I.2.1.5 La monétique
Selon "Le petit Larousse
illustré" (2006), la monétique est
l'ensemble des dispositifs utilisant l'informatique et l'électronique
dans les transactions bancaires (cartes de paiement, terminaux de point de
vente, etc.)
Le Dictionnaire MEDIADICO définit la
monétique comme l'ensemble des techniques informatiques et
électroniques appliquées à la gestion des transactions
bancaires
La monétique désigne ainsi l'ensemble des
traitements informatiques, électroniques et télématiques
nécessaires à la gestion des cartes bancaires ainsi que des
transactions associées.
I.2.2 Fondements théoriques de l'étude
Deux grandes théories permettent d'identifier les
différents facteurs qui contribuent à la limitation de
l'accès aux services bancaires et financiers. Il s'agit de la
théorie des frontières des possibilités d'accès et
la théorie des barrières à l'accès.
I.2.2.1 La théorie des frontières des
possibilités d'accès
Elle a été développée par BECK T.
et De La TORRE A. (2006). Ils partent du principe économique de la loi
de l'offre et de la demande pour identifier les problèmes d'accès
aux services bancaires, financiers et leurs causes. Les facteurs retenus pour
expliquer le niveau de l'offre sont les coûts de transaction et les
risques systémiques et particuliers. Quant à la demande elle est
appréciée par des facteurs économiques (revenu, prix) et
non économiques (illettrisme financier, barrière culturelle et
religieuse). Leurs travaux couvrent les deux aspects les plus importants de la
problématique d'accès aux services bancaires et financiers que
sont d'une part, l'accès aux services d'épargne et de paiement et
d'autre part l'accès au crédit.
Ø L'offre de service d'épargne et de
paiement
Dans une simplification du problème, les deux auteurs
ont retenu le coût de transactions et les risques comme facteurs
explicatifs.
- Les coûts de transactions
fixes : Les deux auteurs ont montré que dans un
marché de libre concurrence, les coûts de transactions sont
déterminés suivant les caractéristiques et la nature des
services offerts. Lorsque les coûts de transactions financières
sont fixés soit par l'établissement, soit par les
autorités de régulation, les économies d'échelle
réalisées ne sont plus répercutées sur le
marché. Cela maintient artificiellement les coûts à la
hausse et constitue de ce fait un important point de blocage à la
démocratisation de l'accès aux services.
- Les risques systémiques et
particuliers : Les risques systémiques sont fonction du
marché ou du pays. Ils s'imposent à tous les agents
économiques sous forme de contrainte à gérer. Les risques
identifiés sont la taille du marché, les fondamentaux
macroéconomiques, la technologie disponible, le niveau moyen du revenu
par habitant, la qualité des infrastructures de transport et de
communication, le cadre juridique et sécuritaire. Ils constituent les
variables d'état. Ce sont des caractéristiques du marché
avec lesquelles les institutions sont tenues de composer.
Par contre, les risques particuliers sont liés à
chaque institution, au style de management, aux décisions
d'investissement, etc. Ces risques définissent le coût de gestion.
Ils peuvent et doivent être maîtrisés par la direction de
l'établissement.
Ø La demande de services de paiement et
d'épargne
Pour les deux auteurs, la demande est fonction ou non de la
situation économique.
- Facteurs économiques : la
demande de services de paiement et d'épargne dépend de facteurs
économiques que sont le revenu moyen des populations et le prix auquel
les services peuvent être acquis. Elle est une fonction croissante du
revenu et décroissante du prix.
- Facteurs non économiques : des
facteurs non économiques très importants comme l'illettrisme
financier ainsi que les barrières culturelles et religieuses influencent
la demande des services de paiement. Ces facteurs conduisent souvent à
l'auto-exclusion.
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