3.5.1.1 l'agriculture
C'est l'activité la plus pratiquée. Environ 80%
de la population de MBIH II vit de l'agriculture.
Ø Les cultures de rentes
La canne à sucre « Akouc » est la
seule culture de rente pratiquée à MBIH II. Le café qui
avait été introduit par les colonisateurs n'est plus
cultivé à cause de la chute des prix sur le marché.
Ø Les cultures vivrières
Elle constitue la base alimentaire des villageois et la
préoccupation quotidienne des cultivatrices. Les principales cultures
sont indiquées dans le tableau 6.
Tableau 6 : Principales cultures
vivrières à MBIH II
Noms communs
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Noms locaux
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Noms scientifiques
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Maïs
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Nguessan
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Zea mays
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Haricot
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Mecoh
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Phaseolus vulgaris
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Pomme de terre
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Metita
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Salanum tuberosum
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Banane
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Akedjin
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Musa paradisiaca
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Plantin
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Akedon
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Musa sapienta
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Igname
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Liliock
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Dioscorea sp.
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Macabo
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Macaba
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Xanthosoma sagitifolia
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Taro
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Apah
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Colocasia esculentus
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Arachides
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Mbiang
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Arachis hypogea
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Leur production permet de satisfaire les besoins de la
population sur place et, une partie est envoyée vers les villes voisines
(Dschang, Bafoussam)
Ø Les cultures maraîchères
Elles sont de plus pratiquées dans les bas fonds qui
bénéficient d'une bonne irrigation en saison sèche. La
plus part d'entre elles sont des cultures introduites. Le tableau 7 indique la
liste des cultures maraîchères exploitées dans le
village.
Tableau 7 : Principales cultures
maraîchères
Noms communs
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Noms locaux
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Noms scientifiques
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Choux
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Choux
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Brassica oleracea
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Oignons
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Ngnonssi
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Alium cepa
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Tomates
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Tomate
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Lycopersicum esculentum
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Poivron
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Poivron
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Capsium annum
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Piment
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Sissouk
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Capsium frutescens
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3.5.1.2 L'élevage.
De type extensif, il est réduit aux petits ruminants,
aux porcs et à la volaille de la basse cour. Les principales
espèces élevées sont les porcs, les chèvres et les
poules. Il existe néanmoins quelques rares familles qui
élèvent les cochons d'Inde, les lapins et les canards.
Les cochons sont confinés dans un enclos en bambous ou
en planches. Ils sont nourris à l'herbe et aux déchets de
cuisine. Cependant, les éleveurs commencent progressivement à
s'intéresser aux produits de la provenderie (concentrés, son
cubé, remoulage, tourteaux...) pour améliorer leur rendement.
Les chèvres sont attachées au milieu des touffes
d`herbes ou laissées en divagation (généralement pendant
la saison sèche). Les poules et les canards sont en divagation dans la
concession ou dans les champs voisins.
Les lapins sont logés dans des clapiers en bambou et
nourris à l'herbe et au maïs.
En somme, l'élevage à Mbih II est traditionnel
et de subsistance. La pauvreté et les maladies comme la peste porcine
pousse les éleveurs au découragement. Les traitements
vétérinaires sont inaccessibles à cause des coûts et
de l'éloignement du village par rapport aux centres
vétérinaires. Certains paysans font recours aux techniques
traditionnelles qui sont on ne peut plus archaïques.
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