NOTE DE
SYNTHESE
La complexité et les difficultés,
rencontrées dans le domaine de la gestion des projets, imposent aux
différents responsables chargés de conduire les projets à
mieux comprendre leurs rôles dans la réalisation de ces projets.
Ces tâches sont décrites dans le manuel de procédures
administratives et comptables, qui est l'aboutissement de la mise en oeuvre
d'un système de contrôle interne. C'est un système global
de contrôles qui s'exercent au sein de l'établissement, visant
à assurer une bonne application de la réglementation et des
procédures comptables et financières.
Le PAEB est l'un des projets qui ne disposent pas de ce
précieux manuel. Face à cette insuffisance, nous avons
procédé à l'étude sur l'élaboration d'un
manuel de procédures administratives et comptables du projet d'appui
à l'enseignement de base (PAEB) au sein du BEP.
La problématique de cette étude était
de savoir comment concilier un système de contrôle interne
efficace et des procédures administratives et comptables adaptées
aux projets du BEP. Cette interrogation a permis de dégager certains
objectifs dont le principal est la mise en place d'un manuel de
procédures devant servir de guide pour une gestion rigoureuse du PAEB.
La recherche documentaire et les interviews ont servi
d'outil pour apporter des solutions à notre problème. Ainsi, des
interviews ont été adressées au Directeur et aux
différents Acteurs du BEP.
Il ressort, de nos investigations, que certaines
irrégularités ont été observées au vu des
normes du contrôle interne.
Pour une gestion saine du projet PAEB, il faudra se
référer au nouveau manuel de procédures qui apporte
l'indication précise sur l'exécution de toutes tâches
liées au projet. Aussi, une amélioration du management
générale de l'entreprise permettra un climat favorable au
succès de tous ses projets.
ABSTRACT
The complexity and the difficulties met in the management
of the projects, make various people in charge of leading projects to
understand better their roles in the realization of these. These tasks are
described in the textbook of administrative and accounting procedures, which is
the outcome of the implementation of a system of internal control. It is a
global system of controls which is practiced within any firms, to ensure a good
application of the regulations and the accounting and financial procedures.
The PBEB is one of the projects, which doesn't have
this useful textbook. In front of this incapacity, we proceeded to the study on
the drafting of a textbook of administrative and accounting procedures of the
project for the basic education within the BEP.
The problem of this study was to know how to make agree a
system of effective internal control and the administrative and accounting
procedures adapted to the projects of the BEP. This interrogation allowed us to
bring out some objectives. The main objective is the implementation of a
textbook of procedures that must serve as guide for a rigorous management of
the PBEB.
To solve our problem, we used tools like information
retrieval system and we had any interviews with different Managers. Thus, the
interviews were addressed to the General Manager and different stakeholders of
the BEP.
It emerges, from our surveys, that some irregularities
were observed in view of the rules of the internal control.
For an efficient management of the PBEB, it will be
necessary to refer to a new textbook of procedures which brings precised
indication on the carrying out of any tasks bound to the project. So, a general
improvement of the management of the company will allow a favourable
climate.
INTRODUCTION GENERALE
Évoluant dans un environnement de plus en plus
concurrentiel, toute entreprise se voulant dynamique et compétitive doit
s'arborer d'une méthode de gestion efficiente tendant à fournir
l'effort optimal pour maximiser un résultat visé. Cela est aussi
vrai pour les entreprises ayant pour domaine la gestion des projets. Ces
derniers s'appréhendent comme l'ensemble d'opérations ou
activités cohérentes à effectuer pour atteindre un
objectif identifié en vue d'une mission précise,
délimité par un début et une fin. Prise dans ce sens,
cette définition englobe les projets d'éducation/formation,
nés d'un accord de partenariat entre le gouvernement ivoirien et les
bailleurs de fonds extérieurs. Ils sont du ressort du ministère
de l'éducation nationale, au sein duquel se trouve une cellule
nommée BEP (Bureau d'Exécution des Projets). Cette structure est
chargée de la coordination générale, de la planification
et de l'exécution des dits projets.
Elle a sous sa responsabilité plusieurs
projets :
le projet d'appui au secteur
éducation/formation (PASEF) ;
le projet de renforcement de l'éducation de
base OPEP1 ;
le projet de renforcement de l'éducation de
base OPEP2 ;
le programme de
valorisation des ressources humaines (PVRH) ;
le projet BAD EDUCATION IV ET V ;
le projet de développement de l'enseignement
de base phase 1 ;
le projet d'appui à l'enseignement de base
dans la région du bas Sassandra (PAEB).
Ainsi, dans son programme de développement socio
économique, l'État a accordé une attention
particulière au domaine de l'éducation/formation dont la
qualité est le gage d'un futur prometteur pour notre pays.
Des actions ont été menées dans le
sens de la promotion de l'éducation de base et du renforcement des
infrastructures d'accueil.
En raison de la nature de leur financement, ces projets
disposent de modalités spécifiques quant à la gestion
administrative, comptable et financière.
Cependant, force a été de constater que les
étapes à suivre dans l'exécution des
activités ; les traces que doivent emprunter les pièces
justificatives tant interne qu'externe, ne sont pas formalisées pour la
plupart des projets1(*). En
effet, de par leur exécution, ces projets sont amenés à
suivre plusieurs étapes qui doivent être scrupuleusement
respectées pour une meilleure réalisation, de crainte que le
fonctionnement normal de l'entreprise ne soit désarticulé. D'une
manière générale, une traçabilité des
étapes d'exécution du projet en d'autres termes un manuel de
procédures administratives et comptables décrivant les
procédures et l'organisation comptable de manière
détaillée, la nature et le contenu des tâches qui sont
exécutées pour chaque opération de gestion des projets au
plan comptable et financier est nécessaire. Dès lors, nous
observons le caractère indispensable et excellent du manuel de
procédures, instrument de travail dont le BEP doit se servir pour
asseoir une gestion saine et transparente en vue d'assurer la
pérennité des différents projets qu'il gère.
D'où l'idée de la mise en oeuvre d'un système de
contrôle interne défini comme l'ensemble des lignes directrices,
mécanismes de contrôle et structure administrative mis en place
par la direction en vue d'assurer la conduite ordonnée et efficace des
affaires de l'entreprise.
Le projet d'appui à l'enseignement de base du Bas
Sassandra (PAEB), cofinancé par l'État de Côte d'Ivoire et
la KFW (Kreditanstalt Für Weideraufbau), agence de coopération
Allemande, figure au nombre des projets qui ne disposent pas à ce jour
de document de référence sur la procédure à suivre
pour leur exécution.
Face à cette insuffisance, il nous est apparu
nécessaire de mener des études visant à
l'amélioration du processus d'exécution des différentes
opérations inscrites dans le projet.
C'est ainsi que nous avons mené une étude
sur l'élaboration d'un manuel de procédures
administratives et comptables d'un projet : cas du projet d'appui à
l'enseignement de base au sein du BEP. A travers ce mémoire, il
s'agira de proposer au BEP un document mettant en exergue les règles
administratives et comptables que doit suivre toute personne dans
l'exécution du projet PAEB.
1-Problématique :
La nécessité de se doter d'un manuel de
procédures administratives et comptables émane du souci de se
munir dès le départ d'un instrument susceptible de garantir la
transparence et l'efficacité des opérations de tout le projet.
En effet, la non référence à un tel
instrument de base risque d'amener l'entreprise à une gestion
fragmentaire et déficiente.
Comme évoqué précédemment,
certains projets ne disposent pas de supports permettant une exécution
optimale. Ceux-ci sont mis en oeuvre par référence à
certains documents inadaptés. Il s'avère nécessaire de
rechercher les voies et moyens pouvant aller dans le sens d'une gestion
efficace du projet.
Comment concilier un système de contrôle
interne efficace et des procédures administratives et comptables
adaptées aux projets du BEP ?
L'analyse primaire de cette question, soulève
différentes interrogations qui sont :
Quelles anomalies pouvons- nous déceler au vu des
normes qui gouvernent le contrôle interne ? Quel peut
être notre apport pour une gestion efficace d'un projet et partant de
toute l'entreprise ?
2-Objectifs de l'étude
Cette question centrale, énoncée
précédemment, appelle à connaître le fonctionnement
de l'entreprise en vue de déceler les anomalies qui doivent trouver des
solutions. Pour formaliser notre analyse, nous avons jugé
nécessaire de disposer d'un objectif général suivi des
objectifs spécifiques.
2.1-Objectif général
Cette étude a pour but principal la mise en place
d'un manuel de procédures administratives et comptables destiné
à favoriser une gestion saine des projets.
2.2-Objectifs spécifiques
De façon plus spécifique, les objectifs de
ce travail se présentent comme suit :
- permettre une traçabilité des transactions, en
vue d'effectuer des contrôles de responsabilités ;
- rationaliser les ressources du projet à travers une
répartition adéquate des tâches ;
- contribuer à éviter l'informel qui peut
instaurer l'anarchie dans l'organisation.
3-Hypothèse d'étude
Au regard des objectifs sus mentionnés, les
hypothèses suivantes ont été formulées :
- le manuel de procédures permettra un contrôle
efficace. Ce qui rend le dispositif de contrôle interne plus
dynamique ;
- les gestionnaires du projet réaliseront, à
travers le respect du présent manuel, des économies. Car les
charges, qui leur sont soumises, sont prévues et
réelles ;
- chaque acteur du projet accomplira sa tâche telle
qu'inscrite dans le référentiel. Cela empêche
l'amplification de l'anarchie.
4- Méthodologie
Nous avons utilisé deux méthodes de
recherche :
- la recherche documentaire ;
- des interviews avec des personnes clés.
4.1-La recherche documentaire
L'unité d'appui aux moyens généraux
à l'intérieur de laquelle se trouvent les archives a servi de
lieu de recherche documentaire. Nous avons pu nous imprégner des
informations relatives aux dossiers d'appels d'offres et aux différentes
lettres de contrôle interne des projets. Ce qui nous a facilités
la tâche dans nos analyses.
D'autres recherches sur Internet nous ont permis d'avoir
une plus large vue sur les normes qui gouvernent un contrôle interne.
4.2-Les interviews
Nous avons rencontré les différents
Responsables des cellules, les échanges nous ont permis de comprendre le
fonctionnement de chaque unité et le travail effectué par chaque
agent.
5-Intérêt de l'étude
Le présent mémoire constitue pour nous
l'occasion de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises
au cours de notre formation, mais aussi d'approfondir nos connaissances dans le
domaine de la gestion de projet renforcée par la mise en place d'un
système de contrôle interne.
Par ailleurs, il va servir de levier au BEP pour une
amélioration considérable de ses services. Ce, en termes de
management des projets et le maintien de la confiance apportée par les
différents bailleurs.
Enfin, ce travail loin d'être parfait, pourra aider
toute personne qui désir mener une réflexion sur un thème
en rapport avec la gestion des projets surtout le dispositif de contrôle
interne qui l'entoure.
6-Les limites de l'étude
Dans le cadre de notre étude, nous étions
amenés à concevoir un manuel de procédures administratives
et comptables pour la gestion d'un projet (le PAEB). Nous avions voulu faire
des saisies et avoir une pratique réelle du SIGFIP (Système
Intégré de Gestion des Finances Publiques), logiciel financier
qui centralise toutes les opérations budgétaires de
l'État. Son accès était impossible car pendant la
durée de notre stage le budget de l'état n'était pas
encore exécutable.
Par ailleurs, le site du projet (le PAEB) se trouvant dans
la région du bas Sassandra c'est-à-dire à SAN PEDRO, nous
n'avons pas pu effectuer le déplacement pour nous rendre compte de la
réalité des choses sur le terrain.
7-Les axes
d'étude
Notre recherche s'articule autour de deux principaux
axes :
- diagnostic du contrôle interne du BEP ;
- recommandations pour une optimisation des procédures
administratives et comptables du projet PAEB.
Toute organisation a pour but d'assurer, à l'aide
de ses moyens, l'atteinte des objectifs librement fixés. Elle doit, dans
ce sens, mettre en place un dispositif de contrôle interne lui permettant
la bonne maîtrise de ses activités et le respect des consignes
à tous les niveaux de responsabilités.
Cependant, nombreux sont ceux qui n'accordent pas
suffisamment d'importance au contrôle interne au sein de l'entreprise ou
qui méconnaissent sa définition exacte.
Cette partie vise à fournir des renseignements
utiles sur le contrôle interne qui est vu comme un ensemble de
dispositions.
Dans le premier chapitre, nous présenterons
l'entreprise BEP. Le second chapitre sera consacré à
l'évaluation de son contrôle interne.
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU BEP
A l'instar des autres
entreprises, le BEP est une structure qui a son histoire et aussi son mode de
fonctionnement. Ceux-ci feront l'objet d'un exposé successif dans les
sections I et II.
SECTION
I : HISTORIQUE
L'histoire du BEP est
marquée par une origine, suivie des différentes étapes de
son évolution compte tenu des objectifs visés.
I-ORIGINE ET EVOLUTION DU BEP
Né de la volonté des bailleurs pour une
gestion efficace des projets d'éducation, le Bureau
d'Exécution des Projets (BEP), structure au sein du
ministère de l'éducation nationale a été
institué en 1993. Il portait à l'origine le nom de bureau
d'exécution des projets BAD éducation IV (BEP
BAD IV) à cause de l'unicité du cofinancement (la
BAD).
A partir de 1998, on assiste à l'arrivée
d'un autre bailleur en l'occurrence la banque mondiale à travers
l'Association Internationale de Développement (IDA) qui a
cofinancé un autre projet d'éducation : le Projet d'Appui au
Secteur Éducation/ Formation(PASEF)2(*).
Vu l'arrivée de ce bailleur, et compte tenu de
l'expérience acquise dans le domaine de l'éducation/formation, le
gouvernement ivoirien a jugé nécessaire d'élargir les
attributions de l'organisation en charge de la gestion des projets
d'éducation/formation et a donc pris l'arrêté N°24
du 6 MAI 1998 pour donner le nom de Bureau d'Exécution des
Projets (BEP) à cette structure avec pour mission de coordonner
et suivre les opérations de tous les projets d'éducation.
Le BEP a à sa tête un Directeur qui est le
coordinateur des projets. En plus des projets cités plus haut, plusieurs
projets verront le jour et ce, avec d'autres bailleurs.
Nous avons :
-le projet de renforcement d'éducation de base OPEP1 ET
OPEP2 ;
-le projet BAD V ;
-le programme de valorisation des ressources humaines
(PVRH) ;
-le projet de développement de l'enseignement de base
phase 1 ;
-le projet d'appui à l'enseignement de base dans la
région du bas Sassandra (PAEB)
C'est dire que cette structure fonctionne uniquement aux
moyens de subventions apportées par chaque bailleur. Ces subventions se
traduisent sous forme d'aides ou sous forme de prêts remboursables selon
un échéancier défini entre l'État Ivoirien et les
divers bailleurs.
Plusieurs bailleurs sont concernés par ces
projets. Nous avons :
-la Banque Africaine de Développement ;
-la Banque Mondiale : à travers l'Association
Internationale de Développement ;
-les fonds OPEP : les pays producteurs de
pétroles ;
-la Banque Islamique ;
-la KFW.
II- LES
OBJECTIFS GLOBAUX
A travers la gestion des différents projets, le BEP
vise les objectifs suivants :
-acquérir et distribuer les kits scolaires, les
matériels pédagogiques pour les écoles primaires et
secondaires ;
-former les acteurs et encadreurs du système
éducatif ;
-mettre en place une base de données statistique et
documentaire quant à la scolarisation des filles ;
-sensibiliser les élèves contre le VIH
sida ;
-réhabiliter les structures éducatives.
SECTION
II: FONCTIONNEMENT DU BEP
Pour exercer ses activités une entreprise a besoin
de personnel compétent qui occupe les différents postes
(cellules). Les différentes interactions qui existent entre les cellules
du BEP et la Direction seront illustrées dans un organigramme
(voir annexe 1).
Par ailleurs, la présente section nous aidera à
mieux cerner le fonctionnement de cette entreprise.
I- LA
DIRECTION
C'est l'organe de coordination de toutes les
activités concernant les projets d'éducation/formation. A sa
tête se trouve le Directeur du BEP, qui est le coordinateur des projets.
Il est également chargé d'élaborer un rapport
périodique rendant compte de l'évaluation des projets qu'il
soumettra à l'approbation des bailleurs de fonds.
II- LES CELLULES
D'EXPLOITATION
Trois grandes cellules soutiennent la direction dans son
action. Il s'agit de la cellule marché ; la cellule technique et la
cellule de gestion financière et comptable.
II.1-LA CELLULE D'ACQUISITION
DES BIENS ET SERVICES OU CELLULE MARCHE
La cellule marché, animée par un responsable
et ses assistants, a en charge les attributions suivantes :
- préparation des dossiers d'appel
d'offres : cette cellule définira les clauses
générales, administratives et financières que doivent
satisfaire les fournisseurs pour obtenir un marché. Il faut noter que la
cellule se fonde sur les procédures dictées dans les accords de
crédit et aussi sur le code des marchés publics ;
- soumission des dossiers d'appel d'offres à
l'avis de non objection du bailleur et à l'avis de la Direction des
Marchés Publics (DMP) : avant de publier
l'appel d'offres, la cellule marché est tenue d'obtenir la caution
morale et juridique du bailleur et aussi de la direction des marchés
publics. Ceux-ci vérifient la conformité de toutes les
procédures de passation de marché à leurs
principes ;
- publication des appels d'offres : ici elle
est tenue de diffuser dans les journaux d'information officielle l'appel
d'offres ;
- choix du fournisseur : ce choix est
fait après dépouillement des offres et ce, en présence du
coordinateur du projet, la cellule marché, le ministère de
l'éducation nationale et la direction des marchés publics.
II.2-LA CELLULE TECHNIQUE
Ses attributions sont définies comme suit :
- l'étude préalable des
sites : la cellule technique va élaborer le plan de la
construction (école, DREN, collège ...), puis elle va
évaluer le devis et ensuite faire une analyse technique et
financière. Elle rejoint sur ce dernier point la cellule marché
au niveau de la partie technique du dossier d'appel d'offres ;
- le suivi des travaux : les agents de
la cellule technique auront en charge la supervision des travaux donc ils
veilleront au respect des clauses techniques définies dans le dossier
d'appel d'offres ;
- le contrôle : ici la cellule
technique sera chargée de vérifier le travail accompli par
l'entrepreneur à mi chemin.
Par ailleurs, cette cellule est animée par un
responsable et ses assistants (ingénieur et technicien). Il faut noter
que cette cellule est subdivisée en deux zones : la zone1
(ABIDJAN) et la zone2 (SAN-PEDRO). Elle a aussi des antennes
régionales dans les villes cibles.
II.3-LA CELLULE DE GESTION FINANCIERE ET COMPTABLE
La Cellule de Gestion Financière et Comptable
(CGFC), est dirigée par un Administrateur Gestionnaire (AG). Il est
aidé dans sa tâche par cinq unités de gestion.
II.3.1 -L'unité
Reporting
Placée sous l'autorité de l'Administrateur
Gestionnaire, l'unité Reporting exécute les missions
suivantes :
- Mise en place d'une base de données des projets du
BEP. La base de données comprend la fiche signalétique de chaque
projet, les engagements, les factures en instance de paiement et les
délais statistiques des paiements, le taux d'exécution des
catégories de dépenses en terme d'engagement, de facturation, de
Demande de Retrait de Fonds (DRF), d'exécution du budget de
l'État par projet ;
- l'établissement du tableau de bord de suivi des
indicateurs de performances ;
- l'appui à l'élaboration des rapports
d'activités trimestrielles et annuelles ;
- l'archivage des documents comptables et financiers.
II.3.2-L'unité Gestion
des Carrières
Les missions et tâches sont les suivantes :
- établissement des contrats du personnel et
proposition des profils de carrière ;
- gestion des relations avec la CNPS (voir si les cotisations
CNPS sont effectivement payées et si le BEP est à jour de
celles-ci) ;
- gestion de l'assurance maladie du personnel en faisant en
sorte que les intérêts du personnel soient préservés
dans les relations avec l'assureur ;
- gestion de la formation continue du personnel en indiquant
les modules de formation disponible et en élaborant un budget de
formation ;
- proposition et mise en place d'une vie associative au sein
du personnel en instituant des cotisations pour les évènements
heureux ou malheureux.
II.3.3-L'unité de
Gestion Comptable et Budgétaire
L'unité de Gestion Comptable et Budgétaire
doit faire en sorte que les Programmes d'Investissements Publics (PIP) des
différents projets et les décisions prises en ce qui concerne la
gestion du personnel ou le fonctionnement du BEP soient supportés par
une dotation budgétaire. Aussi, ces PIP sont un ensemble de projets
prioritaires mis en oeuvre pour une période et dans un secteur
déterminé.
Par ailleurs, elle a en charge les réallocations
budgétaires du fait de l'évolution des besoins. Elle enregistre
l'ensemble des engagements et les budgets dans le système de gestion
comptable.
II.3.4-L'unité de
Gestion des Décaissements et de la Trésorerie
L'unité de Gestion des Décaissements et de
la Trésorerie exécute les missions et tâches
suivantes :
- engagement des paiements des entreprises ;
- suivi des paiements ;
- suivi des comptes bancaires et états de rapprochement
bancaire ;
- établissement des demandes de retrait de
fonds ;
- suivi des catégories de dépenses des
différents accords de crédit ;
- suivi de la petite caisse des menus
dépenses ;
- tableau de réallocation de fonds des projets :
technique consistant au transfert de fonds d'un poste A à un poste
B ;
- gestion de la vente des dossiers d'appel d'offres en liaison
avec la secrétaire de l'Administrateur Gestionnaire.
II.3.5-L'unité d'Appui
aux Moyens Généraux
L'unité d'Appui aux Moyens Généraux
poursuit les missions et tâches suivantes :
- appui à la mise en place d'un manuel de gestion des
stocks ;
- mise en place d'un système de suivi du carburant et
des fournitures de bureau ;
- appui à la gestion des véhicules ;
- mise en place d'un système de sécurisation du
parc auto (télésurveillance) ;
- confection d'un fichier d'immobilisation ;
- confection d'un système d'archivage des documents de
paie.
On pourra retenir dans ce chapitre que le BEP est
né de la confiance mutuelle entre l'État
ivoirien et les bailleurs de fonds étrangers. La réalisation de
ses objectifs ne peut être possible qu'avec une équipe
soudée à la tête de laquelle se trouve le coordonnateur des
projets (le Directeur) soutenu par les différents collaborateurs que
sont les responsables des cellules au nombre de trois : la cellule
marché ; la cellule technique et la cellule gestion
financière et comptable. Malgré les efforts consentis par la
direction pour le bon déroulement des opérations des projets, il
convient de relever certaines insuffisances constatées eu égard
aux normes de contrôle interne admises.
CHAPITRE II :
EVALUATION DU CONTROLE INTERNE DU BEP
Pour éviter de naviguer à vue toute
entreprise doit se doter d'instruments de gestion moderne au nombre desquels
se trouve le système de contrôle interne. Nous analyserons ici le
système de contrôle interne du BEP. Mais avant, il est utile de
préciser la notion de contrôle interne.
SECTION I : PRINCIPES
GENERAUX DU CONTROLE INTERNE
Pour appréhender
les principes du contrôle interne il faut connaître sa
définition, son périmètre, ses composantes et les
différents acteurs qui interviennent dans sa réalisation. Aussi
sera-t-il question du manuel de procédures.
I-
DEFINITION ET PERIMETRE DU CONTROLE INTERNE
Selon le Conseil
de l'Ordre des Experts Comptables3(*):« Le contrôle interne est
l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise
de l'entreprise. Il a pour but d'un côté d'assurer la protection,
la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre
l'application des instructions de la direction et de favoriser
l'amélioration des performances. Il se manifeste par l'organisation, les
méthodes et les procédures de chacune des activités de
l'entreprise pour maintenir la pérennité de
celle-ci. ».
Le contrôle interne est donc un ensemble de moyens, de
comportements, de procédures et d'actions, adaptés aux
caractéristiques propres à chaque société. Il vise
plus particulièrement à assurer :
- la conformité aux lois et
règlements ;
- l'application des instructions et des
orientations fixées par la Direction Générale ;
- le bon fonctionnement des processus internes
de la société, notamment ceux concourant à la sauvegarde
de ses actifs ;
- la fiabilité des informations
financières.
I.1-La conformité aux
lois et règlements
Il s'agit des lois et règlements auxquels la
société est soumise. Les lois et règlements en vigueur
fixent des normes et comportements que la société intègre
à ses objectifs de conformité.
Compte tenu du grand nombre de domaines existants (droit
des sociétés, droit commercial, environnement, social...), il
est nécessaire que la société dispose d'une organisation
lui permettant :
- de connaître les diverses
règles qui lui sont applicables ;
- d'être informée en temps
utile des modifications qui leur sont apportées ;
- de transcrire ces règles dans
ses procédures internes ;
- d'informer et former les collaborateurs
sur les règles qui les concernent.
I.2-Application des
instructions et des orientations fixées par la Direction
Générale
Les instructions et orientations de la Direction
Générale permettent aux collaborateurs de comprendre ce qui est
attendu d'eux et de connaître l'étendue de leur liberté
d'action. Elles doivent être communiquées aux collaborateurs
concernés en fonction des objectifs assignés à chacun
d'entre eux, afin de fournir des orientations sur la façon dont les
activités devraient être menées. Elles doivent être
établies en fonction des objectifs poursuivis par la
société et des risques encourus.
I.3-Le bon fonctionnement des
processus internes de la société
L'ensemble des processus opérationnels, industriels,
commerciaux et financiers sont concernés. Le bon fonctionnement des
processus exige que des normes ou principes de fonctionnement aient
été établis et que des indicateurs de performance et de
rentabilité aient été mis en place.
Par « actifs », il faut entendre non seulement
les « actifs corporels » mais aussi les « actifs incorporels
» tels que le savoir-faire, l'image ou la réputation. Ces actifs
peuvent disparaître à la suite de vols, fraudes,
improductivité, erreurs, ou résulter d'une mauvaise
décision de gestion ou d'une faiblesse de contrôle interne. Les
processus y afférents devraient faire l'objet d'une attention toute
particulière. Il en va de même des processus qui sont relatifs
à l'élaboration et au traitement de l'information comptable et
financière. Ces processus comprennent non seulement ceux qui traitent
directement de la production des états financiers mais aussi les
processus opérationnels qui génèrent des données
comptables.
I.4- Fiabilité des
informations financières
La fiabilité d'une information financière ne
peut s'obtenir que grâce à la mise en place de procédures
de contrôle interne susceptibles de saisir fidèlement toutes les
opérations que l'organisation réalise.
La qualité de ce dispositif de contrôle
interne peut-être recherchée au moyen :
- d'une séparation des tâches
qui permet de bien distinguer les tâches d'enregistrement, les
tâches opérationnelles et les tâches de conservation ;
- d'une description des fonctions devant
permettre d'identifier les origines des informations produites, et leurs
destinataires ;
- d'un système de contrôle
comptable permettant de s'assurer que les opérations sont
effectuées conformément aux instructions générales
et spécifiques, et qu'elles sont comptabilisées de manière
à produire une information financière conforme aux principes
comptables généralement admis.
I.5- Le
périmètre du contrôle interne
Il appartient à chaque société de
mettre en place un dispositif de contrôle interne adapté à
sa situation. Dans le cadre d'un groupe, la société mère
veille à l'existence de dispositifs de contrôle interne au sein de
ses filiales. Ces dispositifs devraient être adaptés à
leurs caractéristiques propres et aux relations entre la
société mère et les filiales. Pour les participations
significatives, dans lesquelles la société mère exerce une
influence notable, il appartient à cette dernière
d'apprécier la possibilité de prendre connaissance et d'examiner
les mesures prises par la participation concernée en matière de
contrôle interne.
II-
LES COMPOSANTES DU CONTROLE INTERNE
Le dispositif de contrôle interne comprend cinq
composantes4(*)
étroitement liées.
Bien que ces composantes soient applicables à toutes
les sociétés, leur mise en oeuvre peut être faite de
façon différente selon la taille et le secteur d'activité
des sociétés.
II.1-Une organisation
comportant une définition claire des responsabilités
La mise en oeuvre d'un dispositif de contrôle interne
doit reposer sur des principes fondamentaux mais aussi sur :
- une organisation appropriée qui
fournit le cadre dans lequel les activités nécessaires à
la réalisation des objectifs sont planifiées,
exécutées, suivies et contrôlées ;
- des responsabilités et pouvoirs
clairement définis qui doivent être accordés aux personnes
appropriées en fonction des objectifs de la
société ;
- une politique de gestion des ressources
humaines qui devrait permettre de recruter des personnes possédant les
connaissances et compétences nécessaires à l'exercice de
leur responsabilité et à l'atteinte des objectifs actuels et
futurs de la société.
II.2-La diffusion en interne
d'informations
La société devrait disposer de processus qui
assurent la communication d'informations pertinentes, fiables et
diffusées en temps opportun aux acteurs concernés de la
société afin de leur permettre d'exercer leurs
responsabilités.
II.3-Un système visant
à recenser, analyser les principaux risques
En raison de l'évolution permanente de
l'environnement ainsi que du contexte réglementaire, les
sociétés doivent mettre en place des méthodes pour
recenser, analyser et gérer les risques d'origine interne ou externe
auxquels elles peuvent être confrontées et qui réduiraient
la probabilité d'atteinte des objectifs.
II.4-Des activités de
contrôle proportionnées aux enjeux propres à chaque
processus
Les activités de contrôle sont
présentes partout dans l'organisation, à tout niveau et dans
toute fonction qu'il s'agisse de contrôles orientés vers la
prévention ou la détection, de contrôles manuels ou
informatiques ou encore de contrôles hiérarchiques. En tout
état de cause, les activités de contrôle doivent être
déterminées en fonction de la nature des objectifs auxquels elles
se rapportent et être proportionnées aux enjeux de chaque
processus. Dans ce cadre, une attention toute particulière devrait
être portée aux contrôles des processus de construction et
de fonctionnement des systèmes d'information.
II.5- Une surveillance
permanente portant sur le dispositif de contrôle interne
Comme tout système, le dispositif de contrôle
interne doit faire l'objet d'une surveillance permanente. Il s'agit de
vérifier sa pertinence et son adéquation aux objectifs de la
société. Mise en oeuvre par le management sous le pilotage de la
Direction Générale, cette surveillance prend notamment en compte
l'analyse des principaux incidents constatés, le résultat des
contrôles réalisés ainsi que des travaux effectués
par l'audit interne, lorsqu'il existe. Cette surveillance s'appuie notamment
sur les remarques formulées par les commissaires aux comptes et par les
éventuelles instances réglementaires de supervision.
III -LES ACTEURS DU CONTROLE INTERNE
Le contrôle interne est l'affaire de tous, des
organes de gouvernance à l'ensemble des collaborateurs de la
société.
III.1-Le Conseil d'Administration ou de Surveillance
Le niveau d'implication des Conseils d'Administration ou de
Surveillance en matière de contrôle interne varie d'une
société à l'autre. Il appartient à la Direction
Générale de rendre compte au Conseil (ou à son
Comité d'audit lorsqu'il existe) des caractéristiques
essentielles du dispositif de contrôle interne.
En tant que besoin, le Conseil peut faire usage de ses
pouvoirs généraux pour faire procéder par la suite aux
contrôles et vérifications qu'il juge opportuns ou prendre toute
autre initiative qu'il estimerait appropriée en la matière.
III.2-La Direction
Générale
La Direction Générale est chargée de
définir, d'impulser et de surveiller le dispositif le mieux
adapté à la situation et à l'activité de la
société. Dans ce cadre, elle se tient régulièrement
informée de ses dysfonctionnements, de ses insuffisances et de ses
difficultés d'application, voire de ses excès, et veillent
à l'engagement des actions correctives nécessaires.
III.3-Le service audit interne
Lorsqu'il existe, le service d'audit interne a la
responsabilité d'évaluer le fonctionnement du dispositif de
contrôle interne et de faire toutes recommandations pour
l'améliorer, dans le champ couvert par ses missions. Il sensibilise et
forme habituellement l'encadrement au contrôle interne mais n'est pas
directement impliqué dans la mise en place et la mise en oeuvre
quotidienne du dispositif.
Le responsable de l'audit interne rend compte à la
Direction Générale et, selon des modalités
déterminées par chaque société, aux organes
sociaux, des principaux résultats de la surveillance exercée.
III.4-Le personnel de la
société
Chaque collaborateur concerné devrait avoir la
connaissance et l'information nécessaires pour établir, faire
fonctionner et surveiller le dispositif de contrôle interne, au regard
des objectifs qui lui ont été assignés. C'est le cas des
responsables opérationnels en prise directe avec le dispositif de
contrôle interne mais aussi des contrôleurs internes et des cadres
financiers qui doivent jouer un rôle important de pilotage et de
contrôle.
IV- LE
MANUEL DE PROCEDURES
Le manuel de
procédures sera appréhendé à travers sa
définition et sa mise en oeuvre.
IV.1-Notion de manuel de
procédures comptables et administratives
Il s'agira de définir le manuel de
procédures. Par ailleurs, nous verrons ses implications.
IV.1.1-Définition
Le manuel de procédures comptables et
administratives5(*)
décrit l'organisation comptable et administrative de l'entreprise, les
méthodes de saisie et de traitement des informations, les politiques
comptables et les supports.
Il comprend notamment les informations ayant
trait :
- à l'organisation
générale de l'entreprise ;
- à l'organisation comptable de
l'entreprise ;
- au plan des comptes et à la
description du contenu des comptes et un guide des imputations
comptables ;
- à la description des
procédures de collecte, de saisie, de traitement et de contrôle
des informations ;
- à l'organisation des travaux
d'élaboration et présentation des états financiers.
IV.1.2-Le manuel de
procédures : document décrivant l'organisation comptable
Lorsque l'entreprise opte pour la méthode de
centralisation mensuelle des livres et journaux auxiliaires ou pour l'usage de
l'informatique pour tenir sa comptabilité. Il est établi un
document qui prévoit l'organisation comptable et comporte notamment les
intitulés et l'objet des documents utilisés pour le traitement
des informations et des modalités de liaison entre ces documents et les
pièces justificatives y afférentes.
IV.1.3-Le manuel de
procédures : document décrivant les supports comptables
Un document identifiant les supports comptables et
définissant leur contenu ainsi que les procédures de saisie et de
traitement des données dans la comptabilité. Les liens entre
pièces et livres comptables, doivent être établis
particulièrement pour les entreprises qui procèdent à la
centralisation mensuelle ou tiennent leur comptabilité au moyen de
systèmes informatisés.
IV.2-
Mise en oeuvre du manuel
Les processus comptables sont souvent organisés de
façon à traiter des flux d'opérations homogènes ou
similaires (par exemple organisation par catégories
d'opérations). Le présent guide d'application se propose de
décliner les critères de qualité par catégories
d'opérations (ventes, achats, etc....) pouvant s'appliquer à
chacun de ces processus comptables.
IV.2.1- Le cycle achats/ fournisseurs
Ce cycle sera
analysé en six grands points6(*).
IV.2.1.1-Les commandes
Toute commande doit être autorisée par le
dirigeant et fait l'objet d'un bon de commande valorisé et établi
en quatre exemplaires à partir d'un carnet à souche. Chaque bon
de commande est vérifié par le responsable des achats eu
égard aux tarifs et conditions de règlement
particulières. Le bon de commande est ensuite signé par le
dirigeant qui appose son paraphe sur l'un des exemplaires. Chaque commande est
suivie quant aux délais d'exécution par le responsable des achats
qui relance systématiquement les fournisseurs lorsque la date de
livraison est dépassée.
IV.2.1.2-La réception
des commandes
Les achats réceptionnés sont
contrôlés avec le bon de commande et le bon de livraison du
fournisseur par le magasinier qui contrôle les caractéristiques
principales des articles réceptionnés et émet un bon de
réception pré numéroté en trois exemplaires.
Le bon de réception reprend les
caractéristiques du produit livré :
- quantité reçue ;
- nombre ;
- référence ;
- date de réception ;
- visa.
IV.2.1.3- La réception des factures
A la réception de la facture, un timbre
« original » et un numéro d'ordre sont portés
sur le premier exemplaire par le responsable des achats. Un numéro
identique est attribué à chaque exemplaire reçu (cette
référence interne établi un lien précis entre les
pièces et l'enregistrement comptable). Les doubles sont transmis le jour
même au comptable.
Le classement des factures se fait selon le principe
suivant :
- par ordre numérique selon le numéro
attribué à chaque facture, pour l'original ;
- par fournisseur, pour disposer d'un dossier facile à
consulter en cas d'appel, pour le premier double ;
- par chantier, dans les entreprises de travaux publics et de
bâtiment pour le deuxième double.
IV.2.1.4- La comptabilisation
Les factures doivent être comptabilisées
dès leurs réceptions par le service comptable après
vérification des conditions de prix et de règlement.
Après comptabilisation, l'original de la facture
reçoit le timbre « comptabilisé » ou un visa
d'enregistrement.
Le service comptable tient un journal d'achats qui permet
d'enregistrer dans l'ordre chronologique les factures classées par
numéro. Chaque écriture doit indiquer :
- la date de la facture ;
- le numéro de la pièce justificative ;
- le numéro du compte fournisseur
mouvementé ;
- l'identification du fournisseur ;
- le montant TTC ;
- la ventilation de la charge par destination ;
- La TVA récupérable.
IV.2.1.5- Le règlement
Après vérification de l'original de la
facture avec le bon de réception (quantités reçues) et le
bon de commande (vérification des prix unitaires, des conditions de
règlement, des remises accordées), le comptable appose le timbre
« bon à payer ».
Après délivrance du « bon à
payer », les prévisions de règlement sont
enregistrées sur un échéancier avec l'indication de la
date d'échéance, des références de la facture, du
mode de règlement. Cet original est immédiatement classé
par ordre numérique.
IV.2.1.6- Le traitement des retours de marchandises
Un bon de retour pré numéroté est
établi par le magasinier en trois exemplaires. Un exemplaire est
classé dans un dossier « attente d'avoir »
annoté des références de la facture ; un autre reste
à la souche. Les avoirs reçus sont rapprochés des
« attente d'avoir » : le comptable veille à ce
que la note de crédit correspondant au retour soit bien établie
par le fournisseur. Le bon de retour anciennement classé dans le dossier
« attente d'avoir » est ensuite joint à l'avoir
correspondant. A l'aide de son exemplaire, le magasinier enregistre la sortie
sur ses fiches d'inventaire.
En cas de retour de marchandises, le magasinier
établit un bon de retour et actualise son fichier.
IV.2.2-Le cycle vente
Ce cycle va concerner toutes les opérations de
ventes qui partent de la commande à la comptabilisation.
IV.2.2.1-Les commandes
Les commandes reçues sont transmises au
responsable qui étudie les conditions de prix, de règlement, de
livraison et de crédit du client. Elles comportent les
éléments suivants :
- nom et adresse du client ;
- adresse de livraison ;
- désignation du représentant ;
- désignation exacte des produits
commandés ;
- délais de livraison, conditions de paiement ;
- quantités commandées, prix unitaires.
IV.2.2.2-Les livraisons
Chaque livraison donne lieu à l'établissement
d'un bon de livraison pré numéroté émis en trois
exemplaires et établi par le magasinier. Avant chaque expédition,
le bon de livraison est rapproché du contenu de l'envoi et de
l'accusé de réception de la commande. L'un des exemplaires est
classé par le magasinier dans un dossier « commandes
livrées », et un autre est remis au responsable des ventes
qui appose la mention « livré le ... » sur le carnet
à souche du bon de commande. Il est transmis ensuite à la
comptabilité avec la mention « A facturer ».
IV.2.2.3-Les règlements
La gestion des comptes clients doit être suivie de
manière très rigoureuse. Dès réception de
l'encaissement ou l'avis d'encaissement de la banque, il en est fait mention
sur l'exemplaire « réglé le ...par ...». Cet
exemplaire est joint au dossier client. Le comptable mentionne également
le règlement dans son journal de trésorerie.
IV.2.2.4-Les avoirs -clients
Des avoirs aux clients sont établis à chaque
retour de marchandises. Le magasinier indique les quantités reprises sur
des bulletins « retours et reprises de marchandises» (trois
exemplaires) enliassés sur un carnet à souche (pré
numéroté).
IV.2.2.5-La facturation
Les factures sont établies par le service
comptabilité à partir de bons de livraison portant la mention
« A facturer ». Les factures sont émises en quatre
exemplaires et doivent porter les mentions suivantes :
- la raison sociale de l'entreprise ;
- dénomination sociale ;
- numéro d'immatriculation au RCCM ;
- nom et adresse de l'acheteur ;
- date de la vente ;
- quantité et dénomination des produits vendus
et des services rendus ;
- prix unitaire et la mention de la TVA.
Les factures font ensuite l'objet d'un contrôle
arithmétique par le comptable et sont classées dans le dossier
« en attente de comptabilisation». Les factures doivent être
comptabilisées chaque jour.
IV.2.2.6- La comptabilisation
Les factures sont enregistrées en
comptabilité sans délai. Après enregistrement, la facture
reçoit la mention « comptabilisée le .... »
puis est classée dans le dossier factures de ventes (classement par
ordre chronologique).
IV.2.3-Le cycle trésorerie
Il s'agira des
opérations de caisse et les autres disponibilités.
IV.2.3.1-L'inventaire physique de la caisse
A une date donnée, le solde comptable de la caisse
doit correspondre au solde physique des espèces détenues. Les
contrôles de caisse périodiques (mensuels voire hebdomadaires)
permettent de s'assurer de cette égalité.
Pour effectuer ce contrôle, il est nécessaire
de compter les espèces détenues dans la caisse et de remplir
l'imprimé intitulé `'contrôle de caisse `'. Cette
procédure permet de suivre en permanence l'évolution du solde de
la caisse et de révéler sans tarder un éventuel
solde créditeur. L'existence d'un tel solde
constituerait une grave présomption d'irrégularité de la
comptabilité.
IV.2.3.2-La protection des
disponibilités
Tout établissement doit veiller à ce que les
formules de chèques vierges soient enfermées dans une armoire ou
un coffre. De même, les espèces doivent être rangées
chaque jour de la même manière.
IV.2.3.3- L'émission de
chèques
Il arrive parfois que l'émetteur d'un chèque
avec une légèreté blâmable ne mentionne pas le nom
du bénéficiaire.
Il faut proscrire ces pratiques et exiger l'inscription
manuscrite de l'ordre par le signataire. Si par extraordinaire un tel
chèque est reçu (en général par correspondance), il
doit impérativement, dès l'ouverture du courrier, être
complété par l'apposition immédiate d'un tampon à
l'ordre de l'entreprise. De même l'endos doit être inscrit au moyen
d'un tampon comportant le numéro du compte bancaire de
l'établissement concerné.
IV.2.3.4-Le rapprochement
bancaire
Un recoupement au minimum mensuel, entre le journal de
banque et les relevés bancaires, doit être
effectué au moyen d'un imprimé modèle.
IV.2.4-Le cycle
personnel-paie
Ce cycle est relatif à toutes les actions qui
concernent le personnel.
IV.2.4.1-L'embauche
Il est conseillé d'établir un contrat de
travail écrit, rendu obligatoire dans le cas des contrats à
durée déterminée ou à temps partiel. Celui-ci
devra respecter le droit du travail en vigueur et la convention collective
concernée.
Au plus tard, avant la fin de la période d'essai le
nouveau salarié devra fournir :
-une fiche individuelle ou familiale d'état civil
correspondant à sa situation maritale ;
-une carte de sécurité sociale ;
-un extrait de casier judiciaire.
IV.2.4.2-Les acomptes sur
salaires
L'acompte sur salaire ne doit pas excéder 80 % du
montant du salaire perçu. Le remboursement doit intervenir par
prélèvement sur le salaire du mois au cours duquel l'acompte est
versé.
IV.2.4.3-Les registres
obligatoires
Certains registres sont obligatoires :
- le registre unique du personnel ;
- le registre de l'inspecteur du travail ;
- le registre de la médecine du travail ;
- le registre des délégués du
personnel ;
- le registre du Comité
d'Établissement ;
- le registre des contrôles techniques et de
sécurité.
IV.2.4.4-Les affichages
Il s'agit :
- de la convention collective ;
- du règlement intérieur ;
- de la durée du travail ;
- des textes généraux ;
- des consignes en cas d'incendie ;
- du numéro des secours.
SECTION II : LE
DIAGNOSTIC
Le diagnostic consiste à explorer de façon
synthétique toute l'organisation de l'entreprise en vue de ressortir ses
points forts et points faibles, toute chose devant servir à corriger les
imperfections et donc permettre un fonctionnement harmonieux de l'entreprise.
Nous mettrons en exergue les atouts du BEP, ensuite nous procéderons
à l'analyse du système de contrôle interne du BEP afin de
déceler ses limites.
I- FACILITE D'ADAPTATION DU BEP
AUX DIFFERENTS PROJETS
La longue expérience, dans la gestion des projets, a
permis au BEP d'être flexible face à un nouveau projet. Compte
tenu de la particularité des projets d'éducation, certains
acteurs et tâches sont communs à tous les projets.
I.1-Les acteurs intervenants
Il s'agit du ministère de l'éducation ;
les bailleurs de fonds et les fournisseurs.
I.1.1-Le Ministère de
l'Éducation Nationale
Le Ministère de l'éducation Nationale a en
charge l'exécution des projets mais celui-ci a mis en place une
direction chargée de la coordination et la planification du
projet : le BEP. Par ailleurs, le DREN a une responsabilité au
niveau de l'exploitation du projet.
I.1.2-Les bailleurs de fonds
Les bailleurs de fonds sont les principaux partenaires de
l'État de Côte d'Ivoire. Ils donnent leurs cautions à
propos des engagements liés au projet et exigent une certaine rigueur
dans la réalisation du dit projet. On peut citer : la Banque
Mondiale ; la BAD ; les fonds OPEP ; la KFW.
I.1.3-Les fournisseurs
Les fournisseurs ont une place de choix dans
l'exécution des projets dans la mesure où ils se situent dans la
phase de la mise en oeuvre du projet : construction et
réhabilitation.
I.2-Les tâches
éventuelles
A chaque niveau, différentes tâches sont
requises.
I.2.1-La gestion
administrative, financière et comptable
Ce domaine est coordonné par l'Administrateur
Gestionnaire qui travail en étroite collaboration avec les autres
acteurs du système (l'Agence Comptable de la Dette Publique ; le
DAF du Ministère des finances ; les autres responsables des
cellules et les différents fournisseurs). Le domaine englobe : la
gestion budgétaire, la gestion comptable, les ressources humaines et le
patrimoine.
I.2.2-La passation de
marché
Cet aspect fait partie des compétences de la cellule
marché. Le responsable de cette cellule travail en symbiose avec ses
assistants mais aussi au plus haut niveau c'est-à-dire les
représentants du bailleur, le Ministère des finances (Direction
des marchés publics). Toute chose de nature à élaborer
de meilleurs dossiers d'appel d'offres pour la désignation des
fournisseurs.
I.2.3-Les bureaux
d'études techniques et les consultants
Ce niveau intéresse en premier lieu la cellule
technique qui se doit d'édicter le cahier de charges relatif à un
travail donné, cela dans le but de choisir un bureau d'étude
compétent et les consultants avertis pour l'exécution dudit
travail. Ils travaillent en collaboration avec d'autres entités (le
BNETD ; Les différents bailleurs et les différentes
cellules).
II- LES DYSFONCTIONNEMENTS
Il s'agira de relever les faiblesses du système de
contrôle interne du BEP qui se traduit par une exploration de ce
système suivi d'un examen du manuel de procédures.
II.1-Analyse du contrôle
interne
Avant l'analyse du contrôle interne, consistant
à porter un regard critique sur le fonctionnement de la direction et
les différents services, nous ferons un exposé sur l'organigramme
fonctionnel.
II.1.1-L'organigramme
fonctionnel
L'organigramme fonctionnel du BEP nous permettra de faire
une analyse plus détaillée des procédures. Par ailleurs,
il contribuera à nous éclairer sur les différentes
fonctions prises indépendamment et donc de savoir les principales
tâches de chaque agent. D'où il favorise la mise en
évidence des éventuels dysfonctionnements liés au
déroulement de la procédure : (Voir annexe
2).
II.1.2-La direction
La direction pour rappel est le lieu où se prennent
les décisions stratégiques pour la bonne conduite du BEP tant au
niveau des ressources humaines que pour l'exécution des projets. Le
suivi de la mise en oeuvre de ces décisions surtout celles relatives aux
projets, est du ressort des différents responsables de cellules ;
toute chose qui est de nature à entraîner certaines
négligences de la part de ces derniers.
Au vu de l'organigramme de l'entreprise, nous constatons
l'absence d'un service important tant au plan décisionnel qu'au plan
suivi -évaluation des projets : il s'agit du service Audit Interne
qui a pour rôle de conseiller le directeur et aussi de veiller à
l'application des principes adoptés pour une bonne circulation de
l'information au sein de l'entreprise.
II.1.3-Les différentes
cellules
Nous analyserons successivement la cellule marché ;
la cellule technique et enfin la cellule gestion financière et
comptable.
II.1.3.1-La cellule
marché
En ce qui concerne cette cellule, il faut dire qu'elle a
pour mission, la mise en oeuvre de toute action allant jusqu'au choix du
fournisseur (dossier d'appel d'offres ; publication ; choix). Au
sujet du dossier d'appel d'offres, cette cellule se doit de définir les
clauses générales, administratives et financières. Si au
niveau de l'aspect technique, elle bénéficie de l'appui de la
cellule technique, pour ce qui concerne l'aspect financier, elle n'a pas
d'assistance en la matière. Ce qui peut entraîner la non prise en
compte de certaines contraintes financières mieux
maîtrisées par la cellule en charges des questions de finances.
D'où l'incidence négative sur le projet.
Conformément aux accords de crédit, toute
opération concernant les décaissements de fonds, les passations
de Marché, le budget doit faire l'objet d'approbation préalable
du bailleur. La procédure nous parait normale et relève de la
rigueur dans la gestion des fonds. Cependant nous observons qu'il y a un temps
assez long dans l'attente de cet avis. Cela peut se répercuter sur
l'exécution globale du projet.
II.1.3.2- La cellule technique
Cette cellule a en charge l'élaboration des plans de
construction et de réhabilitation, les devis, l'analyse technique et
financière et le suivi -évaluation des travaux. Pour des travaux
donnés, les agents de cette cellule sont en amont comme en aval. Il
ressort de là un risque de complicité entre les agents et
l'entrepreneur ce qui peut mettre en mal la réalisation du projet.
II.1.3.3-La cellule gestion
financière et comptable
Au niveau de cette cellule, nous avons observé que
la secrétaire gérait la caisse des menus des dépenses
courantes. Cette caisse est alimentée par la vente des dossiers d'appel
d'offres, un risque lié à la mauvaise imputation des charges peut
survenir compte tenu de non qualification de celle-ci dans le domaine. Le
maniement de fonds au sein du BEP doit être du seul ressort d'une
personne qualifiée en la matière. C'est en l'occurrence un
trésorier qui a pour rôle de fournir les disponibilités
à l'entreprise et aussi de conserver les fonds. Un administrateur
gestionnaire adjoint pourrait jouer pleinement ce rôle. Nous avons
observé que la comptabilisation, des pièces justificatives et
factures, accuse un certain retard dû au nombre assez important de ces
dernières et aussi à l'effectif limité des comptables.
Cette situation comporte des risques de perte d'information et ne facilite pas
la gestion courante du projet.
II.2-Analyse sur le manuel de
procédures
Il s'agira d'examiner l'unique manuel de procédures
afin de dégager ses insuffisances.
II.2.1-L'unique manuel de
procédures pour tous les projets
Nous savons que le manuel de procédures est un
document qui retrace toutes les étapes à suivre pour une gestion
financière et comptable plus efficace d'une action. S'agissant du BEP,
il faut dire que la majorité des projets qu'elle gère n'a pas de
documents formels permettant de voir à quel niveau se situe la
responsabilité de chaque acteur. Seul existe le manuel de
procédures d'un projet : le projet PASEF, qui sert de
référence à l'exécution de tous les autres projets.
Il peut y avoir risque de mauvaise adaptation des procédures
liées à un projet différent.
II.2.2- La verbalisation des
tâches dans l'exécution des projets
L'unicité du manuel de procédures pour tous
les projets a aussi pour conséquence la verbalisation dans la
réalisation des tâches induites par les projets7(*). Ce qui veut dire que dans la
mise en oeuvre de certains projets, la tâche confiée aux acteurs
n'est pas inscrite dans un document de base en dehors des procédures
imposées par les bailleurs de fonds relatives à la passation des
marchés, au recrutement des consultants, aux demandes de remboursement
de fonds. Cette conséquence est plus perceptible dans le projet PAEB qui
ne dispose pas de texte particulier empêchant par exemple un entrepreneur
qui a présenté de faux documents pour un appel d'offres sur un
lot ou qui a réalisé des malfaçons graves de concourir sur
un autre lot.
II.2.3- Autonomie
budgétaire du projet
Le gouvernement de la république de Côte
d'Ivoire a adopté en février 1998 un système qui consacre
la centralisation des paiements des dépenses des projets au niveau de
l'Agence Comptable de la Dette Publique (ACDP).
De ce fait, le projet n'a pas d'autonomie
financière requise par les dispositions essentielles de l'accord de
prêt.
Ce système de mobilisation des fonds publics qui
s'insère depuis le 18 février 1999 dans le cadre du
Système Intégré de Gestion des Finances Publiques
(SIGFIP)8(*) est source de
lourdeurs administratives excessives qui pénalisent sensiblement les
actions du projet sur le terrain.
II.2.4- Réalisation budgétaire
Les réalisations au titre du financement des
bailleurs s'établissent à 43% de l'allocation globale. Nous
remarquons que la moyenne de consommation n'est pas bonne à cause des
sous-consommations au niveau de certains postes budgétaires dues en
général à la situation de crise que connaît notre
pays depuis septembre 2002.
Par ailleurs, concernant la part de l'État ivoirien
dans la réalisation du projet, ce dernier s'engage, conformément
à la convention relative à l'exécution des projets,
à verser la contrepartie du budget de fonctionnement des projets.
Cependant, il ressort que le BEP assiste à un blocage de son programme
d'action compte tenu de l'insuffisance du budget alloué à cet
effet.
On peut retenir que pour évaluer le contrôle
interne du BEP, il a fallu d'abord connaître sa définition. Le
Contrôle Interne est constitué par l'ensemble des mesures de
contrôles comptables ou autres que la direction définit, applique
et surveille, sous sa responsabilité, afin d'assurer la protection du
patrimoine de l'entreprise et la fiabilité des enregistrements
comptables et des comptes annuels qui en découlent. Il englobe ainsi le
manuel de procédures qui est le socle de toute gestion rigoureuse.
L'analyse du système de contrôle interne du
BEP, nous a permis de ressortir les faiblesses de celui-ci.
À l'issue de cette première partie, on peut
retenir que le contrôle interne a été
appréhendé comme étant un processus mis en oeuvre par la
direction, la hiérarchie d'une entreprise et destiné à
fournir une assurance quant à la réalisation des objectifs
tels :
-le maintien d'un système de contrôle
fiable ;
-une exhaustivité dans la présentation du
patrimoine ;
-une prévention et la détection des erreurs et
fraudes.
Cela démontre son importance dans la politique
générale de développement de l'entreprise. Par ailleurs,
un manuel de procédures administratives et comptables qui
matérialise l'effectivité d'une mise en place d'un
contrôle interne doit être produit et porté à la
connaissance de tous les responsables pour réduire au maximum les
éventuelles improvisations entraînant du coup la
désarticulation dans l'information financière. Ce
dysfonctionnement pouvant être révélé par un
diagnostic consistant à analyser les forces et faiblesses de
l'entreprise afin de la redynamiser.
S'agissant du BEP, il est à retenir que certains
manquements dans les différentes cellules ayant pour effet de mettre
en mal le fonctionnement de celui-ci ont été constatés.
Une solution idoine s'avère nécessaire pour respecter ses
objectifs et pour être toujours crédible à l'égard
des différents partenaires.
La prise de connaissance du contrôle interne du BEP, a permis de
déceler des insuffisances au niveau de la gestion du projet PAEB. Il
s'agit notamment de l'absence d'un manuel de procédures du dit projet.
Ce qui ouvre la porte à un management approximatif.
Cette deuxième partie, abordant les recommandations
en vue d'une administration moderne du projet, sera structurée en deux
chapitres. Le premier est relatif à la proposition du nouveau manuel de
procédures du projet PAEB ; le second chapitre apportera des
suggestions concernant la gestion quotidienne de l'entreprise.
CHAPITRE I :
PROPOSITION D'UN NOUVEAU MANUEL DE
PROCEDURES
Comme défini dans le chapitre II de la
première partie, le manuel de procédures expose
l'organisation générale de l'entreprise au plan administratif et
financier. Pour ce qui est du PAEB, il s'agira de le présenter en
passant par le début du projet, ses objectifs, ses composantes et son
budget. Par ailleurs, sa mise en oeuvre au plan humain, matériel et
financier doit être consignée dans un document retraçant
les différentes étapes.
SECTION I : PRESENTATION DU PAEB
Le contexte, les
objectifs, les composantes, le financement, et l'exécution du projet
sont les différents points qui nous intéresserons dans cette
section.
I-CONTEXTE DU PROJET
Afin de permettre à un plus grand nombre d'enfants
en âge de scolarité l'accès à l'enseignement dans la
région du bas Sassandra et d'améliorer les conditions
d'enseignement pour contribuer à l'objectif global du programme
notamment l'augmentation du niveau d'éducation dans la région du
bas Sassandra et compte tenu particulièrement de la situation
féminine, le gouvernement de la république de Côte
d'Ivoire, représenté par le ministère de l'économie
et des finances ( bénéficiaire ) et la Kreditanstalt
Für Weideraufbau (KFW), agence de coopération allemande, ont mis en
place au sein du ministère de l'éducation nationale un projet
dénommé Projet d'Appui à l'Enseignement de Base
dans la région du Bas Sassandra (PAEB). Ce projet a fait
l'objet d'une convention séparée9(*) au contrat de financement N°
9866252 signé entre la Côte d'Ivoire et la KFW.
II-OBJECTIFS DU PROJET
Les principaux objectifs assignés au projet
sont :
construire et équiper 480 salles de
classes du primaire dans la région du Bas Sassandra ;
construire et équiper 4
collèges ;
accroître le taux des enfants en
âge de scolarité, l'accès à l'enseignement primaire
et secondaire dans la région du Bas Sassandra ;
améliorer les conditions
d'enseignement ;
augmenter le niveau de l'éducation
compte tenu principalement de la situation de la femme.
III-COMPOSANTES DU PROJET
Pour atteindre ses objectifs, le projet a
été subdivisé en six composantes ci après :
construction d'environ 480 nouvelles salles de
classe au primaire : cette composante appui une grande
égalité d'accès aux écoles primaires en particulier
dans les régions sous desservies par un programme d'élargissement
et de réhabilitation. Il s'agit ici de faciliter l'accès des
filles et des enfants défavorisés des régions à
faible densité de population et /ou à faible taux de
scolarisation ;
construction ou reconstruction de 4
collèges : cette composante s'inscrit dans la logique de
continuité de la première et ce au niveau de l'enseignement du
premier cycle du secondaire, l'option retenue est d'initier le
développement de collèges de proximités ou collèges
de petites échelles ;
équipement des collèges et des salles
de classes du primaire avec mobilier et matériel
didactique : cette composante vise à accroître la
disponibilité des manuels scolaires et à établir une
meilleure adéquation entre l'édition des manuels et les reformes
pédagogiques envisagées ;
réhabilitation, extension et équipement
des locaux de la Direction Régionale de l'Éducation Nationale du
Bas Sassandra (DREN) : il s'agit d'appuyer
l'amélioration et le renforcement des capacités de planification
stratégique de suivi et gestion des ressources au ministère de
l'éducation nationale ;
promotion de la scolarisation des
filles dans la région du Bas Sassandra et amélioration de la
qualité de l'enseignement primaire dans les zones
rurales : cette composante appui la
planification de l'éducation des filles et la santé des enfants
à l'école, à cet effet nous avons la sous composante tels
que : la création d'une unité de promotion
d'éducation des filles et la santé, la nutrition à
l'école ;
services du
consultant : les attributions du consultant
consistent à assister et conseiller le BEP et la DREN de SAN PEDRO lors
du planning du projet, l'identification des sites, l'assurance de la
participation des parents d'élèves et des autorités
administratives locales concernées, l'établissement des dossiers
d'appels d'offres, l'attribution des marchés de fournitures et de
prestation de service (dépouillement des offres, proposition
d'attribution, projet de contrat), la mise en service des écoles et le
suivi de la gestion financière du projet.
Par ailleurs, le consultant sera chargé de la
surveillance des travaux, les réceptions des travaux, la cosignature des
appels de fonds, la confirmation de l'emploi des fonds conformément
à ce dont les parties sont convenues.
IV-FINANCEMENT DU PROJET
Les dépenses du projet sont reparties selon les
catégories de dépenses suivantes :
Tableau 1 : le financement des
dépenses
Catégories de dépenses
|
Montant de financement
|
|
En million de FCFA
|
En million de DM
|
1-Génie civil
|
8019,00
|
19,90
|
2-Équipement
|
1157,00
|
3,70
|
3- Amélioration
|
28,00
|
0,41
|
4-Études et supervision
|
602,00
|
3,50
|
Aléas, imprévus, hausses 7%
|
845,00
|
2,29
|
Total
|
10650,00
|
29,8
|
Source : BEP ; année
2006
V-EXECUTION DU PROJET
L'exécution du
projet sera du ressort du Ministère de l'Éducation Nationale
(MEN). Au sein de cette institution, le Bureau d'Exécution des Projets
(maître d'ouvrage) sera chargé de la coordination
générale et de la planification de l'exécution du projet.
Le DREN prendra en charge le choix des localités et assurera la gestion
financière du projet ainsi que son exploitation.
L'antenne régionale du BEP à SAN PEDRO a en
charge le suivi des activités de génie civil sur le terrain pour
le compte du MEN. Le BEP et la DREN se chargeront de préparer et de
réaliser le projet en étroite collaboration. Aussi, le MEN se
chargera de la réalisation et de l'exploitation du projet en
collaboration avec les associations des parents d'élèves et les
autorités villageoises et communautaires.
SECTION II :
DESCRIPTION DES TACHES ET RESPONSABILITES
Il va s'agir de différentes tâches10(*) idoines effectuées pour
le compte du projet PAEB.
I-LA
GESTION BUDGETAIRE
Le budget du projet est la traduction chiffrée de
son programme d'activité établi annuellement suivant
l'année civile. Pour ce faire, le projet s'efforcera d'établir un
lien entre ce budget et les activités programmées afin de
permettre une meilleure exploitation des différentes données.
L'élaboration du budget au niveau du projet suit les
étapes suivantes :
I.1-Préparation et
ventilation du canevas budgétaire
Le processus d'élaboration du budget est
déclenché par l'invitation, de toutes les structures sous
composantes, à transmettre à l'Administrateur Gestionnaire leurs
avant-projets à travers une note d'information. Cette note doit guider
les services dans l'élaboration d'un canevas budgétaire. La note
circulaire doit parvenir à tous les services au plus tard le 15
septembre de l'année en cours. Au besoin, l'Administrateur Gestionnaire
peut appuyer les sous composantes dans l'élaboration de leurs
avant-projets de budget.
I.2-
Centralisation des avant-projets et élaboration du budget
général
A la réception de la note budgétaire, les sous
composantes disposent de trente (30) jours maximum pour
transmettre à l'Administrateur Gestionnaire c'est-à-dire au plus
tard le 15 octobre de l'année en cours.
A la réception des avant-projets, l'Administrateur
Gestionnaire se charge de la centralisation en vue de l'élaboration du
projet de budget qui sera soumis à la KFW.
I.3-Communication du budget
A la réception de l'avis de non objection de la KFW,
l'Administrateur Gestionnaire communique à chaque sous composante son
budget au plus tard dans les deux semaines qui suivent la réception de
l'avis de non objection
I.4-Diagramme de
circulation
Tableau 2 : le diagramme du
circuit budgétaire
Intervenants
Tâches
|
Sous composantes
|
Administrateur Gestionnaire (A G)
|
Bailleurs
|
Propositions des avants -projets de budget et transmission
à l'AG
|
|
|
|
Élaboration du projet de budget et transmission aux
bailleurs pour validation
|
|
|
|
Validation et renvoi du budget à l'AG
|
|
|
|
Notification et communication des budgets au sous composantes
|
|
|
|
Source : à partir de nos
enquêtes ; année 2006
II-SELECTION DES BUREAUX
D'ETUDES TECHNIQUES
Il s'agira de voir les objectifs, les principaux acteurs
et la description de la procédure.
II.1-Objectif de la procédure
L'élaboration des dossiers d'appel d'offres de
génie civil (construction et réhabilitation) se fait
conjointement avec le Bureau d'Étude Technique et de
Développement (BNETD). C'est au BNETD que revient la
responsabilité de la gestion des contrats et de suivi des marchés
de construction, de réhabilitation et d'aménagement.
Cette procédure a pour objet de décrire les
opérations à effectuer lors de la sélection des
différentes entreprises de travaux publics.
II.2-Les principaux intervenants
-BNETD : service Unité Prix et Appel d'Offres
- le Responsable du service des marchés
- la cellule Technique du BEP : les architectes
- le consultant CES (Consulting Engineerings
Salzgitter) : représentant la KFW
II.3-Description de la procédure
Tableau 3: la procédure de
sélection des bureaux d'études techniques
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
BNETD : services Unité Prix et Appel d'Offres
BNETD-Suite
|
-analyse des dossiers des BET
-présélection des BET
-élaboration des ordres de services
-présidence des réunions de chantier
-élaboration des situations des travaux
-vérification et mise en paiement des décomptes
(factures)
-réception provisoire et définitive
(Il est appuyé dans cette mission par le BEP)
|
7 jours
7 jours
7 jours
30 jours
30 jours
|
-mauvaise appréciation des BET
-irrégularité de la mission entreprise par le
BET
|
Responsable service marché
|
-réception de la liste restreinte des BET
-remise de la liste à la KFW (CES)
-lancement de l'appel d'offre
|
30 jours
15 jours
45 jours
|
-laxisme dans le choix des BET
-influence négative sur le projet
|
Architectes
|
proposition d'une liste restreinte des BET en fonction de la
complexité des travaux
|
30 jours
|
Influence négative sur l'exécution du projet
|
CES
|
-réception et analyse de la liste restreinte des BET
-avis favorable sur la liste
|
30 jours
15 jours
|
Non validation des travaux des BET
|
Source : à partir de nos
enquêtes ; année 2006
III-LA SELECTION DES CONSULTANTS
Il s'agira de voir les objectifs, les principaux acteurs
et la description de la procédure.
III.1-Objectif de la
procédure
L'objectif principal de cette procédure consiste
à décrire les opérations à effectuer lors de la
sélection des différentes entreprises pour la réalisation
de travaux d'étude.
III.2-Les principaux
intervenants
- le coordonnateur du PAEB
- le Responsable du service des marchés
- le Responsable des composantes et des sous
composantes
- C.E.S
III.3-Description de la
procédure
Tableau 4 : la procédure
de sélection des consultants
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
CES
|
Avis favorable sur la liste restreinte (avis de non objection)
|
15 jours
|
Non validation des travaux des consultants
|
Responsable service marché
|
-réception de la liste restreinte
-transmission de la liste à la KFW (CES)
-réception de l'avis de non objection
-lancement de l'appel d'offre si montant <
100 000 000 sinon avis favorable de la DMP (Direction des
Marchés Publics)
-notification par courrier du consultant choisi
-préparation du contrat de prestation (2
exemplaires)
- soumission à la signature du coordinateur
-ouverture d'un dossier : *contrat de
prestation ;
*toutes les offres reçues même celles non
retenues ;
*correspondances avec les bailleurs.
|
30 jours
7 jours
45 jours
45 jours
2 jours
3 jours
3 jours
2 jours
|
-laxisme dans le choix du consultant
-influence négative sur le projet
|
Responsable des composantes
|
-présentation du dossier technique d'appel
d'offre : les termes de référence ; les listes
restreintes ; le budget estimatif ; la lettre d'invitation
-transmission du dossier à la cellule marché
|
7 jours
2 jours
|
-non-conformité des travaux par rapport aux
spécifications
-non respect du cadre budgétaire
|
Coordinateur du PAEB
|
Signature du contrat du consultant
|
2 jours
|
Non validation des travaux des consultants
|
Source : à partir de nos
enquêtes ; année 2006
IV-LE SERVICE MARCHE
Cette partie traitera de la passation de marchés et
des factures des fournisseurs.
IV.1-La passation de
marchés
Il s'agit des objectifs de la procédure, des
principaux intervenants et de la description de la procédure.
IV.1.1- Objectif de la procédure
L'objectif de cette procédure est le cheminement
à faire pour la passation de marchés de fournitures et de biens
d'équipement.
IV.1.2- Principaux intervenants
- le Responsable du service des marchés
- le Directeur du BEP
- la DAF du ministère de l'éducation
nationale
- le consultant CES représentant la KFW
-le service comptabilité du BEP
IV.1.3- Description de la procédure
Préalable :
Après l'adoption du budget, le BEP notifie à
chaque entité bénéficiaire son budget annuel ainsi que les
coûts unitaires approuvés par le comité sous sectoriel de
coordination.
Les différentes entités
bénéficiaires font parvenir au service des marchés leurs
prévisions de passation de marchés au cours de la campagne ainsi
que les périodes d'acquisition ou de réalisation qui conviennent
le mieux.
Pour les marchés des fournitures et
équipements :
La description
précise, au besoin avec l'appui d'un service technique compétent,
les spécifications techniques des fournitures et équipements
à acquérir ainsi que les performances attendues.
Pour les marchés de
travaux :
Les plans détaillés, les devis quantitatifs
et descriptifs ainsi que toutes les spécifications nécessaires
à la bonne exécution des travaux.
Pour les marchés de prestations de services
de consultant : à travers les termes de
référence.
Ces prévisions sont communiquées, un mois
après l'adoption du budget, au service des marchés du BEP qui
centralise les informations et établit un calendrier de passation des
marchés pour l'année.
La passation de marchés au niveau du programme est
régie par la réglementation nationale applicable en la
matière (décret, convention et accords conclus par les
différents bailleurs de fonds avec l'État ivoirien).
La réglementation nationale distingue deux types de
procédures d'achat11(*) :
procédure d'achat par consultation
restreinte : ce cas s'applique aux marchés dont le montant
est inférieur à quinze millions (15 000 000) de francs
CFA ;
procédure d'achat par appel
d'offres : ce cas s'applique aux marchés de montant
supérieur ou égal à quinze millions (15 000 000) de francs
CFA. Pour les marchés dont le montant est compris entre
15 000 000 de FCFA et 120 000 000 de FCFA, un appel d'offre
national suffit.
En ce qui concerne les marchés dont le montant est
supérieur à 120 000 000 de FCFA, il faut un appel
d'offres international.
IV.1.3.1- Marché
par consultation restreinte
Tableau 5 : la procédure
de la consultation restreinte
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Responsable service marché
|
-identification des fournisseurs potentiels
-rédaction de lettres d'invitation à
soumissionner (au moins 3 fournisseurs)
- réception des offres
-transmission des offres à la commission des offres
-réception du PV de dépouillement
|
30 jours
2 jours
30 jours
2 jours
2 jours
|
-participation des fournisseurs non qualifiés
-absence de preuves face à un litige
|
Commission des offres
|
-statue sur les offres reçues
-choix du fournisseur en fonction du critère
qualité /prix (coût)
-rédaction d'un PV de dépouillement
-transmission du PV au Responsable des marchés
|
2 jours
2 jours
2 jours
2 jours
|
-laxisme dans le choix du fournisseur
-preuve non fournie en cas de litige
|
DAF MEN (DAF ministère de l'éducation
nationale)
|
réception de 3 exemplaires de la facture pro forma du
fournisseur choisi
|
2 jours
|
Rupture dans la traçabilité de
l'opération de décaissement
|
Comptable du BEP (PAEB)
|
-réception d'un exemplaire de la facture pro forma du
fournisseur choisi
-réception du bon de commande
|
2 jours
2 jours
|
Non prise en compte dans le traitement comptable
|
Source : à partir de nos
enquêtes; année 2006
IV.1.3.2- Marché par
appel d'offre
Tableau 6 : la procédure
de l'appel d'offre
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Responsable service marché
|
-préparation des dossiers d'appel d'offres
-publication de l'avis d'appel d'offres (mention
internationale ou nationale)
-réception et transmission des offres à la
commission des offres
-remise du PV de dépouillement à la DMP et
à la KFW (CES)
-élaboration d'un projet de contrat
-invitation de l'adjudicataire pour des discussions
-notification du marché à l'attributaire
après signature du Directeur du BEP (10 exemplaires) :
-2 exemplaires à la direction des marchés
publics ;
-2 exemplaires à la KFW ;
-2 exemplaires à l'adjudicataire ;
-2 exemplaires à la comptabilité du BEP ;
dont un exemplaire enregistré ira à la Banque Nationale
d'Investissement lors du règlement ;
-2 exemplaires au service des marchés du BEP.
|
7 jours
45 jours
30 jours
2 jours
2 jours
2 jours
2 jours
|
-laxisme dans le choix des fournisseurs
-absence de preuves en cas de différends
|
Commission des offres
|
-réception des offres
-analyse et choix du fournisseur
|
2 jours
2 jours
|
Laxisme dans le choix des fournisseurs
|
CES
|
Avis favorable sur le PV transmis par le Responsable du
service marché
|
2 jours
|
Non validation pour le choix des fournisseurs
|
Directeur BEP
|
-signature du projet final : le marché doit
être ensuite approuvé par :
*le Ministre chargé de l'éducation nationale
pour les marchés compris entre 15 et 100 millions ;
*le Directeur des Marchés Publics pour les
marchés compris entre 100 et 300 millions ;
*le Ministre chargé de l'économie et des
finances pour les marchés supérieurs à 300 millions.
|
2 jours
|
-non validation pour le choix des fournisseurs
-retard dans l'exécution du projet
|
Source : à
partir de nos enquêtes; année 2006
IV.2-Traitement des factures
des fournisseurs
Pour ce qui concerne le paiement de la facture des
fournisseurs, deux procédés nous sont proposés. Il s'agit
d'une part des paiements effectués par la partie ivoirienne (compte
contrepartie) et d'autre part les paiements effectués par la KFW
à travers le compte spécial.
IV.2.1- La procédure de paiements de la partie
ivoirienne
L'objectif et les
principaux intervenants dans cette procédure seront l'objet de cette
partie.
IV.2.1.1- Objectif de la
procédure
La réception de la facture du fournisseur est du
ressort du service courrier qui, après l'avoir enregistrée et
jointe une fiche de transmission, l'envoie au Directeur. Celui-ci l'impute au
service comptabilité. L'objectif de cette procédure est de
décrire le processus de prise en charge d'une facture du fournisseur.
IV.2.1.2-Les principaux
intervenants
- le Directeur
- l'Administrateur Gestionnaire
- le Comptable des engagements
- le Responsable du service marché
- le DREN de SAN PEDRO
IV.2.1.3- Description de la
procédure
Tableau 7 : la procédure
de paiement de la partie ivoirienne
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Directeur du BEP
|
-réception de la facture du
fournisseur
-transmission au service marché
-émission du chèque cosigné par le DREN
de SAN PEDRO au profit du fournisseur
|
2 jours
2 jours
2 jours
|
-absence de preuve relative à la véracité
des travaux effectués
-retard dans l'exécution du projet
|
DREN SAN-PEDRO
|
Émission du chèque cosigné au profit du
fournisseur
|
2 jours
|
Retard dans l'exécution du projet
|
Responsable service Marché
|
-comparaison entre le montant de la facture et le bon de
commande
-visa avec la mention « bon à
payer »
-transmission de la facture à l'Administrateur
Gestionnaire
|
2 jours
2 jours
2 jours
|
Non-conformité des spécifications
demandées
|
Administrateur Gestionnaire
|
Acceptation et transmission de la facture à la
comptabilité
|
2 jours
|
Absences de traçabilité des preuves
|
Comptable du BEP (PAEB) Comptable du BEP (PAEB) suite
|
-enregistrement de la facture, suivi de la mention
« certifié le service fait et prise en
charge »
-classement de la facture dans le dossier
« facture en instance de
paiement »
|
2 jours
2 jours
|
Non prise en compte dans le traitement comptable
|
Source : à partir de nos
enquêtes ; année 2006
IV.2.2- La procédure de paiements de la KFW
Nous allons voir dans cette partie l'objectif et les
acteurs de la procédure de paiements de la KFW.
IV.2.2.1- Objectif de la
procédure
La réception de la facture du fournisseur est du
ressort du service courrier qui, après l'avoir enregistré et
jointe une fiche de transmission, l'envoie au chef du cabinet CES. Ce dernier
l'impute au service comptabilité.
IV.2.2.2-Les principaux
intervenants
- le Chef du cabinet CES
- le Comptable du CES
- le DREN de SAN PEDRO et le BEP
IV.2.2.3- Description de la
procédure
Tableau 8 : la procédure
de paiement de la KFW
Ce tableau est représenté à la page
suivante.
Source : à
partir de nos enquêtes ; année 2006
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Cabinet CES
|
-transmission de la facture à la comptabilité du
CES
-émission de chèque pour règlement de la
facture
-adresse une correspondance au DREN et au BEP
|
2 jours
2 jours
2 jours
|
-absence de preuves relatives à la
véracité des travaux effectués
-retard dans l'exécution du projet
|
DREN SAN-PEDRO
|
Réception de la correspondance
|
2 jours
|
Absence de traçabilité des preuves
|
Le BEP
|
-réception de la correspondance
-régularisation comptable
|
2 jours
2 jours
|
-absence de traçabilité des preuves (travaux
effectués)
-non prise en compte dans le traitement comptable
|
Comptable du CES
|
-vérification de la facture (s'assure que le montant de
la facture correspond à celui de la soumission du fournisseur et
à la quote-part à payer)
-enregistrement de la facture
|
2 jours
2 jours
|
-non prise en compte dans le traitement comptable
-inexactitude dans les chiffres fournis en fin de
période
|
V- LA TRESORERIE
Il s'agit de l'inventaire des avoirs en caisse, des
approvisionnements et du rapprochement bancaire.
V.1-Inventaire des avoirs en
caisse : inopiné, mensuel
Cette partie parlera des principaux acteurs et de la
procédure.
V.1.1-Les principaux
intervenants
- le Caissier
- le Comptable du Projet
- l'Administrateur Gestionnaire
- le Directeur
- le DREN de SAN PEDRO
V.1.2-Description de la
procédure
Tableau 9 : la procédure
de l'inventaire en caisse
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Administrateur Gestionnaire
|
-supervise l'inventaire des avoirs
-signature du PV de l'inventaire physique
-réception d'un PV d'inventaire
-visa du document de rapprochement
|
1 jour
2 jours
2 jours
2 jours
|
-fraude
-présence d'écritures irrégulières
sur le PV
|
Caissier
|
-procède à l'inventaire physique
-rédaction d'un PV d'inventaire (2 exemplaires)
|
1 jour
2 jours
|
-écart considérable entre l'existant physique et
l'écriture comptable
-preuve non fournie
|
Comptable du projet (PAEB)
|
-réception d'un PV d'inventaire
-rapprochement du PV au brouillard de caisse
-transmission du document de rapprochement à
l'Administrateur Gestionnaire
|
2 jours
1 jour
2 jours
|
-absence de traçabilité quant à la preuve
-écart observé
-non prise en compte dans la comptabilisation
|
Source : à partir de nos
enquêtes ; année 2006
V.2-Approvisionnement de
caisse
Il s'agit de voir l'objectif de la procédure, les
principaux acteurs et aussi sa description.
V.2.1-Objectif de la
procédure
Le montant de la caisse est plafonné à
1 000 000 FCFA.
L'objet de cette procédure est de décrire les
opérations de demande et d'encaissement de fonds pour alimenter la
caisse.
V.2.2-Les principaux
intervenants
- le Caissier
- le Comptable du projet
- l'Administrateur Gestionnaire
- le Directeur
V.2.3-Description de la
procédure
Tableau 10 : la procédure
d'approvisionnement
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Directeur
|
Signature du dossier d'approvisionnement
|
2 jours
|
Non validité de l'opération
|
Administrateur Gestionnaire
|
-réception du dossier d'approvisionnement de caisse
(demande d'approvisionnement ; demande d'engagement et pièces
justificatives des dépenses)
-analyse du dossier
-transmission du dossier au Directeur pour signature
|
2 jours
2 jours
2 jours
|
-absence de traçabilité de l'opération
-prise en compte d'erreurs affectant toute
l'opération
|
Comptable du projet (PAEB)
Comptable du projet (PAEB)
(suite)
|
-approbation de la demande d'approvisionnement
-remplissage d'une demande d'engagement
-transmission de la demande à l'Administrateur
Gestionnaire
-transmission du dossier de demande d'approvisionnement au DAF
MEN après signature du Directeur
-réception du chèque émis par la BNI
(Banque Nationale d'Investissement)
-vérification du chèque et retrait du montant
inscrit
-transmission du montant au caissier
-traitement comptable du dossier et classement de celui-ci.
|
1 jour
1 jour
2 jours
2 jours
2 jours
2 jours
2 jours
2 jours
|
-absence de traitement comptable
-absence de traçabilité
|
Caissier
|
-remplissage de la demande d'approvisionnement de caisse
(annexe 3) en 2 exemplaires si le montant est <
500 000 FCFA
-visa et transmission de la demande d'approvisionnement de
caisse au comptable du projet
-réception de la somme encaissée
-transmission des dossiers au comptable pour
vérification
|
2 jours
2 jours
2 jours
2 jours
|
-détournement de fonds
-absence de preuve
|
Source : à partir de nos
enquêtes; année 2006
V.3-Rapprochement bancaire
On verra successivement
l'objectif de la procédure, sa description ainsi que les principaux
acteurs.
V.3.1- Objectif de la procédure
Les états de rapprochement bancaire sont
établis à chaque fin de mois pour toutes les banques dans le but
de s'assurer que toutes les opérations bancaires sont correctement
enregistrées en comptabilité et que les comptes bancaires du
projet sont couverts contre les risques d'erreurs et d'omissions
éventuelles.
V.3.2-Les principaux intervenants
- le Comptable du projet
- l'Administrateur Gestionnaire
V.3.3- Description de la
procédure
Tableau 11 : la procédure du
rapprochement bancaire
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Administrateur Gestionnaire
|
Signature de l'état de rapprochement bancaire
après réception
|
2 jours
|
Absence de traçabilité
|
Comptable du projet (PAEB)
Comptable du projet (PAEB) (suite)
|
-établissement de l'état de rapprochement
bancaire pour chaque mois :
- disposer des documents suivants :
*le relevé bancaire à la date du
rapprochement ;
*le journal de banque pour la même période ;
*l'état de rapprochement du mois passé.
Le rapprochement consiste à :
*comparer le solde du relevé bancaire et le solde
comptable du compte banque tenu dans ses livres ;
*faire le contrôle arithmétique des soldes
rapprochés sur l'état de rapprochement bancaire : s'assurer
que les suspens du mois précédent sont apurés sur la
période subséquente par rapprochement avec les relevés de
banque et les écritures comptables autorisées.
-transmission de l'état à l'A G
-classement de l'état après visa de l'AG.
|
2 jours
2 jours
1 jour
|
-opération bancaire non prise en compte
-reflet négatif sur les états financiers de
l'entreprise
-absence de preuve
|
Source : à partir de nos
enquêtes ; année 2006
VI-LA GESTION DU PERSONNEL
La gestion du personnel concerne le recrutement et le
paiement des salaires et autres charges.
VI.1-Le recrutement d'un agent permanent
Il s'agit de l'objectif de
la procédure, les principaux acteurs et la description de la dite
procédure.
VI.1.1-Objectif de la
procédure
La décision d'embauche d'un agent permanent est
prise par le Directeur après analyse de la demande en personnel,
formulée par le Chef du service d'accueil de l'agent.
Cette procédure a pour objet de décrire les
opérations effectuées depuis la proposition de recrutement
jusqu'à l'engagement définitif du candidat.
VI.1.2- Les principaux
intervenants
- le Directeur du BEP
- l'Administrateur
Gestionnaire
- le Chef du service demandeur
- le Responsable des ressources humaines
- la KFW
VI.1.3-Description de la
procédure
Tableau 12 : la procédure
de recrutement d'agent permanent
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Directeur du BEP
Directeur du BEP - Suite
|
-réception de la demande
-appréciation de l'opportunité de la demande
-prise de contact avec un cabinet de recrutement (nature du
poste et qualification requise)
-réception de la liste des 4 premiers candidats
sélectionnés par le cabinet
-entretien organisé conjointement avec l'AG et le chef
du service émetteur
-choix du candidat définitif
-rédaction de la lettre d'engagement (2 exemplaires)
après discussion des termes du contrat d'embauche
(classification, salaire brut mensuel et les
éléments accessoires au salaire, date d'effet du contrat et sa
nature, la durée de la période d'essai, les textes de la loi
applicable en cas de litige)
-transmission d'un exemplaire à l'employé et
l'autre au Responsable ressources humaines.
|
2 jours
2 jours
2 jours
30 jours
2 jours
2 jours
2 jours
2 jours
|
Non validité de l'opération
|
Administrateur Gestionnaire (A G)
|
-réception de la demande
-vérification de la prévoyance du poste dans le
budget
-transmission de la demande au Directeur
|
2 jours
2 jours
2 jours
|
-non prise en compte dans le budget
-déficit dans l'exécution budgétaire
|
Chef du service émetteur
|
-définition du profil du candidat à recruter
-transmission de la demande à
l'AG
|
7 jours
2 jours
|
Non-conformité au profil souhaité
|
Responsable des ressources humaines
|
-réception de l'exemplaire de la lettre d'engagement
-constitution du dossier de l'employé avec les
éléments suivants : *une demande d'emploi ;
*un curriculum vitae détaillé ;
* un certificat de visite médicale ;
*un extrait de naissance ou jugement supplétif en
tenant lieu ;
*un extrait de casier judiciaire datant de moins de trois
mois ;
* une copie certifiée conforme des titres,
diplômes, attestations et qualifications ;
*un certificat de nationalité ;
* un extrait d'acte de mariage le cas
échéant ;
* une copie des extraits d'acte de naissance des enfants
à charge.
-déclaration à la CNPS
|
2 jours
7 jours
7 jours
|
-absence de preuves de recrutement
-inexistence du dossier du candidat
-non déclaration à l'institution de
prévoyance sociale
|
Source : à partir de nos
enquêtes ; année 2006
VI.2-Préparation de la
paie
Nous verrons l'objectif de la procédure, sa
description ainsi que les différents acteurs.
VI.2.1-Objectif de la
procédure
Les salaires sont dus au plus tard le cinq du mois suivant.
Les documents de base pour le calcul des éléments de la paie
sont réunis par le Responsable des ressources humaines. Il
établit les éléments de paie et les transmet au service
comptable pour le contrôle et la mise en paiement.
VI.2.2- Les principaux
intervenants
- le Directeur du BEP
- l'Administrateur Gestionnaire
- le Responsable des ressources humaines
- le Comptable chargé de la paie
VI.2.3- Description de la procédure
Tableau 13 : la procédure de
préparation de la paie
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Directeur du BEP
|
-réception de l'état de paiement
-signature
|
2 jours
2 jours
|
Non validité de l'opération
|
Administrateur Gestionnaire (A G)
|
-réception de l'état des salaires
-rapprochement entre les éléments de base et les
bulletins de salaires respectifs
-signature de l'état de paiement
-transmission au Directeur pour visa
|
2 jours
1 jour
2 jours
2 jours
|
-absence de preuves
-non-conformité aux dispositions légales
|
Responsable des ressources humaines
|
-contrôle des éléments de base (nouvelles
embauches ; les congés et absences ; les bonus et
gratitudes ; les prêts, acomptes et avances sur salaires)
-saisie et tirage de l'état des salaires
-transmission de l'état à l'AG pour
vérification
-transmission de l'état au Comptable de la paie
après signature du Directeur
-remise du bulletin au salarié
-conservation d'une copie des bulletins
|
2 jours
2 jours
2 jours
2 jours
7 jours
1 jour
|
Non-conformité aux dispositions légales
|
Comptable de la paie
|
-réception et traitement comptable de l'état
des salaires
-procède à leurs engagements dans le SIGFIP
(Système Intégré de Gestion des Finances Publiques)
|
7 jours
7 jours
|
Non prise en compte dans le traitement comptable
|
Source : à partir de nos
enquêtes ; année 2006
VI.3-Paiement des salaires et
charges sociales
Il s'agit de l'objectif de la procédure, sa
description ainsi que les différents acteurs.
VI.3.1- Objectif de la procédure
Cette procédure décrit les opérations
permettant le paiement des salaires, des charges sociales et fiscales y
afférentes.
VI.3.2-Les principaux
intervenants
Le Comptable chargé de la paie, l'Administrateur
Gestionnaire et le Directeur
VI.3.3-Description de la
procédure
Tableau 14 : la procédure
de paiement des salaires et charges sociales
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Directeur du BEP
|
Signature de la demande d'engagement après
contrôle
|
2 jours
|
non validité de l'opération
|
Administrateur Gestionnaire (A G)
|
-vérification de la demande d'engagement
(cohérence des documents, correcte imputation des montants à
payer)
-signature de la demande d'engagement
-transmission au Directeur
|
2 jours
2 jours
2 jours
|
-non respect des prestations légales
-absence de preuves
|
Comptable de la paie
|
-préparation de la demande d'engagement (annexe
4) après édition des bulletins de paie.
-transmission de la demande à l'A G
-acheminement de la demande d'engagement à la DAF MEN
après visa du Directeur
-remplissage de fiches de la CNPS et L'IS (Impôts sur
Salaires)
-traitement comptable (procédure du SIGFIP)
-réception des chèques émis par l'Agence
Comptable
-conservation d'une copie des chèques
|
2 jours
2 jours
2 jours
5 jours
5 jours
7 jours
1 jour
|
-absence de traçabilité
-non prise en compte dans le traitement comptable
|
Source : à partir de nos
enquêtes ; année 2006
VII-LE TRAITEMENT COMPTABLE
Cette partie concerne l'objet du plan comptable, la
codification des comptes ainsi que l'analyse de ceux-ci. Aussi,
procéderons-nous par des exemples.
VII.1-Objet du plan de compte
Le plan du compte du PAEB a été conçu
de manière à répondre à plusieurs
préoccupations (voir annexe 5):
- préciser le cadre comptable dans lequel les
opérations du projet sont enregistrées ; les
modalités d'enregistrement de ces opérations et de
présentation des états financiers ;
- permettre la production d'informations
générales, analytiques et budgétaires nécessaires
au suivi financier et comptable du projet ;
- traduire la réalité économique de
l'ensemble des transactions impliquant tous les partenaires du projet,
notamment les bailleurs de fonds que sont la KFW et l'ÉTAT de
Côte d'Ivoire.
VII.2-Codification des comptes
La structure de codification du plan des comptes s'inspire
du SYSCOHADA. Elle tient également compte des exigences des bailleurs de
fonds à savoir :
-classer les dépenses en catégories telles que
définies dans l'accord de crédit : Génie Civil ;
Équipement ; Améliorations qualitatives de l'enseignement,
Étude et supervision ;
- préciser la source de financement sur laquelle chaque
dépense doit être imputée : Bailleur ou Côte
d'Ivoire.
Chaque compte est codifié sur une structure de six
(6) chiffres d'une manière générale, les trois premiers
chiffres indiquent la nature du compte et sont déterminés
conformément à la liste des comptes proposés par le
SYSCOHADA.
Les trois derniers chiffres sont déterminés
selon des critères qui répondent à des exigences et
besoins spécifiques de la gestion comptable des opérations du
projet.
VII.3-Exemples
d'opérations comptables
Plusieurs exemples vont émaillés cette
partie.
VII.3.1-Avances aux bailleurs
? Règles et
généralités
Les principales opérations comptables relatives aux
avances et dotations consenties par les bailleurs sont les suivantes :
- la demande à la KFW de verser l'avance initiale au
Compte spécial bailleur par l'envoi d'une demande de
réapprovisionnement (annexe 6) ;
- le versement au Compte spécial État (la
contrepartie).
? Illustration
En septembre 2004, le gouvernement ivoirien verse au
compte spécial contrepartie une dotation budgétaire de
400 000 000 FCFA conformément à l'accord de
crédit. Dans le même mois le BEP a introduit une demande d'avance
en compte spécial KFW pour un montant de 500 000 000 FCFA. En
octobre 2004, Le BEP reçoit un avis de crédit de
500 000 000 FCFA de la KFW.
? Résolution
A l'établissement de la demande
d'avance en Compte spécial, il convient de constater l'écriture
suivante :
Compte
|
Libellé
|
Débit
|
Crédit
|
458710
|
458100
|
KFW, demande d'avance à recevoir
KFW, avance en Compte spécial
|
500 000 000
|
500 000 000
|
A la réception de l'avis de crédit de la KFW
ou de la BACI on constate la réception effective des fonds sur le Compte
spécial :
Compte
|
Libellé
|
Débit
|
Crédit
|
521100
|
458710
|
Compte spécial KFW
KFW, demande d'avance en Compte spécial
|
500 000 000
|
500 000 000
|
A l'avis de crédit de la BNI on constate les
écritures suivantes :
Compte
|
Libellé
|
Débit
|
Crédit
|
521200
|
449100
|
Compte spécial Etat
ETAT, avance en compte spécial
|
400 000 000
|
400 000 000
|
VII.3.2- Acquisition de biens
et services
? Règles et
généralités
Il y a deux principaux types de dépenses qui au
regard du traitement comptable présentent des différences
fondamentales. Ce sont :
- les dépenses d'exploitation qui, selon la
classification du SYSCOHADA, correspondent à des charges
décaissées ;
- les dépenses d'investissement et d'équipement
qui, selon la classification du SYSCOHADA, correspondent à des
immobilisations.
Les règles comptables, appliquées pour le
traitement comptable des dépenses du projet, sont différentes
selon qu'il s'agit d'une charge ou d'une immobilisation.
L'accord de crédit définit les dépenses
par catégorie comme suit :
- catégorie 1 : Génie civil ;
- catégorie 2 : Équipement ;
- catégorie 3 : Amélioration qualitative
de l'enseignement ;
- catégorie 4 : Étude et supervision.
Cette classification nous permet de faire un rapprochement
direct avec l'analyse des dépenses du projet par catégorie.
? Illustration1
En juin 2005, le PAEB reçoit une note
d'honoraire du consultant ERNST & YOUNG pour un montant total de
18 000 000 FCFA. Selon l'accord de crédit, incluant les
clés de répartition (annexe 7), cette
dépense éligible à la catégorie 4 (Étude et
supervision) est financée à 100 % par la KFW.
? Résolution
A la réception de la facture du consultant, il
convient de constater l'écriture suivante :
Compte
|
Libellé
|
Débit
|
Crédit
|
632400
|
401149
|
Honoraires
ERNST & YOUNG
|
18 000 000
|
18 000 000
|
En invoquant le principe fondamental selon lequel toute
dépense d'exploitation doit faire l'objet d'une prise en subvention, il
convient de passer l'écriture de prise en subvention suivante :
Compte
|
Libellé
|
Débit
|
Crédit
|
458500
|
718100
|
KFW, subvention d'exploitation à recevoir
Subvention d'exploitation KFW
|
18 000 000
|
18 000 000
|
N B : selon les accords de
crédit, la KFW ne prend pas en charge les droits et taxes, donc on
assiste à une régularisation de la part de l'État. On
parle ici de préfinancement.
Pour ce qui concerne le paiement on constate l'écriture
suivante :
Compte
|
Libellé
|
Débit
|
Crédit
|
401149
|
521100
|
ERNST & YOUNG
Compte special KFW
|
18 000 000
|
18 000 000
|
? Illustration2
En août 2004, le BEP fait un achat de
matériel informatique chez SIEMENS d'un montant de 8 218 367
FCFA TTC. Selon les accords, cette dépense éligible à la
catégorie 2 (Équipement) est financée à 78,24 %
par la KFW (pour le montant HT et HD) et 21,76 % par l'Etat.
? Résolution
Calculs annexes
8 218 367
Montant de la KFW :
x 78,24% = 5 449 195
1,18
Montant de l'État :
8 218 367 - 5 449 195 =
2 769 172
Les écritures :
Compte
|
libellé
|
Débit
|
Crédit
|
244200
|
408174
|
Matériel informatique
SIEMENS
|
8 218 367
|
8 218 367
|
449400
458400
|
141100
141700
|
Etat, subvention d'équipement à recevoir
KFW, subvention d'équipement à recevoir
Subvention d'équipement Etat
Subvention d'équipement KFW
|
2 769 172
5 449 195
|
2 769 172
5 449 195
|
408174
|
521100
521200
|
SIEMENS
Compte spécial KFW
Compte spécial Etat
|
8 218 367
|
5 449 195
2 769 172
|
? Illustration 3
Le 3 septembre 2005, le BEP commande un bon de carburant
d'une valeur de 200 000 FCFA chez TOTAL. Selon la clé de
répartition cette dépense est financée à 100% par
l'État. Le bailleur ne prend pas en compte les dépenses
de fonctionnement.
? Résolution
On constate les écritures suivantes :
Compte
|
Libellé
|
Débit
|
Crédit
|
605300
|
401022
|
Achat de carburant
TOTAL
|
200 000
|
200 000
|
449500
|
718200
|
Etat, subvention d'exploitation à recevoir
Subvention d'exploitation Etat
|
200 000
|
200 000
|
401022
|
521200
|
TOTAL
Compte spécial Etat
|
200 000
|
200 000
|
VII.4-Analyse de compte
L'analyse sera abordée à travers son objectif
et sa procédure ainsi que les différents acteurs qui
interviennent.
VII.4.1- Objectif de la
procédure
L'analyse de compte a pour objectif de s'assurer d'une
part que les soldes de certains comptes collectifs sont bien supportés
dans le détail par les comptes individuels correspondants. D'autres part
que les comptes individuels sont bien justifiés par le détail des
opérations.
Il s'agit de façon générale de tous
les comptes de la classe 4. Notons que tout compte peut faire l'objet d'une
analyse, mais dans le cadre du projet, il y a des comptes dont l'analyse nous
semble nécessaire du fait de la pertinence et l'utilité des
informations.
VII.4.2- Les principaux
intervenants de la procédure
- l'Administrateur Gestionnaire
- le Comptable du projet
VII.4.3- Description de la
procédure
Pour chacun des comptes à analyser,
l'Administrateur Gestionnaire ou le Comptable du projet, prépare une
feuille de justification de solde, et ce, quel que soit le solde du compte. Il
est convenable de définir une périodicité mensuelle pour
les analyses de comptes. Toutefois, il peut être décidé
pour certains comptes que l'analyse soit trimestrielle ou annuelle. Notons que
toute analyse de compte est d'autant plus fiable qu'elle est établie
fréquemment.
Nous proposons deux méthodes pour analyser les
comptes.
Tableau 15 : la procédure
de l'analyse des comptes
Intervenants
|
Tâches exécutées
|
Délai maximum
|
Risques éventuels
|
Administrateur Gestionnaire
|
Approbation et visa des travaux d'analyse des comptes
|
2 jours
|
Non validation des travaux
|
Comptable du projet
Comptable du projet (suite)
|
Méthode 1 : l'approche comptable
-édition du grand livre
-s'assurer qu'il y a une correspondance entre le compte
à analyser et la balance générale
-procéder à un lettrage manuel du compte si
l'on ne peut le faire automatiquement
(le cumul, des éléments non lettrés,
constitue le compte à analyser)
-identification des opérations
-ressortir les pièces justificatives des transactions
Méthode 2 : l'approche extra
comptable
-faire un suivi extra- comptable ; tenir un état
auxiliaire qui a pour objectif de suivre une opération précise de
projet :
*des opérations de Demande de Retrait de Fonds (DRF) ou
demande d'approvisionnement ;
*des contrats avec retenue de garantie ;
*les DRF présentées par les antennes
régionales ;
*l'emploi de consultant.
-effectuer une réconciliation entre le solde en
comptabilité et le solde selon l'état auxiliaire ;
-assemblage les travaux d'analyse accompagnés de la
balance générale et des pièces justificatives de
soldes ;
-transmission à l'Administrateur Gestionnaire
pour approbation ;
-classement des analyses de comptes dans le classeur ouvert
à cet effet.
|
1 jour
1 jour
1 jour
1 jour
1 jour
30 jours
1 jour
1 jour
2 jours
1 jour
|
-absence de traçabilité
-prise en compte d'écritures erronées
-fausse représentation des états financiers
-non prise en compte de tous les fournisseurs
|
Source : à partir de nos
enquêtes ; année 2006
Il est à retenir que le projet d'appui à
l'enseignement de base (PAEB), servant de pont entre la coopération
Allemande et la République de Côte d'Ivoire, contribue fortement
à l'amélioration du taux de scolarisation. C'est l'une des
raisons qui pousse les acteurs à mettre plus de rigueur dans sa gestion.
Ce qui explique l'existence d'un manuel de procédures qui fixe les
règles de conduite optimale, afin de situer les différentes
responsabilités.
CHAPITRE II : CONTRIBUTIONS DIVERSES
La contribution sera relative à une
éventuelle amélioration du présent manuel. Par ailleurs,
quelques observations sur la gestion quotidienne du BEP seront
évoquées dans ce chapitre.
SECTION I : LA RECOMMANDATION SUR LE MANUEL DE
PROCEDURES
Il sera question de
prévoir une procédure pour le renouvellement des données
de ce manuel. Eu égard à nos critiques, nous proposerons un
nouvel organigramme.
I-LA MISE A JOUR DU MANUEL
Ce manuel de procédures mis en place et servant de
système de gestion du projet pourrait enregistrer des modifications pour
les raisons suivantes :
- améliorations des procédures
existantes décidées par la direction du projet ;
- modifications des procédures
décidées par la direction du projet en collaboration avec les
bailleurs de fonds pour répondre à des besoins d'informations
nouveaux ;
- application de nouveaux textes et
décrets concernant les lois sur les entreprises et les règles
comptables en vigueur en côte d'ivoire.
Par ailleurs, la responsabilité de la tenue et la mise
à jour du manuel incombent au coordonnateur du projet.
II-METHODOLOGIE
Après l'arrêt d'une décision de
modification de procédures existantes, le coordinateur convoque tous les
agents concernés par le PAEB à une réunion à
l'effet de débattre de l'opportunité de cette modification et des
solutions à adopter.
Le procès verbal à l'issu de la
réunion indique :
- la procédure existante devant
être modifiée ;
- les raisons pour lesquelles une
modification est demandée ;
- les principes de modification, à
adopter, retenus lors de la réunion ;
- la personne chargée de
rédiger la nouvelle procédure à inclure dans le manuel de
procédures.
III- L'ORGANIGRAMME PROPOSE
Dans le diagnostic du BEP, nous avons relevé
certaines insuffisances au niveau organisationnel. Nous avons fait remarquer
l'absence d'un service d'audit interne garant du respect des normes de
contrôle interne. La lourde responsabilité de l'Administrateur
Gestionnaire devrait obliger le BEP à lui associer un adjoint
(Administrateur Gestionnaire Adjoint « AGA »). Il aura pour
rôle d'aider l'Administrateur Gestionnaire dans ses tâches
quotidiennes et aussi servirait d'interface entre l'Administrateur Gestionnaire
et les deux autres responsables (cellules marché et technique )
c'est-à-dire leur apporter la compétence
technico-financière nécessaire à l'élaboration des
dossiers d'appel d'offres (coûts ....et autres cahiers des charges ).
L'annexe 8 nous présente cet
organigramme.
SECTION II : AUTRES
APPORTS
Les autres apports se rapportent aux deux niveaux
suivants : au plan budgétaire et celui des ressources humaines.
I- AU NIVEAU BUDGETAIRE
Nonobstant la lourdeur
administrative due au SIGFIP, le Chef des projets et les comptables doivent s'y
adapter parce qu'ils sont eux aussi acteurs pour la réussite de ce
système.
Par ailleurs, pour une gestion optimale des projets,
l'État doit instituer des régies d'avance pour effectuer les
paiements rapides des fournisseurs, toute chose de nature à permettre
l'exécution des projets dans les délais prescrits.
Il parait nécessaire d'instruire les bailleurs de
fonds sur l'intérêt que représente le SIGFIP en
matière de suivi de l'exécution des projets.
Il serait bon d'organiser des réunions
périodiques avec les bailleurs de fonds pour adopter une position
commune quant à leurs procédures et la gestion interne des
projets.
II- LES RESSOURCES HUMAINES
Au niveau de l'unité comptabilité, il serait
bon de recruter un agent compte tenu du nombre assez important des
pièces et documents à traiter. Ce qui permettra d'être
à jour au niveau des comptes des projets.
Il parait aussi nécessaire de recruter un
administrateur réseau pour juguler les éventuelles pannes qui
peuvent survenir sur le système informatique.
Il est bon de voir dans quelle mesure la direction, en
relation avec l'unité de gestion des carrières, pourrait
élaborer un profil de carrière pour les agents. En effet, nous
avons remarqué que ce document assez important pour la gestion des
carrières n'existe pas au BEP.
Il a été observé que le BNETD
apportait son expertise technique au BEP au niveau de la cellule technique.
Nous louons cette entraide mais il serait intéressant pour le BEP
d'avoir des cadres aussi compétents que ceux du BNETD en la
matière, en vue de réduire cette dépendance
vis-à-vis de cette structure.
En outre, la Direction du BEP doit voir dans quelle mesure
l'on pourrait vendre l'expertise technique (élaboration de plan,
étude technique). Ce qui lui permettrait de générer un
revenu non négligeable.
Concernant le service Audit interne dont la
nécessité ne fait l'objet d'aucun doute au sein du BEP, nous
souhaitons qu'il soit animé par un Chef de service et son Assistant. Le
coût annuel de ce nouveau service peut s'estimer à près
d'un million deux cent mille (1 200 000 FCFA). Ce montant est
parfaitement surmontable du fait de l'importance du budget affecté aux
charges de fonctionnement pour le compte des projets.
En somme, l'importance du projet PAEB, nécessite
qu'il s'entoure d'un manuel de procédures qui doit être mis
à jour au vu de l'évolution du projet. Par ailleurs, une bonne
gestion est subordonnée à la maitrise de certaines contraintes au
plan budgétaire et humain.
À l'issue de la seconde partie, il est à
noter qu'au vu de l'organisation et de la gestion d'un projet aussi important
qu'est le PAEB, tant pour la crédibilité du BEP que pour
l'État ivoirien vis-à-vis du bailleur de fonds (KFW), le manuel
de procédures s'avère impérieux pour une administration
rigoureuse du projet.
Certaines données pouvant s'avérer caduques,
il est donc bon de mettre en place un procédé pour la prise en
compte des éventuelles corrections.
CONCLUSION GENERALE
Au sortir de cette étude, il convient de souligner
que notre travail, portant sur l'élaboration d'un manuel de
procédures administratives et comptables, nous a permis d'axer notre
étude à deux niveaux :
D'abord, le diagnostic du contrôle interne du
BEP qui regroupe la présentation du BEP et l'évaluation de
son contrôle interne. Il est à retenir que le BEP est une
structure née de la volonté de l'État ivoirien en vue
d'une gestion efficiente des projets d'éducation/formation, secteur
clé pour l'avenir d'un pays. Il a acquis la confiance des bailleurs
étrangers au vu du nombre de projets qui sont à son actif :
le PASEF, le projet OPEP 1&2, le PVRH, le projet BAD éducation IV
& V, le PAEB.
Il faut savoir que le contrôle interne
englobe un ensemble de mesures et normes mises en oeuvre par une
entreprise en vue d'atteindre les objectifs qui sont :
-prévention des erreurs et fraudes ;
- protection de l'intégrité des biens et
ressources de l'entreprise ;
-gestion rationnelle des biens de l'entreprise ;
-assurance d'un enregistrement correct en comptabilité
de toutes les opérations.
Par ailleurs, la réalisation de ces objectifs
nécessite la séparation des quatre fonctions essentielles au sein
de l'entreprise :
-la fonction de décision ;
-la fonction de conservation du patrimoine ;
-la fonction d'enregistrement ;
-la fonction de contrôle.
La distinction de ces fonctions est fondamentale sur le
plan du contrôle interne parce qu'une séparation des tâches
permet de réaliser un autocontrôle efficace ; il importe donc
de concevoir un document contenant, en des termes clairs et précis, le
rôle des uns et des autres d'où un manuel de procédures qui
comprendra :
- la description de la place qu'occupe
l'intéressé dans l'entreprise ;
-ses attributions et responsabilités ;
-l'origine des documents qu'on lui transmet ;
-les documents à créer et leur destination.
Certaines imperfections ont été
observées au vu du diagnostic qui a suivi la revue du contrôle
interne. Compte tenu de la particularité de son activité (la
gestion publique des projets d'éducation), le BEP adopte un
fonctionnement qui déroge en des points à l'organisation
générale d'une entreprise : absence d'une unité de
vente de services ou biens produits ; absence du but principal de
réalisation de profit.
Certaines faiblesses transparaissent dans son
fonctionnement cela à deux niveaux :
-au niveau général : absence de
maintenancier en informatique ; retard répété des
salaires du personnel ; personnel insuffisant dans le service
comptabilité ;
- au niveau spécifique : lourdeur administrative
due au SIGFIP ; faiblesse du taux d'exécution des projets ;
longueur du temps mis pour l'obtention de l'avis de non objection du
bailleur ; absence de procédures écrites pour la gestion de
la majorité des projets.
Enfin, les recommandations pour une
optimisation des procédures administratives et comptables du PAEB
qui comportent les tâches et responsabilités de chaque acteur pour
un bon déroulement du projet. Par ailleurs, quelques suggestions ont
été apportées en vue d'améliorer le fonctionnement
général du BEP.
Il faut dire que nos travaux sur ce thème ont
été très enrichissants pour nous à travers nos
recherches et surtout avec l'aide, le soutien très
apprécié du personnel du BEP et de nos maîtres. Nous avons
cerné l'univers des projets singulièrement ceux de
l'éducation/formation depuis leurs naissances à travers les
accords de crédit, leurs suivi évaluation jusqu'à la fin
du projet. Toute chose qui demande un traitement comptable et financier de
toutes les opérations nées de ces projets. Dans ce domaine nous
avons pu nous familiariser avec le logiciel de gestion des projets (SUCCESS 99)
qui permet un traitement efficace de ces opérations conduisant à
l'élaboration des états financiers qui sont soumis à
l'approbation des parties cofinanciers.
Dès lors, le BEP doit se doter des règles de
conduites et des principes relatifs à la circulation d'information et en
général des procédures qui régissent toutes les
actions entreprises. L'existence d'un manuel qui retrace toutes les
tâches administratives, comptables et financières est plus que
jamais nécessaire en ce sens qu'il facilite l'action de toute personne
désireuse d'avoir des informations sur une fonction précise. Il
permet de gagner en efficacité et en rapidité dans
l'exécution des tâches. Il importe que le manuel de
procédures découlant du contrôle interne de l'entreprise
soit adapté à l'évolution de l'institution et aussi en
fonction de l'aménagement apporté dans la mise en oeuvre du
projet en particulier le PAEB qui pour rappel est né de la
coopération financière Ivoiro-allemande à travers une
convention en date du 21 octobre 1999 avec une durée de 4 ans qui n'a
pas pu être respectée compte tenu d'une part des
événements d'octobre 2000 et d'autre part de la crise qui
prévaut depuis le 19 septembre 2002.
Cet état de fait n'a pas empêché la
KFW, dans l'optique d'aider les pays en développement, de renouveler sa
confiance à l'ÉTAT ivoirien ; cela grâce à
l'avancée positive du projet. Ce qui n'est pas le cas pour bien d'autres
projets en particulier le PASEF, cofinancer par la banque mondiale, qui est
actuellement sous suspension.
L'importance de ces projets exige qu'un effort financier
soit fait de la part de l'ÉTAT pour maintenir ceux-ci jusqu'à la
réalisation effective. Sachant les difficultés du gouvernement
ivoirien et vu la nouvelle gestion rigoureuse de son budget, une question se
soulève : comment concilier les contraintes budgétaires et
les impératives des projets ?
LISTE DES ANNEXES
ANNEXES
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DESIGNATION
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PAGES
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ANNEXE 1
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L'organigramme du BEP
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12
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ANNEXE 2
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L'organigramme fonctionnel
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31
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ANNEXE 3
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La fiche de demande d'approvisionnement de caisse
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56
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ANNEXE 4
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La fiche d'engagement budgétaire
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64
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ANNEXE 5
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Le plan comptable du PAEB
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64
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ANNEXE 6
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La demande de réapprovisionnement de fonds
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65
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ANNEXE 7
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La clé de répartition
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67
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ANNEXE 8
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L'organigramme proposé
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74
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* 1 Voir la lettre de
recommandations sur le contrôle interne du PAEB, exercices 2001, 2002
et 2003.
* 2 BEP, le manuel de
procédures administratives et comptables du PASEF, mai 2000.
* 3 Autorité des
Marchés Financiers, le dispositif de contrôle interne :
cadre de référence. Voir le site
www.amf-france.org .
Cette définition a été donnée en 1977 par Le
C.O.E.C, page 3
* 4 Autorité des
Marchés Financiers, le dispositif de contrôle interne :
cadre de référence. Voir le titre II sur les principes
généraux de contrôle interne, page 13
* 5 Raouf, Y.
contrôle interne et organisation comptable de l'entreprise, 2000.
Voir le site
www.procomptable.com
* 6 Coudenc, J.D, manuel
d'organisation et des procédures comptables de l'entreprise, IFEC,
2001, page 11
* 7 BEP, rapport d'audit sur
les comptes du PAEB, 31 décembre 2003.
* 8 BEP, rapport d'audit
sur les comptes du PAEB, 31 décembre 2003.op.cit.
* 9 BEP, convention
séparée et accord de crédit pour le financement du projet
PAEB : N° 9866252, octobre 1999.
* 10 Eustache Yazi AKPANE,
Manuel allégé de procédures NEX de gestion des
projets et programmes, janvier 2007, PP.2-3.
* 11 Décret
N°2005-110 du 24 févier 2005 portant code des marchés
publics, article 18 relatif aux procédures de passation de
marché.