3.3. Caractérisation
des bananiers
Les résultats de la caractérisation des
paramètres végétatifs et pomologiques des bananiers sont
présentés dans le tableau 4. Les figures 4, 5a et 5b
présentent les relations entre la circonférence au collet et la
hauteur de stipe et, la circonférence au collet et la hauteur de stipe
avec le pois de régime, le nombre de doigts et de mains de
régime.
Tableau 4. Caractérisation des
paramètres végétatifs et pomologiques des
bananiers.
Paramètres
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hauteur (m)
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circonférence (cm)
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Nombre de mains par régime
|
nombre de doigts par régime
|
poids par régime (Kg)
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traitement
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T0
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5,21#177;0,47
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102,49#177;0,47
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9,71#177;0,99
|
155,59#177;26,93
|
27,48#177;4,78
|
T1
|
4,30#177; 0,36
|
85,70#177; 7,32
|
7,50 #177;1,03
|
109,59 #177; 26,98
|
15,74 #177;4,89
|
T2
|
3,78 #177;0,39
|
91,36#177; 9,82
|
8,12#177; 1,04
|
119,86 #177;2,68
|
16,26#177; 6,43
|
p
|
0,05
|
0,05
|
0,05
|
0,05
|
0,05
|
Ce tableau nous permet de ressortir l'influence des essences
ayant remplacé T.superba, sur le comportement
des bananiers, par rapport aux bananiers plantés sous
T.superba et à ciel ouvert.
A l'image des résultats de ce tableau,
présentés sous forme de moyenne #177; écart type, nous
remarquons que les bananiers sous les espèces ayant
succédé à T.superba
présentent une circonférence au collet inférieur à
celle des bananiers sous T.superba et un nombre
élevé des doigts par régime par rapport aux bananiers sous
T.superba. Quant au nombre de mains et au poids moyen
des régimes, il n'y a pas de différence significative entre les
bananiers sous les espèces ayant succédé à
T.superba et ceux sous T. superba.
Le nombre de mains et le poids moyen des régimes sont les
mêmes (8 mains et 16 Kg).
Comparativement aux bananiers à ciel ouvert, les
bananiers sous les essences ayant succédé à
T.superba et ceux sous
T.superba sont moins productifs en terme de poids de
régime et présentent une croissance végétative
faible que les bananiers à ciel ouvert. Les bananiers à ciel
ouvert sont plus haut, plus grands (5,21#177;0,47 m et 102,49#177;0,47 cm) et
leurs régimes sont de grande taille (10 mains, 156 doigts et
pèsent plus, 27Kg) que les bananiers sous
T.superba et les bananiers sous les essences ayant
succédé à T.superba. Cette
différence serait probablement liée à l'acidité des
sols et aux conditions écologiques qu'apporte la composante
arborée aux bananiers. Sous les espèces ayant
succédé à T.superba, le sol est
plus acide (pH = 5,2) y compris sous T.superba
(pH=5,7) et ne permet une bonne productivité aux bananiers. Par contre
à ciel ouvert, l'acidité tend vers le neutre. C'est qui est un
atout pour la productivité des bananiers car la zone de
productivité optimale de bananier se situe entre 6 et 7 pour le pH
(VANDENPUT, 1981). Sous les essences ayant substitué à
T.superba et sous
T.superba, les bananiers sont sous un couvert
végétal et subissent l'effet de l'ombrage. Ils reçoivent
peu de lumière pourtant, cette dernière est indispensable pour
leur développement. D'après CHAMPION (1963) et EKSTEIN et al.
(1997), une lumière insuffisante réduit la circonférence
et la hauteur, et par conséquent le poids du régime. On estime
que l'insuffisance de la lumière a entrainé la réduction
de l'activité photosynthétique. Cela a eu pour conséquence
la réduction de l'accroissement de la plante et de certain de ces
organes. Ce c'est qui fait que les bananiers sous les essences ayant
succédé à T.superba et les
bananiers sous T. superba, s'avèrent
moins productifs que les bananiers à ciel
ouvert. Les bananiers à ciel ouvert ont des stipes plus hauts et plus
grands, et leur régimes sont plus contenus et pèsent plus que
ceux des bananiers sous les essences ayant succédé à
T.superba et les bananiers sous
T.superba.
En résumé, nous pouvons retenir de cette
étude que les bananiers sous les espèces ayant
succédé à T.superba se
comportent de la même manière que les bananiers sous
T.superba sauf pour la circonférence au
collet de stipe et le nombre des doigts par régime où les
bananiers sous les espèces ayant succédé à
T.superba se comportent mieux (stipe court et nombre
de doigts élevé) que les bananiers sous
T.superba. Quant à leur productivité,
les bananiers sous les essences ayant succédé à
T.superba sont autant productifs que les bananiers
sous T.superba. Par contre, les bananiers à
ciel ouvert sont plus productifs que les deux précédents. Cette
différence de productivité est du à l'acidité
élevée, à l'insuffisance de lumière qu'apporte
T.superba et/ou les essences s'y étant
substituées et à la croissance végétative
élevée des bananiers à ciel ouvert.
Figure 4. Relation entre la circonférence au
collet et la hauteur de stipe
A la lumière de cette figure, nous remarquons que la
circonférence au collet du stipe est fortement corrélée
avec la hauteur du stipe, qu'il s'agisse des bananiers sous limba, sous les
essences s'étant substituées à T.superba ou des bananiers
à ciel ouvert (P<0,05). L'accroissement de la circonférence au
collet entraine l'accroissement de la hauteur de stipe. Plus grande est la
circonférence au collet, plus haut est le stipe.
Figure 5a. Relation entre circonférence au
collet du stipe et les paramètres pomologiques
Figure 5b. Relation entre la hauteur de stipe et les
paramètres pomologiques
A l'image de ces figures, nous remarquons que le nombre de
mains, le nombre de doigts et le poids du régime sont
étroitement liés à la circonférence au collet de
stipe et à la hauteur (p<0,05). Plus grand et plus haut est le stipe,
plus le nombre de mains, le nombre de doigts et par conséquent le poids
du régime augmente.
En résumé, nous pouvons retenir de ces figures
que la circonférence au collet est un facteur dont la variation
conditionne le plus celle de la hauteur et du poids du régime, le nombre
de mains et le nombre de doigts. Plus grand et plus haut est le stipe, plus le
nombre de mains, le nombre de doigts et par conséquent le poids du
régime augmente.
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