G. CONCLUSION
Les plantations des sites d'étude de Djirnda et de
Sanghako sont toutes situées au SW de leur village
respectif avec des caractéristiques de la dynamique très
particulières. Alors que la dynamique est partout appréciable
à Djirnda elle est un peu critique à Sanghako pour les raisons de
mortalité et de manque de suivi.
En dépit de cette disparité en termes de la
dynamique, les plantations de Djirnda et de Sanghako ont rempli pleinement leur
rôle de puits de carbone en séquestrant malgré leur jeune
âge plus de 4 tonnes de carbone à Djirnda et plus de 3 tonnes de
carbone à Sanghako pour des superficies relativement faibles (1.21ha
à Djirnda et 0.14ha à Sanghako) à l'échelle de
celles des autres types de reboisements connus. Cette forte
séquestration témoigne d'une bonne contribution des reboisements
de mangrove de la RBDS à la séquestration de carbone
atmosphérique. Toute fois, des efforts restent à faire au plan de
superficie, de la recherche des types de substrats adéquats, de la
connaissance de la performance des différentes familles et
espèces de palétuviers et du suivi évaluation.
Les équations des modèles de régression
mettent en relation la contribution de chacun des régresseurs
utilisés, elles ont aussi révélé qu'il y a une
forte liaison entre la productivité végétale et les
régresseurs sauf à Sanghako où le contraire a
été observé ce qui s'expliquerait par le faible effectif
des individus échantillonnés.
En outre, l'analyse des paramètres statistiques des
modèles révèle qu'en général, l'ordre de
prélèvement des échantillons n'a aucun effet sur les
résultats et que les équations mathématiques ne
constituent pas un outil idéal d'estimation des stocks de carbone au
niveau des jeunes plantations, d'où la nécessité
d'accompagner les équations d'inventaires de biomasse. Ceci est
confirmé par la variation des coefficients de détermination ou
degré d'explication des équations des modèles des
différentes plantations.
Enfin, les perspectives de reboisement révèlent
que le site de Djirnda s'annonce plus apte à recevoir des projets MDP en
matière de reforestation car il remplisse certains critères
d'éligibilité du MDP à savoir le degré
d'organisation de sa population, son engagement en matière de
reboisement de mangrove et les atouts qu'il présente en termes de
projets de développement comme le tourisme (écotourisme) et la
transformation des produits halieutiques l'ostréiculture et
l'apiculture.
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