Section 1 : Analyse de l'environnement
économique interne
a) La situation juridique de la LMDG dans les
dispositions de la convention de 1973
Nous précisons que la LMDG est pour le moment un agent
économique sans personnalité juridique, mais régit par
les textes de la convention signée le 17 octobre 1973 entre le PAD, la
Ville de Dakar et le gouvernement du sénégal. Cette situation est
l'une des problématiques notées par les dirigeants de Dakar
Gorée et nous amène à faire des analyses selon des
critères autres que juridiques dans le but de voir la situation
économique de classification des entreprises modernes.
b) Analyse Selon les critères
économiques de classification
D'après les explications de Brenn Mann et
Sépari, auteurs du livre intitulé : « Economie
d'entreprise BTS IUS AES Ecole de commerce », L'entreprise est un
agent économique qui produit des biens et ou des services
destinés à être vendus. Il existe plusieurs
catégories d'entreprises : les entreprises non financières,
les institutions financières et les compagnies d'assurance.
La LMDG se situe dans la classe des institutions non
financières de production de services. Afin d'étudier les
différentes classifications possibles des entreprises, il est
nécessaire de préciser certaines notions qui sont : la
branche et le secteur.
La branche est la répartition des entreprises selon
leurs produits, alors que le secteur est associé à leur
activité. La LMDG produit des services marchands, elle est dans la
branche des services de transport maritime et fait partie du secteur tertiaire
qui regroupe les activités de services. On distingue aussi les
entreprises par la taille :
Ø La très petite entreprise comprend les
entreprises allant de 1 à 9 salariés,
Ø La petite entreprise inclut celles de 9 à 49
salariés,
Ø Les entreprises moyennes recouvrent celles de 50
à 499 salariés,
Ø La grande entreprise compte 500 salariés et
plus. Cette classification distingue les entreprises selon qu'elles soient du
secteur public ou privé, la LMDG compte actuellement 20 salariés
permanents, donc se situe dans la tranche de la petite entreprise
d'état.
c) Les enjeux de la convention du 17 octobre
1973
La convention signée le 17 octobre 1973 avait pour
objectif de créer un service public de transport entre Dakar et
gorée. Cette décision engagée par les parties fut une
préoccupation pour les grands projets de développement du
Sénégal juste après les années 1960, il faut
reconnaître que le but était d'assurer le plein emploi, contribuer
à la croissance et impulser le décollage économique,
assurer la continuité territoriale, promouvoir un développement
équilibré et aider à lutter contre les disparités
régionales, réaliser de nombreux autres objectifs sociaux et
macroéconomiques. Mai ce qui n'avait pas été prévu,
c'est le développement à long terme de la gestion de la LMDG qui
se trouve aujourd'hui entravée par le lien juridique qui fait la raison
de son existence. Il y a impossibilité de communiquer légalement
avec le secteur bancaire, la situation juridique de la LMDG paralyse les
ambitions courantes de la gestion des entreprises. L'augmentation des revenus
financiers serait impossible, une situation statique des comptes de profit
entravera la marche vers une entreprise compétitive et rationnelle.
Compte tenu des modifications du fonctionnement de l'économie
internationale, la conjoncture économique au Sénégal est
appelée à se modifier, il serait donc mieux pour les raisons de
prudence que la LMDG trouve un statut juridique adapté à son
environnement économique afin d'être compétitive, efficace
et plus rentable pour l'économie nationale, même si la
présence de l'Etat lui confère déjà un avantage sur
ses facteurs clés de succès, elle peut bénéficier
de la politique générale sur les secteurs d'activités
stratégiques tout en étant autonome dans sa gestion.
d) Analyse des moyens techniques et
organisationnels
La modification de l'environnement concurrentiel et
l'utilisation rapide des nouvelles techniques de sécurité et de
transport maritime incitent les entreprises du secteur à
redéfinir leurs facteurs clés de succès pour les
années à venir. Compte tenu de ces contraintes, la recherche de
nouveauté et de créativité est un enjeu pour la LMDG parce
que la nécessité de s'adapter à un environnement mouvant
reste un impératif. L'innovation est traditionnellement le domaine des
départements de recherche et de développement des entreprises,
cette tendance est aujourd'hui renforcée par le fait que de plus en plus
d'entreprises sont convaincues que leur croissance dépendra des
innovations qu'elles pourront réaliser.
La technique correspond au savoir faire du métier, elle
est différente de la technologie : le savoir faire
méthodique de la technique qui est l'ensemble des connaissances
scientifiques et techniques qu'il faut pour maîtriser un projet. La LMDG
dispose des moyens relativement adaptés aux services de transport public
maritime des passagers. Les aspects les plus importants de ce service sont la
sécurité des usagers, le confort et la régularité
des chaloupes dans un système organisé entre le guichet, la
sécurité et l'administration.
En ce qui concerne la sécurité, il existe un
système de décomptage avec tourniquet qui compte le nombre de
passagers dans chaque chaloupe, un système informatique de
décomptage avec contrôle de performances.
La nouvelle chaloupe BEER fait environ 6 rotations par jour
entre Dakar et Gorée et en 15 minutes, 5 rotations les jours ordinaires
et 7 rotations les jours de fête. Une vitesse de navigation maximale de
24 à 25 km/h, et deux moteurs d'une vitesse angulaire de 1 800 tours
par minute, l'appareil est doté de caméras contrôles, des
gilets de sauvetage, un système de communication GPS, 8 bombards de
haute sécurité avec une capacité de 100 personnes en cas
de naufrage. Les contrôleurs sont généralement
formés à travers des séminaires spécialisés,
les commandants des chaloupes sont formés et diplômés de
l'EN FM du Sénégal avec le grade d'officier de la marine
marchande. Le taux de tickets non valides contrôlés est environ 20
%.
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