UNIVERSITÉ KONGO
U.K
EXCELLENCE- SOLIDARITÉ-
DÉVELOPPEMENT
Faculté de
Médecine
CRYPTOCOCCOSE NEUROMENINGEE A L'HOPITAL SAINT LUC DE
KISANTU
2006 - 2008
1. MBIKA BRADLEY
2. NGOMA NSIMBA
3. NSIMBIDI MAKANGU
Travail de fin de cycle effectué en vue de l'obtention
du titre de graduat en Sciences Biomédicales
SOUS LA DIRECTION DU : Dr MUSSA
MAHAMUDI
(DPT NEURO PSYCHIATRIE CNPP/MONT-AMBA)
Août 2009
DEDICACE
A vous nos chers parents et tuteurs qui consentent tant de
sacrifices et cela à tout prix, pour faire de nous des solides
flèches vivantes, de sorte que sortis demain de vos toits respectifs
nous soyons témoins de votre très bonne volonté.
A vous frères et soeurs, amis et connaissances pour vos
conseils et votre soutien tant moral, physique que spirituel qui font que nous
ne puissions pas tomber quoique battus par le vent de l'université.
Qui sait peut être un jour ils recevront des soins
impeccables de la part d'un professionnel de santé ayant lu ce travail
écrit par leurs frères.
A nos chers compagnons d'épreuves, de lutte et
collègues de promotion, ainsi que à nos trois collègues
décédés durant notre formation qu'ils trouvent ici
l'expression de notre profonde reconnaissance et que leurs âmes reposent
en paix.
Que tous nos maîtres en général et en
particulier ceux du centre neuro psychopathologique de Kinshasa (CNNP) daignent
accepter l'expression de nos sentiments de profonde gratitude et surtout
qu'ils soient rassurés que la flamme qu'ils ont allumée en nous
continuera à être transmise régulièrement aux
différentes générations.
Nous continuerons toujours à vous devoir du respect et
à vous obéir quelque soit notre degré de connaissance et
notre position sociale. Car ne dit-t-on pas que l'humilité
précède la gloire ?
Enfin, a vous qui serez nos compagnes respectives de vie et
à nos progénitures à chacun ainsi qu'à notre
université kongo qui un jour deviendra parmi les meilleurs
universités de ce monde (parole de prophétie).
ABREVIATIONS
ARV : Anti Rétro viraux
BK : bacille de Koch
CNPP : centre neuro psychopathologique de Kinshasa
CUK : clinique universitaire de Kinshasa
HSK : hôpital saint Luc de Kisantu
LCR : liquide céphalo-rachidien
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PL : ponction lombaire
PVV : Personnes vivantes avec le VIH
RDC : République Démocratique du
Congo
SD : système digestif
SDA : Sarboureau Dextrose Agar
SI : système immunitaire
SIDA : syndrome d'immunodéficience humaine acquise
SN : système nerveux
SNC : système nerveux central
SR : système respiratoire.
VIH : virus d'immunodéficience humaine
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
I
ABREVIATIONS
II
TABLE DES MATIERES
III
INTRODUCTION
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. OBJECTIFS :
2
0.3. HYPOTHESE :
2
0.4. CADRE CONCEPTUEL :
2
CHAPITRE I. GENERALITE SUR LA CRYPTOCCOCOSE
NEURO MENINGEEE
3
I.1 MENINGES, MENINGITE ET
VASCULARISATION:
3
I.2. AGENT ETIOLOGIQUE, EPIDEMIOLOGIE ET
PATHOGENICITE:
6
I.3. PHYSIOPATHOLOGIE
6
I.4. SYMPTOMATOLOGIE :
8
I.5. DIAGNOSTIC ET PREVENTION :
8
I.6. TRAITEMENT :
9
I.7. PRONOSTIC :
9
CHAPITRE II. MATERIELS ET METHODES
10
II.1. MATERIELS
10
II.2. METHODE
10
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS
12
CHAPITRE IV. DISCUSSION
16
RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS :
17
CONCLUSION
18
BIBLIOGRAPHIE
19
INTRODUCTION
0.1.
PROBLEMATIQUE
Les maladies opportunistes sont responsables d'une
morbidité et d'une mortalité considérable dans le monde
en général et en particulier dans les pays sous
développés parmi lesquels figurent la République
Démocratique du Congo (RDC).
Au nombre de ces pathologies nous pouvons citer par exemple
la toxoplasmose, la tuberculose, la cryptococcose, chez les personnes vivantes
avec le virus d'immunodéficience humaine (PVV).
En effet, lors de son dernier sommet, l'organisation mondiale
de la santé (OMS) a approuvé selon les statistiques que la
cryptococcose venait en deuxième position des infections opportunistes
fatales après la toxoplasmose chez les PVV(8 ; 11) .
En 2002 selon L'OMS : «10 à 30% des PVV
présentant une cryptococcose neuromeningée vivant en zone
tropicale mourront à cause de cette pathologie opportuniste »
(8).
La fréquence de cette maladie a été
évaluée à 35% en Afrique centrale (1).
D'où la nécessité de descendre sur
terrain afin de voir si les PVV hospitalisés à l'Hôpital
saint Luc de kisantu souffrant de la cryptococcose neuromeningée
était bien traitée selon les différentes recommandations
de L'OMS.
Mais aussi de voir à l'aide des données
récoltées si cette pathologie est à la base du taux de
mortalité élevée observer au cour de ces deux
dernières années chez ces patients.
Ce travail est subdivisé en deux parties :
· Une partie théorique et
· une partie pratique.
0.2. OBJECTIFS :
0.2.1. Objectif Général :
Observer à l'aide des dossiers médicaux les
différentes prises en charge des PVV présentant une
méningite à cryptocoque.
0.2.2. Objectifs spécifiques :
- Evaluer la fréquence de la cryptococcose
neuromeningée à l'HSK chez les PVV pendant la période
allant de 2OO6-2OO8.
- Identifier les médicaments les plus utilisés
contre une méningite à cryptocoque à l'HSK.
- Donner quelques recommandations en vue d'une meilleure prise
en charge des PVV présentant une méningite à cryptocoque
0.3. HYPOTHESE :
La méningite
à cryptocoque est-elle à la base du taux de mortalité
élevé enregistré chez les PVV au cour de ces deux
dernières années au niveau de la cité de Kisantu?
0.4. CADRE CONCEPTUEL :
Morbidité et mortalité
Méningite à cryptocoque
Mauvaise condition
D'hygiène alimentaire
Infection à VIH et autres maladies attaquant le SI
Environnement malsain
Problèmes socio-économique et politique
PREMIERE PARTIE:
THEORIE
CHAPITRE I. GENERALITE SUR LA CRYPTOCOCCOSE
NEUROMENINGEE
I.1 MENINGES,
MENINGITE ET VASCULARISATION:
.
I.1.1. Méninges
C'est une structure de feuillets stratifiés qui
enveloppent, protègent et recouvrent le SNC.
De l'extérieur à l'intérieur nous
avons :
1. Dure-mère : est la plus
résistante des méninges.
Elle est formée de deux feuillets de tissu conjonctif
dense là où elle entoure l'encéphale.
Le feuillet externe est attaché à la surface
interne de la boite crânienne (le périoste), il ne recouvre pas
la moelle épinière.
Le feuillet interne constitue l'enveloppe la plus externe de
l'encéphale.
Les deux feuillets de la dure mère sont soudés
sauf en quelques endroits qui les séparent pour envelopper les sinus de
la dure-mère qui recueillent le sang veineux de l'encéphale.
(10)
2. Arachnoïde : elle est
intermédiaire et est faite des fibroblastes disposés dans un
feuillet externe.
On trouve à ce niveau un treillis formé par les
trabecules qui amarre non seulement la dure-mère à la
pie-mère sous jacente mais crée aussi l'espace sous
arachnoïdien qui contient le LCR,des artères,des veines ainsi que
les racines des nerfs crâniens.
L'espace sous arachnoïdien présente des
élargissements à l'endroit où il s'écarte du
crâne, on les appelle citernes (au nombre de deux la grande citerne et la
citerne lombaire).
La citerne lombaire présente un grand
intérêt car c'est à ce niveau que l'on trouve des racines
nerveuses (queue de cheval). C'est le lieu où l'on fait les ponctions
percutanées afin d'obtenir du LCR et introduire des molécules
dans le SNC (10)
3. Pie-mère : c'est la
plus interne des trois.
C'est une membrane fragile qui s'accroche aux contours de
l'encéphale et ne possède aucune solidité avec les deux
autres méninges.
Elle adhère sur toute la surface de l'encéphale
et permet ainsi de repartir les forces de suspension qui amarrent cette
dernière au crâne.
On trouve au niveau de la pie-mère des ligaments
dentelés qui sont présents sur toute la longueur de la moelle et
fixent les faces latérales de la moelle à l'arachnoïde et
à la dure mère. (10)
II.1.2. Méningite :
C'est l'inflammation des méninges et du LCR qu'elles
contiennent entre leurs feuillets.
Les méningites les plus fréquentes sont
d'origines infectieuses et classées en deux groupes selon que le LCR est
purulent ou clair (7).
Ainsi on a :
A. Méningites purulentes :
elles sont dues à l'infection par une bactérie parmi tant
d'autres on peut citer :
· La méningite à
méningocoque : ce genre de méningite se
déclare souvent par épidémie dans les collectivités
d'enfants ou d'adultes jeunes.
On l'appel également méningite
cérébrospinal.
· La méningite à
pneumocoque : succède souvent à une infection
des cavités internes de l'oreille ou des sinus de la face, parfois
à une infection respiratoire, son évolution est souvent
très graves (7).
· B. Méningites à liquide
clair :
Elles sont exceptionnellement causées par un champignon
microscopique, plus souvent par une bactérie (bacille de KOCH, Listeria
monocytogenes [listériose], rickettsie) ou par un virus.
Elles peuvent se traduire comme une méningite purulente
par un syndrome neuro méningé. C'est dans cette classe
qu'appartienne la méningite à cryptocoque (7).
Schéma
résumé :
Arachnoïde :la plus intermédiaire et la plus
souple séparée de ces voisines par des espaces.
Pie-mère : la plus interne et intimement lié
au SNC, contient des vaisseaux sanguins
Dure-mère : la plus externe et les plus
résistantes formées de 2 feuillets externe et interne
Méningite à liquide claire : causée par
un champignon, bactérie (Bk) et par d'autres pathologies
Méningite purulente : causée par une
bactérie : meningocoque, pneumoccoque
Méningite : inflammation des méninges et du
LCR
Arachnoïde :la plus intermédiaire et la plus
souple séparée de ces voisines par des espaces.
Méninges trois enveloppes recouvrant et protégeant
le SN
II.1.3. Vascularisation :
Ce sont les artères méningées (au nombre
de 2) qui irriguent les méninges.
On a l'artère méningée moyenne qui est
une branche de l'artère maxillaire interne et l'artère
méningée postérieure qui est une branche
collatérale de la vertébrale qui se divise au niveau de la fosse
du cervelet.
Cette dernière peut aussi naître à partir
de la carotide externe. (7)
I.2. AGENT ETIOLOGIQUE,
EPIDEMIOLOGIE ET PATHOGENICITE:
I.2.1. Agent étiologique
C'est le cryptococcus neoformans appartenant à la
famille de cryptococcaceae qui est la levure responsable de la cryptococcose
neuroméningée (13,14).
I.2.2. Epidémiologie
Cas sporadiques apparaissant dans toutes les surfaces du globe
donc cosmopolite, affection deux fois plus fréquente chez l'homme que
chez la femme, touche surtout les adultes (13).
La cryptococcose n'est pas si rare que cela : le seul
institut Pasteur de Paris en décèle 5 à 10 cas chaque
année (7 ; 13), l'HSK en décèle 10 à 11 tous
les deux ans.
I.2.3. Pathogénicité
Elle est de faible degré chez les adultes
immunocompétents normaux, même si certains cas ont
été enregistré au Zaïre (RDC) avant
l'avènement du SIDA comme le rapporte les travaux de LAMEY(1) .
Mais cette mycose peut prendre la forme d'une méningite
aigue ou chronique, une lésion pulmonaire chez les adultes
immunodéprimés.
La méningite à cryptocoque non traitée
entraîne la mort dans l'espace de plusieurs mois.
I.3.
PHYSIOPATHOLOGIE
Elle survient souvent chez un adulte
immunodéprimé (état causé par une pathologie
affaiblissant le système immunitaire. Exemple le VIH/SIDA).
Le cryptococcus neoformans se trouvant dans l'environnement
pénètre dans l'organisme par inhalation, voie digestive ou plus
rarement cutanée, et la levure se dissémine par voie
hématogène ou lymphatique (12).
Au niveau de la voie sanguine, elle se dissémine dans
tout l'organisme en suivant le courant sanguin et parvient dans tous les
systèmes.
Elle emprunte l'artère méningée moyenne
et postérieure pour parvenir au niveau des méninges (7).
De là, elle attaque d'abord les méninges (plus
précisément l'arachnoïde) ainsi que le LCR et provoque leurs
inflammations portant le nom de la méningite à cryptocoque.
L'organisme tente de réagir en mobilisant les
macrophages du SN qui en présence de la levure libère certaines
substances pyrogène et neuro toxique qui vont entraîner
respectivement la fièvre, raideur de la nuque et la douleur. (7 ;
2)
Schéma
résumé :
Immunodépression causée par une pathologie par ex
le VIH/SIDA
Entrée du crypyocoque N dans l'organisme au niveau du
SR,SD
Dissémination par voie hématogène dans les
systèmes
Au niveau du SN inflammation des méninges et du
LCR
: Méningite à crypocoque
I.4.
SYMPTOMATOLOGIE :
Les symptômes les
plus fréquents sont les suivants (12 ; 7) :
-Fièvre modérée ;
-Confusion ;
- Nausées et vomissements ;
- céphalée et photophobie (sensation pénible
à la lumière) ;
-Fatigue ;
-Raideur dans la nuque (cou) ;
-Vision brouillée.
En l'absence d'un traitement des complications neurologiques
peuvent survenir dont :
-Une méningo-encéphalite (infections
simultanée des méninges et de l'encéphale) ;
- Des troubles de comportements et de la conscience (somnolence,
désorientation) ;
-Des paralysies ainsi que des convulsions (14).
NB : le cryptococcus neformans peut se disséminer
dans d'autres organes provoquant ainsi différentes pathologies :
Pneumonie (poumons), ulcérations cutanées (14).
I.5. DIAGNOSTIC ET
PREVENTION
I.5.1. Diagnostic
Il repose essentiellement sur :
1. La coloration directe du LCR à l'Encre de chine (boule
bleue entourée d'un halot de lumière). (7)
2. la culture sur le milieu de saboureau dextrose agard (SDA) ou
de Niger, la recherche d'antigène spécifique dans le sang ou le
LCR sont les alternatives diagnostiques. (2 ,5)
I.5.2. Prévention
Actuellement il n'existe aucune prophylaxie proposée
par l'OMS permettant d'éviter la cryptococcose neuromeningée.
(13)
Mais certains chercheurs présentent quelques
propositions permettant de lutter contre cette pathologie.
Par exemple:
1. éviter le contact avec les fientes de pigeon et
éviter de consommer des fruits, légumes, et du lait
contaminé ;
2. sensibiliser la communauté sur les différents
moyens de lutte contre le VIH/SIDA afin de limiter les risques ;
3. pour les techniciens de laboratoire le port d'une blouse,
des gants, si le contact est direct avec le matériel infectieux et
d'appliquer Les mesures d'hygiène, le nettoyage, la désinfection
sont importants.
I.6.
TRAITEMENT
Une méningite
à cryptocoque doit être traitée pendant 2 semaines par
de :
1. l'amphotéricine B
en intraveineuse (IV) à la dose de 0,7-1,0mg/kg /jour ;
2. la flucytosine orale 100
mg/kg/jour.
Ce traitement sera suivi de
la prise orale du fluconazole à raison de 200mg par jour et cela pendant
10 semaines en l'associant avec un Anti Rétro Viraux (ARV).
Le traitement contre La
méningite à cryptocoque doit se poursuivre pendant toute la vie
chez les PVV pour empêcher les rechutes. (7 ; 14)
I.7. PRONOSTIC
Confère tableau
I.7.1. Facteurs de mauvais pronostic pour la cryptococcose
neuromeningée. (D'après Diamond et Bernett) (4)
N
|
Facteurs de mauvais pronostic
|
1
2
3
4
5
6
7
8
|
Immunodépression
Hyperpression du LCR
leucocytes= 20/mm 3 du LCR
Hypoglycorachie
Encre de chine positive
Localisation :extra neurologique
Titre d'antigène élevé et persistant dans
le LCR et sérum
Corticothérapie
|
CHAPITRE II. MATERIELS ET
METHODES
II.1. MATERIELS
Le matériel est constitué de dossiers
médicaux des patients hospitalisés pour la méningite
à cryptocoque.
Pour chaque patient, nous avons établi une fiche de
collecte des données comportant les renseignements
généraux, cliniques et paracliniques.
II.2. METHODE
II.2.1. Nature de l'étude
C'est une étude rétrospective basée sur
l'analyse des dossiers des PVV hospitalisées pour méningite
à cryptocoque.
II.2.2. Période d' étude
L'étude est portée sur les PVV présentant
une méningite à cryptocoque admis durant la période
allant du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2008.
II.2.3. Critère d'inclusion à
l'étude
- Etre PVV et hospitalisé;
- Avoir un dossier contenant les éléments
anamnestiques cliniques et para cliniques chez qui un diagnostic de la
méningite à cryptocoque a été confirmé
II.2.4. Critère d'exclusion
- Patients ambulatoires
- Patients à dossiers incomplets, inexploitables et
incorrects
II.2.5. Echantillon
L'échantillon s'est opéré après
détermination de la population générale, laquelle a
ressorti 11 cas répondant aux critères de sélections
préétablis.
PARTIE II : PRATIQUE
CHAPITRE III. PRESENTATION
DES RESULTATS
Six hommes et cinq femmes ont été inclus, tous
congolais.
Soit un total de onze patients avec sexe ratio de 1,2. Nous
constatons une nette prédominance masculine.
Tableau I : Fréquence de la
méningite à cryptocoque chez les
méningitiques
Types de méningite
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Méningite à cryptocoque
|
11
|
20%
|
Méningite bactérienne
|
43
|
80%
|
Total
|
54
|
100%
|
La cryptococcose neuroméningée représente
20% chez les méningitiques de L'HSK durant la période de
l'étude.
Tableau II :
Répartition des cas selon l'âge et le sexe
Age (année)
|
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
M
|
F
|
19 -26
|
02
|
01
|
03
|
27%
|
27-34
|
01
|
03
|
04
|
36%
|
35-42
|
01
|
00
|
01
|
9%
|
43-50
|
02
|
01
|
03
|
27%
|
Total
|
06
|
05
|
11
|
99%
|
La tranche d'âge la plus touchée est de 27-34,
tranche en activité sexuelle.
Tableau
III : Plaintes des PVV hospitalisées pour
méningite à cryptocoque à L'HSK
Plaintes
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Agitation
|
06
|
54%
|
Amaigrissement
|
08
|
72%
|
Asthénie physique
|
10
|
90%
|
Céphalée
|
09
|
81%
|
Convulsion et photophobie
|
04
|
36%
|
Fièvre
|
09
|
81%
|
Perte de connaissance
|
03
|
27%
|
Raideur de la nuque
|
07
|
64%
|
Vomissements et toux
|
02
|
18%
|
La plainte principale est l'asthénie physique suivie des
céphalées chez les PVV Hospitalisées à l'HSK
durant ces deux dernières années.
Tableau IV: Antifongiques les plus
utilisés à L'HSK en cas de cryptococcose neuromeningée
chez les PVV
Antifongiques
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Amphotéricine B
|
02
|
18%
|
Fluconazole
|
06
|
54%
|
Itraconazole
|
O2
|
18%
|
Pénicilline et erytromicine
|
O1
|
10%
|
Total
|
11
|
100%
|
Le fluconazole vient en première position parmi tous
les antifongiques utilisés
NB : Ce tableau a
été établi grâce à une étude des
prescriptions médicales dans le dossier de chaque
PVV
Tableau V : Fréquence des PVV faisant
une méningite à Cryptocoque en fonction des sexes ainsi que des
années:
Année
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
2006-2007
|
05
|
04
|
09
|
2007-2008
|
01
|
01
|
02
|
Total
|
06
|
05
|
11
|
Tableau VI :
Nombre de décès ainsi que de guérison en fonction des
années
Année
|
Nombre de guérison
|
Nombre de décès
|
Total
|
2006-2007
|
05
|
O4
|
09
|
2007-2008
|
02
|
OO
|
02
|
Total
|
07
|
04
|
11
|
.
CHAPITRE IV.
DISCUSSION
A / En rapport avec les plaintes :
- les différentes plaintes enregistrées, sont
conformes aux données de la littérature et doivent faire
évoquer une cryptococcose neuromeningée chez tous PVV.
- l'asthénie physique est le maître des
symptômes constant dans cette étude ce qui est contradiction avec
celui trouvé par G. KI-ZERBO (6) (les céphalées).
- Aucune complication neurologique nouvelle n'a été
enregistrée chez ces onze patients.
B/ En rapport avec l'âge et le sexe
- les hommes sont les plus touchés par rapport aux femmes
soit 6 cas contre 5 et tous sont des adultes ce qui ne fait que confirmer la
littérature (13).
- le sexe ratio est de 1,2 inférieur à celui
trouvé au Burundi qui était de 2,4 et aux USA 2,8 (6).
- la classe juvénile est la plus touchée 27-34 par
la levure et est inclue dans celle trouvée en France qui est de 25-76
(3).
C / En rapport avec le traitement
-Les antifongiques et les doses ont été les
mêmes que ceux énumérés par les écritures
scientifiques à savoir l'amphotéricine B, le fluconazole ainsi
que l'itraconazole (7 ; 14 ;
9).
-Après étude statistique des diverses
prescriptions, il en est ressorti que le fluconazole est l'antifongique le
plus utilisé devant l'amphotéricine B.
Ce qui est en parfaite opposition avec Bertrand Dupont (9) qui
avait trouvé une tendance en faveur de l'amphotéricine B.
- Il y a plus de morts dans le groupe traité par le
fluconazole (3 décès) que dans le groupe de
l'amphotéricine B (1 décès).
RECOMMANDATIONS ET
SUGGESTIONS :
Compte tenu des difficultés de tout ordre
rencontrées tout au long de ce travail,
A. Nous recommandons :
- l'organisation des différentes conférences ou
séminaires organiser par l' HSK centrées sur le VIH en
général et en particulier sur les maladies opportunistes
associées afin de permettre aux PVV de la cité de kisantu de
comprendre et de maîtriser leurs états ;
- aux responsables de service des archives, de fournir un
effort spécial dans la tenue des dossiers médicaux ;
- aux PVV et à leur entourage de consulter rapidement
un centre spécialisé au moindre soupçon d'une complication
neurologique.
B. Nos suggestions sont les suivantes :
- d'éviter de prescrire des antifongiques comme
l'Amphotéricine B à cause de la toxicité
médullaire qu'ils occasionnent et du coût
élevé ;
- de focaliser plus d'attention et d'intérêt sur
le traitement des différentes maladies opportunistes curables
associées aux VIH/SIDA.
Car selon L'OMS «En réalité ce n'est pas le
VIH/SIDA qui tue mais ce sont plus les maladies opportunistes associées
au syndrome » (3).
CONCLUSION
La présence de la méningite à
cryptocoque parmi les onze PVV hospitalisées à L'HSK nous
rappelle la nécessité :
1 .D'une surveillance clinique et biologique accrue en
vue d'un diagnostic précoce et plus
exhaustif des affections opportunistes curables du SIDA.
2 .De valider des protocoles de prise en charge
adaptés aux ressources locales. L'examen du LCR après coloration
de l'Encre de chine reste un moyen simple et fiable de diagnostic.
Par ailleurs, la détection d'antigènes solubles
permettrait d'objectiver la cryptococcose précocement sur divers
prélèvements.
3 La recherche des moyens opérationnels de mise en
disposition des antifongiques systémiques gratuits pour les PVV de
Kisantu serait souhaitable.
4 La séropositivité, la
corticothérapie ainsi que le taux de
leucocytes= 20/mm 3 du LCR constituent les facteurs
à haut risque en matière de cryptococcose neuromeningée
(4,7) BIBLIOGRAPHIE
1. Aspects cliniques et épidémiologiques de la
cryptococcose à Kinshasa Zaïre (RDC) LAMEY B. MELANEKAN N.
2. Atlas de poche de microbiologie par TONY HART et PAUL
SHEARS
3. Cryptococcal infections in non-HIV infected patients.
Study on four cases and review of literature M. Revest
a,
O. Decaux
a,
T. Frouget
b,
C. Cazalets
a.
4. cryptococcus neoformans.In Principeles and Practice of
infections Diseases. Mandell/Douglas/Bernett Eds. Third Edition. Churchill
Livingstone Inc. 1990: pp1984 - 1989 DIAMOND R.
5. Detection of cryptococcus neoformans antigen in body fluids
by latex BLOMMFIELD N, GORDONM.A, ELMENDORF DF Jr
6. La cryptococcose neuromeningée au cours du SIDA :
Etude préliminaire à l'hôpital de BOBO-DIOULASSO (Burkina
FASO) G. KI-ZERBO.
7. Larousse Médical ", 2007.
8. Le point sur la pandémie mondiale du VIH/SIDA fin
2002. REH, 2002, 77, 417-424 OMS.
9. Méningite à cryptocoque : une comparaison
amphotéricine B - fluconazole par Bertrand Dupont Unité de
Mycologie et Hôpital de l'Institut Pasteur (Paris)
10. Neuroscience
11. Revue : l'Assistance Publique des Hôpitaux Public
de Paris
12. Vous et votre santé, Un guide à l'intention des
personnes vivant avec le VIH ou le sida , Réseau communautaire
d'info-traitements sida (RCITS-CATIE), 1996, pp.137-139.Patterson, B., F.
Robichaud,
13. www .Cryptococcose Wiképedia.fr
14.
www.aidsida.org/Clinique/opport/index.htm
|