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Menaces et perspectives pour la préservation de la biodiversité de l'archipel Juan Fernà¡ndez (Chili)

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par Julien Vanhulst
Université Libre de Bruxelles - Master en sciences et gestion de l'environnement 2009
  

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2.2.4. Les invertébrés

Sur l'archipel Juan Fernández, si la faune et surtout la flore ont été abondement étudiées, l'entomofaune souffre d'un manque d'étude considérable. Le Dr Guillermo Kuschel (entomologiste et professeur à l'Université de Santiago du Chili jusqu'en 1962) a réalisé la seule étude de référence qui date de 1952. Ainsi, Kuschel a dénombré 687 espèces d'insectes dont 440 endémiques, soit plus de 60% du nombre total d'espèces inventoriées (Danton, 2002). De nombreux autres groupes - classe des Arachnides (58 espèces, dont 49 espèces endémiques), Crustacés (11 espèces dont 8 endémiques), Gastéropodes (30 espèces dont 24 endémiques), etc. présentent aussi une grande diversité, dont une partie importante reste probablement à découvrir (Danton, 2002).

2.2.5. Faune animale introduite

Parallèlement à cette faune indigène, coexistent des espèces introduites depuis le continent, dont certaines sont retournées à l'état sauvage, et provoquent divers degrés de dommage, tant au règne végétal qu'animal mais également au niveau des sols.

On peut dire que les animaux indigènes et endémiques se trouvent confrontés aux mêmes difficultés que les plantes. « Ils souffrent de la concurrence des espèces introduites agressives comme par exemple le crapaud insectivore pleurodema Thaul (introduit dans les années 1960 et représentant une pression pour les insectes indigènes), les fourmis, les rats et les souris (qui mangent les oeufs et les oisillons), les chats sauvages et les coatis (qui mangent les pétrels et les colibris), les chiens (qui attaquent les jeunes otaries), etc. D'autres ravageurs introduits dans la zone urbaine (cochenilles, pucerons, champignons) entrent peu à peu dans les lieux les plus retirés des îles, parasitant la flore indigène et endémique. » (Danton, 2004)

Les invertébrés ne font pas exception en matière d'introduction. La guêpe (Vespula germanica) présente sur le continent chilien (et connue comme l'une des pestes animales majeures du Chili) et probablement introduite involontairement, crée de graves problèmes. Le SAG a commencé en 2004 un programme d'éradication, entre autres pour enrayer les dégâts causés par la guêpe (dérangement pour la population mais aussi pollinisation et donc développement des espèces introduites). Ce programme faisait partie d'une convention de coopération entre la CONAF et le SAG pour protéger la flore et la faune native de l'archipel Juan Fernández contre les arthropodes exogènes qui ont été introduits (SAG, 2004). Il est actuellement arrêté sans avoir totalement réalisé ses objectifs (la guêpe, par exemple, n'a pas été complètement éradiquée).

«Menaces et perspectives pour la préservation de la biodiversité de l'archipel Juan Fernández (Chili)» CHAPITRE III - PERTE DE BIODIVERSITÉ sur l'archipel Juan Fernández

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