Enjeux et limites de l'évaluation du contrat urbain de cohésion sociale( Télécharger le fichier original )par Audrey Vigignol Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de Lille - Master 2 Mention Aménagement, Urbanisme et développement des territoires 2009 |
CHAPITRE 3 : IAUL - Ville de Fontaines-sur-SaôneL'évaluation du Cucs, - 88 - Année
universitaire 2 008-2 009 Néanmoins, selon une autre lecture, il est possible de considérer la position du stagiaire comme un juste milieu permettant de mener une évaluation qui soit à même de mieux répondre à la demande d'évaluation. Car si « l'indépendance des évaluateurs doit être pleinement reconnue », il apparaît que « confier l'animation de l'évaluation des politiques publiques à des acteurs sans liens directs avec les processus d'action et de décision publique, constituent une traduction regrettable d'une préoccupation, quant à elle légitime, de garantir l'indépendance de l'évaluation »62. Ainsi, il s'agit de différencier autonomie et indépendance. Il apparait évident que, vu sa démarche d'apprentissage et sa position sous tutelle de l'administration qui l'accueille, le stagiaire ne peut être autonome. Il peut être néanmoins être indépendant, notamment si les instances évaluatives sont suffisamment pluralistes et actives. Le recours à un stagiaire est bénéfique. Il permet d'adopter un regard extérieur, donc indépendant des jeux d'acteurs et des intérêts liés à l'évaluation. Mais ce dernier est néanmoins intégré à la structure et répond au besoin de celle-ci en terme d'évaluation et évite ainsi l'écueil de « la dérive académiste63 ». 3.1.2.3 Les instances évaluatives Dans une logique de pluralité, l'évaluation doit « prendre en compte de façon raisonnée les différents intérêts en présence et recueillir la diversité des points de vue pertinents sur l'action évaluée, qu'ils émanent d'acteurs, d'expert, ou de toute autre personnes concernée »64 L'évaluation locale est portée par trois instances : - le comité de pilotage du Cucs qui valide la démarche et les résultats de l'évaluation - le comité de suivi « Evaluation » composé de la ville avec un élu référent, de l'Emous, du délégué du préfet, de l'Education Nationale, du Grand Lyon, de la Région, du département, de la CAFAL, de l'ACSé et de l'OPAC du Rhône. - Les ateliers de travail thématiques composés des porteurs d'action Cucs (Cf. Chapitre 2, partie 4, « Les groupes de travail, pour une évaluation partagée ? » La constitution d'instances d'évaluation répond à deux objectifs : - éviter les pièges de l'auto-évaluation - refuser le point de vue univoque, la pensée unique, au profit d'une pluralité d'approches. Pour répondre à ces deux objectifs, les instances d'évaluation doivent répondre à trois critères. Opportunité 62 Joel BOURDIN, Pierre ANDRE, Jean Pierre PLANCADE, Rapport d'information fait au nom de la Delegation du Senat pour la planification sur l'évaluation des politiques publiques en France, Sénat, delegation pour la Planification, Paris, 2004 63 Idem 64 Societe Francaise de lAevaluation : http://www.sfe.asso.fr/fr/l-evaluation-france.html |
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