VI.CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
6.1. Conclusion
Le présent travail a eu pour objectifs
d'évaluer le degré d`utilisation des moustiquaires
imprégnées d`insecticides et d'identifier les obstacles majeurs
de l'insuffisance de son utilisation par la population de la ville de BUKAVU
afin de proposer des solutions.
Au terme de la présente évaluation, les
conclusions suivantes peuvent être tirées :
- Le niveau de connaissance de la population de Bukavu sur les
MII n'est pas faible. Ceci parce tous les enquêtés (100 %)
affirment avoir déjà vu et attendu au moins une fois parler des
MII. En outre, 91,1% des répondants connaissent l'importance des MII.
Malgré cela, la population est sous informée sur
la durée d'imprégnation de leurs MII (79,2%) et par
conséquent beaucoup ne savent pas le rythme de traitement de leurs MII.
Ce facteur limite l'utilisation efficace des MII par les ménages. Les
canaux de transmission des informations sur les MII sont les FOSA (42,5%), le
media (radio et télévision : 38,3%) et les écoles
(16,8%) et les amis (2%).
- Concernant la possession des MII dans les ménages,
94,7% ont acquis au moins une MII. C'est ainsi que 73% des enfants de moins de
5 ans dorment sous les MII. Toute fois, il est difficile d'apprécier les
habitudes de couchage des enfants comme la majorité dort avec leurs
parents ou leurs aînés. Par contre, le taux de femmes enceintes
utilisant une MII est très bas (26,2%). Ce qui montre qu'il n y a pas
grande avancée par rapport à la souscription de la RDC en
février 2001, à la Déclaration d'Abuja qui recommandait
que d'ici 2005, au moins 60% de personnes à risque, surtout les femmes
enceintes et les enfants de moins de 5 ans, puissent bénéficier
de la combinaison la plus appropriée des mesures de protection
personnelle et communautaire, telles que les MII pour prévenir
l'infection et la souffrance.
- Les propriétaires des MII les ont acquis aux
marché, dans des boutiques et pharmacies (47,3%) où le prix des
MII varient entre 3 à 5$ américains qui est jugé
exorbitant par la population (61,7%). Ce qui confirme notre hypothèse
selon laquelle le coût des MII serait élevé.
- La proportion de ceux qui n'ont pas l'habitude de se coucher
sous une MII est grande (52,5%). Ce qui confirme que cette arme n'est pas
encore dans les habitudes de la population.
- Les raisons avancées sont entre autre : le
manque de courage ou la négligence (45,7%), la chaleur(23,8%), avoir eu
de l'allergie au moins une fois(11,7%), la MII occupe une grande espace par
rapport aux dimensions de la chambre(7,1%). Ce qui confirme notre
hypothèse selon laquelle les difficultés d'ordre social et
culturel constitueraient un obstacle à l'utilisation des MII.
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