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Pratiques de GRH et performance sociale de Bénin Télécoms SA

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par Rodolphe Donald MOUKASSA MAMOUNA
Ecole Supérieure de Gestion d'Informatique et des Sciences (ESGIS-COTONOU) - Master en Gestion des Ressources humaines 2010
  

Disponible en mode multipage

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La gestion des ressources humaines est restée pendant longtemps une discipline mal connue. Pour mieux appréhender cette réalité, il faut remonter à la période industrielle, période au cours de laquelle la relation hiérarchique caractérisée par le pouvoir individuel (Maître-Ouvrier ; Patron-Apprenti ; Patron-Employé) se transforme progressivement en relation de classes (classe des détenteurs de capitaux et classe ouvrière) (Gnakpa, 2010).

Au cours de cette période, les préoccupations et priorités portaient sur la transformation d'objets et divers biens par la combinaison des facteurs de production que sont les matières premières, les machines et les capitaux. L'accroissement de la productivité et la recherche du profit importaient plus pour les chefs d'entreprises au détriment des conditions humaines.

Cependant, avec l'ouverture des marchés, une concurrence internationale de plus en plus rude, le déclin de la productivité dû au manque de motivation du personnel, la nécessité de s'ajuster à une législation du travail en constante évolution, sont autant de facteurs qui vont contribuer et motiver les managers à un mode de gestion d'entreprise plus regardant vis-à-vis du personnel.

Ce revirement du mode de management prend désormais en compte, en plus de la dimension économique, les dimensions sociales et humaines. Les entreprises n'ont donc plus pour seul objectif, la rentabilité, mais elles visent également la valeur et l'intelligence humaine, en mettant l'homme, entant que ressource, au centre de toutes leurs préoccupations.

C'est à cet effet que l'investissement en ressources humaines s'impose de plus en plus comme l'une des solutions pouvant permettre aux entreprises d'augmenter leur productivité et d'accroître leur capacité concurrentielle ; il s'agit même de l'un des leviers stratégiques les plus malléables dont disposent les dirigeants pour améliorer la performance de leurs entreprises (Barney et al, 1998 ; Becker et al, 1997).

Bénin Télécoms SA, société semi-publique à caractère économique, a été mise en place à fin de fournir de services et produits liés aux télécommunications. Cette société nationale rencontre d'énormes difficultés à occuper une place aussi importante dans le secteur d'activité qui est le sien, cela au détriment des prérogatives qui lui sont propres. Les ressources humaines qui constituent la pierre angulaire de toute performance, sont encore gérées de façon traditionnelle. La Gestion Stratégique des Ressources Humaines (GSRH) ou encore la Direction Participative Par Objectif (DPPO), encore moins la Direction par Objectif (DPO) n'a de place dans cette structure. Cette constatation a été faite lors de notre passage (période de stage) dans les locaux dudit établissement.

Suite à cette constatation, la question qui mérite d'être posée est celle de savoir si, les ressources humaines et la manière de les gérer, influencent-elles la réussite des organisations ?

C'est dans le but d'avoir des réponses à cette interrogation que nous nous proposons de réfléchir sur le thème « Pratiques de Gestion des Ressources Humaines et Performance sociale de Bénin Télécoms SA ».

Le choix de ce thème est porté sur la performance sociale parce qu'atteindre les objectifs sociaux permet d'atteindre l'objectif économique, financier, et partant, atteindre toute la performance de l'entreprise.

A cet effet, l'objectif visé par cette étude est de chercher à vérifier le lien pouvant exister entre les pratiques de gestion des ressources humaines (GRH) et la performance sociale de Bénin Télécoms SA.

Afin d'atteindre cet objectif, notre travail est structuré en trois chapitres. Le premier est consacré à la problématique et au cadre institutionnel de notre étude. Le second quant à lui aborde la revue de littérature et la méthodologie. Enfin le troisième est consacré à la présentation des résultats et aux suggestions.

CHAPITRE I :

PROBLEMATIQUE ET CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE

Dans ce chapitre, nous consacrons la première section à la problématique, aux objectifs et à l'intérêt de l'étude. Ensuite la deuxième section concerne le cadre institutionnel de notre étude.

I-1- Problématique de l'étude

L'entreprise, maillon essentiel de la vie économique de toute nation, est une entité qui coordonne des moyens matériels, financiers, humains et autres, en vue d'atteindre des objectifs de performance. Cependant, depuis quelques années, la recherche en science de gestion à produit une somme considérable de travaux cherchant à mesurer le lien entre les moyens humains ou la façon de les gérer et la performance de l'entreprise.

Allou et al. (2004) ont fait un recensement des études empiriques sur cette relation en s'appuyant sur près de 180 résultats de recherches parus depuis la fin des années 1970. Malgré le nombre grandissant de recherches sur le sujet, Gretien et al (2005) ont montré, à travers une lecture critique de la littérature académique que, la relation entre la gestion des ressources humaines et l'efficacité de la firme constituent encore un phénomène méconnu. Certains auteurs qualifient même cette relation de véritable « boite noire » car, les résultats à propos sont parfois mitigés, contradictoires et les conclusions divergentes. Cela tient sans doute aux méthodologies employées. Citons en exemple les études recensées par Allou et al (op.cit), dans lesquelles plusieurs indicateurs ont été utilisés pour évaluer la performance « de la production ».

Cependant, évoluant dans un environnement de plus en plus concurrentiel et hautement technologique, Bénin Télécoms SA, société semi-publique à caractère économique se doit de mieux adapter ses stratégies à l'environnement dans lequel elle évolue et aussi de mettre en place un ensemble adéquat des pratiques de gestion afin d'être plus performante. Pour cela et dans la perspective de garantir à celle-ci les meilleures chances de succès possibles, les dirigeants doivent rechercher en permanence la combinaison efficace et efficacité des moyens mis en oeuvre pour la réalisation des activités, mais aussi pour l'amélioration de la performance.

Porter (1982), part du postulat selon lequel la « performance » de l'entreprise dépend de sa capacité à affronter, influencer, résister aux pressions de son environnement concurrentiel. En effet, l'objectif principal d'une entreprise doit être d'obtenir un avantage concurrentiel sur son marché, ce qui se mesure in fine par sa capacité à générer du profit (sa performance). L'analyse de la performance d'une organisation passe nécessairement par l'étude des éléments qui mènent à la création de cette performance.

C'est ainsi, loin de prétendre clore le débat sur les sources de la performance et aussi sur le lien pouvant exister entre différentes pratiques de gestion d'entreprises et la performance de celle-ci, cette étude se propose d'essayer, d'apporter une contribution à ce débat, en cherchant à établir de nouveau le lien entre les pratiques ressources humaines (RH) et la performance, cette fois ci sociale des organisations, en se plaçant dans le contexte économique, culturel et managérial béninois à travers l'institution Bénin Télécoms SA.

Alors, la question principale que nous nous sommes en mesure de nous poser est celle de savoir quel lien existe-t-il entre les pratiques de gestion des ressources humaines et la performance sociale de Bénin Télécoms SA ?

La réponse à cette question principale suscite des questions spécifiques suivantes :

- quelles sont les pratiques de GRH qui sont pertinentes à Bénin Télécoms SA ?

- quel lien existe-t-il entre les pratiques RH relatives à l'information, la communication, la formation, avec la performance sociale de Bénin Télécoms SA ?

- quel lien existe-t-il entre les pratiques RH relatives à la gestion des carrières, à la rémunération incitative, avec la performance sociale de Bénin Télécoms SA ?

- quel lien existe-t-il entre les pratiques RH relatives au management participatif, à l'évaluation du rendement, avec la performance sociale de Bénin Télécoms SA ?

I -1-1-Objectifs de l'étude

Rappelons que notre objectif principal est de chercher à établir le lien entre les pratiques de GRH et la performance sociale de Bénin Télécoms SA. En termes plus clair, il est d'abord question, dans notre travail, de chercher à comprendre et à déceler, les pratiques pertinentes de GRH qui ont cours à Bénin Télécoms SA et, ensuite chercher à établir le lien entre ces pratiques et la performance sociale, afin de pouvoir répertorier, celles des pratiques les plus pertinentes, et celles qui influencent positivement et significativement ladite performance.

Cet objectif principal se décline en objectifs spécifiques. Il s'agit notamment de :

- chercher à mesurer la pertinence des pratiques de GRH à Bénin Télécoms SA ;

- chercher à établir un lien entre les pratiques de GRH relatives à l'information, à la communication, à la formation, avec la performance sociale de Bénin Télécoms SA ;

- chercher à établir un lien entre les pratiques de GRH relatives à la gestion des carrières, à la rémunération incitative, avec la performance sociale de Bénin Télécoms SA ;

- chercher à établir un lien entre les pratiques de GRH relatives au management participatif, à l'évaluation du rendement, avec la performance sociale de Bénin Télécoms SA.

I-1-2- Intérêt de l'étude

Ce travail consacré à l'étude du lien entre les pratiques de GRH et la performance sociale de Bénin Télécoms SA, revêt un double intérêt: académique et managérial.

§ Sur le plan académique, ce travail vient s'ajouter aux différents travaux déjà menés dans le domaine des ressources humaines et plus précisément sur ceux relatifs à établir le lien entre les pratiques de GRH et la performance des entreprises. A coté de ce paramètre, cette étude va inspirer tous ceux qui veulent continuer dans le même sens.

§ Sur le plan managérial, ce travail fait un lien entre les pratiques de GRH et la performance sociale de Bénin Télécoms SA. Ce qui va permettre aux managers de mieux comprendre les pratiques RH qui contribuent positivement et significativement à l'amélioration de la performance sociale, et partant, de mieux les adapter afin de bénéficier d'une bonne performance sociale au sein de l'organisation.

Après la problématique, les objectifs et l'intérêt de notre étude, passant maintenant au cadre institutionnel, socle de notre étude.

I-2- CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE

Dans cette section de notre travail, il est question de la présentation de notre cadre d'étude, lieu de notre stage (Bénin Télécoms SA), en faisant ressortir son historique, ses statuts juridiques ; ses missions, ses objectifs et environnement, ses activités, son organisation structurelle et son fonctionnement.

I-2-1- Historique de Bénin Télécoms SA

Cette section rappelle le contexte de la création et d'évolution des Postes Téléphones et Télégraphie (PTT), jusqu'à la création de l'actuelle Bénin Télécoms SA.

I-2-1-1- Des PTT à l'actuelle Bénin Télécoms SA

Une bonne connaissance de Bénin Télécoms SA nous amène à remonter dans le temps, plus précisément à l'époque coloniale. En effet, l'actuelle recette principale de Cotonou a été le premier bureau de poste du service public des « Postes Téléphones et Télégraphes » (PTT). Il a été créé le 1er juillet 1890 par Monsieur Victor BALLOT, gouverneur français. Ce n'est qu'en 1893 que furent ouverts les bureaux de postes d'Agoué et d'Ouidah. Le bureau de poste de Porto-Novo quant à lui vît ses portes s'ouvrir en 1894, le courrier postal s'étend jusqu'à Savalou. Pendant ce temps, le service télégraphique se limitait à la bande côtière en raison de la permanence de la relation des colonisateurs avec les navires puisqu'ils étaient des militaires.

De 1897 à 1907, quatorze (14) nouveaux bureaux de poste étaient installés. Ils étaient, à partir de Cotonou, en relation avec Marseille, Dakar, Lomé, Lagos. Le service télégraphique national a connu également en cette période l'ouverture des tronçons Cotonou-Lagos-Grand Bassam vers d'autres pays. Avec l'éclatement de l'Afrique Occidentale Française (AOF) en 1959, la propriété de cette structure était revenue à l'Etat qui s'appelait à l'époque le Dahomey par le décret du 30 juin 1959.

Elle devient Office des Postes et Télécommunications (OPT) le 19 décembre 1959 par la loi 59-32 de la même date. En ce moment, l'OPT se résume à 65 bureaux de postes et quelques liaisons télégraphiques. Il comprenait alors deux directions à savoir :

- la Direction des Postes qui était chargée de la vente des timbres, du transfert et de la distribution des courriers ;

- la Direction des Télécommunications

Malgré les investissements réalisés par l'OPT, ceux-ci étaient moindres puisque ne portant que sur quelques liaisons télégraphiques. Pour développer les services de la communication, l'Etat en 1978 a procédé à la dotation en capital et a autorisé la signature des conventions de prêts et de subventions avec des bailleurs de fonds. Suite à cela, l'OPT a réalisé en 1981 trois services centraux à Cotonou en 1983 les services centraux de district et en 1984 la station terrienne d'Abomey-Calavi pour le centre de transit international. L'ampleur de ces activités et la volonté de réussir de son personnel ont fait de l'OPT une des rares sociétés de l'Etat à gérer sans grande difficulté la crise financière qui a secoué le Bénin de 1986 à 1989, bien qu'ayant trois milliards de francs de ces avoirs gelés par la Banque Commerciale du Bénin. Malgré l'essor que l'OPT a connu pendant cette période, le redressement souhaité était loin d'être atteint. De nouvelles réformes ont été amorcées pour résoudre les problèmes d'ordre administratif, financier, infrastructurel, commercial, relationnel et technologique que connaissait la société. Ces derniers pourront être présentés comme suit :

- sur le plan administratif, on observe une certaine lourdeur dans le traitement des dossiers ;

- sur le plan financier, les bilans négatifs ne facilitent pas non seulement le paiement des fournisseurs mais aussi la mise à disposition des dépôts aux usagers de la CNE ;

- au niveau des infrastructures, les réseaux de télécommunications sont vétustes et saturés ;

- dans le domaine commercial, la mauvaise qualité des services a entraîné l'insatisfaction des clients qui du coup ont perdu confiance ;

- au niveau relationnel (OPT- Etat) étant une entreprise publique, l'Etat s'ingérait dans sa gestion et était son débiteur principal ;

- sur le plan technologique, le développement des nouvelles technologies a engendré le développement de nouveaux produits tels que la téléphonie rurale, la téléphonie cellulaire pour ne citer que ceux-là. Mais les maigres bénéfices réalisés par les services des télécommunications ne couvraient que les déficits de la poste.

Ces nouvelles réformes n'améliorent pas la situation de la société. Ainsi, l'Etat dans le souci de libéraliser et rendre plus compétitifs certains secteurs de l'économie nationale, a décidé de privatiser certaines entreprises publiques dans le domaine des télécommunications et de l'électricité. C'est ainsi que le conseil des ministres du 09 juin 1999 a adopté « la note de stratégie du secteur de télécommunication » qui prévoit la libéralisation de cette activité à travers deux (2) projets de lois sur les principes régissant les secteurs de télécommunications et de postes.

Ainsi par Décret N° 2004-260 du 05 Mai 2004 et Décret N° 2004-265 du 28 Juin 2004, il a été crée respectivement :

- Bénin Télécoms SA, qui s'occupe des opérations de télécommunications ;

- La Poste du Bénin, qui réalise les opérations postales et financières.

Cependant, ce n'est qu'à partir du 05 Mai 2005 que la scission est devenue effective, avec des gestions distinctes. La décision du conseil des ministres marque non seulement la séparation définitive des entités historiques composantes de l'ex-OPT, mais constitue également un défi majeur qui engage tous les secteurs de télécommunications à positionner le Bénin sur l'orbite de la société de l'information.

Apres cette brève présentation historique, il faut souligner que notre attention va s'articuler sur Bénin Télécoms SA, qui est le cadre de notre étude, dont voici les Statuts.

I-2-2- Statuts juridiques de Bénin Télécoms SA

Créée par Décret N° 2004-260 du 05 Mai 2004, Bénin Télécoms est une Société Anonyme (SA), au capital de cinq cent millions (500.000 .000) de Francs CFA, totalement souscrit par l'Etat à sa création, ce qui lui confère le statut de société semi-privée. De nos jours, le capital de l'entreprise est en révision à la hausse pour cadrer avec le niveau d'activités du secteur mais aussi de la structure. Bénin Télécoms SA est immatriculée au Registre de Commerce et de Crédit mobilier (RCCM) de Cotonou et est soumise à la réglementation propre aux services de télécommunication, ainsi qu'aux Conventions, règlements et Arrangements internationaux dont la République du Bénin est signataire. Son siège se trouve en plein coeur de la ville de Cotonou plus précisément à Ganhi sur l'avenue Closel.

Société semi- privée, Bénin Télécoms SA, est dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière.

Dans le paragraphe suivant, il s'agit des missions et des objectifs de Bénin Télécoms SA.

I-2-3- Missions de Bénin Télécoms SA

Les missions de Bénin Télécoms SA se résument aux points suivants :

- la conception, l'installation et la maintenance de nouveaux réseaux de télécommunications fixes et mobiles ainsi que des services liés aux technologies de l'information et de la communication ;

- le développement des infrastructures, des technologies de l'information, de la communication et de la promotion de nouveaux services à valeur ajoutée ;

- la satisfaction des besoins et des attentes de la clientèle ;

- l'engagement de la société dans la démarche qualité ;

- l'assainissement de la gestion financière de la société ;

- la rentabilité des investissements consentis au niveau des différents projets ;

- l'accroissement du chiffre d'affaires de la société.

I-2-4- Objectifs de Bénin Télécoms SA

Bénin Télécoms SA occupe aujourd'hui une place importante dans l'économie nationale. Dès lors elle se doit d'être efficace et efficiente afin de satisfaire au mieux sa clientèle qui est en perpétuelle évolution.

Les objectifs assignés par Bénin Télécoms SA sont :

- satisfaire les attentes et les besoins de sa clientèle en matière de télécommunications;

- renforcer sa capacité managériale des ressources humaines;

- assainir sa gestion financière ;

- rentabiliser ses investissements ;

- accroître sa rentabilité ;

- porter la télé densité en :

o 2001 à 1% soit environ 65.000 lignes

o 2006 à 2% soit environ 105.000 lignes

o 2010 à 10% soit environ 8.000.000 lignes.

De même Bénin Télécoms SA s'est fixé également comme objectif secondaire, qu'en l'an 2010 tout habitant du Bénin ne devra plus parcourir une distance de 1 Km avant de trouver un téléphone public ou un centre de communication communautaire.

Apres les missions et les objectifs, quelles sont les activités de Bénin Télécoms SA ?

I-2-5- Activités de Bénin Télécoms SA

La société Bénin Télécoms SA assure la transmission des messages et données grâce aux équipements modernes des télécommunications. A cet effet, elle a pour activités :

- la conception, l'installation, l'exploitation et la maintenance des réseaux de télécommunications fixe et mobile ;

- la fourniture des services liés aux technologies de l'information et de la communication.

A coté de ces activités principales, Bénin Télécoms SA peut également entreprendre, toutes opérations de recherche et de développement commercial, industriel, financier ou immobilier pouvant se rapporter directement ou indirectement à l'objet social.

Notons qu'en matière de télécommunication, Bénin Télécoms SA dispose d'une gamme variée de produits qu'elle offre à la clientèle dont :

- le téléphone conventionnel, c'est un système téléphonique qui est relié à un central par un fil au bout duquel se trouve un poste ;

- le téléphone cellulaire, ce sont des centraux de communication mobile. On en distingue deux sortes :

o le cellulaire portatif, dont la gestion commerciale est assurée par la Direction Technique LIBERCOM ;

o le cellulaire fixe, le denier né de Bénin Télécoms SA

Ce nouveau produit qui était connu sous le nom technique de CDMA (Code Division Multi Access), a connu une nouvelle appellation depuis le 31 Juillet 2007 : « ZEKEDE », un système à boucle local radio qui consiste à payer le poste sans autre installation :

- les liaisons spécialisées, elles constituent un système de communication interne d'une entreprise. Elles permettent de joindre tous les bureaux de l'entreprise grâce à des équipements autocommutateurs tels que les P40 à Bénin Télécoms SA ;

- l'internet, c'est l'ensemble des réseaux informatiques reliés entre eux par un protocole de communicateur commun, TCP-IP (Transfer Control Protocol- Internet Protocol). Il permet de consulter les bases de données et d'envoyer des messages partout dans le monde ;

- le Télex, il est possible entre personnes abonnées et permet la transmission et la réception des messages à partir d'un téléimprimeur muni de clavier ;

- le service plus, ce sont des services mis à la disposition de la clientèle pour leur confort et le contrôle de leur communication. Ces services sont actuellement offerts aux abonnés du téléphone des localités dotées d'un central numérique ;

- la fibre optique, par l'intermédiaire de ces fibres Bénin Télécoms SA assure la location des circuits aux autres entreprises en particulier les GSM ;

- les cartes prépayées, ce sont des cartes à mémoire utilisées pour effectuer des appels à partir des téléphones conventionnels. Parmi celles-ci, on peut citer :

o la carte Télé Plus ;

o la carte TEMSA ou carte à puce ;

o la carte NOVA PLUS ;

o la carte Télé Cash.

Télé Plus et Nova Plus sont des cartes téléphoniques prépayées qui offrent aux utilisateurs l'avantage de contrôler leur budget téléphonique et de joindre leurs correspondants à partir d'un poste téléphonique de Bénin Télécoms SA. Quant au Télé Cash, il permet aux abonnés du téléphone conventionnel ayant restreint leur consommation à l'entretien, d'éviter les longues files d'attentes avant de régler leurs factures.

Toutes ces activités de Bénin Télécoms SA, sont menées dans un environnement qui, mérite d'être énuméré.

I-2-6- Environnement de Bénin Télécoms SA

Parlons de l'environnement, l'approche systémique, stipule que les entreprises ne fonctionnent pas en vase clos, leur survie requiert une interaction efficace avec les conditions économiques, l'activité politique, les progrès techniques et l'évolution des moeurs. A cet effet, l'organisation, est un système qui, doit prendre en considération l'interdépendance qui existe entre les éléments de l'organisation formelle et son environnement. L'écoute de l'environnement est donc primordiale afin de mieux atteindre les objectifs fixés. Cette veille s'effectue à deux niveaux :

- le micro environnement;

- le macro environnement. 

I-2-6-1- Le micro environnement

Cet environnement regroupe l'ensemble des acteurs qui influencent directement l'activité de l'entreprise.

I-2-6-1-1- La clientèle

Elle regroupe l'ensemble des consommateurs réels et potentiels qui s'approvisionnent auprès de la société. En effet, la clientèle étant un élément principal de fonds de commerce, toute décision commerciale doit tenir compte de ses désirs et attentes.

La clientèle de Bénin Télécoms SA est composée comme suit :

- les Entreprises ;

- les Particuliers ;

- l'Etat ;

- les Ambassades et Organismes.

I-2- 6-1-2- Les fournisseurs

Les fournisseurs, représentent les tiers, qui peuvent être des personnes physiques ou morales qui, approvisionnent une société en matière premières, en produits semi-fini, en services et autres.

Ainsi les fournisseurs de Bénin Télécoms SA peuvent être regroupés en trois (03) catégories :

- les fournisseurs de cartes téléphoniques ;

- les prestataires de services ;

- les équipementiers.

I-2-6-1-3- Les intermédiaires

Ils regroupent tous ceux qui participent à la distribution et à la promotion des produits et services de Bénin Télécoms SA, parmi lesquels nous avons :

- les Télécommerces ;

- les Agences Commerciales des Télécommunications (ACTEL) ;

- les Télé Centres privés.

I-2-6-1-4- Les Prescripteurs

Il s'agit des personnes susceptibles de recommander les produits et ou services de Bénin Télécoms SA : Les employés, les clients satisfaits, les partenaires et intermédiaires.

I-2-6-1-5- Les concurrents

Bénin Télécoms SA, au regard de ses produits et services, évolue dans un environnement très concurrentiel, où elle a perdu son statut de monopole intégral, a cause de la libéralisation du secteur des télécommunications au Bénin. A cet effet, en matière de téléphonie mobile, elle fait face aux opérateurs privés tels : MOOV, MTN, Bell Bénin Communication, OTI, First Net et GLO MOBILE.

La concurrence s'élargit aussi avec les cartes téléphoniques : Télé plus, Dialog  etc. Positionnés comme des cartes moins chères pour les appels internationaux mais qui se révèlent aussi compétitives sur les communications locales.

Face a cet environnement concurrentiel, il est important et urge pour Bénin Télécoms SA de définir des stratégies plus appropriée afin de reprendre sa place de monopole intégral.

I-2-6-2- Le macro environnement

Il est constitué des facteurs auxquels Bénin Télécoms SA doit s'adapter. Ces facteurs sont à la fois sources de menaces et d'opportunités.

I-2-6-2-1- L'environnement démographique

Celui de Bénin Télécoms SA est constitué des personnes physiques et morales vivants sur le territoire béninois. En effet, avec l'ouverture du pays vers l'extérieure et selon les derniers recensements effectués, la population béninoise ne cesse de s'accroitre au fil des ans, 4.915.555 habitants en 1992 et 6.752.659 en 2002, soit un taux d'accroissement de prés de 27,27% en 10 ans (source : INSAE). Cette ouverture et poussée démographique présentent un véritable avantage pour la société.

I-2-6-2-2- L'environnement économique

L'importance des télécommunications dans la vie économique confère à Bénin Télécoms SA, une place de choix dans l'économie béninoise. Elle contribue ainsi à l'amélioration des recettes fiscales par la collecte de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) pour l'Etat sur toutes les prestations effectuées sur sa clientèle, à l'exception des organismes et des ministères qui y sont exonérés. A coté de la TVA, Bénin Télécoms SA paie aussi l'Impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux (IBIC) auquel elle est assujettie.

I-2-6-2-3- L'environnement socioculturel

Cet environnement est très favorable à Bénin Télécoms SA, d'autant plus que la tendance actuelle des clients potentiels est de bénéficier des produits et ou services de Bénin Télécoms S.A : téléphones mobiles, fixes, l'internet etc.

Bénin Télécoms SA poursuit également un objectif sociétal par la participation au financement de certaines activités culturelles afin d'améliorer son image. Elle participe aussi à travers les produits qu'elle offre et les messages publicitaires qu'elle fait circulé, à donner aux consommateurs des bonnes habitudes sociales, de sécurité etc.

I-2-6-2-4- L'environnement technologique

La technologie peut être définie comme, l'ensemble des moyens matériels et des organisations structurelles qui mettent en oeuvre les découvertes et les applications scientifiques les plus récentes.

Autrefois l'apanage des seules industries de pointe, la technologie est devenue l'une des clés de voute pour toute entreprise qui se veut être compétitive.

Bénin Télécoms SA n'est donc pas resté en marge de cette révolution technologique ; pour preuve, elle est passée progressivement à partir de 2002 du réseau analogique au réseau numérique. En outre, le secteur des télécommunications a connu un essor ces dernières années grâce à l'avènement des technologies telles que : le GSM, la voix IP (Téléphone par Internet), le CDMA, le GPRS, les câbles sous- marins à fibre optique.

C'est ainsi que Benin Télécoms SA a procédé à l'installation des câbles sous marin au moyen de la fibre optique dans le souci de rendre plus fiable, rapide et de sécuriser les signaux de télécommunications à destination internationale d'une part et de promouvoir de larges services. Cet état de choses explique sa forte capacité technologique.

I-2-7- Organisation structurelle et fonctionnement

La société Bénin Télécoms SA en tant que personne morale est dotée de structures propres ayant des attributions précises définies par les textes qui la régissent.

I-2-7-1- Les organes de décision

Ils se présentent comme suit :

§ Le Conseil d'Administration (CA)

Il est l'organe suprême, il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au non de la société dans les limites de l'objet social. Il est composé de sept membres nommés par le conseil des ministres.

§ La Direction Générale (DG)

Elle assure la gestion quotidienne de l'entreprise. Elle est aidée dans sa mission par les directions techniques et les conseillers.

§ Le Comité de Direction (CD)

Il est l'organe consultatif obligatoire et comprend les directions techniques, les syndicats et le représentant du personnel.

Il est à noter que Bénin Télécoms SA dans sa forme juridique c'est-à-dire entreprise d'Etat placée sous la tutelle du Ministère de la Communication et de la promotion des technologies Nouvelles (MCPTN) n'est pas à l'abri des pesanteurs politiques quant à la prise de certaines décisions de gestion.

I-2-7-2- Les Organes opérationnels

L'organisation et les attributions des services centraux de Bénin Télécoms SA sont régies par les dispositions de la décision n° 001/BT/DG du 10 Avril 2005. On note la création des directions suivantes :

§ La Direction Générale Adjointe (DGA)

La DGA coordonne par délégation les activités d'une ou plusieurs directions techniques et la gestion des projets. Elle est chargée de la gestion du Bureau d'Appui aux Projets et signe en qualité d'ordonnateur délégué, les Bons de Commande d'Engagement (BCE).

§ La Direction des Réseaux (DR)

Elle assure la définition de la politique de maintenance des réseaux et de sa mise en oeuvre ; la conception et la mise en oeuvre du plan de développement des réseaux puis enfin l'organisation des structures d'appui à la maintenance d'envergure national.

§ La Direction Commerciale (DC)

Elle est chargée de :

- la vente des produits et des services du réseau téléphonique fixe ;

- l'organisation du réseau des agences commerciales des télécommunications ;

- l'organisation des services régionaux de production, de l'exploitation et de la maintenance. Ses sous Division sont :

· Division Vente Des Produits Téléphoniques, qui se décompose en :

o Section Vente produits des Téléphones fixes ;

o Section Vente produits des Téléphones sans fil.

· Division Facturation et Recouvrement qui comprend :

o Section Facturation COT ;

o Section Recouvrement ;

o Section Litige.

· Division Marketing qui quant a elle comprend :

o Division Vente Entreprise.

§ La Direction des Systèmes d'Information (DSI)

Elle est chargée de :

- la gestion de l'ensemble des composants matériels (postes de travail, serveurs, équipements de réseau, système de stockage, de sauvegarde et d'impression, etc.) ;

- la gestion des logiciels du système d'information ainsi que du choix et de l'exploitation des services de télécommunication mis en oeuvre ;

- l'anticipation sur les évolutions imposées par la stratégie de l'entreprise et les évolutions du contexte de l'environnement numérique du travail ;

- l'urbanisation (Informatique) des systèmes d'information de Bénin Télécoms SA ;

- la réduction des coûts fixes ;

- la définition de la politique de sécurité du système d'information ;

- l'élaboration, de la mise à jour et de la communication de la politique de sécurité du système d'information ;

- la définition des principes et règles de sécurité applicables à l'ensemble des entités ;

- la coordination et du suivi du plan d'action sécurité ;

- l'animation du réseau des correspondants sécurité et du comité opérationnel de sécurité.

§ La Direction de l'Interconnexion et du Réseau International (DIRI)

Cette dernière est chargée de :

- l'organisation de la gestion technique et administrative de l'ensemble des centres et équipements des télécommunications internationales ainsi que des plates formes d'interconnexion ;

- l'organisation de la gestion des relations extérieures de Bénin Télécoms SA, notamment les relations avec les institutions de l'Etat, l'Autorité de Régularisation des Postes et Télécommunications (ARPT), les organismes internationaux des télécommunications, les différents partenaires commerciaux ou techniques et les opérateurs exerçant leurs activités dans le domaine des télécommunications ;

- la conception et mise en oeuvre de la politique de tarification du tarif international et de l'interconnexion ;

- l'organisation de la gestion commerciale et financière des trafics d'interconnexion.

§ La Direction de la Stratégie et du Marketing (DSM)

Elle est chargée de la conception et de la mise en oeuvre des orientations stratégiques, de l'élaboration de la politique commerciale de la société, de l'analyse tarifaire, de l'élaboration et du suivi de la mise en oeuvre du plan marketing.

§ La Direction Informatique et Multimédia (DIM)

Elle est chargée de la définition, de l'élaboration, de la mise en oeuvre de la politique informatique et du développement du multimédia de Bénin Télécoms SA.

§ La Direction de l'Administration (DA)

La Direction de l'Administration est chargée :

- la définition et la mise en oeuvre de la politique des ressources humaines de l'entreprise ;

- la direction et la mise en oeuvre de la politique de la logistique et des achats des matériaux de services et de l'équipement requis par les différentes structures de la société, dans le respect des critères de qualité ;

- du délai et de la disponibilité budgétaire, conformément aux dispositions en vigueur ;

- la coordination des règlements de la vie institutionnelle de la société ainsi que des services d'appui intellectuels de la société.

§ La Direction Financière et Comptable (DFC)

La Direction Financière et Comptable est chargée de :

- l'élaboration du budget et du suivi de son exécution ;

- la tenue des différentes comptabilités et de l'établissement des états financiers ;

- du suivi de la trésorerie et de la gestion financière ;

- du suivi de la gestion des menus dépenses et de la fiscalité.

§ La Direction de l'Audit et du Contrôle Interne (DACI)

La Direction de l'Audit et du Contrôle Interne est chargée de :

- l'organisation de toutes les activités relatives au contrôle du respect des règles d'exploitation et des modes opératoires en matière de maintenance technique, de gestion commerciale, administrative et comptable ;

- du contrôle de gestion des activités de la société ;

- du contrôle par échantillonnage à priori et à posteriori de passation et d'exécution des marchés et contrats ;

- la collecte, la centralisation et l'analyse des données de performance de la société ;

- la définition, l'élaboration et la mise en place des tableaux de bord du Directeur Général ;

- la coordination des travaux d'élaboration des budgets et du suivi de leur exécution ;

- le développement et la communication des produits de Bénin Télécoms Mobile.

§ La Direction de Bénin Télécoms Mobile (BT-M)

Il s'agit ici de la direction qui s'occupe de la téléphonie mobile au Bénin. Cette direction est chargée de la gestion administrative, commerciale, technique et financière du réseau mobile. Elle assure entre autre la conception et la mise en oeuvre de la politique communicationnelle et du plan de développement de Bénin Télécoms Mobile. En qualité d'ordonnateur de développement, elle gère le budget mis à sa disposition et a sous son autorité :

- la Sous- Direction des Affaires Commerciales et du Marketing ;

- la Direction Vente et Service a la Clientèle ;

- la Cellule Communication de BT-M ;

- la Division des Infrastructures et de la Planification ;

- la Division des Infrastructures et de la Planification ;

- la Division des Ressources et de l'Administration.

Après avoir circoncis le cadre institutionnel de notre étude, il est important de passer à la revue de littérature et à la méthodologie de notre étude.

CHAPITRE II :

REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE

Ce chapitre est consacré à la revue de littérature, aux hypothèses et à la méthodologie adoptée pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

II-1- Revue de littérature

La clarification des concepts clés de notre étude s'avère nécessaire afin de faciliter la compréhension de notre document.

II-1-1 Clarification des concepts

II-1-1-1-Concept de Gestion des Ressources Humaine (GRH)

Plusieurs auteurs ont essayé de définir le concept de GRH. Dans cette partie de notre étude, il n'est pas question de lister toutes les définitions se référant à la GRH, mais au contraire répertorier quelques une d'elles afin de nous permettre de mieux circonscrire notre concept de GRH.

Selon St-Onge et al. (2004), au niveau des organisations, la GRH constitue une fonction de gestion, au même titre que les fonctions de production, de marketing et finances. Elle renvoie plus précisément à «un ensemble variable des pratiques qui visent à aider l'organisation à résoudre avec efficacité, efficience et équité les problèmes associés à la présence des personnes au sein d'une entreprise » (St-Onge et al, 2004, p. 6). D'après cette définition, pour étudier la GRH, nous devons nécessairement nous pencher sur les pratiques mises en oeuvre dans une organisation.

Guest (1990), quant à lui, comprend la GRH comme un ensemble de politiques permettant de maximiser l'intégration organisationnelle, l'engagement des employés, la flexibilité ainsi que la qualité du travail. Alors que St-Onge et ses collaborateurs (op.cit) mettent l'accent sur les pratiques, Guest (op.cit) semble plutôt insister sur les politiques pour décrire la GRH. En se référant au dictionnaire d'Ivanovic et Collin (1997), nous arrivons à mieux comprendre l'élément différenciateur de ces deux termes. D'après cet ouvrage de référence, c'est le caractère décisionnel qui distingue la politique de la pratique. Autrement dit, si la pratique désigne la manière de faire les choses, la politique, elle, signifie la décision relative à la manière de faire les choses.

Une autre définition que nous jugeons intéressante est celle de Dolan et al. (2002), car ils ajoutent une précision quant au but de la GRH. Pour reprendre explicitement leurs propos, la GRH constitue « l'ensemble qui visent la gestion des talents et des énergies des individus dans le but de contribuer à la réalisation de la mission, de la vision de la stratégie et des objectifs organisationnels. » (Dolan et al. 2002, p.5)

Cette précision nous conduit vers un des champs de la GRH : la Gestion Stratégique des Ressources Humaines (GSRH). Plus précisément, il existerait trois grands champs d'études en GRH : macro, micro et international. L'orientation macro de la GRH renvoie à ce que certains nomment la GSRH (Kaufman, 2001). Cette dernière va au-delà de la perspective générale des ressources humaines, voulant que les employés soient des atouts, des actifs de grandes valeurs dans l'organisation. Elle prône le développement et l'implantation de plans ayant pour visée l'obtention et le maintien d'un avantage compétitif à travers les ressources humaines. Plus précisément, la GSRH se fait par l'établissement de pratiques intégrées et synergiques lesquelles complètent et promeuvent la stratégie organisationnelle (Kaufman, op.cit). Cette définition englobe donc, d'une part, l'idée des pratiques de GRH que nous avons évoquées plus haut à travers les propos de St-Onge et ses collaborateurs, puis d'autre part, l'idée de la vision organisationnelle qui rejoint la pensée de Dolan et ses collaborateurs (op.cit). La GSRH est la perspective dominante dans la littérature et la pratique depuis de nombreuses années.

Avant de clarifier la définition de la GRH que nous retenons dans le cadre de cette étude, nous nous devons de présenter sommairement les deux autres champs d'étude de la GRH.

L'approche micro traite des fonctions mêmes de la GRH associées aux pratiques et aux politiques. Ces fonctions se divisent plus précisément en deux catégories, soit celle qui implique la gestion des individus ou des petits groupes, comme la dotation, la formation et le développement, l'évaluation de rendement etc., puis celle qui s'occupe des relations de travail. A la différence de la GSRH, ce champ emprunte généralement une perspective behavioriste, c'est-à-dire qu'il s'intéresse aux effets de ces pratiques sur les comportements et les attitudes des individus. Il adopte une orientation plus pointue que la GSRH.

Enfin, le troisième champ est la GRH internationale ; celui-ci se concentre sur la GRH dans les multinationales. Les chercheurs et les praticiens de ce champ étudient entre autres l'influence de la culture dans la GRH.

En résumé, les quelques définitions de la GRH nous amènent à concevoir cette fonction non seulement comme responsable des opérations relatives au personnel, mais également comme un partenaire organisationnel stratégique, comparable aux autres disciplines telles le marketing ou les finances. Ainsi dans cette étude, nous conceptualisons la GRH, comme l'ensemble des activités, incluant les politiques et les pratiques, qui visent à attirer, motiver, conserver le personnel dans le but de contribuer à la réalisation de la mission, de la vision, de la stratégie et des objectifs organisationnels.

II-1-1-1-Concept de performance

Lapenu et al. (2004) définissent les performances sociales d'une organisation par rapport aux performances économiques et financières, comme celles qui prennent en compte la nature des relations internes entre ses employés et des relations qu'elle entretient avec ses clients et avec les autres acteurs avec qui elle interagit. Plus globalement, on peut entendre par performance sociale : « les effets de l'institution sur les conditions sociales : effet sur le niveau de vie (pauvreté), logement, santé, éducation etc. » (Lapenu et al, 2004, p5)

D'un autre coté, Gilbert et Charpentier (2005), s'inspirant de la définition du Petit Robert, définissent le concept de performance comme étant  le résultat chiffré dans une compétition, la performance se rapproche de la métaphore sportive, mais en tant que résultat optimal qu'une machine peut obtenir, elle renvoie à la métaphore mécaniste. Cette approche de sens commun trouve son application en gestion. Mais il n'est pas inutile d'approfondir le sens de la notion. D'ailleurs n'est-il pas limitatif de parler de performance uniquement au singulier ? 

Gilbert et Charpentier (op.cit), pensent qu'il n'est pas tout à fait normal de parler de performance au singulier quand il s'agit de l'entreprise. Car, cette dernière n'a pas qu'une performance mais plusieurs (économique, financier, sociale etc.), qui ensemble forment la performance de toute l'entreprise.

L'étude d'Allouche et al, (2004), fait apparaître, par ailleurs, la très grande diversité des indicateurs de performance utilisés dans la littérature : cours boursier, rentabilité du capital, taux de profit, croissance des ventes, chiffre d'affaires, satisfaction des employés, satisfaction de la clientèle, productivité du travail, qualité, performance perçue, turnover, absentéisme etc. Une telle pluralité d'indicateurs peut laisser perplexe. Le terme de performance recouvre des notions dont le sens est très largement contextuel et autorise des interprétations nombreuses (Allouche et al, cité par Jamoussi, 2008).

En reprenant l'article de Bourguignon (1995), la performance peut vêtir plusieurs signifiés qui s'articulent autour de trois sens primaires.

- La performance est succès. De cette logique, il faut noter que la performance n'existe pas en soi, elle est fonction des représentations de la réussite, variable selon les entreprises et aussi selon les acteurs.

- La performance est résultat d'une action. Contrairement au précèdent, ce sens ne contient pas de jugement de valeur. Traditionnellement « la mesure des performances est (...) entendue comme l'évaluation ex-post des résultats obtenus. »

- La performance est action. Dans ce sens, la performance est un processus et non un résultat qui apparaît à un moment dans le temps. Elle est la mise en action d'une compétence qui n'est qu'une potentielle.

Dans la plupart des usages du mot en gestion, la performance contient simultanément deux de ces sens primaires. Cependant, l'association la plus fréquente est celle du résultat positif de l'action.

La performance peut également être vue comme le processus, comme l'action qui mène au succès. Dans le sens d'un succès, selon Gilbert, cité par Jamoussi (op.cit), la performance peut être appréhendée comme « une construction sociale ». Si le type de performance recherchée peut différer d'une entreprise à une autre, il peut également varier selon le type d'actions.

Pour mieux expliquer le concept de performance, nous retiendrons donc une définition suffisamment large de la performance, qui prendra en compte les trois sens censés plus haut (performance: succès, résultat d'une action, une action). D'une manière générale,  la performance désigne la réalisation des objectifs organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs. La performance est multidimensionnelle, à l'image des buts organisationnels, elle est subjective et dépend des référents choisis. (Gilbert et Charpentier, op.cit)

Une fois les concepts éclairés, il est important de nous interroger sur le lien qui peut exister entre ces deux concepts (GRH et Performance).

II-1-2- Lien entre pratiques de GRH et performance de l'entreprise

De nombreux théoriciens ont présenté le capital humain de l'entreprise comme une source d'avantage concurrentiel durable à celle-ci (Prahalad, 1983 ; Pfeffer, 1994 ; Wright, McMahan et al, 1994) et sa gestion comme l'ultime déterminant de la performance des entreprises (Adler, 1988). La question que nous nous sommes en mesure de nous poser est celle de savoir pourquoi et comment est-ce que la manière de gérer le capital humain peut-elle être liée à la performance de l'entreprise, et quelle est la nature de ce lien?

II-1-2-1- L'existence de la relation « GRH-performance de l'entreprise »

Comme définit plus haut, le concept de performance d'entreprise est multidimensionnel et complexe, ne se limitant pas aux seuls résultats financiers et dont l'évaluation ne peut se faire que par la mesure de plusieurs résultats organisationnels, externes et internes. Dans le cadre de cette étude, nous cherchons à établir le lien entre les pratiques de GRH et la performance interne ou sociale des organisations, en nous inspirons de Bénin Télécoms SA.

En nous fondons sur cette logique, deux approches sont couramment évoquées, apportant des explications sur les sources de la performance des entreprises : Economique et Organisationnelle. Selon la première approche (économique), les facteurs relatifs à une bonne gestion des ressources internes ont une contribution très marginale à la performance de l'entreprise, celle-ci étant surtout due à des facteurs externes à l'entreprise.

La seconde approche (organisationnelle), stipule que la performance des entreprises est fonction d'un ensemble de facteurs internes : individuels, collectifs et organisationnels. Cette approche est confortée, au début des années1980, par la théorie des ressources internes (Resource-Based theory) (Barney, 1991 ; 1995), selon laquelle, les écarts de performance entre les entreprises d'un même secteur d'activité proviennent d'une exploitation des ressources internes plutôt que d'une adaptation de l'organisation au marché et à l'environnement.

Concernant les ressources humaines, Coff (1997), souligne qu'elles constituent des actifs difficilement duplicables en raison de leur spécificité, de leur imbrication dans le système social (interne et externe à l'entreprise) et de la relation ambiguë (difficile à établir) qu'elles entretiennent avec la performance et la création de valeur.

Les différentes réflexions sur les sources de la performance de l'entreprise affirment que les ressources humaines et la manière de les gérer sont en relation étroite avec le succès de l'entreprise.

L'identification d'une relation entre la GRH et la performance de l'entreprise appelle une réflexion sur la nature de cette relation.

II-1-2-2-La nature de la relation GRH et performance de l'entreprise

Louarn et Wils (2001), stipulent que, les pratiques de GRH bien qu'elles soient mises en place pour réaliser une meilleure performance organisationnelle, produisent d'abord et surtout des résultats directs sur les ressources humaines et, par la suite, des résultats indirects sur les plans organisationnel, financier et de la valeur de l'action.

A cet effet, trois approches ont été développées pour tenter d'expliquer la relation entre les pratiques de GRH et la performance de l'entreprise : universelle, contingente et  configurationnelle. L'approche universelle postule pour une relation directe entre les différentes pratiques de GRH (best practices) prises de manière isolée ou dans un système grappe et la performance des entreprises (Arthur, 1994 ; Pfeffer, op.cit).

En revanche, l'approche contingente stipule que, l'impact des pratiques RH sur la performance de l'entreprise dépend de leur cohérence avec la stratégie globale de l'entreprise (Cappelli et Singh, 1992 ; Wright et al, op.cit). Plus le degré de cohérence entre la stratégie globale de l'entreprise et sa politique de GRH sont importantes et plus l'influence de la GRH sur la performance organisationnelle est forte. Ainsi, Wright et al, (1995), affirment que les entreprises affichent de bonnes performances lorsqu'elles possèdent des compétences humaines compatibles avec sa stratégie. La relation peut être également envisagée dans le sens inverse : les entreprises affichent de bonnes performances lorsqu'elles développent des stratégies cohérentes avec les compétences de leur personnel (Snow et Snell, 1993).

En fin l'approche configurationnelle prétend que pour véritablement accroître le niveau de la performance de la firme, les activités de GRH doivent être regroupées dans des systèmes cohérents et finis dans lesquels ces dernières, de par leur nature et leur finalité commune, pourront s'influencer mutuellement créant, pour ainsi dire, une véritable réaction en chaîne (Baron et Kreps, 1999). Par rapport à tout ce qui précède, nous constatons qu'il n'y a pas d'unanimité au sujet de la nature du lien entre la GRH et la performance des entreprises.

L'absence de cette unanimité ne réduit pas cependant l'utilité évidente d'une évaluation de la contribution de cette fonction au succès de l'entreprise.

II-1-2-3- Mesure de l'apport de la GRH à la performance de l'entreprise

Le concept de performance peut faire l'objet d'un vaste débat. Son contenu est variable (Bessire, 1999) et entraine des estimations différentes, notamment en ce qui concerne sa mesure.

Mesurer l'apport de la GRH à la performance de l'entreprise permet de mieux gérer les RH et donc d'optimiser la contribution de cette fonction à la performance des organisations. Mais celle-ci étant un concept multidimensionnel résultant des effets des pratiques de toutes les fonctions de l'entreprise, un résultat organisationnel peut provenir simultanément des résultats de fonctions différentes. Il est donc extrêmement difficile de démêler les effets de chaque fonction et de délimiter l'apport propre à chaque fonction de gestion dans la performance de la firme. Notons que la mesure de la performance peut faire appel à plusieurs indications se rattachant aux objectifs stratégiques des entreprises. .

Dans le cas des études antérieures portant sur les impacts des pratiques GRH sur la performance des entreprises, les chercheurs ont retenu différents indicateurs reliés tantôt de près (interne), tantôt de loin (externe), aux activités de cette fonction. Les études de Liouville et Bayard (1995) ont permis de regroupé les dictateurs selon qu'ils sont internes (performance sociale), intermédiaire (performance organisationnelle), ou externes (performance économique). Pour la présente étude, nous nous baserons sur les indicateurs qui peuvent expliquer la performance interne ou dite sociale, plus précisément: la satisfaction des employés, l'absentéisme des employés, le climat social, la qualité des relations sociales et le taux de roulement des employés ou turnover.

Toutefois, à coté des outils de mesure de la performance, notons que, plusieurs théories ont essayé d'expliquer le lien de causalité pouvant exister entre les pratiques de GRH et la performance de l'entreprise.

II-1-3- Fondements théoriques de l'étude : Synthèse des théories sur le lien

entre les pratiques de GRH et la performance des entreprises

La GRH semble, à ce jour, représenter un élément stratégique pour la firme. Elle constitue ainsi un facteur déterminant dans l'atteinte des objectifs organisationnels. La littérature scientifique propose d'ailleurs plusieurs approches théoriques pour tenter d'expliquer le lien de causalité pouvant exister entre les pratiques de GRH et la performance de la firme (Wright, Dyer et al, 1999).

Parmi les principales approches théoriques, notons les perspectives : universaliste, configurationnelle et contingente.

Chacune de ces approches présente des présupposées théoriques forts intéressants. Ainsi, l'approche universaliste des ressources humaines ne reconnait qu'une seule véritable hypothèse. Selon cette dernière, il existerait des pratiques de GRH qui, indépendamment du contexte stratégique, permettraient aux organisations d'accroître de manière significative leur niveau de performance. Parmi les pratiques ressources humaines les plus souvent citées pour leur caractère stratégique notons les activités liées à la rémunération incitative, la participation des employés, la formation et le développement de la main d'oeuvre, ainsi que l'aspect sécurité en emploi (Becker, Gerhart, 1996).

De son coté, la perspective configurationnelle prétend que pour véritablement accroître le niveau de la performance de la firme, les pratiques de GRH doivent être regroupées dans des systèmes cohérents et finis dans lesquels ces dernières, de par leur nature et leur finalité commune, pourront s'influencer mutuellement créant, pour ainsi dire, une veritable réaction en chaîne (Baron, Kreps, op.cit).

Pour sa part, l'approche de la contingence des ressources humaines postule que les pratiques et politiques de la GRH n'ont d'utilité réelle pour la firme que dans la mesure où elles sont correctement alignées sur les grandes orientations de l'organisation (Schuler, Jackson, 1987 ; Schuler, 1987).

A coté de ces différentes théories, plusieurs études empiriques ont essayé d'établir le lien entre les pratiques de GRH et la performance des organisations.

II-1-4- Fondements empiriques de l'étude : Point des travaux appliqués antérieurs

Une lecture de la littérature existante sur la relation GRH et performance, permet de se rendre compte de la grande diversité des résultats qui est sans doute liée à des choix méthodologiques et en particulier à la question de la conceptualisation de la notion de performance. Ces études sont regroupées en deux approches : l'approche unidimensionnelle et l'approche pluridimensionnelle (Hounkou, 2006).

Les études s'inscrivant dans l'approche unidimensionnelle, ont étudié l'effet des diverses pratiques prises individuellement sur différents indicateurs de la performance. Ainsi De Kok (2002), en examinant la pratique de la formation, constate une relation positive entre l'importance des ressources consacrées à la gestion des activités de formation et leur importance sur la productivité.

De leur coté, Welbourne et Cyr (1999) ont montré qu'un programme d'accès à la propriété exerce un impact positif sur la performance financière des entreprises lorsqu'il est étendu à tous les employés. Ces conclusions rejoignent celles de Allouche et al (2004) qui ont dressé un panorama des études empiriques sur la relation GRH et performance en s'appuyant sur près de 180 résultats de recherches parus depuis la fin des années 1970. De l'analyse des études unidimensionnelles recensées, les auteurs arrivent à la conclusion que les pratiques de GRH telles que la formation et la rémunération, ayant pour effet le développement des ressources humaines, sont reliées positivement à la performance.

Les études épousant l'approche pluridimensionnelle, ont étudié l'effet de plusieurs pratiques de GRH prises ensemble sur différents indicateurs de performance. Cette approche a vu le développement de trois perspectives, que Delery et Doty (1996) ont désigné par les appellations « universaliste », « contingentiel » et « configurationnel ».

La perspective « universaliste » voudrait que les pratiques les plus reconnues de GRH aient un effet positif chaque fois qu'on les applique. Suivant cette approche, le simple fait d'appliquer une ou plusieurs pratiques de GRH pourrait influencer directement la performance de l'entreprise. Ainsi, certains auteurs ont trouvé une relation positive entre l'application de pratiques de sélection et de recrutement et la performance financière des entreprises (Terpestra, Rozell, 1993).

Mesurant l'effet de certaines pratiques telles que la diffusion de l'information, la formation, l'évaluation du rendement et le recrutement, Lacoursiere, cité par Chrétien et al (2005), conclut qu'il existe une relation positive entre le développement de ces pratiques et la performance des entreprises notamment la croissance des ventes, la productivité et le rendement de l'actif.

La perspective de « contingence », nuance celle dite universaliste et suggère que les pratiques de GRH, pour être efficaces doivent s'aligner avec d'autres facteurs de contingence de l'organisation, particulièrement avec la stratégie (Delery et Doty, op.cit). Selon cette perspective, une entreprise sera plus efficace si elle adopte les pratiques appropriées pour sa stratégie de dévéloppement. Les études ayant cherché à établir une relation entre les pratiques individuelles de GRH, leur alignement avec la stratégie de l'entreprise et la performance sont rares. Toutefois, nous pouvons mentionner l'étude de Rajagopalan (1997) qui a établi une relation positive entre le mode de rémunération des gestionnaires, la stratégie d'affaires et la performance financière des entreprises.

Le modèle configurationnel, quant à lui s'attache à mettre en valeur des ensembles de pratiques plutôt que des pratiques individuelles (Doty, Glick et al, 1993). Suivant cette approche, précisent les auteurs, les pratiques de GRH auraient un effet synergique entre elles. Les résultats de cette approche aboutissent à des conclusions relativement homogènes (Allouche et al, op.cit) : le système de pratiques de gestion des ressources humaines, de type innovatif, basé sur l'engagement des salariés, apparaît comme positivement lié à la performance de l'entreprise.

C'est à partir de cette revue de littérature que nous nous basons pour émettre les hypothèses ci-dessous, auxquelles nous essayons d'apporter des réponses dans le troisième chapitre de notre travail.

II-1-5- Hypothèses de l'étude

Tant les fondements théoriques de l'approche  universaliste  que les résultats des études empiriques que nous venons de présenter, permettent de croire à un effet significatif des pratiques de GRH sur la performance des entreprises. Compte tenu du nombre très restreint d'études pertinentes sur cette problématique de recherche, il nous semble opportun d'effectuer une nouvelle vérification de l'approche universaliste. Dans la présente étude, rappelons que la principale question est  quel lien existe t-il entre les pratiques de gestion des ressources humaines et la performance sociale de Bénin Télécoms SA ?

A cette question principale, nous devons apporter des éléments de réponse. C'est ainsi que nous formulons les hypothèses ci-dessous.

Hypothèse n°1 : Les pratiques de gestion des ressources humaines relatives à la gestion des carrières, au management participatif, à la rémunération incitative, à la formation, à l'information, à la communication et à l'évaluation du rendement sont pertinentes à Bénin Télécoms SA.

Hypothèse n°2 : Plus l'information, la communication et la formation sont pertinentes, plus elles influencent positivement et significativement la performance sociale de Bénin Télécoms SA.

Hypothèse n°3 : Plus la gestion des carrières et la rémunération incitative sont pertinentes, plus elles influencent positivement la performance sociale de Bénin Télécoms SA.

Hypothèse n°4 : Plus l'évaluation du rendement et le management participatif sont pertinents, plus ils influencent positivement la performance de Bénin Télécoms SA.

§ Modèle de recherche

Variable indépendante Variable dépendante

- Management participatif ;

- Information et communication ;

- Formation ;

- Rémunération incitative ;

- Gestion des carrières,

- Evaluation du rendement.

Performance sociale

II-2- Méthodologie de l'étude

Nous ne saurons atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés sans adopter une méthodologie adaptée à la nature de notre thème de recherche. Dans cette section de notre travail, nous indiquons, les moyens qui nous ont permis de recueillir les informations dont nous nous sommes servis et les outils d'analyse et de vérification des hypothèses.

II-2-1- Aspects méthodologiques

II-2-1-1- Le cadre d'analyse

Il est nécessaire de placer notre étude dans son contexte afin de pouvoir préciser par la suite les liens pouvant exister entre les variables (indépendantes et dépendantes).

II-2-1-1-1-Contexte de l'étude

Jusqu'à ce jour, trois approches ont été développées pour tenter d'expliquer la relation entre les pratiques RH et la performance de l'entreprise. Il s'agit des approches : universelle ; contingente  et configurationnelle.

L'approche universelle, postule pour une relation directe entre les pratiques RH (best practices), prises de manière isolée ou dans un système grappe et la performance de l'entreprise.

L'approche contingente, quant à elle, stipule que l'impact des pratiques RH sur la performance de l'entreprise dépend de leur cohérence avec la stratégie globale de l'entreprise (Wright et al, 1995).

Enfin l'approche configurationnelle, postule pour un ensemble de pratiques de GRH plutôt que des pratiques individuelles qui aurait un lien avec la performance de l'entreprise (Doty et al, op.cit).

Compte tenu du caractère encore exploratoire de ce créneau de recherche, l'approche universaliste qui, postule pour une relation directe entre les pratiques de GRH de manière isolée ou non et la performance de l'entreprise, nous semble tout à fait appropriée pour effectuer des vérifications préliminaires. C'est donc cette approche que nous retenons pour les fins de la présente étude.

II-2-1-1-2- Les variables et leurs opérationnalisations

Afin de nous permettre de mieux répondre à nos objectifs de recherche, il s'avère important d'opérationnaliser les concepts de notre étude c'est-à dire établir une relation systématique entre les variables et la réalité observable, au moyen d'indicateurs (signes, comportements ou réactions directement observables par lesquels on repère au niveau de la réalité les dimensions d'un concept).

Opérationnaliser un concept, c'est donc lui associer un ou plusieurs indicateurs qui permettent de distinguer avec exactitude les variations observées dans la réalité par rapport au concept. Dans le cadre de ce travail, nous avons retenu d'une part les variables indépendantes (pratiques de GRH) et d'autre part la variable dépendante (performance sociale).

§ Les variables indépendantes : Les pratiques de GRH

Pour ce qui est des variables indépendantes, elles sont évaluées à l'aide d'une ou plusieurs questions (jusqu'au maximum trois questions par pratique RH). Les pratiques retenues pour le cadre de cette étude, sont au nombre de six (06) et le nombre de questions posées par pratique est indiqué entre parenthèse.

- Le management participatif (2)

- L'information et communication (3)

- La formation (2)

- La rémunération incitative (2)

- La gestion des carrières (3)

- L'évaluation du rendement du personnel (3).

Il importe de signaler que, le répondant identifie le degré de pertinence des pratiques RH dans l'entreprise dont il fait parti à l'aide d'une échelle de mesure de type Likert, comportant cinq (05) modalités, s'échelonnant de 1(pas du tout d'accord) à 5 (tout à fait d'accord).

§ La variable dépendante : Performance sociale

Les indicateurs de mesure de la performance sociale retenue dans le cadre de cette étude, après notre revue de littérature, sont :

- la satisfaction des employés ;

- le climat social ;

- l'absentéisme ;

- la nature des relations sociales ;

- le taux de départ volontaire des employés.

II-2-2- Démarche méthodologique

II-2-2-1- L'échantillonnage

Les données utilisées dans cette étude ont été collectées pendant les mois de septembre-octobre et Novembre 2010 (période de notre stage à Bénin Télécoms SA) par questionnaire. Notre échantillon est un échantillon de convenance, vu la complexité du thème abordé. Le questionnaire a été distribué à 135 employés de Bénin Télécoms SA. Le taux de réponse final est de 76%, ce qui signifie que 103 questionnaires ont pu été collectés, constituant au final notre échantillon définitif sur lequel se base cette étude. Ce taux de réponse est satisfaisant vu la complexité du thème et les caractéristiques de l'échantillon qui se présente comme suit :

Tableau n°1 : L'échantillon par rapport à la catégorie socioprofessionnelle

Catégorie socioprofessionnelle

Fréquences

Pourcentages (%)

Cadres

30

29

Agents de maîtrise

63

61

Agents d'exécution

10

10

Total

103

100

Source : Résultats d'enquêtes, Novembre 2010

A la lecture de ce tableau, on observe que la catégorie socioprofessionnelle des agents de maîtrise est celle qui constitue l'effectif le plus important de notre échantillon soit 61% contre 29% pour les cadres et 10% des agents d'exécutions.

Tableau n°2 : L'échantillon par rapport à l'âge

Intervalles

Fréquences

Pourcentages

20-30

6

6

30-40

65

63

40-50

20

19

50 et plus

12

12

Total

103

100

Source : Résultats d'enquêtes, Novembre 2010

La tranche d'âge la plus importante est celle de 30-40 ans soit 63% de notre échantillon définitif. Au vu de ses résultats, nous pouvons aller plus loin dans notre interprétation en faisant la constatation selon laquelle, actuellement, sur la population de notre étude, Bénin Télécoms SA est constituée d'une population jeune, ce qui peut être un avantage concurrentiel très important.

Tableau n°3 : L'échantillon par rapport au sexe

Sexe

Fréquences

Pourcentages

Féminin

57

55

Masculin

46

45

Total

103

100

Source : Résultats d`enquêtes, Novembre 2010

Le tableau n°3 par contre présente un échantillon de notre étude par sexe. Ce qui nous pousse à la conclusion selon laquelle, l'échantillon de notre étude est plus féminin que masculin, soit 55% contre 45%.

A la lecture de ces différents tableaux représentatifs de notre échantillon, nous pouvons retenir que notre échantillon ne souffre nullement de problème d'incompréhension car, composé en majorité des Agents de maîtrise (61%), agents susceptibles de comprendre la quintessence de notre questionnaire. Cependant, la féminisation de l'échantillon (55% contre 45%) ne réduit en aucun cas la fiabilité de nos résultats.

II-2-2-2- Instruments et procédure de collecte des données

La collecte des données et des différentes informations nécessaires à la réalisation de cette étude se fait avec les outils ci-après :

- la recherche documentaire ;

- l'observation exploratoire ;

- le questionnaire.

§ La recherche documentaire

Il est important de rappeler que,  la récession des écrits constitue la pierre angulaire de l'organisation systématique d'une recherche car, aucun chercheur sérieux n'ose entreprendre une recherche sans, au préalable, vérifier l'état au niveau des écrits sur le sujet investigué (Chadare, 2009).

C'est sur cette base que nous avons effectué des recherches documentaires, aussi bien au niveau de Bénin Télécoms SA qu'à l'extérieur, dans les centres de documentation de la place.

Au niveau de Bénin Télécoms SA, nos recherches consiste à la consultation des différents rapports (d'activités, de synthèse), des statuts, des conventions et des registres du personnel.

Dans les différents centres de documentation (Centre Culturel français, Centre Culturel américain), les recherches nous ont permis de bien cerner le thème de notre étude et surtout de mieux le comprendre.

§ L'observation exploratoire

Elle s'est faite au cours de notre période de stage dans les structures de Bénin Télécoms SA de Ganhi. C'est au cours de cette phase que nous avons mieux adapter le questionnaire, l'outil principal de la collecte de nos données.

§ Le questionnaire

Rappelons que le questionnaire est le principal outil de collecte de nos informations. Ce dernier est élaboré à partir de notre revue de littérature et entretiens semi-directifs que nous avons eus avec certains responsables de services de Bénin Télécoms SA.

Vu l'importance du thème abordé, notre questionnaire est conçu de telle façon que chaque agent a la possibilité de donner son niveau d'accord à l'aide d'une échelle de mesure de type Likert (1 «  pas du tout d'accord » à 5 « tout à fait d'accord ») pour ce qui concerne les pratiques de GRH, ou encore (1 « très élevé » à 5 « très faible »), pour ce qui sont des indicateurs de la performance sociale. Le questionnaire comporte trois parties (voir annexe). La première partie cherche à vérifier le niveau de pertinence des pratiques de GRH à Bénin Télécoms SA. La deuxième partie quant à elle cherche à mesurer la performance sociale de Bénin Télécoms SA à partir de certains indicateurs. Enfin la troisième partie concerne l'enquêté proprement dit (les renseignements identitaires pouvant nous aidé dans notre étude).

Le questionnaire, dans son ensemble, est administré, comme énuméré plus haut à un échantillon de convenance, en tenant compte de la complexité de notre thème. D'où il était important de s'assurer, avant de l'administrer que, le répondant comprenait et maîtrisait parfaitement les éléments du questionnaire. A cet effet, sur un échantillon de 135 agents sélectionnés et 135 questionnaires distribués, 103 questionnaires ont été collectés malgré la réticence et l'indisponibilité de certains agents.

II-2-2-3- Méthode d'analyses des données

Les données recueillies à l'aide du questionnaire n'ont pas de signification en elles-mêmes. Elles ne peuvent servir qu'après un traitement qui permet de faire une bonne analyse des données.

L'outil d'analyse des données utilisé dans cette recherche est le logiciel SPSS « Statistical Package for Social Sciences », dans sa version 17.0 sous environnement Windows. Les analyses effectuées consistent principalement en des analyses descriptives et corrélationnelles.

Nous utilisons dans un premier temps des analyses descriptives. Notons que la procédure descriptive permet de décrire la distribution d'une variable continue d'intervalle ou de rapport. Les mesures de tendance centrale et de dispersion constituent la base sur laquelle s'appuient les analyses descriptives. La procédure descriptive ne donne pas accès à tous les indices de tendance centrale et de dispersion. Par défaut, SPSS documente la fréquence, le pourcentage et le pourcentage cumulé croissant d'une distribution.

Les analyses descriptives nous permettent de vérifier la pertinence des pratiques RH. Les pratiques de GRH les plus pertinentes dans l'entreprise sont celles qui ont les scores (pourcentage cumulé croissant) correspondant au code 3 « indifférent » ou « pas d'avis » inférieur ou égal à 67%.

Dans un deuxième temps, nous utilisons la corrélation bivariée de Pearson pour tester les hypothèses relatives au lien entre pratiques de GRH et performance sociale. A cet effet, nous utilisons des coefficients de corrélation significatifs au moins à 5 %.

Cependant, signalons que le test de corrélation (contrairement à la régression simple), ne propose pas d'identifier une variable dépendante et une variable indépendante. On ne cherche qu'à déterminer l'absence ou la présence d'une relation linéaire positive ou encore positive et significative, ainsi que le sens entre les variables. Pour être interprété, le coefficient de corrélation doit être significatif (la valeur de P doit être plus petite que 0,05). Si le coefficient est non significatif, on considère qu'il est semblable à r = 0. Par contre, lorsqu'il est significatif, le coefficient de corrélation donne deux informations suivantes :

- Le sens de la relation linéaire entre les deux variables : le coefficient de corrélation, qui présente finalement la covariance standardisée, varie entre -1 et +1. Un coefficient de +1 indique une corrélation positive parfaite entre les deux variables. A l'inverse, un coefficient de -1 indique une corrélation négative parfaite. Lorsque la variable x augmente, la variable y diminue dans la même proportion. Un coefficient de 0 indique qu'il n'y a aucune relation entre les deux variables. Ainsi, la variation de l'une n'est aucunement associée à la variation de l'autre.

- La force de la relation linéaire entre les deux variables. Plus la valeur du coefficient est proche de +1 ou de -1, plus les deux variables sont associées fortement. Au contraire, plus le coefficient est près de 0, moins les variables partagent de covariance et donc, moins l'association est forte.

Notons que dans le cadre d'interprétation de la corrélation, nous aurons plusieurs tableaux distincts. Les premiers mesurent la corrélation entre les variables des pratiques RH et les indicateurs de la performance sociale pris différemment. Les autres quant à eux mesurent la corrélation entre les différentes variables des pratiques de GRH et la performance sociale prise globalement, cela par rapport à nos présomptions de relation faites à partir de nos hypothèses de recherche.

II-2-2-4- Mode de validation des hypothèses

Il est important de signaler que, notre première hypothèse, relative à la mesure de la pertinence des pratiques de GRH à Bénin Télécoms SA, est validée après des analyses descriptives du niveau de pertinence des pratiques de GRH. Ainsi on reconnaît comme pratique pertinente, toute pratique qui a une moyenne supérieure à « 3 » ou un pourcentage cumulé croissant des avis des répondants correspondant à la réponse "Pas d'avis" ou au code "3" sur l'échelle de Likert inférieur ou égal à 67%.

Les autres hypothèses, relatives au lien entre les pratiques de GRH et la performance sociale, sont validées après des analyses de corrélation de Pearson, représenter par la lettre « r ». A cet effet, on retient les corrélations qui présentent un signe positif. Notons qu'une corrélation peut être, soit positive, soit positive et significative. Elle est positive, lorsqu'elle présente un signe positif. Elle est positive et significative lorsque l'indicateur de corrélation est suivi d'un ou de deux astérisques. A ce niveau il faut préciser que, lorsqu'elle à un astérisque, elle est significative à 5%, par contre lorsqu'elle présente deux astérisque, elle l'est à 1%, exprimant le degré de corrélation le plus élevé.

Cette méthodologie va nous permettre de présenter et interpréter les données recueillies lors de nos enquêtes.

CHAPITRE III :

PRESENTATION DES RESULTATS ET SUGGESTIONS

Ce chapitre présente dans un premier temps les résultats de nos recherches, et dans un deuxième temps, les suggestions à l'endroit des managers de Bénin Télécoms SA.

III-1- Présentation des résultats

Cette section expose les résultats obtenus à la suite des analyses (descriptives et corrélationnelle). Nous avons divisé notre travail en deux sections. Nous présentons dans un premier temps les données relatives à la mesure de la pertinence de chacune des pratiques de GRH étudiées. Cette section répond plus précisément à notre première hypothèse de recherche, relative à la vérification du niveau de pertinence des pratiques de GRH à Bénin Télécoms SA.

Les résultats sont donc essentiellement descriptifs (Fréquence, Pourcentage et Pourcentage cumulé croissant) afin de dresser un portrait général des pratiques de GRH. Enfin, la deuxième et dernière section, expose les données relatives au lien entre les pratiques de GRH et la performance sociale de Bénin Télécoms SA. Dans cette section, les résultats sont essentiellement corrélatifs.

III-1-1- Présentation et analyse des données des statistiques descriptives

Nous présentons maintenant les résultats à l'égard des pratiques de GRH retenues pour la présente étude. A titre de rappel, notre étude porte sur six (06) pratiques de GRH : information et communication, formation, rémunération incitative, management participatif, gestion des carrières et évaluation du rendement du personnel. Signalons que ces différentes pratiques de GRH sont sélectionnées en fonction de notre revue de littérature et en fonction des objectifs de cette étude.

Dans cette étude, ces pratiques agissent en termes de variable indépendante. Pour estimer ces pratiques, nous utilisons plusieurs questions allons jusqu'à trois par pratique.

Rappelons qu'une pratique est pertinente ou déterminante lorsque son pourcentage cumulé croissant correspondant au code 3 « Indifférent » ou « Pas d'avis » est inférieur ou égal à 67 %.

Les tableaux ci-après donnent un aperçu des résultats obtenus, à cet égard.

Tableau n°4 : Analyses descriptives liées à la mesure de la pertinence des

pratiques de l'information et de la communication

 
 

Frequency

Percent

Valid Percent

Cumulative Percent

Valid

1

2

1,9

1,9

1,9

2

20

19,4

19,4

21,4

3

46

44,7

44,7

66,0

4

32

31,1

31,1

97,1

5

3

2,9

2,9

100,0

Total

103

100,0

100,0

 

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

A la lecture de ce tableau, nous constatons que 44,7 % des enquêtés sont restés indifférents par rapport à la question sur les pratiques d'information et de communication. A peine 3 % ont déclaré être tout à fait d'accord sur cette question. Le pourcentage cumulé croissant des avis de ceux qui ont donné des avis défavorables ou sont restés indifférents est de 66 % inferieur à 67%. L'analyse de ces résultats nous permet de confirmer que ces pratiques sont pertinentes.

Tableau n°5 : Analyses descriptives liées à la mesure de la pertinence de la pratique

de formation

 
 

Frequency

Percent

Valid Percent

Cumulative Percent

Valid

1

5

4,9

4,9

4,9

2

21

20,4

20,4

25,2

3

34

33,0

33,0

58,3

4

40

38,8

38,8

97,1

5

3

2,9

2,9

100,0

Total

103

100,0

100,0

 

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

Nous constatons que 33% des enquêtés sont restés indifférents par rapport à la question sur la pratique de formation. A peine 3 % ont déclaré être tout à fait d'accord sur cette question. Le pourcentage cumulé croissant des avis de ceux qui ont donné des avis défavorables ou sont restés indifférents est de 58 % inferieur à 67%. De ce tableau, nous pouvons conclure que la pratique de formation est pertinence à Bénin Télécoms SA.

Tableau n°6 : Analyses descriptives liées à la mesure de la pertinence de la pratique

de la rémunération incitative

 
 

Frequency

Percent

Valid Percent

Cumulative Percent

Valid

1

4

3,9

3,9

3,9

2

10

9,7

9,7

13,6

3

34

33,0

33,0

46,6

4

35

34,0

34,0

80,6

5

20

19,4

19,4

100,0

Total

103

100,0

100,0

 

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

Le tableau ci-dessus nous montre que 33 % des enquêtés sont restés indifférents par rapport à la question relative à la pratique de rémunération incitative. Et 19,4 % ont déclaré être tout à fait d'accord sur cette question. Le pourcentage cumulé croissant des avis de ceux qui ont donné des avis défavorables ou sont restés indifférents est de 46,6 % inferieur à 67%. Les résultats de ce tableau confirment que la rémunération incitative est une pratique pertinente à Bénin Télécoms SA.

Tableau n°7 : Analyses descriptives liées à la mesure de la pertinence de la pratique

de management participatif

FrequencyPercentValid PercentCumulative Percent

Valid1

21,91,91,9

2

4543,743,745,6

3

5553,453,499,0

4

11,01,0100,0

Total

103100,0100,0

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

Nous notons que 53,4 % des enquêtés sont restés indifférents par rapport à la question relative à la pratique de management participatif. A peine 1 % a déclaré être d'accord sur cette question. Le pourcentage cumulé croissant des avis de ceux qui ont donné des avis défavorables ou sont restés indifférents est de 90 % largement supérieur à 67%. Ce tableau nous indique que la pratique de management participatif n'est pas pertinente à Bénin Télécoms SA.

Tableau n°8 : Analyses descriptives liées à la mesure de la pertinence de la pratique

de la gestion des carrières

 
 

Frequency

Percent

Valid Percent

Cumulative Percent

Valid

1

1

1,0

1,0

1,0

2

5

4,9

4,9

5,8

3

40

38,8

38,8

44,7

4

56

54,4

54,4

99,0

5

1

1,0

1,0

100,0

Total

103

100,0

100,0

 

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

38,8 % des enquêtés sont restés indifférents par rapport à la question relative à la pratique de la gestion des carrières. A peine 1% a déclaré être tout à fait d'accord sur cette question. Le pourcentage cumulé croissant des avis de ceux qui ont donné des avis défavorables ou sont restés indifférents est de 44,7 % inferieur à 67%. La gestion des carrières est une pratique pertinente à la lecture de ce tableau.

Tableau n°9 : Analyses descriptives liées à la mesure de la pertinence de la pratique

de l'évaluation du rendement

 
 

Frequency

Percent

Valid Percent

Cumulative Percent

Valid

1

20

19,4

19,4

19,4

2

38

36,9

36,9

56,3

3

34

33,0

33,0

89,3

4

11

10,7

10,7

100,0

Total

103

100,0

100,0

 

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

Au regard du tableau ci-dessus, nous constatons que 33 % des enquêtés sont restés indifférents par rapport à la question relative à la pratique de l'évaluation du rendement. Et 10 % ont déclaré être tout à fait d'accord sur cette question. Le pourcentage cumulé croissant des avis de ceux qui ont donné des avis défavorables ou sont restés indifférents est de 89,3 % supérieure à 67%. Le pourcentage cumulé croissant étant largement supérieur à 67%, cette pratique n'est pas pertinente.

Afin de revérifier la conformité des résultats ci-dessus, nous avons procédé à une deuxième analyse descriptive du niveau de pertinence des pratiques RH à Bénin Télécoms SA. Cette analyse consiste à la détermination de la moyenne de chaque pratique RH. A cet effet, Une pratique est pertinente ou déterminante lorsque sa moyenne est supérieure à « 3 ».

Tableau n°10 : Résultats des analyses descriptives liées à la mesure du niveau de

pertinence des pratiques RH

NMinimumMaximumMeanStd. Deviation

Rémunération incitative

103153,551,036

Gestion des carrières

103153,50,655

Formation

103153,15,944

Information et Communication

103153,14,829

Management participatif

103142,53,557

Evaluation dur rendement

103142,35,915

Valid N (listwise)

103

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

De ce tableau, nous déduisons que, les moyennes arithmétiques des scores obtenus par les items sont en majorité supérieures à « 3 » qui correspondent à la modalité exprimant un niveau de pertinence des pratiques RH. Ce qui nous signifie que les pratiques RH sont, en majorité, pertinentes à Bénin Télécoms SA mais à des degrés de pertinence très variés. A l'exception des pratiques d'évaluation du rendement et de management participatif qui sont moins pertinentes (moyenne = 2,53 et 2,35 ; inferieur à 3).

De même, à partir de ce tableau, nous constatons que les pratiques RH liées à la gestion des carrières et à la rémunération incitative semblent être les plus fortement pertinentes (moyenne = 3,55 ; 3,50, largement supérieure à 3).

De ces résultats, nous pouvons alors répondre à la question de notre étude cela laquelle : existe-il des pratiques RH pertinentes à Bénin Télécoms SA ? La réponse à cette question est affirmative. Car, il s'agit, au regard des résultats ci-dessus, de la gestion des carrières, de la formation, de la rémunération incitative, de l'information et de la communication.

Les analyses descriptives ne permettent pas d'indiquer la force de la relation entre la variable indépendante et dépendante. Le recours aux analyses de corrélation s'avère alors indispensables, afin de nous permettre d'atteindre nos objectifs et aussi tester nos hypothèses.

III-1-2- Présentation et analyse des données des analyses de corrélations

Dans cette section, il s'agit de présenter et d'analyser les données des résultats des analyses de corrélation entre nos variables indépendantes (les pratiques RH) et dépendantes (performance sociale). Rappelons qu'afin de valider statistiquement le lien entre chacune des variables, nous utilisons le test de corrélation de Pearson (« r ») qui permet de confirmer ou d'infirmer une relation statistique entre deux variables. Il faut souligner à juste titre que cette analyse est faite essentiellement à partir du signe des coefficients ainsi que de leur significativité.

Tableau n°11 : Analyses de corrélation entre les pratiques RH de l'information

et communication et les indicateurs de la performance sociale

 

1

2

3

4

5

6

1. Information et Communication

1

 
 
 
 
 

2. Climat social

,083

1

 
 
 
 

3. Satisfaction des employés

,252*

,185

1

 
 
 

4. Qualité des relations sociales

,040

,072

,343**

1

 
 

5. Taux d'absence

,207*

,158

,064

,105

1

 

6. Taux de départ volontaire des employés

,047

,125

-,024

-,048

,235*

1

**. Correlation is significant at the 0.01 level (2-tailed).

*. Correlation is significant at the 0.05 level (2-tailed).

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

A la lecture de ce tableau, on note que toutes les corrélations entre les pratiques RH de l'information et de la communication et les variables de la performance sociale sont positives.

Les corrélations avec la satisfaction des employés et le taux d'absence sont significatives à 5 %.

Par contre la corrélation entre ces pratiques et les autres variables de la performance sociale sont toutes positives mais non significatives (r =0,083 ; r =0,047 ; r = 0,040).

Tableau n°12 : Analyses de corrélation entre la pratique RH de formation et les indicateurs

de la performance sociale

 

1

2

3

4

5

6

1-Formation

1

 
 
 
 
 

2-Climat social

,243*

1

 
 
 
 

3-Satisfaction des employés

-,013

,185

1

 
 
 

4-Qualité des relations sociales

-,042

,072

,343**

1

 
 

5-Taux d'absence

,169

,158

,064

,105

1

 

6-Taux de départ volontaire des employés

,213*

,125

-,024

-,048

,235*

1

**. Correlation is significant at the 0.01 level (2-tailed).

*. Correlation is significant at the 0.05 level (2-tailed).

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

Le tableau ci-dessus nous montre que toutes les corrélations entre la pratique RH liée à la formation et les variables de la performance sociale ne sont pas positives. Pendant que les corrélations avec le climat social et le taux de départ volontaire des employés sont significatives à 5 %, celle liée au taux d'absence est positive mais non significative (r = 0,169). Par contre les corrélations entre cette pratique et la qualité des relations sociales ainsi qu'avec la satisfaction des employés restent quant à elles négatives (r= -0,013 ; r= -0,042).

Tableau n°13 : Analyses de corrélation entre la pratique RH de rémunération incitative

et les indicateurs de la performance sociale

 

1

2

3

4

5

6

1-Rémunération incitative

1

 
 
 
 
 

2-Climat social

,072

1

 
 
 
 

3-Satisfaction des employés

,199*

,185

1

 
 
 

4-Qualité des relations sociales

,049

,072

,343**

1

 
 

5-Taux d'absence

-,050

,158

,064

,105

1

 

6-Taux de départ volontaire des employés

,009

,125

-,024

-,048

,235*

1

**. Correlation is significant at the 0.01 level (2-tailed).

*. Correlation is significant at the 0.05 level (2-tailed).

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

On note que de toutes les corrélations que présente le tableau ci-dessus, entre la pratique RH de la rémunération incitative et les variables de la performance sociale, une seule est significative (r= 0,199 ; p<0,05) : il s'agit de celle liée à la satisfaction des employés.

Par contre, trois autres sont positives mais non significatives, il s'agit de la corrélation entre les variables de climat social, de qualité des relations sociales et du taux de départ volontaire des employés avec la rémunération incitative (r =0,072 ; r =0,049 ; r = 0,009). Par contre, une corrélation est négative (r = -0,050), celle de la pratique de rémunération incitative avec la variable taux d'absence.

Tableau n°14 : Analyses de corrélation entre la pratique RH de management participatif

et les indicateurs de la performance sociale

 

1

2

3

4

5

6

1-Management participatif

1

 
 
 
 
 

2-Climat social

-,035

1

 
 
 
 

3-Satisfaction des employés

-,059

,185

1

 
 
 

4-Qualité des relations sociales

-,086

,072

,343**

1

 
 

5-Taux d'absence

-,144

,158

,064

,105

1

 

6-Taux de départ volontaire des employés

-,058

,125

-,024

-,048

,235*

1

**. Correlation is significant at the 0.01 level (2-tailed).

*. Correlation is significant at the 0.05 level (2-tailed).

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

De toutes les corrélations testées dans ce tableau ; aucune n'est positive. Elles sont toutes négatives (r= -0,035 ; r = -0,058 ; r = -0,059 ; r = -0,086 ; r = -0,144).

Tableau n°15 : Analyses de corrélation entre la pratique RH de gestion des carrières

et les variables de la performance sociale

 

1

2

3

4

5

6

1-Gestion des carrières

1

 
 
 
 
 

2-Climat social

,071

1

 
 
 
 

3-Satisfaction des employés

,181

,185

1

 
 
 

4-Qualité des relations sociales

-,123

,072

,343**

1

 
 

5-Taux d'absence

,088

,158

,064

,105

1

 

6-Taux de départ volontaire des employés

,316**

,125

-,024

-,048

,235*

1

**. Correlation is significant at the 0.01 level (2-tailed).

*. Correlation is significant at the 0.05 level (2-tailed).

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

Le tableau ci-dessus destiné à l'analyser des corrélations entre la pratique RH de gestion des carrières et les variables de performance sociale, nous montre que seule la corrélation entre la gestion des carrières et le taux de départ volontaire des employés est positive et significative (r = 0,316 ; p<0,01). Les autres corrélations sont positives mais non significatives (r=0,181 ; r=0,088 ; r= 0,071) : il s'agit respectivement des corrélations entre la pratique RH de la gestion des carrières avec le climat social et la satisfaction des employés. Par contre celle liée à la qualité des relations sociales est négative (r= -0,123).

Tableau n°16 : Analyses de corrélation entre la pratique RH de l'évaluation du rendement

et les indicateurs de la performance sociale

 

1

2

3

4

5

6

1-Evaluation du rendement

1

 
 
 
 
 

2-Climat social

,005

1

 
 
 
 

3-Satisfaction des employés

,254**

,185

1

 
 
 

4-Qualité des relations sociales

-,100

,072

,343**

1

 
 

5-Taux d'absence

,002

,158

,064

,105

1

 

6-Taux de départ volontaire des employés

,053

,125

-,024

-,048

,235*

1

**. Correlation is significant at the 0.01 level (2-tailed).

*. Correlation is significant at the 0.05 level (2-tailed).

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

A la lecture de ce tableau, on note qu'en dehors de la corrélation entre la pratique RH d'évaluation du rendement avec la qualité des relations sociales qui est négative (r = -0,100), les autres sont positives et même significatives (r= 0,245 ; p<0,01), il s'agit de la corrélation entre la pratique d'évaluation du rendement et la variable satisfaction des employés.

III-1-3- Validation des hypothèses

Dans cette section, il est question de vérifier nos différentes hypothèses de recherche. Cette vérification se fait par hypothèse. Dans un premier temps nous vérifions la première hypothèse relative à la pertinence des pratiques de GRH à Bénin Télécoms SA.

Cependant, afin de faciliter la vérification de nos hypothèses relatives au lien entre les pratiques de GRH et la performance sociale de Bénin Télécoms SA, nous jugeons important de procéder aux nouvelles analyses de corrélations entre les différentes combinaisons faites à partir de nos hypothèses de recherche.

- Validation de l'hypothèse n°1: Les pratiques de gestion des ressources humaines relatives à la gestion des carrières, au management participatif, à la rémunération incitative, à la formation, à l'information, à la communication et à l'évaluation du rendement sont pertinentes à Bénin Télécoms SA.

Des résultats du tableau n°10, relatif aux analyses descriptives liées à la mesure du niveau de pertinence des pratiques RH, il ressort que, les moyennes arithmétiques des scores obtenus par les items sont en majorité supérieures à « 3 » qui correspondent à la modalité exprimant un niveau de pertinence des pratiques RH. Ce qui nous signifie que les pratiques RH sont, en majorité, pertinentes à Bénin Télécoms SA, mais à des degrés de pertinence très variés, à l'exception des pratiques d'évaluation du rendement et de management participatif qui sont moins pertinentes (moyenne = 2,53 et 2,35 ; inferieur à 3). Ces résultats sont aussi vérifiés dans une certaine mesure à partir des tableaux n°4, 5, 6, 7, 8 et 9. De ces tableaux respectifs, il ressort les mêmes constatations. Ce qui nous permet de valider partiellement notre première hypothèse de recherche.

-Validation de l'hypothèse n°2 : Plus l'information, la communication et la formation sont pertinentes, plus elles influencent positivement et significativement la performance sociale de Bénin Télécoms SA.

Tableau n°17: Analyses de corrélation entre les pratiques d'information, de communication

et formation avec la performance sociale

 
 

1

2

3

1-Information et Communication

 

1

 
 

2-Formation

 

,112

1

 

3-Performance sociale

 

,213*

,199*

1

*. Correlation is significant at the 0.05 level (2-tailed).

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

De ce tableau, on peut déduire que les pratiques de l'information et de la communication ainsi que de la formation semblent influencer positivement et significativement la performance sociale. Les résultats montrent que ces pratiques sont corrélées positives et significatives à 5% (r= 0,213 ; r = 0,199) avec la performance sociale.

A partir de ces résultats, nous pouvons conclure que l'hypothèse n°2 est vérifiée et validée.

-Validation de l'hypothèse n°3 : Plus la gestion des carrières et la rémunération incitative sont pertinentes, plus elles influencent positivement la performance sociale de Bénin Télécoms SA

Tableau n°18: Analyses de corrélation entre les pratiques de gestion des carrières

et la rémunération incitative avec la performance sociale

 

1

2

3

1-Gestion des carrières

1

 
 

2-Rémunération incitative

,199*

1

 

3-Performance sociale

,160

,089

1

*. Correlation is significant at the 0.05 level (2-tailed).

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

Ce tableau nous montre que les pratiques liées à la gestion des carrières et à la rémunération incitative corrèlent positivement mais pas significativement avec la performance sociale (r = 0,160 ; r = 0,089). Ce qui signifie qu'il y a un lien positif entre ces deux pratiques et la performance sociale. Sur cette base, on peut donc dire que l'hypothèse n°3 est vérifiée et validée également.

-Validation de l'hypothèse n°4 : Plus le management participatif et l'évaluation du rendement sont pertinents, plus ils influencent positivement la performance sociale de Bénin Télécoms SA 

Tableau n°19: Analyses de corrélation entre les pratiques RH de management participatif

et d'évaluation du rendement avec la performance sociale

 

1

2

3

1-Management participatif

1

 
 

2-Evaluation du rendement

,034

1

 

3-Performance Sociale

-,143

,046

1

Source : Résultats obtenus sous SPSS 17.0, Novembre 2010

Au regard de ce tableau, nous pouvons remarquer que la corrélation entre les pratiques de management participatif et d'évaluation du rendement avec la performance sociale présente des résultats différents. Pendant que la pratique d'évaluation du rendement corrèle positivement avec la performance sociale (r = 0,046), la pratique de management participatif quant à elle présente un signe négatif (r = -0,143).

De ces résultats, l'hypothèse n°4 de notre étude est vérifiée et validée partiellement.

III-1-4- Interprétation des résultats

Dans cette section nous interprétons les résultats qui ont été présentés dans la section précédente. Pour faciliter le travail, nous effectuons cette interprétation en deux temps, en cohérence avec nos méthodes d'analyse des données. Il est d'abord question des résultats descriptifs à l'égard de la pertinence des pratiques RH, puis ceux relatifs aux analyses de corrélations entre nos deux variables (indépendantes et dépendantes).

En guise de rappel, parmi nos objectifs de recherche, se figure celui relatif à la vérification de la pertinence des pratiques de GRH à Bénin Télécoms SA. Cela dit, de manière générale, les résultats descriptifs à notre échelle de pertinence relatent une certaine pertinence des pratiques de GRH à Bénin Télécoms SA. Les résultats les plus éloquents à ce sujet concernent la rémunération incitative (moyenne= 3,55, supérieure à 3) et la gestion des carrières (moyenne = 3,50, supérieure à 3).

La pertinence de ces pratiques (gestion des carrières et la rémunération incitative) peut bien se comprendre au niveau de Bénin Télécoms SA. Notons que la majorité de nos enquêtés est soit, agents de maitrise, soit cadres et rares sont les agents d'exécution visés par notre questionnaire. A cet effet, en ce qui concerne la gestion des carrières, la majorité à répondu positivement aux différents items destinés à vérifier le niveau de pertinence de cette pratique à Bénin Télécoms SA. Aussi, il est important de souligner que cette pratique se situe dans le modèle de gestion traditionnel des ressources humaines que les dirigeants de Bénin Télécoms SA semblent adopter jusqu'à ce jour. Après la gestion de carrière, la rémunération incitative a été également appréciée par l'ensemble de notre échantillon, puisqu'elle, selon nos entretiens semi-directifs avec certains responsables des services, intéresse en majorité les agents de maitrises et les cadres qui occupent des postes de responsabilité, et qui sont de ce fait directement concernés par cette pratique. C'est ce qui peut expliquer le fort score obtenu par cette pratique dans le cadre de cette étude. Cependant, il faut surtout signaler que la gestion des carrières et la rémunération incitative accusent une plus forte pertinence parce qu'elles s'inscrivent également parmi les pratiques RH destinées à la conservation des employés, réputés comme une source non duplicable des organisations.

En résumé, notre hypothèse de recherche, laquelle postule pour une pertinence des pratiques de ressources humaine se trouve validé partiellement.

Notre étude a pour objectif principal de vérifier le lien pouvant exister entre les pratiques de GRH et la performance sociale de Bénin Télécoms SA. C'est à cet effet que nous avons effectué les analyses de corrélation. D'une manière générale nos différents tableaux de corrélations montrent une influence positive des pratiques de GRH sur la performance sociale de Bénin Télécoms SA. Le tableau n°17 par exemple nous montre une corrélation positive et signification à 5% entre les pratiques de GRH relatives à l'information et communication et la performance sociale. Cette relation de nature positive et significative signifie que les deux variables vont dans le même sens. Et plus les pratiques de l'information et de la communication sont pertinente, plus elles améliorent la performance sociale de Bénin Télécoms SA.

Le tableau n°18, nous montre également une relation positive entre les pratiques de GRH relatives à la gestion des carrières et la rémunération incitative avec la performance sociale. Cependant, cette relation n'est pas du tout significative. A partir de cette constatation, nous pouvons retenir que les pratiques de GRH ci-dessus citées, vont aussi dans le même sens que la performance sociale mais n'influencent pas significativement ladite performance.

S'agissant du tableau n°19, il nous montre deux relations différentes entre les pratiques de GRH relatives au management participatif et à l'évaluation du rendement avec la performance sociale. Pendant que la pratique de l'évaluation du rendement corrèle positivement avec la performance sociale, celle du management participatif quant à elle nous montre une relation négative avec la performance sociale. De ces résultats, nous pouvons conclure que la pratique de l'évaluation du rendement va dans le même sens que la performance sociale, pendant que celle relative au management participatif va dans un sens différent que celui de la performance sociale.

Dans l'ensemble, les résultats (positifs, et aussi positifs et significatifs pour certaines corrélations), de nos analyses de corrélation entre les pratiques RH et la performance sociale, viennent plaider en faveur de l'approche « universaliste » que nous avons jugé opportun de suivre dans le cadre de cette étude. Rappelons que cette approche postule pour une relation directe entre les pratiques de GRH isolées ou non et la performance des entreprises.

III-1-5- Discussion des résultats

A notre question principale de recherche visant à savoir s'il existe un lien entre les pratiques de gestion des ressources humaines et la performance sociale de Bénin Télécoms SA, nous pouvons répondre par l'affirmative. Les résultats obtenus avec les analyses de corrélations supportent l'hypothèse de l'approche universaliste voulant que les pratiques de gestion des ressources humaines soient associées positivement avec la performance des entreprises.

A l'exception de la pratique du management participatif, chacune des pratiques étudiées dans notre cas, présente au moins une relation positive allant dans le sens de l'amélioration de la performance sociale de Bénin Télécoms SA. Cependant, le plus souvent, les résultats positifs sont conformes aux prévisions de nos hypothèses.

L'un des premiers constats découlant de nos résultats réside dans les effets positifs spécifiques pouvant être attribués aux différentes pratiques. Ainsi, les effets positifs de l'information et de la formation sur la performance sociale, s'avèrent les plus significatifs avec les taux de corrélation positif et significatif à 5%. Ces résultats vont dans le même sens que ceux obtenus au Québec par Lacoursière et al. (2004) et qui stipulent que la pratique de l'information prise au sens large soit positivement et significativement liée avec la performance sociale des entreprises. A coté de Lacoursiere, les résultats obtenus au Togo par Doh (2006) viennent également confirmer nos résultats. Selon ces résultats, la pratique liée à la formation semble influencer positivement et significativement la performance sociale. Ces résultats montrent également qu'au seuil de 5%, la pratique de la formation est positivement et significativement corrélée avec la performance sociale des PME sur lesquels portait son étude. Dans notre cas, nous constatons que de tous les indicateurs de la performance sociale retenus, la pratique de l'information corrèle positivement et significativement avec la satisfaction des employés et le taux d'absence (r =0,252 ; r =0,207). Par contre la pratique de la formation corrèle positivement et significativement à un seuil de 5% avec le climat social et le taux de départ volontaire des employés.

Aussi, il ressort clairement de nos résultats que certaines pratiques semblent moins indiquées dans le sens de l'amélioration de la performance. C'est le cas de la pratique du management participatif qui s'avère associée négativement avec la performance sociale. Ce résultat se trouve également validé par l'étude de Lacoursière et al. (2004).

III-1-6- Les limites de l'étude

Toute étude comporte ses limites et la nôtre n'échappe pas à cette règle générale. La première et la plus perceptible des limites de notre étude est le biais relié à la désirabilité sociale ou à la perception humaine. L'échantillon de notre enquête étant un échantillon de convenance, composé en majorité des agents de maitrise et des cadres, il est possible dans une certaine mesure que ces derniers aient été tentés de donner des réponses qui dans un sens ou un autre auraient arrangé la société. Par exemple, en vue de mesurer la performance sociale, il leur à été demander de donner leur niveau d'accord par rapport aux différentes propositions que nous avons émis sur le taux d'absence. Probablement les répondants ont donné un niveau d'accord qui est normalement très différent de la réalité constaté sur le terrain.

A coté de cette limite majeure, notons également la réticence et le refus de certains agents de répondre aux questionnaires.

Aussi, dans le cadre de cette étude, le modèle que nous avons adopté, celui issu de la perspective universaliste des ressources humaines revêt, il faut bien le dire, un caractère un peu simpliste, en ce sens qu'il ignore les différentes variables de contrôle qui pourraient interagir avec les variables dépendantes. Les indicateurs de performance, s'ils peuvent être influencé par des facteurs internes, n'en sont pas moins sujets à varier également en fonction des réalités économiques et des bouleversements de l'environnement externe, tout comme ils peuvent fluctuer en fonction de certaines caractéristiques qui confèrent aux entreprises un caractère homogène. Or ces différents facteurs n'ont pas été pris en considération dans le cadre de cette étude.

III-2- SUGGESTIONS

Au regard des résultats de nos recherches et à la vérification des hypothèses, il est important de formuler des suggestions. Cependant, ces suggestions s'adressent plus aux dirigeants de Bénin Télécoms SA, qui ont en charge les ressources humaines.

Les conclusions de nos résultats, portant sur le lien entre les pratiques de GRH et la performance sociale de Bénin Télécoms SA, nous permettent de fournir aux dirigeants de cette dite institution, les voies et moyens lui permettant de mieux maitriser les pratiques RH qui influencent déjà ou qui peuvent contribuer à l'amélioration des indicateurs de la performance sociale.

A cet effet, afin d'améliorer le climat social de l'entreprise, les dirigeants doivent s'appesantir sur la pratique de formation qui a une influence positive et significative sur cet indicateur.

A coté de la pratique de formation, les pratiques de rémunération incitative, de la communication et de l'évaluation du rendement permettent d'améliorer la satisfaction des employés.

Apres ce qui vient d'être dit, il est important de signaler que, d'une manière générale, Bénin Télécoms SA doit revoir sa politique de gestion des ressources humaines. Mettre la rigueur dans sa gestion et adopter un mode de gestion plus stratégique des ressources humaines.

Développer les pratiques de gestion des ressources humaines comme l'évaluation du rendement du personnel qui n'existe pratiquement pas à son sein. Mettre en place une politique de management participatif afin de développer un sentiment de considération au sein de l'entreprise.

Développer la culture d'entreprise, afin de donner aux salariés un fort sentiment d'appartenance à l'entreprise, donc de références, qui peuvent provoquer la motivation à développer le sens des responsabilités, de la productivité, par conséquent de la performance de l'entreprise. L'intégration du salarié, dans la culture d'entreprise, est un aspect important que les managers de Bénin Télécoms SA doivent prendre en compte. Une bonne connaissance et une adhésion à cette culture peuvent être source de performance.

Développer la politique de communication, en passant, d'une communication de type linéaire descendante à une approche plus globale, cohérente et participative. Car, en raison du marché et de l'environnement, l'entreprise doit évoluer. Cette conjoncture doit engager les dirigeants de Bénin Télécoms SA à valoriser au sein de leur personnel un climat et un mode de communication plus profond et plus intégrateur.

Mettre en place des politiques de motivation afin de mieux impliquer les salariés. Ces politiques peuvent constituer en l'amélioration des conditions de travail, en la mise en place des outils tels l'actionnariat des salariés à travers ses différentes formes que sont :

- L'intéressement, outil de gestion sociale et une participation aux résultats, il s'apparente à un dividende remis aux salariés. C'est un mode de rémunération qui présente un caractère collectif et aléatoire, en permettant d'impliquer fortement les salariés dans le développement de l'entreprise.

- La participation aux résultats, qui permet d'accroître l'implication des salariés en les

associant directement aux résultats de l'entreprise et, de distribuer aux salariés une partie des bénéfices qu'ils ont contribués à créer.

- Le stock options, qui consiste pour une société à faire bénéficier à ses salariés, d'une possibilité de souscription ou d'achat de ses propres titres. Il a pour objectif d'inciter les salariés à devenir actionnaires de leur entreprise et à les rendre solidaire de sa bonne marche.

- L'épargne salariale, LE PEE, qui est tout système ouvrant aux salariés de l'entreprise la faculté de participer, avec l'aide de celle-ci, à la constitution d'un portefeuille de valeurs mobilières. Il est un facteur de dynamisme et de cohésion social. Il est aussi un outil potentiel pour l'épargne retraite. Dans ce système, les fonds investis peuvent provenir de l'intéressement, de la participation ou des stocks options mais également de versement spécifiques retenus sur le salaire par l'entreprise.

CONCLUSION

Cette étude a pour objectif principal de vérifier le lien pouvant exister entre les pratiques de gestion des ressources humaines qui ont cours à Bénin Télécoms SA et la performance sociale de celle-ci. Pour y parvenir, nous avons bâti une revue de littérature nous permettant de cerner les principaux concepts de notre étude et utiliser une méthodologie d'enquête basée sur le questionnaire. Les données sont collectées auprès de 103 employés ciblés (par rapport à la complexité de notre thème) de Bénin Télécoms SA, constituant ainsi notre échantillon définitif. Ces données sont traitées et analysées à base du logiciel SPSS « Statistical Package for Social Sciences », dans sa version 17.0 sous environnement Windows.

Le traitement des données s'est fait à partir des analyses descriptives et de corrélation, nous permettons d'aboutir aux résultats ci-dessous.

Les résultats basés sur le niveau de la pertinence des pratiques de gestion des ressources humaines à Bénin Télécoms SA, nous ont permis de constater que la majorité des pratiques considérées, par rapport à notre revue de littérature, sont pertinentes, comme l'indique les résultats des analyses descriptives (tableau n°10). Il s'agit principalement des pratiques de gestion de carrière, de la rémunération incitative, de la formation, de l'information et de la communication. Les autres pratiques RH, relatives à l'évaluation du rendement et au management participatif se sont vouées moins pertinentes, nous permettant de valider partiellement notre première hypothèse de recherche.

Pour notre question, relative au lien entre ces pratiques ressources humaines et la performance sociale de Bénin Télécoms SA, la réponse est affirmative puisque chacune des pratiques étudiées montre au moins une relation positive allant dans le sens de l'amélioration de la performance sociale de Bénin Télécoms SA. C'est le cas de :

L'hypothèse n°2 : Plus l'information, la communication et la formation sont pertinentes, plus elles influencent positivement et significativement la performance sociale de Bénin Télécoms SA, qui se trouve validée.

Hypothèse n°3 : Plus la gestion des carrières et la rémunération incitative sont pertinentes, plus elles influencent positivement la performance sociale de Bénin Télécoms SA, qui se trouve aussi validée.

Hypothèse n°4 : Plus l'évaluation du rendement et le management participatif sont pertinents, plus ils influencent positivement la performance de Bénin Télécoms SA, qui se trouve partiellement validée.

En termes d'implications managériales, notre étude fournit aux dirigeants ou responsables de Bénin Télécoms SA des indications précieuses concernant les différentes pratiques ressources humaines et l'influence pouvant découler de leur application. En effet, lorsqu'ils souhaitent agir sur l'un ou l'autre des indicateurs de la performance sociale, les dirigeants peuvent mettre l'accent sur l'une ou l'autre des pratiques. Ainsi par exemple, les dirigeants de Bénin Télécoms SA sauront que les pratiques relatives à la rémunération incitative, à la formation et à l'évaluation du rendement, contribuent positivement à l'amélioration du niveau de la satisfaction des employés.

Malgré ces résultats élogieux, notre travail présente néanmoins des limites qu'il est indispensable de souligner.

La première limite est liée à la désirabilité sociale ou à la perception humaine. Car toute étude se basant sur la perception humaine présente des limites liées à la subjectivité du répondant.

La deuxième limite est liée à la réticence et le refus de certains agents de répondre à nos questions de recherche.

La troisième est liée au modèle que nous avons adopté pour la présente étude. Il s'agit du modèle universaliste, qui présente un caractère un peu simpliste en ce sens qu'il ignore les différentes variables de contrôle qui pourraient interagir avec les variables dépendantes.

En dépit de ces limites, notre étude a le mérite d'utiliser l'approche universaliste afin de mesurer à nouveau le lien entre les pratiques de gestion des ressources humaines et la performance des entreprises. Notre étude a aussi le mérite de provoquer la discussion et d'ouvrir la voie à d'autres recherches sur Bénin Télécoms SA où le débat semble être absent sur le lien G RH- performance. Il s'avère important, de revérifier ces résultats par d'autres études. Ce n'est donc qu'en complétant cette étude par d'autres que nous pourrons faire reculer les limites de l'incertitude sur la question dans le cadre de Bénin Télécoms SA.

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ANNEXES

Annexe n°1 : Questionnaire d'enquêtes

C'est dans le souci d'identifier les pratiques pertinentes de GRH à Bénin Télécoms SA et le lien pouvant exister entre ces pratiques et la performance sociale que, nous nous jugeons nécessaire de réfléchir sur le thème : Les pratiques de Gestion des Ressources Humaines et Performance Sociale de Bénin Télécoms SA, en vu de l'obtention de notre diplôme de fin de formation (Master2), en Gestion des ressources Humaines.

Nous vous prions de bien vouloir donner votre niveau d'accord avec les propositions suivantes concernant le degré d'implantation des pratiques GRH dans l'entreprise dont vous faite parti (Cocher le chiffre qui correspond à votre opinion).

NB : 1 = Pas du tout d'accord ; 2 = Pas d'accord ; 3 = Pas d'avis ; 4 = d'accord ;

5 = Tout à fait d'accord

1) BT SA dispose des structures pour la diffusion des informations 

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

2) BT SA utilise des moyens modernes pour la diffusion d'informations

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

3) Les informations circulent normalement à BT SA

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

4) Il existe un programme de formation à BT SA

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

5) Le programme de formation concerne tout le personnel de BT SA

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

6) BT SA donne des primes de rendement pour inciter ses employés

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

7) BT SA partage des profits pour inciter ses employés

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

8) Les décisions à BT SA sont prises uniquement par les chefs

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

9) Les décisions à BT SA sont prises en commun accord avec les employés

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

10) BTSA dispose d'une structure de gestion des carrières

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

11) Les carrières des Agents sont bien gérées à BTSA

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

12) BTSA dispose d'une politique de promotion de ses agents

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

13) BTSA évalue le rendement de son personnel

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

14) BTSA évalue le rendement de son personnel par rapport aux objectifs de l'entreprise

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

15) BTSA évalue le rendement de son personnel par rapport aux comportements de ces derniers

1 = 2 = 3 = 4 = 5 =

16) Le climat social de BT SA est-il ?

Très bon (5) Bon (4) Moyen (3) Mauvais (2)

Très mauvais (1)

17) La satisfaction ou le moral des salariés est il ?

Très bon (5) Bon (4) Moyen (3) Mauvais (2)

Très mauvais (1)

18) La qualité des relations sociales (entre les employés) est-elle ?

Très bonne (5) Bonne (4) Moyenne (3) Mauvaise (2)

Très mauvaise (1)

19) Le taux d'absence des employés est-il ?

Très faible (5) Faible (4) Moyen (3) élevé (2)

Très élevé (1)

20) Le taux de départ volontaire des salariés est-il ?

Très faible (5) Faible (4) Moyen (3) élevé (2)

Très élevé (1)

IDENTIFICATION DU REPONDANT

Sexe

- Masculin

- Sexe Féminin

Catégorie Socioprofessionnelle :

- Agent d'exécution

- Agent de Maîtrise

- Cadre

Age (veuillez cocher l'intervalle SVP)

- 20- 30

- 30- 40

- 40-50

- 50- 60

Nous vous remercions d'avance pour votre précieux temps que vous allez nous accorder

DG

DG

DSI

DGA

DACI

DBT-M

C. Com

DA

DDAI

DPSI

DIRM

S-DRHDRH

DAG

BI

BA

DFC

DIRI

DC

S-D2M

DVPT

D3I

DRO

DC

DCG

DBF

DTGF

BRAJ

DRE

S-DAC

SP

DAPAS

DDRH

CFP

DAM

DVSC

S-DT

DFR

Celcom

Cons.

DR

DMDR

DEE

LT

DMOS

DRA

CPP

CPMP

DIP

BEP

DVGP

DVE

DM

SRT

6

DI

CSISC

CEVT

Annexe n°2 : Organigramme de Bénin Télécoms SA

TABLE DES MATIERES

Page

DEDICACE.....................................................................................................i

HOMMAGE...................................................................................................ii

REMERCIEMENTS.........................................................................................iii

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES............................................................... iv

LISTE DES TABLEAUX....................................................................................v

SOMMAIRE..................................................................................................vii

INTRODUCTION.............................................................................................1

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE ET CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE............3

I-1- Problématique de l'étude..............................................................................4

I -1-1-Objectifs de l'étude...............................................................................5

I-1-2- Intérêt de l'étude..........................................................................................6

I-2- Cadre institutionnel....................................................................................7

I-2-1- Historique de Bénin Télécoms SA.............................................................7

I-2-1-1- Des PTT à l'actuelle Bénin Télécoms SA..................................................7

I-2-2- Statuts juridiques de Bénin Télécoms SA.....................................................9

I-2-3- Missions de Bénin Télécoms SA.............................................................10

I-2-4- Objectifs de Bénin Télécoms SA............................................................10

I-2-5- Activités de Bénin Télécoms SA..............................................................11

I-2-6- Environnement de Bénin Télécoms SA......................................................12

I-2-6- Environnement de Bénin Télécoms SA......................................................13

I-2-6-1-1- La clientèle.................................................................................13

I-2- 6-1-2- Les fournisseurs...........................................................................13

I-2-6-1-3- Les intermédiaires..........................................................................14

I-2-6-1-4- Les Prescripteurs...........................................................................14

I-2-6-1-5- Les concurrents.............................................................................14

I-2-6-2- Le macro environnement.....................................................................14

I-2-6-2-1- L'environnement démographique........................................................14

I-2-6-2-2- L'environnement économique............................................................15

I-2-6-2-3- L'environnement socioculturel..........................................................15

I-2-6-2-4- L'environnement technologique.........................................................15

I-2-7- Organisation structurelle et fonctionnement................................................16

I-2-7-1- Les organes de décision.....................................................................16

I-2-7-2- Les Organes opérationnels..................................................................17

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE................21

II-1- Revue de littérature.................................................................................22

II-1-1 Clarification des concepts.....................................................................22

II-1-1-1-Concept de Gestion des Ressources Humaine (GRH)..................................22

II-1-1-1-Concept de performance...................................................................24

II-1-2- Lien entre pratiques de GRH et performance de l'entreprise...........................25

II-1-2-1- L'existence de la relation « GRH-performance de l'entreprise »....................26

II-1-2-2-La nature de la relation GRH et performance de l'entreprise........................27

II-1-2-3- Mesure de l'apport de la GRH à la performance de l'entreprise....................28

II-1-3- Fondements théoriques de l'étude : Synthèse des théories sur le lien

entre les pratiques de GRH et la performance des entreprises.............................29

II-1-4- Fondements empiriques de l'étude : Point des travaux appliqués antérieurs.........30

II-1-5- Hypothèses de recherche...........................................................................32

II-2- Méthodologie de l'étude..............................................................................33

II-2-1- Aspects méthodologiques....................................................................33

II-2-1-1- Le cadre d'analyse.........................................................................33

II-2-1-1-1-Contexte de l'étude.......................................................................33

II-2-1-1-2- Les variables et leurs opérationnalisations...........................................34

II-2-2- Démarche méthodologique..................................................................35

II-2-2-1- L'échantillonnage..........................................................................35

II-2-2-2- Instruments et procédure de collecte des données....................................37

II-2-2-3- Méthode d'analyses des données.......................................................38

II-2-2-4- Mode de validation des hypothèses.....................................................40

CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS ET SUGGESTIONS............................41

III-1- Présentation des résultats...........................................................................42

III-1-1- Présentation et analyse des données des statistiques descriptives....................42

III-1-2- Présentation et analyse des données des analyses de corrélations................... 48

III-1-3- Validation des hypothèses...................................................................52

III-1-4- Interprétation des résultats...................................................................54

III-1-5- Discussion des résultats......................................................................56

III-1-6- Les limites de l'étude.........................................................................57

III-2- Suggestion...........................................................................................59

CONCLUSION...............................................................................................61

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................64

ANNEXES....................................................................................................69

TABLE DES MATIERES..................................................................................74






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault