3.4.2. Le projet de PNR de
Belledonne
Le projet de Parc Naturel Régional de Belledonne est
intéressant au-delà du fait qu'il permettrait d'apporter des
moyens financiers supplémentaires pour travailler sur cette question de
l'animation foncière, ce qui n'a toutefois pas manqué
d'être évoqué par les acteurs locaux.
Promu « territoire remarquable de montagne » en
février 2009 par la région Rhône-Alpes, le massif de
Belledonne pourrait constituer un Parc comparable, en superficie, à
celui de la Chartreuse : il rassemblerait un total de 54 communes (dont 27
iséroises et 27 savoyardes), s'étendant de Vaulnaveys-le-Bas
à Le Pontet. Fortement mobilisée sur le projet, l'Espace
Belledonne avait profité de son Assemblée Générale
le 18 juin 2009 pour organiser un débat autour de la question suivante :
« L'avenir de l'Espace Belledonne : quels outils pour construire un
projet de territoire partagé et durable ? » Bien sur, la
question de fond était celle du Parc comme outil adapté ou non
pour assurer l'avenir du territoire de l'Espace Belledonne. Plusieurs
élus avaient été conviés pour apporter leur
éclairage sur ce questionnement et indiquer la meilleure marche à
suivre.
Depuis, un avant-projet a été lancé par
l'Espace Belledonne et son président Jean Picchioni, et la région
en a pris acte : le 15 avril 2010, elle a annoncé le lancement
d'une étude préliminaire à un dossier de projet de PNR
(réalisée par le bureau d'études Mosaïque
Environnement) qui permettra de statuer sur la valeur du patrimoine naturel du
territoire (qui doit être d'intérêt national pour le
classement PNR) ; le rendu est prévu pour novembre 2010.
Toutefois, la procédure de validation est devenue
très complexe, longue et coûteuse et d'autres projets de PNR sont
déjà en cours en Rhône-Alpes, dont celui des Baronnies
initié il y a presque dix ans par exemple. Une procédure
« normale » qui devrait prendre environ une dizaine
d'année avant d'aboutir si tout se passe sans encombre sur Belledonne.
Aujourd'hui, le contexte est plutôt défavorable donc, notamment en
raison de la baisse de moyens que subit la région. Aussi, sur cette
question récurrente du financement, la perspective d'un classement en
PNR ne résoudrait ce problème que d'ici dix ans, au mieux. Enfin,
il est difficile de ne pas y voir un probable « effet PNR »
sur cette question de la maîtrise foncière.
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