PARAGRAPHE 2 : BILAN DES
ACTIVITÉS RÉALISÉES PAR LA
CELLULE DE SURVEILLANCE
DES
STRUCTURES
FINANCIÈRES DÉCENTRALISÉES
(CSSFD)
Pour ce qui est des activités proprement dites de la
CSSFD, le bilan paraît mitigé, par référence aux
principales activités que sont : la délivrance de
l'autorisation d'exercice, le contrôle sur pièces et sur place des
IMF ainsi que la production des statistiques sur le secteur.
I. Point sur la formalisation du
secteur
Le tableau ci-dessous décrit l'effort qui a
été fourni pour la formalisation du secteur.
Tableau 1 : Evolution du nombre
d'autorisations d'exercice accordées (1999-2008)
Année
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
TOTAL
|
Agréments
|
04
|
-
|
06
|
05
|
03
|
03
|
01
|
02
|
03
|
06
|
35
|
Conventions
|
02
|
-
|
02
|
-
|
02
|
-
|
01
|
-
|
-
|
01
|
7
|
Reconnaissances
|
-
|
-
|
69
|
56
|
20
|
14
|
11
|
-
|
-
|
-
|
170
|
Nombre d'autorisations
|
06
|
00
|
77
|
61
|
25
|
17
|
13
|
02
|
03
|
07
|
211
|
Nombre d'autorisations cumulé
|
|
06
|
83
|
144
|
169
|
186
|
199
|
201
|
204
|
211
|
Source : Cellule de Surveillance des
Structures Financières Décentralisées
Au total, 211 IMF sont officiellement autorisées au 31
décembre 2008, soit 35 agréments délivrés, 170
reconnaissances accordées et 07 conventions signées alors
même qu'un recensement des IMF a été fait en novembre 2005
par la Cellule et dénombrait 762 IMF.
Ainsi, plusieurs institutions continuent d'exercer leurs
activités dans l'informel, cinq années après la mise en
application de la loi régissant le secteur et adoptée en 1997.
Notons que celle-ci a prévu pour les IMF en activité avant son
adoption, deux (2) années comme délai de mise en
conformité aux nouvelles dispositions et que plusieurs campagnes de
vulgarisation des textes législatifs et réglementaires et de
multiples séances de sensibilisation ont été
réalisées.
Les différentes raisons de cette situation sont
liées aux difficultés de constitution des dossiers de demande
d'autorisation d'exercice et d'ordre administratif. Au nombre de celles-ci, il
peut être cité :
- le défaut de récépissé de
dépôt des statuts de l'institution et la liste des dirigeants au
greffe du tribunal ;
- l'absence de manuels de procédures comptables et
financières, de contrôle ;
- l'absence de manuel de procédures de politique de
crédit ;
- l'absence de projection financière ;
- la difficulté d'élaboration d'un plan
d'affaire dont la production est recommandée ;
- la difficulté de production de casier judiciaire
encore que la décision a été prise de substituer à
cette pièce une attestation de bonne moralité
délivrée par une autorité de la localité : le
Chef d'Arrondissement ou le Maire ;
- les difficultés d'enregistrement des associations
d'épargne et de crédit auprès du Ministère
chargé de l'Intérieur et de la Sécurité Publique
qui les considère à tort comme relevant du Ministère des
finances.
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