CONCLUSION
La question de la migration est vaste et tant qu'il y aura des
hommes les migrations existeront.
Mais l'impératif reste à savoir, comment les
adapter à l'évolution de la géopolitique, du fait du
nombre importants de migrants à travers le monde quelques soient leurs
motifs.
Les perspectives pour venir à bout durablement du
phénomène de l'immigration clandestine seront pas chose
aisée du fait de son caractère mouvant et multi- formes, et le
rythme avec lequel elle a pris de l'ampleur sur nos côtes entre
2005-2008.
Parmi les solutions proposées celles qui
émergent seront naturellement le développement concerté et
durable pour une meilleure prise en charge des flux migratoires,
l'éradication de l'extrême misère source majeure du
phénomène par la promotion de micros-projets
générant des revenus bien gérés et encadrés
(mixité des compétences dans nos recommandations).
Mais aussi des vastes campagnes mieux axées sur la
démystification de la vie en Europe par une information juste, vraie et
objective sur les pauvres en Occident et leurs conditions de vie.
Les migrants potentiels devraient aussi s'imprégner des
tendances économiques de leurs pays cibles d'immigration.
L'Occident devrait pourtant pour ses intérêts
promouvoir un partage équitable des richesses, seul gage pour ne pas
être pris d'assaut par des clandestins.
Cette situation interpelle aussi notre diaspora car cette
dernière peut participer au co-développement en finançant
des projets pour les jeunes diplômés pour absorber en partie le
chômage des jeunes ou misant sur des PME-PMI communes afin de promouvoir
l'auto-emploi.
La vie humaine est trop précieuse et ne mérite
pas un tel sort le manque de perspectives d'emplois et le découragement
ne sont pas des motifs fondés car un paradoxe est à soulever.
En effet d'un côté tu débourses des
centaines de mille pour un passeur et organisateur de voyage clandestin au
péril de ta vie, de l'autre il y a la plainte que les financements sont
difficiles à trouver.
Les prétendus démarcheurs de visas ont souvent
sans scrupules soutiré des millions de francs à des candidats au
voyage sans résultats.
Pourtant il ne se passe pas un bimestre sans que la presse ne
reporte des faits divers sur des histoires d'escroqueries aux visas, en
dépit de cela des jeunes se font avoir par crédulité ou
trop fort désir de partir à tout prix.
Pire une fois en occident des migrants originaires de nos
contrées acceptent des emplois jugés dégradants chez
nous.
Une contradiction supplémentaire au moment ou l'Europe
et les Etats-Unis cherchent à absorber leur taux de chômage,
l'Espagne elle-même a régulièrement été
interpellée dans le domaine de l'emploi par l'Union Européenne
pour taux de chômage élevé.
S'il est vrai qu'une quinzaine d'années en
arrière l'Europe offrait des opportunités, tel n'est plus le cas,
les habitants des pays développés acceptent des emplois qu'ils
n'auraient jamais admis cinq années auparavant.
Ce douloureux drame doit être notre affaire à
tous, des décideurs politiques en passant par les jeunes
eux-mêmes, femmes, les entreprises privées et publiques.
En dépit des potentialités notre jeunesse a trop
longtemps été laissée à elle-même, dès
fois incomprise voire brimée.
Un monde de paix est incompatible avec la misère,
l'atteinte aux droits humains, l'injustice dans la répartition des
richesses.
Mais redonner l'espoir à la jeunesse pour lui faire
réaliser que réussir dans son pays est faisable. C'est d'ailleurs
l'un des Objectifs du millénaire pour le développement visant
à réduire la pauvreté de moitié d'ici 2015.
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