CHAPITRE I : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
Les résultats de la recherche sont pré
sentés dans l'ordre suivant : l'analyse des vidéoclips, les
résultats du focus group, les résultats des entrevues
individuelles et les résultats du questionnaire écrit. Les
résultats du questionnaire écrit sont synthétisés
en trois parties principales, représentant chacune les trois variables
de recherche que nous avons énoncées au deuxième
chapitre.
1- Identification des vidéoclips
1-1 Fiche technique du vidéoclip afro-américain
Artistes : T-Pain feat Akon Titre : I'm sprung
Durée : 3mn 27s
Album : Rappa ternt Sanga Genre : Rap
Année : 2005
Producteur - Réalisateur : Konvict Ent.
1-2 Fiche technique du vidéoclip ivoirien Artiste : Jean
Jacques Kouamé
Titre: Scénario « acte 2 »
Durée : 6mn 16s
Album: Scénario « acte 2 »
Genre : Coupé - décalé
Année : 2005
Producteur : Jean Jacques Kouamé Production
2- Analyse de « I'm Sprung » selon la
méthode d'analyse de Jost 75
D'après la méthode d'analyse
télévisuelle présentée par Jost (1999, p.56), se
fait à deux niveaux d'énonciation, qui sont :
l'énonciation audiovisuelle et l'énonciation performantielle. En
ce qui concerne la première, il s'agit de « la part intentionnelle
de la médiation audiovisuelle », c'est-à-dire, le choix du
réalisateur de faire passer la caméra ou de sélectionner
les séquences d'une certaine façon. L'autre type de
médiation est vu comme étant les écarts par rapport
à la réalisation, c'est-à-dire les mouvements qui
échappent au médiateur.
En ce qui concerne l'audiovisuel du reportage, on a pu
regrouper le vidéoclip en séquences chronologiques et
thématiques. Quels sont les différents procédés
audiovisuels et à quelles fins sont-ils destinés dans ce
vidéoclip?
2-1 Médiation audiovisuelle 2-1-1 Le montage du
vidéoclip
La première image est celle de T- Pain assis dans son
salon et qui reçoit un coup de fil de son ami Akon. Les 23
premières secondes mettent en scène les deux hommes au
téléphone en train de converser de la petite ami e de T-Pain
(conversation réelle, sans musique). Ensuite nous voyons un homme qui
porte un tee -shirt sur lequel est marqué le nom u producteur du
vidéoclip (Konvict Ent.Presents). Juste après, le nom de l'artist
e est écrit sur les seins d'une fille. Toute suite c'est le titre du
clip qui est mis en exergue sur un panneau rouge. Les premières paroles
de la chanson commence à la 53 ème seconde en montrant
T-Pain qui chante assis sur le toit de sa maison.
2-1-2 Les sons
Le principal son qu'on entendait était celui de T
-Pain, la musique et un fond sonore comme une double voix qui
répète les refrains. L'alternance « voix parlante » et
« voix chantante » est un style rajouté dans le
vidéoclip car dans la bande sonore e t dans les paroles de la chanson,
il n'y a pas de partie où les gens parlent.
2-1-3 La construction des épisodes :
Décors, lieux, durée des scènes, succession et
rythme des plans
Les visuels se répètent en même temps que
la narration, pour maintenir une attention de l'auditoire, mais
également pour insister sur les points choisis (persuasion). C'est ainsi
que les scènes illustreront à chaque fois les paroles de
chansons.
Scène 1 : conversation avec son ami : 23
secondes
Cette première scène est comme un e sorte
d'introduction, comme une mise en contexte dans laquelle on comprend de quoi il
sera question
Scène 2 : Le début du clip: 30
secondes
Cette scène montre T- Pain commençant à
chanter le refrain. Elle comporte quinze (15) séquences dont les plus
importantes sont : le nom de la maison de production qui apparaît sur le
tee-shirt d'un jeune homme, un insert fait sur le seins droit d'une jeune fille
d'où est inscrit le nom de l'artiste, le titre du vidéoclip est
montré sur une pancarte rouge, l'artiste chante assis sur le toit de sa
maison. Elle se termine par l'arrivée dune voiture rouge avec à
bord trois (3) personnes dont deux (2) filles. Elles descendent de
majestueusement et une dernière séquence montrant des jeunes
filles en maillot de bains entrain de s'amuser dans un jardin.
Scène 3 : 1er couplet : 1mn
23sccondcs
Comportant 18 séquences, c'est cette scène qui
marque en réalité le début du vidéoclip en montrant
T-Pain assit sur le toit de sa maison en train de chanter le premier couplet.
On voit T-Pain laver les assiettes et faire la cuisine pour sa petite amie et
s'occupe d'elle pendant qu'il nous est montré en alternance des filles
s'amusant presque nue dans un jardin.
Ici les images traduisent parfaitement et fidèlement les
paroles de la chan son. Cette scène prend fin quand il s'échappe
pour aller rejoindre ses copains.
Scène 4 : T-Pain chante le deuxième
couplet en pleine rue : 30 secondes
C'est une scène de 13 séquences. T-Pain est
montré en train de chanter dans la rue. On le voit saluer des amis. Ici
on s'aperçoit qu'il y a une mise en exergue parfaite de la vie en
communauté.
Cette scène dure 30 secondes.
Scène 5 : Retrouvailes avec Akon et les
autres : 47 secondes
Cette scène de 47 secondes avec 12 séquences
illustre probablement la vie que mène un jeune dans son quartier ou dans
sa communauté. On peut voir T-Pain retrouver son ami Akon et une bande
de copains qui sont dans un jardin en face de la rue. Ce sont des retrouvailles
chaleureuses et fraternelles, qui marquent la fin du vidéoclip avec une
séquence montrant 4 jeunes filles en maillot de bain s'amuser en pleine
rue sous l'oeil admirateur de T-Pain et de sa bande de copains.
2-1-4 Aspects relatifs au contenu (histoires -
thèmes)
Histoire
Le vidéoclip raconte l'histoire d'un homme qui selon
ses dires est envoûté par une jeune fille qui lui fait faire des
choses insensées. Il décide de la fuir mais il se rend compte
qu'il ne peut pas.
Thème
Le thème principal est l'amour entre un homme et une
femme. Dans le vidéoclip,
il prend surtout le sens d'un homme qui fuit une femme qu'il
aime. Le thème abordé ici
s'identifie clairement à un style de vie des
américains noirs, car l'importance de la vie en communauté est
relevée.
2-2 La médiation performantielle
Au terme de l'analyse de ce vidéoclip, nous avons
constaté que comme la photographie, l'image télévisuelle
est construite selon la perspective choisie par le réalisateur.
Dans ce chapitre du travail d'analyse, nous avons mis en
évidences des scènes qui nous portent à croire que les
informations sont construites et les images sont saisies de manière
à positionner le téléspectateur selon le désir du
réalisateur. Afin d'illustrer notre propos, nous présenterons la
place qu'occupe le téléspectateur du point de vue perceptif,
cognitif et idéologique. Puis, pour chacun des points de vue, nous
expliquerons comment ces positionnements nous permettent d'identifier des
procédés de persuasion.
2-2-1 La place du téléspectateur Du point
de vue Perceptif
Pour analyser un film, quelque soit le type, il est
nécessaire d'après Jost (1999), de connaître la «
place du téléspectateur ». « La narratologie
cinématographique a mis en évidence que l'efficacité de la
fiction, du suspense comme du comique, résulte pour une grande part de
la place qu'occupe le téléspectateur par rapport au personnage
»44. Ainsi, nous commencerons notre analyse par le «
perceptif », Ici, le téléspectateur est continuellement
à l'extérieur des scènes, et ce tout le long du
vidéoclip. Nous sommes en présence d'une occularisation
zéro. Le téléspectateur est vu comme un voyeur, le
témoin d'événements externes et il observe le
déroulement du vidéoclip, de la narration de l'histoire qui se
présente en fin de compte comme une comédie musicale.
Ce premier point de vue nous permet d'a ffirmer que le
réalisateur a tenté de positionner le
téléspectateur de manière à renforcer son
impression d'objectivité et lui
44 (Jost cité par Jost, 1999 : 57)
faire oublier que ces images sont sélectionnées,
montées et construites. Jost parle « d'invisibilité »
la présence du filmeur (2001 : 72).
2-2-2 La place du téléspectateur
Cognitif
Du point de vue cognitif, nous pouvons dire que le
téléspectateur ne possède pas les mêmes informations
que le réalisateur du vidéoclip. Il s'agit ici d'une focalisation
externe : « quand l'environnement cognitif du téléspectateur
est moindre que celui de l'acteur dans l'écran »45. Les
images ne retranscrivent pas exactement les informations contenues dans les
paroles du chant. A titre d' exemple, le chanteur au couplet 2 dit « je
dois repartir la voir, mais là je pars vite, avant qu'elle vienne me
reprendre, Et je prend tout avec moi, bon bah tout vie avec elle » mais
l'action n'est nulle part présentée dans la mise en
scène.
En fait, le téléspectateur apprend à la fois
des images et de la narration et en aucun moment il est en focalisation interne
ou spectatorielle.
2-2-3 La place du téléspectateur
Idéologique
Pour terminer, les points de vue idéologiques sont
nombreux. Comme l'affirme Jost, par la position qu'il adopte, « le
médiateur, singulièremen t verbal, fait aussi passer une vision
du monde, qui suppose un mouvement d'inclusion dans une communauté plus
vaste »46. Dans notre vidéoclip il s'agit de deux
communautés, à savoir celle des téléspectateurs et
celle dite politique.
45 (Jost, 1999, p.57)
46 (1999, p.58)
Pour ce qui est de la première, il est question des
connaissances partagées par les téléspectateurs, soit
celle d'un genre musical, le RnB, et d'une communauté d'artistes connue
du public.
Dans le second cas, soit le point de vue d'une
communauté politique, les images et la narration (les conversations et
les paroles de chanson) nous ont permis de relever plusieurs points de vue
idéologiques véhiculant des valeurs particulières. La plus
importante est celle de l'amour; ensuite on a pu voir l'amitié (entre
membre d'une même communauté). L'image de la race noire
américaine est aussi très forte : on dirait qu'on est dans un
pays de ségrégation raciale, où il n'y a que des noirs
comme habitants.
3- Analyse du « Scénario acte 2 » selon
la grille d'analyse de Yelle
3-1 Tableau d'analyse du vidéoclip ivoirien
|
Vidéoclip ivoirien : scénario acte
2
|
Lieux/milieux
|
Urbain : hôtels, restaurants, maisons, voitures de marque,
casino
|
Interprétation
|
- En intérieur, en décor réaliste et
surréaliste ;
- En extérieur, décor réaliste
|
Narration
|
Exprime le contenu des paroles de la chanson : la danse
|
Animation
|
Générative par image
|
Thèmes
|
|
Amour
|
Absent
|
Jeunesse
|
Présent
|
Tenues vestimentaires
|
Présent: tenues de villes à
l'occidentale, pas de tenues africaines
|
Amitié
|
Présent
|
Alcool / tabac
|
Présent
|
Richesse matérielle
|
Présent
|
Erotisme
|
Absent
|
Danse
|
Présent (danse africaine très rythmée :
coupé décalé)
|
3-2 Interprétation du tableau
Le vidéoclip ivoirien est réalisé par
«JJK Production» et dure 06 minutes et 16 secondes. Contrairement au
vidéoclip afro-américain que nous avons analysé, il ne
constitue pas un récit cinématographique des paroles de chansons.
En effet, le clip "Scénario acte 2", comme beaucoup d'autres clips
ivoiriens, est constitué par des scènes comportant plusieurs
séquences de danse. Les paroles même de la chanson tournent autour
d'un nouveau rythme dansant intitulé « le coupé-
décalé».
Ce vidéoclip, on le voit, a été
tourné dans une ville européenne. Les artistes qui sont pourtant
africains valorisent énormément le style de vie occidental. Ils
citent même à plusieurs reprises les noms des grands couturiers
européens, tels que « Versace », et mettent en évidence
leurs vêtements, leurs autos, et plusieurs autres éléments
caractérisant une vie luxueuse.
Pour maintenir l'attention du téléspectateur, le
réalisateur fait une alternance constante des mouvements de la camera
car ils trouvent les stimuli visuels plus intéressants que le discours
verbal. C'est le cas dans notre vidéoclip où dans chacune des
scènes, bien que de courtes durées, on a une série de
plans de quelques secondes qui changent à chaque fois pour maintenir une
stimulation visuelle chez le téléspectateur.
Egalement comme le dit Jost (1999)47 , en parlant
du point de vue cognitif, « ces choix de médiations sont
évidemment la source des plaisirs ou des émotions diverses, et
ils conditionnent donc l'intérêt que nous prenons à suivre
tel ou tel programme ».
C'est sur cette sensibilité de la soif du
divertissement, de la curiosité, ceci dans le respect de la promesse du
genre identifiée, que le réalisateur a misé. Le
réalisateur est par conséquent le sujet connaissant ayant choisi
une stratégie de scénarisation pour montrer un univers au
téléspectateur. Ainsi, nous croyons que nous sommes plutôt
en présence d'une scénarisation descriptive et explicative. Elle
est la résultante d'un effet de
47 Jost, François. Introduction à
l'analyse de la télévision. Paris : Ellipses, 1999.
synchronie établi entre les éléments
présents dans l'image et les informations fournies par
l'énoncé verbal.
Nous avons fait l'analyse d'un des vidéoclips ivoiriens
et américain les plus diffusés et les plus écoutés
dans le monde. Les documents et ressources utilisés pour cette analyse
ont été essentiellement téléchargés sur
Internet (nous nous sommes inspirée des textes écrits sur les
artistes dans les sites musicaux en ligne, des interviews faits avec ces
artistes, sur les conditions de production et de tournage de leurs
vidéoclips et des articles de magazine) et aussi des analyses faite par
Marie Thérèse Abogo 48. Cette analyse va nous
permettre par la suite de comprendre la dynamique de réception par nos
sujets des messages contenus dans ces vidéoclips, selon le modèle
encodage décodage de Hall.
4 - Analyse comparative des deux
vidéoclips
L'analyse des vidéoclips faite dans ce mémoire
avait pour but de faire ressortir l'ensemble des thèmes qui sont
évoqués dans les vidéoclips, afin de mieux comprendre dans
quel sens ces clips ont pu être interprétés par les
adolescents que nous avons interrogés.
Cette approche a permis de mettre en évidence les
différences importantes qu'il y a entre le vidéoclip
afro-américain et le vidéoclip africain. En effet, et la forme et
les contenus véhiculés se démarquent par la relation entre
deux individus de sexe opposé (l'amour entre un homme et une femme) pour
le vidéoclip américain, tandis que le vidéoclip africain
met l'accent sur la danse en communauté.
De plus, le vidéoclip américain, sous sa version
textuelle, a pu s'analyser grâce à la disponibilité des
paroles trouvées sur le web ; tandis qu e nous avons-nous même
48 Marie Thérèse Abogo, Réception
par des jeunes camerounais de la musique afro -américaine : Etude de cas
dans deux établissements secondaires au cameroun. Université
Laval, Québec, 2006
retranscrit les paroles du vidéoclip africain ; nous
avons donc fait un Verbatim pour chaque vidéoclip. Cette démarche
a permis de mettre à plat les vidéoclips, à la fois dans
leurs structures formelles et dans leurs contenus ; et de plus, de mettre en
évidence leurs différences et leurs particularités.
Au plan du contenu thématique, la différence de
ces vidéoclips permet de relever le contraste entre les
sociétés africaine et américaine. On constate que le
vidéoclip américain met en situation un jeune homme qui est
envoûté par une jeune fille et donc qui a du mal en s'en
défaire car il l'aime. Quant au vidéoclip africain, il porte sur
l'émergence d'un nouveau rythme appelé le
coupé-décalé.
D'une part, il y a une mise en évidence de l a
sensualité (on montre la fille légèrement habillée,
clamant son amour pour le jeune homme), du luxe (avec un gros plan au
début du clip sur une belle villa, ainsi qu'une belle voiture que le
garçon emprunte à un ami pour faire sortir sa petite amie,
etc.)
Et d'autre part, le groupe qui chante est en même temps
vu comme membre d'une classe supérieure qui mène une vie plus
aisée que les autres ; les paroles de la chanson font ressortir une
ambiance festive, accompagnée de danses et de joie.
Le contenu audiovisuel du vidéoclip africain
(intitulé « scénario acte 2 ») semble se rapprocher par
certains aspects du vidéoclip américain analysé
(intitulé « I'm sprung »). Il y a apparemment une
volonté de la production de mettre en valeur l'amitié dans les
deux vidéoclips.
Par ailleurs voudrions-nous relever que le clip africain a
été tourné dans un pays occidental, car le décor
extérieur (les rues, les hôtels, le casino etc.) ne
représente pas vraiment l'Afrique.
Ainsi, l'analyse des deux vidéoclips que nous avons faite
constitue un riche matériel pour la connaissance des thèmes et
des messages musicaux qui y sont véhiculés.
Le tableau ci-après présente une synthèse de
l'analyse de ces deux vidéoclips
Tableau 9 : Analyse comparative des
vidéoclips
|
Vidéoclip africain :
scénario acte 2
|
Vidéoclip américain :
I'm sprung
|
Lieux/milieux
|
Urbain : hôtels, restaurants, maisons, voitures de
marque, casino
|
Villas, téléphones
portables, voitures
|
Interprétation
|
- En intérieur, en décor
réaliste et surréaliste ;
- En extérieur, décor
réaliste
|
Extérieur et en intérieur, en décors
surréalistes
|
Narration
|
Exprime le contenu des
paroles de la chanson
|
N'exprime pas toujours le contenu
|
Animation
|
Générative par image
|
Générative par image
|
Thèmes
|
|
|
Amour
|
Absent
|
Présent
|
Jeunesse
|
Présent
|
Présent
|
Tenues
|
Présent: tenues de villes à
|
Présents : tenues hip hop
|
vestimentaires
|
l'occidentale, pas de tenues africaines
|
|
Amitié
|
Présent
|
Présent
|
Alcool / tabac
|
Présent
|
Présent
|
Richesse matérielle
|
Présent
|
Absent
|
Erotisme
|
Absent
|
Suggéré
|
Danse
|
Présent (danse africaine très rythmée :
coupé décalé)
|
Présent (danse
américaine : RnB,)
|
5- Le Questionnaire écrit
5-1 caractéristiques réelles de
l'échantillon
Les différentes caractéristiques réelles
de l'échantillon nous permettent d'une par t de nous situer sur
l'effectif, le sexe, l'âge, le niveau d'études, la commune
habitée, le niveau de vie familial et la région d'origine des
interviewés.
Tableau 2 : Répartition des élèves
selon le sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Garçons
|
102
|
48,60%
|
Filles
|
108
|
51,40%
|
Total
|
210
|
100%
|
Graphique 2 : Répartition des élèves
selon le sexe
En ce qui concerne le sexe, nous avons un léger
dépassement des filles. Cela veut dire que les filles ont
été les plus promptes à répondre aux
questionnaires.
Tableau 3 : Répartition des élèves
selon l'âge
Age
|
Effectif
|
Pourcentage
|
12- 15 ans
|
89
|
42,4
|
16-20 ans
|
121
|
57,6
|
Total
|
210
|
100
|
Graphique3: Répartition des adolescents selon
l'âge
Les adolescents interrogés ont entre 12 et 20 ans. Nous
les avons sectionnés au
hasard au sein de leurs établissements respectifs.
Après le dépouillement, il ressort que
la classe d'âge la plus dominante, c'est -à-dire
disposée à répondre à notre questionnaire fut celle
des 16-20 ans, avec 57,6% des répondants.
Tableau 4 : Répartition des adolescents selon le
niveau d'études
Graphique 4:
Répar tition
des
adolescents selon le
niveau
Niveau d'études
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1er Cycle
|
105
|
50
|
2nd Cycle
|
105
|
50
|
TOTAL
|
210
|
100
|
d'études
Dans les établissements d'enquêtes, il nous a
été dit que l' effectif des élèves du 1er et du
2nd cycle était sensiblement égaux ; alors pour la
constitution de notre échantillon, nous avons décidé de
faire du 50% de part et d'autre.
Tableau 5 : Répartition selon la commune
habitée
Commune d'habitation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cocody
|
69
|
32,9
|
Yopougon
|
70
|
33,3
|
Abobo
|
71
|
33,8
|
TOTAL
|
210
|
100
|
Graphique5: Répartition des
Adolescents selon la commune habitée
Abobo
34%
Yopougon 33%
Cocody
33%
Ces effectifs n'ont pas été choisis à
dessein, cependant au regard des effectifs, nous constatons qu'ils sont
sensiblement égaux. Toutefois retenons que ce sont les adolescents
vivants à Abobo qui étaient intéressés par notre
questionnaire.
Tableau 6 : Répartition des adolescents selon le
niveau de vie familial
90
Niveau de vie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
|
|
|
Favorisé
|
75
|
35,7
|
Moyen
|
63
|
30
|
Défavorisé
|
72
|
34,3
|
TOTAL
|
210
|
100
|
Graphique 6: Repartition selon le niveau de vie
familial
Les élèves issus de familles favorisées
représentent le plus grand nombre de répondants.
Synthèse des caractéristiques
réelles de l'échantillon Tableau 7 : Récapitulatif de
l'échantillon
Variables indépendantes
|
Répondants
|
Echantillon
|
Pourcentage
|
Sexe
|
Garçons
|
108
|
210
|
51,4 %
|
Filles
|
102
|
48,6 %
|
Age
|
12- 15 ans
|
89
|
210
|
42,4 %
|
16 - 20 ans
|
121
|
57,6 %
|
Niveau Scolaire
|
1er cycle
|
105
|
210
|
50 %
|
2nd cycle
|
105
|
50 %
|
Commune habitée
|
Cocody
|
69
|
210
|
32,9 %
|
Yopougon
|
70
|
33,3 %
|
Abobo
|
71
|
33,8 %
|
Niveau de
vie familial
|
Favorisé
|
75
|
210
|
35,7 %
|
Moyen
|
63
|
30,0 %
|
défavorisé
|
72
|
34,3 %
|
5-2 Présentation du questionnaire
Avant de présenter les résultats obtenus par le
questionnaire, il est indispensable d'expliquer comment ce dernier a
été construit. Selon Mace et Pétry49, la
construction
49 Mace, Gordon et Pétry,
François (2000). Guide d'élaboration d'un projet de
des indicateurs de recherche passe par la construction des
variables, surtout si le problème ou la question de recherche
établit un lien entre ces variables. Inspirée s par ces derniers,
nous avons dressé un tableau mettant en évidence les indicateurs,
et mentionnant d'un côté les indicateurs qui permettront de
mesurer la variable de la consommation médiatique de la musique, la
variable de la réception médiatique de la musique et des valeurs
identitaires des adolescents, en fonction des variables démographiques.
Nous allons donc chercher à identifier s'il y a un lien entre ces
variables. Le tableau 3 présente les indicateurs de recherche
correspondant au questionnaire écrit. À chaque indicateur, la
question y correspondant est mentionnée à côté (voir
annexe 3). Le tableau s'organise ainsi :
Tableau 10 : Les indicateurs de recherche en fonction des
variabl es du Questionnaire
VARIABLE INDEPENDANTE
|
VARIABLE INTERMEDIAIRE
|
VARIABLE DEPENDANTE
|
Consommation médiatique
|
Réception de la musique
|
Construction des valeurs identitaires
|
|
|
|
recherche. Bruxelles : De Boeck Université.
- La consommation
|
- La fréquence d'achat
|
- La représentation de soi
|
télévisuelle par semaine :
|
des cassettes et des
|
en tant qu'adolescent ou
|
Q.7
|
disques des vidéoclips :
|
adulte: Q.22
|
- Le type d'émissions
|
Q.9
|
- le caractère développé :
|
préférées : Q.8
|
- Le/la meilleur chanteur
|
Q23
|
- L'écoute musicale en
|
(chanteuse) afro-
|
- Le pays d'attraction :
|
groupe : Q.10
|
américain: Q.15
|
Q.24 et 25
|
- Le moyen médiatique
|
- L'attraction vidéoclip :
|
- L'esprit patriotique :
|
d'écoute musicale :Q.12
|
Q.16
|
Q.26
|
La fréquence d'achat de
|
- La qualité des
|
|
musique afro-
|
vidéoclips africains et
|
|
américaine: Q.13
|
américains : Q.17et18
|
|
La connexion à des sites
|
- Le meilleur vidéoclip
|
|
musicaux sur Internet :
|
africain et américain :
|
|
Q.14
|
Q.19 et 20
|
|
|
- Le vidéoclip-fiction et réalité : Q.21
|
|
Les résultats obtenus dans le questionnaire sont
présentés sous trois formes : les résultats de la
consommation médiatique et musicale, les résultats de la
réception de la musique afro-américaine et les résultats
de la construction des valeurs identitaires, selon les indicateurs de recherche
que nous avons présenté plus haut.
Ainsi, dans un premier temps, une synthèse des
résultats de la consommation est faite sous forme de tableau qui montre
en colonne les indicateurs de la consommation médiatique musicale, qui
sont : l'écoute des émissions musicales à la
télé, l'écoute des
émissions musicales à la radio, l'écoute de
ces émissions sur Internet et sur CD (Compact Disque) ou DVD
(Digital Vidéo Disque). En ligne, les variables socio
-culturelles sont mises en évidence, à savoir : le sexe,
l'âge, le niveau scolaire, le milieu et le niveau de vie familiale. Par
la suite, sont présentés les résultats de la
réception de la musique et des valeurs identitaires des jeunes.
10- Analyse des résultats du questionnaire
écrit
6-1 Analyse selon la consommation médiatique 6-1-1 Moyen
d'écoute musicale (Q12)
L'écoute de la musique sur CD ou DVD, est la pratique
la plus répandue avec 80% (67/209) des adolescents interrogés. La
plus part d'entre eux sont filles (88/167) contre 79/167 garçons.
Ensuite, vient l'écoute musicale sur Internet avec 74%
(154/209) des jeunes. La majorité d'entre eux sont des garçons
80/154 contre 74/154 de filles.
S'agissant de l'écoute musicale à la
télévision, 39% (82/209) disent se servir de la
télévision et parmi ceux-ci, 42/82 sont les filles et 40/82 des
garçons.
Et quand il s'agit d'écouter la musique à la radio,
les élèves répondent positif seulement à 24%
(51/209) avec 13% de filles et 11% de garçons
Tableau 11 : Le moyen d'écoute musicale des
jeunes
|
EMT
|
EMR
|
EMI
|
EMC
|
SEXE
|
G
|
40
|
25
|
80
|
79
|
F
|
42
|
26
|
74
|
88
|
AGE
|
12-15 ans
|
35
|
16
|
65
|
63
|
16-20 ans
|
47
|
35
|
89
|
104
|
|
1er C
|
37
|
20
|
77
|
79
|
Niv. Scol.
|
2ème C
|
45
|
31
|
77
|
88
|
|
Favorisé
|
40
|
10
|
62
|
65
|
Niv. de Vie
|
Moyen
|
20
|
16
|
41
|
48
|
|
Défavorisé
|
22
|
25
|
51
|
54
|
Légende:
EMT: Écoute de la musique à la télévision,
EMR : Écoute musicale à la radio, EMI
: Écoute musicale sur Internet, EMC :
Écoute musicale sur CD ou DVD.
6-1-2 Emissions préférées (Q8)
Parmi les émissions qu'ils disent
préférer à la télévision, les
émissions musicales sont les plus citées suivie des feuilletons
et séri es télévisées, les émissions de
sport et enfin les informations.
En effet 83% (174/210) des interviewés disent
préférer les émissions musical es, et la plus part sont
des filles (95/174) de la tranche d'age de 16-20 ans, 98/174 contre 76 /174
pour les 12-15 ans.
Notons aussi que grand nombre d'entre eux sont des jeunes qui
étudient au second cycle. Le statut professionnel des parents qui
détermine le niveau de vie familial est également
représentatif ici. 88% (66/75) des adolescents issus des familles favor
isées affirment écouter et regarder les émissions de
musique. Un peu plus des 3/4 des adolescents de niveau de vie familiale moyen
et de niveau de vie défavorisée, déclarent
préférer les émissions de musiques.
S'agissant des feuilletons et séries
télévisés, 76% (159/210) des adolescents disent les
regarder. La plus part sont des filles (90/159) de la tranche d'âge de 16
-20ans (87/159).
Les émissions de sports et d'informations semblent
être moins suivies par ces jeunes. En effet 142/210 soit 68% d'entre eux
disent les aimer et 67% (140/210) affirment préférer les
émissions d'informations.
Relevons que pour les adolescents de milieu de vie
défavorisé les émissions d'information viennent avant les
émissions sportives.
On remarque aussi que les garçons regard ent les
émissions de sport beaucoup plus que les autres genres
d'émissions.
Dans toutes les catégories énumérées,
les adolescents issus des familles de niveau de vie favorisé occupent
toujours la tête dans les pourcentages.
Tableau 12 : Les émissions
préférées
|
Séries TV.
|
Info.
|
Musique
|
Sport
|
Sexe
|
G
|
69
|
67
|
79
|
84
|
F
|
90
|
73
|
95
|
58
|
Age
|
12-15 ans
|
72
|
65
|
76
|
60
|
16-20 ans
|
87
|
75
|
98
|
82
|
Niv. Scol.
|
1er cycle
|
80
|
71
|
87
|
71
|
2ème cycle
|
79
|
69
|
89
|
71
|
Niv. de
Vie
|
Favorisé
|
60
|
46
|
66
|
51
|
Moyen
|
48
|
44
|
54
|
45
|
Défavorisé
|
51
|
50
|
54
|
46
|
6-1-3 Consommation de la télévision par semaine
(Q7)
Nous avons regrouper les valeurs de la variable
dépendante « fréquence d'écoute
télévisuelle » en trois catégories pour faciliter la
lecture. Dans le questionnaire il y en avaient quatre que sont : jamais, un
peu, souvent, très souvent (tout le temps). La première reste
inchangée, la seconde est présentée sous la valeur «
occasionnellement » et les deux dernières se voient accorder la
valeur « très souvent ».
Alors il nous est donné de constater que 78% (164/210)
disent regarder très
souvent la télévision contre seulement 20% (42/210)
qui affirment regarder
occasionnellement et aucun ne dit jamais regarder la
télévision. Parmi ceux qui disent regarder très souvent la
télévision, les plus n ombreux sont les filles avec 52% des
répondants soit 85/164 ; cependant notons que les garçons sont
aussi de gros consommateurs de télévision.
En fonction de l'âge, on remarque que ce sont les
adolescents de 16 -20 ans qui sont les grands consommateurs de
télévisions avec 89/164 contre 75/164 pour les 12-15 ans.
Le tableau nous permet d'affi rmer que quelque soit le niveau
de vie, les adolescents regardent fréquemment la
télévision. Nous avons donc pour les adolescents de niveau de vie
familiale 80% (65/75), de niveau de vie moyen 71% (45/63) et
défavorisé 75%(54/72)
|
Souvent
|
Occasionel. lement
|
Jamais
|
Sexe
|
G
|
79
|
20
|
00
|
F
|
85
|
22
|
00
|
Age
|
12-15 ans
|
75
|
12
|
00
|
16-20 ans
|
89
|
30
|
00
|
Niveau Scolaire
|
1er cycle
|
82
|
21
|
00
|
2ème cycle
|
85
|
21
|
00
|
Niveau de Vie
|
Favorisé
|
65
|
09
|
00
|
Moyen
|
45
|
17
|
00
|
Défavorisé
|
54
|
16
|
00
|
Tableau 13 : La fréquence de consommation
télévisuelle par semaine
6-1-4 Ecoute en groupe (Q10)
G
|
80
|
13
|
9
|
102
|
F
|
82
|
21
|
5
|
108
|
Total
|
162
|
34
|
14
|
200
|
Tableau 14 : Ecoute musicale en groupe
A l'analyse de ce tableau, il apparaît que quelque soit
le sexe, les adolescents dans leur majorité écoute la musique
seule (162/196) soit 83% contre 17% (34/196) pour l'écoute musicale en
groupe. Par le biais de cette variable, nous avons voul u vérifier si
l'écoute musicale était liée à l'effet de groupe ou
pas. On constate que l'écoute de la musique en groupe semble ne pas
s'appliquer tant chez les filles que les garçons.
6-1-5 Lieux d'achat des cassettes (Q11)
|
Grandes surfaces
|
Disquaires indépendants
|
Vendeur à la sauvette
|
Gravure téléchargement
|
Sexe
|
M
|
10
|
15
|
17
|
30
|
F
|
14
|
16
|
21
|
24
|
Niveau
de vie
familiale
|
Favorisé
|
18
|
05
|
03
|
37
|
Moyen
|
02
|
14
|
13
|
10
|
Défavorisé
|
4
|
12
|
19
|
7
|
Tableau 15 : Lieux d'achat des CD
Il ressort de l'analyse de ce tableau que les adolescents ont
trouvé une nouvelle forme de posséder les disques, c'est la
gravure ou le téléchargement à partir de Internet. Cela
vient préciser nos résultats qui affirment que Internet est l'un
des moyens d' écoute musicale le plus utilisé aujourd'hui par les
adolescents et cela relativement au développement des nouvelles
technologies de l'information et de la communication en Côte d'Ivoire.
En effet 36% (54/147) des répondants disent
télécharger ou graver leur musique à partir de Internet et
sur l'ordinateur. Parmi eux, 68% (37/54) sont issus des famille de niveau de
vie favorisé contre 19% (10/54) pour les moyens et 13% (7/54) pour les
défavorisés.
En outre, 26% des interviewés disent acheter les disques
chez les vendeurs à la sauvette. Notons qu'environ 2/3 d'entre eux sont
issus des familles défavorisées.
Par ailleurs, 21% (31/147) des adolescent achètent
leurs disques chez les disquaires indépendants. Ici relevons que c'est
le moyen d'achat de disques de tous (54/54) les élèves issus de
familles de niveau de vie moyenne.
Enfin seulement 17% (24/147) des répondants disent
acheter les disques dans les grandes surfaces spécialisées. Les
adolescents issus des familles favorisées sont les plus nombreux dans ce
cas avec 75% (18/24) des répondants.
Cette variable nous permet surtout de relever que la consommation
et l'achat des disques de musique afro-américaine est lié au
niveau de vie familiale.
6-1-6 Connexion à des sites de musiques (Q14)
Environ trois quart (72%) des interviewés disent qu'ils
se connectent à des sites de musiques pour écouter leurs morceaux
préférés ; presque la moitié (49%) affirment que
c`est pour les paroles de chansons et 46% disent se connecter pour
découvrir de nouveaux artistes. Ces données viennent encore
préciser nos résultats su r les moyens d'écoute musicale
(voir tableau 11).
On pourrait donc dire que les adolescents qui se connectent
à Internet ne veulent pas rester en marge des NTIC et on pourrait les
appeler des « innovateurs précoces » selon ce que Rogger avait
déjà soulever dans sa théorie des diffusions des
innovations.
Tableau 16 :
Connexion aux sites musicaux
|
rd cycle
|
Découvrir 61 57
|
45 Paroles de
0
|
Voir ou
89
5
|
Age Commune
|
12-15 Cocody
|
les artistes 2
50
|
chansons
32
8
|
écouter les 65
76
|
Y6)126ugon
|
34 60
|
42 21
|
clips
87 54
|
Sexe Nivau
|
Mojole
|
56 27 2
|
34 15 29
|
84 4 78
|
Nous avons évalué la consommation
médiatique par les indicateurs tels que : La fréquence
d'écoute télévisuelle, le type d'émissions
préférées, l'écoute en gr oupe et l'achat des
cassettes ou disques. Plus particulièrement, la consommation de la
musique afro-américaine a été mesurée par le moyen
médiatique d'écoute musicale. Il ressort de nos analyses que les
adolescents interviewés sont de gros consommateur s de
télévision et de musique afro-américaine. Le sexe
influence beaucoup cette variable, car les filles surtout semblent avoir un
penchant pour la musique afro -américaine. La section suivante vient
présenter les résultats de la réception des messages par
les jeunes.
6-2 Analyse de la réception musicale
Dans cette section, nous avons retenu les indicateurs
caractérisant le plus la réception des messages musicaux. Ce sont
notamment :
- Le meilleur vidéoclip
- La meilleure chanson
- L'achat des disques d'artistes afro-américains.
La dernière variable peut être comprise dans le
sens de la consommation, mais également de la réception de la
musique, selon que le facteur soit placé avant ou après
l'écoute. Dans le questionnaire, nous avons demandé aux
adolescents si le fait d'écouter la musique afro-américaine les
amenait à acheter les cassettes ou des disques y correspondant.
L'analyse des résultats nous permet de reconsidérer cet
indicateur comme étant aussi celui d'un facteur
prédéterminant la réception.
6-2-1 Fréquence d'achat de disques (question 9)
Plus de la moitié (54%) des adolescents de notre
étude disent ne jamais acheter les disques. 42% disent le faire
occasionnellement et seulement 4% achètent souvent les disques
après avoir regardé le vidéoclip.
Plus de filles (51/106) que de garçons (44/101) disent
acheter les disques. 52% (45/87) des adolescents qui disent acheter les disques
sont âgés de 12 -15 ans contre 42% des adolescents de 16-20ans.
Ceux qui affirment acheter le plus souvent les disques sont dans la grande
majorité des adolescents issus des familles de niveau de vie
favorisé (7/9)
6-2-2 Meilleur vidéoclip (question 20)
A la question de savoir quel vidéoclip ils
préfèrent, les adolescents ont à plus de 85% (175/202)
cités les vidéoclips afro -américains ; à 10%
(20/202) cité les vidéoclips ivoiriens et 3% (7/210) citent les
vidéoclips français et jamaïcains.
En effet la majorité de ceux qui disent
préférer les vidéoclips afro -américains sont des
filles avec 98/175 soit 56% des répondants (91% de la population
fém inine étudiée). Les garçons quand à eux
préfèrent plus la musique ivoirienne et les autres musiques.
Tableau 17 : La réception de la
musique
|
MV
|
AD
|
V.Am
|
V.Iv
|
Autr.
|
Svt
|
Occ.
|
Jam.
|
Sexe
|
G
|
77
|
15
|
5
|
05
|
39
|
57
|
F
|
98
|
05
|
02
|
04
|
47
|
55
|
Age
|
12-15 ans
|
75
|
05
|
03
|
06
|
39
|
42
|
16-20 ans
|
100
|
10
|
04
|
03
|
47
|
70
|
Niv. Scol.
|
1er C
|
88
|
09
|
04
|
07
|
50
|
46
|
2ème C
|
87
|
06
|
03
|
02
|
36
|
66
|
Niveau
de vie
familial
|
Favorisé
|
65
|
02
|
03
|
07
|
23
|
44
|
Moyen
|
50
|
04
|
04
|
02
|
28
|
32
|
Défavorisé
|
60
|
09
|
00
|
00
|
35
|
36
|
Légende : MV=
meilleur vidéoclip; AD= achat de disques
afro-américains;
V. Am= vidéoclip afro-américain;
V. Iv = Vidéoclip ivoirien ; Autres; En ligne
: Niv. Scol.= Niveau Scolaire.
6-2-3 Chanson Préféré (question 16)
Tableau 18 : Chanson
préférée
Meilleure Chanson
|
|
Chanson afro- américaine
|
Chanson Ivoirienne
|
Autre.
|
Sexe
|
G
|
90
|
08
|
04
|
F
|
103
|
04
|
01
|
Niveau de vie familial
|
Favorisé
|
74
|
00
|
01
|
Moyen
|
60
|
02
|
01
|
Défavorisé
|
59
|
10
|
03
|
Commune habitée
|
Cocody
|
69
|
00
|
00
|
Yopougon
|
66
|
02
|
02
|
Abobo
|
58
|
10
|
03
|
Nous constatons que la plupart des jeunes (193/210) disent
préférer les chansons afro-américaines tandis que 12/210
parlent les chansons ivoiriennes et seulement 5/210 affirment aimer les
chansons françaises et jamaïcaines.
Il ressort de nos résultats que parmi ceux qui
préfèrent les vidéoclips afroaméricains, le filles
sont les plus nombreuses avec 103/196 contre 93/193 pour le garçons.
Notons aussi que les adolescents issus de familles
défavorisés et habitants la commune d'abobo sont les plus
portés vers les chansons ivoirienn es. Il convient de relever
également qu'aucun adolescent de famille favorisée et ceux
habitant Cocody ne disent préférer la musique ivoirienne.
6-3 Analyse selon la construction des valeurs
identitaires des Adolescents
Cinq variables ont servi d'indicateurs pour la construction des
valeurs identitaires, ce sont : l'esprit d'ouverture des familles, l'esprit
patriotique, le
pays de résidence souhaité des adolescents et leur
représentation d'eux mêmes. Nous allons les présenter en
commençant par la dernière.
6-3-1 Représentation d'eux-mêmes (question 23)
A la question de savoir comment l es adolescents se voyaient
en tant que personne ; nous leur avons proposé trois valeurs de
réponses à savoir : enfant, adolescent, jeune adulte. Cette
variable nous a pe rmis de comprendre la psychologie des répondants sur
leur personnalité. Elle a été croisée avec les
variables socioculturelles précédentes. Ainsi il ressort des
observations que la plupart des interviewés se voient comme des
adolescents. Moins d'un quart s e voient comme des adultes.
En effet, 76% ont répondu qu'ils se voient comme des
adolescents (157/207) et ce sont en grande partie les filles (85/157). Certains
adolescents (4 5/207), soit 22% des répondants se perçoivent
comme des jeunes adultes et ce sont les garçons qui arrivent en
tête avec 25/45. Ceux qui se voient comme des enfants arrivent en
dernière position avec 5/207 (3%).
Tableau 19: Représentation
d'eux-mêmes
Variables indépendantes
|
Représentation d'eux-mêmes
|
Enfants
|
Adolescents
|
Adultes
|
Sexe
|
G
|
03
|
72
|
25
|
|
F
|
02
|
85
|
20
|
Age
|
12-15 ans
|
03
|
74
|
11
|
16-20 ans
|
02
|
83
|
34
|
Niveau Scolaire
|
1er C
|
03
|
86
|
15
|
2ème C
|
02
|
71
|
30
|
Niveau de vie
|
Favorisé
|
01
|
59
|
14
|
Moyen
|
02
|
51
|
09
|
Défavorisé
|
02
|
47
|
22
|
Commune
|
Cocody
|
00
|
55
|
13
|
Yopougon
|
03
|
59
|
08
|
Abobo
|
02
|
43
|
24
|
6-3-2 Pays de résidence souhaité (questions 24 et
25)
Pour la question portant sur les pays où les
adolescents souhaiteraient vivre, nous leur avons donné la
possibilité de citer trois pays que nous avons classé en quatre
types : Pays occidentaux riches, pays en voie de développement, pays
asiatique, pays pauvres.
Les résultats obtenus sont assez probants, dans la
mesure où 93% des adolescents aimeraient vivre dans les pays occidentaux
riches dont 53%(101/191) sont des filles. La plus part de ceux-ci sont le
adolescents de la tranche d'âge allant de 16 à 20 ans (106/191
contre 85/106 pour les 12-15ans) et ils étudient pour la majorité
d'entre eux au 1er cycle.
Quelques adolescents (27/207, 13%) souhaitent vivre a dans les
pays en voie de développement. Pour les pays asiatiques
développés, seulement 17/207 soit 8% des répondants
veulent y aller et pour les pays pauvres 4/207 (2%) .
Notons que ces résultats varient beaucoup plus avec la
région d'origine et l'âge.
A la question de savoir pourquoi ils souhaitent vivre dans ces
pays, ils répondent à 52% (102/202) que ce sont des pays
où tout est beau; et à 31% (66/202) que c'est par amour pour ces
pays, pour leur sens de l'organisation et de découvrir de nouvelles
cultures. Pour les deux autres raisons, c'est-à-dire la
vie est plus facile et beaucoup de gens sont riches, le pourcentage est le
même.
Tableau 20 : Pays de résidence
souhaitée
Variables indépendantes
|
Pays de résidence souhaitée
|
Pays occidenta ux riches
|
Pays en
voie de
développe ment
|
Pays asiatique s
|
Pays pauvre s
|
Sexe
|
G
|
90
|
10
|
10
|
02
|
F
|
101
|
17
|
07
|
02
|
Age
|
12-15 ans
|
85
|
12
|
03
|
01
|
|
17-20 ans
|
106
|
15
|
14
|
03
|
Niveau Scolaire
|
1er Cycle
|
100
|
16
|
03
|
01
|
2nd Cycle
|
91
|
11
|
14
|
03
|
Niveau de vie
|
Favorisé
|
68
|
17
|
06
|
01
|
Moyen
|
57
|
03
|
05
|
00
|
Défavorisé
|
66
|
07
|
06
|
03
|
Commune
|
Cocody
|
62
|
16
|
06
|
01
|
Yopougon
|
65
|
03
|
04
|
00
|
Abobo
|
64
|
08
|
07
|
03
|
6-2-4 Esprit patriotique (question 26)
Tableau 21 : Esprit patriotique
Variables indépendantes
|
Esprit patriotique
|
Oui
|
Non
|
Sexe
|
G
|
50
|
51
|
F
|
60
|
47
|
Age
|
12-15 ans
|
43
|
46
|
16-20 ans
|
67
|
52
|
Niveau
|
1er cycle
|
53
|
52
|
Scolaire
|
2ème cycle
|
57
|
46
|
Niveau de vie familial
|
Favorisé
|
29
|
46
|
Moyen
|
31
|
31
|
Défavorisé
|
50
|
21
|
Commune
|
Cocody
|
24
|
45
|
Yopougon
|
41
|
28
|
Abobo
|
45
|
25
|
Les résultats obtenus ici soulignent qu e l'esprit
patriotique varie en fonction du sexe, de l'âge, du niveau de vie et de
la commune habitée.
D'entrée de jeu, en fonction du sexe plus de la
moitié des filles disent être patriotes, alors que chez les
garçons, nous n'avons que juste la moitié. Ainsi quand on leur
demande s'ils ont déjà eu à défendre les
intérêts de leur pays, 52% des adolescents répondent par
l'affirmatif (110/208),
la majorité sont des filles (60/110) ; 48%
répondent négativement (98/208), la plupart sont des
garçons (51/98).
Ensuite en fonction de l'âge, plus de la moitié
des adolescents de 12 -15 ans (46/89) ne sont pas intéressés
à la question du patriotisme ; tandis que leurs aînés, les
16-20 ans sont plus de la moitié (67/119) à déclarer leur
esprit patriotique.
En outre en fonction du niveau de vie familiale, les
adolescents de niveau de vie défavorisé sont les plus nombreux
à affirmer leur patriotisme (50/71), la moitié (31/62) des jeunes
issus du milieu de vie moyen disent être patriotes et seulement 29/75
(39%) des jeunes de niveau de vie favorisé déclarent être
patriotes.
Enfin en fonction de la commune habitée, les
adolescents vivant à Abobo viennent en tête avec 45 / 70 (60%),
ils sont suivis par ceux habitant Yopougon 41/69 (59%) et ceux habitant Cocody
ferment la marche avec 24/69 (35%)
6-2-5 Esprit d'ouverture des familles
Tableau 22 : Esprit d'ouverture des familles
Variables indépendantes
|
Esprit d'ouverture des familles
|
Familles libérales
|
Familles conservatrices
|
Sexe
|
G
|
65
|
29
|
F
|
61
|
36
|
Age
|
12-16 ans
|
58
|
26
|
17-20 ans
|
68
|
39
|
Niveau Scolaire
|
1er cycle
|
66
|
31
|
2ème cycle
|
60
|
34
|
Niveau de
vie familial
|
Favorisé
|
55
|
15
|
Moyen
|
35
|
22
|
Défavorisé
|
36
|
28
|
Au début, nous avions quatre valeurs de réponse
à la variable dépendante «Esprit d'ouverture » :
modernes, libéraux, conservateurs et traditionnels. Nous les avons
regroupé en deux valeurs lors du dépouillement. Ainsi nous avons
les deux premières valeurs qui sont devenus « libéraux
» et les deux dernières « conservateurs ».
A l'analyse des résultats, il ressort que plus de la
moitié (126/191) des adolescents affirment venir des familles ayant un
esprit ouvert. Parmi ces derniers, la majorité sont de la tranche d'age
des 16-20 (68/107), et sont issus pour la plus part (55/126) des familles de
niveau de vie favorisée. Aussi nous constatons que les adolescents
venant des familles défavorisées sont les plus nombreux (28/65,
43%) à dire venir de familles conservatrices. Ceci peut se comprendre
car ces adolescents vivent dans un environnement culturellement moins «
ouvert » que ceux qui viennent de familles favorisées.
11- Synthèse des résultats du focus
group
Les adolescents que nous avons rencontrés en focus
group ont été invités à répondre à
des questions portant sur leurs activités de loisir, et leurs
goûts pour la musique, incluant les raisons pour lesquelles ils disent
préférer tel type de musique ou tel autre. En ce qui concerne
leurs activités de temps libre, nous avons organisé les
réponses qu'ils ont données en quatre catégories
majoritaires, qui sont :
1. L'écoute musicale
2. La Télévision
3. Le Sport
4. Naviguer sur Internet
5. Les jeux et la détente
La première activité de loisir citée par
tous les adolescents (9/9) est l'écoute musicale. Six des neufs (6/9)
ont dit qu'ils aimaient écouter la musique américaine (les
rythmes rap, rnb, zouk) et deux autres (2/9) la musique ivoirienne (DJ Lewis,
DJ TV5, Konty DJ et Espoir 2000 sont les chanteurs cités). Les chanteurs
cités en question sont des spécialistes du coupé
décalé, rythme musical en vogue en Côte d'Ivoire et de
zouglou50. Un adolescent a dit préférer la
musique française plus précisément le rap avec Diam's.
50 Genre musical en vogue en Côte d'Ivoire dans
les années 90
Les élèves qui ont dit écouter la musique
américaine disent la préférer à cause du rythme
musical et à cause du son (par exemple un des adolescents a dit qu'il
aimait Booba a cause des rimes dans sa musique). D'autres (3/6) ont
parlé de l'habillement des artistes, d'autres également ont dit
qu'ils aimaient plutôt leurs belles voix (2/6), et finalement (1/6) le
contenu de leurs chants (par exemple une fille a dit qu'elle
préférait Ne-yo par ce que dans ses chants, il prône le
respect de la femme).
En ce qui concerne la musique ivoirienne, les
élèves ont affirmé l'aimer à cause de la danse
(2/2): c'est le cas ici d'un élève qui a dit qu'il aimait le
chanteur DJ Bombastic à cause de son concept le «bobaraba
»51.
Pour ce qui est de la musique française,
l'élève a affirmé aimer le rap français parce qu'il
chante bien (Sef Yu et Diam's furent cités)
Les résultats obtenus permettent de confirmer que les
adolescents interviewés sont des consommateurs de musique (de musique
américaine en majorité et de musique ivoirienne en
minorité).
Aussi retenons que les messages qu'ils reçoivent des
vidéoclips sont le mode vestimentaire des chanteurs ainsi que le rythme
musical.
En entrevues individuelles, les données obtenues viennent
encore préciser ces résultats.
51 Danse qui consiste à mettre en exhibition
les postérieurs féminines
12- Synthèse des résultats des entrevues
individuelles
Deux entrevues individuelles ont été faites pour
préciser les réponses, l'une étant avec un garçon
de 13 ans et l'autre avec une fille de 16 ans, tous deux étant des
élèves de milieu favorisé, du même milieu scolaire
(le groupe scolaire la farandole) de niveau scolaire différent (le
garçon la 4ème et la fille la 2nde). Les entretiens
ont eu une durée de 45minutes à une heure. Durant chaque
entrevue, les jeunes ont été invités à regarder
deux extraits de vidéoclips : l'un étant celui d'un
vidéoclip afro américain et l'autre étant celui d'un
vidéoclip ivoirien. Pour ce qui est du vidéoclip
américain, ils ont eu à opérer un choix parmi ceux que
nous avions. Le garçon à choisit « Toxic » de Brithney
Spears, quand à la fille elle à préférer «
unfaithful » interprété par Rihanna.
Le questionnaire étant divisé en quatre grandes
parties, nous présenterons le résumé des réponses
obtenues pour chacune de ces parties (En annexe, vous trouverez les
réponses aux questions des entrevues individuelles) .
La première partie concerne les comportements et les
expériences en lien avec la télévision et la musique.
Trois questions principales ont été posées aux deux
élèves afin de savoir ce qu'ils faisaient pendant leurs temps
libres, combien de temps ils consacraient à la télévision
et quels étaient leurs goûts musicaux.
Le jeune garçon a dit qu'il aimait jouer aux jeux
vidéo, regarder la télévision et jouer au basket pendant
ses temps libres, et la fille a dit regarder la télévision,
écouter la musique et se balader.
S'agissant de la télé, elle nous a dit y
consacrer 10 heures par jour en moyenne, et aime regarder la télé
câblée ; ces émissions préférées sont,
les séries télévisées, les vidéoclips, les
films et les émissions sur les stars de musique. Quant au garçon,
il dit consacrer 2 à 3 heures par jour en moyenne à regarder la
télévision ; il aime voir les émissions sur les stars, les
émissions de sport (catch) et de musique et les documentaires.
Leurs goûts musicaux sont respectivement les musiques
afro-américaines (le RnB) pour l'une, et le Rap, le Rock pour
l'autre. Le garçon dit apprécier la musiq ue ivoirienne (rap
ivoirien) avec des artistes comme Garba 50 et Billy -Billy
uniquement à cause des textes, et la fille n'a aucune
préférence pour la musique de son pays, elle les qualifie de
nuls.
La deuxième partie de l'entrevue a porté sur
leurs opini ons des vidéoclips en particulier. La fille dit aimer les
vidéoclips américains car le s artistes ont du style et le son
est très agréable, le décor est beau et à cause de
la danse ; le garçon dit aussi préférer les
vidéoclips américains parce qu'ils sont pleins d'imaginations et
donnent un son agréable.
La troisième partie a porté sur le visionnement
des extraits ; mais avant d'avoir vu les différents clips, nous avons
demandé aux intéressés ce qu'ils pensent des
vidéoclips de leur pays. La fille les traitent de « n'importe quoi
» à l'exception de la musique chrétienne (Constance, O'nel
mala). Quant au garçon, il les qualifie de « pas mal ».
Pour la jeune fille, les vidéoclips afro-américains
nous laissent croire que l'argent est facile, que la vie est facile, et que
tout est beau , tout est parfait... Ce n'est pas vrai .
Après avoir visionné un extrait du
vidéoclip « Toxic » interprété par Brithey
Spears, (dont le texte est en annexe) le jeune garçon ivoirien pense
qu'un vidéoclip américain est plus fictif qu'un vidéoclip
ivoirien. Pour lui en effet, ce vidéoclip américain ne montre que
des choses superficielles, très loin de la réalité ; alors
que le vidéoclip ivoirien dépeint le quotidien et dénonce
les maux de la société. Il a cité à titre d'exemple
le clip
de Billy Billy, qui montre la vie difficile que mènent les
familles pauvres dans les quartiers populaires.
Les jeunes interrogés, qui viennent d'un milieu de vie
favorisé, affirment également que les vidéoclips ivoiriens
en particulier et africains en général ne disposent pas des
mêmes moyens de production que les vidéoclips américains.
Selon les deux élèves, même si les vidéoclips
américains sont très beaux à regarder, les contenus qui y
sont véhiculés n'ont pas toujours une bonne influence pour la
conservation de leur culture (par exemple, l'habillement très osé
des filles).
Ce chapitre a présenté la synthèse des
résultats des entrevues par questionnaire écrit, focus group,
entretiens individuels. Notre très courte période de collecte, le
manque de moyens financiers et la situation sociopolitique de notre pays et
autres ne nous ont pas permis de généraliser la recherche
à une échelle ne serait -ce que régionale, et encore
moins, nationale ; et nous n'aurons pas la prétention de dire que les
résultats obtenus sont valables pour l'ensemble des adolescents
scolarisés ivoiriens.
Le chapitre suivant nous invite maintenant à
répondre à la question de recherche et à
interpréter les résultats obtenus.
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