4. Les principes
prévalant à l'élaboration
Il y a, depuis longtemps, plusieurs principes qui ont
présidé à la formulation de politique
étrangère de la RDC. En les énonçant, nous avons
l'impression qu'ils n'ont plus que des effets d'annonce, ils n'ont plus de
contenu sérieux. Le principe de bon voisinage, par exemple, quand on
l'analyse de près, il y a de cela dix ans que la RDC n'est plus en bon
voisinage avec ses voisins, il y a des problèmes de partout.
De ce qui précède, la politique
étrangère de responsabilité a pour principe directeur le
centralisme africain. Tout le monde se conviendra avec nous que le Congo est
bien blotti au creux de l'Afrique et certains géopoliticiens pensent
même qu'il est la terre centrale de Mackinder. Cette position peut, si
elle est prise en charge comme principe de politique étrangère,
lui apporter des gains substentiels pour le rôle qu'il est appelé
à remplir, non seulement comme un Etat tampon, mais aussi comme un Etat
qui impulse la paix, le développment, sur qui on peut appliquer la
théorie de la stabilité hégémonique dont lui
serait l'Hégemon.
Le deuxième principe est le nationalisme et le
patriotisme reformateur. Ces principes doivent se départir des anciennes
formes de slogan du nationalisme et patriotisme parce qu'ils n'ont
été que de formes de cloché qui n'ont rien amené
à la République, sinon des martyrs. Le nationalisme et
patriotisme reformateur sont des principes qui sont basés sur l'amour
réflechi de la nation et de la patrie, c'est à dire qui tentent
de voir l'intérêt général de la nation et de la
patrie .
Le troisième principe est particulier, c'est bien le
principe de rationalité. Ce principe est bien important dans ce sens qu'
il permet de bien mesurer l'intérêt national à atteindre et
l'associer aux moyens disponibilisés. Il est important de souligner que
ce principe nous servira principalement dans l'option de politique congolaise
des organisations interntationales, régionales et sous
régionales.
5. La place de la vision des
grandes puissances dans l'élaboration de la politique
étrangère de responsabilité
Il y a de quoi se permettre de penser que les autorités
diplomatiques du pays ne se sont pas encore donneés le courage de voir
les choses en face. Ce pays n'a plus besoin, à ce stade, de nouveaux
martyrs. Lumumba , Laurent Désiré Kabila et tous ceux qu'on
ignore nous suffisent. Nous avons dit dans les lignes qui ont
précédés que l'idée de la création de la
République Démocratique du Congo doit être présente
dans la formulation de la politique étrangère de
responsabilité. En effet, la RDC est une création factice des
grandes puissances, elle a été fondée comme un Etat tampon
au centre de l'Afrique afin d'empêcher la rencontre des influences
multiples des puissances coloniales. C'est ainsi que ces puissances ont
accepté de l'accorder à une personne qui était en
tête d'un petit pays, avec l'espoir qu'il ne se leverait pas au rang des
puissances mondiales. C'est là l'idée de la neutralité du
bassin du Congo, du droit de préemption et autres. Il n'est pas bon
d'ignorer le génie du roi Léopold II. Car y arriver c'est
vouloir de nouveaux martyrs.
La politique étrangère de responsabilité
est une politique qui tienne compte de la présence des grandes
puissances et de leurs intérêts en présence. Ainsi, nous
parlons ici de la posture à prendre devant les grandes puissances qui
sont capables, il faut le reconnaître, de faire disparaitre la RDC comme
un Etat uni et une nation souveraine dans ses frontières que nous
connaissons depuis 1960. Devant ces puissances redoutables, trois postures
différentes sont envisageables: la soumission, la collaboration amicale
et le rejet total aux conséquences incalculables.
Pour la RDC, la bonne posture est, sans doute,
d'évoluer sous l'ombre des grandes puissances actuelles, dans une
collaboration amicale. Elle doit éviter d'affronter les grandes
puissances, pour dire que nous devons défendre nos intérêts
en tenant compte de leurs.
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