Régimes de change et croissance économique: Une étude comparative entre Haà¯ti et la république dominicaine (1970-2004)( Télécharger le fichier original )par Richard Casimir Université de Quisquéya - Maitrise 2006 |
3.2.2 - Explications des variables du modèle· La variation du produit intérieur brut en logarithme (DLY)43(*) Le produit intérieur brut est la somme de tous les revenus générés à l'intérieur du territoire pendant une année donnée y compris ceux des résidents étrangers, à l'exception des salaires et profits gagnés par les ressortissants du pays à partir des sources étrangères (Malcolm Gillis, 1998). Une variation positive du PIB réel implique une augmentation de richesse dans le pays. D'après le modèle Harrod-Domar, la variation de la production est fonction de la variation du montant de capital qui y est investi. · Le taux de croissance de la consommation publique (TCPUB) Dans la théorie une augmentation des dépenses gouvernementales déplace la courbe de demande de biens et de services. Cela sous-entend une expansion des activités économiques. Ainsi, nous nous attendons à ce que le coefficient associé au taux de croissance de la consommation publique soit positif. · La variation de la part des investissements dans le PIB (DTINV)44(*) Ce ratio présente un intérêt pour la majorité des auteurs publiant des travaux sur la relation entre régime de change et croissance économique. Dans la littérature économique les investissements sont considérés comme le moteur de la croissance. Un fort taux de croissance est engendré, dans la majorité des cas, par une forte part du PIB investie dans l'économie. Cependant, s'agissant des investissements en capitaux45(*) l'impact peut prendre du temps à se faire sentir. Toutefois, conformément à la théorie nous espérons un impact positif de cette variable pour les deux économies sous étude. · La variation des termes de l'échange (DTE) Les termes de l'échange représentent le rapport entre l'indice des prix à l'exportation et celui à l'importation. Il s'agit d'un indice de performance mesurant le degré de couverture des importations par les exportations. Une variation positive des termes de l'échange contribue à augmenter le bien-être des citoyens du pays. Ainsi conformément à la théorie, nous présupposons un impact positif de cette variable sur la croissance du PIB. · Le taux de croissance du commerce extérieur (TCOME) Le taux de croissance du commerce extérieur ou taux d'ouverture commerciale est le taux de croissance de la somme des importations et des exportations de biens et de services. L'intégration de cette variable trouve sa base théorique dans la théorie standard du commerce qui fait de ce dernier le catalyseur de la croissance économique. Donc on devrait s'attendre à ce que le coefficient associé à cette variable soit positif. · Le régime de change fixe (FIXE) et régime de change flexible (FLEX) Les régimes de change fixe et flexible intégrés dans le modèle sont des variables Proxy prenant en compte les deux arrangements de change pratiqués en Haïti et en République dominicaine. A travers la littérature économique le sens de la relation entre régime de change et croissance économique ouvre à débat. Cependant, tenant compte de la performance économique pendant le régime de change fixe, nous attendons à ce qu'il influence positivement la croissance du produit intérieur brut. Alors que, le régime de change flexible devrait l'affecter négativement. · EMBRGO EMBRGO est intégré dans le modèle comme une variable Proxy destinée à évaluer l'impact de l'embargo imposé à Haïti. Nous attendons à ce qu'il y ait une relation négative entre cette variable et la croissance économique. · DUM Nous avons intégré cette variable dans l'estimation des équations dans le cas de la République dominicaine en vue de voir l'influence du régime politique de Balaguer sur la croissance. Etant données les troubles politiques attachées aux périodes Balaguer, cette variable devrait agir négativement sur la croissance du PIB. · Le terme d'erreur (U) Le terme d'erreur tient compte de toutes les variables quantitatives ou qualitatives non intégrées dans le modèle. C'est l'erreur d'estimation. On s'attend à ce que le résidu soit très faible. * 43 Contrairement à Rizzo qui a utilisé le PIB réel par tête, nous nous servons du PIB réel, parce que nous n'avions pas pu trouver la série du PIB par tête pour toute la période de l'étude. * 44 Dans le cas de la République Dominicaine nous avons pris le logarithme du taux d'investissement, d'où l'abréviation LTINV pour stationnariser la série * 45 Ici ce terme est vu comme des facteurs de production. Par exemple, il peut s'agir de machines industrielles et autres engins lourds. |
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