CHAPITRE 2 : IAUL - Ville de
Fontaines-sur-Saône
Présentation et analyse critique - 76 -
Année universitaire 2 008-2 009 des résultats de
l'évaluation locale
de son positionnement dans le champ
social51. L'individu entre dans un système d'interactions
avec des repères déjà en place. Il sait quels sont les
comportements plausibles attendus de lui et il peut s'y adapter
délibérément par habitudes52.
Ainsi, au cours des groupes de travail, tous les
participants disposaient du même statut. Ils étaient tous des
porteurs d'actions inscrites dans le Cucs. Malgré cette
égalité de principe, le temps de prise de parole et l'aisance
orale étaient très différents. Ainsi, au cours de ces
réunions, il était possible de noter une grande différence
entre chaque acteur, bien moins due à des traits de caractères
qu'à leur origine institutionnelle. Par exemple, durant le groupe de
travail « développement économique insertion sociale »
le représentant de la Chambre de Commerce et d'Industrie et le directeur
de la mission locale étaient beaucoup plus actifs et présents que
les autres partenaires. Reconnus institutionnellement, familiers avec ce type
de réunion, ils prenaient aisément la parole. Ces acteurs
étaient clairement dominants dans ces réunions du fait de leur
position professionnelle. A l'inverse, les associations intervenant dans le
champ de l'insertion, sur des problématiques plus serrées,
l'apprentissage linguistique par exemple, étaient plus effacées.
Ces acteurs ont en effet pas la même culture professionnelle et par la
même reconnaissance institutionnelle. Ils occupaient alors une place de
subordination Dès lors, le partage du diagnostic est relatif. Il exprime
de manière prépondérante la vision d'une poignée
d'individus plus influents mais pas forcément les plus
investis.
51 Anselm STRAUSS, Miroirs et
masques, Trad, Metaille, Paris, 1992
52 Philippe BRAUD, Sociologie
politique, 8eme editions LGDJ Paris, 2006
CHAPITRE 2 : IAUL - Ville de
Fontaines-sur-Saône
Présentation et analyse critique - 77 -
Année universitaire 2 008-2 009 des résultats de
l'évaluation locale
Conclusion chapitre 2
L'évaluation du Cucs permet la production d'une
grande source de connaissance.
L'articulation de plusieurs outils
méthodologiques, indicateurs statistiques, enquête de
satisfaction, observation des espaces publics et groupes de travail
partenariaux, permet d'élaborer une connaissance qui est à la
fois qualitative et quantitative.
Chaque outil présente les limites congruentes
à toute démarche scientifique. L'objectivité de chacun
d'eux est relative. La subjectivité est inévitable et semble
s'opposer à la rigueur dont veut se doter les dispositifs de la
politique de la ville qui transparait, notamment, au travers d'une
définition rationnelle de la géographie prioritaire.
Mais la scientificité des résultats est
limitée dans tout processus d'évaluation puisque ces derniers
consiste bien à « porter un jugement de valeur sur une action
menée ». Dès lors, l'absence de subjectivité est
impensable. On ne peut donc reprocher aux évaluations leur
subjectivité, mais seulement l'arbitraire qui peur résider dans
la démarche. Or, en articulant plusieurs procédés et en
assurant, pour chacun d'eux, un cadre méthodologique précis et
transparent, l'évaluation dépasse cet obstacle d'arbitraire et
assure une vision du territoire cohérente et recevable.
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