CONCLUSION
Les complications d'adénomectomie
transvésicale sont fréquentes à l'hôpital Saint-Luc
de Kisantu : il s'agit surtout des hématuries, de l'infection
urinaire, de l'infection de la plaie opératoire, des fistules
vésicocutanées, le sepsis précoce à Germes Gram
négatif et rarement de l'incontinence urinaire. Leur apparition et
l'évolution postopératoire qui en découle dépendent
tant de l'expérience de l'opérateur, de l'âge des
opérés que des facteurs de terrain associés à la
chirurgie d'HBP et de leur caractère associatif aggravant le pronostic
vital. Les suites opératoires simples sont moins fréquentes que
l'évolution compliquée. La fréquence de la
mortalité postopératoire est encore plus élevée et
multifactorielle, la cause immédiate du décès
n'étant pas toujours facile à établir fermement. Les
facteurs de morbidité et de mortalité déjà
isolés dans la littérature sont rencontrés dans la
majorité des cas comme étant associés à cette
chirurgie de l'hypertrophie bénigne de la prostate dans nos milieux.
Nous espérons que les recherches
ultérieures analytiques ou descriptives témoigneront d'un
progrès manifeste dans la chirurgie d'HBP à l'hôpital
Saint-Luc devenu un Centre Hospitalo-universitaire de Kisantu avec en son sein
des Urologues en exercice.
RECOMMANDATIONS
L'adénomectomie transvésicale
étant une technique de chirurgie spécialisée mais
d'application courante à l'HSLK, et vu que ses complications
postopératoires prédominent sur l'évolution de ces malades
opérés par des équipes chirurgicales
hétérogènes avec mortalité postopératoire
élevée ; nous formulons les recommandations
ci-après :
1. A la direction de l'HSLK :
· Exiger la qualification de l'opérateur
d'HBP avant toute programmation d'adénomectomie
prostatique ;
· Engager un chirurgien permanent au grand
intérêt des malades, au mieux un urologue pour la prise en charge
chirurgicale des sujets atteints d'HBP ;
· Veiller à la bonne tenue des dossiers
des opérés, particulièrement à une bonne gestion
des résultats des examens complémentaires.
2. Au chirurgien opérateur d'HBP à
l'HSLK :
· Exiger toujours l'analyse histopathologique des
biopsies prostatiques peropératoires pour la confirmation du diagnostic
d'HBP ;
· Veiller à la rigueur d'asepsie au cours
de l'adénomectomie ;
· Veiller au bon remplissage des dossiers pour la
recherche scientifique
· Transférer les malades à haut
risque de décès postopératoire (âge = 67 ans, HTA,
Arythmie cardiaque) en centres spécialisés
d'urologie.
3. Au personnel infirmier du service de chirurgie
de l'HSLK :
· Respecter la rigueur d'asepsie dans les
manoeuvres de sondage vésical et les pansements des plaies
opératoires d'HBP comme mesure préventive d'infection urinaire et
des plaies cutanées ;
4. Au décanat de la Faculté de
Médecine de l'Université Kongo:
· Aider l'HSLK à devenir un centre
hospitalo-universitaire ayant en son sein un service spécialisé
d'urologie.
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