a) les thalassémies [11, 20,25]
Non pas tant le tableau de la â-thallassémie
majeure ou maladie de Colley mais l' á ou la
â-thalassémie mineure ou hétérygote.
· La â-thallassémie atteint le sujet du
pourtour méditerranéen et d'Asie du sud-est. Elle réalise
un tableau de microcytose isolée ou pseudo-globulie microcytaire ;
le diagnostic repose sur l'électrophorèse de l'hémoglobine
A2 supérieure ou égale à 3,5 %.
· L' á-thalassémie : atteint les
sujets noirs et les sujets d'Asie du sud-est. Dans ce cas,
l'électrophorèse de l'hémoglobine est normale.
b) l'anémie réfractaire [11]
Il s'agit d'une anémie réfractaire le plus
souvent constitutionnelle parfois acquise.
Le diagnostic repose sur la ponction sternale qui objective
des anomalies caractéristiques des érythroblastes.
1.1.2 LES ANEMIES NORMOCYTAIRES OU MACROCYTAIRES NON
REGENERATIVES
[11, 15, 17, 20, 24, 25,27]
Ce sont les plus fréquentes. L'absence de
régénération ou l'insuffisance de
régénération devant une anémie, se définit
par un chiffre de réticulocytes inférieur à 150
000/mm3. Cette absence de régénération ne peut
être affirmée que si le phénomène ayant induit
l'anémie évolue depuis plus d'une semaine. C'est le temps
nécessaire pour que la moelle produise un chiffre suffisant de
réticulocytes. Dans le doute, on contrôlera le chiffre des
réticulocytes et l'on conduira une double enquête
étiologique : celle d'une anémie normocytaire
régénérative. [11]
En dehors de cette circonstance, le caractère
arégénératif témoigne du caractère central
de l'anémie. Cette atteinte centrale peut être secondaire à
une pathologie médullaire.
ANEMIE NORMOCHROME, MACROCYTAIRE
NON REGENERATIVE DUE A UNE PATHOLOGIE EXTRAMEDULLAIRE
[11,20]
a) anémie due a une insuffisance
rénale
Due à l'absence de production
d'érythropoïétine. L'intensité est proportionnelle
à l'insuffisance rénale mesurée par le taux sanguin de
créatinine. [20]
b) anémie au cours des insuffisances endocrines
[24]
De nombreuses pathologies endocrines s'accompagnent d'une
anémie non régénérative : thyroïdienne
(hypo- ou hyperthyroïdie), insuffisance surrénalienne,
hypogonadisme, hyperparathyroïdisme, hypopituitarisme.
c) anémie et alcool
L'intoxication alcoolique peut par de multiples
mécanismes entraîner une anémie non
régénérative ; sidération médullaire au
cours d'une intoxication aiguë, macrocytose due à des anomalies des
lipides membranaires érythrocytaires, syndrome hypersplénisme,
carence vitaminique (B12, folates). [20]
d) syndrome inflammatoire débutant
Avant l'apparition de la microcytose,
l'anémie inflammatoire est normocytaire ; le
contexte clinique et biologique permet d'affirmer le diagnostic.
[11,20]
e) hémodilution
Il faut la suspecter quand l'anémie apparaît dans
un contexte évocateur : insuffisance cardiaque gauche,
splénomégalie, présence d'un pic à
l'électrophorèse des protides au niveau des â2 ou
á-globulines.
En dehors de ces circonstances, une exploration de la moelle
s'impose par une ponction sternale dans un premier temps.
[20]
ANEMIE NORMOCHROME DUE A UNE PATHOLOGIE
MEDULLAIRE [11,20]
La ponction permettra ainsi de différencier plusieurs
aspects cytologiques : l'absence de lignée rouge médullaire
ou érythroblastopénie ; des anomalies morphologiques des
cellules médullaires soit à type de mégaloblastose, soit
à type de dysmyélopoïèse. Enfin, la ponction est peu
riche en cellules ou normale, imposant alors la biopsie médullaire.
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