Paragraphe 2 : Le
secteur secondaire
Le secteur secondaire contribue pour 22,2% à la
formation de la valeur ajoutée du PIB réel du Burkina Faso. Ce
secteur possède de nombreux atouts dont la valorisation pourrait
conduire à relever sa contribution à la richesse nationale. Les
stratégies élaborées en vue de développer le
secteur primaire devraient entraîner les autres secteurs de
l'économie notamment le secondaire. En effet, les matières
premières fournies par le secteur primaire serviraient au
développement d'une base industrielle solide. On assistera ainsi
à la naissance d'une véritable agro-industrie grâce
à une intégration parfaite du secteur industriel au secteur
primaire, fournissant des produits de qualité avec une maîtrise
des coûts de production.
Le secteur secondaire fait face à un certain nombre de
contraintes notamment : la faible productivité totale des facteurs,
le fort contenu en intrants importés surtout dans l'agro-industrie et
généralement des coûts élevés des facteurs
locaux de production.
Afin de permettre à ce secteur de contribuer fortement
à la croissance et d'être moins dépendant de
l'extérieur, la stratégie devrait se baser sur la transformation
des produits du secteur primaire afin de créer une valeur ajoutée
plus accrue. Il faudrait également : créer un climat
beaucoup propice aux PME/PMI par la réduction des coûts des
facteurs (électricité, eau, hydrocarbures et
télécommunications) ; la poursuite de la simplification des
formalités de création d'entreprises et la réalisation des
investissements. Il serait aussi nécessaire d'exploiter les
opportunités de conquêtes de nouveaux marchés
extérieurs et enfin lutter contre la fraude, la corruption et la
concurrence déloyale.
Paragraphe 3 : le
secteur tertiaire
Le secteur tertiaire contribue pour 45,5% à la
formation de la valeur ajoutée du PIB réel. Il a connu une
évolution moyenne de 6,6% entre 2000 et 2008 et une contribution de 2,78
points de pourcentage à la croissance sur la période
d'étude. Ce secteur, dominé par les banques, les transports, les
télécommunications et le commerce a donc la plus forte valeur
ajoutée du PIB. La promotion d'un tissu industriel dense, permet la
transition progressive de l'agriculture à l'industrie aux services.
Aussi, elle permet d'ajouter de la richesse aux productions primaires et de
valoriser les produits destinés aux marchés internationaux.
Le secteur des services est victime de contraintes
administratives, et d'une pression fiscale qui a pour conséquence
l'informalisation de l'économie nationale.
Afin de permettre à ce secteur d'être un
puissant levier de la croissance, il faudrait réduire les structures et
les pratiques monopolistiques qui sont la source principale des coûts
élevés et des services défaillants.
Il faudrait également : encourager des services
à hautes valeurs exportatrices tels que les services
informatiques ; encadrer et soutenir les artisans, renforcer la promotion
de leurs produits et accroître la demande des produits artisanaux au
plan local et international. Au niveau du secteur de l'énergie, il
faudrait songer à réduire le coût de l'énergie en
encourageant des acteurs privés. Au niveau des transports, il faudrait
améliorer l'ensemble du réseau routier national et favoriser
l'accessibilité des zones enclavées. Enfin, le secteur des
télécommunications devrait être libéralisé
davantage.
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