INTRODUCTION
De par sa position géographique, la Casamance
dispose d'une zone littorale qui s'étend sur 86 km. On y observe une
richesse de ressources halieutiques et la pêche joue un rôle
important dans la dynamique socio-économique. Les pêches sont
caractérisées par des modes d'exploitation non durables. Avec la
baisse des rendements constatée dans la région nord et le centre
du pays, beaucoup de populations de pêcheurs se sont
déplacés vers le sud. Face à la baisse de la
disponibilité de poissons en pleine mer, les pêcheurs exploitent
de plus en plus les bolongs (mangrove) lieux de refuge pour la reproduction et
la croissance de certaines espèces de poissons au risque de perturber
leurs cycles biologiques. Contrairement aux autochtones, les moyens et les
techniques utilisés par les pêcheurs non-résidents sont
plus modernes.
Pour ces différentes raisons, il est apparu
nécessaire d'entreprendre des stratégies de gestion qui
permettent une exploitation durable des ressources halieutiques.
Au Sénégal, des efforts sont faits depuis
quelques années par les autorités compétentes et des
Organisations Non Gouvernementales (ONG) pour conserver les ressources
halieutiques, notamment à travers la création d'Aires Marines
Protégées. C'est dans ce contexte que l'Océanium de Dakar
(Association Sénégalaise de défense de l'environnement) en
partenariat avec le gouvernement Sénégal et d'autres acteurs
concernés (FFEM, FIBA, Fondation Ensemble...) a initié en 2005 le
projet de mise en place de l'Aire Marine Protégée du Petit Kassa.
L'AMPc du petit Kassa bénéficie du soutien accru des populations
qui ont manifesté une réelle volonté de participer au
processus de gestion. Conscient du rôle important que peuvent jouer les
populations résidentes dans la gestion durable des AMP, l'Association
Océanium a initié des activités génératrices
de revenus pour appuyer le financement des actions de conservation et
contribuer à l'amélioration des conditions de vie des
populations résidentes. Au niveau de l'AMPc du petit Kassa,
l'Océanium appuie la mise en place d'une filière d'exploitation
des huîtres fraîches à destination des grands
réceptifs hôteliers, notamment du Cap Skiring.
En Casamance, la cueillette des huîtres est une
activité traditionnelle pratiquée principalement par les femmes.
L'exploitation des huîtres occupe une place importante dans les
activités des femmes diolas. Les huîtres récoltées
par les femmes sont consommées localement ou souvent vendues à
l'état sec dans les marchés hebdomadaires locaux ou dans les
villes à des prix relativement bas. Par exemple, le kilogramme
d'huîtres séchées est actuellement vendu sur site à
environ 500 FCFA. La vente des huîtres fraîches peut constituer
une source de revenu conséquente pour les femmes cueilleuses, car le
prix des huîtres à l'état frais est beaucoup
élevé que celui à l'état séché. Le
kilogramme d'huîtres fraîches peut atteindre 1000 FCFA ou
même plus.
Cependant, des analyses bactériologiques
réalisées en 2006 sur des huîtres provenant de l'AMPc du
petit Kassa, ont révélé la présence de Vibrio qui
sont la source de nombreuses maladies humaines (hépatite virale,
fièvre typhoïde, et paratyphoïde). Mais ces résultats
négatifs devraient être interprétés avec prudence
du fait que les analyses auraient été réalisées
sans un protocole scientifiquement rigoureux. Pour toutes ces raisons,
Océanium a entrepris de réaliser des analyses
bactériologiques complémentaires.
L'objectif de cette étude est de refaire les analyses
bactériologiques des huîtres du Petit Kassa afin de voir
l'évolution du phénomène et d'apprécier la
salubrité des huîtres produites et dégorgées
à Katacalousse par la recherche des germes suivants, et d'apporter notre
contribution pour une amélioration de leur qualité :
- flore mésophile aérobie totale
- les Coliformes thermotolérants
- Staphylococcus aureus
- ASR
- Vibrio
- Salmonelles
Développer le marché de
l'huître fraîche produite dans l'AMPc du Petit Kassa en
garantissant aux consommateurs des produits de bonne qualité.
Déterminer la qualité commerciale des
huîtres fraîches qui s'inscrit dans le cadre de la promotion des
ventes en Casamance et dans les grands centres de consommation.
1. Synthèse bibliographique
1.1 Cadre de l'étude : l'AMPc du petit
Kassa
L'Aire Marine Protégée communautaire (AMPc) du
petit Kassa est située dans la région naturelle de la Casamance.
Considérée par beaucoup comme la plus belle région du
Sénégal, la Casamance est située au Sud-ouest du
Sénégal, entre la Gambie et la Guinée-Bissau. Avec 28 350
km2 soit 1/7 de la superficie du Sénégal, la
région est étroite et allongée d'Est en Ouest de part et
d'autre d'un fleuve de 300 km qui lui donne son nom. Les limites qui tiennent
à la fois de la nature et de l'histoire sont à l'Ouest
l'océan Atlantique, à l'Est la rivière Kuluntu (affluent
du fleuve Gambie), au Nord la Gambie et au Sud la Guinée Bissau. La
Casamance naturelle est composée de trois régions
administratives : Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.
L'AMPc du Petit Kassa, est située dans la partie basse
de la région du fleuve Casamance. Elle couvre une superficie de 5 000
ha et traversée par trois principaux bolongs Hounambène,
Houniomouneye et Asséléghène relié par un
enchevêtrement de petits bolongs. A l'intérieur de l'AMPc du petit
Kassa, se développe un écosystème de mangrove
particulièrement important. L'AMPc polarise quatre villages, à
savoir Niomoune, Hitou, Haer, Bakassouk. Ces quatre villages regroupent
ensemble une population de 1611 habitants essentiellement composée de
Diolas (Dièmé, 2008). On note également
la présence de sérères et une forte communauté
d'étrangers provenant de pays de la sous région (Maliens,
Guinéens, Ghanéens, Sierra léonais etc.), installés
dans des campements de pêcheurs.
Les principales activités pratiquées par les
populations sont l'agriculture (culture du riz), le maraîchage, la
pêche, l'élevage, la cueillette des coquillages, la récolte
du vin de palme etc.
![](Contribution--letude-de-la-qualite-bacteriologiques-des-huitres-fraiches-dans-laire-marin1.png)
Figure 3 : carte de
délimitation de l'AMPc du Petit Kassa
Source : (julien Gerber, 2008).
Secteur AMPc
Villages (Bakassouk, Haer, Hitou, Niomoune)
Bolongs, fleuves
1.2 Huître des palétuviers (Crassostrea
gasar)
1.2.1 Morphologie
La coquille de l'huître est composée de deux
valves ovales : une valve gauche ou inférieure qui est concave et
qui contient l'animal (c'est ce qui fixe sur les supports) et une valve droite
ou supérieure qui est plate. Une charnière constituée par
un ligament élastique corné permet d'articuler les deux valves
par l'intermédiaire d'un muscle adducteur situé vers le milieu de
la coquille. L'étanchéité impeccable de ce système
de fermeture permet à l'animal de survivre émergé
plusieurs heures en conservant de l'eau à l'intérieur
appelée eau inter valvaire.
On a dans le corps de l'huître tous les organes
simplifiés des animaux supérieurs, en particulier les
systèmes respiratoires, nerveux, digestifs et circulatoires (le sang est
un liquide légèrement bleuté) (Dramé, 1994).
![](Contribution--letude-de-la-qualite-bacteriologiques-des-huitres-fraiches-dans-laire-marin2.png)
Figure 4 : Anatomie de l'huître de
palétuvier (Crassostrea gasar)
Source :
www.infovisual.info
![](Contribution--letude-de-la-qualite-bacteriologiques-des-huitres-fraiches-dans-laire-marin3.png)
Figure 5 : photo d'une
huître fraîche ouverte
Source : www.
infovisual.info
1.2.2 Biologie et Ecologie
L'huître se fixe nécessairement sur substrat
dur. L'huître de palétuvier (Crassostrea gasar, Adanson),
colonise naturellement les racines des Rhizophora. On peut rencontrer
des bancs d'huîtres sur les sédiments sableux ou vaseux à
condition qu'il y ait sur le fond la présence de coquilles permettant la
fixation des larves.
L'huître des palétuviers vit dans les zones
intertidales et subtidales où elle peut atteindre de fortes
densités. Elle est présentée à l'état
naturel, dans la zone intertropicale africaine, du Sénégal
à l'Angola et sur l'île de Principe. Dans les mangroves du
Sénégal, on trouve les huîtres rassemblées sur les
racines de palétuviers par paquets (grégaire) et sans aucun
ordre, souvent collées et appliquées les unes sur les autres.
Chez les populations d'huîtres des palétuviers, les mâles
dominent dans les petites tailles (saison humide) et les femelles dans les
grandes tailles (saison sèche), ce qui serait le signe d'un
hermaphrodisme protandrique. D'après les études faites au
Sénégal par Blanc (1963), il existe un sexe ratio (18% de
mâles et 82% de femelles) qui ne varie pas entre 1 et 5 ans. La
reproduction a lieu à l'extérieur de la coquille, au hasard des
rencontres entre ovules et spermatozoïdes. La période de
reproduction est bien définie et correspond à la transition
saison sèche et saison des pluies. En règle
générale, la période de reproduction de C. gasar
coïncide avec la saison chaude, en septembre, lorsque la salinité
de l'eau avoisine 35%o et la température de l'eau d'environ 30°C et
lors de la transition saison chaude et saison froide, en octobre. Cette
reproduction survient généralement au moment des crues des
estuaires. Cependant, d'une année sur l'autre, les fluctuations des
principaux paramètres de l'environnement qui agissent sur la
reproduction de l'huître, peuvent entraîner un décalage dans
la réalisation de ce phénomène biologique.
La température élevée des eaux en fin de
saison sèche favorise la maturation des gonades, l'émission des
gamètes étant induite par la présence d'eau chaude (28 -
29°c) en phase de dessalure (31 - 26%o). D'une manière
générale, les auteurs situent le maxima de reproduction aux
périodes de transition. La vie larvaire dure de 15 jours à 3
semaines. Le développement se faisant au travers des stades trochophore,
véligère.
Les larves se nourrissent de bactéries,
flagellées. Elles possèdent un phototropisme positif ce qui leur
permet de rester dans la couche supérieure (0 - 1m) de la zone
euphotique ou se concentre la majeure partie de la biomasse planctonique. Leur
tolérance à la salinité est large de même que celles
des juvéniles. Ainsi, d'après Gilles la fixation est importante
en Casamance prés de l'embouchure, pour des salinités
supérieures à 39%o mais elle est aussi observée au moment
des faibles salinités (10%o) à 60 km en amont (à Djivent).
On constate que les zones à faibles courants sont les plus propices
à la fixation du naissain. La fixation est 1,5 à 2 fois plus
élevée sur les palétuviers de la mangrove où les
mouvements de l'eau sont faibles que sur les radeaux en pleine eau. La
rugosité du substrat joue également un rôle important. La
nutrition de l'huître est à base du phytoplancton
(diatomées, péridiniens) et de débris organiques.
L'alimentation des huîtres se fait à partir de ces fines
particules drainées vers les branchies par le courant crée par le
battement des cils. Le rejet des particules lourdes se fait par simple
gravité avant qu'elles n'atteignent les branchies. Ces déchets
représentent les pseudos fèces. La vitesse de filtration chez une
huître de taille commerciale est évaluée entre 5,3 et 5,6
litres / heure. Selon Gilles (1988), les limites de
tolérance de l'espèce se situent entre 6 - 60%o.
1.2.3 Activités de cueillette des huîtres
1.2.3.1 Femmes cueilleuses d'huîtres
En Casamance, l'exploitation des huîtres depuis la
cueillette jusqu'à la vente est une filière exclusivement
féminine et une activité traditionnelle des femmes diola. Il est
estimé qu'entre 2000 et 4000 femmes pratiquent la cueillette des
huîtres. Mais la cueillette des huîtres est un travail
pénible, long, et fatiguant (Cormier Salem, 1992). La cueillette des
huîtres ne requiert pas d'investissement lourds, ni de techniques
sophistiquées. Les femmes exploitantes des huîtres forment un
groupe bien typique. Le travail laborieux et les sorties dictées par les
marées ne permettent pas d'avoir toujours des responsabilités
exigeantes au foyer, ainsi la plupart des femmes exploitantes des huîtres
ont atteint un certain âge.
1.2.3.2 Instruments et Techniques de cueillette des
huîtres
Les huîtres accrochées aux racines
échasses des palétuviers sont exploitées à
marée basse, quand ces dernières sont découvertes. Pour
cela, les femmes partent à la cueillette quand la marée est basse
ou commence à descendre et elles ne reviennent du
débarcadère ou au chantier de transformation des huîtres
qu'à la marée haute. Au cours de leur déplacement par
pirogue (busana en diola), elles cherchent les sites d'huîtres
de grandes tailles qu'elles détroquent avec des instruments
rudimentaires à savoir :
- un vieux couteau non tranchant pour le
détroquage des huîtres ;
- un coupe-coupe pour la coupe du bois
c'est-à-dire les rhizophores portant des grappes d'huîtres ;
- un bâton
fourchu appelé `éwuyum' en diola ;
- un panier pour la collecte des huîtres
détroquées ;
- des gants pour la protection des mains (Goudiaby,
1989).
1.2.4 Importance des huîtres dans l'alimentation
humaine
L'huître a des qualités reconstituantes et
thérapeutiques indiscutables. On la prescrivait autrefois comme
médicament pour les enfants à la santé fragile. La chair
de l'huître est principalement constituée d'eau (80%). Elle est
riche en protéines (10% environ), en hydrates de carbone et contient une
proportion non négligeable d'oligo-éléments et des
vitamines (A, D, E, B1, B2, B6, B12 et C etc.). C'est donc un aliment de
qualité pour lutter contre l'anémie et les carences en
éléments traces. La composition centésimale (tableau I)
montre que malgré une valeur énergétique assez faible, les
huîtres peuvent être considérées comme de bonnes
sources de protéines. Une douzaine d'huîtres fraîches peut
couvrir 20-25% de besoin journalier en protéine (Dramé, 1994).
Tableau I: Composition et valeurs nutritives des
huîtres fraîches
Eléments généraux
|
Teneur approximative de 100 g d'huître
crue
|
Apports moyens conseillés par jour
|
Vitamines
|
Teneur approximative de 100 g d'huître
crue
|
Apports moyens conseillés par jour
|
Energie
|
65 Kcal
|
-------
|
Vitamine A (rétinol)
|
75 ug
|
1 mg
|
Eau
|
83 g (environ 80%)
|
-------
|
Vitamine D
|
5 ug
|
10 ug
|
Protéines
|
8,9 g (entre 7 et 10 %)
|
-------
|
Vitamine E
|
0,85 mg
|
|
Glucides
|
4,7 g (entre 1 et 5 %)
|
-------
|
Vitamine C
|
5 mg
|
60 à 90 mg
|
Acides gras saturés
|
0,4 g
|
-------
|
Vitamine B1 (thiamine)
|
0,13 mg
|
1,3 à 1,5 mg
|
Acides gras mono insaturés
|
0,31 g
|
-------
|
Vitamine B2 (riboflavine)
|
0,2 mg
|
1,5 à 2 mg
|
Acides gras poly insaturés
|
0,38 g
|
-------
|
Vitamine B6 (pyridoxine)
|
0,11 mg
|
2 à 2,25 mg
|
Cholestérol
|
50 mg
|
-------
|
Vitamine B12
|
16,5 ug
|
3 à 4 ug
|
Proportion comestible
|
0,11
|
-------
|
Acide pantothénique
|
0,6 mg
|
10 mg
|
Les minéraux
|
Sodium
|
280 mg
|
|
Magnésium
|
44 mg
|
|
Phosphore
|
165 mg
|
350 mg
|
Potassium
|
220 mg
|
|
Calcium
|
92 mg
|
800 mg
|
Fer
|
6,3 mg
|
Homme 10 mg Femme 18 mg
|
Iode
|
0,073 mg
|
0,120 mg
|
|
|
|
Sources : L'encyclopédie des aliments (1996),
Répertoire général des aliments (1995) et
Alimentation et nutrition humaine (1992)
1.2.5 Commercialisation des huîtres
En dehors de l'autoconsommation dans les zones de production,
les huîtres récoltées sont vendus à une
clientèle essentiellement constituée d'étrangers. Comme la
production, la vente des huîtres fraîches varie en fonction de la
saison (novembre-mai). La demande est forte pendant les fêtes de fin
d'année où les ruptures de stocks sont fréquentes. En
Casamance, les huîtres fraîches sont commercialisées sans
dégorgement préalable. C'est la raison pour laquelle les
professionnels de la restauration sont favorables à
l'établissement d'une station d'épuration des huîtres pour
l'obtention d'huîtres de bonne qualité commerciale et
bactériologique (Goudiaby, 1989).
1.2.6 Bactériologie des huîtres
De par leur pouvoir de filtration, d'absorption et
d'accumulation des micro-organismes, les huîtres sont le reflet de la
contamination microbienne du milieu marin. C'est pourquoi il est importe de
déterminer la nature des agents de contamination avant d'évaluer
les différentes sources de cette contamination
1.2.6.1 Nature des agents de contamination
La contamination des coquillages peut être due à
plusieurs catégories d'agents pathogènes ou d'altérations
dont les Virus et les Bactéries.
a) Virus :
Les principaux virus isolés des fruits de mer et en
particulier des huîtres sont des virus intestinaux qui proviennent des
fèces de l'homme. Ce groupe renferme :
· les virus de poliomyélite qui provoquent une
infection marquée par des céphalées, des troubles
gastro-intestinaux suivis d'une paralysie flasque d'apparition
brutale ;
· les Virus de l'hépatite A qui est couramment
signalé comme transmis par les coquillages et due à un
Picornavirus. Ils engendrent chez l'homme une infection
caractérisée par deux phases cliniques dont:
- une phase pré- ictérique, avec de
la fièvre, nausée, et l'anorexie, associées à des
douleurs musculaires et articulaires ;
- une phase ictérique, avec une
décoloration des fèces, une oligurie, un prurit, une
hépatomégalie et une splénomégalie.
En dehors des Virus précités, l'Enteric
Cytopathic Human Orphan Virus (E.C.H.O.V) et les Virus
Coxsackies de type A et B ont été également
isolés des fruits de mer. Ils sont respectivement à l'origine des
paralysies flasques, spasmodiques, et diarrhées chez l'homme.
b) Bactéries
Les bactéries signalées avec les huîtres
se répartissent entre la flore saprophyte et la flore
pathogène.
b-1 Flore saprophyte
Elle comprend les germes dépourvus de tout pouvoir
pathogène vis-à-vis des consommateurs. Les germes sont des
bacilles à Gram- et des coques à Gram+.
· Bacilles à
Gram-
Elles appartiennent au groupe des
aéro-anaérobies facultatifs, renfermant les germes lactose+ ou
Coliformes. Ce sont des bâtonnets non sporulant, capables de fermenter le
lactose avec production de l'acide et de gaz à 36 et 44°C en moins
de 24 heures, dont : Escherichia coli, Klebsiella,
Citrobacter, Entérobacter et les bactéries lactose-
ou non Coliformes, avec le genre Proteus, responsable de la
putréfaction des produits halieutiques, Morganella,
Yersinia etc. Toutes ces bactéries appartiennent à la
famille des Entérobactériaceae. Elles habitent
généralement le tube digestif de l'homme et des animaux, mais
aussi le milieu extérieur.
· Coques à Gram+
Les coques à Gram+ saprophytes rencontrées sur
les coquillages appartiennent aux genres Micrococcus (aérobies
strictes), Streptococcus (aérobies ou anaérobies
facultatifs) avec Streptococcus D ou entérocoques. Ces
bactéries sont des hôtes normaux du tube digestif et de
l'appareille respiratoire de l'homme et des animaux.
b-2 Flore pathogène
La flore pathogène constitue l'ensemble des germes
susceptibles d'engendrer des maladies chez le consommateur. Les maladies
transmises à l'homme à la suite de la consommation
d'huîtres sont dues à des coques et à des bacilles.
· Coques
Les cocci pathogènes signalés chez les
mollusques bivalves sont des Staphylocoques (Staphylococcus
aureus) qui sont des cellules sphériques de 0.5 à
25 um généralement regroupés en amas, ils sont
immobiles et ne forment pas de spores. Ils sont aérobies ou
anaérobies facultatifs, à Gram (+), catalase (+) et fermentent
les sucres en produisant de l'acide lactique. Ces derniers sont à
l'origine d'une intoxication staphylococcique qui survient 2 à 3 heures
après la prise de l'aliment. Les signes cliniques sont la
diarrhée intense, les douleurs abdominales (coliques), les
nausées et les vomissements en « fusée ».
Par ailleurs, S. aureus est responsable d'infections
cutanées ou suppurations diverses (angine, rhinite, et furoncle.). Ce
sont en effet, des germes aérobies ou aéro-anaérobies
facultatifs, dont l'habitat naturel correspond aux muqueuses de l'homme et des
animaux.
· Bacilles
Les bacilles rencontrés sur ou dans les coquillages
sont des bacilles à Gram- et des bacilles à Gram+.
Bacilles à Gram-
Les huîtres sont parfois contaminées par les
bacilles à Gram- de la famille des Entérobactériaceae et
celle de la famille des Vibrionaceae.
La famille des Entérobactériaceae renferme
plusieurs germes, dont seul le genre Salmonella est un contaminant des
coquillages. Celui-ci provoque des infections (fièvre typhoïde
et paratyphoïde) dues à Salmonella typhi et Salmonella
paratyphi A, B et des toxi-infections (Salmonellose) dues à de
très nombreuses salmonelles dont Salmonella typhimurium
(sérotypes ubiquistes), Salmonella enteridis, etc.
Les troubles surviennent 24 heures à 48 heures
après le repas, avec de la fièvre accompagnée de frissons,
de vomissements, de la diarrhée abondante et fébrile, des
coliques violentes, des céphalées. Ces troubles peuvent
être mortels chez l'enfant et le vieillard, mais régressant
généralement vers le quatrième jour.
La famille des Vibrionaceae comporte plusieurs genres, dont
l'espèce :
- Vibrio cholerae (agent du
choléra) qui a contaminé en 1980 aux USA 118 lots d'huîtres
sur un total de 790 lots de 16 huîtres chacun soit environ 15%.
-Vibrio parahaemolyticus qui se
développe en présence de 3% de NaCl, mais peut tolérer
suivant les espèces 6 à 8% ou plus de NaCl. Il est reconnu comme
agent de gastro-entérite.
Bacilles à Gram+
Les huîtres peuvent être contaminées par
les bacilles Gram+ anaérobies stricts sporulés, notamment les
genres Clostridium. Ils peuvent être considérés
comme des germes fécaux. Ce sont aussi des germes telluriques et de ce
fait aucune spécificité d'origine fécale ne peut
être attribuée à leur mise en évidence. Parmi, les
Clostridium rencontrés dans les coquillages on a :
- Clostridium perfringens : les
Clostridium perfringens sont des bâtonnets anaérobies,
à gram (+), sporulant et qui réduisent les sulfites en sulfures
en 24 à 48 heures. Ils sont responsables d'une toxi-infection survenant
6 à 12 heures après le repas, avec des vomissements, de la
diarrhée parfois sanguinolente et des coliques légères.
- Clostridium botulinum est à l'origine du
botulisme, survenant 12 à 16 heures après l'ingestion de la
toxine neurotrope contenue dans l'aliment. Il se traduit par une paralysie
flasque des muscles oculaires, masticateurs, locomoteurs et respiratoires. Ces
toxines, au nombre de sept et désignées par les lettres A
à G, diffèrent par leurs propriétés
antigéniques, mais leurs activités biologiques sont
identiques.
De même les bacilles à Gram+ non sporulés,
aéro-anaérobies facultatifs du groupe des Corynébacteries.
1.2.6.2 Sources de contamination
· Environnement
La mer est le réservoir naturel des eaux de
ruissellement contenant des micro-organismes de contamination issus des
déchets comme les végétaux en décomposition, les
matières fécales, etc. Elle reçoit le long des cotes
les eaux usées résiduaires provenant des égouts
domestiques, des hôtels, des campements etc. De plus, elle est
polluée au large par des matières premières fécales
des oiseaux et des passagers des bateaux, des pirogues etc.
Les mollusques bivalves à la recherche de leurs
aliments, filtrent l'eau qu'ils absorbent et retiennent une quantité
substantielle des bactéries présentes dans l'eau. L'huître
n'est que l'agent passif de transmission des eaux souillées contenues
entre les valves de sa coquille.
Tableau 3 : Concentration moyenne en micro-organismes dans
les eaux résiduaires
Germes
|
Moyenne concentration des micro-organismes
|
Coliformes fécaux
|
107 à 109\100ml
|
Streptocoques fécaux
|
106 à 107\100ml
|
Escherichia coli
|
106 à 108\100ml
|
Salmonelles
|
2 à 104\100ml
|
Source: (Dramé 1994)
· Homme
L'homme est la principale source de contamination secondaire
des denrées. Il intervient comme vecteur passif par les
manipulations. Il peut entraîner la souillure de la coquille par ses
mains et ses vêtements. L'homme est aussi un vecteur actif de la
contamination car il est un porteur sain, malade, chronique ou convalescent. Il
devient alors une source abondante et renouvelée de germes. Ainsi, les
personnes atteintes de rhume, d'angine, de sinusite, de bronchite, de
pneumonie, de plaies suppurées, d'abcès, et de furoncle,
constituent les principaux vecteurs actifs de la contamination. Les animaux
sont également des sources de bactéries qui souillent
l'environnement au même titre que les hommes.
· Matériel
Les équipements et les instruments de travail qui
assurent la contamination sont les casiers en polyéthylène,
les pochons, les sachets en plastique, le matériel de nettoyage, de
collecte, d'écaillage de transport etc.
1.2.6.3 Critères microbiologiques de
référence des huîtres (AMF 1979 abrogé)
Tableau 4: Critères microbiologiques des
coquillages frais destinés à la consommation
humaine
Micro-organismes recherchés
|
Nombre de germes par gramme de produit
|
Flore Mésophiles Totale Aérobie à
30°c
|
5.104 /g
|
Coliformes thermotolérants à 44°c
|
3.102/10g
|
Staphylococcus aureus à 37°c
|
102/g
|
Anaérobies Sulfito-Réducteurs à
37°c
|
10/g
|
Vibrio
|
Absence/g
|
Salmonelles
|
Absence dans 25g
|
Source : HIDAOA
Tableau 5: Critères microbiologiques de
l'eau
Micro-organismes
|
Critères (AMF 1979 abrogé)
|
Micro-organismes aérobies à 22°c
37°c
|
20 / ml
102 / ml
|
Coliformes fécaux 44°c
|
Absence / 100 ml
|
Staphylocoques aureus à 37°c
|
Absence / 100 ml
|
ASR à 37°c
|
1/20 / ml
|
Salmonelles
|
Absence dans 5L
|
2. Analyses
bactériologiques
2.1 Matériel et Méthodes
2.1.1 Matériel
2.1.1.1 Matériel de prélèvement
Il comprend :
- une glacière
- des gants
- des flacons de 100 ml et de 5
litres
- des sachets en plastique
troués
- des bassines
- des bouteilles d'eau de
javel
- du ruban collant
2.1.1.1 Matériel de
préparation
Le matériel de préparation des
échantillons d'huîtres destinés aux analyses
bactériologiques comprend :
- une brosse
- un bec Bunsen
- un couteau d'écaillages
- des boîtes de Pétri de grande taille et des
bacs en métal inoxydable
- une éprouvette graduée en millilitres
- une eau salée à 10%
- des flacons de 250 ml
- un broyeur homogénéisateur
`Ultra-turrax'
- un matériel d'antisepsie (alcool).
2.1.1.2 Matériel d'analyse
Le matériel d'analyse microbiologique des coquillages
correspond aux instruments communément rencontrés dans les
laboratoires de microbiologie des aliments notamment :
- le matériel d'asepsie (alcool, eau de javel)
- le matériel de stérilisation (four Pasteur,
autoclave, cocotte minute, bec Bunsen)
- le matériel de dilution et d'ensemencement (pipette,
tubes à essais, boîte de Pétri, étaleur, milieu de
culture et réactif)
- la verrerie (bécher, flacon, éprouvette,
Erlenmeyer...)
- les appareils d'incubation (étuve à 30°c,
37°c, 44°c, 46°c) et de distillation de l'eau
- le matériel de pesé, de broyage
- le bain-Marie.
2.1.2 Méthodes
2.1.2.1
Echantillonnage
L'étude de la qualité bactériologique a
porté sur des huîtres provenant des quatre villages de
l'AMPc du petit Kassa (Bakassouk, Haer, Hitou et Niomoune) soumises au
dégorgement à Katacalousse. Les huîtres
récoltées par les femmes dans les villages de l'AMPc sont
dégorgées artisanalement à Katacalousse sur des tables en
bois implantées dans l'eau. Deux
échantillons de douze huîtres ont été
prélevés par village. Les échantillons
prélevés sont conditionnés dans des sachets en plastique
troués stériles et conservés dans une glacière
contenant de la glace. Ils sont ensuite transportés au laboratoire
à Dakar pour des analyses bactériologiques. Des
échantillons d'eau ont été également
prélevés dans différents endroits du site de
dégorgement.
La durée du voyage entre le lieu de
prélèvement et le laboratoire est de 24 heures.
2.1.2.2. Analyse
Le protocole d'analyse bactériologique comporte la
préparation des échantillons (fig. 6) et la recherche des
germes.
o La préparation des échantillons
Lavage et brossage
des huîtres
|
Asepsie de la
partie d'ouverture des huîtres
|
Récupération de l'eau inter valvaire et de la chair de
l'animal
|
Mesure du volume du
mélange de l'eau inter valvaire et de la chair
|
Addition d'eau
salée de même quantité que le mélange
|
Broyage et
homogénéisation
|
Suspension
mère de dilution 10-1
|
Figure 6 : Etapes de la
préparation d'analyse des échantillons
o Recherche des germes :
La recherche des germes comprend les dilutions et les analyses
qualitatives et quantitatives de dénombrement.
- dilutions :
Des dilutions de 10 en 10 ont été
effectuées à partir de la solution ou suspension
mère à 10-1 en prélevant à chaque
fois 1 ml ajouté à 9 ml d'eau salée à
10/°° contenue dans un tube à essai. Les dilutions
10-2, 10-3, 10-4, ont été ainsi
réalisées.
- Les analyses
quantitatives de dénombrement :
Elles constituent la recherche quantitative des germes
suivants :
- la FMTA 30°c ;
- les Coliformes thermo tolérants
44°c ;
- les Staphylocoques ;
- les ASR ;
- les Salmonelles ;
- les Vibrio.
ü La FMAT 30°c :
La FMAT, encore dénommée flore totale,
représente l'ensemble des germes contenus dans l'échantillon. Ces
germes sont recherchés aux dilutions 10-1 et 10-2.
L'ensemencement s'effectue à partir de 1 ml
prélevé dans le flacon de la suspension mère à
10-1 et dans le tube à essai 10-2.
L'échantillon de 1 ml prélevé est transféré
dans des boîtes de Pétri stériles, où est
ajoutée une première couche de la gélose Plat Count Agar
(P.C.A) fondue en bain Marie, puis refroidie. Le mélange contenu dans
des boîtes de Pétri est homogénéisé par
mouvement rotatif, vertical ou transversal. Il est ensuite mis à
solidifier sur la paillasse à coté du bec Bunsen (boîtes
fermées). Après solidification de la première couche de
PCA, chaque boîte de Pétri reçoit une deuxième
couche de PCA ou gélose nutritive. L'ensemble est ensuite remis en
solidification. Les boîtes de Pétri ainsi ensemencées sont
incubées à l'étuve à 30°c en position
retournée pendant 72 h et la lecture s'effectue en donnant les
résultats en nombre de germes par millilitre.
ü Les Coliformes thermo tolérants à
44°c :
La notion de coliformes désigne l'ensemble des
Coliformes d'origine fécale.
1 ml des dilutions 10-1 et 10-2 est
réparti dans deux boîtes de Pétri et mélangé
avec de la gélose (VRBL) qui permet le développement des
coliformes. Les boîtes prêtes sont incubées à
44°c pendant 24h à 48h avant leur lecture, qui donne un
résultat exprimé en nombre de germes par millilitre.
ü Les Staphylocoques :
Ils sont dénombrés sur le milieu sélectif
de Baird Parker additionné de jaune d'oeufs et de tellurite de
potassium. L'ensemble du mélange est solidifié dans une
boîte de Pétri. Cette boîte de Pétri ainsi
préparée est ensemencée avec 0,1 ml de la dilution
10-1 ; cette dernière est étalée en
surface à l'aide d'un râteau en verre stérile puis à
la flamme. L'incubation est effectuée à 37°c pendant 24h
à 48h. La lecture à l'issue de la durée d'incubation
conduit à l'observation de deux types de colonies :
- colonies noires et luisantes,
entourées d'une auréole d'éclaircissement du
milieu.
- colonies grises, sans marge blanche, qui
correspondent à des microcoques.
L'identification se réalise à l'aide de deux
tests : l'épreuve de la Dnase et de la coagulation.
ü ASR :
Les milieux Tryptose Sulfite à la Cyclosérine
(TSC) ou les milieux Trypticase Sulfite Néomycine (TSN) sont
préférés aux milieux Wilson Baisol du fait qu'ils sont
plus sensibles, plus sélectifs et rendent inutile le chauffage de la
suspension mère à 80°c pendant 5 mn.
Le milieu TSN est celui utilisé au cours de
l'étude bactériologique des coquillages. Il est réparti
par 10 ml dans des tubes à essais. Ces derniers sont mis à
liquéfier au bain Marie, puis refroidis avant leur ensemencement
effectué avec 1 ml des dilutions 10-1 et 10-2.
Après homogénéisation et solidification des
mélanges, les tubes sont incubés à 46°c pendant 24
à 48h en anaérobiose stricte, celle-ci est obtenue à
l'aide d'une jarre spéciale à anaérobiose.
La lecture est effectuée par dénombrement des
grosses colonies noires, cotonneuses, circonscrites.
ü Salmonelles
Le prélèvement de 25 g (25 ml) de la chair et du
liquide intervalvaire se justifie par la recherche de Salmonelles du fait que
les normes réglementaires recommandent l'absence de Salmonelles dans 25
g de chair ou 25 ml d'eau intervalvaire. Cette recherche des Salmonelles
comporte quatre étapes principales, dont :
- le pré-enrichissement : la suspension
mère de dilution 10-1 est incubée à 37°c
pendant 24h, à l'issue desquelles une odeur nauséabonde permet la
suspicion ;
- l'enrichissement : les 2 ml prélevés dans
la suspension mère sont mélangés à 20 ml de
bouillon au sélénite de sodium en tube et le tout est
incubé à 37°c pendant 24 h une coloration rose-rouge
renforce la suspicion ;
- l'isolement : la gélose au Désoxycholate
Citrate Lactose Saccharose est un milieu sélectif, celle-ci est
écoulée puis solidifiée en boîte de Pétri.
L'ensemencement s'effectue en surface par stries à l'aide d'un ose
plongé dans le milieu enrichi. La boîte ensemencée est
incubée à 37°c pendant 24 h. L'observation des colonies
incolores ou blanchâtres renforce d'avantage la suspicion :
- l'identification : le milieu Kligler Hajna initialement
rouge est ensemencé par piqûre au niveau du culot et par une strie
médiane au niveau de la pente. Ensuite, le milieu ainsi ensemencé
est étuvé à 37°c pendant 24 h. La lecture s'effectue
par appréciation sur la pente et dans le culot.
ü Vibrio :
Les Vibrio sont recherchés dans les produits
halieutiques, en particulier les huîtres. Cette recherche s'effectue
d'abord sur milieu Thiosulfate Citrate Bile Saccharose. Ce milieu est
coulé dans des boîtes de Pétri. Après
solidification du contenu, celui-ci est ensemencé avec 0,1 ml des
dilutions 10-1, 10-2 ou 10-3. Seules les
dilutions 10-3 donnent des colonies bien isolées et bien
distinctes. Le volume 0,1 ml ensemencé dans chaque boîte de
Pétri est étalé en surface à l'aide d'un
râteau en verre stérile (après passage à l'alcool,
puis à la flamme).
Après 24 h d'étuve à 37°c, la
lecture s'effectue par identification de colonies suspectes
caractérisées par une coloration verdâtre. Les colonies
suspectes sont soumises à la coloration de Gram.
2.2 Résultats et Discussion
2.2.1 Résultats
2.2.1.1 Echantillons d'eau
Le tableau 4 présente les résultats des analyses
d'eau. L'analyse de l'eau révèle une contamination par les
Staphylococcus aureus à 37°C, (30 dans 100ml)
et par les ASR qui sont supérieurs à 1/20ml. Les Salmonelles et
les coliformes n'ont pas été détectés dans les
échantillons d'eau analysés.
Tableau 6 : Résultats des analyses
bactériologiques de l'eau
Micro-organismes recherchés
|
Références des méthodes
d'analyse
|
Résultats de l'analyse
|
Critères de référence pour
l'interprétation des résultats
(arrêté ministériel français
du 21 décembre 1979 abrogé critères internes)
|
Micro-organismes aérobies à 22oC
37oC
|
NF EN ISO 6222
|
84
85
|
20/ml
102/ml
|
Coliformes fécaux à 44oC
|
NF V08-060
|
Absence
|
Absence /100ml
|
Staphylococcus aureus à 37oC
|
NF V08-057-1
|
30
|
Absence /100ml
|
Anaérobies Sulfito- Réducteurs
|
NF EN ISO 7937
|
>1/20
|
1/20ml
|
Salmonelles
|
NF EN ISO 6579
|
Absence
|
Absence dans 5 litres
|
2.2.1.2 Huîtres vivantes non
traitées
L'analyse bactériologique des huîtres non
traitées prélevées à Katacalousse montre une
contamination totale des huîtres avec 8,4.104 de
micro-organismes aérobies mésophiles à 30oC et
8.103 Staphylococcus aureus à 37oC et ASR
1,2.102 (tableau 7). Les Vibrio et les Salmonelles qui
sont des agents pathogènes pour l'homme n'ont pas été
détectés.
Tableau 7 : Résultats des analyses
bactériologiques des huîtres vivantes non
traitées
Micro-organismes recherchés
|
Références des méthodes
d'analyse
|
Résultats de l'analyse
|
Critères de référence pour
l'interprétation des résultats (arrêté
ministériel français du 21 décembre 1979 abrogé
critères internes)
|
Micro-organismes aérobies mésophiles à
30°C
|
NF EN ISO 4833
|
8,4.104
|
5.104/g
|
Coliformes fécaux à 44°C
|
NF V08-060
|
<10
|
3.102/10g
|
Staphylococcus aureus à37°C
|
NF V08-057-1
|
8.103
|
102/g
|
Anaérobies Sulfito-réducteurs à
37°C
|
NF EN ISO 7937
|
1,2.102
|
10/g
|
Vibrio
|
NF EN ISO 8914
|
Absence
|
Absence/g
|
Salmonelles
|
NF EN ISO 6579
|
Absence
|
Absence dans 25g
|
2.2.1.3 Huîtres vivantes traitées avec
l'eau de javel
Les résultats présentés dans le tableau 8
montrent une contamination des huîtres vivantes traitées par l'eau
de javel par des bactéries pathogènes surtout les ASR à
37°C avec 102, Staphylococcus aureus à
37°C 4.102 et la flore totale à 30°C
6.104. En revanche, les Vibrio et les Salmonelles n'ont pas
été détectés.
Tableau 8: Résultats des analyses des
huîtres vivantes traitées avec de l'eau de javel.
Micro-organismes recherchés
|
Références des méthodes
d'analyse
|
Résultats de l'analyse
|
Critères de référence pour
l'interprétation des résultats (arrêté
ministériel français du 21 décembre 1979 abrogé
critères internes)
|
Micro-organismes aérobies mésophiles à
30°C
|
NF EN ISO 4833
|
6.104
|
5.104/g
|
Coliformes fécaux à 44°C
|
NF V08-060
|
<10
|
3.102/g
|
Staphylococcus aureus à 37°C
|
NF V08-057-1
|
4.102
|
102/g
|
Anaérobies Sulfito-Réducteurs à
37°C
|
NF EN ISO 7937
|
102
|
10/g
|
Vibrio
|
NF EN ISO 8914
|
Absence
|
Absence/g
|
Salmonelles
|
NF EN ISO 6579
|
Absence
|
Absence dans 25g
|
2.3 Discussion
Les résultats obtenus après l'analyse
bactériologique sont comparés d'une part avec les
critères microbiologiques de référence
(arrêté ministériel français du 21
décembre 1979 abrogé en 2004), et d'autre part entre l'eau et les
huîtres et entre les huîtres vivantes non traitées et celle
des huîtres vivantes traitées avec de l'eau de javel.
Ces comparaisons portent sur la flore d'altération, la
flore de contamination fécale et sur la flore pathogène. Elles
permettent d'apprécier la qualité de l'eau, ainsi que celle des
huîtres vivantes dégorgées à Katacalousse.
L'appréciation des échantillons est interprétée
selon un plan à trois classes à l'exception des Staphylocoques
Salmonelles :
· les résultats inférieurs à la
norme microbiologique traduisent un résultat satisfaisant ;
· les résultats inférieurs ou égaux
à la norme microbiologique mettent en évidence un produit
acceptable ;
· les résultats largement supérieurs
à la norme microbiologique correspondent à des huîtres non
satisfaisantes.
Le tableau 6 montre que l'échantillon analysé
(eau) est non satisfaisant du fait de la présence de Staphylocoques qui
s'élèvent à 30 par rapport à la norme
microbiologique qui indique une absence/100ml, et un nombre ASR (>1/20)
supérieur à la norme microbiologique qui préconise
1/20/ml. Le tableau 7 montre que le résultat des huîtres non
traitées est non satisfaisant du fait des valeurs supérieures
(8.103 pour Staphylocoques et 1,2.102 pour ASR) à
la norme microbiologique 102/g pour la première valeur et
10/g pour la dernière valeur. Le tableau 8 montre un résultat non
satisfaisant des huîtres traitées avec l'eau de javel
· Comparaison entre les résultats de l'eau et les
huîtres :
- la flore d'altération
Elle correspond à la flore mésophile
aérobie totale à 30°C. La flore mésophile
aérobie totale (FMAT) est utilisée comme un indicateur de
pollution global. Elle englobe l'ensemble de microorganismes capables de se
multiplier à l'air aux températures moyennes, surtout à
une température optimale de croissance située entre 25 et
40°C. Sa présence dans les échantillons traduit toute la
gamme de germes non spécifiques contenus dans les produits. Le nombre de
bactéries mésophiles aérobies totales est
supérieur dans les huîtres traitées et non traitées
(14,4.104 cumule) par rapport à l'eau de Katacalousse
(84/20/ml, 85/102/ml), ce cumule est largement supérieur
à la normale et inférieur à celui des résultats
précédents (Océanium 2008) ce qui indique donc une charge
importante de flore totale dans les huîtres dont l'origine est à
chercher dans l'eau du milieu de dégorgement, car cette pollution peut
être liée aux rejets d'eaux usées sans traitement de
l'hôtel non loin des tables de dégorgement, mais aussi aux zones
de productions.
- La flore de contamination
fécale
La flore de contamination fécale recherchée au
cours de l'étude, correspond aux coliformes fécaux
(Escherichia coli, Klebsiella, Citrobacter,
Hafnia, et Entérobacter). Leur résistance dans
le milieu extérieur a permis à Berrada SUNI d'affirmer qu'ils
peuvent contaminer les aliments indépendamment de la souillure
fécale. Leur présence en nombre élevé peut se
relever très dangereuse, notamment E. coli.
En comparant les résultats des huîtres par
rapport à l'eau, on note une absence des coliformes dans l'eau de
Katacalousse qui peut être liée à la durée de vie
très courte dans l'eau de mer, mais aussi de l'auto-épuration de
l'eau de mer. Donc, la présence dans le produit (huîtres) de
coliformes peut être liée aux zones de productions.
- La flore pathogène
La flore pathogène considérée durant
l'étude de la qualité bactériologique est composée
de Staphylocoques, d'Anaérobies Sulfito-Réducteurs, de Salmonelle
et de Vibrio.
L'existence de Staphylocoques 8.103 dans les
huîtres peut être expliquée par la présence de
Staphylocoques 30 dans l'eau du milieu où la normale est l'absence dans
l'eau, ce qui explique la pollution du milieu de dégorgement par ces
bactéries pathogènes.
La présence des ASR dans l'eau qui est
supérieure à 1/20/ml dépassant la normale,
détermine leur détection dans les produits (huîtres) avec
1, 2.102. Cette charge importante peut être expliquée
par l'activité de l'hôtel, mais aussi des rejets d'eaux
usées du village (Ourong) qui, malgré son éloignement peut
être source de pollution dans cette zone liée au
phénomène de la marée.
Mais, on note une absence des Salmonelles et des Coliformes
fécaux dans tous les échantillons traités qui peut
être expliquée par un mauvais choix du moment de
l'échantillonnage, puisque les collectes sont réalisées
lorsque les conditions climatiques sont favorables. Alors que d'autres travaux
tels que ceux de Bosch (1995), ont montré que la
diminution de la température d'eau entraîne la diminution de
l'activité biologique des coquillages.
- Comparaison entre huîtres traitées
et non traitées :
Les résultats des analyses bactériologiques sur
les huîtres ont permis d'observer l'efficacité du chlore (javel)
utilisée pour le traitement des huîtres.
Ces résultats montrent qu'au cours du
dégorgement on note une réduction de la flore totale de
8,4.104 des huîtres non traitées à
6.104 pour les huîtres traitées ; de la flore
pathogène de 8.103 huîtres non traitées à
4.102 huîtres traitées, des ASR de
1,2.102 huîtres non traitées à 102
huîtres traitées. Ces résultats sont supérieurs
à ceux de Dramé (1994) pour une étude similaire sur les
huîtres de Joal. La flore fécale quant à elle reste
invariable malgré le traitement effectué. Ceci peut être
expliqué par la résistance des spores.
Cette réduction est liée à
l'efficacité du chlore (javel) dans le traitement. Mais malgré le
traitement, on dénote toujours une contamination des huîtres qui
conduit à déduire un résultat non satisfaisant des
huîtres dégorgées à Katacalousse.
En conclusion, on peut déduire que ces résultats
issus des analyses bactériologiques au laboratoire d'HIDAOA ne
permettent pas d'affirmer ou de confirmer la propreté des huîtres
produites dans l'AMPc du Petit Kassa et dégorgées à
Katacalousse.
Ces résultats ont permis de déduire
l'insalubrité (non satisfaisant) des huîtres produites dans l'AMPc
du Petit Kassa en Casamance.
Pour contribuer à l'amélioration de la
qualité bactériologique des huîtres, des recommandations
ont été apportées dans le cadre de cette
étude :
- Mise en place impérative de bassins
d'épuration ou de dégorgement des huîtres :
L'épuration est un procédé qui
consiste à mettre les coquillages vivants initialement contaminés
dans les conditions agréées et contrôlées de
façon à les rendre propres à la consommation humaine sans
traitement ultérieur.
Cette définition montre que les bassins
d'épuration constituent le maillon essentiel pour l'obtention de produit
de qualité. Quelque soit le degré de contamination initiale de
ces bivalves, au niveau des sites de production ou au cours du transport, des
améliorations notables peuvent être apportées lorsqu'on
dispose des bassins adéquats. Ceci exige que l'on soit intransigeant en
ce qui concerne leur emplacement, leur installation et leur utilisation.
La gestion des bassins d'épuration concerne surtout une
meilleure planification des approvisionnements. L'épuration doit se
faire par lots successifs en évitant de réunir les huîtres
en stockage et celles en épuration.
- Reprendre les analyses bactériologiques avec le
même procédé de traitement, mais en augmentant la dose de
chlore (javel) soit 5 ppm à 10 ppm et la durée de traitement de
sept jours à douze jours, car le traitement antérieur avec 3 ppm
a eu un effet avec une réduction de la flore mésophile totale de
8,4.104 à 6.104, les Staphylocoques de
8.103 à 4.102, les ASR de 1,2.102
à 102.
- Poursuite des analyses microbiologiques sous l'égide
des laboratoires agrées tels que HIDAOA, ITA, Institut Pasteur... pour
la recherche microbiologiques des productions halieutiques et en particulier de
la microbiologie alimentaire des huîtres produites au
Sénégal.
- Mettre en place un programme de surveillance, de
contrôle sanitaire des huîtres, de leurs zones de
dégorgement et de leurs zones de production. Pour cela un système
de surveillance microbiologique du milieu marin (environnement) doit être
instauré.
Les principaux points du programme devront
être :
- mise en place de normes microbiologiques de
salubrité spécifiquement adaptées au contexte
Sénégalais. L'autorité compétente doit dans ce
cadre élaborer un certain nombre d'amendements relatifs à la
salubrité des zones de production, à la détermination des
critères microbiologiques des eaux et des huîtres au niveau des
zones de production et commercialisation, au transport des huîtres et
à leur commercialisation ; pour cela une révision du
décret 69-132 du 12 février 1969 relatif au contrôle de
salubrité des produits halieutiques est nécessaire.
- le recensement et le classement de toutes les zones
conchylicoles du Sénégal selon les normes de microbiologie
adaptées
- la sensibilisation des populations riveraines
sur la relation qualité de l'eau et qualité des huîtres,
mais aussi sur les Bonnes Pratiques d'hygiènes (BPH)
- Favoriser dans cette zone le
développement de l'ostréiculture :
Les huîtres exploitées en Casamance proviennent
en majeure partie de la cueillette. Cette technique artisanale par coupure des
rhizophores garnis d'huîtres ou par blessure des rhizophores suite au
détroquage des huîtres, aggrave la déforestation de la
mangrove, déjà éprouvée par l'augmentation
excessive de la salinité liée aux facteurs climatiques.
Actuellement, des techniques améliorées à
savoir la pose de collecteurs artificiels sont entrain d'être
pratiquées.
- Recherche de méthodes de collecte du
naissain et de culture des huîtres adaptées au contexte local.
- Formation des cadres supérieurs
spécialisés dans l'ostréiculture pour l'encadrement des
groupements de femmes activant dans le secteur de l'ostréiculture.
- Après la cueillette, les huîtres sont
acheminées vers Katacalousse pour être dégorgées ou
épurées à l'aide d'une pirogue. Cette étape ne dure
que quelques heures. Elle peut ne pas entraîner des modifications
microbiologiques importantes.
En effet, les huîtres sont à sec et les
contaminations se limitent à la coquille. Il faut donc, renforcer la
propreté de tout le matériel rentrant en contact avec
l'huître.
- Améliorer les conditions de transport par
l'utilisation d'une source de froid. Les véhicules frigorifiques sont
les moyens de transport idéaux des lieux de dégorgement vers les
lieux de vente (zone touristique), mais compte tenu de leur coût
élevé, l'utilisation de sacs en toile de jutes mouillés
recouvrant les casiers d'huîtres semble être la proposition la plus
réaliste dans le contexte actuel dans cette zone ou en Casamance, ces
sacs maintiennent les huîtres dans un environnement de fraîcheur
par évaporation de l'eau.
- Les souillures, les manipulations malpropres, l'exposition
au soleil qui augmente l'imprégnation et la prolifération
bactérienne sont aussi à éviter.
- Les procédés de manutention doivent être
le moins brutal possible pour conserver les bivalves dans un bon état
physiologique favorable à un bon dégorgement ou à une
bonne épuration dans les bassins.
- Entreposer les huîtres dans des glacières
contenant une source de froid étanche ou dans des chambres froides
à une température d'entreposage comprise entre 12°C et
+18°C.
Cette méthode d'entreposage à sec permet de
prolonger la durée de conservation des huîtres de plusieurs jours
voire plusieurs semaines. Les huîtres Sénégalaise vivant
dans les eaux tropicales chaudes (20 à 30°C) doivent être
conservées à une température fraîche et non froide.
- Doter les femmes des pirogues pour augmenter leur production
et leur profit.
- Soutenir les femmes en leur distribuant des matériels
adéquats pour mieux développer la filière huître
dans cette zone.
- Réorganiser la commercialisation (prix) des
huîtres fraîches dans tout le Sénégal.
- Organiser des visites des installations conchylicoles et de
production, et des échanges entre les différents groupements de
femmes productrices d'huîtres.
L'insuffisance de cadres supérieurs dans
l'ostréiculture, et la rareté du financement des programmes de
recherches nationaux et de l'équipement technique des productrices sont
en réalité les vrais facteurs limitant de la production des
huîtres.
Les huîtres prolifèrent sur la petite cote
et dans les régions de Fatick et de Ziguinchor, situées au sud de
Dakar, les gisements naturels se développent dans les immenses bras de
mer abritant de vastes étendues de forêt des
palétuviers.
En dehors de ces zones de productions où elles
sont bien consommées, la place des huîtres dans nos habitudes
alimentaires et culinaires demeure modeste.
Cependant, leur goût très
appréciable attire particulièrement les touristes. Elles
constituent ainsi une source importante de revenus pour les femmes cueilleuses.
Ces dernières parviennent à les écouler au niveau des
hôtels, et des sites à forte influence touristique.
Malheureusement, les huîtres comme tous les autres
bivalves véhiculent plus facilement les germes pathogènes de
l'environnement marin.
Jusque là, très peu de travaux sur la
bactériologie de ces fruits de mer. Et c'est pour combler ce vide que
cette recherche a été menée. Elle a mis l'accent sur
l'étude de la flore pathogène (Salmonelles, Vibrio,
Staphylocoques...), la flore fécale (Coliformes fécaux).
Les analyses bactériologiques effectuées
sur les huîtres et l'eau ont montré une contamination à
100% des échantillons prélevés à Katacalousse par
les bactéries pathogènes responsables des maladies
gastro-entériques chez l'homme après consommation des coquillages
particulièrement les huîtres.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ADONSON, A. 1758 : Histoire naturelle du
Sénégal "Coquillages".
Correspondant de l'académie Royale des sciences. Paris
édition chez Claude jean baptise Banche, 269 pages.
ARMSWORTH, N; ROUGHGARDEN, B.
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