CONCLUSION
Au Togo, les impulsions données par la
Déclaration de Ouagadougou des Chefs d'Etats de la CEDEAO venant en
appui au PNDS déjà en vigueur, ont permis d'améliorer un
tant soit peu la gestion financière et comptable des structures de
santé. L'action des partenaires n'est pas à négliger car
devant le recul du financement de l'Etat, ils ont pu apporter un soutien de
poids au processus de redynamisation du système de santé
notamment en finançant le plus souvent les ateliers de formation, de
réflexions et de validations des plans stratégiques. Ce soutien a
été plus remarquable au niveau des plans de riposte nationale ou
régionale contre certaines maladies surtout infantiles et la mise en
place d'un système d'information sanitaire, outil d'appréciation
des résultats et de la recrudescence des problèmes souvent
rencontrés sur le terrain et surtout de l'impact des mesures prises sur
la population concernée.
La question qu'il faut se poser aujourd'hui est de savoir si
nous pourrons atteindre les Objectifs du Millénaire pour le
Développement en 2015 ?
Il est tout à fait possible d'afficher un optimisme.
Cependant, un retard a été pris par rapport aux plans
stratégiques, retard qu'on ne pourra combler que grâce à
des outils de gestion interdépendants afin d'améliorer
l'efficacité des systèmes de santé locaux, car les plans
développés sont certes louables et ont des chances
avérées de produire des résultats spectaculaires si ce
n'est la défaillance des méthodes de gestion utilisés pour
y parvenir et surtout de l'insuffisance du financement utilisé. Les
résultats obtenus ne sont pas attribuables à une seule
intervention, mais à toute une gamme de mesures simples visant à
améliorer l'efficience du système de santé et à
répartir les fonds selon les causes locales du taux de mortalité.
C'est pourquoi nous espérons que ce document qui vient s'ajouter
à toute une multitude d'autres documents, pourra donner un coup de
pousse à l'atteinte des OMD si on prend la peine de le
considérer. Toutes les interventions dans le domaine ont apporté
de multitudes d'idées tous indispensables à la planification
sanitaire des structures de santé surtout communautaires. Les
planificateurs des services de santé peuvent donc faire beaucoup plus
que ce que leur permet la faible augmentation du financement dont ils disposent
car il est possible de continuer à améliorer sensiblement les
services de santé tout en cherchant à obtenir des augmentations
plus que substantielles des budgets pourvu que l'on veille à une
répartition plus rationnelle des ressources et au renforcement du
système.
Aujourd'hui, les enjeux sont énormes et plusieurs
défis sont devant nous. Il est donc très important que tous les
acteurs du Système de Santé partagent les mêmes visions et
se consacrent exclusivement au renforcement de la gouvernance d'entreprise et
à la mise en place de mesures de fond qui s'attaquent directement aux
problèmes car aucune mesure n'est valable si elle n'a aucun impact sur
l'amélioration des conditions de vie des populations. Retenons enfin que
le mécanisme le plus efficace est celui qui perd moins de temps et
utilise moins d'intermédiaires.
Nous terminons sur une note d'espoir en disant que c'est
l'espérance et la volonté qui permettent à l'homme de
croire au lendemain.
ANNEXES
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