteneurs entreposés dans les
travées soit pour le dépotage soit pour le transport sur
véhicule. Ce dernier est aidé dans sa tâche par un
conducteur d'engin.
Pour livrer le conteneur le pointeur vérifie d'abord
si le dossier est en règle c'est-à-dire si la durée de
franchise de l'agence consignataire, la facture de l'agence ou HH (House to
House) est valide, si le BAE y figure, si la durée de
franchise de la SE2M TOGO n'est pas révolue. Après
vérification du dossier le pointeur passe à l'enregistrement sur
la fiche de contrôle livraison import en prenant soin de mentionner la
date de livraison, la vacation, le sigle, les numéros et la clé
du conteneur, le plomb, le nom du transitaire, le BAE et les
observations relatives à l'état du conteneur. Ces observations
sont nécessaires car dès fois certains conteneurs sont
livrés sans plomb, le pointeur avise alors ses supérieurs avant
de procéder au dépotage ou à la livraison sur
véhicule.
1.3- L'étape d'après livraison physique du
conteneur
Après livraison du conteneur le réceptionnaire
revient chez le chef parc avec la facture de la SE2M TOGO signée par le
pointeur attestant que le conteneur a été livré. Ce
dernier après vérification appose le cachet bon à
saisie avant de l'envoyer à la section informatique pour la
saisie.
Au niveau de cette section l'opérateur de saisie se
charge de vérifier tout le dossier avant de le saisir. Cette
vérification porte sur le bon de sortie du port, la facture du port, la
facture de la SE2M TOGO avec le BAE portant, l'autorisation de
livraison, le bon de saisie, la signature du
pointeur, l'immatriculation des véhicules et les frais
de séjour sur parc, le bulletin de sortie de la SE2M TOGO, le
connaissement de l'agence consignataire portant le numéro du bon
à délivrer (BAD) et de la durée allouée
pour l'enlèvement du conteneur, le contrat de location du conteneur si
c'est une livraison sur véhicule hors du port.
Il faut noter que pour certaines agences consignataire comme
MAERSK à la place du contrat de location, la mention DAT est mise sur le
connaissement s'il s'agit d'un dépotage et HH s'il s'agit d'une
livraison sur véhicule. La vérification terminée,
l'opérateur passe à sa saisie et met le cachet livraison
conteneur solde indiquant que le dossier est clos à son niveau. Au
cas contraire, si tous les conteneurs n'ont pas été livrés
l'opérateur met le cachet dossier en instance.
Après la saisie, le réceptionnaire repasse
à la section pointage pour l'obtention du bordereau de
livraison après avoir eu l'accord du contrôleur qui
relève sur la fiche de livraison conteneurs parc import, le
numéro du BAE, le numéro du BAD, le nom du
réceptionnaire, l'immatriculation des véhicules utilisés
pour le transport des marchandises ou des conteneurs et la destination finale
des conteneurs.
Le pointeur et le réceptionnaire signent le bordereau
avant de l'envoyer une nouvelle fois chez le chef parc import pour la signature
finale. Le bordereau une fois signé, le pointeur enlève la fiche
originale plus deux souches (une de couleur jaune et une autre de couleur
rose). La fiche originale est gardée par la section pointage pour faire
les statistiques de fin de journée, tandis qu'une souche est remise au
réceptionnaire. Le contrôleur vérifie la seconde souche
avant de délivrer au réceptionnaire la fiche de sortie des
véhicules permettant à ce dernier de sortir sa marchandise du
parc import. Une fois la fiche délivrée le contrôleur note
dans le registre général du parc import à partir de la
souche jaune, le numéro du BAE, le nom du
réceptionnaire, le numéro du bordereau de livraison, la date de
livraison, le sigle, le numéro et la clé des conteneurs
livrés plus l'immatriculation des véhicules utilisés.
Quant à la section pointage elle se charge de remplir en fin de
journée pour des besoins statistiques, la fiche des conteneurs
livrés par le TP2 par destination, la fiche de livraison import du TP2,
la fiche du rapport d'activité hebdomadaire, la fiche de rapport
d'incidence sur conteneur.
Cette organisation efficace des opérations de
livraison import des conteneurs au niveau de la SE2M TOGO permet au PAL de
s'adapter à l'accroissement du trafic import des conteneurs et des
marchandises venant de divers ports (tableau - 9). La même
efficacité se retrouve aussi au niveau du service chargé de la
gestion des conteneurs vides et ceux destinés à l'export.
Tableau - 9 : RECAPITULATIF DE QUELQUES PORTS DE
PROVENANCE DES NAVIRES PORTE - CONTENEURS ET DES MARCHANDISES
TRANSPORTEES
PAYS
|
PORTS
|
MARCHANDISES
|
France
|
Le havre, Fos sur mer, Marseille,
Montoir, Dunkerque, Le Verdon, Sète, Ajaccio, Rouen,
Bordeaux.
|
Véhicules, produits alimentaires, appareils
électriques usagés (cuisinière,
réfrigérateur, postes télés et radio, etc.).
|
Espagne
|
Barcelone, Valence, Alicente.
|
Tissus, balles de friperie, produits
cosmétiques.
|
Portugal
|
Lisbonne.
|
|
Newport, Felixstowe,Tilbury, Londres.
|
Balles de friperie, et colis divers.
|
Allemagne
|
Hambourg, Bremerhaven.
|
Véhicules, appareils électroniques, machines
industrielles, pneus etc.
|
Italie
|
Gêne, Naples, Venise, Salerne,
Ravenne, Trieste.
|
Véhicules, pâtes alimentaires, produits
cosmétiques, tissus.
|
Grèce
|
Pirée, Tessalonik, Astakos.
|
Huiles, tissus et produits de maroquinerie.
|
Turquie
|
Ambarli, Mersin.
|
|
Anvers
|
Véhicules, papiers, produits alimentaires, produits
pharmaceutiques, etc.
|
Danemark
|
Copenhague, Arhus.
|
|
Helsinki
|
|
Amsterdam, Rotterdam.
|
|
Genève
|
|
Houston, Norfolk, Oakland,
Savannah, Newark, New York
|
Véhicules friperies, tissus, produits
alimentaires, balles de textiles.
|
Inde
|
Kandla, Calcutta, Chennai, Nhava
sheva, Cochin, Mundra, Tuticorin, Cochin, Pipavav, Jawaharlal
Nehru
|
Balles textiles, produits alimentaires,
huiles, matériaux de construction, produits chimiques.
|
Indonésie
|
Djakarta, Semarang, Surabaya.
|
|
Karachi
|
|
Yantian, Busan, Fuqing, Hongkong,
Ningbo, Qingdao, Nansha, Huangpu, Xiamen, Xianyang, Fuzhou,
Shangai.
|
Moto et pièces de rechange, pagnes,
produits alimentaires et chimiques, matériaux de
construction, etc.
|
Bangladesh
|
Chittagong
|
Balles de friperie, pagnes, chaussures,
produits cosmétiques et alimentaires, motos et
pièces de rechange de motos, véhicules, appareils
électroniques, etc.
|
Corée du Sud
|
Pusan, Gudan.
|
|
Osaka, Kobe, Yokohama.
|
|
Port kelang, Tanjug pelepas.
|
|
Manille
|
|
Singapore
|
|
Colombo,
|
|
Kaohsiung
|
|
Bangkok, Lanhem chanbang.
|
|
Hochi min city.
|
|
Djedda
|
Tissus, chaussures, produits cosmétiques, produits
alimentaires, etc.
|
Emirats Arabes Unis
|
Dubaï, Abu dhabi, Jebel ali dubahi,
|
|
Tanger, Casablanca, Agadir.
|
Matériaux de construction, huiles et
produits alimentaires, etc.
|
Tunisie
|
Sfax
|
|
Abidjan
|
Produits cosmétiques et alimentaires,
appareils électroniques, huiles, produits
congelés, poissons séchés etc.
|
Nigeria
|
Apapa, Lagos, Calabar
|
|
Dakar
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
B2/ Le service export
Le service export de la SE2M TOGO dirigé par un chef
service export est chargé de la gestion des parcs exports pleins et du
parc vides. Il s'agit, des terre-pleins -2, 8, et des quais qui regroupent tous
les conteneurs pleins en export et en transbordement, du terre-plein 7 qui
regroupe tous les conteneurs vides.
1- La structuration et les activités du service
export
1.1- Le terre plein destiné aux conteneurs vides
(TP7)
Le TP7 gère l'entrée, l'entreposage et la
sortie des conteneurs vides. Après dépotage au TP2 ou en ville le
conteneur est renvoyé en bon état au TP7 et mis en vide
disponible: c'est le retour livraison import.
Le client et plus précisément le
déclarant en douane qui veut un conteneur pour embarquer ses
marchandises s'adresse aux agences consignataires (tableau - 10) et à la
SE2M TOGO qui met à sa disposition les conteneurs vides stockés
au parc vide (TP7) : c'est la livraison export.
Le conteneur une fois empoté soit dans les magasins du
Port, ou en ville, est retourné au service export de la SE2M TOGO pour
une destination précise : c'est le retour livraison
export.
Sont en transbordement tous les conteneurs pleins ou vides
qui sont destinés à d'autres ports mais qui pour certaines
raisons, sont débarqués et stockés au Port de Lomé
plus précisément à quai, pour des raisons de
proximité vis-à-vis des navires qui viendront les embarquer.
Les activités du service export regroupent les
opérations de retour livraison import des conteneurs, de leurs mises
à disposition vides et de la livraison export. Pour effectuer ses
activités, le TP7 dispose d'une équipe composée de quatre
adjoints au chef service export, de 8 opérateurs de saisies et de 19
pointeurs. Cette équipe se subdivise en deux groupes, un à la
guérite entrée et l'autre à la guérite sortie.
1.1.1-La guérite entrée parc vides
(TP7)
Elle assure la vérification et la saisie informatique
de tous les conteneurs vides en retour livraison import y compris les
conteneurs en retour ville, et ceux débarqués vides à
quai.
Le TP7 réceptionne trois types de conteneurs à
savoir, les conteneurs vides issus du dépotage au TP2, les conteneurs
vides issus du dépotage en ville ; ce sont les conteneurs en retour
ville que les clients doivent restituer en condition CDOF (clean dry odour
free), et les conteneurs qui sont débarqués vide au môle 2.
Pour les conteneurs vides issus du dépotage au TP2 et ceux
débarqués vides à quai par les navires, l'opérateur
de saisie reçoit le tracking, (la liste rassemblant tous les conteneurs
vides ramassés au TP2 avec leur numéro, l'armateur et le type
ISO établi par le pointeur). L'opérateur de
saisie se charge de saisir tous les conteneurs mentionnés sur le
tracking grâce au logiciel ALEXUIM Data base47.
Pour les conteneurs issus du dépotage en ville (retour
ville), l'opérateur de saisi vérifie d'abord si le numéro
du conteneur mentionné sur le bordereau de livraison parc import est
conforme avec celui du conteneur transporté sur le camion remorque.
Après vérification, l'opérateur saisit le sigle et le
numéro du conteneur pour voir s'il a été effectivement
livré par le parc import. Après vérification si le
conteneur est en règle l'opérateur délivre au transporteur
la fiche des conteneurs retour yille qui mentionne, la date, le sigle,
le numéro et le type Iso du conteneur plus l'armateur, l'immatriculation
des tracteurs et des remorques.
Après délivrance de la fiche, l'opérateur
enregistre dans un cahier les informations concernant le conteneur à
savoir, le sigle, le numéro, la clé, le type iso, le
numéro du véhicule et le nom du navire. Le transporteur quant
à lui, il s'enregistre chez le pointeur et attend son tour pour
établir le bordereau de mouvement conteneur TP7.
Le transporteur une fois au parc vide, présente au
pointeur chargé de délivrer les bordereaux la fiche des
conteneurs retour ville plus une souche du bordereau de livraison parc import.
Ce dernier vérifie le sigle et le numéro du conteneur de
même que son état physique interne et externe (si
l'intérieur est propre et s'il n'y a pas eu d'avarie). La
vérification terminée le pointeur passe à
l'établissement du bordereau qui mentionne, la date, le numéro du
conteneur, le type iso ; la position qui regroupe le parc d'origine, le
numéro du tracteur, le nom du transporteur et le parc de
destination, le nom du navire; le contrat qui regroupe le nom
du client ou du transitaire, le port de déchargement, la destination
finale et le constat d'avarie sur conteneur.
Il faut noter que les conteneurs transportés sur «
camion cargo », ne permettant pas leur débarquement au TP7, sont
quand même enregistrés avant d'être retournés au TP2
où ils sont débarqués par les PPM stackers. Cela est
dû aux engins utilisés au TP7 qui sont souvent des chariots
frontaux et à fourches destinés à la manutention des
conteneurs vides.
La guérite entrée enregistre par jour
l'entrée d'à peu près 65 camions remorques transportant
des conteneurs en retour ville. Parmi ces retours ville nous notons des
conteneurs vides revenant du Burkina Faso, du Mali, du Niger ou d'autres
pays.
47Logiciel utilisé pour la gestion des stocks
de conteneurs
1.1.2- La guérite sortie parc vide
(TP7)
Elle s'occupe de la livraison export et de la gestion des
stocks des conteneurs vides. Cette guérite comprend la section sortie
qui s'occupe de la livraison export des conteneurs vides et la section
FIFO48 qui s'occupe de la gestion des stocks de conteneurs vides au
TP7.
a- La section sortie
Elle est composée des opérateurs de saisies et
des pointeurs qui sont chargés de livrer aux clients les conteneurs
vides disponibles au TP7.
Premièrement le déclarant en douane arrive avec
une demande de mise à disposition des conteneurs vides obtenue au niveau
de l'agence consignataire plus une copie de sa carte d'identité. Cette
demande mentionne, le numéro de booking, la date d'obtention de la
demande, la date du positionnement, la date prévue pour l'embarquement,
la date d'arrivée du navire, sa destination, le nom du client et les
informations sur les marchandises à empoter.
Après obtention du cachet de la SE2M TOGO à la
direction d'exploitation, la demande arrive chez l'opérateur qui
après vérification, délivre un numéro de
série (numéro de booking) au client tout en gardant l'original de
la demande plus une photocopie de la carte d'identité du client. Le
déclarant en douane se rend alors chez le pointeur d'approche pour avoir
la fiche de sortie du parc vide SE2M TOGO. Ce dernier se charge de
livrer selon la liste FIFO, les conteneurs vides des agences consignataires
disponibles au TP7. Cette fiche de sortie parc vide SE2M TOGO mentionne le nom
du transitaire ou du client, le nom du chargeur, l'immatriculation du tracteur,
les sigles et numéros des conteneurs livrés, la date de livraison
et le nom de l'armateur.
Après obtention de la fiche, le déclarant en
douane revient à la guérite sortie avec la demande plus la fiche
de sortie parc vide. L'opérateur vérifie grâce au logiciel
Alexium Data base si les conteneurs mentionnés sur la fiche de sortie
sont présents dans le stock des vides disponibles au TP7 et s'ils ont
été livrés selon le système FIFO. Une fois les
conteneurs retrouvés et livrés selon le système FIFO,
l'opérateur donne son accord pour la livraison export vide.
Le déclarant en douane se rend ensuite chez le
pointeur chargé de délivrer le bordereau de mouvement
conteneur. Ce bordereau se compose de cinq feuillets dont
une originale et quatre souches, regroupant les informations sur la
réception et la mise à disposition vide des conteneurs, la date,
le type iso, l'armateur, le sigle et numéro des conteneurs; le parc
d'origine et destination plus l'immatriculation des tracteurs, remorques et le
nom du transporteur; le nom
48Cf. annexe 1 : Système de gestion des parcs
à conteneurs.
du client, l'agence de transit, le numéro de booking,
le port de déchargement et la destination finale, la marchandise
à empoter, et le constat d'avarie sur conteneur.
Après remplissage le pointeur enlève la feuille
originale plus 3 souches. Les souches bleues et jaunes sont remises aux clients
tandis que la verte est reliée avec la demande pour constituer le
dossier de livraison export. La feuille originale passe à la
guérite sortie pour la saisie. Cette saisie se fait en tenant compte de
la date et le lieu de positionnement du conteneur, du sigle et type iso du
conteneur, du nom du client plus souvent celui du transitaire, de
l'immatriculation du camion et de sa remorque utilisée pour le transport
des conteneurs, du numéro du booking, du nom de l'armement plus la
mention livraison In parc ou Ex parc. Il faut noter qu'après
délai d'expiration, le dossier de livraison export est alors
soldé et passe aux archives.
La guérite sortie enregistre par jour, 20 à 25
demandes de livraison conteneurs et 80 à 100 conteneurs en livraison
export vide, cependant ces chiffres varient en fonction des saisons puisque la
majorité des produits conteneurisés exportés au PAL sont
des produits agricoles à savoir le coton, le bois, le café, le
cacao, etc. (tableau - 11).
b- La section FIFO
La section FIFO est chargée de la gestion des
conteneurs vides entreposés au TP7 selon le système FIFO (first
in first out). Au niveau de ce système, le premier conteneur d'un
armement arrivé sur le parc vide est automatiquement le premier à
sortir. En aucun cas un conteneur qui fait plus de 45 jours au parc ne peut y
rester et l'opérateur livrera un autre conteneur de ce même
armement faisant seulement 2 jours au parc, sauf sur injonction de l'agence
consignataire et de la direction d'exploitation de la SE2M TOGO.
Dès la réception des messages de la direction
d'exploitation sur les prévisions d'embarquements des conteneurs vides,
l'opérateur de saisie établit la liste des conteneurs vides
disponibles de l'armement en question selon leur sigle, leur numéro,
leur clé, leur type iso, leurs avaries, leurs dates de mouvements, leurs
durées de séjour au parc et surtout selon le système
FIFO.
Au TP7, un conteneur vide disponible a une durée de
franchise non taxable de 45 jours. Pour cela, chaque matin l'opérateur
chargé d'appliquer le système FIFO met à disposition de la
section sortie la liste de tous les conteneurs vides disponibles selon leur
durée d'entreposage sur parc. C'est à partir de ces listes que la
section sortie livre aux clients les conteneurs vides. Pour la bonne
exécution du système FIFO, l'opérateur met à jour
sa base de données des conteneurs vides disponibles au TP7 en les
regroupant par armements, et par durée de séjour non taxable et
taxable.
Au TP7 les conteneurs sont disposés par armement et
par type, seuls les frigorifiques quels que soient leurs armements sont
entreposés ensemble de même que les conteneurs spéciaux
(les open tops, les ventilés et les flats).
Tableau - 10 :
RECAPITULATIF DES PRINCIPALES AGENCES CONSIGNATAIRES ET DE QUELQUES
NAVIRES
AGENCES CONSIGNATAIRES
|
NAVIRES
|
ARMATEURS
|
MAERSK TOGO
|
Safmarine Illovo, Maersk Neustadt, Maersk Navia, Santa
Alexandra
|
MAERSK (A.P._MollerMaersk_Group)
|
MSC TOGO
|
Msc Floriana, Msc Chiara, Msc Accra
|
MSC (Mediterranean Shipping Company)
|
DELMAS TOGO
|
Julie Delmas, Nicolas
Delmas, CMA-CGM Impala, CMA-CGM Anapurna
|
DELMAS, OTAL (Ot Africa lines), CMA-CGM
|
GRIMALDI TOGO
|
Grande Africa, Eurocargo Europa, Repubblica
di Amalfi
|
GRIMALDI
|
SAGA TOGO
|
Conti Asia, Asia Star, Buxmaster, Conti Hong kong
|
GSL (GOLD STAR LINES)
|
STCM (Société Togolaise de Consignation
Maritime)
|
Mol Niger, Mol Sassandra
|
MOL (Mitsui Osk Lines)
|
GETMA TOGO
|
Kota Azam, Kota Nazim
|
PIL (Pacific International Lines)
|
NAVITRANS
|
Ocean Hope, Hansa Lauenburg
|
CSCL (China Shipping Company Lines)
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
Tableau - 11 : RECAPITULATIF DES PRINCIPALES
MARCHANDISES EXPORTEES ET DES PORTS DE DESTINATION
Marchandises
|
Ports de destination
|
Pays
|
Agence de transit
|
Coton
|
Hambourg
|
ALLEMAGNE
|
SDV TDL
|
|
INDE
|
|
MALAISIE
|
|
PAKISTAN
|
|
PHILIPPINE
|
|
TAIWAN
|
|
THAILANDE
|
|
Brême, Hambourg
|
ALLEMAGNE
|
SDV CITRAF
TDL SOMARCO
|
|
FRANCE
|
|
ITALIE
|
|
INDE
|
|
Valence
|
ESPAGNE
|
CITRACO
GAT
SETRACO
SUPER AVENIR DOUKPEH
TRANS
|
|
INDE
|
|
INDONESIE
|
|
PAKISTAN
|
|
SRI LANKA
|
|
TAIWAN
|
|
Chittagong
|
BANGLADESH
|
AGOTRANS
SKY WAVE EXPRESSTRANS SETRACO
ATT
|
|
INDE
|
|
INDONESIE
|
|
PAKISTAN
|
|
THAILANDE
|
|
Dakar
|
SENEGAL
|
INNOTRANS SDV
NATOTRAC
|
|
BENIN
|
|
CONGO
|
|
Banjul
|
GAMBIE
|
A2CA
WATT Center
Transit le sauveur
|
|
GHANA
|
|
GUINEE-BISSAU
|
|
GUINEE- EQUATORIALE
|
|
LIBERIA
|
|
Anvers
|
BELGIQUE
|
TRANSDINE
|
|
FRANCE
|
|
Source : Notre enquête, 2008
1.2- Les terres-pleins destinés aux conteneurs en
plein export et en transbordement (TP-2 et TP8)
Les parcs exports regroupent tous les conteneurs pleins
destinés à l'exportation. Il s'agit ici des transbordements et
des exports simples qui sont gérés par les adjoints au chef
service export.
1.2.1- Les activités du TP-2 et TP8
Pour exporter les marchandises conteneurisées, le
déclarant en douane s'adresse à une agence de consignation qui
lui donne un bulletin d'embarquement. Muni de ce bulletin, il passe au bureau
de l'agence consignataire sise dans l'enceinte du port pour le retrait de
« la demande de mise à disposition des conteneurs ».
C'est avec cette demande, qu'il se rend au TP7 pour retirer le conteneur,
après avoir eu l'accord de la direction d'exploitation de la SE2M TOGO.
Le déclarant en douane après retrait des conteneurs vides, passe
alors à son empotage qui se fait à l'intérieur ou à
l'extérieur du port.
Après empotage, le déclarant en douane revient
au port pour régler les formalités portuaires, douanières
plus la facture de la SE2M TOGO relatives aux opérations à mener
sur le conteneur. Les formalités réglées, il passe au TP8,
muni du bordereau de livraison conteneurs vides obtenu au TP7. Là,
après vérification, le pointeur lui délivre la fiche
de contrôle entrée export qui regroupe, le numéro des
conteneurs, l'armateur, le plomb et le nom du transit, avec cette fiche, il
passe chez un second pointeur pour retirer le bordereau de mouvement conteneur
TP8. Ce bordereau se compose de 5 feuillets et relève les informations
sur la date, le numéro du conteneur, le type iso, la position qui
regroupe le parc d'origine, le numéro du tracteur et de sa remorque, le
numéro de booking et la désignation de la marchandise, le contrat
qui regroupe le nom du client ou du transitaire, le port de déchargement
et la destination finale plus le constat d'avarie sur conteneur.
A la fin, le pointeur remet au déclarant en douane, les
feuillets bleu et jaune après y avoir mis le cachet Entrée
export. Avec ces deux feuillets le transitaire passe
ensuite à la guérite saisie de l'export où se fait la
saisie des informations mentionnées sur le bordereau. Le
déclarant en douane repasse une dernière fois au TP8 où
les conteneurs sont disposés par armement et par destination, pour
décharger ses conteneurs sur présentation du feuillet jaune. Le
dossier final pour embarquement se compose alors, du bon à embarquer du
PAL, de la facture de la SE2M TOGO, de la facture du port plus la
déclaration de la douane.
Il faut noter que les dossiers incomplets sont
retournés aux déclarants en douane, et pour les entreprises de
logistique installées dans l'enceinte du port comme SAGA, le bordereau
de livraison n'est pas établi lors du chargement et du
déchargement des conteneurs. Seule une fiche de relevage conteneurs
précisant, le sigle, le numéro des conteneurs, la marchandise
à empoter est établie par le pointeur. C'est à base de
cette fiche que se fera la saisie à la guérite export.
1.2.2- Aperçu des trackings embarquement /
débarquement et manifeste
La direction d'exploitation de la SE2M TOGO dispose de
plusieurs trackings pour suivre le cheminement des conteneurs
débarqués à quai, leurs séjours sur les terminaux
à conteneurs, les différentes opérations effectuées
sur ces conteneurs jusqu'à leur embarquement. Cependant, nous allons
nous appesantir sur les trackings manifeste et embarquement/débarquement
dont les opérations sont primordiales dans l'établissement de la
facture relative à la manutention terre des conteneurs. Au niveau du
tracking embarquement/débarquement tous les conteneurs pleins et ou
vides débarqués ou embarqués sont saisis par les
opérateurs de saisie en temps réel des activités
commerciales sur le quai, selon le sigle, le type iso, le code, les plombs,
l'avarie, l'armement et la destination finale.
Le tracking manifeste de son côté, reçoit
dès l'annonce de l'arrivée du navire, le manifeste sur sa
cargaison. Ce manifeste regroupe toutes les informations relatives aux
conteneurs en import consommation, en transit et en transbordement. Dès
l'arrivée des manifestes, les opératrices de saisies se chargent
d'abord de classer les documents par port de provenance avant d'effectuer la
saisie.
Les manifestes diffèrent selon les armements, cependant
les informations figurées et qui sont saisies restent les mêmes
à savoir :
· Le nom de l'armement, du navire et le numéro de
voyage.
· Le numéro de BL (bill of loading) ou
connaissement.
· Le sigle des conteneurs, le port de chargement et de
déchargement.
· Le nom du consignataire et du destinataire.
· Le contenu des conteneurs, leur poids et leur tare.
· La destination finale (si c'est une livraison locale, un
transit ou un transbordement).
Il faut noter qu'un seul BL peut couvrir plusieurs conteneurs
de même un seul conteneur peut avoir plusieurs BL; on parle alors de
groupage (regroupement de plusieurs clients pour empoter leurs marchandises
dans un seul un conteneur). Les conteneurs dont les manifestes n'ont pas
été saisis par le tracking manifeste ne peuvent
être facturés et retirés par le transitaire
d'oül'importance de la saisie manifeste dans
l'établissement des factures.
C/ La Division facturation terre des conteneurs
La division facturation a pour tâche,
l'établissement des différentes factures relatives
aux opérations de débarquement et d'embarquement des
conteneurs et qui sont à la charge du
réceptionnaire ou de l'exportateur. Il s'agit des
opérations d'importation, d`exportation, d'empotage, de dépotage
et de magasinage des conteneurs (Cf. annexes 3 ; II et III).
Cette division regroupe 5 sections ou équipes,
dirigées par un chef facturier, à savoir, l'équipe de la
recevabilité, l'équipe de la facturation, l'équipe du
contrôle, l'équipe de la caisse, et l'équipe du bon
à enlever. A ces 5 équipes, il faut ajouter une sixième
chargée du classement des souches factures avant leurs envoies aux
archives.
1- Les activités de la division facturation terre
des conteneurs
Pour effectuer ces activités la division facturation
se base surtout sur la saisie des trackings débarquement/embarquement et
manifestes.
Ainsi, le transitaire passe premièrement à la
recevabilité, s'il s'agit d'un import avec un dossier composé, du
bon à délivrer de l'agence consignataire stipulant que les
conteneurs mentionnés appartiennent au transitaire, du connaissement ou
BL (bill of loading) qui regroupe des informations relatives au navire, aux
clients, aux fournisseurs, aux conteneurs et à leurs contenus, de la
déclaration de la douane togolaise prouvant que les marchandises ont
été dédouanées, et de la facture du port et du bon
de sortie du port plus une photocopie de la carte d'identité du
client.
Pour l'export, le dossier se compose seulement de la
déclaration de la douane et d'une feuille mentionnant le nombre, le
sigle des conteneurs à exporter, le lieu d'empotage, l'accord du chef
service export et le nom du navire.
Après vérification par la recevabilité,
si le dossier est conforme, il passe à la facturation. Au cas contraire,
il est retourné au transitaire pour complément des documents
requis.
La facturation se charge à son niveau de
revérifier le dossier avant d'établir la facture.
L'établissement de la facture se fait suivant le régime tarifaire
appliqué au Port Autonome de Lomé et suivant les
opérations réalisées (import ou export).
Cette facture regroupe, les informations sur l'escale du
navire (le numéro d'escale et du BL, le port de chargement, l'armateur
et le nom du navire, les informations sur le client, le nom du transitaire, la
destination finale et le nom de l'émetteur de la facture), les
prestations réalisées par la SE2M TOGO de même que des
débours c'est-à-dire des taxes à payer au-delà de
la durée de franchises allouées pour le stationnement de
conteneurs sur parc.
Pour les conteneurs en import consommation, cette durée
est de 4 jours de franchise, 8 jours pour les entreprises de la Zone Franche et
25 jours pour les conteneurs en transit.
La facture ainsi émise se compose de 5 feuillets dont
une originale et 4 souches (verte, jaune, rose, bleue). Après
facturation, les feuillets jaunes et bleus passent au classement tandis que
l'original, le rose et le vert plus le reste du dossier passent au
contrôle.
L'équipe chargée du contrôle,
vérifie si le régime tarifaire a été correctement
appliqué avant de donner l'accord pour la validation définitive
de la facture. Le contrôle diffère selon qu'il s'agisse de
l'import ou de l'export.
Pour l'import, le contrôle se fait en trois temps :
· Premièrement, le contrôleur
vérifie si le dossier apporté par le transitaire est en
règle, c'est-à-dire si les informations mentionnées sur le
bon à délivrer de l'agence sont conformes à celles du
connaissement et de la déclaration de la douane togolaise.
· Deuxièmement, le contrôleur
vérifie le dossier par rapport à la facture établie pour
voir si les prestations et ou les débours sont conformes à
l'état du conteneur, de même si le numéro de BL, le nom du
consignataire, du destinataire, et la destination du conteneur ont
été correctement saisies sur la facture.
· A la fin, le contrôleur valide la facture,
envoie le dossier à l'équipe chargée de délivrer le
BAE et donne son accord pour le règlement si c'est un client ordinaire.
Pour un client acompte (à crédit), le BAE est émis
directement par le contrôleur sans règlement de la facture. Ce
dernier passera dans les délais requis pour régler la facture.
Pour l'export, la facture émise passe d'abord à
la caisse pour règlement avant de revenir à la section
contrôle où le contrôleur vérifie le dossier export
et la facture établie pour voir si les informations sont conformes,
c'est-à-dire si la déclaration de la douane porte le cachet de la
douane, le cachet Vu à la brigade de la brigade portuaire et si
le Bon à embarquer du port y figure.
L'équipe de la caisse quant à elle se charge
d'appeler les transitaires pour le règlement des frais de facture.
Après acquittement, la facture et le feuillet rose sont remis aux
transitaires.
Ces derniers passent à la section Bon à enlever
avec la facture obtenue pour avoir le Bon à enlever leur permettant
d'effectuer les opérations sur les conteneurs importés. A la fin
le document remis aux transitaires se compose alors de la facture plus sa
souche du bon à enlever plus sa souche aussi.
De même, la division facturation de la SE2M TOGO,
établie des factures pro-formas pour des transitaires qui ne sont pas
aptes à régler leur facture, sur présentation du Bon
à délivrer et du
connaissement. Des suites factures sont établies sur
demande des transitaires qui n'ont pas pu enlever leur conteneur à
temps.
1.1- Le barème des tarifs de la manutention terre
des conteneurs
La facture émise par la SE2M TOGO tient compte de
plusieurs prestations (Cf. annexe 3; II et III) parmi lesquelles :
· L'empotage ou le dépotage par tonne indivisible
qui est de 3 955 FCFA
· La perception maximum par conteneur de 20' et par client
qui est de 16 950 FCFA
· La perception maximum par conteneur de 40' et par client
qui est de 28 250 FCA
· Le transfert de conteneurs dans l'enceinte du port
pour dépotage ou positionnement pour empotage qui est de 9 040 FCFA pour
tout conteneur de 40' vide ou plein et de 4 520 pour les conteneurs 20' vides
ou pleins.
De même, des débours portuaires encaissés
pour le compte de l'autorité portuaire y figurent. Iis'agit
des taxes perçues pour le stationnement des conteneurs, des taxes
perçues pour la
Chambre de Commerce et d'Industrie du Togo selon
l'arrêté N° 04/MCT/MFE/ du 13 Juin 1979, des taxes pour le
SMOP (Service de la Main d'oeuvre Portuaire) et de la TVA .
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO CHAPITRE
IV : ETUDE DU FACTEUR EMPLOI AU SEIN DE LA
SE2M
SECTION 1 : Les différents types de
manutentionnaires
La SE2M TOGO comme toute autre entreprise dispose de plusieurs
groupes socioprofessionnels. Il s'agit ici des manutentionnaires, des
opérateurs de saisies, des mécaniciens, des commerciaux, etc. Les
plus importants ici sont les manutentionnaires qui sont au nombre de 386. Le
terme manutentionnaire regroupe plusieurs groupes professionnels à
savoir, les superviseurs, les acconiers, les pointeurs, les grutiers mobiles,
les grutiers fixes, les conducteurs d'engins lourds, les dockers professionnels
plus les boscos. Ces manutentionnaires avant la privatisation de la manutention
de conteneurs au PAL, étaient rassemblés sous le vocable de
dockers. De nos jours la différence est faite entre les dockers et les
manutentionnaires car si les premiers disposent seulement de leur force de
travail, les seconds sont appelés à gérer des grands parcs
à conteneurs ainsi, PANJANACCI S. (1999) , n' a-t-il
donc pas vu juste en écrivant : «... à notre époque,
les stevedores et les acconiers, tels qu'on les connaissait autrefois se
transforment en terminal opérator dans les grands ports tant au moins
employant des énergies de levage fort coûteux et gérant des
parcs à conteneurs de plusieurs hectares » 49.
A/ Les manutentionnaires
La SE2M TOGO en tant que Société d'Entreprise de
Manutention Maritime, emploie des manutentionnaires et des dockers.
1- Les superviseurs
Au nombre de 08, ce sont des chefs pointeurs qui au bout de
plusieurs années de métier et compte tenu de leur niveau
d'instruction acquièrent le titre de superviseur. Ils ont pour
tâche de superviser les activités relatives à la
manutention bord et terre des conteneurs.
2- Les acconiers
Le terme acconier désigne le personnel chargé de
l'arrimage et du désarrimage des cargaisons dès l'arrivée
du navire. Ils sont au nombre de 06 à la SE2M TOGO.
3- les chefs pointeurs
Il s'agit ici des pointeurs qui au bout de plusieurs
années de travail obtiennent le grade de chef pointeurs. Ils sont aussi
appelés secrétaires de l'acconage car ils ont pour rôle de
préparer le
49Cf. PAJANACCI S., « Acconier et Stevedore
»
dossier d'escale des navires et leur plan d'escale.
A partir du dossier ainsi constitué, le chef pointeur
élabore la fiche de préparation d'escale et la fiche de
répartition des mouvements par grue (fiche RED). Ils ont aussi pour
rôle de coordonner et de corriger le travail des pointeurs, d'envoyer le
point des opérations à intervalle de temps régulier
à la direction d'exploitation et d'établir le rapport de travail
à partir du cahier de pointage.
4- Les pointeurs
Ils sont chargés d'enregistrer les conteneurs dans le
cahier de pointage selon qu'il s'agisse de la manutention bord ou terre. Ainsi
nous avons :
4.1-Les pointeurs bord ou stevedores
Ils sont chargés d'enregistrer tous les conteneurs
embarqués ou débarqués des navires conformément aux
plans envoyés par le shipplaneur (opérateur chargé de la
disposition des conteneurs sur le navire). L'enregistrement prend en compte le
sigle, le numéro, le poids et la position sur le navire. Ils guident
aussi les grutiers en leur indiquant les conteneurs à débarquer
et l'emplacement des conteneurs à embarquer. Ils sont fautifs lorsque
l'embarquement ou le débarquement des conteneurs ne respecte pas le plan
envoyé par le shipplaneur.
4.2-Les pointeurs quais
Ils sont chargés d'enregistrer tous les conteneurs
embarqués ou débarqués selon le numéro, le sigle,
et le plomb s'il s'agit de conteneurs pleins. Le pointage prend aussi compte du
nom de l'armateur, de l'avarie et des opérations à effectuer
(embarquement, débarquement, shifting)
4.3-Les pointeurs d'approche
Ils sont chargés dès la réception de la
liste des conteneurs à embarquer, de faire leurs approches. Pour
l'embarquement, l'approche consiste à rechercher tous les conteneurs
prévus pour l'embarquement dans les différents parcs
d'entreposage et de les faire ramener à quai.
4.4- Les pointeurs d'apurements
Ils ont pour rôle d'apurer tous les conteneurs
débarqués ou embarqués selon le sigle, le numéro,
le type iso, la destination ou la provenance et selon le poids.
5- Les conducteurs d'engins
Ils sont recrutés parmi les chauffeurs qui ont un
permis de conduire poids lourd (catégorie C) et sont chargés de
conduire les engins de manutention (PPM stacker, chariots porte conteneurs,
vamlet, fourches, frontales, tracteurs, etc.).
6- Les grutiers bords ou treuillistes
Ils sont chargés de conduire les grues bords des
navires. Il s'agit des opérations d'embarquement, de débarquement
des conteneurs et de twist lock boxes (caisses contenant les verrous bloquants)
et ceci grâce aux grues bords du navire.
7- Les grutiers mobiles
Ils sont chargés uniquement de conduire les grues
mobiles. Ils s'agit d'étudiants togolais de niveau BAC +2 en
électromécanique et qui ont suivi une formation de 6 mois sous la
supervision d'ingénieurs indiens recrutés par la SE2M.
8- Les boscos
Dans le domaine de la navigation maritime, le terme Bosco est
utilisé pour désigné les chef d'équipages,
cependant à la SE2M ce terme est appliqué aux responsables des
petits matériels de manutention. Ils sont constamment présents
dès le début des opérations commerciales et sont
chargés du suivi des petits matériels lors des opérations
de manutention et de leurs remplacements en cas de panne, ainsi que de leurs
réparations.
B/ Les dockers
Selon le rapport de la commission internationale de travail du
BIT (2002), on entend par docker, tout travailleur occupé tant à
terre qu'à bord des navires à la manutention des marchandises
dans un port. Cependant, la commission laisse le libre choix à chaque
pays d'appréhender la notion de docker selon ses législations ou
les pratiques nationales, notamment les conventions collectives. Au PAL le
docker, est considéré comme un ouvrier qui, grâce à
sa puissance et sa capacité physique, pourra charger et décharger
des colis. Pour le commun des mortels, exercer le métier de docker au
PAL, c'est exécuté uniquement des tâches de subalternes.
Les dockers sont donc vus comme étant des vils individus sans
qualification, négociant leur force physique contre des pièces
sonnantes. Ils sont recrutés par le Service de la Main d'OEuvre
Portuaire (SMOP) et sont chargés au niveau de la SE2M TOGO de remplir
toutes les fonctions relatives au métier portuaire. Ils sont
employés pour les déchargements et
chargements des conteneurs à quai comme à terre,
et sont commis aux tâches de positionnement des conteneurs sur les
camions ou les engins de transfert vers les parcs, ils s'occupent des
opérations d'arrimage et autres. Ils sont au nombre de 60 dont 16
professionnels et 44 occasionnels. Les dockers professionnels, de la SE2M TOGO
sont des employés permanents tandis que les occasionnels quant à
eux, sont sollicités pour l'exécution des tâches
ponctuelles en cas d'un flux important de trafic. Ils travaillent selon 2
vacations de 12h chacune.
SECTION 2: Perception des manutentionnaires sur les
activités de la SE2M TOGO
La manutention maritime des conteneurs par la SE2M TOGO depuis
son installation, a eu des répercutions sur le plan socioprofessionnel
au PAL que nous avons essayées d'analyser a travers la perception des
manutentionnaires sur les activités de l'entreprise.
Tableau - 12 : Répartition des
manutentionnaires selon l'âge
Tranche d'âge
|
Effectifs
|
Fréquences simples en %
|
Fréquences cumulées en %
|
20 - 29
|
18
|
23,68
|
23,68
|
30 - 39
|
21
|
27,63
|
51,31
|
40 et plus
|
37
|
48,68
|
100
|
Total
|
76
|
100
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
Nous observons à travers les données de ce
tableau que 18 soit 23,68% sur 76 manutentionnaires enquêtés ont
entre 20 et 29 ans tandis que 21 soit 27,63% ont entre 30 et 39ans et 37
enquêtés soit 48,68% ont plus de 40 ans. Ces données
montrent que plus de 50% des manutentionnaires enquêtés sont des
responsables et de ce fait sont plus aptes à un travail de
qualité.
Tableau - 13 : Répartition des
manutentionnaires selon le sexe
Sexe
|
Effectifs
|
Fréquences simples en %
|
Fréquences cumulées en %
|
Masculin Féminin
|
76 00
|
100
00
|
100 100
|
Total
|
76
|
100
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
Les données de ce tableau indiquent que tous les
enquêtés sont du sexe masculin ce qui montre que la manutention
portuaire reste un métier d'homme du fait qu'il s'agit d'un domaine
accidentel qui nécessite beaucoup d'effort et de courage.
Tableau - 14 : Répartition des
manutentionnaires selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectifs
|
Fréquences simples en %
|
Fréquences cumulées en %
|
Primaire
|
06
|
7,8
|
7,8
|
1er cycle du Secondaire
|
16
|
21,05
|
28,85
|
2nd cycle du Secondaire
|
31
|
40,7
|
69,55
|
Universitaire
|
23
|
30,26
|
100
|
Total
|
76
|
100
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
La lecture du tableau ci-contre permet d'observer que, 06
enquêtés (7,8%) ont le niveau primaire. 16 enquêtés
soit 21,05% ont le niveau du 1er cycle du secondaire, tandis que 31
soit 40,7% ont le niveau du 2nd cycle du secondaire et 23 soit
(30,26%) le niveau universitaire. Ces chiffres montrent que la majorité
des manutentionnaires enquêtés n'ont pas le niveau universitaire
pour faire face à un travail de plus en plus soutenu d'où la
nécessité de rehausser le niveau des futurs manutentionnaires
à recruter.
Tableau - 15 : Répartition des
manutentionnaires enquêtés selon la maîtrise de l'outil
informatique
Maîtrise
de l'outil informatique
|
Effectifs
|
Fréquences simples en %
|
Fréquences cumulées en %
|
Oui Non
|
46 30
|
60,52 39,48
|
60,52 100
|
Total
|
76
|
100
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
Les données de ce tableau révèlent que, 46
sur 76 enquêtés (60,52%) maîtrisent l'outil informatique
contre 39,48%. Ces données montrent que plus de la moitié des
manutentionnaires enquêtés sont à l'heure des
NTIC et sont donc plus aptes à s'intégrer aux changements
intervenus dans le domaine des transports surtout maritimes.
Tableau - 16 : Répartition des
enquêtés selon leur expérience à la SE2M
TOGO
Années d'expérience à la
SE2M
|
Effectifs
|
Fréquences simples en %
|
Fréquence cumulée en %
|
Moins de 2 ans 2 - 4 ans 4 ans et plus
|
14 20 42
|
18,42 26,31 55,26
|
18,42 44,73 100
|
Total
|
76
|
100
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
Nous observons à travers les données de ce
tableau que 14 sur 76 soit 28,42% des manutentionnaires enquêtés
ont une expérience de moins de 2 ans, contre 20 soit 26,31% qui ont une
durée d'expérience comprise entre 2 et 4 ans. De même, 42
soit 55,26% des manutentionnaires ont plus de 4 ans d'activité à
la SE2M TOGO, ce qui traduit leur ancienneté et donc leur
expérience dans les activités de manutention des conteneurs car
plusieurs d'entre eux ont été recrutés parmi les agents du
PAL.
Tableau - 17 : Répartition des
manutentionnaires selon leur perception de la qualité de la manutention
depuis sa privatisation
Opinion
|
Effectifs
|
Fréquences simples en %
|
Fréquences cumulées en %
|
Excellente
|
22
|
28,94
|
28,94
|
Mieux
|
34
|
44,73
|
73,67
|
A améliorer
|
26
|
34,21
|
100
|
Total
|
82
|
100
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
Il ressort de l'analyse de ce tableau que les
manutentionnaires enquêtés sont presque unanimes à
reconnaître qu'avec la SE2M TOGO la manutention s'est beaucoup
améliorée au PAL (73,67%). Seuls 26 enquêtés soit
34,21% de l'échantillon ne partagent pas parfaitement cet avis.
Tableau - 18 : Répartition des
manutentionnaires selon leur perception des efforts faits par la SE2M
TOGO.
Des efforts ont-ils été faits par la
SE2M pour améliorer la manutention
|
Effectifs
|
Fréquences simples en %
|
Fréquences cumulées en %
|
OUI NON
|
58 18
|
76,31 23,68
|
76,31
100
|
Total
|
85
|
100
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
L'analyse de ce tableau montre que sur les 76
enquêtés (76,31%) trouvent que des efforts ont été
consentis par la SE2M TOGO pour améliorer la manutention contre 18 soit
23,68% qui ne semblent pas partager parfaitement la même idée.
Tableau - 19 : Répartition des
enquêtés selon leurs opinions sur leur condition de
travail.
Opinion sur les conditions de travail
|
Effectifs
|
Fréquences simples en %
|
Fréquences cumulées en %
|
Bien
|
44
|
57,89
|
69,73
|
A améliorer
|
18
|
23,68
|
23,68
|
Difficile
|
23
|
30,26
|
100
|
Total
|
85
|
100
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
Il ressort de l'analyse du tableau ci-contre, que 44
enquêtés soit 57,89% de l'échantillon trouve leurs
conditions de travail bien et 18 soit (23,68%) pensent que ces conditions
doivent être améliorées. Par contre 23
enquêtés soit 30,26% trouvent les conditions difficiles. Ces
chiffres attestent que des efforts ont été réalisés
par la SE2M TOGO sur le plan des conditions de travail des manutentionnaires au
PAL, comparativement à ce qui se faisait avant les années 2000.
Cependant ces efforts doivent être soutenus et encouragés pour
l'amélioration des conditions de travail dans tous les secteurs de la
manutention.
Tableau - 20 : Répartition des
manutentionnaires selon leur désir d'avoir plus de formation dans le
domaine de la manutention
Opinion sur le besoin de formation
|
Effectifs
|
Fréquences simples en %
|
Fréquences cumulées en %
|
Oui Non
|
71 5
|
93,42 6,57
|
93,42 100
|
Total
|
76
|
100
|
|
Source : Notre enquête, 2008.
L'examen de ce tableau indique que, 71 enquêtés
(93,42% de l'échantillon), souhaiteraient avoir plus de formations dans
le domaine de la manutention des conteneurs, ce qui implique que ce sont des
travailleurs qui aimeraient mieux servir leur entreprise en étant mieux
formés et mieux outillés.
CHAPITRE V : IMPACT DES ACTIVITES DE
LA SE2M TOGO SUR LE DEVELOPPEMENT DU PORT AUTONOME DE LOME ET DU TOGO, LES
PROBLEMES INHERENTS ET LES APPROCHES DE SOLUTION
SECTION 1 : Impact des activités de la
SE2M TOGO sur le développement du Port Autonome de Lomé et de sa
zone d'influence
L'étude géographique de la SE2M TOGO dans son
environnement est pluridisciplinaire, telle que l'est l'étude des
transports en général. Les infrastructures de transport
s'inscrivent dans une logique de transformation sociale, économique, et
urbaine de l'espace.
Le développement des transports met en valeur une
stratégie globale d'aménagement qui prend en compte les
différents enjeux environnementaux, humains, économiques, sociaux
et spatiaux. Les transports marquent l'espace, le structurent, ils commandent
la localisation des hommes et des activités. Ainsi, l'aménagement
et l'agrandissement des terminaux à conteneurs dus à
l'évolution des activités de la SE2M TOGO, provoquent de
profondes mutations géographiques, économiques et sociales. Les
collectivités locales concernées subissent alors les
évolutions ou bien profitent des opportunités qui s'offrent
à elles.
A/ Impact des activités sur le développement
géographique du PAL
L'impact géographique local des activités de la
SE2M résulte donc de l'évolution du trafic conteneurs au PAL.
Avec le développement des activités de la SE2M TOGO, l'espace
portuaire a connu beaucoup de changements tant sur le plan organisationnel que
structurel.
· Sur le plan organisationnel, une nouvelle
organisation a vu le jour. Les activités commerciales à savoir la
vente des pièces de rechange de voitures, la vente des appareils
électroniques, cuisinières, congélateurs, etc. qui se
faisaient au TP3 situé dans l'enceinte du port ont été
déplacées au parc de véhicule d'occasion PVO, situé
dans la zone portuaire. Ce déplacement a été
effectué pour rendre l'enceinte du port plus aéré et plus
libre pour les opérations de manutention terre des conteneurs. Ainsi le
nouvel espace occupé pour les activités du TP3, à savoir
le PVO génère d'autres emplois et une nouvelle organisation de
cet espace voit le jour avec la multiplication des taxi-motos, des revendeurs
de pièces détachées et des exploitants de cabines
téléphoniques50.
50SEDAH F., Commerce au Port de Lomé : Cas du
parking à véhicules (PVO). Lomé : UL, 2005, 94p (
Mé : Géographie du commerce : UL : 2005)
· Sur le plan structurel, avec l'installation et le
développement des activités de la SE2M TOGO, le môle 2 n'a
pas connu de modifications particulières. Le TP2 par contre a connu une
extension vers la zone Est du port pour s'adapter a l'augmentation du trafic
import des conteneurs. Le TP8 de son côté a été
concédé a la SE2M pour l'entreposage des conteneurs
destinés a l'export.
A part ces impacts locaux, il faut aussi noter les efforts
faits par la SE2M TOGO en direction des pays de l'hinterland. Nous pourrions
ainsi noter la création des filiales de la SE2M TOGO dans les pays de
l'hinterland (Mali, Niger, Burkina Faso).
La société participe par ailleurs
systématiquement en partenariat avec le port via l'A2PL (Alliance pour
la Promotion du Port de Lomé), a toutes les opérations de
promotion de la région : actions de sponsoring, présence dans les
foires et salons sous régionaux.
B/ Impact sur le développement économique du
PAL
La concession de la manutention maritime des conteneurs a une
société privée répond a une situation et a un enjeu
spécifique. Elle apparaît comme la réponse adéquate
a court terme a la croissance du trafic conteneurs, et répond a un enjeu
économique national et international. Il s'avère
nécessaire de montrer l'impact qu'a eu cette concession sur
l'évolution du trafic conteneurs au PAL.
1- Cas du trafic général du PAL
Depuis la concession de ses activités de manutention de
conteneurs a la SE2M TOGO, l'économie portuaire n'a cessé de
croître. Ce trafic connaît une croissance exponentielle au niveau
de la consommation locale, pour le trafic transit un pic est observé au
niveau du trafic du Burkina Faso en 2003 contrairement aux trafics du Mali et
du Niger (graphique 2). Ce trafic portuaire qui était de 2 346 282 en
1997 est passé de 3 976 055 en 2002 (début des activités
de la SE2M TOGO au PAL) a 6 183 771 tonnes en 2007 avec une part croissante
occupée par le trafic conteneurs (graphique 1).
Ce trafic conteneurs est ainsi passé de 347 925 en 1997 a
763 433 en 2002 et a 2 725 283 tonnes soit plus du 1/3 du trafic
général du PAL en 2007 (graphique 4).
De même le nombre de navires traités par le PAL
n'a cessé de croître, passant de 830 en 1997 a 806 en 1998, 796 en
1999, 830 en 2000, 937 en 2001, 1 113 en 2002, 1.108 en 2003, 1.090 en 2004, 1
015 en 2005, 1 043 en 2006 et 1 092 en 2007, avec une part importante
occupée par les porte-conteneurs. Cette dernière est
passée de 193 en 1997 a 384 en 2002, et a 509 en 2007 (graphique 3).
Graphique 1 : Evolution du trafic
général du PAL de 1997 à 2007 avec la part du trafic
conteneurisé
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
Graphique 2 : Courbes d'évolution du
trafic général au PAL en fonction des pays de 1997 à
2007
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
Graphique 3: Evolution du trafic navires au PAL de
1997 à 2007 avec la part des porteconteneurs
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
2- Cas du trafic des conteneurs
Depuis la concession de la manutention maritime des conteneurs
à la SE2M TOGO, le trafic et les activités portuaires relatives
aux conteneurs ont connu une amélioration.
Ainsi, 73,62% des transitaires enquêtés trouvent
que la manutention des conteneurs s'est beaucoup améliorée, le
dépotage s'effectue plus rapidement et dans les meilleures conditions
sécuritaires qu'avant. 29,67% des enquêtés affirment
transiter plus de 10 conteneurs par jour et 60,43% affirment transiter 5
à 10 conteneurs par jour. De même 57,14% des transitaires et
déclarants en douane affirment que leurs chiffres d'affaires ont
augmenté depuis l'installation de la SE2M TOGO au PAL.
Pour les conducteurs de camions remorques, 65,15% affirment
aussi que leur chiffre d'affaire ont connu une hausse et que les
activités de manutention terre à savoir le chargement des
conteneurs pleins destinés à l'importation, le positionnement
pour empotage de même que le déchargement des conteneurs vides en
retour ville se font plus vite avec la SE2M TOGO.
Le trafic conteneurs au PAL, est ainsi passé de 47.855
EVP (39.184 boîtes) en 1997 à 57.350 EVP (44.053 boîtes) en
2000, et de 84.783 EVP (64.975 boîtes) en 2002 à 237.961 EVP
(176.388 boîtes) en 2007.
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO
Graphique 4 : Evolution du trafic conteneurs en EVP de
1997 à 2007 au PAL
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, Direction du groupe Progosa, CNUCED, 2008.
2.1- Cas du trafic import et export de
conteneurs
2.1.1- Le trafic import (import local, transit import et
transbordement des conteneurs)
a- Les trafics import local et transit import de
conteneurs
Selon le rapport du SSATP, les ports d'Abidjan, Dakar, Douala,
Tema, Lomé et Cotonou jouent un rôle régional et peuvent
s'appuyer non seulement sur l'arrière-pays, mais également sur le
trafic de transit pour assurer leur développement. Ainsi au PAL à
part les trafics imports et exports locaux, le trafic transit des conteneurs
comme l'ensemble du trafic transit a connu une évolution remarquable
depuis les années 2000 (graphique 5). Cependant il reste dominé
par les importations des pays du sahel tels que le Burkina-Faso, le Mali, le
Niger et d'autres pays côtiers (Bénin, Ghana, Nigeria, etc.).
Cette évolution s'explique d'une part, par l'efficacité des
activités de manutention maritime des conteneurs au PAL et ceci
grâce au savoir faire de la SE2M TOGO.
Ces importations connaissent une croissance rapide tandis que
les exportations s'amenuisent. 34,84% des transporteurs enquêtés,
affirment effectuer des activités d'importation de marchandises
conteneurisées avec le PAL, contre 9,09% qui déclarent
effectués des activités d'exportation. Cependant 56,06% affirment
effectuer à la fois l'importation et l'exportation. De même selon
les statistiques du PAL, le trafic import des conteneurs est passé de
23.537 EVP (19.655 boîtes) dont 16.798 EVP pour l'import local et 6.692
EVP pour le transit import en
1997, à 118.021 EVP (87.437 boîtes) dont 55.736 EVP
pour l'import local, 38.769 EVP pour le transit import et 23.516 EVP pour le
transbordement en 2007 (graphique 6).
Graphique 5 : Evolution comparative du trafic
transit import et import local de conteneurs en EVP de 1997 à
2007
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
b- Le trafic transbordement de conteneurs
Pour le trafic transbordement des conteneurs, il est
passé de 546 EVP en 1990 à 47 EVP en 1997 à cause de la
crise socio-économique qu'a connue le pays, et de 13 EVP en 2000
à 23.516 EVP en 2007. Ainsi comme fixée par l'Etat Togolais lors
de la concession de la manutention à la SE2M TOGO, la
société a considérablement développé le
trafic transbordement de conteneurs au PAL (graphique 7). En 2007, ce dernier
représente 19,92% du trafic import de conteneurs contre 47,22% pour
l'import local et 32,84% pour le transit import (graphique 6).
Graphique 6 : Part du mouvement transbordement de
conteneurs au sein du trafic import au PAL en 2007
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
Graphique 7 : Courbe d'évolution du trafic
transbordement des conteneurs de 1997 a 2007
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
2.1.2- Le trafic export (export local et transit export
des conteneurs)
Les exportations au PAL, sont à l'image des
exportations des pays sous développés qui restent faibles.
Cependant au PAL une nette croissance est à noter depuis les
années 2000 au niveau du trafic export qui est passé en 1997 de
23.213 EVP (19.529 boîtes) dont 22.543 EVP pour l'export local et 670 EVP
pour le transit export en 1997, à 119.940 EVP (88.951 boîtes) dont
98.943 EVP pour l'export local et 20.997 EVP pour le transit export de
conteneurs en 2007.
Graphique 8 : Evolution comparative du trafic
transit export et export local de conteneurs en EVP de 1997 à
2007
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
C/ Impact des activités sur le développement
social du PAL et de sa zone d'influence
Le développement économique va de pair avec le
développement social, ainsi à part les activités
portuaires, la SE2M TOGO oeuvre dans le domaine social par des actions
concrètes et ciblées et par un investissement financier et humain
de long terme. Dans cette perspective, le Togo, premier pays d'implantation
historique, offre l'exemple d'une politique sociale résolument
active.
Le volet prioritaire de la politique sociale interne à la
SE2M TOGO est la santé avec de multiples initiatives destinées
aux salariés à savoir:
· L'inscription et le suivi des dossiers auprès de
la sécurité sociale ;
· La couverture sociale : assurance maladie pour les
employés et leur famille, en plus de la couverture habituelle par la
CNSS, et l'assurance maladie-décès ;
· La création d'un Comité hygiène,
santé et sécurité chargé de détecter les
problèmes de santé et de garantir la sécurité au
travail ;
· La couverture médicale à hauteur de 80% par
une assurance maladie, décès et invalidé toutes causes
;
· Le service 24h/24h d'un médecin pris en charge par
la SE2M TOGO, en cas de nécessité d'intervention dans une
autre structure et préfinancement des frais de santé ;
· L'assistance financière pour les cas difficiles,
comme par exemple les dialyses ;
· Le bilan de santé général annuel,
avec prise en charge des pathologies détectées ;
· La vaccination contre la méningite et la
fièvre typhoïde ;
· Les campagnes d'information sur le VIH et la prise en
charge anonyme des employés et ayants droit contaminés ;
· L'examen ophtalmologique pour tous les conducteurs
d'engins et fourniture de verres médicaux ;
· La création d'un comité d'hygiène,
santé et sécurité chargé d'anticiper les
problèmes liés au travail ;
Fortement impliquée dans le domaine de la
santé, la SE2M TOGO a parrainé la construction du nouveau cadre
de la clinique BARRUET, sise sur le boulevard Houphouët Boigny dans le
quartier d'Akodessewa (clichés N°11 et N°12). Cette clinique
médico-chirurgicale de 35 lits accueille, sur près de 2 500
m2, des services de réanimation, chirurgie, radiologie,
échographie, maternité et urgence, et deux étages
d'hospitalisation. Ce joyau composé d'équipements médicaux
performants avec un corps médical compétent qui a
coûté plus de 600 millions de
FCFA, est destiné au bien être du personnel de la
SE2M/SE3M et de toute la population togolaise.
Cliché N°11: La clinique Barruet
(Face externe)
Source : SE2M TOGO, 2008.
Cliché N°12: La clinique Barruet
(Face interne)
Source : SE2M TOGO, 2008.
Autre volet privilégié, l'éducation et la
formation des plus jeunes. Ainsi, nous pourrions noter :
> La construction de deux écoles dans les villages
d'Ouklé situé à plus de 15 km de la route
d'Atakpamé-Amlamé et de Kadoasso situé à une
vingtaine de km au Sud-est de Patatoukou dans la Région des Plateaux.
Ces deux écoles comprennent
d'une part 3 salles de classe pouvant contenir 60
élèves chacune, une direction, un puit et d'autre part 3 salles
de classe pouvant contenir 120 élèves.
> La création d'un centre d'actions éducatives
en milieu ouvert (AEMO) pour les enfants de la rue, créé sur
l'initiative de l'Etat Togolais.
> La création du centre de loisirs et de
détente pour les personnes âgées.
A côté de ces réalisations il faut noter
la remise de fournitures scolaires au ministère de la Protection de
l'Enfance lors de la rentrée scolaire 2006-2007, la remise de prix aux
jeunes filles du Lycée de Togoville en prélude à la
célébration de la journée de la Francophonie pour ne citer
que cela.
SECTION 2: Les problèmes et les approches de
solution
La SE2M TOGO dans l'exécution de ses fonctions
rencontre des problèmes. Certains de ces problèmes ont
été résolus tandis que d'autres demeurent. Cette section
essayera de relever les problèmes rencontrés par la SE2M TOGO au
PAL et les approches de solution.
A/ Problèmes inhérents aux activités
de la SE2M TOGO
La SE2M TOGO, comme toute entreprise portuaire rencontre des
problèmes qui sont d'ordre logistique, professionnel et spatial.
Il s'agit d'une part des problèmes relatifs au
métier de la manutention qui demande beaucoup, de rigueur et d'autre
part des problèmes dus à l'augmentation du trafic conteneur au
Port Autonome de Lomé.
1- Les problèmes relatifs au métier de la
manutention
Les problèmes relatifs au métier de la manutention
sont d'ordre logistique et professionnel. Il s'agit :
· Des accidents de travail surtout au niveau du
service de la manutention bord qui sont très fréquents et plus
souvent graves au niveau des quais aussi bien sur le personnel que sur les
conteneurs manipulés. Ces accidents sont propres au métier de la
manutention, pour cela il est officiellement interdit à toute personne
étrangère d'être sur le quai aux heures des
opérations de manutention.
· De la fatigue observée aux visages des
pointeurs, fatigue souvent due aux 12heures de shift (travail) sans repos,
d'où la multiplication des dépôts de demande de repos par
les pointeurs.
· Des pannes d'engins lourds de manutention
entraînant une insuffisance d'engins et ralentissant le travail.
· Des erreurs dans le pointage des conteneurs, erreurs
dues le plus souvent à la négligence de certains pointeurs et
à leur faible niveau d'instruction pour s'adapter à un travail de
plus en plus soutenu.
· Des erreurs dans la passation de service entre les
shifts entrainant un démarrage lent des activités au début
des vacations. Ces erreurs trouvent leur source dans la fatigue observée
au visage des pointeurs.
· Des erreurs dans la rédaction des rapports
d'escales par les chefs pointeurs, erreurs dues surtout au manque
d'informations relatives aux conteneurs en transbordement.
· Des missloads à l'embarquement quand les
conteneurs sont mal renseignés au débarquement en armateur ou
quand l'armateur a été mal choisi pour un conteneur lors de sa
saisie au débarquement.
· De la réception tardive par la cellule
BELCO-PML, des EDI incomplets qui nécessitent une saisie énorme
des conteneurs à embarquer surtout quand le nombre est très
élevé, de même les changements de dernière minute de
la destination de certains conteneurs par les agences consignataires, retardent
les opérations de manutention.
2- Les problèmes dus à l'augmentation du
trafic conteneurs au Port Autonome de Lomé.
Pour l'augmentation du trafic conteneurs, nous notons les
problèmes d'ordre logistique et spatial. Ce sont :
· Le problème de manque d'espace pour le gerbage
des conteneurs à l'import car le TP2 à sa création
était destiné à accueillir près de 50.000
conteneurs contre 250.000 aujourd'hui. Il s'avère alors difficile de
disposer d'espace pour l'entreposage et le dépotage des conteneurs
à l'import d'où un manque de fluidité pour la circulation
des engins lourds de manutention au niveau des terminaux à
conteneurs.
· Le problème de manque d'espace se pose aussi au
niveau des parcs destinés à l'entreposage des conteneurs de
plein export (TP-2) et des conteneurs vides (TP7).
· Le problème de la gestion des transitaires
aussi bien au niveau du service de la manutention terre que celle de la
facturation. Ce problème se pose avec acuité car la
majorité des transitaires n'ont pas un niveau intellectuel suffisant
pour faire face à l'évolution du trafic conteneurs au PAL. Plus
de la moitié d'entre eux n'ont pas atteint le 2nd cycle du
secondaire, seulement 12,08% des effectifs enquêtés ont un niveau
universitaire, 55,26% le niveau tertiaire, 29,67% le niveau secondaire et
12,08% le niveau primaire. De même beaucoup d'entre eux ont
été formés sur le tare, seulement 67,03% ont suivi leur
formation dans un institut et 32,96% sur le tare d'où les tentatives de
fraudes décelées chez certains d'entre eux au niveau du service
de la manutention terre et de la facturation.
· Le problème de la gestion des transporteurs
(conducteurs de camions remorques) se pose aussi au niveau du service de la
manutention terre et du service export. Il faut noter que ces problèmes
relèvent surtout de la compétence des transporteurs à
s'adapter aux réformes induites par le développement du trafic
conteneurs au PAL. Plus de la moitié des transporteurs
enquêtés n'ont pas atteint le 2nd cycle du secondaire,
seulement, 13,63% ont atteint le 1er cycle du secondaire, 66,66% le
niveau primaire et 13,63% n'ont même pas été à
l'école.
Face à ces différents problèmes, des
solutions ont été trouvées par la SE2M TOGO et le PAL, de
même nous avons aussi eu à faire quelques suggestions.
B/ Les solutions trouvées par la SE2M TOGO et le
PAL pour faire face aux différents problèmes
Pour régler ces différents problèmes, des
solutions ont été trouvées à court, moyen et long
terme par la SE2M TOGO.
A court terme, il s'agit :
· D'empiler les conteneurs en plein import en 4 hauteurs
pour pouvoir gagner plus d'espace au sol (clichés 13 et 14).
· D'entreposer les conteneurs de plein import dans la
mesure du possible au TP8, au TP3, au magasin E et au niveau des magasins F et
C.
· D'acheter des engins de manutention plus performants, la
preuve en moins de deux ans la SE2M TOGO a procédé à
l'achat de 8 PPM stackers et de deux grues mobiles.
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO A moyen et long
terme il s'agit :
· De la concession et du réaménagement du TP3
dont les travaux ont déjà débuté pour
résoudre le problème d'espace.
· De l'organisation des cours d'anglais internes
à l'entreprise, pour pouvoir éviter les erreurs dans le
traitement des informations car l'anglais est la langue la plus utilisée
dans le domaine du transport et de la manutention maritime.
· De l'amélioration des conditions
socioprofessionnelles des travailleurs, de même que de prochains
recrutements pour résoudre le problème de fatigue recensé
chez les travailleurs.
· Du port des casques, des chaussures, des gants et des
gilets de secours pour limiter et éviter les accidents surtout au niveau
des quais.
Cliché N°13 et N°14 : Disposition
des conteneurs en 4 hauteurs N°13 N°14
Source : SE2M TOGO, 2008.
Pour nos suggestions de solutions, elles portent sur le
gerbage (stacking) qui peut être effectué sur plusieurs
niveaux (6 à 8) et si nécessaire des twist-locks doubles
placés entre chaque conteneur gerbé assurent la rigidité
de l'ensemble. Nous suggérons aussi l'organisation de formations pour
les différents acteurs intervenant au PAL. Ces formations seront
destinées aussi bien aux transitaires qu'aux transporteurs et auront
pour but de les édifier sur les modifications intervenues dans le
domaine du transport des marchandises par conteneurs, des activités
portuaires et du commerce international. De même nous encourageons la
SE2M TOGO, malgré les changements intervenus à la tête de
sa direction ces derniers moments à continuer à investir encore
plus dans le domaine socio-éducatif.
CONLUSION
L'introduction des conteneurs dans le domaine du transport
maritime et surtout celui du transport multimodal au PAL a
entraîné beaucoup de modifications tant dans l'organisation des
activités que de l'espace portuaire. La croissance du transport
conteneurisé, conjuguée aux avancées technologiques qui
ont amélioré le système de transfert de marchandises entre
différents modes de transports, a considérablement modifié
les modalités actuelles du transport au PAL.
Depuis le milieu des années 60, le transport
conteneurisé a connu une croissance exponentielle qui selon toutes les
prévisions, devrait se poursuivre : le nombre d'entrées et de
sorties de conteneurs dans les ports du monde entier est passé de 0 en
1965 à 225,3 millions EVP en 2000. Ce chiffre devrait plus que doubler
pour atteindre près de 500 millions, ce qui représente un taux de
croissance annuel de 9%51.
Ceci dit, l'augmentation de la taille des navires, en
particulier, celle des porte-conteneurs, continuera probablement de
croître dans la région Ouest Africaine, ce qui fait
nécessairement appel à l'efficacité et au
développement des infrastructures portuaires. Selon le rapport du SSATP,
sans une nette amélioration de l'efficacité portuaire et la
hausse des exportations, bon nombre de ports seront en Afrique de plus en plus
marginalisés et desservis par des navires de collecte. Les chargeurs
africains devraient alors supporter les tarifs de transport maritime plus
élevés et comparables à des pays enclavés,
supportant quasiment les mêmes coûts que les pays
véritablement sans littoral.
En conséquence, il s'avère primordial pour les
ports Africains et particulièrement celui du Togo de mettre en oeuvre
des reformes tant attendues dans le secteur des conteneurs. Ainsi la
libéralisation du secteur de la manutention portuaire devient une
réalité depuis les années 90 dans la plupart des ports
Ouest Africains. Tout comme le Bénin, qui a choisi de libéraliser
la manutention des conteneurs en 1999 au port autonome de Cotonou favorisant
l'entrée en activités de deux nouvelles sociétés
détenues par des groupes Bolloré et Maersk, le Togo aussi ouvre
son marché de manutention de conteneurs à la SE2M, filiale du
consortium Progosa-Sdv en 2002 et à Manuport, filiale du groupe
Msc-Getma en 2008. La conséquence immédiate de cette
libéralisation fut la réduction des délais de chargement
et de déchargement des navires porte-conteneurs au Port Autonome de
Lomé.
Ce que nous avons voulu réaliser à travers ce
mémoire, c'est offrir en quelque sorte une synthèse de
l'état de la manutention des conteneurs au PAL depuis sa concession
à la SE2M
51GIGNOUX M., Les implications juridiques du transport
multimodal. Aix-Marseille : Université de Droit, d'Economie et des
Sciences d'Aix-Marseille 2005
TOGO et par delà, montrer l'importance que la SE2M TOGO
attache au développement social de sa zone d'implantation.
Pour ce faire nous avons souhaité dans une
première partie présenter tout d'abord notre méthodologie
de recherche et de travail plus notre cadre géographique. La
présentation de notre méthodologie de travail a pour objectif
d'éclairer notre auditoire sur les recherches effectuées dans le
domaine du transport, de la manutention maritime des conteneurs et sur le cadre
dans lequel sont intervenues les réformes portuaires tant au Togo que
dans la sous région Ouest Africaine.
Ensuite la présentation de notre cadre
géographique et de la SE2M TOGO a pour but de montrer les domaines
d'activités de la société et l'importance du
développement des infrastructures de transport surtout maritime dans
l'aménagement d'une zone géographique. Nous avons eu aussi
à présenter la direction d'exploitation de la SE2M TOGO qui est
en charge des activités de manutention des conteneurs. Ces
activités englobe à la fois la manutention bord et terre des
conteneurs qui pour se faire nécessitent des équipements lourds
et efficaces. Plusieurs innovations ont alors vu le jour au PAL, avec la SE2M
TOGO, à savoir le traitement des navires par des logiciels
adaptés, de même que l'utilisation d'engins de nouvelles
générations à l'instar des grues mobiles, pour pallier
l'absence des portiques.
Nous sommes ensuite passer à l'étude des
activités de la SE2M TOGO dans leurs cadres techniques,
géo-économiques, socioprofessionnels, et l'impact de ces
activités sur le développement du PAL et du Togo plus les
problèmes et les approches de solution.
Cette phase commence par la présentation de l'outil de
transport qu'est le conteneur, son évolution, ses
caractéristiques, son apport au monde du transport et les modifications
que son introduction a entraîné tant dans le domaine du transport
multimodal que celui des activités portuaires. Le facteur emplois au
sein de la SE2M TOGO, a aussi fait l'objet de notre étude, permettant de
cerner les différentes catégories socio-professionnelles et leur
condition de travail.
Toute activité de transport qu'elle soit
routière, aérienne ou maritime, a des répercutions sur le
milieu ou elle est effectuée. L'impact des activités de la SE2M
TOGO sur le développement du PAL et du Togo a été aussi
étudié, et il en ressort qu'au-delà des impacts
économiques et géographiques, d'autres sur le
développement social sont à noter et à encourager. Nous
avons terminé cette partie de notre travail par les problèmes
induits par les activités de manutention des conteneurs au PAL, et les
solutions trouvées.
Pour conclure nous dirons qu'au Port Autonome de Lomé,
la manutention maritime des conteneurs est l'une des activités
portuaires qui s'est beaucoup améliorée depuis l'installation de
la SE2M TOGO en Janvier 2002.
Grâce à une gestion efficace et rigoureuse du
môle 2 par la SE2M TOGO, le trafic conteneur au Port de Lomé a
plus que doublé en 3 ans pour atteindre 212.000 EVP en 2005. De
même l'équipement utilisé pour la manutention des
conteneurs a été revu avec l'achat des PPM Stackers et de deux
grues mobiles en collaboration avec la CMA-CGM, permettant d'opérer tous
les navires porte-conteneurs grées comme non grées, de
réduire le temps d'accostage, et d'attirer ainsi des flux de plus en
plus soutenus, en provenance d'Asie.
Du point de vue de la gestion du personnel beaucoup d'efforts
ont été aussi faits pour mettre les employés dans les
meilleures conditions de travail. Ces efforts vont de l'assurance santé
en passant par la confection des tenues, l'achat des chaussures, des gants et
des casques indispensables aux métiers de la manutention. Mais beaucoup
reste à faire en matière d'organisation générale du
travail afin de réduire la fatigue de plus en plus pesante chez les
travailleurs à quai.
Ainsi cette étude de mémoire de maîtrise,
nous a permis de nous imprégner du monde du transport maritime et
routier des conteneurs, de leurs manutentions maritimes, ainsi que des
activités portuaires connexes. Cependant une étude approfondie
sur le monde du conteneur et ses implications sur le transport multimodal au
Togo serait la bienvenue.
BIBLIOGRAPHIE
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO Les
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Sites Internet
Site général de recherche :
Site officiel du SSATP :
Site officiel du CNUCED :
Site officiel du PAL :
Site officiel du TOGO :
Site officiel du groupe PROGOSA :
Site de la SE2M/SE3M :
Site officiel de jeune afrique :
Site officiel de l'AGPAOC :
Site officiel de l'OMC :
Site de l'armement delmas :
Site de recherche sur conteneurs :
Site officiel du BIC :
Site de recherche en géographie :
www.google.fr
www.worldbank.org/afr/ssatp
www.unctad.org
www.togoport.tg
www.republicoftogo.tg
www.progosa.com
www.se2mtogo.com
www.jeuneafrique.com
www.conseil-agpaoc.org
www.wto.org
www.delmas.fr
www.containerinfo.net,
www.imo.org ,
www.wikipedia.org/wiki/conteneur
www.bic-code.org
www.atlas-ouestafrique.org
LISTE DES CARTES, CLICHES,
GRAPHIQUES, SCHEMAS ET
TABLEAUX
1/ Liste des cartes Pages
Carte N°1: Localisation du PAL dans la préfecture du
golfe . 25
Carte N°2: Le port franc . 26
Carte N°3: Le port franc avec les zones occupées par
la SE2M TOGO 35
2/ Liste des clichés
Clichés N°1 et N°2 : Inauguration des grues
Liebherr au PAL le 22 juin 2006 ...
|
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|
28
46
47
48 48
49 56 89 89 93
|
Clichés N°3 et N°4: Les grues mobiles en pleine
opération de manutention
Cliché N° 5: Un camion tracteur
Cliché N°6 : Un chariot charge conteneurs
Cliché N°7: Un ppm stacker en activité
Cliché N°8 et N°9: Le spreader automatique
coloré en rouge
Cliché N°10 : Navire porte- conteneurs du groupe
MAERSK SEALAND
Cliché N°11: La clinique Barruet (face externe)
Cliché N°12: La clinique Barruet (Face interne)
Cliché N°13 et 14: Disposition des conteneurs en 4
hauteurs
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83
3/ Liste des graphiques
Graphique 1: Evolution du trafic général du PAL de
1997 à 2007 avec la part du trafic conteneurisé Graphique 2:
Courbes d'evolution du trafic general au PAL en fonction des pays de
83
2007 . Graphique 3: Evolution du trafic navires au PAL de 1997
à 2007 avec la part des porte
conteneurs 84
86
Graphique 4: Evolution du trafic conteneurs en EVP de 1997
à 2007 au PAL .. 85 Graphique 5: Evolution comparative du trafic
transit import et import local de conteneurs en
EVP de 1997 à 2007 Graphique 6: Part du mouvement
transbordement de conteneurs au sein du trafic import
86
87
87
au PAL en 2007
Graphique 7: Courbe d'évolution du trafic transbordement
des conteneurs
Graphique 8: Evolution du trafic export de conteneurs en EVP de
1997 à 2007
4/ Liste des schémas
Schéma 1: L'organigramme de la direction locale de la SE2M
TOGO 29
Schéma 2: Organigramme de la direction d'exploitation de
la SE2M TOGO 33
Schéma 3: La fixation du coût total du trafic
maritime des conteneurs 45
5/ Liste des tableaux
Tableau 1: La population cible 15
Tableau 2: Effectifs des manutentionnaires enquêtés
.. 16
Tableau 3: Effectifs des transitaires et déclarants en
douane enquêtés 17
Tableau 4: Effectifs des transporteurs enquêtés
17
Tableau 5: Bilan des activités de la SE2M TOGO de 2002
à 2005 . 33
Tableau 6: Dimensions extérieures maximales 38
Tableau 7: Dimensions intérieures minimales 38
Tableau 8: Recommandations d'utilisation des conteneurs 43
Tableau 9: Récapitulatif de quelques ports de provenance
des navires porte - conteneurs et
des marchandises transportées 61
Tableau 10: Récapitulatif de principales agences
consignataires et de quelques navires 66
Tableau 11 : Récapitulatif de principales marchandises
exportées et des ports de
destination . 67
Tableau 12: Répartition des manutentionnaires selon
l'âge . 76
Tableau 13: Répartition des manutentionnaires selon le
sexe . 76
Tableau 14: Répartition des manutentionnaires selon le
niveau d'instruction 77 Tableau 15: Répartition des
manutentionnaires enquêtés selon la maîtrise de l'outil
informatique 77
Tableau 16: Répartition des enquêtés selon
leur expérience à la SE2M . 78 Tableau 17: Répartition
des manutentionnaires selon leur perception de la qualité de la
manutention depuis sa privatisation 78 Tableau 18:
Répartition des manutentionnaires selon leur perception des efforts
faits par
la SE2M TOGO 79
Tableau 19: Répartition des enquêtés selon
leurs opinions sur leur condition de travail 79
Tableau 20: Répartition des manutentionnaires selon leur
désir d'avoir plus de formation
dans le domaine de la manutention 80
ANNEXES
Annexe 1 : Lexique de quelques termes
employés dans le domaine du transport et de la manutention
maritime
+ Acconier : Personne chargé de
l'arrimage et du désarrimage des cargaisons + Agent
maritime : Représentant des armateurs dans les ports
+ Arrimage : Organisation et placement des
marchandises dans les cales de façon à répondre aux
besoins commerciaux et à assurer la stabilité du navire.
+ Armateur : celui qui exploite le navire en son
nom, qu'il soit ou non propriétaire.
+ Calaison : Distance comprise entre le dessous
de la quille au point le plus bas d'un navire et le niveau de l'eau.
+ Chargeur : Terme de droit maritime
désignant toute personne qui apporte une marchandise en vue d'un
transport ; il peut s'agir du propriétaire de la marchandise ou de son
représentant.
+ Connaissement : Document officiel
constatant l'embarquement de la marchandise et décrivant les obligations
du transporteur ainsi que de la cargaison ou des lots qui lui sont
confiés.
+ CMA-CGM : Compagnie maritime
d'affrètement-Compagnie générale maritime,
troisième armateur mondial et premier armateur français dont le
port d'attache est Le Havre.
+ Consignataire : Firme portuaire
chargée de représenter l'armateur ou le propriétaire de la
marchandise. Le consignataire du navire dirige et surveille les
opérations de ce dernier pendant son passage dans les ports et assure la
garde temporaire des marchandises.
+ Désarrimer : Rompre l'arrimage pour
livrer à terre ou transborder
+ Docker : Ouvrier assurant les besoins de
manutention dans les ports.
+ Déjaugeage : Opération par
laquelle un navire voit sa jauge diminuée.
+ FIFO (first in first out) : Système
utilisé pour la gestion des conteneurs vides. + Jauge :
Volume compris à l'intérieur d'un navire exprimé en
tonneau.
+ Manifeste : liste des marchandises constituant
la cargaison d'un navire
+ Maersk Sealand : Compagnie maritime Danoise,
premier armateur mondial dans le transport des marchandises.
+ Môle : Terre plein qui s'avance à
l'intérieur d'un bassin pour faciliter l'embarquement et le
débarquement des marchandises.
+ Porte - conteneurs : Navire conçu pour
le transport des conteneurs.
+ Roll on - roll of ou RORO : Navire
utilisé pour le transport des véhicules.
+ Shipping : Métier de transporteur
maritime, fonction de l'armateur et ensemble des opérations qui sont
nécessaires à l'accomplissement de cette fonction.
+ Staries : Temps alloué par les contrats
pour charger ou décharger une cargaison, tout retard constitue des
surestaries comportant des indemnités journalières à
payer.
+ Shifting : Opérations qui consistent
à manutentionner les marchandises qui sont déjà sur le
navire, soit sur le navire lui-même « bord-bord », soit du
navire à quai et inversement « quai-bord/bord-quai », et ce,
afin d'organiser au mieux le chargement des marchandises en attente et
d'assurer une disposition de celles-ci à bord dans un souci de
sécurité
+ Tonnes - km : Expression théorique de
l'importance d'une opération d'acheminement et qui est le produit du
poids par la distance
+ Chaîne de transport multimodale :
Organisation d'un transport de marchandises utilisant plusieurs modes de
transports différents : par exemple, le transport routier, puis le
transport maritime, de nouveau le transport routier.
+ Chargeur : Personne (propriétaire ou
non de la marchandise) qui conclut le contrat de transport et remet, dans la
plupart des cas, la marchandise au transporteur.
+ Consignataires de navires :
Représentants du propriétaire ou de l'affréteur du navire
; ils organisent l'escale au port et, dans leurs fonctions d'agents maritimes,
procurent le fret que le navire aura à transporter. Ils peuvent donc
être en même temps entrepreneurs de manutention.
+ Dépotage : Action de vider un
conteneur.
+ Empotage : Remplissage d'un conteneur.
+ EVP (Équivalent Vingt Pieds) : En
anglais TEU ou Twenty Equivalent Unit. Unité de mesure
uniformisée permettant de répertorier les conteneurs selon leur
taille et de décrire les capacités des navires porte-conteneurs
ou des terminaux. Un conteneur IS0 de 20 pieds correspond à 1 EVP.
+ Fret : La marchandise proprement dite, mais
aussi le prix du transport proprement dit (taux de fret).
+ Hub portuaire : Plate-forme portuaire de
groupage - dégroupage des marchandises, en général
conteneurisées.
+ Slot : Compartiment destiné à
recevoir un conteneur sur un navire porte-conteneurs, et pouvant faire l'objet
d'une location forfaitaire.
+ Trafic maritime (mesure) : Il s'exprime en
tonnes de marchandises chargées pour les exportations d'un pays ou d'un
ensemble de pays, et en tonnes de marchandises déchargées pour
les importations.
+ Trafic « ro-ro » : Roll on-roll
off, trafic transporté par la technique du trans-roulage, qui concerne
des navires dont la cargaison est manutentionnée par roulage grâce
à une porte passerelle avant ou arrière.
+ Trafic de transbordement : Marchandises en
provenance d'un pays étranger, débarquées dans un port (au
PAL par exemple) et réembarquées par un autre navire vers un
autre pays de destination.
+ Transitaire maritime : Représentant
portuaire du propriétaire de la marchandise et responsable des
opérations liées au transit.
+ Vracs : Il s'agit, soit des liquides, surtout
produits pétroliers, soit des solides, minerais et combustibles
minéraux solides, engrais et nourriture pour le bétail,
céréales.
Annexe 2 : Cliché des principaux types de
conteneurs
Un conteneur 20' Dry Un conteneur 20'
ventilé
Source : Delmas conteneurs Juin 2005 Source :
Delmas conteneurs Juin 2005
Un conteneur 40' Dry
Source : Delmas conteneurs Juin 2005
Un conteneur flat Un conteneur OPEN
TOP
Source : Delmas conteneurs Juin 2005 Source :
Grimaldi conteneurs
Un conteneur citerne Un conteneur 20'
frigorifique
Source : Delmas conteneurs Juin 2005 Source :
Delmas conteneurs Juin 2005
Un conteneur bolster ou plate forme
Source : Delmas conteneurs Juin 2005
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO Annexe
3 : Tarif des prestations manutention appliquées sur les conteneurs
au PAL
I/ Tarif des prestations manutention bord au PAL
Désignation
|
Type de
conteneurs
|
Prix unitaire
|
Taxes pour
SMOP
|
Droit de
prestation de service
|
Frcs CFA
|
Euro
|
Import ou Export
|
20'
|
54.000
|
82,32
|
X 5%
|
X 11%
|
40'
|
90.000
|
137,20
|
X 5%
|
X 11%
|
Shifting bord sans passage à terre
|
20'
|
50.000
|
76,22
|
X 5%
|
X 11%
|
40'
|
80.000
|
121,96
|
X 5%
|
X 11%
|
Shifting avec passage à terre
|
20'
|
75.000
|
114,34
|
X 5%
|
X 11%
|
40'
|
110.000
|
167,69
|
X 5%
|
X 11%
|
Transbordement de bord arrimé du navire
importateur sur terre plein
|
20'
|
25.000
|
38,11
|
X 5%
|
X 11%
|
40'
|
40.000
|
60,98
|
X 5%
|
X 11%
|
Transbordement du terre plein à bord
arrimé du navire
exportateur
|
20'
|
25.000
|
38,11
|
X 5%
|
X 11%
|
40'
|
40.000
|
60,98
|
X 5%
|
X 11%
|
Container control52
|
20'
|
5.000
|
7,62
|
X 5%
|
X 11%
|
40'
|
5.000
|
7,62
|
X 5%
|
X 11%
|
Branchement
pour conteneurs frigorifiques
import ou
export
|
20'
|
5.000
|
7,62
|
X 5%
|
X 11%
|
40'
|
5.000
|
7,62
|
X 5%
|
X 11%
|
Surveillance des conteneurs frigo branchés
à
l'import ou à l'export
|
20' ou 40'
|
10.000
|
15,24
|
X 5%
|
X 11%
|
52Le CTC ou container control développé
et mis en place au PAL est un système qui permet à tout moment et
en temps réel de connaître la situation des conteneurs. Ce
système est accessible aux armateurs ou leurs agents
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO II/ Tarif
des prestations destination Togo applicable au PAL
Désignation
|
Type de
|
Mouvement
|
Prix unitaire
|
TAXES
|
Montant TTC
|
|
|
|
TC
|
|
|
SMOP
|
TVA
|
|
|
|
1 acconage
|
80000
|
|
|
|
|
20'
|
3 relevages
|
13560
|
X 5%
|
X18%
|
|
Import local avec dépotage au TP2
|
|
1 transfert
|
4520
|
|
|
121 521
|
|
1 acconage
|
130 000
|
|
|
|
|
40'
|
3 relevages
1 transfert
|
27 120 9 040
|
X 5%
|
X18%
|
205 872
|
Import local avec livraison sur camion :
|
20'
|
1 acconage
2 relevages
|
80 000 9 040
|
X 5%
|
X18%
|
110 320
|
ville
|
|
|
|
|
|
|
|
40'
|
1 acconage
|
130 000
|
X 5%
|
X18%
|
183 471
|
|
|
2 relevages
|
18 080
|
|
|
|
|
|
1 acconage
|
80 000
|
|
|
|
Zone franche :
ville
|
20'
|
2 relevages
|
9 040
|
X 5%
|
|
93 492
|
|
|
1 acconage
|
130 000
|
|
|
|
|
40'
|
2 relevages
|
18 080
|
X 5%
|
|
155 484
|
|
|
1 acconage
|
35 000
|
|
|
|
|
20'
|
2 relevages
|
4 520
|
X 5%
|
|
|
|
|
1 positionnement
|
4 520
|
|
|
46 242
|
Export empotage ville
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1 acconage
|
60 000
|
|
|
|
|
40'
|
2 relevages
|
9 040
|
X 5%
|
|
81 984
|
|
|
1 positionnement
|
9 040
|
|
|
|
|
|
1 acconage
|
35 000
|
|
|
|
|
|
2 relevages
|
9040
|
|
|
|
|
20'
|
2 positionnements
|
9040
|
X 5%
|
|
65 226
|
|
|
2 transferts
|
9040
|
|
|
|
Export avec empotage au port
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1 acconage
|
65 000
|
|
|
|
|
40'
|
2 relevages
2 positionnements
|
18 080 18 080
|
X 5%
|
|
119 952
|
|
|
2 transferts
|
18 080
|
|
|
|
Source : Barème de redevances au PAL 2008
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO III/ Tarif
des prestations hinterland import export applicable au PAL
Désignation
|
Type de
TC
|
Mouvement
|
Prix unitaire en Fcfa
|
Taxe (SMOP)
|
Montant TTC
|
|
|
1 acconage
|
56800
|
|
|
|
20'
|
3 relevages
|
13560
|
X 5%
|
78 624
|
|
|
1 transfert
|
4520
|
|
|
Import
hinterland avec
dépotage au TP2
|
|
1 acconage
|
92000
|
X 5%
|
134 568
|
|
40'
|
3 relevages
|
27120
|
|
|
|
|
1 transfert
|
9040
|
|
|
|
|
1 acconage
|
56800
|
X 5%
|
69 132
|
|
20'
|
2 relevages
|
9040
|
|
|
Import
hinterland avec
chargement sur
|
|
|
|
|
|
|
1 acconage
|
92000
|
X 5%
|
|
camion
|
40'
|
2 relevages
|
18080
|
|
115 584
|
|
|
1 acconage
|
71000
|
X 5%
|
93 534
|
Transit autres
|
20'
|
2 relevages
|
13560
|
|
|
pays côtiers
|
|
1 transfert
|
4520
|
|
|
avec dépotage
|
|
1 acconage
|
115000
|
|
|
Ghana, Bénin,
|
40'
|
2 relevages
|
27120
|
|
158 718
|
Côte d'ivoire,
|
|
1 transfert
|
9040
|
X 5%
|
|
Nigeria
|
|
|
|
|
|
|
|
1 acconage
|
71000
|
X 5%
|
84 042
|
Transfert autres pays côtiers
avec
chargement
|
20'
|
2 relevages
|
9040
|
|
|
|
1 acconage
|
115000
|
X 5%
|
139 734
|
sur camion
|
40'
|
2 relevages
|
18080
|
|
|
|
|
1 acconage
|
24000
|
|
|
Export
|
|
2 relevages
|
9040
|
X 5%
|
53 676
|
hinterland avec
|
20'
|
2 positionnements
|
9040
|
|
|
empotage au
|
|
2 transferts
|
9040
|
|
|
port
|
|
1 acconage
|
45600
|
|
|
|
40'
|
2 relevages
|
18080
|
X 5%
|
104 832
|
|
|
2 positionnements
|
18080
|
|
|
|
|
2 transferts
|
18080
|
|
|
|
|
1 acconage
|
24000
|
X 5%
|
34 692
|
Export
|
20'
|
1 relevage
|
4520
|
|
|
hinterland avec
|
|
1 positionnement
|
4520
|
|
|
empotage en
|
|
1 acconage
|
45600
|
|
|
ville
|
40'
|
1 relevage
|
9040
|
X 5%
|
66 846
|
|
|
1 positionnement
|
9040
|
|
|
Source : Barème de redevances au PAL 2008
Annexe 4 : Rapport d'avarie conteneurs de la SE2M
TOGO
Annexe 5 : Situation portuaire du 04/08/2008 à
08h00
Annexe 6: Plan du navire porte-conteneurs Cristina
Annexe 7 : Opérations de la grue mobile sur le
navire ANJA
Annexe 8 : Les outils de collecte de
données ; les questionnaires et les questions statistiques
I/ QUESTIONNAIRE POUR LES MANUTENTIONNAIRES DE LA SE2M TOGO
N° d'ordre
|
QUESTIONS
|
VARIABLE ET CODES
|
1
|
Sexe
|
Masculin 1
Féminin 2
|
2
|
Quel âge avez-vous ?
|
20 à 29 1
30 à 39 ...2
40 et plus 3
|
3
|
Nationalité
|
|
4
|
Quel quartier habitez-vous?
|
|
5
|
Combien de personnes sont à votre charge?
|
|
6
|
Quel est votre niveau d'instruction ?
|
Primaire .1
1ercycle du Secondaire 2 2nd cycle du
Secondaire 3 Universitaire....4
Autres 5
|
7
|
Avez- vous une autre qualification
professionnelle ?
|
Oui ..1
Non .2
|
8
|
Laquelle
|
|
9
|
Savez-vous utiliser l'outil informatique ?
|
Oui ..1
Non 2
|
10
|
Depuis quand êtes-vous à la SE2M ?
|
|
11
|
Quel poste occupez-vous ?
|
Superviseur 1
Acconier 2
Pointeurs 3
Grutiers 4
Dockers 5
Autres 6
|
12
|
Comment trouvez-vous la manutention de la SE2M comparativement
à ce qui se faisait avant 2002 avec le Port ?
|
Excellente 1
Mieux 2
A améliorer 3
|
13
|
Les efforts ont-ils été faits par la SE2M pour
améliorer la manutention ?
|
Oui 1
Non 2
|
14
|
Comment trouvez-vous vos conditions de
travail ?
|
Bien .1
A améliorer 2
Difficile .3
|
15
|
Voudriez-vous avoir plus de formation dans le domaine de la
manutention ?
|
Oui 1
Non 2
|
16
|
Depuis combien d'années travaillez-vous dans le domaine de
la manutention ?
|
|
Merci pour votre disponibilité et votre bonne foi.
II/ Questionnaire pour les transitaires qui effectuent
leurs activités avec la SE2M TOGO
N° d'ordre
|
QUESTIONS
|
VARIABLES ET CODES
|
1
|
Sexe
|
Masculin 1
Féminin 2
|
2
|
Quel âge avez-vous ?
|
20 à 29 1
30 à 39 ...2
40 et plus.......3
|
3
|
Nationalité
|
|
4
|
Quel quartier habitez-vous?
|
|
5
|
Combien de personnes sont à votre charge?
|
|
6
|
Quel est votre niveau d'instruction ?
|
Primaire........1 1ercycle du
Secondaire.....2 2nd cycle du
Secondaire.....3 Universitaire...4 Autres ...5
|
7
|
Etes-vous transitaire ou déclarant en douane?
|
|
8
|
Depuis combien d'années ?
|
|
9
|
Comment trouvez-vous les opérations de la SE2M
comparativement à ce qui se faisait avant au Port?
|
Excellent 1
Mieux 2
A améliorer 3
|
10
|
Combien de conteneurs arrivez-vous à transiter par jour
?
|
|
11
|
Votre chiffre d'affaire a-t-il connu une hausse ou une baisse
avec la SE2M ?
|
|
12
|
Avez-vous appris le transit dans un institut ou sur le tas ?
|
|
13
|
Comment trouvez-vous l'avenir avec la SE2M
|
Promettant 1
Inquiétant 2
|
13
|
Quel est le nom de votre compagnie de Transit ?
|
|
Merci pour votre disponibilité et votre bonne foi.
III/ Questionnaire pour les transporteurs qui
effectuent leurs activités avec la SE2M TOGO
N° d'ordre
|
QUESTIONS
|
VARIABLES ET CODES
|
1
|
Sexe
|
Masculin 1
Féminin 2
|
2
|
Quel âge avez-vous ?
|
20 à 29 1
30 à 39 ..2
40 et plus......3
|
3
|
Nationalité
|
|
4
|
Quel quartier habitez-vous?
|
|
5
|
Combien de personnes sont à votre charge?
|
|
6
|
Quel est votre niveau d'instruction ?
|
Primaire........1 1ercycle du Secondaire.....2 2nd
cycle du Secondaire.....3 Universitaire...4 Autres ...5
|
7
|
Comment avez-vous appris à conduire ?
|
|
8
|
Quelle activité de transport effectuez-vous au Port?
|
Import 1
Export 2
Autres ...3
|
9
|
Quel type de camion utilisez-vous ?
|
|
10
|
Quel type de conteneurs transportés vous ?
|
|
11
|
Quel est votre chiffre d'affaire mensuel?
|
|
12
|
Votre chiffre d'affaire a-t-il connu une hausse ou une baisse
depuis l'installation de la SE2M?
|
|
13
|
Etes-vous propriétaire du véhicule ?
|
|
14
|
Quelle est votre zone d'activité ?
|
|
Merci pour votre disponibilité et votre bonne foi.
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO IV/
Statistiques relatives à l'évolution du trafic au Pal de 1997
à 2007
A/ Trafic général au Pal de 1997 à
2007 A1/ Trafic général import
PAYS ANNEES
|
|
TOGO
|
BURKINA FASO
|
MALI
|
NIGER
|
AUTRES PAYS
|
TOTAL IMPORT
|
1997
|
1
|
273
|
748
|
273
|
915
|
13
|
858
|
141
|
670
|
42
|
578
|
1
|
913
|
920
|
1998
|
1
|
380
|
294
|
285
|
530
|
16
|
289
|
168
|
239
|
31
|
873
|
1
|
912
|
927
|
1999
|
1
|
291
|
377
|
259
|
970
|
13
|
131
|
107
|
056
|
44
|
424
|
1
|
812
|
440
|
2000
|
1
|
734
|
858
|
258
|
764
|
11
|
665
|
110
|
731
|
75
|
124
|
2
|
204
|
890
|
2001
|
1
|
891
|
517
|
244
|
121
|
16
|
791
|
134
|
593
|
156
|
610
|
2
|
486
|
542
|
2002
|
2
|
535
|
468
|
336
|
280
|
52
|
901
|
170
|
509
|
87
|
930
|
3
|
259
|
209
|
2003
|
2
|
551
|
981
|
548
|
039
|
127
|
345
|
174
|
972
|
114
|
038
|
3
|
737
|
333
|
2004
|
2
|
548
|
525
|
388
|
900
|
63
|
920
|
180
|
223
|
139
|
816
|
3
|
508
|
276
|
2005
|
2
|
863
|
822
|
341
|
804
|
54
|
824
|
143
|
872
|
244
|
491
|
3
|
876
|
850
|
2006
|
2
|
943
|
809
|
349
|
051
|
79
|
324
|
151
|
278
|
310
|
274
|
4
|
085
|
133
|
2007
|
3
|
042
|
586
|
363
|
408
|
71
|
775
|
177
|
879
|
768
|
706
|
4
|
769
|
106
|
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
A2/ Trafic général Export
PAYS
ANNEES
|
TOGO
|
BURKINA FASO
|
MALI
|
NIGER
|
AUTRES PAYS
|
TOTAL EXPORT
|
1997
|
391 046
|
8 011
|
-
|
128
|
33 177
|
432 362
|
1998
|
745 515
|
12 541
|
-
|
-
|
36 530
|
794 586
|
1999
|
959 467
|
13 422
|
-
|
-
|
48 524
|
1 021 413
|
2000
|
345 465
|
24 628
|
-
|
-
|
80 450
|
450 543
|
2001
|
310 716
|
32 239
|
276
|
-
|
142 652
|
485 883
|
2002
|
659 581
|
48 628
|
-
|
-
|
8 637
|
716 846
|
2003
|
581 550
|
154 655
|
93 219
|
14
|
633
|
830 071
|
2004
|
658 293
|
188 508
|
74 157
|
25
|
86
|
921 069
|
2005
|
856 042
|
276 229
|
68 799
|
-
|
2 113
|
1 203 183
|
2006
|
978 043
|
239 475
|
45 924
|
-
|
620
|
1 264 062
|
2007
|
1 131 465
|
245 258
|
26 636
|
-
|
11 303
|
1 414 665
|
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO B/ Trafic
conteneurs au PAL de 1997 à 2007
TRAFIC ANNEES
|
TRAFIC EN TEU (EVP)
|
TRAFIC EN TONNES
|
1997
|
47
|
855
|
|
347
|
925
|
1998
|
47
|
521
|
|
386
|
823
|
1999
|
50
|
246
|
|
350
|
497
|
2000
|
57
|
350
|
|
457
|
373
|
2001
|
68
|
635
|
|
599
|
014
|
2002
|
84
|
783
|
|
763
|
433
|
2003
|
166
|
441
|
1
|
321
|
507
|
2004
|
184
|
998
|
1
|
848
|
789
|
2005
|
212
|
000
|
2
|
229
|
043
|
2006
|
215
|
898
|
2
|
371
|
668
|
2007
|
237
|
961
|
2
|
725
|
283
|
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
B1/ Cas des importations de conteneurs en TEU
TRAFIC ANNEES
|
IMPORT LOCAL
|
TRANSIT IMPORT
|
TRANSBORDEMENT
|
1997
|
16798
|
6 692
|
47
|
1998
|
17 263
|
5 728
|
44
|
1999
|
17 921
|
6 519
|
33
|
2000
|
20 150
|
9 393
|
13
|
2001
|
21 147
|
6 648
|
30
|
2002
|
27 634
|
14 754
|
2 157
|
2003
|
41 749
|
26 357
|
4 893
|
2004
|
51 756
|
26 920
|
13 406
|
2005
|
57 160
|
28 671
|
16 452
|
2006
|
57 565
|
33 276
|
19 544
|
2007
|
55 736
|
38 769
|
23 516
|
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO B2/ Cas
des exportations de conteneurs en TEU
TRAFIC ANNEES
|
EXPORT LOCAL
|
TRANSIT EXPORT
|
1997
|
22
|
543
|
|
670
|
1998
|
22
|
369
|
1
|
051
|
1999
|
22
|
281
|
1
|
103
|
2000
|
25
|
711
|
2
|
073
|
2001
|
31
|
885
|
2
|
429
|
2002
|
36
|
256
|
4
|
096
|
2003
|
48
|
250
|
19
|
484
|
2004
|
71
|
938
|
21
|
127
|
2005
|
76
|
574
|
25
|
864
|
2006
|
81
|
872
|
23
|
641
|
2007
|
98
|
943
|
20
|
997
|
Source : Direction du PAL, Service Statistiques et Etude
Economiques, 2008.
C/ Evolution comparative du trafic du PAL et du PAC de 1997
à 2007
C1/ Nombre de navires porte-conteneurs traités par
le PAL comparativement à ceux traités par le PAC
|
PAL
|
PAC
|
NAVIRES ANNEES
|
NAVIRES PORTE- CONTENEURS
|
AUTRES NAVIRES
|
TOTAL NAVIRES
|
NAVIRES PORTE- CONTENEURS
|
AUTRES NAVIRES
|
TOTAL NAVIRES
|
1997
|
188
|
642
|
830
|
270
|
1026
|
1296
|
1998
|
200
|
606
|
806
|
273
|
1016
|
1289
|
1999
|
241
|
555
|
796
|
352
|
743
|
1095
|
2000
|
249
|
581
|
830
|
354
|
830
|
1184
|
2001
|
289
|
648
|
937
|
434
|
826
|
1260
|
2002
|
384
|
729
|
1113
|
468
|
839
|
1307
|
2003
|
420
|
688
|
1108
|
467
|
1072
|
1539
|
2004
|
468
|
622
|
1090
|
476
|
919
|
1395
|
2005
|
438
|
577
|
1015
|
410
|
1144
|
1554
|
2006
|
503
|
540
|
1043
|
388
|
1005
|
1393
|
2007
|
509
|
583
|
1092
|
365
|
1042
|
1407
|
Source : Direction du PAL (Service Statistiques et Etude
Economiques), direction du PAC (Service Statistiques, Etudes et Performance),
2008.
/ Tableau comparatif du trafic général du
PAL et du PAC
|
PAL AVEC TRAFIC GENERAL EN TONNES
|
PAC AVEC TRAFIC GENERAL EN TONNES
|
ANNEES
|
1997
|
2
|
346
|
282
|
2
|
248
|
211
|
1998
|
2
|
707
|
513
|
2
|
383
|
608
|
1999
|
2
|
833
|
853
|
2
|
596
|
659
|
2000
|
2
|
655
|
433
|
3
|
073
|
490
|
2001
|
2
|
972
|
425
|
3
|
309
|
890
|
2002
|
3
|
976
|
055
|
3
|
469
|
912
|
2003
|
4
|
567
|
404
|
4
|
278
|
286
|
2004
|
4
|
429
|
345
|
3
|
968
|
830
|
2005
|
5
|
080
|
033
|
5
|
152
|
859
|
2006
|
5
|
349
|
195
|
5
|
219
|
362
|
2007
|
6
|
183
|
771
|
6
|
005
|
026
|
Source : Direction du PAL (Service Statistiques et Etude
Economiques), direction du PAC (Service Statistiques, Etudes et Performance),
2008.
C3/ Courbes comparatives du trafic du PAL et du
PAC
Courbes comparatives du trafic Courbes comparatives du
trafic
Porte-conteneurs du PAL et du PAC général
du PAL et du PAC
Source : Direction du PAL (Service Statistiques et Etude
Economiques), direction du PAC (Service Statistiques, Etudes et Performance),
2008.
TABLE DES MATIERES Titres Pages
Remerciements i
Sommaire ii
Acronymes et abréviations iii
Résumé général . iv
Introduction 1
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLIGIQUE 5
SECTION 1: Cadre conceptuel . 5
A/ Choix du thème de recherche .... 5
B/ Problématique 5
C/ Intérêt du sujet . 7
D/ Revue de la littérature .. 7
E/ Les objectifs de l'étude 14
1-Objectifs généraux 14
2-Objectifs spécifiques .. 14
F/ Les hypothèses de travail 14
SECTION 2 : Cadre méthodologique . 15
A/ La population cible 15
B/ L'échantillonnage 16
C/ Les variables . 18
1-Les variables indépendantes 18
2-Les variables dépendantes 18
D/ La collecte des données 19
1-La recherche bibliographique, l'observation sur le terrain et
la prise de contact 19
2-L'élaboration des questionnaires, la réalisation
des tableaux statistiques et des graphiques.... 20
E/ Les difficultés du terrain .. 20
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO CHAPITRE II :
CADRE GEOGRAPHIQUE, ET PRESENTATION DE LA SE2M TOGO 22
SECTION 1: Cadre geographique de notre étude 22
A/ Historique du Port Autonome de Lomé 22
B/ Présentation du Port Autonome de Lomé 23
SECTION 2: Présentation de la SE2M TOGO et de sa Direction
d'exploitation 27
A/ Présentation de la SE2M TOGO 27
1-Structuration et administration de la SE2M TOGO 29
B/ Direction d'exploitation de la SE2M TOGO 30
1-Zone occupée au PAL par la SE2M TOGO 34
CHAPITRE III : ETUDE DES ACTIVITES DE MANUTENTION MARITIME
DANS
LEURS CADRES TECHNIQUES, GEOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES 36
SECTION 1: Présentation des conteneurs 36
A/ Historique et présentation du conteneur 36
1-Les différents types de normes appliquées aux
conteneurs 37
1.1- La norme ISO 37
1.1.1-Les dimensions du conteneur 37
1.2-Les normes de construction 38
1.3-Le Numéro d'identification ou alpha-codes ISO 39
2-Les différents types de conteneurs 39
2.1-Les conteneurs standards. 40
2.2-Les conteneurs spéciaux . 40
SECTION 2 : Etude des activités de manutention des
conteneurs dans leurs cadres techniques 44
A/ Les engins lourds de manutention 44
1-Les grues mobiles . 45
2-Les chariots 47
B/ Les petits matériels de manutention 49
SECTION 3 : Etude des activités de manutention dans leurs
cadres géographique économique .. 50
A/ La manutention bord . 50
A1/ Le service de la manutention bord . 50
1-Les activités du service de la manutention bord 51
1.1-Les activités de l'acconage : le débarquement
et l'embarquement des conteneurs 52
1.2-La cellule Belco - Pml et Contrôle 53
1.3-Aperçu des logiciels belco, planmaster et de la
structure d'un navire porte conteneurs . 54
1.3.1-Présentation des logiciels Belco et Pml 54
1.3.2-Structure et évolution des navires porte-conteneurs
54
1.4-Le Tracking mouvements SE2M TOGO . 56
1.5-La facturation bord des conteneurs . 56
B/ La manutention terre . 57
B1/ Le service manutention terre 57
1-Les activités de la division import . 58
1.1-Etape d'avant livraison physique du conteneur . 58
1.2-L'étape de livraison physique du conteneur 59
1.3-L'étape d'après livraison physique du conteneur
59
B2/ Le service export 62
1-Structuration et activités du service export 62
1.1-Le terre plein destiné aux conteneurs vides (TP7)
62
1.1.1-La guérite entrée parc vides (TP7) 62
1.1.2-La guérite sortie parc vides (TP7) 64
a- La section sortie 64
b- La section FIFO 65 1.2-Les terre-pleins destinés
aux conteneurs en plein export et en transbordement (TP-2 et
TP8) 67
1.2.1-Les activités du TP-2 et TP8 68
1.2.2-Aperçu des trackings
embarquement/débarquement et manifeste 69
C/ La Division facturation terre des conteneurs 69
1-Les activités de la division facturation terre des
conteneurs 70
1.1- Le barème des tarifs de la manutention terre des
conteneurs 72
Etude géographique de la Société
d'Entreprise de Manutention Maritime : la SE2M TOGO CHAPITRE IV :
ETUDE DU FACTEUR EMPLOI AU SEIN DE LA SE2M 73
SECTION 1 : Les différents types de manutentionnaire
73
A/ Les manutentionnaires .. 73
1-Les superviseurs . 73
2-Les acconiers . 73
3-les chefs pointeurs . 73
4-Les pointeurs .. 74
4.1-Les pointeurs bord ou stevedores 74
4.2-Les pointeurs quais . 74
4.3-Les pointeurs d'approche 74
4.4-Les pointeurs d'apurements 74
5-Les conducteurs d'engins 75
6-Les grutiers bords ou treuillistes 75
7-Les grutiers mobiles 75
8-Les boscos . 75
B/ Les dockers 75
SECTION 2: Perception des manutentionnaires sur les
activités de la SE2M TOGO 76
CHAPITRE V : IMPACT DES ACTIVITES DE LA SE2M SUR LE DEVELOPPEMENT
DU PORT AUTONOME DE LOME ET DU TOGO, LES PROBLEMES INHERENTS
ET LES APPROCHES DE SOLUTION 81
SECTION 1 : Impact des activités de la SE2M TOGO sur le
développement du Port Autonome de
de sa zone d'influence 81
A/ Impact sur le développement géographique du PAL
81
B/ Impact sur le développement économique du PAL
82
1-Cas du trafic général du PAL 82
2-Cas du trafic des conteneurs 84
2.1-Cas du trafic import et export de conteneurs 85
2.1.1-Le trafic import (import local, transit import et
transbordement des conteneurs) 85
a- Les trafics import local et transit import de conteneurs
85
b- Le trafic transbordement de conteneurs 86
2.1.2-Le trafic export (export local et transit export des
conteneurs) 87
C/ Impact sur le développement social du PAL et de sa zone
d'influence . 88
SECTION 2: Problèmes inhérents et approches de
solution 90
A/ Problèmes inhérents aux activités de la
SE2M TOGO 90
1-Les problèmes relatifs au métier de la
manutention 90
2-Les problèmes dus à l'augmentation du trafic
conteneurs au Port Autonome de Lomé 91
B/ Les solutions trouvées par la SE2M TOGO et le PAL pour
faire face aux différents
problèmes 92
CONLUSION 94
BIBLIOGRAPHIE 97
LISTE DES CARTES, CLIHES, GRAPHIQUES, SCHEMAS ET TABLEAUX 104
ANNEXES 107
Annexe 1: Lexique de quelques termes employés dans le
domaine du transport et de
la manutention maritime 108
Annexe 2: Cliché des principaux types de conteneurs
111
Annexe 3: Tarif des prestations manutention appliquées sur
les conteneurs au PAL . 113
Annexe 4: Rapport d'avarie conteneurs de la SE2M TOGO 116
Annexe 5: Situation portuaire du 04/08/2008 à 08h00
117
Annexe 6: Plan du navire porte-conteneurs Cristina 118
Annexe 7: Opérations de la grue mobile sur le navire ANJA
119
Annexe 8: Les outils de collecte de données ; les
questionnaires et les questions statistiques... 120
TABLE DES MATIERES 127
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