B. Les organes de l'U.A
L'U.A a des organes lui servant d'instances de décision
pour défendre ses intérêts.
· La conférence de l'union composée
conformément à l'art.6 de l'acte constitutif, des chefs d'
États et de Gouvernements ou de leur représentant dûment
accordés, c'est un organe suprême qui se réunit une fois
l'an, en session ordinaire et autant de fois en session extraordinaire à
la demande de deux tiers des membres.
Le conseil exécutif, il est composé des ministres
des affaires étrangères ou toutes les autres autorités
désignées par les gouvernements des États membres, il se
réunit en session ordinaire 2 fois par an et en session extraordinaire
suivant quota de 2/3 de la demande des États membres.
La commission où elle représente l'union et
défend ses intérêts
Les comités techniques spécialisés, qui sont
responsables devant le conseil exécutif (art 14 et 15)
Les institutions financières-BAC, FMA, BAI
Comité des représentants permanents
Le conseil économique, social et culturel
La cour de justice
Parlement panafricain permet d'assurer la pleine participation
des peuples africains au développement et à l'intégration
économique du continent (art17)
C. Les innovations
Au niveau des innovations, l'UA s'est montrée
créative pour faire face aux différents défis qui ont
miné l'Afrique, son peuple et son économie sous l'égide de
l'OUA.
Non seulement elle voulut faire l'UA une affaire des Africains
et non des chefs d'État mais aussi elle s'est dotée des nouveaux
organes pour faire face efficacement aux nouveaux défis du
millénaire. Ainsi, elle comprend :
· Le parlement panafricain pour assurer la
représentation du peuple africain;
Le comité des représentants permanent;
Le conseil économique, social et culturel;
et les nouvelles institutions financières.
Mais aussi au niveau des principes, il y a eu aussi des
innovations :
· La participation des peuples africains aux
activités de l'UA (art 4(c)), la mise en place d'une politique de
défense commune pour le continent africain (art 4(d)) pour juguler les
insécurités généralisées et les coups
d'États devenus monnaie courante en Afrique et enfin la condamnation et
le rejet des changements anticonstitutionnels des gouvernements (art 4(p)).
Nous pouvons également rappeler que contrairement
à l'OUA, l'UA s'est dotée de plusieurs sources d'autorité
(la conférence de l'union, la cour de justice, le parlement panafricain
(...) alors que l'OUA n'avait que la conférence des chefs d'États
et de gouvernements. Mais aussi l'UA tout en respectant l'autorité et la
souveraineté de la nation se réserve le droit d'intervenir dans
un État en cas de crises graves sur décision de la
conférence (art 4(h,j)). Elle prévoit aussi la suspension des
régimes qui accèdent au pouvoir par voie anticonstitutionnelle.
Elle a un objet fondamental et spécifique, permettre à l'Afrique
de relever les défis du 21ème siècle et
renforcer la position du continent au sein de l'économie mondiale et de
la communauté mondiale (...).
A travers toutes ces analyses, on découvre la
volonté politique déclarée des chefs d'États et de
gouvernements à changer l'Afrique et faire un pas de géant comme
l'a déclaré le 1er président de l'union Tabo
MBEKI dans un discours qu'il a tenu à Durban, quand il disait que la
naissance de l'UA est un moment d'espoir pour l'Afrique et ses peuples qui va
prendre la place qui lui revient au monde (...)
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