La politique étrangère des Etats Unis d'Amérique vis-à -vis de la République Démocratique du Congo: de 1990 à 2006( Télécharger le fichier original )par Mahatma Julien Tazi K. Tien-a-be Université de Kinshasa - Diplome d'Etudes Supérieures en Relations Internationales 2009 |
1.2. Les principes,objectifs et courants philosophiquesDans les textes de deux constitutions analysées pour la période de la première République, aucune mention n'est faite en rapport des principes ou des courants philosophiques qui auraient contribué à la formulation de la politique étrangère de la RDC en ce moment. Cependant, un peu d'éffort nous permet de comprendre que cette attitude est consécutive à la situation particulière de la décolonisation et à son impréparation à la gestion politique du pays. Dans ce domaine, les autorités tentent de s'adapter à l'effet de surprise et du fait accompli. Il est vrai que l'objectif de la politique étrangère de la première République serait d'abord la consolidation de l'indépendance acquise et l' affirmation de la souvéraineté internationale. C'est pour cela que le gouvernement a adhéré à l'Organisation des nations unies (ONU) dès son indépendance et plus tard à l'organisation de l'unité africaine (OUA). Le sommet de l'Etat était chapoté par deux forces qui s'attiraient et se repoussaient: Le nationalisme lumumbiste et le communautarisme sectaire de KASAVUBU. Ces deux principes ont, pendant la première partie de cette période, caractérisé la prise des positions de politique étrangère de la RDC. Il ne faut pas oublier la présence remarquable des conseillers Belges aux cotés des deux grands hommes politiques post coloniaux. Ils ont sans nulle doute influencé la prise de position de politique étrangère du pays. Le vrai élement qui a grandement marqué la politique étrangère de cette période reste le recours au respect du système international et l'appartenance à l'idéologie libérale et capitaliste.
1.3. CRITIQUE DE CETTE POLITIQUE1.3.1. Exécution de la politique étrangère de la RDC pendant la première républiqueC'est ici qu'intervient encore l'option historique de l'analyse de la politique étrangère. Il n'est pas question de faire une histoire diplomatique, mais de vérifier comment après l'élaboration, la politique étrangère a été appliquée. Il serait désagréable de penser que malgré toutes les difficultés que l'on connait de cette période, la RDC n'avait pas une diplomatie. Cependant,certains indices prouvent la présence de ce jeune pays sur la scène diplomatique. De ces indices, on retiendra: la création d'un ministère des affaires étrangères, les échanges bilatéraux avec l'extérieur, la participation aux organisations internationales. La RDC a accrédité quelques diplomates sur le terrain avant de sombrer comme le soulignent Labana et Lofembe: « il est important de signaler ici que durant cette période, la RDC disposait de dix missions diplomatiques (ambassades) disséminées à travers les cinq continents. C'est à cause de la crise interne qui a caractérisé cette période que la RDC a été presque isolée sur le plan diplomatique. Il convient de noter que les premiers diplomates congolais ont été choisis parmi les fonctionnaires de l'administration coloniale. Inaptés,la plupart de ces diplomates occasionnels ne répondaient pas aux critères objectifs d'éfficacité.Dans ce contexte, la diplomatie congolaise aura du mal à faire entendre sa voix dans la grande symphonie diplomatique internationale, caractérisée par la guerre froide .,la période des années soixante a connu des bouillantes joutes oratoires dans les assemblées internationales. Il a fallu,de temps en temps, les interventions de la centrale pour accréditer les thèses congolaises dans certains forums internationaux. La conséquence logique de ce comportement est que la République du Congo, au lieu de privilégier la diplomatie de terrain ,a du recourir à la complaisance de la diplomatie de proximité. De ce fait, les grandes puissances ont eu un mot à dire dans le cadre des Relations Internationales de la RDC»(129(*)) Les difficultés de cette pratique sont constatées dans les différents appels à l'aide du gouvernement pendant l'occupation ou l'agression Belge de 1960: les hésitations gouvernementales à demander l'aide Onusiène et surtout l'amateurisme démontré par la menace du gouvernement de recourir à l'aide de l'URSS au cas où le bloc occidental ne réagirait pas promptement. * 129 LABANA et LOFEMBE, op.Cit, p.8 |
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