2- Matériaux d'emprunts.
Lorsque le volume des remblais excédera celui des
déblais, l'entrepreneur soumettra à l'agrément de
l'ingénieur, au plus tard quinze (15) jours après l'ordre de
commencer les travaux, les caractéristiques des matériaux qu'il
envisage d'exploiter. Cette demande d'agrément sera accompagnée,
à la demande éventuelle de l'ingénieur, d'un dossier
géotechnique complet.
L'ingénieur disposera de quinze (15) jours pour se
prononcer.
En, tout état de cause, l'entrepreneur conserve
après exploitation et utilisation des matériaux, l'entière
responsabilité de la conformité de ces matériaux aux
spécifications et prescriptions définies dans le présent
CCTP.
D - Matériaux pour bétons.
1-Sables pour bétons.
Ils proviendront de roches concassées ou de gisements
naturels sélectionnés. La prospection et la fourniture des sables
sont à la charge de l'entrepreneur. Le sable devra être exempt
d'argile, limon, vases et matières organiques. La granulométrie
de sable sera de 0/4mm ou 0/5mm.
Les proportions de matières susceptibles
d'être éliminées par décantation,
déterminées conformément à l'article 12 de la norme
française N.F.P.18301 ne doivent pas excéder deux pour cent (2%).
Le sable ne devra pas contenir une quantité de matières
organiques supérieure à celle tolérée par l'article
II de la norme N.F.P18303. Son équivalent de sable,
réalisé suivant le mode opératoire du L.C.P.C. (SI.5.196),
devra être supérieur à 75 %. Des analyses
granulométriques fréquentes seront exécutées sur
les sables afin d'en vérifier la régularité. Son module de
finesse sera compris entre 2,2 et 3.
2 - Granulats.
L'entrepreneur ne devra pas utiliser, sauf après
autorisation éventuelle écrite de l'ingénieur, des
matériaux formant une seule classe d/D. il devra utiliser des
matériaux naturels criblés ou concassés dont les
dimensions minimales et maximales aux tamis à mailles carrées
sont les suivantes :
- d =5mm
- D = 20mm (16mm avec accord de l'ingénieur)
Ils seront divisés en deux fractions, la coupure se
faisant au tamis de 10mm, 12,5mm (ou de 16mm). En cas de granulats naturels,
ceux-ci ne devront contenir aucun élément friable, fragile ou
altéré. La proportion maximale en poids des granulats
destinés aux bétons dosés au moins à 350 kg de
ciment par m3, passant au lavage au tamis de module trente
quatre(34) (tamis de deux millimètres) devra être
inférieure à un et demi pour cent (1,5%)
3 - Ciments.
Le ciment sera soit :
- Du Ciment Portland Artificiel C.P.A. de classe 35 ou
équivalente : C.P.A.325 suivant ancienne normalisation
- Du ciment CPJ 35, originaire de l'usine de broyage de
clinker de Cotonou.
L'entrepreneur est tenu d'utiliser pour chaque ouvrage un
ciment de même type, de même classe et de même provenance et
il fournira à l'ingénieur toutes indications à ce sujet
pour tous les ciments qu'il se propose d'utiliser pour les différents
ouvrages.
Le ciment devra répondre aux conditions
suivantes :
- début de prise supérieur à trois (3)
heures ;
- fin de prise inférieure à six (6)
heures ;
- pension à chaud inférieure à
3mm ;
- résistance mécanique à 7 et 28 jours en
conformité avec la norme française NFP 15.451 ;
- analyse chimique sommaire en conformité avec la norme
française NFP 15.451
Chaque lot de ciment C.P.A ou C.P.J. livré sur chantier
devra être agréé par l'ingénieur qui prescrira le
cas échéant à l'entrepreneur de faire réaliser aux
frais de ce dernier, des essais prouvant qu'il est bien conforme aux
caractéristiques annoncées, notamment en ce qui concerne les
résistances nominales en compression (et en traction), la vitesse de
prise, la finesse de mouture.
Dans le cas de ciments d'importation, et avant toute
livraison sur chantier, l'entrepreneur établira une demande
d'agrément de ces ciments à l'ingénieur accompagnée
d'un dossier technique justificatif (fiches d'homologation, résultats et
essais de laboratoire...)
Les ciments acceptés seront livrés en sacs,
faits en papier renforcé à 6 plis et imperméable, de 50kg,
avec indication de la date d'ensachage. Durant le transport et en transit, les
sacs de ciments seront continuellement protégés contre tout
contact avec l'eau et l'humidité. Aucun sac de ciment ne devra
être posé à même le sol et en plein air sauf pour la
brève période durant le chargement et le déchargement et
cela sous des conditions atmosphériques favorables. Sur le chantier, les
sacs de ciment seront emmagasinés dans des dépôts ou des
hangars qui seront, autant que possible, tenus secs et à l'abri des
courants d'air. Les sacs seront entreposés sur des plates-formes en
bois ; ils seront arrimés sans laisser d'espace entre eux et ne
devront pas être placés contre des murs extérieurs.
Le stockage en magasin des ciments n'excédera en aucun
cas six (6) mois, au-delà de la date de fabrication.
Tout sac présentant des grumeaux sera refusé.
L'emploi des ciments reconditionnés est strictement interdit.
L'ingénieur pourra, à un moment quelconque, faire un
prélèvement sur le stock et le soumettre aux épreuves de
contrôle. Si le résultat de ces épreuves est
défavorable, l'ingénieur pourra refuser le stock et le faire
enlever. La récupération des poussières, des pertes ou des
rejets de ciment est interdite.
4 - Eau de gâchage.
L'entrepreneur approvisionnera à ses
frais sur le chantier l'eau de gâchage des bétons et des mortiers.
Elle proviendra soit du réseau de distribution public ou de points d'eau
(forages, puits...) pourvu que la qualité de cette eau rendue sur le
chantier réponde aux prescriptions physiques et chimiques fixées
par la norme AFNOR BTP 18303.
En particulier, elle devra contenir moins de 2g/litre de
matières en suspension et moins de 2g/litre de sels dissous et sera
exempte de matière organique et de chlore. Elle ne devra
présenter aucun effet retardateur ou accélérateur de
prise.
L'entrepreneur devra veiller à protéger les
réservoirs et bacs à eau contre les élévations de
température. L'ingénieur pourra arrêter la fabrication des
mortiers et bétons s'il juge que la température de l'eau est trop
élevée (supérieure à 30°C).
5 - Coffrages.
Les coffrages et éventuellement les étaiements
seront en bois, métalliques ou autres, au choix de l'entrepreneur.
Celui-ci justifiera les qualités requises pour un bon comportement des
coffrages et soumettra les matériaux utilisés à
l'agrément de l'ingénieur.
Le coffrage brut ou ordinaire en bois sera constitué de
planches d'épaisseur minimale 25mm, soutenues tous les 0,70 m minimum.
La tolérance du joint entre deux planches est de 1 mm.
Les coffrages des faces visibles devront être du type
coffrage soigné, pour parements fins. Ils seront réalisés
soit en planches, assemblées par rainurer et languettes et
rabotées après assemblages, soit de préférence en
feuilles de contre-plaqué avec joints collés, ou par tout autre
dispositif agréé par l'ingénieur, de manière
à obtenir un parement lisse, sans bavure ni
ségrégation.
Les éléments de coffrages ne devront être
ni détériorés, ni déformés. Après un
certain nombre de rotations ayant entraîné des défauts
importants, l'ingénieur pourra interdire à l'entrepreneur de les
réutiliser.
6 - Aciers pour armatures.
Les armatures en acier seront de deux sortes, suivant les
indications des plans :
- des barres à haute adhérence en acier FeE40A,
de limite d'élasticité au moins égale :
. à 40 kg /mm2 pour les
barres de diamètre >ou = à 25mm.
. à 42 kg /mm2 pour les
barres de diamètre < à 25mm.
- des barres lisses laminées en acier
FeE22, de limite d'élasticité au moins égale à 22kg
/ mm2.
L'entrepreneur sera tenu de fournir les certificats
d'homologation de ses fournisseurs. Il ne sera pas, en principe, exigé
d'essais pour ces aciers. Toutefois, si des défauts se manifestaient en
cours d'emploi de ces armatures, l'ingénieur pourra exiger la
réalisation d'essais de traction et de pliage à froid
définis par les normes NFA 03 101 et A 03 107. Les aciers
seront disposés sans contact avec le sol, en lots classés par
diamètre et par nuance d'acier. Les armatures devront être
parfaitement propres, sans aucune trace de rouille non adhérente, de
peinture, de graisse, de ciment ou de terre.
Le diamètre du mandrin de pliage des barres sera
supérieur ou égal à 10 fois le diamètre des
barres ;
le pliage sera obligatoirement mécanique pour les
barres de diamètre supérieur ou égal à 12 mm
7 - Badigeon pour parements
cachés.
Le badigeon pour parements cachés de béton au
contact des terres sera soit du goudron désacidifié, soit du
bitume à chaud, soit une émulsion non acide de bitume de PH
> 6
8 - Adjuvants.
Tous les adjuvants éventuellement utilisés pour
la confection des bétons et mortiers devront être conformes aux
normes françaises NFP 18- 303. Ils seront soumis par l'entrepreneur
à l'acceptation de l'ingénieur. Des prélèvements
conservatoires seront réalisés à chaque approvisionnement
sur le chantier et feront l'objet, le cas échéant, d'analyse
chimique, aux frais de l'entrepreneur, afin de vérifier la constance de
la composition des adjuvants utilisés.
9 - Réception des
Matériaux.
L'Entrepreneur tiendra à la disposition de
l'ingénieur un cahier (répertoire) où il consignera jour
par jour les différentes livraisons de matériaux le Maître
de l'Ouvrage fera exécuter à ses frais les essais de
réception des matériaux par le laboratoire. Les essais sur
matériaux naturels seront normalement exécutés sur les
lieux d'emploi, après la fourniture et avant la mise en oeuvre, et
doivent répondre aux exigences demandées.
Pour les bétons, il sera procédé aux
essais de résistance à la compression avec un
prélèvement par jour de coulage et par ouvrage.
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