EPIGRAPHE
«Les projets que forme le coeur
dépendent de l'homme, mais la réponse que donne la bouche vient
de l'Eternel»
Proverbes 16 :1
«Ecoute les conseils, et reçoit
les instructions, afin que tu sois sage dans la suite de ta vie»
Proverbes 19 : 20
«A mesure qu'on s'avance dans la vie, on
s'aperçoit que le courage le plus rare est celui de penser».
Anatole France
IN MEMORIAM
Si la mort était une personne, nous mènerions
une lutte sans relâche pour l'anéantir et ainsi l'empêcher
d'emporter ceux qui nous sont chers.
Malgré nous, elle est une force invisible et
irrésistible qui atteint et frappe jeune et vieux, juste et injuste.
Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une force qui nous
dépasse. Un passage obligé pour tous ce qui respire.
À notre feu grand père, que le destin divin a
arraché de notre affection et que nous portions comme trésor dans
nos coeurs.
Comme un père, vous nous entouriez d'une grande
affection et d'un soutien inébranlable et nous vous promettions toujours
des brillantes réussites comme récompenses.
Mais hélas ! Vous n'avez pas attendu vivre tout
ceci avec nous.
Nous ne saurions cependant passer sous silence ces moments de
réjouissance duquel vous avez été un véritable
artisan.
Du fond de notre coeur, nous vous prions de recevoir ici, par
ce travail, l'expression de notre gratitude.
Que la terre de nos ancêtres vous soit
légère !
DEDICACE
La simplicité et l'humilité sont deux
qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression
de la réalité.
Le secours me vient du Seigneur qui a créé le
ciel et la terre. A mon Seigneur Dieu
pour tous les bienfaits et pour la grâce, je te bénirai jours et
nuits.
A mes très chers et précieux parents NKIAMA
EKISAWA Constant et SALUMU -WA- KYOTA MAUWA Suzanne pour votre amour, votre
affection et vos sacrifices au fil des années et pour m'avoir permis
d'atteindre le présent stade. Je vous en suis et en serai reconnaissante
toute ma vie ;
A mes frères et à ma soeur JEAN-JACQUES, HERVE,
JEREMIE et VIRGINIE NKIAMA, sans oublier mes cousins BENOIT, MARCEL et DAVID
pour le soutien moral, les encouragements et les conseils ;
A ma très chère grand-mère NGONGO YOHALI
Madeleine pour vos prières incessantes et votre amour ;
A mes meilleures amies pour les réconforts en temps de
peine.
Je dédie ce travail
AVANT PROPOS
La nature ne procède pas par des enjambées
dit-on ; hier c'était l'obtention du diplôme d'Etat, aujourd'hui
c'est la fin du premier cycle des études universitaires qui est
marquée par la rédaction de ce présent travail.
Un travail scientifique n'est pas l'oeuvre d'une seule
personne mais plutôt le fruit de multiples participations dans le sens de
sacrifices, d'encouragements, des conseils et des soutiens tant moraux,
spirituels que matériels. Pour ce faire, ce travail sanctionnant la fin
de notre 1er cycle en Gestion des entreprises et organisation du
travail dans la faculté de Psychologie et des Sciences de
l'éducation a connu la participation de plusieurs intervenants sans les
quels nos efforts seraient vains. Nous leur devons reconnaissance et
gratitude.
De prime abord, nos remerciements s'adressent à Dieu
notre Père, lui qui nous a protégé et bénit afin
que ce travail ne soit pas en vain, rien ne nous empêche d'élever
nos voix et nos mains vers le Tout Puissant, la sommité de toutes les
sciences pour sa magnifique bonté et son immense amour qu'il ne cesse de
verser sur nous.
Nous remercions très particulièrement le
professeur MBWAKA MANDUDI Justin qui, en dépit de ses multiples charges
académiques, a bien voulu diriger ce travail, c'est grâce à
ces remarques et instructions que nous sommes parvenu à la
réalisation de cette oeuvre. Nous pensons également à
l'assistant MUSUA KWILU François pour son apport scientifique à
cette modeste réflexion.
Nos vifs remerciements s'adressent ensuite aux
autorités académiques et administratives de l'université
de Kinshasa pour leur encadrement, encouragement et la bonne formation humaine,
spirituelle, et scientifique reçue.
Enfin notre profonde gratitude s'adresse à notre grande
famille NKIAMA SALUMU, à notre cher ami, à nos amis et camarades
de promotion pour la franche collaboration et l'ambiance fraternelle pendant
ce temps que nous avons passé ensemble. Vous êtes chacun notre
compagnon de route et de lutte à travers les joies et les peines de
notre vie estudiantine, restons unis et nos remerciements pour la vie
partagée ensemble.
Que tous ceux et celles dont les noms ne sont pas
mentionnés sur cette page, se sentent cordialement remerciés et
rassurés de notre affection !
INTRODUCTION
1. Problématique
Le phénomène fille mère ne
date pas d'aujourd'hui dans notre société. Il est vieux de
plusieurs années et a pris de l'ampleur avec la crise
socioéconomique que connaissent la République Démocratique
Du Congo en général et la ville de Kinshasa en particulier.
En effet, depuis la Zaïrianisation de triste
mémoire de 1974, initié par les autorités politiques de
l'époque, et qui a consisté à céder aux
opérateurs économiques congolais la gestion des entreprises qui,
autrefois, appartenaient aux étrangers, l'économie congolaise
poursuit sans relâche sa descente aux enfers.
La mauvaise gouvernance, les pillages de 1991 et
1993 et les différentes guerres qu'a connues la République
Démocratique Du Congo de 1996 à ce jour n'ont fait qu'aggraver
une situation socioéconomique déjà préoccupante.
La population active du pays et particulièrement de la ville
de Kinshasa s'est retrouvée au chômage. Cette situation qui a
entraîné l'appauvrissement de nombreuses familles et
l'affaiblissement de l'autorité parentale fait beaucoup de victimes
parmi les enfants qui, mal encadrés, non scolarisés, mal nourris
et parfois abandonnés se sont vues dans l'obligation de se prendre en
charge. Des nombreux enfants se sont ainsi lancé dans les
activités diverses de subsistance, obligeant des nombreux parents
à assister de manière impuissante à la prostitution
précoce de leurs filles. Ce phénomène de prostitution
a atteint un niveau inquiétant et beaucoup de filles sont devenues des
filles mères confrontées au rejet de leurs familles qui se
sentent déshonorées et qui n'acceptent pas de charges
supplémentaires.
Bien que ces filles mères soient
abandonnées à leur triste sort, il y a des organisations non
gouvernementales qui les prennent en charge et qui oeuvrent dans le sens de
leur réinsertion sociale. Beaucoup d'actions positives ont
été menées en faveur de ces filles mères et
beaucoup d'entre elles ont pu être réinsérées. Mais,
malgré ces différentes opérations, les filles mères
se prostituant sont encore nombreuses dans les rues de la ville de Kinshasa.
C'est ainsi que nous nous posons les questions de
savoir comment ces filles mères sont elles prises en charge ? Et
quelles sont les difficultés rencontrées par les organisations
non gouvernementales dans la réinsertion sociale de ces filles
mères ?
2. Hypothèses
· Ces filles mères seraient amenées dans
des centres d'accueil où elles bénéficient d'une formation
professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles afin
qu'elles puissent se prendre en charge une fois réinsérées
dans la société.
· Les différentes difficultés que
rencontrent les organisations non gouvernementales dans la réinsertion
sociale de ces filles mères seraient dues :
· à l'inadéquation entre l'encadrement
assuré à ces filles lors de la prise en charge et la dure
réalité de la vie sociale lors de cette
réinsertion ;
· à la paresse de nombreuses filles qui seraient
incapables de se prendre en charge ;
· et au manque de confiance de ces filles en
elles-mêmes, ce qui handicape leur intégration en
société et donne du fil à retordre aux encadreurs sociaux
qui doivent fournir des efforts supplémentaires afin de leur redonner
confiance en soi et les motiver.
3. Objectif du travail
Ce travail a comme objectif de voir comment les
filles mères abandonnées sont prises en charge par les
organisations non gouvernementales et quelles sont les difficultés
qu'éprouvent ces organisations non gouvernementales dans la
réinsertion sociale de ces dernières.
4. Intérêt du travail
La ville de Kinshasa compte de nombreuses filles
mères dont certaines bénéficient du soutien familial et
d'autres sont abandonnées à leur triste sort.
Cette dernière catégorie qui intéresse
notre travail constitue une classe à risque, si la réinsertion
sociale de ces filles mères ne réussit pas, étant
donné qu'elle est pourvoyeuse d'un autre phénomène social
appelé « enfant de la rue » ou
« SHEGUE » dans le langage kinois, ces enfants de
la rue vont accroître le taux de criminalité et
l'insécurité persistera dans la ville de Kinshasa.
5. Méthodes et Techniques
Selon MULUMA MUNANGA, A. (2005, p 87), toute
recherche ou application de caractère scientifique en sciences sociales
comme dans les sciences en générale, doit comporter l'utilisation
de procédés opératoires rigoureux, bien définis,
transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau
dans les mêmes conditions adaptées au genre des problèmes
en cause, ce sont des méthodes et des techniques.
a. Méthodes
La méthode doit s'adapter aux techniques
utilisées et aux informations recueillies et elle est choisie en
fonction de l'étude qu'on mène. Pour notre étude, nous
avons choisi la méthode d'enquête.
b. Techniques
Les techniques sont l'ensemble des moyens et des
procédés qui permettent à un chercheur de rassembler des
informations originales ou de seconde main sur un sujet donné. Pour
notre étude, nous avons choisi la technique documentaire,
l'interview et le questionnaire.
6. Délimitation du travail
Nous avons délimité notre travail
seulement dans trois Organisations Non Gouvernementales qui se trouvent dans
différentes communes. La première se situe à Ngaliema, la
deuxième à Ngiri-Ngiri et la troisième à Ngaba.
7. Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre
travail s'articulera autour de trois chapitres. Le premier traite des
généralités sur les concepts, le deuxième parle de
la méthodologie suivie dans la réalisation de notre étude
et enfin le troisième concerne sur la présentation, l'analyse et
l'interprétation des résultats.
CHAPITRE I : GENERALITES
Dans ce chapitre, nous
définissons quelques concepts importants afin de préciser le sens
qu'il faut leur donner dans le cadre de cette étude, et résumons
quelques expériences réalisées dans le sens de la prise en
charge des filles mères abandonnées.
1. 1. DEFINITION DES CONCEPTS
1. 1. 1 Fille
1. 1. 1. 1. Définition
Dans Micro Robert de poche, (1983, p 443), une
fille est un enfant ou jeune être Humain du sexe féminin
(opposé à garçon).
Selon le site
www.dictionnaire.sensagent.com
, une fille c'est une personne de sexe féminin, par rapport
à ses parents. C'est aussi un enfant, une jeune personne de sexe
féminin. Et c'est un nom de certaines religieuses (ex. filles du
Calvaire).
D'après Larousse Universelle, (1975, p 22),
une fille est définie comme une personne du sexe féminin dont
l'âge peut - être au dessus de 18 ans, soit au dessous de 18
ans.
Selon le site
www.dicoplus.org une fille c'est
un terme qui exprime la relation d'une personne du sexe féminin avec son
père et sa mère, ou avec l'un des deux seulement.
Le Robert de poche, (2006, p 313),
définit la fille comme étant une personne du sexe féminin,
par rapport à son père et à sa mère, opposé
à fils.
Selon le site fr.thefreedictionary.com,
une fille, c'est une Personne du sexe féminin considérée
par rapport à son père ou à sa mère par opposition
à fils. C'est un enfant du sexe féminin, par opposition à
garçon. C'est une Jeune femme. C'est une femme non mariée.
En ce qui nous concerne, la fille est un jeune
enfant qui est célibataire peu importe son âge et qui n'a pas
encore mis au monde.
1. 1. 1. 2. Quelques types de filles
Selon l'activité exercée par la fille, on
peut distinguer la fille de joie, la fille d'honneur, la fille de boutique, la
fille de calvaire et la fille de service.
a)Fille de joie
-D'après le site
www.dicoplus.org C'est une fille
publique, ou simplement Fille. C'est un nom que l'on donne aux
prostituées.
-Dans le site Internet linteraute.com, une
fille de joie c'est une prostitué.
- Selon le site
www.dictionnairesensagent.com
c'est une femme de petite vertu, une fille des rues, une
péripatéticienne ou même une prostituée.
b) Fille d'honneur
- D'après le site
www.dicoplus.org C'est une fille de
qualité qui est auprès des reines, des grandes princesses.
- Selon le site
www.dictionnairesensagent.com
c'est une fille de qualité attachée au service d'une
princesse.
c) Fille de boutique
- D'après le site
www.dictionnairesensagent.com
c'est une fille employée à la vente dans une boutique.
- Selon le site
www.dicoplus.org c'est Celle qui est
employée dans une boutique, soit pour vendre, soit pour travailler
d) Fille de chambre
- Selon le site
www.dictionnairesensagent.com
La fille de chambre, se disait autrefois de la fille ou femme servant à
la chambre auprès d'une dame. On dit aujourd'hui femme de chambre.
- D'après le site
www.dicoplus.org c'est une fille ou femme
qui sert à la chambre auprès d'une dame.
e) Fille du calvaire
-D'après le site
www.dicoplus.org , C'est aussi Le nom que
l'on donne aux religieuses de certaines communautés. Les filles de
Saint-Thomas. Etc.
f) Fille de service
- Selon le site Internet
www.dicoplus.org, c'est une fille ou
femme employée à différents services, dans une maison.
- Dans le site
www.dictionnaire.sensagent.com,
c'est une fille d'auberge, fille employée aux différents services
d'une maison, d'une auberge.
1. 1. 2. Mère
1.1.2.1. Définition
- Selon le site
www.dico-definitions.com une
mère c'est une mère de famille, femme mariée qui a des
enfants.
- Dans Le Robert de Poche, (2006
p 476), la mère est une femme qui a mis au monde un ou plusieurs
enfants.
- Selon Hachette le
Dictionnaire de notre temps, (1992, p 1001), une mère c'est une femme
qui a donné naissance à un ou plusieurs enfants.
- D'après le site
www.wiktionary.org, une mère se
définit comme une femme qui a donné naissance à au moins
un enfant et qui a pris le rôle et la responsabilité maternelle
dans la vie d'un enfant.
En ce qui nous concerne, nous
pouvons définir une mère comme étant une femme,
marié ou pas, qui donne vie à un ou plusieurs enfants.
1. 1. 2. 2. Quelques types de mères
Selon le rôle joué par la mère, on
peut parler d'une mère porteuse, d'une mère adoptive, d'une
mère célibataire et d'une mère nourricière.
a) Mère porteuse
- selon fr.wiktionary.org, c'est
une femme qui porte un bébé jusqu'à terme en vue de le
donner à une autre cellule familiale, qu'elle ait participé
à sa conception lorsque le bébé est issu de la
fécondation de l'un de ses ovules, ou bien même si elle n'a pas
participé à la conception du bébé lorsqu'elle se
fait implanter un embryon étranger dans l'utérus.
- D'après le site
www.dictionnaire.sensagent.com,
c'est une femme qui porte le bébé à naître d'une
autre femme. Elle ne fournit pas une contribution génétique,
c'est-à-dire une ovule, mais elle ne fait en quelque sorte que louer son
utérus, et à la naissance elle remet l'enfant à la
mère biologique.
b) Mère adoptive
- selon fr.wiktionary.org, c'est
une femme qui a pris le rôle et la responsabilité maternelle dans
la vie d'un enfant.
- Dans
www.larousse.fr, c'est une femme qui joue
le rôle d'une mère.
- D'après
fr.thefreedictionary.com, c'est une femme qui donne des soins maternels.
c) Mère célibataire
- D'après
fr.thefreedictionary.com, c'est une femme non mariée qui
élève seul son ou ses enfants.
-Selon dictionnaire.reverso.net,
c'est une femme qui a un enfant sans pour autant qu'elle soit
mariée.
d) Mère nourrice
- Selon le site
www.dico-definitions.com, c'est
une femme qui donne à téter à un enfant au lieu de la
véritable mère.
- D' après le site
www.dictionnaire.sensagent.com,
c'est la femme qui alète un enfant au lieu de la véritable
mère.
1. 1. 3. Fille mère
1. 1. 3. 1. Définition
- Selon le site
www.dico-definitions.com, une
fille - mère c'est une femme qui, sans être mariée, a des
enfants.
- Dans Le Robert de poche, (2006, p 313), une fille
mère est une mère célibataire.
- D'après le site
www.dictionnaire.sensagent.com,
une fille mère c'est une personne qui vit dans le célibat, mais
qui a un ou des enfants.
- Selon le site Internet
fr.wiktionary.org, c'est un nom donné aux mères de famille qui
n'ont pas eu et n'ont pas de mari.
D'après, B. VERHAEGEN, cité par H.
NSOMBO BOBUWA, (2006-2007, p 15), « une fille mère est par
définition également une mère célibataire. La
différence est fondée sur l'âge et la position sociale.
La fille mère est plus jeune. Il s'agit
généralement d'une grossesse la plus souvent non
désirée survenant pendant les études et à un moment
inopportun. La fille mère est encore sous la dépendance de ses
tuteurs ou parents ». D'une manière générale
renchérit-il, la fille mère est celle ayant eu un ou plusieurs
enfants hors mariage. Elle est devenue mère à l'âge de
l'adolescence.
D. BOMPETE MATOLO, (2006-2007, p 12),
sociologiquement, une fille mère est toute personne du sexe
féminin qui met au monde un ou plusieurs enfants sans pour autant
être mariée. Généralement, elle est pubère,
elle n'a aucun moyen de subsistance et pas de revenu fixe. Elle connaît
une vie de parasite.
Relativement aux définitions
épinglées ci haut, nous pouvons souligner qu'une fille devient
mère lorsque clandestinement, elle entretenait des relations sexuelles
jusqu'à ce qu'elle se retrouve enceinte, elle accouche malgré son
état biologique.
Nous pouvons aussi dire que tout
accouchement avant le mariage légal conduit directement ou d'office au
statut social de fille mère. On ajoute au nom mère un
préfixe fille car, fille mère est toute célibataire en
âge de procréer, sans contracter un mariage, compte
déjà un ou plusieurs enfants. La fille mère est à
la fois mère et enfant parce qu'elle reste sous contrôle et
à la direction de ses parents.
1. 1. 3. 2. Quelques catégories de fille
mère
Une fille mère peut-être une fille
mère abandonnée, une fille mère mineure, très jeune
ou une adulte, non mariée, qui a un ou des enfants.
a) Fille mère
abandonnée
Une fille mère
abandonnée est une femme non mariée et une mère
célibataire qui élève seul son ou ses enfants. Elle est
délaissée par sa famille et par l'auteur de la grossesse,
c'est-à-dire le père de l'enfant car, elle n'obtient aucune aide
et aucun soutien de leur part.
b) Fille mère mineure
Selon l'article 219 du code de
la famille congolais, partant de sa définition, est mineur tout individu
de l'un ou de l'autre sexe qui n'a pas encore atteint l'âge de 18 ans.
La législation
congolaise autorise le mariage pour la jeune fille dès l'âge de 16
ans. Cependant, si la mineure est rendue mère en dehors du mariage, on
considère qu'il y a eu violation de la loi et cet acte constitue une
infraction au regard de la loi et il est punissable comme tel.
Etant donné que la mère est encore
mineure non émancipée par cette aventure qui l'a rendue
mère célibataire, elle continuera à demeurer sous le toit
paternel. Ces parents doivent subvenir à ses besoins et à ceux de
leur petit fils ou petite fille ; serait assimilé à la
violation pure et simple de l'article 18 du code pénal congolais qui,
à l'alinéa 2, punit quiconque néglige, de nourrir,
d'entretenir et d'élever ses enfants selon ses facultés et ses
états.
c) Fille mineure émancipée
Selon l'article 288 du code de la famille, tout mineur
est émancipé de plein droit par le mariage. La fille mère
est émancipée non seulement par le mariage, mais aussi par une
autre voie judiciaire, devient adulte parce qu'elle reste responsable des actes
et faits juridiques qu'elle pose. Si elle devient mère
célibataire, c'est-à-dire qu'elle a un ou plusieurs enfants
nés hors mariage qui ne reçoivent aucune aide du père, la
loi l'autorise à entreprendre une action en justice pour requérir
la pleine autorité sur l'enfant, en vertu de l'article 317 du code de la
famille congolais, aliéna 2 qui stipule que « en cas de
dissentiment entre le père et la mère, la volonté du
père prévaut. Toute fois, la mère a droit de recours
devant le tribunal de paix ». La non- application de cette
disposition constitue une violation expresse de la loi est punie
pénalement.
d) Fille mère adulte
Nous la qualifions de fille mère adulte par
rapport aux mineures. Elle est adulte parce qu'elle a déjà
l'âge de ponctualité, et elle est responsable de ses actes et de
leurs conséquences.
1. 1. 4. Réinsertion sociale
La réinsertion
dérive du mot insertion et la réinsertion sociale se
définit tout simplement par le fait d'insérer à nouveaux
quelqu'un dans la société.
-D'après le Petit Robert,
(2001, p. 1913) « la réinsertion » est le « fait de
réinsérer quelqu'un dans la société, dans un groupe
».
1. 1. 4. 1. Notion d'insertion sociale
L'insertion étant liée à la
réinsertion, voyons quel sens on peut donner à ce concept dans le
cadre de ce travail.
La notion d'insertion renvoie en
premier lieu au champ de l'action politique et sociale. Elle est apparue dans
les années 70 dans le champ de la littérature sociologique.
L'insertion s'attache avant tout à définir le processus qui va
conduire un individu à trouver sa place au sein de l'institution
sociale, au sein d'une sphère sociale particulière.
G. VIDON, (1995, p. 36), parle de « la notion
d'insertion - adaptation réciproque qui pose le problème de
l'intégration. Celle-ci sous-entend une notion de
réciprocité de la part de la société d'accueil et
de l'individu en processus d'insertion. C'est-à-dire que l'insertion ne
saurait être superficielle mais doit s'enraciner dans des liens et des
identités partagés par tous. C'est soulever le problème de
l'appartenance à un moment où nos sociétés
génèrent des phénomènes d'exclusion : exclusion
professionnelle mais aussi exclusion sociale ».
Y. POIRIER, (1991, p. 6),
définit « l'insertion par son contraire, c'est-à-dire par
l'exclusion, par le fait d'être en dehors de quelque chose. Il faut
amener les personnes concernées vers un intérieur. »
- Le Petit Larousse, (2002, p. 1140), définit
ainsi le terme « insérer » : « trouver sa place dans un
ensemble, se situer. Trouver sa place dans un milieu: s'intégrer,
s'introduire. L'insertion est le fait, la manière d'insérer, de
s'insérer dans un groupe.
Cette première définition
générale montre que le terme d'insertion se trouve relié
à celui d'intégration, et, quand celle-ci pose problème,
elle soulève la question de la réinsertion.
- Selon
www.picardmed.com, l'insertion sociale
globale désigne un ensemble d'actions d'accompagnement
personnalisé visant un effet global d'interventions croisées
(emploi, soins, logement, culture, éducation).
En ce qui nous concerne l'insertion sociale concerne
l'accompagnement social.
1. 1 .4. 2. Insertion sociale et professionnelle
L'insertion sociale est davantage accès sur
l'ensemble des démarches mises en oeuvre par et pour l'individu dans le
but de s'insérer. Ainsi l'insertion peut se décomposer en
plusieurs modalités en fonction du domaine sur lequel elle se porte. On
parle à ce titre d'insertion professionnelle (dans le but de trouver un
emploi et d'accéder ainsi au marché de l'emploi) ou d'insertion
sociale.
- Selon dictionary.babylon.com
L'insertion sociale et professionnelle désigne le processus permettant l'
intégration d'une
personne au sein du système socio-économique par l'appropriation
des normes et règles de ce système.
L'insertion couvre l'ensemble des rapports de la personne avec
son environnement social. Être inséré signifie avoir une
place, être assuré de positions sociales
différenciées et reconnues (statut, rôles, etc.).
Le
concept d'insertion est indissociable du concept de
socialisation car pour
être « inséré », l'homme doit
intérioriser un ensemble de valeurs, de normes, de règles
communes.
1. 1. 4. 3. Intégration sociale
a) Intégration
- Selon le site
www.toupie.org,
l'intégration désigne le fait d'entrer dans un
tout, dans un groupe, dans un pays, etc.
En
sociologie,
l'intégration est le processus ethnologique qui permet à une
personne ou à un groupe de personnes de se rapprocher et de devenir
membre d'un autre groupe plus vaste par l'adoption de ses valeurs et des normes
de son système social. L'intégration nécessite deux
conditions :
§ une volonté et une démarche individuelle
de s'insérer et de s'adapter, c'est-à-dire
l'intégrabilité de la personne,
§ la capacité intégrative
de la société par le
respect des
différences et des particularités de l'individu.
En économie, l'intégration désigne la
stratégie de regroupement d'activités au sein
d'une même entreprise. Cela permet de maîtriser le savoir-faire
technique, commercial ou financier pour accroître la
productivité
et bénéficier d'effets de synergie. -
D'après M. GRAWITZ, (1999, p 63), dans le sens courant, comme dans la
littérature sociologique, le terme "intégration" a donc deux sens
(au moins) :
D'une part, l'intégration désigne un état du
système social. Une société sera considérée
comme intégrée si elle est caractérisée par un
degré élevé de cohésion sociale.
D'autre part, l'intégration désigne la situation d'un
individu ou d'un groupe qui est en interaction avec les autres groupes ou
individus (sociabilité), qui partage les valeurs et les normes de la
société à laquelle il appartient. A l'intégration
on oppose donc la marginalité, la déviance, l'exclusion.
En ce qui nous concerne, l'intégration est un
processus qui conduit une personne à adopter les valeurs et les normes
du système social. L'intégration est avant tout un
phénomène social qui s'exerce dans un cadre particulier. Ce n'est
pas l'individu qui décide de son intégration, mais c'est la
société dans laquelle il vit qui décide ou non de
l'intégrer.
b) Intégration sociale
Le concept d'intégration prend place dans la tradition
sociologique avec E. DURKHEIM (1996, p 175). Depuis, il a été
diversement utilisé. L'intégration peut être définie
comme le processus par lequel des individus ayant des appartenances
professionnelles, sociales, religieuses, linguistiques ou culturelles
très diverses en viennent à se reconnaître comme les
membres d'une même société.
D'après M. BLOUIN et al, (1995, p 40).
L'intégration sociale c'est le degré d'insertion d'une personne,
ayant des incapacités, dans son milieu social.
c) Différence entre intégration et
insertion sociale
Selon S. GUTH, (1994, pp.
21-31).L'insertion, à la différence de
l'intégration, et c'est peut-être là le point de
distinction essentielle entre les deux concepts, ne comporte pas de dimension
adhésive. L'individu n'a pas obligation d'adhérer au groupe
social, au groupe professionnel dans lequel il s'insère. Ce qui
est recherché c'est simplement sa participation aux règles,
normes (insertion sociale), aux activités productives (insertion
professionnelle) à la différence de l'intégration qui
comporte une dimension adhésive forte. Mais souvent les deux notions
sont employées indistinctement. Insérer ne suppose pas
adhérer (même si à moyen ou à long terme,
l'insertion conduit à l'adhésion) contrairement à
l'intégration qui repose sur cette dimension adhésive avant
tout.
Disons que l'insertion est plus
individuelle tandis que l'intégration est plus globale, la
première est plus axée sur le retour à un statut
particulier, la seconde à la force du lien qui unit l'individu au groupe
et le groupe à l'individu. Une intégration efficace n'est
possible que s'il y a une insertion réussie. Mais en revanche,
l'insertion n'est pas un gage d'intégration (même si elle en est
la condition). Donc, les deux concepts ne sont pas
équivalents, on peut parler d'insertion sans pour autant qu'il y ait
intégration, car l'insertion correspond à l'accès à
la norme sociale : tu es inséré si tu joues un rôle dans la
société, si tu as un métier etc. L'intégration
correspond à l'accès à la norme culturelle et sociale. Tu
es intégré si tu as acquis la culture du pays où tu
résides. Le concept d'intégration renvoie à quelque chose
de complet, d'achever. L'insertion n'est qu'un ajout, sans qu'il y ait
automatiquement achèvement d'un processus.
1. 1. 5. Prise en charge
- Selon M. BLOUIN, C.
BERGERON, (1997, p 60) c'est l'intervention visant à s'occuper d'une
partie importante ou de toute la problématique d'une personne ayant des
incapacités.
- D'après l'encyclopédie
Encarta, (2009) c'est un apport de l'aide nécessaire pour s'occuper de
quelqu'un sur un certain plan.
1. 2. EXPERIENCE TENTEES POUR LA PRISE EN CHARGE DES
FILLES MERES
Il s'agit de parler des différentes expériences
tentées par différentes organisations non gouvernementales pour
la prise en charge des filles mères.
1. 2. 1. Initiatives et expériences des
ONG
1. 2 .1. 1. GETS CONGO (Groupe d'Encadreurs et
Travailleurs Sociaux)
A. Chronologie de création
Le Groupe d'Encadreurs et Travailleurs
Sociaux en RDC, GETS-CONGO en sigle, est une organisation non gouvernementale
ONG/ASBL créée depuis 1985, l'année internationale de la
jeunesse. Elle est une ONG professionnelle, laïque, apolitique, sans
distinction de sexe ni de race.
B. Situation géographique et siège
social
Situé à Kinshasa dans la
commune de Ngaliema, au n° 293 de l'avenue Allemagne, marché de
l'UPN/BINZA.
Le GEST-CONGO dans son programme de
santé de reproduction des adolescentes et la réduction des
naissances non désirées, s'engage à offrir les services au
près des mères adolescentes abandonnées pour qu'elles
soient capables de se prendre en charge par la production des A.G.R.
(Activités Génératrices de Revenu) et l'appui au micro
crédit.
1. Objectif du programme
Pour atteindre des résultats
escomptés, le programme s'est assigné les objectifs
opérationnels suivants :
a) Fournir un appui technique en formation
des techniques appropriées telles que la fabrication des
parfums, des détergents, des craies pour les tableaux, des jus de
fruits et des produits de pâtisserie.
b) Contribuer à l'augmentation des produits agricoles
par l'aménagement des jardins parcellaires et aussi par les
élevages.
c) Soutenir les actions pour la
scolarisation, la formation professionnelle et l'accès au micro finance.
2. Bénéficiaires du
programme
Partant pour son plan d'action de 2005
jusqu'à nos jours, 330 mères adolescentes ont été
identifiées par les actions des enquêtes sociales au sein de la
communauté.
Hormis les bénéficiaires du
programme, les services de consultations interpersonnelles sont ouverts
à la population pour jouer un rôle déterminant à
la prévention et pour fournir des informations nécessaires afin
de réduire le risque des naissances non désirées, des
maladies sexuellement transmissibles auprès des groupes
spécifiques dont les jeunes, les professionnelles du sexe, des
mères adolescentes abandonnées ou pas et aussi la population du
marché de l'UPN.
3. Stratégies d'interventions
Le programme des préventions et de
prise en charge du GEST-CONGO est basé sur un arsenal des principes,
des processus ou méthodes d'interventions sur terrain. Pour y parvenir,
il y a :
Ø La recherche de l'action par les identifications des
bénéficiaires ;
Ø La mobilisation sociale par l'animation des groupes
pour l'implication aux programmes ;
Ø La consultation au I. E. C (Information Education et
Communication) ou C. C. C. (Communication pour le Changement de
Comportement) ;
Ø La formation du T. A. (Techniques
Appropriées) ;
Ø La transformation de l'A. G. R. (Agriculture
Génératrice de Revenu).
4. Activités, Animation sur terrain
En vu d'augmenter le niveau de
connaissances et d'éliminer la vulnérabilité des
mères adolescentes, le centre accueille, anime depuis 2005
jusqu'à ce jours et organise plusieurs séances de sensibilisation
et de séance interpersonnelle. Le thème générique
de ces consignes éducatives illustré par des supports
pédagogiques appropriés et des matières appropriées
est :
Ø Les connaissances de base sur les
I.S.T. (Infection Sexuellement Transmissible);
Ø Les Co infections VIH/SIDA;
Ø Les facteurs qui favorisent les risques de
contamination ;
Ø Les différents modes de transmission dans la
formation des groupes de développement de la solidarité
agissante ;
Ø Les croyances aux mythes et habitudes
La participation des bénéficiaires aux
activités de l'éveil de consciences et de changement des
comportements est déterminante.
1. 2 .1. 2. VOFA (Voix de la Femme
Africaine)
A. Chronologie de création
La Voix de la Femme Africaine VOFA ONGD en sigle est une
organisation non gouvernementale de développement. Elle est une
association sans but lucratif (asbl), apolitique, laïque et à
caractère socio économico culturel de droit congolais,
créée le 11 octobre 1999 à Kinshasa, conformément
à la loi congolaise.
VOFA exerce ses activités sur toute l'étendue du
territoire de la RD Congo. Elle vise le bien être de la femme.
Considérant les conséquences des us et coutumes
rétrogrades et dégradantes, les différences dans les
répartitions des tâches dont les femmes africaines sont victimes
dès les bas âges. Elle a pour cible les jeunes filles de 6
à 18 ans, les associations qui ont pour cible les filles, les jeunes et
les femmes.
Créée par un groupe des femmes soucieuses de la
promotion de la femme africaine afin de l'aider à mieux jouer son
rôle de gardienne des valeurs d'une génération à une
autre à travers le renforcement de leurs compétences, revenus et
la promotion des valeurs africaines.
B. Situation géographique et siège
social
La voix de la femme Africaine est
située au n° 77 de l'avenue Motokolo dans la commune de
Ngiri-Ngiri.
Dans cette association on
préfère parler de l'« accompagnement des jeunes
filles » à la place de la « prise en charge des
filles mères pour éviter de frustrer les filles mères
qui sont déjà marginalisées et parfois avec un moral
très bas, sans aucun soutien ou accompagnement en société.
Au niveau de cette association, on procède de la manière
suivante :
1. Enquête
Elle permet d'identifier les filles mères et elle se
fait de deux façons :
- Les filles mères vont vers le centre ;
- Le centre effectue une descente sur terrain et pour
s'informer sur ces dernières à travers les différentes
institutions.
2. Formation
La formation assurée au centre
vise deux objectifs à savoir :
Ø Renforcement des capacités :
Ce premier objectif permet d'assurer
l'accompagnement des jeunes filles qui sont prises en charge. On aide la
personne à se reconnaître elle-même, à se prendre en
considération c'est-à-dire accepté son statut
social.
Ø Renforcement des capacités
économiques :
Le deuxième objectif de la formation
permet aux filles d'exercer des activités génératrices de
revenu, de transformer des produits agricoles et de créer un micro
crédit.
3. Suivi et évolution
Après la formation, le centre assure un suivi pour
constater l'évolution ou pas de ces filles mères dans la vie
active. Dans le souci de réinsérer ses actions auprès des
filles mères et de la femme en général, VOFA a mis au
point le programme ci-après :
a) Programme Réseau Genre
Mam'Africa
A travers ce programme, VOFA, vise les
structures professionnelles et pérennes capables de changer la situation
de la femme.
Elle travaille pour ce faire en partenariat avec les
écoles, les églises, les associations et les zones de
santé.
Les principales activités du réseau sont :
Ø La formation ;
Ø L'accompagnement ;
Ø Le marketing des structures membres ;
Ø La sensibilisation ;
Ø La documentation sur le genre et le VIH/SIDA.
b) Programme d'accompagnement des femmes
vulnérables
Dans ce programme VOFA encadre les filles mères
abandonnées, les filles et femmes analphabètes, démunies.
Elle les regroupe autour des activités génératrices des
revenus afin de renforcer leurs capacités économiques. Comme
activités il y a :
Ø Accompagnement ;
Ø Micro crédit ;
Ø Formation (alphabétisation, gestion,
apprentissage des métiers) ;
Ø Sensibilisation.
c) Programme des promotions des valeurs
africaines
Pour assurer ses interventions de façon efficace, VOFA
a créé le centre de promotion des valeurs africaines et de
médecine traditionnelle en sigle CEPROVA
Ce centre reconnu par le ministère de la santé
à travers le programme national de médecine traditionnelle et des
plantes médicinales, exerce les activités
ci-après :
Ø Production des phytothérapies
médicaments traditionnels améliorés ;
Ø Laboratoire d'analyse médicale ;
Ø Culture et transformation des denrées
locales ;
Ø Production des modules et formation sur les notions
de phytothérapie ;
Ø Prise en charge et conseil sanitaire.
1. 2 .1. 3 CEPROSOC
A. Chronologie de création
Le Centre pour la Promotion Sociale et Communautaire
« CEPROSOC » en sigle est une organisation non
gouvernementale de développement, ayant le statut d'une association sans
but lucratif.
Créé en 1985, le CEPROSOC est affilié au
Conseil National des Organisation Non Gouvernementale de Développement
(CNONGD), par le biais du Conseil Provincial des Organisations Non
Gouvernementale de Développement de Kinshasa (CRONGD-KIN). Il est aussi
affilié à plusieurs réseaux d'éducation civique et
des droits de la personne.
B. Situation géographique et siège
social
CEPROSOC est au n°42 de l'avenue LOBO dans la commune de
Ngaba.
1. But et objectifs
a) But
Se basant sur le développement
endogène, le CEPROSOC vise à participer au processus de
développement économique, social et humain afin
d'améliorer les conditions de vie de la population.
b) Objectifs
CEPROSOC poursuit les objectifs
ci-après :
Ø Appui à l'auto promotion des populations
déshéritées, surtout féminines et jeunes
désoeuvrés en les accompagnants dans la réalisation des
activités de développement durable et intégré,
susceptibles d'accroître leurs revenus ;
Ø Education des communautés de base au
développement communautaire, à la culture démocratique et
aux droits de la personne.
2. Public Cible
Le CEPROSOC accompagne en
priorité :
· Les femmes regroupées en association ou
travaillant individuellement, les filles mères
défavorisées et célibataires ;
· Les artisans et jeunes
désoeuvrés ;
· La population paysanne ;
· Les communautés de base ou foyers de
développement.
3. Domaines prioritaires d'intervention
a. Economie informelle
Promotion de l'entreprenariat
féminin par :
Ø Appui aux associations coopératives
féminines génératrices des revenus ;
Ø Recherche et vulgarisation des technologies
appropriées liées aux activités des femmes ;
Ø Récupération des jeunes filles
mères défavorisées par l'alphabétisation et la
formation professionnelle.
b. Education civique et droit de la
personne
Education et formation de la population
à la culture démocratique et aux droits de la personne, à
la paix et à la non violence ainsi qu'aux valeurs citoyennes
c. Promotion artisanale
Ø Accompagnement des groupes artisanaux ;
Ø Recherche, échange et vulgarisation des
techniques artisanales appropriées.
d. Environnement (gestion et protection)
Ø Vulgarisation des techniques de reboisement agro
forestier en milieu rural ;
Ø Formation sur les nouvelles techniques de
carbonisation et d'énergie bois ;
Ø Assainissement du milieu.
CHAPITRE II : CADRE
MÉTHODOLOGIQUE
Dans ce chapitre, nous décrivons
la démarche méthodologique que nous avons suivie dans la
réalisation de cette étude.
Il s'agit de parler essentiellement et respectivement de la
population d'étude, de l'échantillon et des techniques
utilisées pour la récolte des données.
2. 1. POPULATION ET ECHANTILLON
2. 1. 1. Population de l'étude
R. MUCCHIELLI, (1971, p251) définit la population comme
étant « ensemble ou groupe humain concerné par
l'objectif de l'enquête ».
Selon L. D' HAINAUT, (1975, p39), la population
« est un ensemble d'éléments parmi lesquels on aurait
pu choisir l'échantillon c'est à dire l'ensemble
d'éléments qui possèdent les caractéristiques qu'on
veut observer ».
D'après H. BLOCH et al cités par L. MANDEKE
NGAKIKUNA, (2002-2003, p. 18) conçoivent la population comme l'ensemble
des unités (en général les paramètres d'une
population), on les estime à partir des observations faites sur un
échantillon représentatif de cette population.
La population est donc un ensemble d'individus auxquels
s'applique l'étude.
Dans le cadre de notre travail, le choix de la population a
été dicté par l'objet même de notre étude.
Cette population d'étude est constituée des filles mères
abandonnées ainsi que des encadreurs sociaux de trois organisations non
gouvernementales ciblées dans les communes de Ngaliema, Ngiri Ngiri et
Ngaba à Kinshasa
Ces Organisations non gouvernementales sont :
* GETS CONGO qui se trouve dans la commune de Ngaliema
* VOFA se trouvant dans la commune de Ngiri Ngiri
* CEPROSOC qui se trouve à Ngaba
2. 1. 2. Echantillon de l'étude
Il est .difficile de travailler sur une
population totale ou encore de mener des recherches sur toute une population.
Le chercheur doit définir les caractéristiques de la population
sur laquelle porte son étude en isolant un petit groupe
représentatif qu'on appelle échantillon.
Selon R. NGUB'USIM MPEY NKA, cité
par L. MANDEKE NGAKIKUNA (2002-2003, p. 19), l'échantillon est un groupe
représentatif d'une population des sujets sur lequel on mène une
étude et à partir duquel les résultats obtenus peuvent
être généralisés sur la population.
G. DE LANDSHEERE (1979, p .83) va dans le même
sens quand il dit que échantillonner c'est choisir un nombre
limité d'individus, d'objets ou d'événements dont
l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la
population entière à l'intérieur de laquelle le choix a
été fait.
Selon A. MULUMA MUNANGA, (2003, P 129), l'échantillon
est un groupe de personnes représentatif d'une population
déjà définie.
S'agissant de nous, l'échantillon peut être
défini comme étant un groupe représentatif de la
population des sujets auquel on administre l'instrument de recherche.
Il existe plusieurs types d'échantillons. On peut citer
l'échantillon au hasard, l'échantillon occasionnel,
l'échantillon représentatif,
l'échantillon indépendant, l'échantillon
multi niveaux, l'échantillon par choix raisonnés
l'échantillon par la bande, l'échantillon probabiliste,
l'échantillon de volontaires, l'échantillon aléatoire
simple, l'échantillon systématique l'échantillon en
grappe, l'échantillon non probabiliste.
§ L'échantillon au hasard selon MANDA KIZABI
cité par H. MATONDO MADE (1998-1999, P9) c'est quand à partir la
population considérée chaque individu à la même
chance d'être extrait au hasard ;
§ L'échantillon occasionnel ou accidentel :
selon LT. DAYHAN, (1979, p 275) c'est un échantillon dans lequel le
chercheur inclut tout individu facilement disponible, pour des raisons de temps
et d'accessibilité qui le contraignent ;
§ L'échantillon représentatif selon L.
FESTINGER, (1959, p 64) c'est un Sous-groupe de la
population
choisi de manière
aléatoire,
et qui de ce fait possède, en principe, les propriétés
de la
population.
Faut-il le rappeler la
représentativité
n'a rien à voir avec le nombre de sujets/participants d'une recherche.
Ce nombre a par contre un effet important sur la
puissance
des tests statistiques choisis pour analyser les données ;
§ L'échantillon indépendant d'après
L. FESTINGER, (1959, p 66) c'est deux mesures ou plus réalisées
auprès d'un d'échantillon différent, dit
indépendant ;
§ l'échantillon multi niveaux selon D.T.,
LYKKEN, A., TELLEGEN, R., DERUBEIS (1978, p 25) c'est un
échantillon par étapes qui fait parfois appel à
divers procédures, et dont l'objectif est de sélectionner des
ensembles, puis des sous-ensembles, et finalement les éléments
qui feront l'objet de la recherche.;
§ l'échantillon par choix raisonnés
selon D.T., LYKKEN, A., TELLEGEN, R., DERUBEIS (1978, p 27) c'est une
procédure qui consiste à choisir des
sujets parce que l'on croit qu'ils feront de bons sujets ou qu'ils sont
susceptibles de confirmer nos hypothèses. C'est
un échantillonnage opportuniste ;
§ l'échantillon par la bande d'après
D.T., LYKKEN, A., TELLEGEN, R., DERUBEIS (1978, p 30) c'est une
Procédure
d'échantillon
non probabiliste utilisée lorsque les participants d'une recherche
sont difficiles à recruter (prostituées, criminels, toxicomanes,
présidente d'entreprise, vedettes, etc.) ;
§ l'échantillon probabiliste selon D.T.,
LYKKEN, A., TELLEGEN, R., DERUBEIS (1978, p 29) c'est un ensemble de
procédures d'échantillon qui se fonde sur le hasard;
§ l'échantillon de volontaires d'après B.,
GAUTHIER (1984, p 185) c'est un échantillon qui est fréquemment
utilisée dans les domaines de la psychologie, de la recherche
médicale, de la sexologie, en fait dans tous les domaines où
l'expérimentation est potentiellement douloureuse, aléatoire,
gênant, voire dangereuse ; dans tous les domaines qui, pour des
raisons culturelles sont considérées comme tabous, intimes,
etc. ;
§ l'échantillon aléatoire simple selon B.,
GAUTHIER (1984, p 191) est tiré selon une technique qui accorde à
chaque individu non seulement une chance connue et non nulle d'être
choisi, mais aussi une chance égale ;
§ l'échantillon systématique d'après
B., GAUTHIER (1984, p 193) est constitué d'individus pris à
intervalle fixe (cet intervalle correspond au rapport entre la taille de la
population et la taille de l'échantillon, soit à l'inverse du
taux de sondage) dans une liste, seul le premier étant tiré
aléatoirement ;
§ l'échantillon en grappe selon B., GAUTHIER
(1984, p 195) consiste à tirer au hasard des groupes d'individus et non
des individus au moins dans un temps, puis à soumettre à
l'analyse soit à l'ensemble de ces grappes, soit une partie des
individus qui les composent ;
§ l'échantillon non probabiliste selon B.,
GAUTHIER (1984, p 197) c'est le fait de s'en remettre au hasard pour fixer le
choix des individus qui feront partie de l'échantillon apparaît
à première vue comme la preuve d'une démission de l'esprit
humain.
Dans le cadre de notre travail, nous avons opté pour un
échantillon occasionnel ou accidentel qui, selon L.D'HAINAUT (1975, p33)
est celui qui est extrait de la population selon une méthode de
sélection guidée par des raisons de commodité et de
disponibilité des sujets.
Ainsi, pour des raisons économiques et de temps ainsi
que de la disponibilité de nos sujets, notre échantillon est
constitué de 61 filles mères abandonnées.
Dans le souci de contrôler des informations obtenues de
nos sujets d'enquête, nous avons interrogés aussi un groupe de 19
encadreurs sociaux des centres qui s'occupent de leur encadrement.
2. 1. 2. 1. Caractéristiques de
l'échantillon
Les filles mères abandonnées peuvent être
regroupées selon l'âge et le niveau d'études et les
encadreurs sociaux peuvent aussi être regroupés selon le sexe et
le niveau d'études.
Tableau n°1 : Répartition des filles
mères abandonnées selon l'âge
AGE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
17 -19 ans
|
36
|
59,01
|
20 -22 ans
|
25
|
40,99
|
TOTAL
|
61
|
100
|
Les données de ce tableau révèlent que 36
sujets soit 59,01% ont un âge qui se situe entre 17 et 19 ans et 25
sujets soit 40,99% ont un âge qui se situe entre 20 et 22 ans.
Tableau n°2 : Répartition des filles
mères abandonnées selon le niveau
d'étude
NIVEAU D'ETUDE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Analphabète
|
3
|
4,91
|
Primaire
|
10
|
16,39
|
Secondaire
|
44
|
72,14
|
Post secondaire
|
4
|
6,56
|
Total
|
61
|
100
|
Les données du tableau ci- dessus montrent que 44
sujets soit 72,14% sont du niveau secondaire, 10 sujets soit 16,39 % sont du
niveau primaire, 4 sujets soit 6,56% sont du niveau post secondaire et 3 sujets
soit 4 ,91% sont des analphabètes.
En p lus du groupe des filles mères, 19 encadreurs
sociaux ont été retenus et regroupés selon le sexe et le
niveau d'études.
Tableau n°3 :
Répartition des encadreurs sociaux selon le sexe
SEXE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Masculin
|
10
|
52,63
|
Féminin
|
9
|
47,37
|
Total
|
19
|
100
|
Il ressort dans ce tableau que 10 sujets soit 52,63% sont des
hommes et 9 sujets soit 47,37% sont des femmes.
Tableau n°4 : Répartition des
encadreurs sociaux selon le niveau d'études
NIVEAU D'ETUDE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Graduat
|
13
|
68,43
|
Licence
|
6
|
31,57
|
Total
|
19
|
100
|
Les données de ce tableau montrent que 13 sujets soit
68,43% sont des gradués et 6 sujets soit 31,57% sont des
licenciés.
2. 2. METHODE ET TECHNIQUE DE RECOLTE DES
DONNEES
Dans tout travail scientifique, il est indispensable
pour le chercheur de tracer à l'avance une certaine ligne de conduite
qui lui permettra d'atteindre le but poursuivi. Cette ligne de conduite
constitue une démarche scientifique susceptible de permettre à
tout investigateur de contrôler les données afin d'infirmer ou de
confirmer ses hypothèses.
Il existe une variété des méthodes
et des techniques pouvant être utilisées dans une enquête
psychosociologique.
2. 2. 1. Méthode
Selon R. NGUB'USIM MPEY NKA cité par L. MANDEKE
NGAKIKUNA (Op.cit., p 163), une méthode est un ensemble des
règles, une procédure à suivre en vue d'atteindre
scientifiquement à travers les faits ou les données
d'observation en d'autres termes c'est « un ensemble des
procédés de moyens organisés rationnellement pour arriver
à un résultat ».
D'après P. ROGER et G. MADELINE, (1971, p9), la
méthode constitue un guide pour le travail scientifique et elle
désigne un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles
une discipline cherche à étudier les vérités
qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie.
Pour notre étude, tenant compte de la nature des
données ou des informations dont nous avions besoin, la méthode
d'enquête est la mieux indiquée.
2. 2. 2. Techniques
2. 2. 2. 1. Technique documentaire
Pour R. MUCCHIELLI, (1971, p 45), la technique documentaire
consiste à utiliser à lire et à dépouiller la
documentation qui a trait sur un problème donné.
Elle consiste d'après M. GRAWITZ, (1990, p 9), à
analyser les documents, les statistiques générales, les journaux,
et les documents personnels.
2. 2. 2. 2. Le questionnaire
Selon R. MUCCHIELLI, (1963, p 78), « le
questionnaire est une suite des propositions ayant une forme et un certain
ordre sur lesquelles on doit solliciter l'avis, le jugement ou
l'évaluation d'un sujet interrogé ».
1) Elaboration des questionnaires
Un questionnaire peut comprendre des questions
à réponses fermées, ouvertes mixtes ou même des
questions de type phrases à compléter.
Notre questionnaire conçu pour les filles
mères encadrées dans les centres précités
était composé de 8 questions à réponses ouvertes et
4 questions fermées pour une meilleure compréhension que nous
avons traduites en lingala
Dans le souci d'obtenir des renseignements exhaustifs, nous
avons élaboré un autre questionnaire destiné aux
encadreurs sociaux des dits centres, afin de vérifier la
véracité des informations obtenues auprès des filles
mères.
Le questionnaire conçu à leur intention
comprenait une question fermée et 8 questions ouvertes.
2) La pré enquête
D'après P. ALDOU, cité par F. MASUA
KWILU, (2001-2002, p 36) la pré enquête est
« une étape qui permet de découvrir les lacunes
du questionnaire, de supprimer certaines questions qui ne sont pas comprises ou
qui biaisent les réponses et de raccourcir le tout ».
Les deux questionnaires utilisés ont
été soumis à une pré enquête.
Le premier questionnaire destiné aux filles
mères a été soumis à 10 sujets dans un des centres
ciblés et le deuxième à 5 encadreurs sociaux de ce
même centre.
La pré enquête nous a permis de voir les
questions qui nous posent problème, qui sont compliquées et qui
sont difficiles à répondre en vu de les éclaircir et de
les rendre plus compréhensibles.
S'agissant des filles mères, les questions 7 et 9 nous
ont posé quelques problèmes et la question 11 a été
compliquées et difficiles à répondre ; pour les
encadreurs, les questions 5 et 7 nous ont posé quelques problèmes
et les questions 8 et 9 ont été compliquées et
incompréhensibles.
A l'issu de la pré enquête, les questionnaires
définitifs ont été mis au point et il y a aucune
modification.
3) Administration des
questionnaires
Les filles mères n'ont pas reçu le questionnaire
en main, nous les avons aidées à traduire en lingala, puis nous
transcrivions à la lettre les réponses qu'elles nous donnaient
dans le protocole.
Par contre, les encadreurs ont reçu le questionnaire en
main afin de répondre et il y a eu un certain dialogue entre nous
s'agissant des questions délicates ; nous avons plus utilisé
la technique d'Interview pour les filles mères.
4) dépouillement des
protocoles
Le dépouillement a été fait question par
question et a consisté à déterminer pour chacune d'elles
les fréquences des réponses.
2. 3. DIFFICULTES RENCONTREES
L'administration de nos questionnaires n'était pas
facile.
En ce qui concerne les filles mères, la majorité
des filles ne connaissait pas l'orthographe et la grammaire, en d'autres termes
le français, et elles ont eu du mal à écrire ainsi
qu'à lire, c'est pour ça qu'il fallait tout d'abord traduire le
questionnaire en lingala pour qu'elles comprennent et ensuite écrire
leurs réponses sur le protocole, ce qui était vraiment fatiguant.
Concernant les encadreurs sociaux, certains (la
majorité) n'étaient pas disponibles et ne terminaient pas le
même jour à répondre aux questions, et d'autres
(minorité) refusaient catégoriquement.
Il y a eu aussi le problème de moyen financier pour le
transport et de temps car pendant cette période, nous étions en
stage.
CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce dernier chapitre, nous présentons, analysons et
interprétons les résultats de notre étude.
Ces résultats sont présentés en deux
étapes.
Dans la première, nous présentons et analysons
globalement les résultats de notre étude et dans la
deuxième, nous analysons et interprétons nos résultats en
fonction de différentes variables indépendantes que nous avons
retenues.
Pour tester l'influence de quelques variables retenues, nous
avons utilisé, le test de signification statistique de comparaison de
fréquence chi carré et le calcul de pourcentage dont les
formules ci-dessous:
(fo - fe) 2
X2 = ?
fe
Avec fo : fréquence observée
fe : fréquence théorique
dl : ( k-1) (r-1) au seuil de signification de 0, 05.
k : nombre des colonnes
r : nombre des rangs
On peut procéder aussi par la formule de correction de
YATES :
[(fo - fe) -
0,05 ] 2
X2 = ?
fe
Pour décider de la correction de YATES, il faut
considérer les fréquences théoriques (fe) et non les
fréquences observées (fo), lorsqu' au moins 20% des cases ont de
fréquences attendues inférieures à 5 dans un tableau de
contingence de type 1x2 ou 2x2. Pour des tableaux plus grand, la correction
n'est pas nécessaire, on peut soit combiner des classes pour
éviter de fréquences théoriques petites, soit
procéder par d'autres techniques.
f
% = *
100
N
3. 1. PRESENTATION ET ANALYSE GLOBALES DES
RESULTATS
3. 1. 1. Opinions des filles mères
abandonnées
Les questions étaient
regroupées en 4 thèmes
Thème 1 :
Occupation du sujet avant d'entrer au centre et mode d'entrée
au Centre
Dans ce thème, nous avons voulu savoir ce que les
sujets pratiquaient comme activité avant d'entrer au centre et la
façon dont elles sont arrivées au centre.
*Question n°2 : Que faisiez-vous avant
d'être casée au centre ?
Tableau n°5 : Activités
exercées par les sujets avant d'entrer au centre.
ACTIVITES ANTERIEURES
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Vente en générale
|
18
|
29,51
|
Employées (domestique, vendeuse)
|
3
|
4,92
|
Etudes
|
18
|
29,51
|
Sans occupation
|
22
|
36,06
|
Total
|
61
|
100
|
Les données de ce tableau révèlent que 22
sujets soit 36,06% n'avaient aucune occupation avant d'être prise en
charge par le centre ; 18 sujets soit 29,51% étaient aux
études ; 18 sujets encore soit 29,51% avaient comme activité
antérieure la vente et enfin les 3 autres sujets soit 4,92%
étaient des employées.
* Question n°3 : comment êtes-vous
entrées au centre ?
Tableau n° 6 : Les réponses des
sujets concernant la façon dont ils sont arrivés au
centre.
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Amis ou camarades
|
32
|
52 ,46
|
Parents ou membres des familles
|
23
|
37 ,70
|
Centre : encadreurs et encadrées
|
4
|
6 ,56
|
Médias et autres moyens
|
2
|
3 ,28
|
Total
|
61
|
100
|
Les données de ce tableau montrent que 32 sujets soit
52,46% sont entrés au centre grâce aux informations reçues
des amis et camarades ; 23 sujets soit 37,70% sont entrés au centre
par l'intermédiaire des parents ou membres des familles ; 4 sujets
soit 6,56% ont été informés par le centre et 2 sujets soit
3,28% ont été informés par les médias et autres
moyens pour entrer au centre.
Thème 2 : Accueil et activités de
réinsertion au centre
Dans ce thème, il est question de savoir comment les
filles mères sont accueillies au centre et quelles sont les
activités qui y sont organisées pour leur réinsertion
sociale.
*Question 4 : Etiez-vous bien accueillies lors de
votre arrivée au centre ?
A cette question, 61 sujets soit 100% estiment avoir
été bien accueillis au centre.
*Question n°5 : Quel genre
d'activités effectuez vous au centre ?
Tableau n°7 : Les activités
exercées par les sujets au centre
ACTIVITES AU CENTRE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
A : agriculture& élevage, formation en
VIH/SIDA, techniques appropriées c'est-à-dire toutes les
catégories de fabrication
|
41
|
67,21
|
B : Informatique, alphabétisation,
esthétique et coupe et couture
|
15
|
24,59
|
C : Apprentissage des métiers, productions des
phyto médicaments traditionnels, alphabétisation, formation en
gestion et formation en VIH/SIDA
|
5
|
8,20
|
Total
|
61
|
100
|
Les données de ce tableau montrent que 41 sujets soit
67,21% exercent l'activité A ; 15 sujets soit 24,59% pratiquent
l'activité B et 5 sujets soit 8,20% exercent l'activité
C.
Question n°6 : Parmi ces activités
que vous effectuez quelles sont celles que vous appréciez les
plus ?
Tableau n° 8 : Activités les mieux
appréciées par les sujets au centre
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Agriculture& élevage
|
4
|
6,56
|
Coupe&couture
|
13
|
21,31
|
Esthétique
|
4
|
6,56
|
Techniques appropriées (différentes sortes de
fabrication)
|
19
|
31,15
|
Formation en VIH/SIDA et santé sexuelle
|
10
|
16,39
|
Alphabétisation et diverses activités
|
11
|
18,03
|
Total
|
61
|
100
|
Les données de ce tableau révèlent que 19
sujets soit 31,15% apprécient plus les techniques
appropriées ; 13 sujets soit 21,31% apprécient le mieux la
coupe et couture ; 11 sujets soit 18,03% préfèrent
l'alphabétisation et les diverses activités ; 10 sujets soit
16,39% effectuent plus la formation en VIH/SIDA et santé sexuelle ;
4 sujets soit 6,56% apprécient l'esthétique et 4 sujets encore
soit 6,56% pratiquent le mieux l'agriculture et l'élevage.
Les résultats dégagés du tableau n°5
et n°6 confirment notre première hypothèse selon laquelle
les sujets sont amenés dans des centres d'accueil où elles
bénéficient d'une formation professionnelle adaptée
à leurs aptitudes individuelles afin qu'elles puissent se prendre en
charge une fois réinsérées dans la
société.
*Question n°10 : Etes vous bien
considérées par vos encadreurs ?
Les 61 sujets soit 100% sont bien considérés au
c entre par leurs encadreurs.
Thème 3 : Difficultés de
réinsertion des filles mères au centre
Il s'agit, dans ce thème de connaître les
difficultés qu'éprouvent les sujets dans de la prise en charge
visant leur réinsertion sociale.
*Question n°7 : Qu'est ce que vous
n'appréciez pas dans ce centre en ce qui concerne le système de
formation ?
Tableau n° 9 : critique des sujets en ce qui
concerne le système de formation
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Le système de formation est adapté
|
32
|
52 ,46
|
Le mélange des filles analphabètes ou
âgées avec celles qui ont étudié ou moins
âgées dans une même salle
|
8
|
13 ,11
|
Trop de théorie et le manque de support ainsi que
l'insuffisance des matériels pour la pratique
|
10
|
16 ,39
|
Autres suggestions
|
11
|
18 ,04
|
Total
|
61
|
100
|
Les données de ce tableau révèlent que 32
sujets soit 52,46% approuvent et apprécient le système de
formation ; 11 sujets soit 18,04% ont d'autres suggestions en ce qui
concerne le système de formation ; 10 sujets soit 16,39% estiment
qu'il y a trop de théories et le manque de support ainsi que
l'insuffisance du matériel pour la pratique et 8 sujets soit 13,11%
n'apprécient pas d'être mélangés avec des filles
analphabètes ou plus âgées dans une même salle.
*Question n°8 : Qu'aimeriez-vous qu'on
ajoute dans le centre pour rendre votre séjour
meilleur ?
Tableau n° 10 : Propositions des sujets sur
ce qu'il faut ajouter au centre pour un meilleur séjour
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Rien
|
24
|
39,34
|
Certaines sections : commerciale et littéraire
|
5
|
8,20
|
Formation en alphabétisation et apprentissage des
métiers : couture, esthétique et hôtellerie
|
21
|
34,42
|
Du matériel et outils pour la pratique
|
5
|
8,20
|
Autres suggestions
|
6
|
9 ,84
|
TOTAL
|
61
|
100
|
Les données de ce tableau montrent que 24 sujets soit
39,34% aimeraient ne rien ajouter pour améliorer leur séjour au
centre ; 21 sujets soit 34,42% proposent une formation en
alphabétisation et apprentissage des métiers tels que :
couture, esthétique, hôtellerie ; 6 sujets soit 9,84%
proposent d'autres suggestions ; 5 sujets soit 8,20% aimeraient qu'on
puisse ajouter du matériel et outils pour la pratique et enfin 5 sujets
soit 8,20% veulent qu'on puisse ajouter certaines sections comme la commerciale
et la littéraire.
*Question n° 9 : Que pensez-vous de
l'encadrement qu'on vous assure au centre
A cette question, tous les 61 sujets soit 100% pensent qu'ils
bénéficient d'un bon encadrement au centre.
*Question n° 12 : Y a t il des filles qui
ont déserté le centre ?
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Oui
|
2
|
3,28
|
Non
|
59
|
96,72
|
Total
|
61
|
100
|
Les données de ce tableau révèlent que 59
sujets soit 96,72% n'ont observé aucune désertion ou d'abandon
des filles mères au niveau des centres pendant leur formation et 2
sujets soit 3,28% ont constaté la fuite ou l'abandon de certaines filles
mères du centre.
Thème 4 : souhait pour
l'avenir
Dans ce thème, il s'agit de savoir ce que souhaitent
les sujets concernant le déroulement des activités prévues
pour leur réinsertion sociale.
*Question n°11 : Votre souhait pour que la
réinsertion sociale des filles mères abandonnées se
déroule correctement
Tableau n°11 : souhait des sujets pour un
bon déroulement de la réinsertion sociale au centre.
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Bon contact entre la famille et les filles mères
|
8
|
13,11
|
Financement
|
13
|
21,31
|
Création des nouveaux centres
|
11
|
18,03
|
Intervention des autorités
|
2
|
3,28
|
Suivi des encadreurs
|
18
|
29,51
|
Aucun souhait et autres suggestions
|
9
|
14,75
|
Total
|
61
|
100
|
Les données de ce tableau montrent que 18 sujets soit
29,51% souhaitent qu'ils soient suivis par leurs encadreurs ; 13 sujets
soit 21,31% souhaitent un financement ; 11 sujets soit 18,03% souhaitent
la création des nouveaux centres pour un bon déroulement de la
prise en charge ; 9 sujets soit 14,75% n'ont aucun souhait; 8 sujets soit
13,11% souhaitent un bon contact entre la famille et les filles mères et
2 sujets soit 3,28% souhaitent l'intervention de l'état.
3. 1. 2. Opinions des encadreurs sociaux
Thème1 : Motivation d'encadrement des
filles mères.
Nous voulons savoir dans ce thème ce qui motive les
encadreurs sociaux à s'investir dans la prise en charge des filles
mères.
*Question n° 1 : Quel est le souci qui vous
anime à encadrer spécialement les filles mères
abandonnées ?
Tableau n°12 : Le souci des encadreurs pour
les filles mères
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Protection des filles mères
|
9
|
47,37
|
Autonomie des filles mères
|
7
|
36,84
|
Amour et compassion pour les filles mères
|
3
|
15,79
|
Total
|
19
|
100
|
Les données de ce tableau montrent que 9 sujets soit
47,37% ont le souci d'encadrer pour protéger les filles
mères ; 7 sujets soit 36,84% encadrent les filles mères afin
qu'elles se prennent en charge elles mêmes et 3 sujets soit 15,79% les
encadrent par amour et compassion.
Thème 2 : Stratégies
d'encadrement
Nous voulons connaître les stratégies que
mènent les encadreurs sociaux lorsqu'ils prennent en charge.
*Question n°2 : Comment ces filles
mères abandonnées sont elles accueillies lors de leur venue au
centre ?
Tableau n°13 : l'accueil de nouvelles venues
au centre
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Bon accueil
|
16
|
84 ,21
|
Mauvais accueil
|
-
|
-
|
Autre façon d'accueillir
|
3
|
15,79
|
Total
|
19
|
100
|
Les données de ce tableau révèlent que la
majorité des sujets soit 84,21% réserve un bon accueil aux filles
mères ; 3 sujets soit 15,79% accueillent les filles mères
d'une autre façon au centre.
*Question n°3 : Quelles sont les
activités de réinsertion sociale qui sont organisées au
niveau du centre dans le cadre de la prise en charge des
encadrées ?
Tableau n°14 : Les activités de
réinsertion sociale organisées au niveau du centre pour la prise
en charge.
ACTIVITES AU CENTRE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
A : agriculture& élevage, formation en
VIH/SIDA, techniques appropriées c'est-à-dire toutes les
catégories de fabrication
|
9
|
47,36
|
B : Informatique, alphabétisation,
esthétique et coupe et couture
|
5
|
26,32
|
C : Apprentissage des métiers, productions des
phyto médicaments traditionnels, alphabétisation, formation en
gestion et formation en VIH/SIDA
|
5
|
26,32
|
TOTAL
|
19
|
100
|
Les données de ce tableau dévoilent que 9 sujets
soit 47,36% exercent l'activité A ; 5 sujets soit 26,32% pratiquent
l'activité B et 5 sujets soit 26,32% exercent l'activité
C.
*Question n°4 : Les activités
organisées au centre facilitent-elles la réinsertion des filles
mères abandonnées dans la
société ?
Tableau n° 15 : Opinions des encadreurs sur
les activités exercées au centre.
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Oui
|
17
|
89,47
|
Non
|
2
|
10,53
|
Assez
|
-
|
-
|
Total
|
19
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 17 sujets soit 89,47% affirment
que les activités exercées au centre facilitent la
réinsertion sociale et 2 sujets soit 10,53% estiment que les
activités effectuées au centre lors de la prise en charge des
filles mères ne facilitent pas la réinsertion sociale de nos
sujets.
*Question n°6 : Quelles sont les actions que
le centre mène au niveau des familles ?
Tableau n° 16 : Les actions que le centre
mène au niveau familial.
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Médiation entre la famille et les filles
mères
|
7
|
36,85
|
Renforcement des liens entre la famille et le centre
|
4
|
21,05
|
Petit appui financier et matériel
|
6
|
31,58
|
Aucunes actions
|
2
|
10,52
|
Total
|
19
|
100
|
Les données de ce tableau révèlent que 7
sujets soit 36,85% mènent comme action la médiation entre la
famille et les filles mères ; 6 sujets soit 31,58% donnent un petit
appui financier aux familles très pauvres; 4 sujets soit 21,05%
renforcent les liens entre la famille et le centre ; 2 sujets soit 10,52%
estiment qu'il n'y a aucune action au niveau des familles.
*Question n°8 : Que proposerez-vous pour
éviter le cas de rechutes des filles mères ?
Tableau n°17 : Quelques propositions sur les
pistes de solution pour éviter les rechutes des filles
mères.
QUELQUES PROPOSITIONS
|
FREQUENCE
|
Mécanisme de suivi après formation
|
5
|
Appui financier et à un kit complet
|
5
|
Bon encadrement ou bonne prise en charge
|
11
|
Implication des autorités
|
6
|
Soutien familial
|
4
|
Il ressort dans ce tableau qu'un bon encadrement ou une bonne
prise en charge a été cité 11 fois par les encadreurs
comme piste de solution pour éviter les rechutes des filles
mères ; l'implication des autorités a été
cité 6 fois ; le mécanisme de suivi après formation
et l'appui financier accompagné d'un kit complet ont été
cités 5 fois et enfin le soutien familiale a été repris 4
fois.
*Question n°9 : Que proposerez-vous pour
faciliter la réinsertion des filles mères ?
Tableau n°18 : Propositions des encadreurs
pour faciliter la prise en charge.
QUELQUES PROPOSITIONS
|
FREQUENCE
|
Logement interne et création des nouveaux centres
|
6
|
Bonne prise en charge et bon encadrement
|
10
|
Bon suivi
|
4
|
Appui au financement et aux matériels
|
4
|
Implication des autorités
|
2
|
Création des emplois
|
1
|
Les données de ce tableau révèlent que
la bonne prise en charge ou le bon encadrement est cité 10 fois pour
faciliter la réinsertion sociale ; le logement interne et la
création des nouveaux centres a été proposée 6
fois ; le bon suivi et l'appui au financement ainsi qu'aux
matériels a été choisi 4 fois; l'implication aux
autorités a été proposé 2 fois et enfin la
création des emplois a été retenue une seule fois.
Thème 3 : Difficultés
d'encadrement
Il s'agit de connaître les difficultés
qu'éprouvent les encadreurs sociaux lors de la prise en charge.
*Question 5 : Quelles difficultés
éprouvez-vous lors de la réinsertion de ces filles mères
abandonnées au niveau du centre ?
Tableau n°19 : les difficultés
éprouvées lors de la prise en charge.
QUELQUES PROPOSITIONS
|
FREQUENCE
|
Inadaptation des filles mères et insuffisance du
personnel
|
13
|
Insuffisance des matériels et manque de moyen
financier
|
13
|
La non participation des familles et mauvaises conditions de
vie
|
4
|
La non intervention du pouvoir public (ETAT)
|
3
|
L'indépendance des filles mères du centre
|
2
|
Il ressort des données du tableau ci-dessus que
l'inadaptation des filles mères et l'insuffisance du personnel
ainsi que l'insuffisance des matériels et manque de moyen financier ont
été cités 13 fois par les encadreurs sociaux concernant
les difficultés qu'ils éprouvent pendant la prise en
charge ; la non participation des familles et mauvaises conditions de vie
choisi 4 fois ; la non intervention du pouvoir public 3 fois et enfin
l'indépendance des filles mères du centre 2 fois.
Ces résultats bien qu'en rapport avec les
réponses des encadreurs ne confirment pas notre deuxième
hypothèse selon laquelle des différentes difficultés que
rencontrent les organisations non gouvernementales (ONG) seraient
dues :
Ø à l'inadéquation entre l'encadrement
assuré à ces filles lors de la prise en charge et la dure
réalité de la vie sociale ;
Ø à la paresse de nombreuses filles qui seraient
incapables de se prendre en charge ;
Ø au manque de confiance de ces filles en
elles-mêmes, ce qui handicape leur intégration en
société et donne du fil à retorde aux encadreurs sociaux
qui doivent fournir des efforts supplémentaires afin de leur redonner
confiance en soi et les motiver.
*Question n°7 : Quelles sont les causes de
rechutes des filles mères abandonnées
réinsérées ?
Tableau n° 20 : les causes de rechutes des
filles mères.
QUELQUES CAS DE RECHUTE
|
FREQUENCE
|
La non participation de l'Etat et l'influence du milieu
|
8
|
Paresse des filles mères
|
4
|
Pauvreté des familles et le non soutien familial
|
8
|
Mauvais encadrement et manque de financement, ainsi que
l'insuffisance des matériels
|
6
|
Autres cas de rechute
|
7
|
Aucune rechute
|
3
|
Il s'observe que dans ce tableau que la non participation de
l'Etat et l'influence du milieu, la pauvreté des familles et le
non soutien familial ont été repris 8 fois par les encadreurs
sociaux pour justifier les causes de rechutes des filles mères ;
autres cas de rechutes choisi 7 fois; le mauvais encadrement et le manque de
financement, ainsi que l'insuffisance des matériels retenue par les
encadreurs 6 fois ; la paresse des filles mères 4 fois et enfin
aucune rechute 3 fois.
3. 2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS EN
FONCTION DE QUELQUES VARIABLES RETENUES
Dans cette partie, il sera question de mettre en relation les
réponses des sujets aux questions avec quelques variables que nous avons
retenues dans le but de voir leur influence sur les résultats.
Nous avons retenus trois variables à savoir :
l'âge, le sexe et le niveau d'étude.
3. 2. 1. Opinions des filles mères
abandonnées
3. 2. 1. 1. Selon l'âge
*Question n°7 : Qu'est ce que vous
n'appréciez pas dans ce centre en ce qui concerne le système de
formation ?
Tableau n° 21 : Opinions des sujets en ce
qui concerne le système de formation
Age
Quelques critiques
|
17 - 19 ans
|
20 - 22 ans
|
TOTAL
|
fo
|
fe
|
fo
|
fe
|
Le système de formation est adapté
|
13
|
(18,88)
|
19
|
(13,11)
|
32
|
Le mélange des filles analphabètes ou
âgées avec celles qui ont étudié ou moins
âgées dans une même salle
|
6
|
(4,72)
|
2
|
(3,27)
|
8
|
Trop de théorie et le manque de support ainsi que
l'insuffisance des matériels pour la pratique
|
8
|
(5,9)
|
2
|
(4,09)
|
10
|
Autres suggestions de système de formation
inadapté
|
9
|
(6,49)
|
2
|
(4,5)
|
11
|
TOTAL
|
36
|
|
25
|
|
61
|
Avec le degré de liberté de 3, le chi
carré calculé (X2cal=
9,5) qui est supérieur au chi carré de la table (x tab=
7,81) au seuil de 0,05.
Nous rejetons l'hypothèse nulle et concluions qu'il n'y
a pas une différence significative entre les opinions des sujets. Par
conséquent, les opinions des sujets sur le système de formation
sont fonction de leur âge.
Il est tout à fait logique que le point de vue des
sujets concernant la formation qu'ils suivent au centre soit influencé
par le facteur âge. Une fille de 15 ans par exemple n'a pas la même
vision d'avenir, les mêmes motivations pour suivre la formation, la
même compréhension ou les mêmes intérêts qu'une
fille mère de 22 ans.
*Question n°8 : Qu'aimeriez-vous qu'on
ajoute dans le centre pour rendre votre séjour
meilleur ?
Tableau n° 22 : Propositions des sujets sur
ce qu'il faut ajouter au centre pour un meilleur séjour
Age
Propositions
|
17 - 19 ans
|
20 - 22 ans
|
TOTAL
|
fo
|
fe
|
fo
|
fe
|
Rien
|
11
|
(12,59)
|
13
|
(11,41)
|
24
|
Certaines sections : commerciale et littéraire
|
3
|
(2,62)
|
2
|
(2,38)
|
5
|
Formation en alphabétisation et apprentissage des
métiers : couture, esthétique, hôtellerie
|
10
|
(11,02)
|
11
|
(9,98)
|
21
|
Des matériels et outils pour la pratique
|
3
|
(2,62)
|
2
|
(2,38)
|
5
|
Autres propositions
|
5
|
(3,15)
|
1
|
(2,85)
|
6
|
TOTAL
|
32
|
|
29
|
|
61
|
La valeur du chi carré calculé est
(X2cal= 3,13) avec un degré de
liberté de 3, est largement inférieur au chi carré de la
table (Xtab= 7,81) au seuil de 0,05. Nous acceptons l'hypothèse nulle.
De ce fait, il n'y a aucune raison de croire que les propositions des sujets
pour l'ajout de certaines activités au centre ont une relation avec leur
âge.
Tout être humain aspire à une vie meilleure, il
ne peut souhaiter que d'étudier ou de travailler dans un bon
environnement et dans de bonnes conditions. L'âge n'a pas
influencé les réponses de nos sujets à la question
numéro 8 parce que toutes les jeunes filles ne peuvent souhaiter
qu'être formées dans un centre qui remplit toutes les conditions
pour leur épanouissement.
3. 2. 1. 2. Selon le niveau
d'études
*Question n°7 : Qu'est ce que vous
n'appréciez pas dans ce centre en ce qui concerne le système de
formation ?
Tableau n° 23 : critique des sujets en ce
qui concerne le système de formation
Niveau d'étude
Critiques
|
Alphabétisation
|
Primaire
|
Secondaire
|
Post secondaire
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Le système de formation est adapté
|
2
|
66 ,67
|
4
|
40
|
24
|
52,17
|
2
|
100
|
Le mélange des filles analphabètes ou
âgées avec celles qui ont étudié ou moins
âgées dans une même salle
|
1
|
33,33
|
2
|
20
|
5
|
10,87
|
-
|
-
|
Trop de théorie et le manque de support ainsi que
l'insuffisance des matériels pour la pratique
|
-
|
-
|
3
|
30
|
7
|
15,23
|
-
|
-
|
Autres suggestions de système de formation
inadapté
|
-
|
-
|
1
|
10
|
10
|
21,73
|
-
|
-
|
Total
|
3
|
100
|
10
|
100
|
46
|
100
|
2
|
100
|
Les présupposés de chi carré ne sont pas
satisfaits, nous ne pouvons utiliser les techniques du chi carré pour
analyser ce tableau. C'est pour cette raison que nous avons jugé bon de
recourir au calcul de pourcentage.
Les données de ce tableau
révèlent ce qui suit :
- une proportion de 2 sujets analphabètes soit 66,67%
apprécient le système de formation ;
- 1 sujets soit 33,33% analphabète n'apprécie
pas d'être mélangé avec des filles qui ont
étudié ou plus âgées dans une même
salle ;
- 3 sujets du même niveau soit 30% estiment qu'il y a
trop de théorie s et le manque de support ainsi que l'insuffisance du
matériel pour la pratique ;
- 10 sujets de niveau d'études primaires soit 21,73%
ont d'autres suggestions en ce qui concerne le système de formation.
En lisant les réponses de nos sujets concernant la
formation qu'elles reçoivent dans les différents centres, nous
découvrons l'intérêt que toutes les filles mères
accordent à la formation à travers les suggestions
formulées en vue d'améliorer la formation qu'elles
reçoivent.
Question n°8: Qu'aimeriez-vous qu'on ajoute dans
le centre pour rendre votre séjour meilleur ?
Tableau n° 24 : Propositions des sujets sur
ce qu'il faut ajouter au centre pour un meilleur séjour
Niveau d'étude
Quelques propositions
|
Alphabétisation
|
Primaire
|
Secondaire
|
Post secondaire
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Rien
|
-
|
-
|
4
|
40
|
20
|
43,50
|
-
|
-
|
Certaines sections : commerciale et littéraire
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5
|
10,86
|
-
|
-
|
Formation en alphabétisation et apprentissage des
métiers : couture, esthétique, hôtellerie
|
3
|
100
|
6
|
60
|
10
|
21,74
|
2
|
100
|
Des matériels et outils pour la pratique
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5
|
10,86
|
-
|
-
|
Autres propositions
|
-
|
-
|
-
|
-
|
6
|
13,04
|
-
|
-
|
Total
|
3
|
100
|
10
|
100
|
46
|
100
|
2
|
100
|
Les présupposés de chi carré ne sont pas
satisfaits, nous ne pouvons utiliser les techniques du chi carré pour
analyser ce tableau. C'est pour cette raison que nous avons jugé bon de
recourir au calcul de pourcentage.
Il ressort des données de ce tableau ce qui
suit :
- une proportion de 20 sujets de niveau d'études
secondaire soit 43,5% n'ont donné aucune réponse en rapport avec
l'ajout de certaines activités pour un meilleur séjour au
centre ;
- 5 sujets de niveau d'études secondaire soit 10,86%
veulent qu'on puisse ajouter certaines sections comme la commerciale et la
littéraire ;
- 6 sujets de niveau d'études primaires soit 60%
affirment qu'il est nécessaire d'ajouter une formation en
alphabétisation et apprentissage des métiers : couture,
esthétique, hôtellerie ;
- 5 sujets de niveau d'études secondaire soit 10,86%
aimeraient qu'on puisse ajouter des matériels et outils pour la
pratique ;
- 6 sujets de niveau d'études secondaire soit 13,04%
proposent d'autres suggestions.
En lisant, les réponses de nos sujets, nous constatons
que la majorité des filles mères du niveau primaire souhaite
qu'on innove quelque chose dans le système de formation qu'elles
reçoivent dans les différents centres. C'est l'expression de
l'intérêt qu'elles accordent à la formation qui pourra
certainement contribuer à leur épanouissement.
3. 2. 2. Opinions des encadreurs sociaux
3. 2. 2. 1. Selon le sexe
*Question n°5 : Quelles difficultés
éprouvez-vous lors de la réinsertion de ces filles mères
abandonnées au niveau du centre ?
Tableau n°25 : les difficultés
éprouvées lors de la prise en charge.
Sexe
QUELQUES PROPOSITIONS
|
FREQUENCE
|
FEMININ
|
MASCULIN
|
fo
|
fe
|
fo
|
fe
|
TOTAL
|
Inadaptation des filles mères et insuffisance du
personnel
|
5
|
(5,2)
|
8
|
(5,46)
|
13
|
Insuffisance des matériels et manque de moyen
financier
|
6
|
(5,2)
|
7
|
(7,8)
|
13
|
La non participation des familles et mauvaise condition de
vie
|
1
|
(1,6)
|
3
|
(2,4)
|
4
|
La non intervention du pouvoir public (ETAT)
|
1
|
(1,2)
|
2
|
(1,8)
|
3
|
L'indépendance des filles mères au centre
|
1
|
(0,8)
|
1
|
(1,8)
|
2
|
TOTAL
|
14
|
|
21
|
|
35
|
La valeur du chi carré calculé est
(X2cal= 3,80) avec un degré de
liberté de 4, est largement inférieur au chi carré de la
table (Xtab= 9,49) au seuil de 0,05. Nous concluons qu'il n'y a pas une
différence significative entre les réponses des encadreurs
sociaux hommes et femmes quant aux difficultés éprouvées
lors de la prise en charge des filles mères.
Les encadreurs sociaux sont employés dans le centre
pour encadrer les filles mères. Ces dernières ont un
caractère commun c'est celui d'être devenue précocement
mère. Elles ont été défavorisées dans la vie
et manifestent parfois le désir de gagner dans la vie pour retrouver
l'honneur qu'elles ont perdu.
Dans le centre, les encadreurs utilisent tous les mêmes
moyens qui sont à leur portée et doivent suivre la philosophie du
fondateur du centre quant à la formation des filles mères. C'est
ce qui explique le manque de différence entre les réponses des
encadreurs sociaux hommes et femmes au sujet des difficultés qu'ils
éprouvent lors de la prise en charge des filles mères.
*Question n°7: Quelles sont les causes de
rechutes des filles mères abandonnées
réinsérées ?
Tableau n° 26 : les causes de rechutes des
filles mères.
Sexe
QUELQUES PROPOSITIONS
|
FREQUENCE
|
FEMININ
|
MASCULIN
|
fo
|
fe
|
fo
|
fe
|
TOTAL
|
La non participation de l'Etat et l'influence du milieu
|
3
|
(2,97
|
5
|
(5,03)
|
8
|
Paresse des filles mères
|
1
|
(1,48)
|
3
|
(2,51)
|
4
|
Pauvreté des familles et le non soutien familial
|
3
|
(2,97)
|
5
|
(5,03)
|
8
|
Mauvais encadrement et manque de financement, ainsi que
l'insuffisance des matériels
|
2
|
(2,23)
|
4
|
(3,77)
|
6
|
Autres cas de rechute
|
2
|
(2,6)
|
5
|
(4,4)
|
7
|
Aucune rechute
|
1
|
(0,74)
|
1
|
(1,26)
|
2
|
TOTAL
|
13
|
|
22
|
|
35
|
La valeur du chi carré calculé est
(X2cal= 4,21) avec un degré de
liberté de 5, est largement inférieur au chi carré de la
table (Xtab= 11,07) au seuil de 0,05. Nous rejetons l'hypothèse nulle et
concluions à cet effet que le sexe des encadreurs n'influence pas leurs
réponses aux sujets concernant les causes de rechute des filles
mères.
Les encadreurs de deux sexes savent que les filles
mères viennent des familles pauvres et après la formation elles
vont retrouver la même misère parce que les familles ne seront pas
à mesure de les équiper en matériels pour les rendre
autonomes. En plus de ça, ils sont tous conscients que le pays n'a pas
une politique de prise en charge de cette couche défavorisée de
la société. Ce sont les éléments
précités qui justifient le manque de différence que les
réponses des encadreurs sociaux de deux sexes concernant les causes de
rechutes des filles mères.
3. 2. 2. 2. Selon le niveau d'études
*Question n°5 : Quelles difficultés
éprouvez-vous lors de la réinsertion de ces filles mères
abandonnées au niveau du centre ?
Tableau n°27 : les difficultés
éprouvées lors de la prise en charge.
Niveau d'étude
QUELQUES PROPOSITIONS
|
FREQUENCE
|
GRADUAT
|
LICENCE
|
fo
|
fe
|
fo
|
fe
|
TOTAL
|
Inadaptation des filles mères et insuffisance du
personnel
|
10
|
(9 ,28)
|
3
|
(3,71)
|
13
|
Insuffisance des matériels et manque de moyen
financier
|
9
|
(9,28)
|
4
|
(3,71)
|
13
|
La non participation des familles et mauvaise condition de
vie
|
3
|
(2,86)
|
1
|
(1,14)
|
4
|
La non intervention du pouvoir public (ETAT)
|
2
|
(2,14)
|
1
|
(0,86)
|
3
|
L'indépendance des filles mères au centre
|
1
|
(1,43)
|
1
|
(0,6)
|
2
|
TOTAL
|
25
|
|
10
|
|
35
|
La valeur du chi carré calculé est
(X2cal= 2,75) avec un degré de
liberté de 4, est largement inférieur au chi carré de la
table (Xtab= 9,49) au seuil de 0,05. Nous rejetons l'hypothèse nulle et
concluions à cet effet que le niveau d'études des
enquêtés n'influence pas leur compréhension des
difficultés éprouvées lors de la prise en charge de filles
mères.
La variable niveau d'étude n'a pas influencé les
réponses de nos sujets parce que tous travaillent dans les mêmes
conditions au centre, ils s'appliquent les mêmes instructions
édictées par les fondateurs des différents centres et
parce qu'ils savent qu'après la formation les filles mères se
retrouvent de nouveau dans une situation de précarité.
Le manque de différence des réponses de nos
sujets à cette question p s'expliquer par le fait que tous sont
conscients que les pouvoirs publics ne s'occupent de l'encadrement et de la
réinsertion des filles mères.
*Question n°7 : Quelles sont les causes de
rechutes des filles mères abandonnées
réinsérées ?
Tableau n°28 : les causes de rechutes des
filles mères.
Niveau d'étude
QUELQUES PROPOSITIONS
|
FREQUENCE
|
GRADUAT
|
LICENCE
|
fo
|
fe
|
fo
|
fe
|
TOTAL
|
La non participation de l'Etat et l'influence du milieu
|
5
|
(5,25)
|
3
|
(2,74)
|
8
|
Paresse des filles mères
|
2
|
(5,25)
|
2
|
(1,37)
|
4
|
Pauvreté des familles et le non soutien familial
|
5
|
(5,25)
|
3
|
(2,74)
|
8
|
Mauvais encadrement et manque de financement, ainsi que
l'insuffisance des matériels
|
5
|
(3,94)
|
1
|
(2,06)
|
6
|
Autres cas de rechute
|
5
|
(3,94)
|
1
|
(2,06)
|
6
|
Aucune rechute
|
1
|
(1,97)
|
2
|
(1,03)
|
3
|
TOTAL
|
23
|
|
12
|
|
35
|
La valeur du chi carré calculé est
(X2cal= 3,66) avec un degré de
liberté de 5, est largement inférieur au chi carré de la
table (Xtab= 11,07) au seuil de 0,05. Nous rejetons l'hypothèse nulle et
concluions, qu'il n'y a pas de lien entre les opinions des sujets sur les
causes de rechutes de filles mères et le niveau d'études des
encadreurs.
Le manque de différence des réponses des sujets
en ce qui concerne le niveau d'étude se justifie par le fait que tous
encadrent les filles en fonction de l'esprit du responsable de chaque
centre.
Il faut aussi noter que les différents responsables des
centres s'informent auprès des autres pour mieux organiser les choses
dans leurs centres respectifs.
CONCLUSION
La préoccupation majeure de notre étude
était de savoir comment les filles mères sont prises en
charge et quelles sont les difficultés rencontrées par les
organisations non gouvernementales (ONG) dans la réinsertion sociale de
ces dernières.
Pour élucider les points d'ombre évoqués
ci-haut, nous avons émis des hypothèses selon
lesquelles :
Ø Ces filles mères seraient amenées dans
des centres d'accueil où elles bénéficient d'une formation
professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles afin
qu'elles puissent se prendre en charge une fois réinsérées
dans la société ;
Ø Les différentes difficultés que
rencontrent les organisations non gouvernementales (ONG) dans la
réinsertion sociale de ces filles mères seraient dues :
· à l'inadéquation entre l'encadrement
assuré à ces filles lors de la prise en charge et la dure
réalité de la vie sociale ;
· à la paresse de nombreuses filles qui seraient
incapables de se prendre en charge ;
· au manque de confiance de ces filles en
elles-mêmes, ce qui handicape leur intégration en
société et donne du fil à retordre aux encadreurs sociaux
qui doivent fournir des efforts supplémentaires afin de leur redonner
confiance en soi et les motiver.
Pour vérifier nos hypothèses, nous nous sommes
servi de la méthode d'enquête avec comme technique les
questionnaires qui ont été administrés à 61 filles
mères et à 19 encadreurs sociaux.
Les résultats auxquels nous avons abouti sont les
suivants :
- En ce qui concerne l'occupation des sujets avant d'entrer au
centre et leur mode d'entrer au centre tous n'avaient aucune occupation et ils
sont entrés au centre grâce aux informations reçues des
amis et camarades.
- En ce qui concerne l'accueil et les activités de
réinsertion au centre, nos sujets estiment qu'ils ont été
bien accueillis et qu'ils s'intéressent plus aux activités en
rapport avec l'agriculture, l'élevage, la formation en VIH/SIDA et les
techniques appropriées.
Ces résultats confirment notre première
hypothèse selon laquelle les sujets sont amenés dans des centres
d'accueil où ils bénéficient d'une formation
professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles afin
qu'ils puissent se prendre en charge une fois réinsérées
dans la société.
- En ce qui concerne les difficultés de
réinsertion, les sujets au centre, ils apprécient et approuvent
le système de formation, ils ne veulent rien ajouter pour
améliorer leur séjour au centre, car ils estiment être bien
encadrés et qu'ils n'ont observé aucun cas de désertion ou
d'abandon de certains sujets au niveau du centre pendant leur formation.
Ces résultas confirment une fois de plus notre
première hypothèse selon laquelle les sujets sont amenés
dans des centres d'accueil où ils bénéficient d'une
formation professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles
afin qu'ils puissent se prendre en charge une fois
réinsérées dans la société.
- En ce qui concerne les souhaits de nos sujets en rapport
avec leur réinsertion, ces derniers souhaitent qu'ils soient bien suivis
par leurs encadreurs.
- Quant aux difficultés d'encadrement, les encadreurs
sociaux estiment que celles-ci sont dues à l'inadaptation des filles
mères, à l'insuffisance du personnel, à l'insuffisance du
matériel et au manque des moyens financiers.
Ces résultats ne confirment pas notre deuxième
hypothèse selon laquelle Les différentes difficultés que
rencontrent les organisations non gouvernementales (ONG) dans la
réinsertion sociale de ces filles mères seraient dues :
· à l'inadéquation entre l'encadrement
assuré à ces filles lors de la prise en charge et la dure
réalité de la vie sociale ;
· à la paresse de nombreuses filles qui seraient
incapables de se prendre en charge ;
· au manque de confiance de ces filles en
elles-mêmes, ce qui handicape leur intégration en
société et donne du fil à retorde aux encadreurs sociaux
qui doivent fournir des efforts supplémentaires afin de leur redonner
confiance en soi et les motiver.
Au terme de l'analyse et de l'interprétation des
résultats, il ressort ce qui suit:
- La première hypothèse a été
confirmée.
En effet, les filles mères sont amenées dans les
centres d'accueil où elles bénéficient d'une formation
professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles afin
qu'elles puissent se prendre en charge une fois réinsérées
dans la société. Néanmoins, elles apprécient
différemment leur système de formation en fonction de leur
âge.
- la deuxième hypothèse n'a pas
été confirmée.
Effectivement, nous avons émis l'hypothèse selon
laquelle les différentes difficultés que rencontrent les
organisations non gouvernementales (ONG) dans la réinsertion sociale de
ces filles mères seraient dues :
· à l'inadéquation entre l'encadrement
assuré à ces filles lors de la prise en charge et la dure
réalité de la vie sociale ;
· à la paresse de nombreuses filles qui seraient
incapables de se prendre en charge ;
· au manque de confiance de ces filles en
elles-mêmes, ce qui handicape leur intégration en
société et donne du fil à retorde aux encadreurs sociaux
qui doivent fournir des efforts supplémentaires afin de leur redonner
confiance en soi et les motiver.
Et nos résultats infirment cette hypothèse parce
que les encadreurs sociaux à travers leur réponse estiment que
les difficultés d'encadrement sont dues à l'inadaptation des
filles mères, à l'insuffisance du personnel, à
l'insuffisance du matériel et au manque des moyens financiers.
RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
Les hommes constituent une richesse pour une nation et bien
formés ils contribuent énormément au développement
du pays. Si le pouvoir public peut mettre au point une politique de formation,
d'encadrement et de réinsertion sociale des filles mères, elles
pourront à l'instar des autres congolais formés, participer au
développement de notre pays.
Les filles mères ont des atouts comme tout le monde.
Elles n'ont pas raisons de se sous estimer parce qu'elles ont la
capacité d'innover, de s'organiser, de s'intégrer dans le monde
de l'emploi et d'acquérir une autonomie dans la vie.
Elles doivent cesser de se considérer comme des
nécessiteuses pour continuer à dépendre des ONG même
après la formation. Elles ont intérêt à
développer quelques activités génératrices de
recettes pouvant les rendre autonomes du point de vue économique. Elles
doivent développer l'esprit de créativité, lutter contre
la paresse et cultiver l'estime de soi pour connaître enfin un
épanouissement dans la vie.
Il est vrai que les ONG qui s'occupent de l'encadrement et de
la réinsertion des filles mères veulent améliorer leur
situation sociale. Malheureusement leurs interventions ne semblent pas apporter
grand-chose en ce qui concerne la vie sociale des filles mères.
Pour que les ONG qui s'occupent de l'encadrement des filles
mères soient efficaces dans leurs interventions, elles doivent :
Ø mener des activités philanthropiques et non
mercantiles;
Ø équiper les centres en matériels
suffisants pouvant aider les filles à recevoir une formation de
qualité ;
Ø embaucher des encadreurs sociaux ayant reçus
une formation adéquate ;
Ø assurer le suivi après la formation et tenir
compte des intérêts des filles.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. D'HAINAUT L., Concepts et méthodes de la
statistique, Tome 1, Bruxelles, édition Labor, 1975, 367 pages.
2. DAYHAN LT., Manuel de statistique,
Université d'Ottawa, 1979.
3. DE LANDSHEERE G., Introduction à la recherche en
éducation, Paris, P.U.F, 1970, 453 pages.
4. DURKHEIM E., De la division du
travail social, Paris, PUF, 1996, 416 pages.
5. FESTINGER L., Sampling and related problems in
research methodology, American Journal of Mental Deficiency, 366,
1959.
6. GAUTHIER B., De la problématique à la
collecte des données, Presse de l'Université au
Québec, 1984.
7. GRAWITZ M., Lexique des sciences sociales,
7e édition, Dalloz, 1999, 425 pages.
8. GRAWITZ M., Méthode des sciences sociales,
Dalloz, paris, 8è édition 1990, 1114 pages.
9. GUTH S., L'insertion sociale, Paris, l'Harmattan,
1994, 292 pages.
10. LYKKEN, D.T., TELLEGEN, A. et DERUBEIS, R. Volunteer
bias in twin research: The rule of two-thirds, Social Biology,
1978, 250 pages.
11. MUCCHIELLI R., Questionnaire les enquêtes
psychologiques sociales, P.U.F, Paris, 1971, p 140.
12. MULUMA MUNANGA A., Le guide du chercheur en
sciences sociales et humaines, Edition SOGEDES, Kinshasa, 2003.
13. PINTO, R. et GRAWITZ M., Méthodes des sciences
sociales, Dalloz, paris, 4è édition, 1971, 730 pages.
14. POIRIER Y., Regards croisés sur
l'insertion, Le magazine du réseau des Greta de Lorraine n°4,
info continue octobre - novembre 1991, 25 pages.
15. VIDON G., La réhabilitation psychosociale en
psychiatrie, Éditions Frison Roche 1995, 467 pages.
II. Cours, Mémoire et TFC
16. BOMPETE MATOLO D., La problématique de
l'encadrement des filles mères dans la commune de Kimbanseke,
Mémoire en sociologie, FPSE UNIKIN, 2007.
17. MANDEKE NGAKIKUNA L., La situation Scolaire des
enfants chanteurs et danseurs, TFC en psychologie et sciences de
l'éducation, FPSE UNIKIN, 2003.
18. MATONDO MADE H., La perception de l'avenir chez les
enfants dans et de la rue, TFC en psychologie et sciences de
l'éducation, FPSE UNIKIN, 1999.
19. MASUA KWILU F., Quelques facteurs explicatifs de la
persistance des échecs aux tentatives de récupération et
de réinsertion sociale des enfants de la rue à Kinshasa,
mémoire en psychologie et sciences de l'éducation, FPSE UNIKIN,
2002.
20. NSOMBO BOBUWA H., Problématique de la prise en
charge des enfants nés des filles mères, TFC en sociologie,
FSS UNIKIN, 2007.
III. Dictionnaire, Encyclopédies et Documents
officiels
21. BLOUIN M., BERGERON C., Dictionnaire de la
réadaptation, tome 2 : termes d'intervention et d'aides techniques.
Québec : Les Publications du Québec, 1997.
22. BLOUIN M., BERGERON C. et all. Dictionnaire de la
réadaptation, tome 1 : termes techniques d'évaluation.
Québec : Les Publications du Québec, 1995.
23. Encarta, L'encyclopédie, 2009.
24. Hachette, Le Dictionnaire de notre temps, Paris,
1991.
25. Larousse Universelle, Dictionnaire
Français, VUEP, paris, 1975.
26. Le Micro Robert, Dictionnaire de poche, paris,
1983.
27. Le Petit Robert, Dictionnaire de la langue
française, paris, 2001.
28. Le Robert de poche,
Dictionnaire de la langue française, volume 1, paris, 2006.
IV. WEBOGRAPHIE
www.biblioxtrn.uqar.com
www.dico-definitions.com
www.dicoplus.org
www.dictionary.babylon.com
www.dictionnaire.reverso.net
www.dictionnaire.sensagent.com
www.larousse.fr
www.linteraute.com
www.picardmed.com
www.tecfa.unige.com
www.thefreedictionary.com
www.toupie.org
www.wikipedia.org
www.wiktionary.org
TABLE DE MATIERES
EPIGRAPHE.................................................................................i
DEDICACE.................................................................................ii
IN
MEMORIAM..........................................................................iii
AVANT-PROPOS.........................................................................iv
INTRODUCTION.........................................................................1
1.
Problématique.....................................................................
1
2.
Hypothèses.........................................................................2
3. Objectif du
travail..................................................................2
4. Intérêt du
travail...................................................................2
5. Méthodes et
Techniques..........................................................3
a.
Méthodes................................................................................3
b.
Techniques...............................................................................3
6. Délimitation du
travail............................................................3
7. Subdivision du
travail.............................................................3
CHAPITRE I :
GENERALITES.........................................................4
1. 1. DEFINITION DES
CONCEPTS..............................................4
1. 1. 1 Notion sur la
fille........................................................4
1.1.1.1.
Définition...........................................................................4
1.1.1.2. Quelques types de
filles..........................................5
1. 1. 2.
Mère........................................................................6
1.1.2.1.
Définition...........................................................6
1.1.2.2. Quelques types de
mères........................................6
1.1.3. Fille
mère....................................................................8
1.1.3.1.
Définition.........................................................8
1.1.3.2. Quelques catégories de fille
mère..............................9
1. 1. 4. Réinsertion
sociale......................................................10
1. 1. 4. 1. Notion d'insertion
sociale....................................10
1. 1 .4. 2. Insertion sociale et
professionnelle.........................11
1. 1. 4. 3. Intégration
sociale.............................................11
1. 1. 5. Prise en
charge...........................................................13
1 .2. EXPERIENCE TENTEES POUR LA PRISE EN CHARGE DES
FILLESMERE...............................................................11
1. 2. 1. Initiatives et expériences des
ONG..................................14
1. 2 .1. 1. GETS CONGO (Groupe d'Encadreurs et Travailleurs
Sociaux)
.........................................................................14
1. 2 .1. 2. VOFA (Voix de la Femme
Africaine)......................16
1. 2 .1. 3
CEPROSOC....................................................18
CHAP II. CADRE
MÉTHODOLOGIQUE..........................................21
2.1 L POPULATION ET ECHANTILLON
....................................21
2.1.1 Population de
l'étude....................................................21
2. 1. 2 Echantillon de
l'étude...................................................21
2.1.2.1. Caractéristiques de
l'échantillon..............................24
2.2. METHODE ET TECHNIQUE DE RECOLTE DES DONNEES.......26
2.2.1. Méthode
..................................................................26
2.2.2.
Techniques...............................................................26
2.2.2.1. Technique
documentaire.......................................26
2.2.2.2. Le
questionnaire.................................................26
2. 3. DIFFICULTES
RENCONTREES..........................................28
CHAP III. PRESENTATION, ANALYSE E INTERPRETATION DES
RESULTATS................................................................29
3.1. PRESENTATION ET ANALYSE GLOBALES DES RESULTATS.30
3.1.1. Opinions des filles mères
abandonnées..............................30
3.1.2. Opinions des encadreurs
sociaux......................................37
3. 2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS EN
FONCTION DES DIFFERENTES VARIABLES
INDEPENDANTES..44
3. 2. 1. Opinions des filles mères
abandonnées..............................44
3. 2. 1. 1. Selon
l'âge......................................................44
3. 2. 1. 2. Selon le niveau
d'étude.......................................46
3. 2. 2. Opinions des encadreurs
sociaux....................................49
3. 2. 2. 1. Selon le
sexe..........................................................50
3. 2. 2. 2. Selon le niveau
d'étude.......................................51
CONCLUSION...........................................................................53
RECOMMANDATION ET
SUGGESTION..........................................55
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................57
TABLE DE
MATIERE..................................................................61
![](Prise-en-charge-des-filles-meres-abandonnees-et-les-difficultes-de-leur-reinsertion-sociale3.png)
|