CHAPITRE 5.
LES POPULATIONS RURALES FACE AUX PROBLEMES DE
DEVELOPPEMENT.
La connaissance de l'opinion des gens sur les problèmes
qui les préoccupent tels que : la réussite de leur enfants,
les relations avec les services d'encadrement, l'accès aux diverses
sources d'information dans le domaine agricole, etc. devrait être
à la base de toute action destinée à les aider à y
trouver des solutions.
5.2 L'avenir de leurs enfants.
La population de Mbih II se soucie beaucoup de l'avenir de sa
progéniture. Chaque parent aimerait voir ses enfants réussir
à l'école et avoir des diplômes. C'est la raison pour
laquelle, dès qu'un jeune obtient le CEP ou le BEPC, ses parents
l'envoient continuer les études en ville, chez un frère ou un ami
de la famille.
5.2 Les relations avec les services
d'encadrement.
Le principal service d'encadrement en matière agricole
à Mbih II est le poste agricole de Bassessa-Djiomock. Il est
dirigé par M. DJIKEU, ingénieur des travaux agricoles, dont
l'expérience et le savoir-être sont d'un grand bien pour les
agriculteurs du village.
Sa stratégie d'action est de regrouper les paysans en
petits groupes ou associations qu'il visite régulièrement pour
prodiguer des conseils ou apporter des innovations Le GICAEN a plusieurs fois
bénéficié de ses services, par exemple pour la fabrication
du `compost' en août 2005.
Certains paysans préfèrent néanmoins le
rencontrer individuellement pour des cas particuliers.
5.3 Perception de la réussite.
Pour les chefs de famille âgés de Mbih II, avoir
réussi dans la vie signifie avoir une grande concession, beaucoup de
femmes et beaucoup d'enfants. En effet, on dit souvent que la dignité
d'un homme se mesure à la taille de sa famille et que sa richesse c'est
le nombre de ses enfants.
Par contre chez les jeunes, la réussite dans la vie est
synonyme de l'argent et des biens matériels. C'est pourquoi la plupart
des adolescents rêvent d'aller en ville se faire de l'argent ou
« se chercher » comme ils le disent couramment.
5.7 La taille de la famille idéale.
De nos jours où la conjoncture économique et le
modernisme pénètre de plus en plus nos moeurs, la monogamie gagne
du terrain aux dépends de la polygamie. Ainsi, plusieurs paysans pensent
qu'avoir une femme et 4 à 8 enfants est suffisant.
5.8 Les relations ville-campagne.
La ville et la campagne entretiennent beaucoup plus des
relations d'échanges. En effet, la ville fournit au village des
matériaux de construction (ciment, planches, clous, tôles, fer
à béton, ...) des produits phytosanitaires (pesticides,
acaricides, insecticides, herbicides,) des vêtements et des
commodités de transport (porte-tout, moto, vélo,).
Quant au village, il fournit à la ville des
denrées alimentaires telles que les pommes de terre, le maïs, le
haricot, les tomates, etc. Certains hommes d'affaires et grossistes viennent
directement au champ avec des camions ou des « pick-up »
pour acheter des sacs de pommes de terre, de maïs ou des produits
maraîchers (choux, tomates, oignons, poireaux, ...) pour aller revendre
plus cher dans les métropoles ou dans les pays voisin.
5.9 Conclusion.
Le milieu rural offre un cadre idéal pour
l'épanouissement de l'homme et de l'agriculture. Grâce au concours
de l'agent du poste agricole de Djiomock et des paysans dynamiques du GICAEN en
collaboration avec le HPI, l'élevage et l'agriculture sont en plein
essor avec des rendements de plus en plus élevés.
Cette hausse de rendements contribut à augmenter le
revenu des paysans et améliorer ainsi les conditions de vie de leurs
familles. Cette productivité croissante favorise, entre autres, les
relations entre le village Mbih II et les villes environnantes que sont Foto,
Fokoué, Mbouda, Balessing, Bafoussam, etc.
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