DEDICACE
Dédicace à Dieu le père, le Fils et le
Saint-Esprit
«L'homme formule des projets mais Dieu a le dernier
mot» Proverbe 16,1-2
Seigneur, Tu es ma force et mon appui, près de Toi
j'ai la paix
Je dédie aussi ce travail:
À mes deux grand frères DAGO
Jérémie et l'abbé BABI Lazard qui m'ont donné une
seconde chance de reprendre le chemin de l'école grâce
respectivement à leur apport financier et moral, aussi à mon
père BALLO Wakéli Albert.
Chers grands frères vous trouverez dans ce document
l'expression de toute ma gratitude.
À la mémoire de ma mère feue SERIKPA
Marcelline. Toi qui as semé sans pouvoir bénéficier du
fruit de cette semence. Cette leuvre, Maman, te donnera d'être fier de
ton fils que je suis là-bas près du Père.
À mes parents adoptifs SERIKPA DAGO Albert et ZOGBOLE DALE
Berthe qui m'ont soutenus durant mon parcourt secondaire.
Mes frères et sceurs qui m'aiment tant :
- DAKOURI GNADO Suzanne
-WAKELI Marie - WAKELI Irène - WAKELI Jacqueline
- Abbé Antoine WAKELI
- WAKELI Louise
À mes chers cousins et cousines SERIKPA Harmel, SERIKPA
Laurence.
À mes chers neveux DAGAUD Junior, GODE Serge Pacôme,
GODE Armel.
AVANT-PROPOS
Toute ceuvre intellectuelle, nécessitant une recherche
approfondie n'est réalisable que par les efforts conjugués d'une
collectivité. L'honneur me choit donc de remercier :
L'ensemble des enseignants de l'IGT pour la formation
reçue depuis notre entrée au département en 2004.
Le Professeur ALOKO-N'GUESSAN qui a accepté de
présider ce jury et de faire la promotion des jeunes chercheurs. Docteur
KABLAN, notre encadreur, pour l'attention, la promptitude et les conseils qu'il
a prodigués pour la réussite de ce document.
Docteur LOBA qui a instruit ce travail. Nous lui sommes
reconnaissant pour ses remarques pertinentes qui ont contribué à
améliorer significativement l'étude. Puisse Dieu vous couvrir de
son ombre, vous faire demeurer constamment dans sa grâce. Nos
remerciements vont également à l'endroit de l'autorité
portuaire de San Pedro avec à sa tête le Directeur
Général Désiré DALLO, MM. ZAH BI, BAMBA Boakary,
ADO Jacques, TCHINOIA Paul, N'GUESSAN Aubin et ZAGO Rufin. Puisse Dieu vous
gratifier de sa puissance. Tous les doctorants de l'IGT ainsi que tous nos amis
de la promotion Maîtrise 2007-2008. Le personnel des centres de
documentation pour leur bonne humeur.
Mes amis et frères de tous les jours KABRAN Estelle,
ALADJI Soualiho, YRO Hervé, KOKO Natacha, YAO Louis, BOHOUSSOU Olivier,
IPOU Alban, N'GUESSAN Emmanuel et SEKONGO Guénolé. Mes amis
personnels Marius LIDA, Charly BEUGRE, Romaric KOFFI, Judicaël ACHI,
Ferdinand DIGBEU, Parfait KPELE. Sans vous ce document n'aurait vu le jour. Que
Dieu vous ouvre les portes du succès. Tous ceux qui ont participé
de près ou de loin à la réalisation de cette euvre et qui
n'ont pas pu être cités. Dieu vous le rendra au centuple.
SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE 6
PREMIERE PARTIE :
EVOLUTION DES INSTALLATIONS ET ORGANISATION DU
PORT
AUTONOME DE SAN PEDRO 22
CHAPITRE I : STRUCTURATION DU PORT DE SAN PEDRO 23
CHAPITRE II : ORGANISATION GENERALE DU PORT AUTONOME DE
SAN PEDRO 41
CHAPITRE III : EXPLOITATION DU PORT DE SAN PEDRO 49
DEUXIEME PARTIE :
DYNAMIQUE SPATIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D'INFLUENCE DU
PORT 57 CHAPITRE IV : DYNAMIQUE SPATIALE DE LA ZONE DU PORT DE
SAN PEDRO 58 CHAPITRE V : IMPORTANCE SOCIO-ECONOMIQUE DU PORT
DE
SAN PEDRO 70
CHAPITRE VI : UN TRAFIC DESEQUILIBRE 80
TROISIEME PARTIE : PROBLEMES DE DYNAMIQUE ET
PERSPECTIVES DE
DEVELOPPEMENT DU PORT DE SAN PEDRO 95
CHAPITRE VII : LES PROBLEMES DE LA DYNAMIQUE DU PORT 94
CHAPITRE VIII : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT 103
CHAPITRE IX : UN PORT PLUS PROCHE DE LA CLIENTELE 112
CONCLUSION GENERALE 124
SIGLES ET ABREVIATIONS
AGOA: Africa Growth Opportunity Acts
AGPAOC : Association de Gestion des Ports de
l'Afrique de l'Ouest et du Centre
AI : Agro-industrie
AIVP : Association Internationale Ville Port
BAD : Banque Africaine de
Développement
BAE : Bon À Embarquement ou
Enlèvement
BIVAC : Bureau Veritas
BMOD : Bureau de la Main d'teuvre Dockers
BNETD : Bureau National d'Etude Technique et de
Développement
BOAD : Banque Ouest Africaine de
Développement
BSC : Bordereau de Suivi de Cargaison
CEMA : Chef d'Etat Major des Armées
CI : Côte d'Ivoire
CMEAOC : Conférence Ministérielle
des Etats de l'Afrique de l'Ouest et du Centre
CNPS : Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale
COA : Côte Ouest Africaine
CSSPA : Caisse de Stabilisation et de Soutien
des Prix Agricoles
DAI : Déclaration Anticipée
d'Importation
ENSEA: Ecole Nationale Supérieure de
Statistique et d'Economie
Appliquée
FDS : Forces de Défense et de
Sécurité
FED : Fonds Européen de
Développement
FPPI : Fonds de Préparation des Projets
des Infrastructures
FRI : Fiche de Renseignement à
l'Importation
IAPH : Association Internationale des Ports et
Rades
IGT : Institut de Géographie Tropicale
IRD : Institut de Recherche pour le
Développement
Mlds : Milliards
NEPAD: Nouveau Partenariat pour le
Développement en Afrique
OIC : Office Ivoirien des Chargeurs
OMI : Organisation Maritime Internationale
PAA : Port Autonome d'Abidjan
PASP : Port Autonome de San Pedro
PIL : Produit Intérieur Local
PLB : Produit Local Brut
PSP : Port de San Pedro
PVD : Pays en Voie de Développement
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitat
RTG : Rubber Tired Gantry, (portique de quai su
pneumatique)
SEMPA : Syndicat des Entreprises de Manutention
du Port d'Abidjan
TIE : Transit Inter Etat
ZIP : Zone Industrielle et Portuaire
INTRODUCTION GENERALE
INTERET DU SUJET
Depuis la colonisation, les besoins en matières
premières des industries européennes a maintenu l'économie
nationale des pays en voie de développement en général et
en particulier celle de la Côte d'Ivoire sur le continent. Aujourd'hui,
avec la mondialisation et le besoin d'échange de plus en plus
récursif entre les nations, ont dirigé l'économie sur
l'aire côtière à travers le transport maritime qui assure
l'essentiel des échanges internationaux. L'essor est remarquable au
niveau du volume des marchandises transportées par voie maritime
accompagné de la spécialisation des navires, le gigantisme naval
et la modernisation des ports. En 1914, ce volume était de 250 millions,
600 millions en 1938, 1 milliard en 1960, 3 milliards en 1975 et 6,5 milliards
de tonnes en 2004 MARCADON, 1990). Par conséquent, on ne peut se passer
des ports pour recevoir les pondéreux et les vracs. Ceci pour avouer que
les ports sont les infrastructures les mieux indiquées pour supporter
les grands trafics. De plus, les trafics des marchandises des ports ont des
incidences non négligeables sur l'économie des nations et en
particulier sur les villes portuaires.
L'histoire la plus récente fournit plusieurs exemples
de l'importance des ports. Le plus remarquable est le ravage de Kobé, le
plus grand port du Japon par un tremblement de terre en janvier 1995 qui a
affecté toute l'économie du pays. Il n'en demeure pas moins pour
les ports ivoiriens qui font l'essentiel de l'économie nationale (90%).
Celui de San Pedro contribue pour 17% (PASP, 2008) dans l'économie
ivoirienne. Il est donc judicieux de jeter un regard sur ces espaces
côtiers de la Côte d'Ivoire aménagés pour la
circonstance que sont les ports pour les échanges mondiaux et
singulièrement le port de San Pedro. La présente recherche sert
de réflexion préliminaire à la capacité des ports
à s'adapter aux nouvelles exigences dans un domaine maritime
économique toujours en mutation. D'où
notre sujet intitulé <<°Fonctionnement et
dynamisme du port de San Pedro ». L'intérêt est de mieux
appréhender la capacité de fonctionnement du port qui est
l'ensemble des techniques et mécanismes permettant d'insuffler un
dynamisme (énergie et créativité qui mènent
à un progrès ; facteur de structuration, de l'espace) aux
activités portuaires.
Etat de connaissance sur le sujet
L'étude de l'économie portuaire a
été pour beaucoup d'auteurs une préoccupation majeure. De
ce fait, nous avons eu recours aux ieuvres en rapport avec notre travail. Les
ouvrages consultés, développent partiellement des aspects assez
pointus de notre sujet.
L'économie portuaire et le transport maritime en
général
Dans ces ouvrages, certains auteurs se sont
spécialisés dans le domaine du transport et les échanges
internationaux qui se font en grande partie par le biais des ports en
Côte d'Ivoire.
Tapé, (2004) montre que 90% des échanges
commerciaux ivoiriens se font par les ports à savoir 80% pour le PAA et
10% pour le PASP.
Par contre Kablan, (2000) stipule plutôt que les voies
maritimes sont une chance pour les pays côtiers comme la Côte
d'Ivoire, du fait que les ivoiriens consomment ce qu'ils ne produisent pas et
produisent ce qu'ils ne consomment pas. D'où, la nécessité
de vendre ailleurs et acheter ailleurs, donc d'échanger parfois sur de
longues de distances.
Certains auteurs comme Hauhouot, (1973) se sont
intéressés aux différents déplacements quotidiens
de types centripètes avant le travail et centrifuges après le
travail des populations qui constituent la main d'teuvre portuaire qu'il a
nommé << Migration pendulaire ».
Etudes sur le port de San Pedro
Nombreux sont les auteurs qui ont développé des
aspects sur le dynamisme du port de San Pedro. Ceux-ci ont axé leur
étude sur les différentes défaillances du dynamisme
à plusieurs niveaux avec des points de vue divergents d'une part et
convergents d'autre part.
Nembelissini, (1989) soutient que ces défaillances
émanent des voies de desserte en majorité non bitumées.
Aloko, (1996) impute cette situation aux décalages
entre les prévisions démographiques et le processus de
l'industrialisation.
Hauhouot, (2002), parle plutôt d'un délai de
réponse trop court accordé à l'ARSO dans la structuration
de l'arrière-pays.
Kablan, (2000), s'est intéressé à
l'organisation de l'hinterland qui est établi en fonction des ports
ivoiriens et leur capacité à accueillir les marchandises de leur
zone d'influence. Il a produit une cartographie sur l'arrière-pays du
port qu'il sépare avec celui d'Abidjan en signalant les nombreuses
possibilités du développement de la région du Sud Ouest
par le biais de l'outil portuaire.
Pour ce qui est du trafic en général, les
auteurs ont mis en évidence le double déséquilibre qui se
situe non seulement entre l'import et l'export (de 1972 à 2007 le trafic
global est de 40 080 140 tonnes avec 34 759 301 tonnes d'exportations et 5 320
839 tonnes d'importations), mais aussi au niveau du type de marchandises. Nous
avons entre autres ; N'Guetta, (1996), la Direction du port de San Pedro,
(2002), Tapé, (2004). Ces auteurs se sont aussi appesantis sur le fait
que le trafic du port de San Pedro, depuis sa création connaît une
très faible évolution, (843 353 tonnes en 1972, 1 227 474 tonnes
en 1982, 922 929 tonnes en 1992, 1 291 103 tonnes 2001 et 947 499 tonnes). Par
ailleurs, les écrits sur le fonctionnement se sont limités aux
installations et équipements.
Tapé, (2004) a fait l'inventaire puis la description
physique des éléments qui composent cette infrastructure
économique qui son inadéquates aux nouvelles exigences du secteur
maritime portuaire.
L'ARSO, (1970) a jeté les bases de la construction de
ces infrastructures. Schwartz A., (1993) nous fait comprendre que
l'opération San Pedro a incontestablement péché par
excès d'ambition, d'où les installations n'ont pu être
réalisées en toute intégralité faute de moyen.
En outre, l'importance socio économique du port a
été l'objet d'étude des auteurs.
Kanga, (2005) a mis l'accent sur les différents emplois
générés par le port de San Pedro en analysant les
activités portuaires tandis que L'ENSEA, (1998) développe
l'importance du port et la ville dans l'économie nationale partant de
l'analyse de la valeur ajoutée qui s'élève à 200
Mlds.
Contrairement, Kablan, (2008) montre l'espoir non
confirmé du port en relevant les projets sources de nombreux emplois qui
n'ont pu être réalisés.
Au terme de cette exploration, nous pouvons dire que toutes
les études menées sur les différents aspects de notre
sujet, nous ont été d'un apport important dans l'avancé de
notre travail. Cependant, des aspects ont été
négligés. En effet, le dynamisme lié à
l'organisation et la structuration du port n'ont pas été l'objet
d'étude des auteurs. Ils se sont seulement appesantis sur le dynamisme
de l'hinterland. Aussi, les termes clés qui constituent notre sujet
à savoir le fonctionnement et le dynamisme ont été
étudiés séparément de façon partielle dans
le cas du port de San Pedro. Notre souci est donc d'aborder les termes ensemble
dans notre cas d'étude en les mettant en relation. Ceci permettra de
percevoir les effets induits de l'un sur l'autre dans l'évolution du
port. Nous allons donc procéder à une collecte des données
récentes en vue d'actualiser et approfondir les informations existantes,
car le domaine maritime est l'un des secteurs économiques toujours en
mouvement.
PROBLEMATIQUE
Les mers et océans sont des espaces de communication
pour les hommes et les marchandises. Ils ne séparent donc pas les
continents mais les unissent par le biais
des routes maritimes (Kablan, 2007). Du fait de la discordance
de localisation entre les producteurs de matières premières, de
produits énergétiques, des moyens de production primaire et les
consommateurs ; le système de transport en général et en
particulier le transport maritime revêt une importance capitale. Le
transport maritime est donc l'un des facteurs fondamentaux pour la vie
économique d'une ville, d'une région voire un pays. De gros
investissements, notamment les ports sont consacrés dans ce
système de transport, par les volontés politiques pour contribuer
au développement et l'aménagement des territoires. Le
gouvernement ivoirien, dans le cadre de l'aménagement du territoire
national, s'est basé sur l'expérience réussie du port
d'Abidjan pour procéder à l'ouverture du port de San Pedro en
1971 afin de réduire les disparités importantes entre l'Est et
l'Ouest. En effet, depuis l'ouverture du canal de Vridi le trafic du PAA s'est
caractérisé par une croissance à la hausse (Figure 1). Il
est passé de 700 000 tonnes en 1950 à 21 380 000 tonnes en 2007,
soit un taux d'accroissement moyen annuel de 6,18%
Figure 1: Evolution du trafic global du PAA de 1950
à 2007
Source : PAA, 2008
Cette croissance a permis à Abidjan et son port de
constituer la boussole de la structuration de l'espace national. Cela se voit
à travers le tracé des routes, la localisation des industries
(60% des industries sont situées dans la zone portuaire d'Abidjan), le
peuplement actuel concentré dans la région du Sud et le
développement fulgurant de la ville d'Abidjan. Pour désenclaver
la région du Sud Ouest et contrebalancer le poids excessif d'Abidjan,
San Pedro a été programmé
dans le cadre du programme de l'aménagement de la
région du sud ouest comme une ville portuaire nouvelle et un second
pôle majeur de développement du pays (Koby, 2008). À
l'instar du port d'Abidjan, ce port devrait aussi servir de pôle pour le
transit du trafic des pays limitrophes (Liberia, Guinée, Mali), des
ressources minières et les matières premières dont dispose
la région et assurer au total un trafic de 12 000 000 de tonnes (Plan
d'entreprise, 2002). Mais, force est de constater que, malgré la
diversification du trafic et les différentes stratégies mises en
place par le port autonome de San Pedro, depuis son ouverture, ce trafic a du
mal à atteindre les 2 000 000 de tonnes. En effet, le trafic du PASP a
débuté avec un volume de 854 353 tonnes; aujourd'hui il
s'élève à 947 499 tonnes soit un taux d'accroissement
moyen annuel de 0,29%. Il est donc caractérisé par une
évolution irrégulière en dents de scie (Figure 2).
Figure 2: Evolution du trafic global du PASP de 1972
à 2007
Source : PASP, 2008
Le problème principal qui se dégage de cette
analyse est le suivant :
Pourquoi le trafic stagne-t-il, malgré les plans
stratégiques mis en place et la diversification des produits
d'exportations ?
Cette préoccupation générale conduit aux
interrogations ci-dessous :
Quel est l'impact du port de San Pedro dans son
hinterland et son forland ? Comment peut-on accroître la
compétitivité du port à l'instar des autres ports de la
côte Ouest Africaine ?
OBJECTIFS
Objectif général
L'objectif principal rattaché à notre étude
est de contribuer à une meilleure connaissance de la
compétitivité des ports
Objectifs spécifiques
De façon spécifique notre étude vise
à :
-Montrer l'impact des infrastructures, équipements et les
services offerts aux navires sur la célérité du port.
-Analyser les rapports qui existent entre le PASP avec son
hinterland et son avant-pays.
-Mettre en évidence les problèmes de la dynamique
du port.
HYPOTHESES
- Les faibles résultats du port autonome de San Pedro,
peuvent s'expliquer par ses équipements inadéquats.
- Si le port n'évolue pas c'est parce que San Pedro
n'est pas doter de services compétents dans le processus de
dédouanement et les caractéristiques physiques du site ne
favorisent pas son extension.
- Si le port n'arrive pas à capter le trafic des pays
limitrophes et sa zone d'influence nationale, cela est dû à la
mauvaise desserte et la défaillance des voies de communication de son
hinterland.
METHODOLOGIE
La problématique du fonctionnement et dynamisme du port
de San Pedro est étudiée dans la perspective des mutations qui
affectent les ports face aux enjeux et exigences de l'économie
portuaire, qu'il faudra cerner pour une émergence certaine au plan
régional et mondial (Kablan, 2000). Pour ce faire, dans notre
démarche globale nous avons eu le souci constant d'intégrer les
données de l'analyse
sectorielle du port en nous inspirant des approches
théoriques et méthodologiques telles que le triptyque portuaire
de (Charlier, 1981). Dans notre cas
d'étude trois sphères retiendront particulièrement notre
attention. Il s'agit de la plate forme portuaire, le forland et la
troisième sphère qui est la région d'origine
(l'hinterland). Ceci pour mieux cerner les effets induits par le port dans son
fonctionnement à travers son organisation, ses infrastructures et ses
équipements sur son hinterland et vice versa.
Cette méthode consiste à une analyse des trois
sphères et la mise en relation des différentes
caractéristiques, afin de percevoir les effets induits dans
l'évolution de chaque système pour déceler l'importance de
chaque espace dans l'essor du port.
1. Le cadre spatio-temporel
Il s'agit de la zone portuaire de San Pedro et son aire
d'influence. Entendons par zone d'influence l'hinterland (Sud Ouest et l'Ouest
ivoirien, le Libéria, le Mali, et la Guinée), où, le port
propose ses services (Figure 3). La période d'étude est de 1972
à 2007 dans le souci d'analyser l'évolution du port dans son
fonctionnement sur une longue période. Période sur laquelle nous
avons les chiffres. Cette période nous permettra donc de faire une
analyse comparative de l'évolution du trafic. Quelles sont les
unités spatiales qui permettront de vérifier nos
hypothèses et atteindre nos objectifs ?
Figure 3 : Situation géographique de la zone
d'étude
2. Les unités d'observations
Les cibles de l'enquête qui permettront d'obtenir des
informations dans le cadre de notre travail sont répertoriées
à différentes échelles. En effet, les mêmes faits
n'ont pas la même signification et les problèmes n'ont pas la
même importance quand les échelles varient (Kablan, 2000). Dans
notre cadre d'étude nous pouvons distinguer trois échelles.
- Le port de San Pedro et sont environnement
immédiat
À cette échelle, nous avons l'espace portuaire
de San Pedro et la ville où l'observation implique l'organisation, le
niveau d'équipement puis les différentes infrastructures du port.
Nous aurons à faire également une observation particulière
sur la ville de San Pedro pour mieux appréhender la zone d'influence
immédiate du port. C'est dans cet espace que s'exécutent les
activités, les transactions et c'est également le siège de
multiples interactions.
- L'arrière pays du port de San Pedro
C'est l'hinterland national et sous régional qui
constitue le marché où le port vend ses services. C'est l'espace
de prédilection qui implique la notion considérée comme
captif des ports nationaux. Le lieu par excellence où l'enquête
s'intéresse aux marges de concurrence avec les autres ports. La zone la
mieux indiquée pour des recherches portant sur le triptyque portuaire.
Elle correspond ici à l'hinterland constitué dans notre cas de
figure de l'Ouest de la Côte d'Ivoire du Libéria, du Mali et de la
Guinée.
- L'avant pays du port de San Pedro
C'est le forland qui est constitué des
différents pays avec lesquels échange le port de San Pedro. Cette
zone est majoritairement dominée par les pays européens. A
l'instar de l'hinterland, c'est l'espace où s'apprécie la marge
de concurrence des partenaires commerciaux du port de San Pedro. Cette zone est
l'origine des importations et la destination des exportations du port.
Contrairement à l'arrièrepays qui est la destination des
importations et l'origine des exportations.
3. Les variables d'étude
La réalisation des objectifs ci-dessus
énumérés rend nécessaire l'utilisation,
d'indicateurs qualitatifs et quantitatifs. Nous pouvons regrouper les variables
en quatre grands ensembles dont l'analyse permettra de cerner la notion de
fonctionnement et le dynamisme du port de San Pedro, sujet de
notre étude.
*Variable d'appréciation du personnel du port
autonome de San Pedro.
Ces variables permettent de déceler leur niveau de
formation, leurs rendements selon l'expérience professionnelle et leur
âge. Elles révèlent les impacts socio professionnels sur le
fonctionnement du port.
- âge
- effectif des agents
- l'évolution du personnel
*Variables d'appréciation du niveau du trafic du
port
Elles permettent de connaître l'évolution du trafic,
l'attraction du port et mettent en évidence sa vitalité.
- nature des marchandises
- tonnages annuels manipulés dans l'import et l'export
- flux des marchandises
- taux de conteneurisation des marchandises
- zone de provenance et destination des marchandises
- évolution du tonnage
*Variables d'appréciation du niveau de
développement et la fonctionnalité du port
Elles permettent de hiérarchiser les ports selon leurs
caractéristiques et leurs capacités.
- délai moyen d'attente des navires
- capacité d'accueil
- longueur du tirant d'eau
- nombre de postes à quai
- compagnies de transport régulières
- coût de passage portuaire
- taux de conteneurisation et vrac des marchandises
- types d'engins de manutention
*Variables d'appréciation de la qualité, la
fluidité du réseau des voies de communication et le niveau de
développement régional
La compétitivité des ports et le
développement des régions restent tributaires de la
densité des voies de dessertes terrestres et l'efficacité des
corridors. Dans ce cas les variables concernées sont :
- longueur du réseau routier
- longueur de routes bitumées
- nombre de transporteurs routiers
- nombre de barrages par corridors
- nombre de ville par région géographique
4. La recherche documentaire
Pour acquérir les informations plusieurs
méthodes et techniques ont été utilisées. Nous
avons, entre autres la recherche documentaire à travers la
bibliothèque de l'Institut de géographie tropicale (IGT) de
l'université d'Abidjan Cocody, IRD, BNETD, FRAT MAT, les brochures, les
magazines (Jeune Afrique), le nouveau navire, les rapports d'activité
des institutions spécialisées (PASP, PAA, OIC...), l'Internet. Il
a été permis dans ces structures de consulter et de faire
l'état des lieux d'une documentation qui a été d'un apport
appréciable dans l'élaboration et la rédaction de notre
mémoire. Les documents consultés sont des rapports
d'activités, de 1989 à 2007, des plans d'entreprises 2003-2005 et
2007-2009. Il y a aussi des travaux de recherches de maîtrise, de DEA et
de thèse de doctorat puis des revues de presses et de communications. On
a également les cartes de base, les photographies des équipements
portuaires et les différentes infrastructures de transport. En effet,
les cartes de base ont été fournies par le PASP et le BNETD. Ces
cartes ont été réalisées à l'échelle
1/14000 et sont de 2008. Ce sont des cartes
de situation et de localisation des infrastructures du port et
son hinterland. Nous avons procédé à la mise à jour
de ces cartes et nous les avons adaptés à la taille de notre
document. Les photographies des équipements et superstructures
utilisées sont de nos enquêtes personnelles menées de
Février à Mars 2009.
5. Les enquêtes sur terrain
Elle revêt une importance capitale afin de
compléter les données qui ne sont pas toujours disponibles dans
la revue de littérature. En outre, actualiser les informations contenues
dans la documentation qui a servi dans le cadre de notre revue de
littérature.
5.1 La période
d'enquête
La période d'enquête s'est étendue sur 7
mois, dont 3 mois pour la recherche documentaire (Septembre 2008 à
novembre 2008) et 4 mois de recherche sur le terrain (Décembre 2008
à Mars 2009). Concernant l'enquête sur le terrain, notre choix
s'est porté sur cette période car celle-ci est marquée par
une intense activité du port de San Pedro à cause de la campagne
café cacao. En fait, pour mieux apprécier notre site portuaire et
mener à bien notre étude, un voyage a été
nécessaire à San Pedro en Décembre pour une prise de
contact du terrain afin de retirer les redondances, rencontrer les
autorités du port et de la ville. Nos enquêtes ont
été effectives aux mois de Février et Mars. Elles ont eu
lieu au port de San Pedro et dans la ville de San Pedro. Plusieurs techniques
d'enquête ont été utilisées dans la collecte des
informations.
5.2 La description des techniques d'acquisition des
données
Nous avons entre autre, les guides d'entretien et les
questionnaires. 5.2.1 Les guides d'entretien
Cette technique a été utilisée à
l'intention des chefs de services de la mairie, du port et des entreprises
privées de la place portuaire auprès desquels nous avons fait une
enquête exhaustive. Le choix s'est porté sur ces services parce
qu'ils
interviennent dans les activités portuaires et celles
de la ville. La population d'enquête est constituée des chefs de
service parce que ceux-ci sont les personnes qui possèdent les
informations dont nous avons besoins pour faire notre travail. Des moyens sont
mis à leur disposition pour effectuer les missions et mener des
recherches dans notre domaine d'études. Au niveau du port, les
différentes directions (commerciale, planification et
développement, technique) nous ont fournis respectivement les
statistiques, les données cartographiques et les informations sur les
différents plans directeurs. Quant aux services municipaux (la direction
technique et le service financier), nous ont renseignés sur les
investissements de la ville, les actions et la vision du port à
l'endroit du développement de la ville puis l'impact économique
de la ville sur le port. Concernant les entreprises privées de la place
portuaire, nous avons eu les informations sur les activités de la
manutention et le mode de dédouanement des marchandises. Pour constituer
notre échantillon nous avons commencé par dénombrer les
chefs de services par direction par la méthode de choix raisonné
(Tableau 1)
Tableau 1 : Echantillon des chefs de service retenu
pour le guide d'entretien
|
Directions et services
|
Nombres de chefs de service
|
Port Autonome
|
Direction commerciale
|
2
|
Direction Technique
|
3
|
Direction de planification et développement
|
2
|
Direction du port de pêche
|
1
|
Mairie
|
Service technique
|
1
|
Service comptable
|
1
|
Entreprises privées
|
Service de la gestion des dockers
|
2
|
Service de manutention
|
5
|
Total
|
8
|
18
|
Source : enquête personnelle,
Février, 2009
5.2.2. Les questionnaires
Nous avons approché les commerçantes
installées sur le domaine portuaire, et les transporteurs de l'OIC avec
un questionnaire élaboré. Concernant les
commerçantes nous avons interrogés deux
catégories de personnes : celles qui ont plus de trente cinq ans et
celles qui ont moins de trente ans. Ceci nous a permis d'apprécier la
durée de leur installation et voir si l'acquisition de l'espace est
définitive ou temporaire. Pour ce qui est des transporteurs, nos
requêtes n'ont pas été satisfaites à l'OIC. Ainsi,
durant une semaine nous nous sommes engagé à recenser les camions
garés au niveau du parking FED et ceux qui stationnent hors du parking.
On dénombre en moyenne 50 camions. Nous avons voulu tous les interroger.
Mais, seulement 12 se sont prêtés à nos questionnaires.
Nous nous sommes également intéressés aux
taxis communaux qui relient le port de pêche à la ville afin de
savoir les tarifications et les droits payés au port.
6. Le traitement des données
Le traitement des informations recueillies dans le cadre de
notre recherche documentaire et de l'enquête de terrain se résume
principalement au traitement manuel, graphique, et cartographique. En effet, le
dépouillement des données nous a conduit à regrouper les
informations selon les centres d'intérêt recherché.
Ensuite, une classification a été faite afin de séparer
les données à cartographier de celles à présenter
sous forme de graphiques, de tableaux ou à rédiger tout
simplement. Ainsi les cartes d'illustration ont été
conçues à l'échelle 1/14000 et 1/40000 à partir des
fonds de cartes obtenu lors de nos recherches avec les logiciels Adobe et Arc
View. Pour la réalisation des graphiques et les tableaux nous avons
également eu recourt à l'outil informatique. Le logiciel Excel a
servi à faire les tableaux et les graphiques sous diverses formes. Le
texte a été produit par le biais du logiciel Word.
DIFFICULTES
Dans toutes enquêtes, spécialement en milieu
urbain, les difficultés de tout ordre sont à prévoir. En
ce qui nous concerne, elles se sont situées à plusieurs niveaux
:
Le manque d'informations et de données statistiques
à savoir le tonnage exact de chaque produit d'exportation et
d'importation sur toute la période, le nombre d'artisans
installés sur le domaine portuaire. En outre, le report des rendezvous
à cause de l'indisponibilité de certains acteurs nous a
emmené à effectuer plusieurs déplacements environs 10 fois
pour les rencontres avec les autorités portuaires durant notre
séjour à San Pedro ce qui nous valu le prolongement de notre
séjour. A cela s'ajoutent les courriers qui ne parviennent pas ou ne
sont pas répondus à temps et le refus catégorique de
certaines entreprises et transporteurs à nous recevoir.
Cependant, vu l'engouement et le désir de mener
à terme nos recherches nous sommes venu à bout de toutes ces
difficultés en passant par des amitiés intéressées
avec nos enquêtés en leur offrant des présents. Les
résultats présentés dans ce document s'articulent autour
de trois grandes parties :
PREMIERE PARTIE : EVOLUTION DES INSTALLATIONS ET
STRUCTURATION DU PORT AUTONOME DE SAN PEDRO.
DEUXIEME PARTIE : DYNAMIQUE SPATIO-ECONOMIQUE DU PORT DE
SAN PEDRO ET SA ZONE D'INFLUENCE.
TROISIEME PARTIE : PROBLEMES DE DYNAMIQUE ET PERSPECTIVES
DE DEVELOPPEMENT DU PORT DE SAN PEDRO.
Première Partie : EVOLUTION DES INSTALLATIONS
ET ORGANISATION DU PORT AUTONOME DE SAN PEDRO
Le port de San Pedro est situé dans la région du
Bas Sassandra au Sud Ouest de la Côte d'Ivoire dans la ville de San
Pedro. Ville conçue de toute pièce au cours de la décennie
1970 dans le cadre de l'aménagement du territoire, visant la
réduction des disparités régionales sous la direction de
l'ARSO (Autorité pour l'aménagement de la Région du Sud
Ouest). Situé à environ 350 Km d'Abidjan, le port avait pour
mission de stimuler le développement et permettre le
désenclavement de la région. Il a été mis en
service le 4 Mai 1971.
CHAPITRE I : STRUCTURATION DU PORT DE SAN PEDRO
Au lendemain de l'indépendance en 1960, la Côte
d'Ivoire a connu un boom économique appelé «le miracle
ivoirien». Cette importante ressource financière et le ralliement
au libéralisme, ont permis à l'État ivoirien de multiplier
les actions de développement de son territoire basées sur
l'exploitation des ressources naturelles.
I-CONDITIONS DE LA CREATION DU PORT I.1-Contexte de la
création du port
Au début de la décennie 1960, la région
du Sud Ouest enregistrait une faible densité de population (1%). Cette
région est restée également enclavée faute de
moyens de communication malgré les importantes ressources naturelles
qu'elle regorge. À cet effet, le gouvernement ivoirien engage la plus
grande opération de développement à la fin de cette
décénie dans la région. Cette opération avait pour
but, la mise en valeur de la région, jusque là restée en
marge du miracle ivoirien. Le maillon essentiel de ce programme, est la
construction d'un port en eau profonde, deuxième porte océane de
la Côte d'Ivoire. Cette infrastructure économique devait permettre
la décongestion d'Abidjan qui a longtemps polarisé
l'économie ivoirienne. Le monopole abidjanais présentait les
différentes activités économiques et les
aménagements du territoire comme un système d'entonnoir pour
évacuer les différentes productions vers l'extérieur.
À cet effet, le port de San Pedro devait stimuler le
développement de la région afin de corriger cette
disparité territoriale. Ce développement devait se faire selon
trois axes comme l'ARSO l'avait prévu. D'abord, le développement
des activités économiques qui regroupent : l'exploitation de la
forêt, l'agriculture, l'élevage, la pêche, et l'industrie.
Ensuite, la promotion de l'homme se fera sur l'action de l'emploi avec le
développement de la culture de rente et la diversification de la
rémunération. Aussi, par l'éducation et la formation
professionnelle, puis la fourniture des services publics. Enfin, le
troisième axe est l'organisation de l'espace, qui selon le schéma
d'affectation des
sols était bien définie: parc national, forêt
classée, réserves papetières, plantations industrielles,
zone de peuplement et les sites de plage.
I.2-Différentes périodes du plan directeur de
L'ARSO
Selon l'ARSO (1975 : synthèse du schéma
directeur), le fil conducteur se présentait, comme une
démarche de planification par objectif et non une planification par
projet; c'est-à-dire atteindre l'objectif principal par le biais des
projets. Pour ce faire, les stratégies à mettre en ceuvre pour
atteindre ces objectifs évolueront dans le temps qui se subdivise en
quatre périodes.
La première (1966-1975), consistait à la
création du port, au désenclavement de la région et la
valorisation des ressources naturelles. Cette période était
intitulée << l'ouverture au développement ». La
deuxième période (1976-1985) dénommée << la
mise en place du développement » s'inscrivait toujours dans le
cadre de la valorisation des ressources naturelles, puis l'ajout d'options
nouvelles que sont l'industrialisation lourde et l'intensification de
l'agriculture paysanne. Par ailleurs, la période de (1986-2000) au cours
de laquelle sera atteint le décollage car, selon le schéma
directeur, les conditions nécessaires à l'exploitation des
potentialités devraient être réunies. Enfin, l'horizon 2000
ferait de San Pedro une véritable capitale régionale et sous
régionale, puis la réalisation des infrastructures
entrainées par l'industrialisation induira une amélioration du
cadre de vie économique. Le constat est tel que, après trois
décennies, force est de remarquer que seuls les objectifs de la
première période ont été réalisés.
II-CONSTRUCTION DU PORT
II.1-Mobilisation des ressources financières
tournées vers l'extérieur
La création du port faisant partir intégrante de
l'opération San Pedro, le financement de la construction émane du
budget global, donc du programme San Pedro. Après la
réévaluation, le financement a été fixé
à 10 835 000 000 FCFA
ARSO (1970). Le rassemblement de cette somme a
nécessité des crédits importants accordés par la
France, l'Allemagne, l'Italie et le trésor ivoirien. Il faut noter que,
avec le détail des prévisions de l'opération pour l'ARSO
(1970-1971), le budget monte à 11 479 600 000 FCFA dont 4 312 600 000
FCFA soit 37,57% pour la construction du port (tableaux 2 et 3). Les fonds
recueillis auprès des institutions nationales et internationales,
étaient de 11 495 millions dont 2 713 millions soit 23,60 % pour la
Côte d'Ivoire. Toutefois, le coût de la construction du port s'est
élevé à 4 800 millions soit 41,76 % des ressources
recueillies. Comme on le voit, le gouvernement ivoirien n'était pas
à la hauteur du financement du vaste programme de l'ARSO, ce que nous
pouvons qualifier d'ambition démesurée basée sur la foi en
ses ressources naturelles dont il n'avait pas les moyens pour leur
valorisation.
Tableau 2: Répartition du budget
prévisionnel
Routes
|
5 076 800 000 FCFA
|
44,22°%
|
Port
|
4 312 600 000 FCFA
|
37,57°%
|
Ville
|
1 590 200 000 FCFA
|
13,85°%
|
Frais et contrôle des travaux
|
500 000 000 FCFA
|
4,35°%
|
Total
|
11 479 600 000
|
100°%
|
Source : ARSO San Pedro pole de
développement de la région du Sud Ouest, 1972
Tableau 3: Répartition des frais de
financement
Organismes de financement
|
Ressources en
millions
|
Pourcentage
|
Gouvernement ivoirien
|
2 713
|
23,60%
|
P FACF (France)
|
2 281
|
19,84%
|
COFAC (France)
|
2 041
|
17,75%
|
Hermès (Allemagne)
|
1 464
|
12,73%
|
K.F.W (Allemagne)
|
1 496
|
13,01%
|
I.M.I.C (Italie)
|
1 500
|
13,04%
|
Total
|
11 495
|
100%
|
Source : ARSO San Pedro pole de
développement de la région du Sud Ouest, 1972
Au vu de cette répartition, le financement vient de
l'extérieur avec 76,40% dont 30,76% de l'Allemagne 32,57% de la France
en tête et 13,04% de l'Italie.
II.2-Travaux réalisés
L'enthousiasme, la foi en l'avenir et la volonté de
doter la Côte d'Ivoire d'une infrastructure à la mesure des
besoins de l'Etat ivoirien, c'est-à-dire le désenclavement et la
création d'un maillon essentiel pour le développement de la
région du Sud Ouest. La construction du port a permis de réaliser
les travaux et la mise en place de ses infrastructures qui datent de sa
création. Ces installations n'ont subi, que quelques retouches dans
leurs réhabilitations et l'ajout de certains ouvrages jusqu'à
maintenant (tableaux 4 et 5).
Tableau 4 : Infrastructures du port de San
Pedro
Période
|
Infrastructures réalisées
|
Caractéristiques
|
1968-1970
|
*les ouvrages de protection
Une jetée principale Ouest
Une jetée Est
Une de passe
*Accès et basin d'évitage
Un chenal d'accès
Un basin d'évitage
Deux darses (Nord et Est)
* Ouvrages de manutention
Un quai d'embarquement des grumes non flottables
Un quai de mise à l'eau des bois
*Les bâtiments commerciaux et
administratifs
Deux magasins calles
Un édifice pour la direction et la capitainerie
*Les supers structures
Terre-pleins sous douane
Terre pleins- hors douane
|
250m 145m
150m sur 650m à (-12,5m) 450m de diamètre
à (-11m) 23 Ha et 11Ha à (-2m)
40m à (-4m)
120 m à (-4m)
4 000m2 et 4 800m2 Rez + 3
8 hectares (bitumé et pavé triés) 10
hectares dont 3 de pavé graveleux
|
Source : PASP, 1989
Tableau 5: Evolution des caractéristiques des
ouvrages d'accostage
Type de quai Années
|
Quai Ouest
|
Quai cimentier
|
Quai de
grume
|
Quai Sud
|
Quai de
servitude
|
total
|
Caractéristiques en Mètre (m)
|
long
|
pro
|
long
|
pro
|
long
|
pro
|
long
|
pro
|
long
|
pro
|
Long
|
1971
|
181
|
-11
|
-
|
-
|
102
|
-4
|
155
|
-9
|
106
|
-4
|
544
|
1991
|
400
|
-12
|
200
|
-11
|
160
|
-4
|
155
|
-9
|
106
|
-4
|
1021
|
2007
|
581
|
-12
|
200
|
-11
|
160
|
-4
|
155
|
-9
|
106
|
-6
|
1202
|
Source: Port Autonome de San Pedro, 1989, 2002,
2007 Long : longueur Pro : profondeur
Le document montre que les ouvrages du port connaissent une
évolution disproportionnée. Certains ouvrages n'ont pas connu
d'évolution à l'exemple du quai cimentier puis le quai Sud sur
les deux caractéristiques mises en évidence. Seul le quai
principal (quai Ouest) a connu une augmentation de la longueur, mais le tirant
d'eau est resté intact. L'involution de ces installations est due
à l'inexistence d'une politique de projet de développement et de
réhabilitation des infrastructures acquises. Or, le domaine de
l'exploitation maritime est un domaine actif où les exigences
s'accroissent de plus en plus.
III-EVOLUTION DES INSTALLATIONS DU PORT DE SAN PEDRO
III.1-Port de commerce
Le port de commerce a été ouvert au trafic le 4
Mai 1971. Il est longtemps resté dans un état de
dégradation avancé puis a connu une réhabilitation
générale depuis 2002. Les infrastructures du port de commerce
n'ont pas connu d'évolution significative au niveau spatial depuis sa
création excepté quelques unes. Néanmoins,
l'évolution est de façon remarquable quant à la
réhabilitation de ces infrastructures. Ces installations peuvent
être regroupées en trois (3) groupes à savoir les ouvrages
de protection et accès, les ouvrages d'accostage et de manutention, puis
les supers infrastructures et les bâtiments commerciaux. Les
ouvrages de protection et d'accès se composent de deux
jetées Est et Ouest (Photo 1et 2), respectivement long
de 145 m et 250 m.
Photo 1: Jetée Est Photo 2: Jetée
Ouest
Source: Crédit Photo Dago Flavient
Mars, 2009
Une vue des jetées Ouest et Est dont la principale est la
jetée Ouest. Les granites constituent les ouvrages de protection.
Un chenal d'accès large de 150 m et 650 m de long
dragué à -12,50 m avec un plan d'eau d'évolution des
navires avec 450 mètres de diamètres. Ces premières
infrastructures n'ont pas connu d'évolution. Les ouvrages d'accostage et
de manutention sont constitués de trois principaux quais : un quai Ouest
de 581 m de long fondé à (-11m) sur 181 m et (-12 m) sur 400 m,
un quai Sud de 155 m fondé à (-9 m) et un quai de servitude de
106 m de long fondé à (-4 m). A cela s'ajoute un poste d'amarrage
long de 80 m pour des petits pétroliers. Les ouvrages de manutention
regroupent sept (7) postes dont six (6) de mouillages de longueurs variables et
un poste cimentier sur duc d'albe. Sur les 6 postes il n'y a que 4 qui sont en
fonction actuellement, les 2 autres sont dégradés. Dans ce
deuxième groupe d'ouvrages seul le quai Ouest a connu une
évolution au niveau de la longueur et du tirant d'eau respectivement 181
fondé à (-11m) en 1971 et 581 fondé à (-12 m) en
2009, qui a été cependant réhabilité en 2007. Le
quai Sud a connu une réhabilitation totale (Photo 3 et 4). Les deux
ponts bascules et le terminal à conteneur provisoire (Photo 5)
respectivement réalisés en 2007et 2009 sont des
ajouts aux ouvrages de manutention. Ces ponts bascules
permettront de sécuriser les recettes du port.
Photo 3: Quai Sud fortement dégradé Photo
4: Quai Sud réhabilité
Source: Crédit Photo Kanga Victorien,
2005 Source: Crédit Photo Dago Flavient Mars, 2009
Photo 5: Terminal à conteneur
provisoire
|
|
|
Vue aérienne d'une portion de terres pleins du port de
commerce transformée en terminal à conteneur provisoire selon le
contra du port avec la compagnie maritime MSC.
|
Source: Crédit Photo Port Autonome de San
Pedro, 2008
|
|
Les supers infrastructures sont constituées d'un terre
plein sous douane en pavé trief de 10 ha et d'une zone d'entrepôts
hors douane de 118 ha. L'évolution de ces installations a porté
sur la superficie et la réhabilitation des terres pleins. De huit (8)
hectares (Kablan, 2000) fortement dégradés (Photo 6) la
superficie est passée à dix (10) hectares (Photo 7). Les
bâtiments commerciaux (les magasins cales au nombre de trois)
respectivement 4 000 m2 au quai Sud, 4 800 m2 et 5 000
m2 au quai Ouest on été totalement
réhabilités. Les bâtiments administratifs constitués
de deux immeubles à 3 niveaux, regroupent le service de la
capitainerie
et la direction générale. À ces
infrastructures s'ajoute un système complet de phares et balises.
Photo 6: Terre plein fortement dégradé
Photo 7: Terre plein et magasins cales réhabilités
Source : Crédit Photo, Adolette BOULON, 2004
Source: Crédit Photo Port Autonome de San Pedro,
2008
Les photos montrent la dynamique de la réhabilitation
des terres pleins du port de commerce. La photo 6 présente une
dégradation des terres pleins avec la disparition des pavés. La
photo 7 affiche la réhabilitation totale du port de commerce avec tous
les équipements. Cette vue aérienne montre les conteneurs
rangés en hauteur selon les élévations des terbergs et les
chariots. La rénovation des infrastructures d'accès terrestre au
sein du domaine portuaire, montre également la dynamique de cette
réhabilitation (Photos 8, 9). Ces installations obéissent
à une organisation dans l'occupation de l'espace des activités
portuaires par les entreprises privées bien définie (figure
4).
Photo 8 : Voie principale d'accès au port Photo 9
:Voie principale d'accès au port
complètement dégradée
réhabilitée
Source: crédit Photo Kanga Victorien
enquête au PASP, 2005 Source: Crédit Photo Dago
Flavient Mars, 2009
Figure 4: Carte de l'occupation de la zone
d'activité du port
III.2-Port de pêche
Rénové grâce au don non remboursable de la
république du Japon (1994-
1997), le port de pêche est ouvert au trafic depuis le 09
mars 1997 ; quatre objectifs majeurs ont motivé les travaux de la dite
rénovation à savoir :
-Permettre l'accès des jeunes ivoiriens au métier
de la pêche ;
-Assurer l'autosuffisance en produits halieutiques ;
-Réduire les disparités économiques et la
fuite de devises à l'étranger par l'importation des produits
halieutiques ;
-Briser le monopole organisé par la communauté
étrangère (ghanéenne, malienne et
sénégalaise) qui constitue près de 100 % la population
active de ce secteur d'activité. Avec une superficie totale de 18 727
m2, le port de pêche dispose d'infrastructures et de
superstructures lui permettant d'accueillir aussi bien de petits chalutiers
mais plus aujourd'hui, que les pirogues motorisées qui sont les
principaux équipements dans ce port.
III .2.1- Infrastructures et
superstructures
Le port de pêche a bénéficié d'une
première et une deuxième phase du projet de rénovation.
Les travaux de la troisième phase qui devrait achever de ladite
rénovation n'ont toujours pas commencé. Ainsi, le domaine du port
de pêche abrite un ensemble d'installations:
Un bâtiment administratif
Bâti sur une superficie totale de 300 m2, le
bâtiment administratif abrite à la fois les services du port
autonome et ceux du ministère de la production animale (le service
aquaculture et pêche)
Un chenal d'accès
Longueur 300 mètres ;
Largeur 30 mètres
Tirant d'eau de (-4 mètres).
Un quai de palplanche de 160 mètres dont
:
Un quai de 50 mètres pour bateaux de pêche
fondé à (-3,5) mètres ;
Un quai de 110 mètres pour des pirogues fondé
à (-2) mètres. La photo 10 illustre la dominance
des pirogues au port de pêche de San Pedro.
Photo 10: Hors bords au quai au port de
pêche
|
Les hors bords sont les bateaux de pêche des
pêcheurs artisans composés pour l'essentiel de Ghanéens et
de Maliens. Ces pirogues illustrent l'aspect artisanal du port de
pêche
|
Source: Crédit Photo Dago Flavient
Février, .2009
|
|
Une aire de réparation de filets
Une aire d'une superficie de 600 m2 est
destinée à la réparation des filets (actuellement
occupé par les revendeurs et autres artisans) (Photo 11).
Photo 11: Les pêcheurs sur l'aire de
réparation des filets au port de pêche
|
Aire d'échouage située au port de pêche.
Ici les pêcheurs procèdent à la réparation des
filets avant l'embarcation
|
Source: Crédit Photo Dago Flavient
Février, 2009
|
|
Un plan incliné
Composé d'un plan incliné proprement dit, d'un
bâtiment pour la réparation des pirogues (sert actuellement de
locaux d'archive) plus un treuil de 5 tonnes.
Un château d'eau
Hauteur 8 mètres, avec un réservoir d'eau douce de
5 tonnes et un bâtiment administratif de 300 m2
Un hangar de déchargement
Avec une superficie totale de 500 m2 le hangar de
débarquement, sert exclusivement d'aire de déchargement des
pirogues et des opérations de pesées (Photo 12).
Photo 12: Hangar de déchargement au port de
pêche
|
Un hangar de déchargement où les femmes
attendent le retour des pêcheurs en mer pour s'approvisionner au port de
pêche de San Pedro.
|
Source: Crédit Photo Dago Flavient
Février, 2009
|
|
Un hangar de vente /box (n'est plus
fonctionnel)
D'une superficie de 360 m2, le hangar de vente
était destiné aux revendeurs de poissons, mais plus maintenant ;
toutes les activités de vente ayant été
transférées au nouvel espace de vente.
Un nouveau marché de poissons
Bâti sur une superficie de 3200 m2, le nouvel
espace de vente de poissons est dédié à la
commercialisation des produits de pêche et comprend : deux hangars
(vente, tri et de criée) de 750 m2 et de 139,62
m2, un bloc sanitaire de 104,60 m2, deux
dépôts de glace 18 m2 puis un magasin 20 m2.
En outre, deux chambres froides dédiées au stockage et à
la conservation des produits de pêche (après débarquements
ou après les opérations de vente) présentent chacune les
caractéristiques suivantes; Superficie au sol 77,76 m2, pour
186,6 m3 avec une capacité de 8 tonnes à (-5° C); une
fabrique de glace en paillette d'une production de 5 tonnes par jour; et une
autre fabrique de glace automatique paillette avec une
production de 10 tonnes/jour; eau brute: eau douce, +26 C. Un
congélateur de type ouvert à mouvement alternatif accessoires, un
compresseur à refroidissement par air avec un réservoir de glace
doter d'un moteur (0,75 KW). Les moyens logistiques se composent d'un camion
isotherme, un véhicule de liaison et une 4X4
III.2.2-Sources de recettes du port de pêche
Les sources de recettes du port de pêche se composent de
quatre grandes entités que sont : les redevances domaniales, et les
concessions (les dépôts de carburants Ivoire Oil, Petro Ivoire et
Petro Oil). On a également les redevances d'accostage et de
débarquement des navires de pêche et pirogues, redevances sur les
produits pétroliers puis les recettes diverses
III.2.3-Activités du port de pêche
Les principales activités qui y ont cours sont
essentiellement, les débarquements des pirogues, la vente des produits
de pêche, la production et la vente de glace. On a aussi la conservation
de produits frais de pêche et la distribution de produits
pétroliers pour les différentes embarcations, assurée par
quatre dépôts dont deux (02) sont actuellement en service.
(Photo13)
Photo 13: Installation d'approvisionnement en carburant
Petro Ivoire
|
Une station dans l'enceinte du port qui assure le
ravitaillement en carburant des pirogues à moteurs au port de
pêche de San Pedro
|
Source: Crédit Photo Dago Flavient
Février, 2009
|
|
Hormis l'activité de pêche très
artisanale, le secteur informel qui regroupe la vente de poisson, les outils de
pêche artisanale, boutiques et la restauration, est le plus dominant au
port de pêche et il emploi environ 300 personnes (photo14)
Photo 14 : Activité informelle au port de
pêche
|
Présence d'activités en face du port de
pêche. En effet, leur installation ne gène aucunement les
activités du port. Au contraire certains acteurs ont trouvé en ce
lieu un centre pour s'approvisionner rapidement sans aller en ville.
|
Source: Crédit Photo Dago Flavient
Février, 2009
|
|
III.2.4-Les problèmes du port de pêche
Les activités de pêche sont de l'amont en aval
dominées majoritairement par la pêche artisanale. Ce secteur est
quasiment animé par les populations étrangères. Or, l'un
des principaux objectifs était l'insertion des jeunes nationaux dans ce
métier afin de réduire la pauvreté et le chômage. La
question que l'on se pose est de savoir ; pourquoi le manque d'engouement des
jeunes ivoiriens à s'engager dans cette filière pourtant
génératrice de revenu ? Selon les intentions prêtées
par le commandant du port de pêche, les raisons évoquées se
résument à un système de cercle fermé. Ainsi, le
travail se fait entre membre de famille des pêcheurs étrangers
(ghanéens, sénégalais et maliens). Les difficultés
de la profession résident aussi dans les menaces proférées
par les pêcheurs ghanéens puis le manque de
débouchés pour la vente du poisson. Le manque d'encadrement des
coopératives constituées et la pêche de subsistance des
riverains Kroumen constituent un handicap dans ce secteur. Selon le commandant
ZAGO, le statut de don qui caractérise le port de pêche ne joue
pas en faveur de l'éclosion de son développement. Le
fonctionnement est sous le regard vigilant du donateur qui
influence les décisions de perspectives de son
développement. Le port ne bénéficie pas donc d'une gestion
rigoureuse d'entreprises autonomes. Car le caractère social doit
être toujours prédominant. La gestion obéit aux principes
des donateurs. On a entre autres les acteurs de la pêche qui sont
analphabètes, ce qui rend difficile la direction et l'organisation de la
filière. Selon le plan d'entreprise 2002, l'aspect artisanal du port met
en mal l'augmentation de la production halieutique estimée à 2
300 tonnes. Or, le besoin du Bas Sassandra est de 10 000 tonnes, soit un
déficit de 7 700 tonnes.
III.2.5-Nouvelle gestion pour la redynamisation du
port de pêche III.2.5.1-Missions et objectifs
Sous l'autorité du directeur commercial, le service
administration et gestion du port de pêche, s'est doté de
plusieurs missions principales. Celles-ci consistent d'abord à la
Sécurisation des recettes, l'exploitation, la gestion des
équipements et infrastructures du port de pêche. Ensuite, le suivi
et la participation à la réalisation des différents
projets de développement. Enfin, la redynamisation des activités
de pêche et la participation à la lutte contre
l'insalubrité sur le domaine du port de pêche. Pour la
réalisation de ces missions; le chef de service, avec le concours de ses
collaborateurs immédiats, coordonne toutes les actions et l'ensemble des
services et activités du port de pêche. Vu la
spécificité des activités de pêche, le chef de
service travaille également avec des structures extérieures
notamment le service aquaculture et pêche du ministère de la
production animale et des ressources halieutiques. Ce ministère est
chargé des aspects purement techniques de l'activité de
pêche (immatriculation des pirogues, identification et recensements des
pêcheurs et autres acteurs de la filière pêche), des
débarquements (veiller au respect des normes et prescriptions relatives
à la qualité et à l'hygiène liés aux
produits de pêche.). Ce service veille surtout au respect de la
réglementation liée aux activités de pêches ;
l'arrondissement des affaires maritimes est également une structure
étatique avec laquelle le port de pêche accompli ses missions.
III.2.5.2-Administration et gestion
Animée par un chef de service, qui coordonne l'ensemble
des activités du port de pêche ainsi que des installations
frigorifiques, il assure la gestion et suit l'exploitation et la maintenance
des infrastructures en veillant à la sécurisation de toutes les
recettes qui en émanent.
III.2.5.2.1-Structures du service
Le service est organisé autour d'un chef de service,
d'un personnel administratif permanent (agents du PASP), d'un personnel
technique pour l'animation des différents secteurs d'activités
ainsi que de structures extérieures pour la surveillance et la
sécurité dans le port. Le service administration et gestion du
port de pêche, a directement sous sa responsabilité une
équipe technique pour l'exploitation des installations frigorifiques et
des autres activités. La surveillance et la sécurité du
domaine du port de pêche sont assurées quotidiennement par douze
(12) agents de surveillance et de gardiennage, de deux structures qui disposent
de quatre (04) éléments pour la patrouille générale
sur le périmètre du port et huit (08) éléments dont
quatre à l'entrée principale puis quatre autres au plan
incliné.
III.2.5.2.2-Organisation du service
-Le chef de service administration et gestion du port de
pêche,
Il est chargé d'élaborer des stratégies
d'actions en vue d'inciter les navires de pêche à
fréquenter le port de pêche puis mettre en application une
politique de gestion et d'exploitation optimale du port de pêche (nouveau
marché de poissons). Ensuite,
il optimise l'exploitation des installations et
équipements du port de pêche, veille au respect et à
l'application du manuel d'exploitation, du règlement intérieur et
des procédures internes. Identifie et fait l'état des prestations
offertes par le port de pêche et veille à la sécurisation
des recettes; propose et met en euvre toute action destinée à
concourir à la redynamisation des projets et partenariats susceptible de
promouvoir le progrès économique et social du port de San
Pedro.
-L'Assistant chargé de la coordination
Il coordonne et supervise l'ensemble des activités des
agents et l'exécution des tâches. Participe à la
redynamisation des activités de pêche et celles annexes à
la pêche. Il assure l'interface entre les acteurs /usagers du port de
pêche et de la hiérarchie; participe à la lutte contre
l'insalubrité et à la protection de l'environnement.
-Section administration, gestion des installations et
équipements
Le chef de section a en charge la gestion des flux de
personnes et des véhicules à l'entrée principale du port
de pêche. Il assure également la gestion opérationnelle et
administrative des activités relevant de sa section. Le suivi au
quotidien de l'exploitation et de la maintenance des installations
frigorifiques est sous sa responsabilité. L'exploitation pratique des
installations frigorifiques est organisée autour de trois grandes
activités : la production de glace, l'alimentation des chambres froides
en air conditionné et la maintenance des unités de production, un
chef de maintenance et quatre aides sont commis à la réalisation
au quotidien de ces tâches enfin, la vente de glace et le stockage des
produits frais.
Le chef de section s'occupe principalement des
opérations d'accostage, de débarquements, de la tenue du registre
des navires (pirogues) et leur immatriculation ainsi que de l'identification
des armateurs. À cela s'ajoute, l'implantation de la nouvelle structure
d'exploitation AFRIGO (Photo15). Toutes ces reformes (la
modernisation des activités de pêche et l'organisation des
acteurs) pourraient donner un coup de pouce à la redynamisation et
l'évolution du port de pêche.
Photo 15: Entrée principale de l'AFRIGO au port de
pêche
|
La société AFRIGO
installée au port de pêche est la seule structure
moderne qui assure la distribution des produits halieutiques
|
Source: Crédit Photo Dago Flavient
Février, 2009
|
|
En somme, la création du port de San Pedro a
été une volonté politique. Après sa mise en service
le 04 Mai 1971, ses installations n'on pas connu une évolution
significative. Elles sont restées dans une léthargie en ce qui
concerne l'entretien et la rénovation. Cette situation a favorisé
la dégradation de ces installations au fil du temps jusqu'en 2007,
où elles ont été réhabilités d'une
manière générale. Cette réhabilitation a
été associée à des reformes notamment au port de
pêche (la modernisation des activités de pêche et
l'organisation des acteurs) pour une gestion rigoureuse. En plus des
activités maritimes, le domaine portuaire est caractérisé
par la présence d'activités informelles. Il s'agit entre autres
des agriculteurs, les artisans, les commerçants, les transporteurs qui
ne gênent pas les activités mères du port car occupant des
espaces bien définis.
CHAPITRE II : ORGANISATION GENERALE DU PORT AUTONOME
DE SAN PEDRO
Le port pour se développer, a besoin non seulement des
conditions physiques favorables, mais aussi d'une gestion efficace et ce
à travers des hommes dynamiques.
I-RESSOURCES HUMAINES I.1-Personnel du port
Le port de San Pedro emploie un effectif de 177 agents. Cet
effectif a un impact important sur la performance du port. Comme le stipule le
plan d'entreprise 2002, l'effectif est pléthorique vu le rendement
très faible. Ainsi, le port a longtemps baigné dans une contre
performance totale. Ce personnel est aussi caractérisé par une
moyenne d'âge située à 44 ans et la moyenne d'âge
d'encadrement est de 50 ans (figure 5).
Figure 5: Répartition de l'effectif par tranche
d'âge
Source : Plan d'entreprise 2002
Cette figure montre que le personnel du port est dominé
par une majorité de personnes dont l'âge est compris entre 46
et 50 ans soit 28% et les agents dont l'âge est inférieur
à 40 ans. La frange d'âge la plus active ne représente que
30%. Bien
vrai que, l'effectif indiqué joue de façon
négative sur la performance du port, mais il est à noter que
ça y va de la modernisation défectueuse et le manque de
logistique pouvant permettre la réduction du personnel au port de San
Pedro.
I.2-Rendement du personnel
La productivité s'élève à 7 350
tonnes/agent contre 12 000 tonnes/agent pour les ports d'Abidjan et de Dakar
avec une masse salariale qui représente 45% du chiffre d'affaire contre
environ 30% généralement admis selon les spécialistes. En
effet, la majorité du personnel n'a pas une volonté manifeste
d'une perspective d'évolution dans la carrière professionnelle,
d'autant plus que pour vingt ans de profession ils occupent le même poste
dans le même service. Depuis la mise en ceuvre du schéma directeur
2003-2005, on a une restructuration de l'organigramme administratif interne du
PASP orienté vers l'optimisation de la gestion des ressources humaines.
Le projet d'entreprise 2003-2005 a procédé à un
redimensionnement et rajeunissement de l'effectif du personnel (de 177 agents
en 2002 à 134 au 31 décembre 2008).
I.3-Organigramme émietté
Pour l'exécution de sa mission, le port autonome de San
Pedro est piloté par un conseil d'administration de 9 membres. Une
direction qui comprend 5 directions spécialisées (technique,
commerciale, financière et comptable, qualité
sécurité et environnement, opérations maritimes), puis un
secrétariat général. En plus de ces directions
spécialisées, on a également des structures
rattachées à la direction générale puis au
secrétariat général.
S'agissant de la direction générale, les
structures comprennent des conseillers spéciaux chargés des
relations extérieures, de la communication et des grands projets, des
directions de missions sécurités et sûretés puis
audit contrôle, performance puis un secrétariat de la
communauté portuaire, direction marketing et intelligence
économique. Concernant le secrétariat général, ces
structures
renferment les secrétariats d'études et de
développement, gestion des ressources humaines, la représentation
permanente à Abidjan, le système d'information, la direction
juridique, administration et moyens généraux. L'organisation du
port de San Pedro est caractérisée par un organigramme peu
compréhensible.
En effet, les structures rattachées à la
direction générale peuvent être fusionnées avec
certaines directions spécialisées pour une gestion efficace. On a
entre autres; la direction Mission sécurité avec la direction
spécialisée de la qualité, sécurité et
environnement, directeur marketing avec la direction commerciale, directeur
juridique avec la direction audit contrôle et juridique pour ne citer que
ceux-là. Cette structuration de l'organigramme conduit à une
dispersion des forces dans la gestion de l'administration portuaire.
S'agissant du conseil d'administration dont les membres sont
désignés par plusieurs ministères suscite une pression,
d'autant plus que, le pays traverse une période sensible. La multitude
des ministères émanant de plusieurs bords politiques peut
être source de divergence idéologique. L'ingérence de
plusieurs ministères dans la gestion du port est source de pression et
d'ambiguïté dans les tâches, les actes et les
responsabilités de chaque acteur. C'est pourquoi, il est
nécessaire de doter du système portuaire d'un code qui organise
de façon transparente les activités portuaires et qui
définit également les rôles et les responsabilités
de chaque acteur (état contrôle, autorité portuaire,
opérateurs portuaires et autres administrations) (Désiré
Dallo 2008). Car le rôle de cette structure (PASP) qui est
d'établir les priorités, les orientations de
l'établissement et veiller à leurs respects peut être
détourné, vu le climat socio politique sensible que traverse le
pays. Le mode de recrutement du personnel du conseil d'administration qui est
fait par désignation sous décret ministériel peut
compromettre les décisions, affaiblir la gestion du port d'autant plus
que le choix des membres est plus politique que par mérite. Le port
gagnerait donc à un mode de recrutement basé sur un appel
d'offre.
Figure 6 : Organigramme du Port Autonome de San Pedro
2008
Direction Générale
Secrétariat Général
Structures rattachées
aux SG
-Etude et développement
-Gestion des ressources
humaines
-Représentation Permanente à Abidjan
-Système d'information -Directeur Juridique
-Administration et Moyens Généraux
Direction Direction Direction Direction Capitainerie
Technique Commerciale Financière et Qualité,
(Direction des
Comptable Sécurité et
Opérations
Environnement Maritimes)
Source : PASP, 2008
Directeur Marketing et Intelligence
-Conseiller Spécial chargé des
Commination
-Conseiller Spécial Chargé des Grand Projets
-Direction de Mission
-Audit, Contrôle, Performance
-SG de la Communauté Portuaire /
Sécurité et Sûreté
Relations Extérieurs et de la
Structures rattachées
Economique
I.4-Charges minimales du port de San Pedro
Selon le plan d'entreprise 2002, le port de San Pedro affiche
un résultat d'exploitation déficitaire dans le spectre permettant
d'apprécier les performances financières. Le port fait
très peu de gain voire des déficits. En 1998, le
montant des charges qui est de 2 683 millions est largement supérieur au
chiffre d'affaire qui s'élève à 2 439 millions soit un
déficit de 244 millions (Figure 7). Les années qui ont suivi, le
bénéfice maximal a atteint à peine les 225 millions (PASP,
2002).
Figure 7 : Evolution des charges en fonction du chiffre
d'affaire
Source : Port Autonome de San Pedro, 2002
Cet excédent est loin de favoriser des investissements
globaux. Ainsi, l'examen du compte des résultats comparés met en
évidence la contre performance qui découle des frais
élevés du personnel et des autres coûts de fonctionnement
courants. L'amorce d'une culture d'entreprise par l'instauration de contrat de
performance, afin de motiver le personnel de l'autorité portuaire
à une volonté manifeste de mérite et travail. La mise en
euvre de l'ensemble de ces mesures a permis, le retour à
l'équilibre financier, le rendement et les charges financières de
l'effectif.
II-ENTREPRISES PORTUAIRES OFFRANT TOUS LES SERVICES
Les ports ont en général, la charge de
l'ensemble des fonctions portuaires y compris les opérations
d'exploitations, de services aux navires, de l'entretien, du renouvellement et
l'exécution des infrastructures. Toutefois, la réalité au
PSP est tout autre.
II.1-Opérations confiées aux
privés
Depuis sa création, la plupart des opérations
d'exploitations sont assurées par le secteur privé. L'essentiel
des services sont effectués par ces sociétés disposant de
personnes qualifiées et expérimentées. L'ensemble de ces
services regroupe; la
consignation, la manutention, le transit, le remorquage, le
pilotage et la gestion de la main d'teuvre (dockers). Le PSP est
dépouillé de ses missions premières pour être une
organisation de type « port propriétaire foncier ». Ce type
d'organisation assimilée à la concession (privatisation) regorge
d'avantages énormes ; l'accroissement des devises, l'efficacité,
la spécialisation des quais, le partage des charges... . Ce mode de
gestion, a valu au port d'Abidjan, sa place de leader sur la côte Ouest
Africaine avec l'acquisition des équipements (quatre portiques) et la
spécialisation des quais. Cependant, cette norme appliquée au
PSP, est une initiation louable, mais, il faudrait bien que le port
réponde à certaines exigences :
- Port de transbordement
- Divers choix possible aux armateurs concernant les frets
- La flexibilité du code d'investissement
- Une véritable plate-forme d'échange.
Toutes ces exigences sont toujours insatisfaites au PSP. Mais,
l'initiative
de l'équipe dirigeante et la réaction des
différents bailleurs de fond sont prometteuses
II.2-Entreprises opérant au port de San Pedro
II.2.1-Prestations de services
Les entreprises opérant au PSP, se composent de
consignataires, acconiers, les manutentionnaires et les transitaires. Ces
firmes sont invariablement les multinationales (Tableau 6) dont les principaux
sont (SDV- SAGA, GETMA, SIVOM, SIMAT) qui cumulent les trois activités
des opérations portuaires en supra, dont le leader est SDV-SAGA. En
effet, environ 90% des opérations de transit de marchandises ont
été réalisées en 2007 par ces entreprises; SDV-SAGA
CI (53%), MAERSK CI (22,7%), SIVOM/MOVIS (5,7%), GTMA (5,7%). La plupart de ces
sociétés ont enregistré une baisse d'activités en
cette année à l'exception de MAERSK CI, SIVOM/MOVIS et ATLANTIC
SHIPPING.
Tableau 6: Entreprises sur l'espace portuaire et leurs
activités
Ordre
|
Sociétés
|
Activités
|
1
|
SDV SAGA
|
Transit export import, shipping, manutention, consignation,
messagerie
|
2
|
SIVOM/MOVIS
|
Consignation, manutention, entreposage, transit export,
opération maritime
|
3
|
MAERSK
|
Consignation, logistique maritime, aconage, manutention
|
4
|
MSC
|
Logistique maritime, transport et manutention
|
5
|
GEODIS
|
Manutention, aconage, transit, consignation
|
6
|
SUMACO
|
Consignation, transport
|
7
|
GETMA
|
Consignation, transit, manutention
|
8
|
AMICI-SN
|
Logistique maritime, manutention, consignation
|
9
|
SAFMARINE
|
Transport, logistique maritime
|
10
|
SIMAT
|
Manutention, consignation, entreposage, transit
|
11
|
ATHENA SHIPPING
|
Consignation, logistique maritime, transport
|
12
|
SUPERMARITIME
|
Transport, consignation, logistique maritime
|
13
|
ATLANTIC SHIPPING
|
Consignation, transit, logistique maritime, transport
|
14
|
OMEGA SHIPPING
|
Consignation, logistique maritime
|
15
|
UN-HCR
|
Logistique maritime
|
Source : Enquêtes personnelles,
février 2009
Ces firmes sont en service dans les ports de la sous
région. Il s'agit donc d'une structure classique à l'instar de
tous les autres ports de la sous région. La seule exception est que la
majorité des sociétés sont des représentations de
compagnies mères installées toutes à Abidjan d'où
une disposition de l'importance des deux ports. L'installation de ces
sociétés de transport, de transit donne la marque d'une certaine
vitalité de l'économie régionale. À ces entreprises
s'ajoutent d'autres services ; le traitement des documents
réalisés par la douane et l'inspection phytosanitaire qui
s'occupe de la sûreté et les conditionnements des marchandises.
II.2.2-Gestion de la main d'°uvre
La société en charge de la main d'teuvre docker
portuaire est le SEMPA (Syndicat des Entreprises de Manutention du Port
d'Abidjan) qui sera bientôt le SEMPCI (Syndicat des Entreprises de
Manutention des Ports de Côte d'Ivoire). Il assure la liaison entre les
sociétés maritimes manutentionnaires et les dockers par le biais
du bureau de la main d'teuvre docker (BMOD) qui organise les dockers
(figure 8). En amont, on a le SEMPA, au centre le BMOD, en
aval les dockers. Le BMOD est donc la structure directe qui s'occupe des
dockers. Selon nos enquêtes auprès de la direction du SEMPA avec
le chef de service administratif le 25 Février 2009, au 31
Décembre 2008 le SEMPA a à son actif 1 200 dockers.
Figure 8 : Gestion des dockers
Emplois
Rémunération
Sociétés manutentionnaires
Dockers
SEMPA
Recrutement
Emission des Factures
Source : Enquêtes personnelles, 2009
Le SEMPA, en collaboration avec les entreprises de l'espace
portuaire, survient aux besoins de celles-ci en main d'tieuvre. Le recrutement
des dockers est donc fait par le SEMPA en fonction de la demande des
entreprises. Cette structure se charge de la rémunération des
ouvriers avec les ressources financières recueillies à travers
les factures que payent les entreprises au SEMPA selon le cumul des heures de
travail des ouvriers enregistrées.
En définitive, le port de San Pedro est doté
d'une organisation qui présente des failles au niveau de la gestion
financière et la moyenne d'âge élevée du personnel.
Ce handicap a été rétabli par le projet d'entreprise
2003-2005 qui a procédé à un redimensionnement et
rajeunissement de l'effectif du personnel.
CHAPITRE III : EXPLOITATION DU PORT DE SAN PEDRO
Précédemment établissement public
à caractère industriel et commercial (EPIC), le port de San Pedro
a été érigé en société d'État
par le décret n° 95-818 du 29 septembre 1995. Ce port dispose d'un
domaine de 2 000 hectares dont 500 sont utilisés soit 25% avec un tirant
d'eau moyen de 12,5. Situé environ à 350 Km d'Abidjan, au Sud
Ouest de la Côte d'Ivoire dans la région de Bas Sassandra, il est
à ce jour le deuxième port de la C.I, avec un capital social de 2
milliards de FCFA. Il s'est donné comme mission de créer un
pôle de développement pour toute la région du Sud Ouest
ivoirien en offrant un débouché maritime pour l'Ouest et le Nord
Ouest de la C.I. Au delà de l'espace territorial, le port veut
être une porte océane pour les pays limitrophes comme le Mali et
le Burkina qui n'ont pas de façade maritime ; le Libéria en
pleine reconstruction puis la Guinée Conakry malgré leur
façade maritime comme l'ARSO l'avait prévu. Pour ce faire, le
port dispose de certains équipements et infrastructures puis est
doté d'une organisation interne. L'analyse de ces outils que
possède le port permettra d'en connaître le modernisme.
I-MANUTENTION OBSOLETE I.1-Manutention à faible
rendement
Les cadences de la manutention observées à San
Pedro (Figure 9) sont inférieures aux standards internationaux, 20% pour
les navires conventionnels et les rouliers 42% pour les porte- conteneur
(plan d'entreprise, 2002). Toutefois, pour ce qui est des rendements
de la manutention, le partenariat avec le secteur privé contribue
à accroître les performances du port. Mais, le port de San Pedro
est très loin derrière le port d'Abidjan. En effet, sans grue
à quai le port de San Pedro fait 80 000 équivalents vingt pieds
(EVP) par an, soit environ 220 EVP/jour 3 fois inférieur à celui
d'Abidjan qui fait en moyen 650 EVP/j. (PASP 2008)
Figure 9: Cadence de la manutention
Source: Plan d'entreprise, 2002
I.2 Temps d'attente élevé
La plupart des principaux trafics du port de San Pedro sont
très conteneurisés et les navires exigent des escales rapides en
raison des coûts d'immobilisation élevés. Cette exigence
est très loin d'être satisfaite. En effet, les taux d'attentes
(rapport entre le temps d'attente et le temps de service) sont de 20%. Selon
les spécialistes, un port qui enregistre un taux supérieur
à 15% est très peu compétitif. Les marchandises sont
traitées avec beaucoup de retard, car les temps d'attentes
enregistrés au port de San Pedro sont en moyenne 10h par navire (Tableau
7).
Tableau 7 : Temps d'attente en heures de 1998 à
2001
Années
Types de navires
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
conventionnels
|
11,6
|
14,7
|
24,9
|
15,7
|
Rouliers
|
5,5
|
8,0
|
23 ,0
|
12,7
|
Porte conteneurs
|
4,9
|
4,9
|
17 ,4
|
12,1
|
Minéraliers
|
9,6
|
11,2
|
8,4
|
10
|
Céréaliers
|
2,8
|
6,2
|
15,1
|
9,8
|
Moyenne ensemble
|
8,4
|
10
|
21,2
|
12 ,9
|
Source: Plan d'entreprise, 2002
Cette durée (ratio supérieur à 15%) traduit
la dégradation de la qualité du service au navire et aux
marchandises. Cet indicateur qui met les carences de la
manutention en évidence, impose au port une
nécessité d'acquérir des équipements
supplémentaires de manutention et des postes à quais. À
cet effet, il est important de signifier que l'impact de la grue mobile dans
l'amélioration de la cadence n'est encore véritablement
perceptible car elle opère en état d'expérimentation. Mais
l'on peut affirmer que la grue constitue une bouffée d'oxygène
dans le rendement de la manutention. Les temps d'attente des navires au port de
San Pedro, vont dans l'ordre croissant sur la période de 1998 à
2000 où la manutention est d'une qualité de plus en plus
dégradante surtout en 2000. Cela s'explique par le début de la
crise socio politique où les mutineries étaient très
fréquentes. Il y a aussi la dégradation avancée des
équipements et infrastructures, contraintes qui favorisent le report et
la rémission des remorquages et débarquements des navires. En
2001, on a une nette amélioration avec 12 heures d'attente qui
résulte du désengorgement des quais à cause des faibles
arrivages des navires, dû à la perte de confiance des armateurs
suite aux incidents de 2000 cités plus haut. En outre, Le ratio auquel
on se réfère, pour évaluer la qualité du service au
navire et la marchandise discrédite le port avec une valeur de plus de
20%. Cette marge de ratio est largement supérieure à la norme
standard qui est de 10% en moyenne. Sur une période de quatre ans le
ratio qui est le rapport du temps d'attente à la durée du service
au quai est en moyenne 32,62% pour le port de San Pedro (Tableau 8).
Tableau 8: Ratio temps d'attente par rapport à la
durée du service (%)
Années
|
|
|
|
|
|
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
Moyenne quadriennale
|
Types de navires
|
|
|
|
|
|
Conventionnels
|
25
|
23
|
28
|
20
|
24
|
Rouliers
|
25
|
38
|
68
|
37
|
42
|
Minéraliers
|
15
|
16
|
14
|
2519,8
|
641,2
|
Porte conteneurs
|
26
|
31
|
55
|
107
|
54,75
|
Céréaliers
|
38
|
12
|
33
|
-
|
20,75
|
Ensemble moyenne
|
38
|
25
|
38,5
|
29
|
32,62
|
Source : Port Autonome de San Pedro, 2002
Les indicateurs sont les doubles de ce qui est admis sur la
période de quatre ans. Les cadences de la manutention doivent être
améliorées avec la réhabilitation des équipements
et l'acquisition des équipements de pointes selon les nouvelles
exigences dans les opérations maritimes (rapidité,
fiabilité)
II-STOCKAGE ET MODE D'EMBARQUEMENT DES MARCHANDISES.
Le port dans son fonctionnement est un centre de transit des
marchandises. Les fournitures des documents administratifs et commerciaux aux
usagers, afférant aux exploitations portuaires nécessitent un
temps, une prise en charge et l'entretien des marchandises par le port. Comment
les marchandises sont-elles stockées ?
II.1-Marchandises exposées aux
intempéries
Comme tous les ports en service, le port de San Pedro dispose
d'entrepôt et hangars pour palier ces besoins. Ces différents
ouvrages sont fortement dégradés comme cela a été
signifié plus haut. Ces ouvrages à faible contenance à
cause de leur superficie, sont les seuls abris des marchandises.
L'exiguïté du port de commerce annoncé dans le premier
chapitre a incité la démolition du troisième hangar qui
était en son temps hors d'usage afin d'augmenter l'espace du stockage
des conteneurs et des marchandises. Car, les opérateurs ne cessent
d'augmenter de plus en plus leurs capacités externes de stockage de
leurs marchandises et conteneurs hors du port de commerce, afin d'avoir de
l'espace même si l'idée de stockage externe du port des
opérateurs s'accroît pour les échanges à venir.
L'insuffisance et la capacité des hangars, pose le problème de
surfaces couvertes auxquelles sont confrontés les opérateurs qui
stockent leurs frets à l'extérieur des hangars.
Conséquence, les différentes marchandises sont exposées
aux intempéries, d'où la nécessité de la remise en
état de ces ouvrages et la construction d'autres hangars si possible.
II.2-Zone de stockage peu moderne
Compte tenu des différentes procédures
administratives et douanières lassantes, l'espace de terre plein
amodié constitué de 31 800 m2 de surface pour les
conteneurs et 17 800 m2 pour les bois, représente les seules
surfaces de stockage en particulier pour les conteneurs. Cet espace de stockage
est classé en trois zones.
D'abord, la zone réservée à la
préparation d'escale, représente la première zone
temporaire de dépôt de marchandise, lors du déchargement et
chargement des navires. Cet espace entoure les hangars au bord des quais de
part et d'autre des magasins cales. Cette norme est admise par les
opérateurs car ce stockage ne dure que le temps de service aux navires
lors de l'opération chargement et déchargement.
Ensuite, la seconde zone concerne celle située entre la
première et la clôture. Ce stockage est de courte durée
c'est-à-dire avant où après l'escale d'un navire. Cet
espace est utilisé par la douane et il y a également les
installations d'autres services.
Enfin, seule la troisième zone obéit à un
conditionnement et un traitement des marchandises avant l'embarquement ou
après le débarquement pour une longue durée (Photo 16 et
17).
Photo 16: Terre plein du port de commerce de San
Pedro
|
Terre plein en pavé trief et des magasins cales au port
de commerce servant de lieu de stockage des marchandises en zone sous douane
|
Source : Crédit Photo Dago Flavient
Mars, 2009
|
|
Photo 17: Conditionnement du cacao dans un magasin
cale
|
Un entreposage de cacao dans un magasin cale au port de
commerce de San Pedro.
|
Source : Crédit Photo Dago Flavient
Mars, 2009
|
|
En effet, les deux premières zones sont des espaces non
couverts. Les marchandises ont un stockage temporaire ou de courte
durée, mais suite, à la rigidité des procédures
administratives et la lenteur de la manutention, ces frets passent plus de
temps que prévu sur ces espaces non recommandés pour une longue
durée de stockages et donc sont soumis aux intempéries
II.3-Mode d'embarquement et les coûts de passage.
Le port ne dispose pas de grue mobile qui opère en
plein temps pour le moment car celle qui est là est en
expérimentation, ni de portique, gage d'un port compétitif dans
les services auprès des navires. L'embarquement se fait donc avec les
fourchettes, les terbergs pour les rouliers, les élévateurs et
les grues dont sont équipés les navires (Photo 18). Les navires
non gréés, font donc l'objet de longues périodes d'attente
lors des services d'embarquement ou débarquement. À cela, il faut
ajouter que la manutention dans l'exploitation du port, est aux mains des
compagnies privées (SDV-SAGA, GEODIS, MSC, SIMAT...) d'une
manière exclusive y compris le service de pilotage des navires qui sont
insuffisantes surtout en période d'intense activités du port
(Octobre à Février).
Photo 18: Un navire en embarcation au quai
Ouest
|
Un bateau Ro-Ro dont le chargement est assuré par un
Terbergs au quai Ouest du port de commerce de San Pedro.
|
Source : Crédit Photo Dago Flavient
Mars, 2009
|
|
Concernant le coût de passage, les tarifications
pratiquées au port de San Pedro, sont acceptables et sont données
en fonction des navires qui sont de deux types (les portes conteneurs et les
cargos conventionnels). Elles sont un peu moindres à celles d'Abidjan et
la sous région, le port de San Pedro est le plus léger dans les
taxes imputées aux navires à l'escale (Tableau 9).
Tableau 9: Les Coûts de passage portuaire de
quelques de la sous région
Types de navires
|
Porte conteneurs
|
Cargo conventionnel
|
Ports Sous Régional
Manuuvres
(entrées et sorties) En francs
Français
|
Dakar
|
Abidjan
|
Conakry
|
San Pedro
|
Dakar
|
Abidjan
|
Conakry
|
San Pedro
|
Pilotage
|
11338
|
11452
|
14286
|
8929
|
11338
|
10318
|
14286
|
8929
|
Amarrage
|
1700
|
1800
|
-
|
2789
|
1700
|
1760
|
-
|
2789
|
Remorquage
|
14012
|
7937
|
41271
|
7937
|
14012
|
7937
|
41271
|
7937
|
Redevance d'abri
|
-
|
1242
|
-
|
1208
|
-
|
1242
|
-
|
1208
|
Séjour stationnement
|
6803
|
3514
|
35716
|
3495
|
102045
|
46771
|
-
|
47417
|
Séjour opération
|
-
|
1600
|
|
1200
|
-
|
3650
|
-
|
2000
|
Total
|
33853
|
27545
|
91273
|
25558
|
129095
|
71678
|
55557
|
70280
|
|
|
Source: Port autonome de San Pedro, 2002
Le facteur coût, n'est donc pas une entrave au
développement du trafic portuaire de San Pedro.
En somme, il ressort que le port de San Pedro est resté
longtemps sous équipé. L'État semble oublier l'importance
et le rôle que le port avait à jouer dans le développement
de la région du Sud Ouest depuis la dissolution de l'ARSO. Ce qui a
relégué le port de San Pedro au second plan à cause de
l'état de dégradation de ses infrastructures qui a longtemps
plongé ses activés dans une torpeur.
Conclusion partielle
Le Port Autonome de San Pedro, dans sa gestion, dispose d'un
personnel vieillissant dont la moyenne d'âge est de 44 ans. Le montant
des charges est largement supérieur au chiffre d'affaires occasionnant
un déficit au niveau des résultats d'exploitation. Par ailleurs,
la faiblesse du niveau d'équipements, amène les opérateurs
économiques à délaisser le port de San Pedro plus proche
au profit de certains ports (PAA, Dakar, Accra). Face au gigantisme naval et le
volume important de trafic, la manutention au port de San Pedro est lente. On
note une étroitesse des espaces spécialisés (terminal
à conteneur, port de commerce) et l'absence d'engins performants
(portique, RTG). Le port ne possède qu'une seule grue
mobile. Cependant, il est important de souligner qu'avec le programme de
renaissance du port depuis 2003 en cours qui implique la rénovation des
infrastructures, cette entrave sera bientôt un souvenir lointain.
Deuxième Partie : DYNAMIQUE
SPATIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D'INFLUENCE DU PORT
Si le port dans ses diverses fonctions et qualités, est
un point de rupture et de rencontre entre le mode de transport maritime et les
modes de transport terrestre, c'est également un important centre
logistique, commercial international, un centre d'activités diverses
concourant à assurer le bon acheminement de la marchandise dans la
manipulation des tonnes dans son trafic. Ainsi, le volume des trafics
adjugés par les ports, montre l'importance, le poids et la performance
du port.
Que peut-on retenir de l'importance du port de San Pedro de par
son trafic ? Que représentent les trafics de plusieurs ordres dans la
compétitivité du port ?
Il s'agit ici de montrer les différentes évolutions
du trafic du port, ses échanges en volume de marchandises et faire
l'analyse de son hinterland.
CHAPITRE IV : DYNAMIQUE SPATIALE DE LA ZONE D'INFLUENCE
DU PORT DE SAN PEDRO
La puissance économique de l'arrière-pays d'un
port, est un facteur déterminant dans l'essor de ses activités et
son importance, car elle constitue l'une des principales
prospérités portuaires. À cet effet, quelles sont les
composantes et les caractéristiques constituant les différents
rapports d'échanges existant entre le port et sa zone d'influence qui
regroupe l'arrière-pays et l'avant-pays ?
I-EVOLUTION DE LA STRUCTURATION DE L'HINTERLAND
I.1-Découpage administratif
Tableau 10: Régions et chefs lieux de
Départements de l'hinterland PASP
Régions
|
Chefs lieux
|
Départements
|
Populations
|
Pop totale
|
Haut Sassandra
|
Daloa
|
Vavoua
|
286 182
|
1 071 977
|
Daloa
|
524 214
|
Issia
|
261 581
|
Bas Sassandra
|
San Pedro
|
San Pedro
|
422 204
|
1 395 251
|
Sassandra
|
207 378
|
Soubré
|
628 592
|
Tabou
|
137 077
|
Fromager
|
Gagnoa
|
Gagnoa
|
366 991
|
653 173
|
Oumé
|
286 182
|
Moyen Cavally
|
Guiglo
|
Guiglo
|
260 094
|
508 703
|
Duekoué
|
198 047
|
Toulepleu
|
50 592
|
Denguélé
|
Odienné
|
Odienné
|
222 446
|
222 446
|
Montagne
|
Man
|
Man
|
366 916
|
936 510
|
Bangolo
|
132 942
|
Danané
|
314 428
|
Biankouma
|
122 224
|
Bafing
|
Touba
|
Touba
|
_
|
_
|
Worodougou
|
Séguéla
|
Séguéla
|
172 358
|
378 463
|
Mankono
|
206 105
|
TOTAL
|
|
18 départements
|
5 166 553
|
5 166 553
|
Source: RGPH, 1998
L'arrière-pays national du port de San Pedro renferme
quatre zones ; le Sud Ouest, l'Ouest, le Centre Ouest et le Nord-Ouest. Ce
hinterland comptait six (06) régions selon la part relative du trafic
total manipulé (Kablan, 2000). Il regroupait les régions du Bas
Sassandra (arrière-pays fondamental), le Sud Bandama, le Haut Sassandra,
la Marahoué, les Montagnes et le Worodougou. Aujourd'hui, l'hinterland
théorique compte huit (08) régions et dix-huit (18) chefs lieux
de département comme l'indique le tableau 10. L'évolution du
nombre des régions s'explique par la politique de
décentralisation entreprise par l'Etat de Côte d'Ivoire en 2001
pour stimuler le développement sur l'ensemble du territoire national.
Cette politique vise à allouer un budget pour chacune des régions
pour les besoins économiques desdites régions. Les
différentes régions de l'hinterland précitées sont
les réserves des principaux produits agricoles et d'importantes
ressources minières. Elles constituent donc un véritable
marché de consommation avec 5 166 553 habitants. Cependant, cet
arrière- pays a été profondément affecté par
la crise du 19 septembre 2002. Les populations ont été dans
l'obligation de quitter les parties Nord et Ouest sous les affres de la guerre
pour le Sud où règne un climat d'accalmie et de
sécurité. La population a donc diminué et les missions du
port autonome de San Pedro ont été stoppées le long de la
crise dans cette zone. L'évolution dans cette desserte administrative
amorcée avec la création de nouvelles régions (Bafing,
Moyen Cavally) a été affectée par la crise de 2002.
Cependant, le processus de la réconciliation et du climat de paix
enclenché depuis l'accord d'Ouagadougou en 2007 pourrait permettre la
stabilité de l'hinterland Ouest, Nord Ouest et Centre Ouest du port.
I.2-Corrélation entre le port et les régions
de son hinterland
Selon Kablan 2000, la distance et la disponibilité des
voies de dessertes par rapport au port, sont un handicap au
développement spatial de son arrière-pays. Ainsi,
l'approvisionnement du port pour son trafic global ne couvre pas toutes les
régions géographiques situées dans son hinterland
théorique (tableau 11).
Tableau 11: Part du trafic manipulé par
région en 2000 et en 2006
Régions
|
2000
|
%
|
2006
|
%
|
Bas Sassandra
|
879
|
76,43
|
614 546
|
61,87
|
Haut Sassandra
|
165
|
14,35
|
157 406
|
15,84
|
Montagnes
|
78
|
6,78
|
8 102
|
0,81
|
Marahoué
|
11
|
0,96
|
00
|
00
|
Sud Bandama
|
14
|
1,22
|
00
|
00
|
Worodougou
|
3
|
0,26
|
00
|
00
|
Fromager
|
0
|
0
|
131 940
|
13,28
|
Moyen Cavally
|
0
|
0
|
81 200
|
8,17
|
Source : Kablan, 2000, PASP, 2006
L'on peut donc supposer que les marchandises de ces
régions transitent par d'autres voies de communication et ports en
particulier le port d'Abidjan. Cela est d'autant plus vrai que les exportateurs
de Daloa, de Soubré et de Man acheminent respectivement 85%, 50% et 71%
de leurs exportations vers le port d'Abidjan (ecoloc, 1998). Ce
délaissement du port de San Pedro au profit des autres s'explique par la
mauvaise desserte terrestre et la crise du 19 Septembre 2002.
Vu le tableau, seul le Bas Sassandra a une domination
importante du marché qui est en régression sur les deux
périodes par rapport aux autres régions de l'hinterland. On a
ainsi, 76, 4% en 2000 et 61,87% en 2006 soit une baisse considérable de
14,56% contrairement à la région de Haut Sassandra qui
présente une évolution positive avec 14,35% en 2000 et 15,84% en
2006, soit une progression nette de 1,49%. Concernant les autres
régions, on a l'apparition de nouvelles régions comme le Fromager
et le Moyen Cavally qui ont respectivement 13,28% et 8,17% des parts du
marché au détriment du Sud Bandama et la Marahoué qui
enregistrent 0% des parts du marché. Tous ces changements sont relatifs
à la crise et les différentes mutations de la politique de
décentralisation. Aujourd'hui, les facteurs comme la ligne
d'isocoût et la part relative des principaux produits d'exportation
(café et cacao) du trafic par région, a modifier
considérablement la typologie des régions et la marge d'influence
des activités du port dans son l'hinterland (Figure 10).
La marge d'influence des activités du port par
région, à travers la figure montre que la Marahoué et le
Sud Bandama ne font plus partie de l'hinterland théorique nationale du
port de San Pedro. Par ailleurs, l'influence des activités
s'étendait sur toutes les régions de l'hinterland du port en 2000
excepté la région de Denguélé. En 2009, l'influence
des activités du port dans son hinterland se limite à cinq (5)
régions (figure 10). A cet effet, le Denguélé, le
Worodougou et le Bafing ne sont pas concernés par l'influence des
activités du port par le simple fait que le trafic de ces régions
ne parvient pas au port de San Pedro. La crise est la principale raison de
cette régression. A cause de la crise ces régions sont
inaccessibles malgré leur appartenance à l'arrière-pays
théorique du port de San Pedro. Les frets sont détournés
vers le Burkina à cause de son port sec. Les régions dont
bénéficie le port peuvent être subdivisées en trois
groupes sur la base du trafic des marchandises qui proviennent de ces
régions. Par ordre d'importance, le premier groupe est constitué
de la seule région de Bas Sassandra qui est l'hinterland fondamental du
port de San Pedro qui génère plus de 50% du trafic du port.
Ensuite, viennent les régions de Haut Sassandra et le Fromager dont la
production du trafic port se situe entre 10% et 20%. Enfin, suivent les
régions du Moyen Cavally et les Montagnes qui produisent en dessous de
10%. La raison explicative de la part importante du trafic provenant du Bas
Sassandra est que cette région est l'arrière-pays immédiat
du port. A cet effet, les activités agroindustrielles sont
concentrées dans cette périphérie du port et le
déplacement progressif de la boucle du cacao dans la partie Ouest de la
Côte d'Ivoire grâce aux importantes potentialités
forestières qu'elle possède.
I.3-L'évolution de l'aire agricole des produits
d'exportation
Les zones agricoles des produits d'exportations peuvent
être subdivisées en deux secteurs de production. Il s'agit de la
moitié Nord qui est la réserve de la production cotonnière
et le Sud consacré aux produits forestiers.
I.3.1-La zone de la production cotonnière
Selon Boulon, 2005, cette aire concernait
principalement les départements de Korhogo, Mankono,
Ferkessédougou, Odienné et Katiola avec des aires secondaires
telles que : Bouaflé, Daloa, Béoumi, Bouaké M'bahiakro
etc. Aujourd'hui, cette zone connait une régression à cause de la
dégradation des voies de communication et la crise sociopolitique. Elle
se limite aux départements d'Odienné, Korhogo,
Séguéla et Boundiali. La régression s'est également
étendue sur la production qui passe par le port de San Pedro. Cette
production a disparu au fil des années du trafic du port. En effet, en
1984 le port de San Pedro a enregistré le trafic de 10 167 tonnes de
coton qui est passé à 2 014 tonnes en 1994 sur la production
nationale de 253 676 tonnes, soit 0,79% ce qui est très insignifiant et
d'ailleurs le dernier tonnage de coton enregistrer au port de San Pedro. Pour
palier ce déficit, l'autorité portuaire a négocié
et obtenu un contra de 50 000 tonnes pour la seule période
d'activité 2001-2002.
I.3.2-Zone des produits forestiers
Cette zone concerne les régions du Bas Sassandra, Haut
Sassandra, Montagne, Moyen Cavally et Bafing. L'évolution
constatée est au niveau des volumes des divers produits d'exportation
(le bois, le café, le cacao, le palmier à huile,
l'hévéa et la noix de coco) de ladite zone.
-Le bois
À cause de la potentialité forestière
ivoirienne, 15 millions d'hectare au début du siècle et 9
millions en 1965 (Boulon, 2005), le bois a constitué
l'essentiel produit d'exportation au début des activités du port.
De 838 086 tonnes dont 826 392 tonnes de grume en 1972 le trafic du bois est
passé à 1 360 502 tonnes en 1980. Devant l'appauvrissement du
patrimoine forestier et la dégradation de la forêt, Le
gouvernement ivoirien a dû prendre des mesures de sauvegarde dudit
patrimoine en rationalisant l'exploitation forestière et en
procédant à la transformation des produits d'exportation du bois.
Ainsi, en 1995, le trafic du bois
représentait 862 500 m3, dont 73% de sciage, 18,9% de
placage déroulé et tranché, 4,5% de contre plaqués,
2% de moulure et le reste se repartissent entre parquets, lamelles
collés et palettes (Boulon, 2005). Aujourd'hui, le
trafic du bois est de 183 186 tonnes dont 87,30% de bois usinés et 12,7%
de grume et cela est dû à l'épuisement des essences.
-Le binôme café cacao
Débuté avec 3 999 tonnes en 1972 le trafic du
binôme café cacao a connu un essor progressif et atteint 654 493
tonnes en 2000. Cette situation est due au vieillissement des plantations de
l'ancienne boucle du cacao qui est la région du N'Zi Comoé, qui
s'est accompagné du déplacement progressif de la boucle de cacao
dans l'arrière-pays du port de San Pedro. Ainsi, le binôme
café cacao représente 46% des exportations dont plus de 500 000
tonnes de cacao qui passent par le port de San Pedro. Aujourd'hui, cette
production demeure l'essentiel du trafic global du port avec 472 452 tonnes en
2007 soit 49,86 %. Ensuite, vient le bois 19,33%, l'hévéa 9,22%
et le palmier à huile 1,15%.
I.4-Le désenclavement de la région
L'implantation du port a permis de créer des voies de
communication qui sont dominées par des itinéraires
internationaux entièrement bitumés pour accéder au port de
San Pedro. Il s'agit des axes :
-San Pedro! Man! Odienné! Bougouni! Bamako: 1010 km.
-San Pedro! Daloa! Séguéla! Boundiali! Tingrela!
Bougouni! Bamako: 1061 km. -San Pedro ! Gagnoa! Yamoussoukro! Bouaké!
Ouangolo! Sikasso! Bougouni! Bamako: 1330 Km. entièrement bitumé
(Plan d'Entreprise 2002).
-San Pedro! Soubré! Gagnoa! Yamoussoukro! Bouaké!
Ouangolodougou! Bobodioulasso! Ouagadougou, entièrement
bitumé.
À coté de ces grands axes qui font 2 501 km vers
le Mali et le Burkina Faso, il y a des axes secondaires nationaux d'une part
bitumés (500 km San Pedro-Kani). 700 km San Pedro -frontière
Malienne bitumée. D'autre part les voies non bitumées
Odienné- Samatiguila: 68 km; Samatiguila-kimirila: 66
km; Kani-Boundiali : 137 km ; Tingrela Boundiali Frontière Malienne: 125
km en voie de bitumage qui devaient débuter depuis fin 2002. En Somme,
la desserte régionale constituée des différents types de
voies cités en supra ont permis le désenclavement total de la
région. En dépit de l'évolution général du
réseau routier national qui est passé de 25 500 Km en 1961
à 70 000 Km en 1996, soit une densité de 79,08 Km/1000 Km (Kablan
2000). Le réseau routier de l'Ouest n'a pas enregistré
d'évolution en terme de longueur et de densité.
L'évolution marquée est la profonde dégradation des voies
de communication.
I.5-Réseau postal et
télécommunication
Le réseau de la télécommunication est un
instrument essentiel à la structuration et l'intégration des
espaces économiques comme le Sud Ouest. À cet effet, outre le
maillage administratif qui a connu une évolution progressive, les villes
du Sud Ouest ivoirien ont été équipées des bureaux
de postes. Du point de vue des télécommunications, San Pedro a
été doté d'un centre de transit régional, Sassandra
est pourvu d'un centre de groupement, Tabou, Soubré pour ne citer que
ceux-là disposent d'un centre local. Concernant le réseau
d'information, la région du Sud Ouest n'est pas en marge grâce
à un émetteur de 10 kW installé depuis 1977 pour assurer
la couverture Radiotélévision de la région. Cependant,
certaines franges Nord et Occidentales attendent d'être servies.
II.-AVANT-PAYS DU PORT DE SANPEDRO II.1-Animation de la
desserte maritime du port de San Pedro
L'objectif fondamental d'un pays dans sa politique maritime
est de maîtriser la desserte maritime. Mais très souvent, les pays
en voie de développements n'y parviennent pas faute de ressources
financières. Ainsi, la Côte d'Ivoire couvre à peine 25% de
son commerce extérieur sous son propre pavillon (Loukou, 1991). En outre
l'armement ivoirien a été asphyxié tout comme les
armements de la CAO, à
cause de l'instauration du système de protection des
marchés qui empêche toute dynamique concurrentielle favorable
à l'éclosion et au développement des flottes africaines
(Kablan 2000). Ce qui a pour conséquence, le monopole des dessertes aux
mains des pays développées. Ainsi, les lignes maritimes reliant
la COA à certaines destinations (les Etats Unis d'Amérique, le
Royaume Uni et le Moyen Orient) et singulièrement le port de San Pedro
soufrent d'une irrégularité chronique à cause de volume de
cargaison peu considérable pour l'obtention d'un navire et la valeur
élevée du fret à payer pour le transport des marchandises
(Loukou 1991).
Aujourd'hui, avec l'essor des industries navales qui, a
occasionné la multiplication des lignes maritimes de plus, le port
étant le prolongement de la zone industrielle où s'implantent les
chantiers navals, les usines, les sociétés commerciales puis de
transport pour un besoin d'échange ; celui de San Pedro est donc
desservi en ligne maritime des grands armements des lignes
régulières spécialisées à destination de
l'Afrique. Plus d'une vingtaine y sont actifs dont le groupe CEMA/CGM,
SAFMARINE, MESSENA, MAERSK, GRIMALDI, UNICARGO, BACOLINER, NILDUTCH, NORDANA,
BOLTEN, LDR, SCESO, ESL EURO AFRICA LINE, SMITH, KRAFT et MSC. En plus de ces
lignes régulières, on a trois à quatre lignes
régulières par mois à destination de l'Europe et deux
lignes régulières par mois à destination des Etats-Unis
pratiquées par SOUMACO. À coté de ces lignes, on a les
trampings qui desservent également le port. Les caractéristiques
physiques de ces infrastructures de manutention, ne sont pas en marge des
groupes des grandes compagnies maritimes internationales. L'handicap majeur du
port tout comme les ports de la COA est que celui de San Pedro n'a pas de
flotte encore moins un armement.
II.2-Tendances des clients du port de San Pedro
Le port n'est pas en marge des autres continents dans ses
échanges. Il entretient des rapports avec le reste du monde. Le premier
grand dans ses échanges est l'Europe qui a la plus grande part du
marché avec 67,17% en 2001, et en baisse
en 2007 (57,70%) soit une régression d'environ 10%
(Figure 11). Cette baisse est en faveur de l'Asie et l'Amérique qui
affichent respectivement 18,40% et 18,80% 2007 précédemment
occupaient 15,24% et 9,14% du marché soit une progression respective de
3,16% et 6,66%. L'Asie occupe ainsi le second rang, l'Amérique la
troisième place suivie de l'Afrique qui est stable avec 8%. Enfin vient
l'Océanie qui n'a pu atteindre le cap de 1% du marché.
Figure 11 Comparaison de la répartition du trafic
global par continent 2001/2007
Source : Port Autonome de San Pedro, 2001
Source : Port Autonome de San Pedro, 2007
À l'échelle internationale européenne,
les principaux partenaires commerciaux du Port Autonome de San Pedro sont au
nombre de cinq (5) : les Pays Bas, la France, l'Espagne, l'Italie et la
Belgique (Figure 12).
Figure 12 : Evolution du trafic global par partenaires
commerciaux d'Europe 2001/2007
Source : PASP, 2001 Source :
PASP, 2007
L'analyse de ces graphiques montre que la tendance des clients
varie seulement au niveau des tonnages. Concernant la part des marchés,
les Pays Bas restent toujours leader avec un trafic de 427 725 tonnes de 2000
à 2001 et 309 378
tonnes de 2006 à 2007 du trafic global en Europe.
L'hégémonie des Pays Bas s'explique par le fait que ce pays reste
le plus gros importateur de cacao en moyenne 26,94% des exportations de cacao
vers l'Europe, ainsi ils sont les plus importants clients du port de San Pedro.
L'Espagne et l'Italie enregistrent respectivement en moyenne 14,87% et 14,03%
(Boulon, 2005). Selon le même auteur, le second rang
qu'occupe la France s'explique par le fait que celle-ci reste le plus gros
fournisseur au niveau des importations du port de San Pedro avec une moyenne de
58,76%. En 2007, les Pays Bas restent toujours en tête, mais avec une
baisse de 6,94%, soit une moyenne de 20% pour une variation relative 2007/2006
négative (-1,17%) des exportations du port. L'Espagne et l'Italie
enregistrent également des baisses respectives de 7,85% et 8,97% pour
des moyennes de 8,54% et 7,02% avec des variations relatives 2007/2006 de
(-13,01% et -19,20%). La part des marchés de la France a à son
tour considérablement régressée de 25,46% avec une moyenne
de 33,30% quand bien même qu'elle est leader au niveau des importations
du port.
En somme, les pays européens tiennent le monopole
concernant les échanges commerciaux du PASP avec des tendances
régressives. Il s'agit entre autres de la France, les Pays Bas,
l'Espagne l'Italie pour ne cité que ceux-là. Cependant, la
régression constatée s'explique par l'émergence de
certains pays des autres continents dans les échanges commerciaux du
port. À savoir, les Etats Unis avec 15,15% qui viennent après les
Pays Bas au niveau des exportations, le Japon (28,76%) suivit de la
Corée (15,65%) pour les importations. Cet état de fait est
dû, à l'impact négatif de la crise socio politique de la
Côte d'Ivoire puis la nouvelle vision stratégique du PASP qui est
de diversifier les partenaires commerciaux.
III-COOPERATIONS DU PORT DE SAN PEDRO III.1-Partenaires
nationaux
Le PASP, dans sa recherche de solution au redressement des
activités portuaires et la recherche des investissements est en
partenariat avec plusieurs
sociétés et structures de grandes
renommées. L'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) qui est par
définition un conseil de chargeur, un organisme qui représente et
défend les intérêts des importateurs et exportateurs, des
usagers des services du transport, est un partenaire de marque avec la
réalisation d'un parking « FED » de 2 ha avec une
capacité de 75 véhicules à San Pedro. Le tarif forfaitaire
de droit de stationnement est de 1 000 FCFA. Aussi, assure t-il de nombreux
services au port (l'assistance aux chargeurs et le suivi des trafics maritimes)
puis, organise les escortes. L'AGEROUTE, auteur de nombreuses infrastructures
routières, a la charge de la gestion et l'entretien des routes sur le
territoire ivoirien. Le maintien en leur bon état (82 000 km de route
dont 75 000 km en bitume et 6 500 en terre).
III.2-Port de San Pedro et les organisations
internationales
Dans le cadre d'échanges bilatéraux et de
défense d'intérêts commun, le PASP coopère avec
plusieurs organisations internationales (OMI, CMEAOC, AGPAOC et IAPH). La
coopération avec ces organisations a pour but d'échanger sur les
méthodes de gestion portuaires, et des perspectives d'avenir puis
défendre les intérêts communs. En outre, elle
crédibilise le port auprès des institutions financières et
les pays développés pour l'obtention de financement pour la
formation des cadres et la réalisation des projets. Ainsi, le PASP a
obtenu de l'IAPH des bourses d'études pour la formation de ses cadres,
puis l'OMI a permis l'extension des partenaires commerciaux du port sur les
continents d'Asie, de l'Amérique et l'Océanie.
En définitive, le port est assisté de plusieurs
partenaires et entreprises dans sa nouvelle vision de renaissance. Comme toutes
les structures classiques économiques, le port a adopté un mode
de gestion de type concessionnaire qui réussit avec certains ports de la
COA (PAA). Ainsi, dans le souci de son redressement dynamique le PASP multiplie
les partenariats qui lui sont favorables pour ses objectifs.
CHAPITRE V : IMPORTANCE SOCIO-ECONOMIQUE DU PORT DE SAN
PEDRO
Le port de San Pedro, quand bien même qu'il n'a pas
connu l'essor espéré au vu des différentes
difficultés et contre-performance décelées, force est de
constater aujourd'hui que la région a globalement profité des
retombées positives des projets de développement du port. Le
bilan à l'actif de l'existence du port, à ce jour, est une ville
moderne et la stimulation de l'économie de la région.
I-ROLE DU PORT SELON LE PROJET ARSO
À l'exemple d'Abidjan et son port qui ont
polarisé l'ensemble du développement national et
singulièrement les régions du Sud et de l'Est du pays, le port de
San Pedro devait faire autant. En effet, le port de San Pedro, par effet
d'entraînement, devait pouvoir amener la région du Sud Ouest
à connaître un début de développement. Ainsi, «
l'opération San Pedro » fut mise en place. Celle-ci était
dirigée par l'ARSO, structure chargée d'exécuter et
coordonner la réalisation des projets de l'opération. L'ensemble
des projets consistait à:
-la construction d'un port en eau profonde ;
-la création d'une novelle ville ;
-l'aménagement des piste et routes de San Pedro et son
hinterland ; -la mise en valeur de ressources forestières ;
-la réalisation des agro-industries (bloc rizicole de 800
ha au Nord de San Pedro, 1 400 ha de plantation expérimentales) ;
-la mise en place des industries (usine de pâte à
papier, l'exploitation des minerais de fer du mont Klahoyo et du mont Nimba)
;
-la construction du chemin de fer ;
-l'intensification de l'agriculture par la création des
PME agricoles couvrant 20 000 ha destinés à l'agro
importation.
À travers tous ces projets, le port en tant que moteur
de l'opération devrait ainsi fournir à la Côte d'Ivoire une
infrastructure économique à la mesure de ses ambitions et
particulièrement à la région, un développement
notable. Cependant, sans toutefois exagérer, si le port n'a pas connu
l'essor espéré, à cause des différents projets
(usine de pâte à papier, le chemin de fer, l'exploitation des
minerais de fer etc.) restés à l'état d'écho, le
port a joué un rôle significatif dans l'essor de la région
et contribue à l'économie nationale.
II-ROLE DU PORT DANS L'ECONOMIE NATIONALE
Le port de San Pedro, deuxième porte océane
depuis sa création, contribue à plus de 10% du trafic maritime de
la Côte d'Ivoire et revendique plus de 17% des recettes douanières
soit un montant de 120 milliards (Dallo, 2004). La diversification de son
trafic composée pour la plupart des matières premières, le
port est le premier exportateur de cacao dans le monde, l'une des cultures
principales pilier de l'économie nationale. En 2006, le port a
réalisé un chiffre d'affaire de 3,342 milliards (PASP, 2006) et a
contribué également à plus de 17% de la recette globale de
l'Etat Ivoirien. L'économie globale réalisée par les
opérateurs économiques et notamment l'État de Côte
d'Ivoire par le biais de la caisse de stabilisation et la caisse de
péréquation est estimée à plus de 200 milliards.
Ces économies résultent du fait de la zone d'influence du PSP
désormais grenier de l'économie agricole du pays à cause
des principales cultures de rentes. Le produit intérieur local (PIL
équivalant du PIB au niveau national) de San Pedro s'élève
à plus de 229 milliards de francs CFA soit un peu plus de 4% du PIB
(écoloc San Pedro, 1998).
II.1-Industrie en pleine mutation
Le port faisant partie des infrastructures lourdes, il induit
la croissance économique par effet de multiplicateur de nouveau besoin
en travail et en produit. De nouveaux établissements industriels
(unités de transformation des produits bruts et transports) se
créent pour satisfaire les besoins de la sous-traitance, ou
bénéficier
de l'environnement de la production. Par conséquent, la
présence du port a favorisé le progrès techniques et
déclenche les effets de champ régional de production par la
stimulation de la croissance dans les espaces économiques. Ainsi,
l'hinterland du port et le port lui même ont vu l'introduction des A.I
d'une part dans plusieurs domaines (café, cacao, bois, caoutchouc,
palmier à huile) ravitaillées par les grandes surfaces de
plantations industrielles et villageoises. D'autre part, la création des
usines légères, agro-alimentaires (grand moulin) et
matériaux de construction (minoterie) ravitaillées par les
produits d'importation. Cependant, plusieurs usines ont fermé à
cause de l'épuisement des ressources et le rendement très faible
en occurrence l'usine de traitement de citron à Sassandra, et
également aux différentes crises survenues depuis 1999.
II.2-Création des plantations
L'existence du port a favorisé la création des
plantations A.I du Sud Ouest (hévéa, cacao, café, palmier
à huile...). En effet, cette économie de plantation est de
plusieurs ordres. Le secteur du binôme de café cacao est le plus
dynamique avec plus 60% de la production nationale pour le cacao
(Ministère de l'économie et des finances 2003). Le citron quand
bien même que son rendement est en faillite a connu une croissance de
1979 à 2001. Le secteur de l'hévéa en pleine expansion
dans la région du Sud Ouest connait une croissance. De 14 317 tonnes
1985 atteint 16 100 tonnes 1987 à ce jour (87 451 tonnes en 2007). Quant
au palmier à huile, il génère une production de 255 100
tonnes de régimes en 1988 et compte dans le Sud Ouest une demi-douzaine
de complexe A.I dans quatre départements. Sa situation globale se
caractérise de 51 000 hectares de plantation. Il n'en demeure pas moins
pour le coprah avec 6 000 hectares de plantations. Toutes ces étendues
d'hectares on eu un rendement de 10 945 tonnes en 2007 contre 33 751 tonnes en
2005 (rapport d'activité PASP 2007). Cette production a
considérablement baissé à cause du vieillissement et la
dégradation de ces plantations.
Comme l'on a constaté ; le port a une part signifiante
dans l'économie nationale dans la région du Sud Ouest. Il a
favorisé l'implantation des unités industrielles dans la zone
portuaire, de même que dans l'arrière-pays (AI). Son apport sur
les recettes douanières et les différentes activités
liées à son existence en raison d'être une infrastructure
économique donne un coup de pouce à l'économie nationale
avec 10,3 milliards de valeur ajoutée (PASP, 2002).
III-IMPACT SOCIAL DU PORT SUR LE PAYSAGE URBAIN
La création du port a permis de réaliser les
objectifs globaux fixés par le gouvernement. À savoir la
promotion de l'homme, la création d'une ville et le peuplement de la
région.
III.1-Une ville avec les commodités requises.
Parti d'un petit village de pêcheurs avec 40 habitants,
aujourd'hui San Pedro est une ville de plus de 150 848 habitants selon le
recensement de 1998 et avoisine maintenant le million d'habitants. Grâce
au port, et le projet ARSO, la ville de San Pedro s'est dotée de tous
les établissements publics (sanitaires, éducationnels,
professionnels et des infrastructures de communications) conditions minimales
des critères d'une ville. Il y a également une vaste zone
industrielle où sont logés différents types d'entreprises
dont l'apport dans l'économie est considérable. Les
activités des entreprises du secteur moderne de la commune sont
centrées autour de la transformation du bois, du conditionnement du
café cacao. L'Agro-industrie et les entreprises du secteur formel
produisent 65% du produit local brut (PLB). Soit 91 milliards de francs CFA
(plan d'entreprise 2002). Ces secteurs industriels valorisent pour
l'essentiel les produits de l'arrière-pays. Ceux-ci donnent un dynamisme
à la ville et réalisent 48% de la valeur ajoutée. Le port
en lui même, contribue à 8% de la richesse dans la commune.
À coté de ces ressources financières, la ville est
dotée d'habitation de haut standing, en plus des somptueuses plages pour
l'épanouissement de sa population. Cependant, la ville abrite le plus
grand bidonville de l'Afrique de l'Ouest (Bardo) avec son
corollaire d'insécurité. Mais depuis 2006, la modernisation de
ces habitats précaires est en cours. Aujourd'hui Bardo présente
un nouveau visage. Plus de la moitié des habitats précaires de
Bardo a fait place aux habitats modernes en plein essor avec une viabilisation
progressive et une adduction en eau potable. Le réprofilage des rues, la
réhabilitation de la rue principale puis l'adduction des rues en
pavé trief font de Bardo un quartier en chantier (photo
19). Il y a également l'implantation d'un commissariat au cceur
de Bardo.
Photo 19: Bardo en chantier
|
|
|
Aujourd'hui Bardo présente un nouveau visage. Plus de
la moitié des habitats précaires de Bardo a fait place aux
habitats modernes en plein essor.
|
Source : Crédit Photo Dago Flavient
Février, 2009.
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III.2-Insertion sociale prometteuse
Le port dans ses diverses fonctions et les activités
liées à son existence fait de lui un véritable pourvoyeur
d'emploi dans le secteur moderne et le secteur informel. Ainsi, le port offre
plus de 4 000 emplois directs ou indirects et plus de 40000 emplois directs ou
indirects dans la région. Les emplois des unités du secteur
moderne (entreprises et administration confondues) sont évalués
à 11 385 emplois non compris ceux du bloc agro-industriel
exerçants hors de la ville. Le port en luimême emploie 1 200
ouvriers (dockers) et 325 administrateurs y compris les sociétés
de la place portuaire. Selon les statistiques de la direction du SEMPA, les
1 200 ouvriers sont regroupés en sept
catégories. Ces ouvriers sont rémunérés en fonction
de leur tâche et sont déclarés à la CNPS (Tableau
12). La moyenne est de 280 FCFA par heure.
Tableau 12 : Fonctions des dockers
Catégories
|
Fonction
|
Rémunération/h (FCFA)
|
1
|
Docker transit (lanceur de sac)
|
272
|
2
|
Man°uvre (empotage)
|
286
|
3
|
Spécialiste (conducteur d'engin de manutention)
|
296
|
4
|
Chef d'équipe (encadrement)
|
323
|
5
|
Commis (pointeur)
|
359
|
6
|
Aconier (coordonne les opérations)
|
391
|
7
|
Chef de quai (collabore avec le SEMPA)
|
599
|
Source : Direction du SEMPA Février,
2009
L'exploitation agricole régionale emploie environ plus
de 35 000 personnes dans le secteur de l'hévéa et 5000 agents
permanents dans le secteur du palmier à huile des agro-industries.
À cela, il faut ajouter 3500 planteurs exploitants environs 22 hectares.
Le port participe à l'épanouissement de l'homme dans le secteur
de l'emploi, l'un des objectifs globaux prédéfinis. Mais, vu
l'accroissement de la population et le taux de chômage
élevé, l'insuffisance de ces emplois dans la région se
fait donc sentir.
IV-COMPLEXES INDUSTRIELS GENERES PAR LA PRESENCE DU
PORT
Le développement intégré dans les
années 1970 du projet ARSO trouve ses origines, dans le souci majeur
d'évacuer les produits de ressources naturelles par le biais d'un port
en eau profonde. Ce port devait générer d'autres activités
de soustraitance par la présence des établissements industriels.
Dans le cadre du Sud Ouest, le complexe industriel de la sous-traitance est
varié et dominé par l'agro-industrie et l'industrie du bois.
IV.1-Diversité de l'agro-industrie
Au lendemain des indépendances, l'agro-industrie
était presque inexistante tout comme le secteur secondaire qui, ne
pouvait connaître un essor sans l'éclosion du secteur primaire
pour une production agricole de masses. Par conséquent, une politique de
développement fut mise sur pied au plan national dans le but d'un
accroissement du potentiel de production existants et surtout une
diversification en tenant compte de l'élargissement des
spéculations. À cet effet, la région du Sud Ouest à
cause de ses potentialités et la présence du port abrite diverses
agroindustries (Figure 13). Ces industries détiennent exclusivement les
activités d'exportation du café cacao.
Au court de l'année 2006, les activités
d'exportation du cacao ont été menées par une trentaine de
sociétés dont les plus significatives sont présentes dans
le tableau 13. Sept d'entre elles ont exporté entre 29 279 tonnes et 63
438 tonnes représentant 61,82% en tête des expéditions et
sont : Tropival, Cargill, Cipexci, ADM, Zamacom, Outspan et Proci. Cinq autres
ont réalisé entre 12 937 tonnes et 22 172 tonnes (Saf-Cacao,
Cafcaci, Dafci,Cocaf et socatene). Il faut noter que la seule
société de Cipexi a eu l'exclusivité des exportations du
café vert. Dans le domaine du binôme café cacao, la
région du Sud Ouest regorge des industries de transformations (SHAC,
UNICO, SUF CAF, SACO) pour le décorticage, le nettoyage et le
conditionnement sous forme marchande de café et cacao.
Tableau 13: Les Complexes agro-industries du Sud
Ouest
Agro-industrie Production
|
Unité
|
Localisation
|
Cacao Café
|
U.N.I.C.O, CARGIL CIPEXI ADM ZAMACOM CAFACI OUTSPAN SAFCACAO
PROCIC DAFCI SOCATENE COCAF SUFCAF, SACO TROPIVAL
|
San Pedro, Soubré
|
Hévéa
|
SOGB, HEVEGO, SAPH
|
San Pedro
|
Citron
|
COPAGRUME-CI
|
Sassandra
|
Palmier
|
PALMINDUSDIRE
|
Soubré, Sassandra, Tabou, San Pedro
|
Source: enquête personnelle, 2009
La large couverture de la production du palmier à huile
dans la région du Sud Ouest est due au fait que, la région a
bénéficié de tous les plans palmiers
réalisés par la Côte d'Ivoire. Le Sud Ouest compte donc
plusieurs industries. Toutefois, d'autres usines comme celles de la production
du citron ont fermé compte tenu des faibles rendements. Le tissu de
l'A.I aujourd'hui connait des difficultés à cause du
vieillissement des plans et le déplacement vers le Sud Est des
unités de productions de bananes douces à l'exportation.
IV.2-Industrie du bois
Depuis la mise en service du port en 1971, le trafic du bois a
été le principal produit d'exportation. Cette vocation
d'exportateur principal de bois dans les décennies 1970-1980, s'explique
par le fait que le bois était la première matière
d'évacuation. Cela a suscité une grande importance dans son
exploitation et le ravitaillement du port en produit d'exportation. À
cet effet, la filière bois a eu une croissance spectaculaire avec la
création des usines de traitement de bois d'autant plus que le bois
constituait la matière première abondante de la région du
Sud Ouest. Cette industrie regroupait donc le plus grand nombre d'entreprise
moderne de la région faisant office de productions primaires alimentant
le réseau de travail régional. Les activités de
ces usines consistent à l'abattage, soit en exportation brute de grumes,
soit en exportation de bois débités. Mais, l'exportation brute en
grume était la plus dominante. Ces entreprises regroupaient des
infrastructures comme TRIBOIS, IVOBOIS, IBS GRUME, SONIBOIS, AFRICA BOIS...
Véritable pourvoyeuse d'emplois de la chaîne de
l'abattage jusqu'au bois usiné. Cependant, il convient de signaler que
la filière a eu dans la région du Sud Ouest une régression
continue ce qui a entraîné la fermeture d'un grand nombre
d'entreprise dans cette filière. Cette régression trouve ses
raisons dans l'épuisement des essences. Et la décision du
gouvernement à rationaliser l'exploitation forestière en
procédant à la classification des forêts en vu de
protéger le patrimoine forestier de la Côte d'Ivoire.
IV.3-Agro-industries hors de la région du Sud
Ouest utilisant le port de San Pedro
Ces industries sont essentiellement composées des
industries cotonnières. Après l'engrenage, une partie du coton
des régions Nord-Ouest, Centre-Ouest a pour destination le port de San
Pedro pour l'exportation. Aussi, avons-nous assisté au
développement de l'exploitation d'autres spéculations (la mangue,
l'anacarde). Par conséquent, l'espoir auquel l'on a pensé
à l'éventail des produits A.I en provenance d'autres parties du
pays pour l'exportation à partir du port de San Pedro était
probable, et, pouvait connaître un élargissement assez important.
Cependant, cette expérience n'a pu avoir de succès car depuis
1995, le coton ne fait plus partie des produits d'exportation du port de San
Pedro. À l'issue de ce qui précède, le port dans sa
fonction de structuration de l'espace, a contribué de façon
capitale à la structuration du Sud Ouest avec l'appui du
développement du projet de l'ARSO. Ce qui a value à la
région Ouest ivoirien d'amorcer un début de développement.
En tout état de cause, le rôle du port et de la ville de San Pedro
sur la structuration de l'arrière-pays pour contrebalancer le poids
excessif d'Abidjan se révèle d'une importance capitale pour le
futur Sud Ouest (Koby Assa 1996). Mais, il se trouve que le port peine
jusqu'aujourd'hui à réussir véritablement ce pari. Compte
tenu de la non valorisation des énormes potentialités naturelles
de cette région. Néanmoins, cet espace a connu une forte
humanisation avec la création des routes, des plantations A.I et bien
d'autres infrastructures. Il faut noter que, l'Ouest reste toujours un vaste
chantier d'exploitation en dépit des diverses mutations
amorcées.
CHAPITRE VI : UN TRAFIC DESEQUILIBRE
Créer pour évacuer à moindre coût
les productions industrielles, mais surtout les différentes productions
agricoles qui devaient être réalisées, vu les
énormes potentialités du Sud Ouest, le port de San Pedro
après un début prometteur, n'a pu atteindre que partiellement les
objectifs fixés par l'État. Cette situation est la
conséquence d'une conjugaison malheureuse de plusieurs
phénomènes socioéconomiques, dont les plus importants se
résument en trois facteurs, à savoir : une infrastructure
portuaire incomplète analysée plus haut. Ensuite, la non
réalisation de grands projets pouvant influencés le trafic du
port tels que ; l'usine de pâte à papier, l'exploitation et
l'exportation du minerais de fer de son hinterland. Enfin, la diversification
du trafic portuaire qui est resté à l'état brut.
I-EVOLUTION DU TRAFIC DES MARCHANDISES
Les caractéristiques d'un port, qui montrent son
importance et sa compétitivité, sont la qualité des
services qu'il offre, le volume de tonnage manipulé, la nature et la
composition de son trafic.
I.1-Trafic à balance disproportionnelle
La diversification lente du trafic portuaire de San Pedro fait
de cet ouvrage économique, un port à fret peu diversifié
et est marqué par des faits majeurs à souligner. Prenons comme
période d'observation, celle allant de 1972 à 2007. Soit, 35 ans,
période correspondant à la maturité et une importante
expérience. A cet effet, le cumul du trafic global pendant cette
période, s'élève à 40 080 140 tonnes avec 34 759
301 tonnes pour les exportations et 5 320 839 tonnes pour les importations,
soit, 13,28% du trafic global. Les moyennes annuelles sont de 1 145 146,85
tonnes pour le trafic global ; 993 122,88 tonnes pour les exportations et 152
023,97 tonnes pour les importations. Ce petit exercice de calcul montre que le
déséquilibre du trafic du port mis en évidence par les
prédécesseurs (Kablan, 2000, Tapé ; 2004) est toujours
d'actualité (Figure 14). La dominance des
exportations est un handicap du trafic portuaire de San Pedro
qui est relevé depuis belle lurette. Cet état de fait qui
compromet le port, ne semble pas, interpeller les responsables du port car
cette situation demeure et l'on ne constate pas une politique véritable
pour palier cette entrave.
Figure 14: Evolution du trafic à l'import et
export
Source : PASP, 2000
Néanmoins, les importations qui étaient de 1,3%
dès 1972, sont montées à 13,28% en 2007 soit une
évolution nette de 11,98% en valeur absolue de 11 087 tonnes à 5
320 839 tonnes. Cette progression est la conséquence de l'apparition de
certains produits cimentiers et alimentaires (clinker, gypse, blé...)
dans les importations à partir des années 1982. Les autres
produits d'importations sont constitués de riz et les hydrocarbures
jusqu'à 1987 qui ont été renforcés par les produits
chimiques, engrais laitiers au détriment du ciment qui ne fait plus
partie des produits d'importation depuis 1981. Ainsi, le trafic est non
seulement faible mais comprend des produits pauvres et peu convoités.
Que nous réserve la composition du trafic des exportations ?
I.2-Exportations dominées par les matières
brutes
L'idée d'exploitation des ressources naturelles et
agricoles dans l'objectif de la création du port, a eu pour
conséquence, la non diversification du trafic portuaire sur le plan
industriel afin de transformer ces produits. Le port est donc tributaire de
l'exportation des matières premières
forestières et agricoles brutes en particulier, les bois de grumes et le
binôme café cacao.
En effet, si l'on considère les principaux produits
d'exportations (café, cacao, bois) sur la période que nous avons
choisie, le trafic cumulé donne 31 705 971 tonnes sur 34 759 301 tonnes
d'exportations soit 91,21%. La moyenne annuelle est de 905 884,885 tonnes
contre 993 122,885 tonnes pour les exportations. Il ressort de cette
deuxième analyse, un autre déséquilibre dans les
exportations qui est toujours remarquable.
Au delà de ces caractéristiques du port, la non
réalisation de certains projets pouvant permettre l'ajustement dans le
trafic (l'usine de patte à papier et l'exploitation des minerais de fer)
accentue ce double déséquilibre. Car les exportations des
produits manufacturés ne concernent que les agro-industries (Figure
15).
Figure 15: Evolution des produits manufacturés
à l'exportation
Source : PASP, 2008
Ces produits ne sont composés que de l'huile de palme,
des dérivés du bois et du cacao qui représentent 20,95% de
l'exportation soit une valeur absolue de 7 201 677 tonnes sur la période
d'étude. Cependant, il convient de signaler que malgré la
régression de certaines matières premières du trafic
notamment le bois, l'équilibre est loin d'être atteint. De 99,38%
en 1972, le poids du bois et ses dérivés ne fait plus que 23,82%
en 2007 au niveau du trafic d'exportation. Cela résulte de la baisse du
trafic des grumes, voire la suspension suite à la décision
gouvernementale de
rationaliser l'exploitation forestière, puis
l'épuisement des essences. Cette régression est au profit du
binôme café cacao et l'apparition de l'huile de palme, le
caoutchouc et d'autres produits divers suite à la diversification des
produits de l'exportation en quantité moindre. Car, la progression de
ces derniers n'est pas encore suffisante pour compenser la chute du trafic
continue due à la baisse du tonnage des bois et ses
dérivés. Cette chute n'est pas sans conséquence
néfaste sur le fonctionnement du port. Le trafic général
depuis 1980 où il a atteint le plus grand nombre de tonnage (1 541 942
tonnes) ne cesse de décroître jusqu'à atteindre la valeur
de 947 499 tonnes en 2007 soit un taux d'accroissement négatif de
-15,26%. Néanmoins, le taux d'accroissement sur la période
d'étude de 1972 à 2007, est de 9,83%. Il ressort de cette analyse
que le port est frappé d'un double déséquilibre au niveau
du trafic. Cette entrave n'a pas encore eu des solutions et cela
discrédite son fonctionnement et met en mal sa
compétitivité. Il est donc indéniable de recentrer les
comportements des agents économiques suite à une analyse profonde
de cette carence. Les responsables portuaires y compris les opérateurs
économiques devront revoir leurs schémas comportementaux dans le
sens d'user de plus de rationalité dans la prise de décisions
visant à un ajustement structurel pour la renaissance des
activités du port (figure16).
Figure 16: Evolution des produits d'exportation
(1972-2007)
Source : PASP, 2008
II-PRODUITS D'ECHANGE PAUVRES
Les produits d'échanges sont caractérisés
par une diversification faible dans les exportations comme dans les
importations.
II.1-Importations
Les importations globales sont constituées
majoritairement des produits cimentiers et des produits alimentaires pour une
valeur nette de 4 338 848 tonnes sur 5 320 839 tonnes du trafic d'importations
soit 81,54%. En effet, concernant les produits alimentaires qui font 31,76% du
trafic global, ont été longtemps dominés par le riz
dès la mise en service du port jusqu'à 1979. Les produits
alimentaires ont été renforcés dans les années 1980
et 1984 par le blé, le poisson congélé et produits divers
pour atteindre la valeur de 1 689 856 tonnes en 2007. La composition des
produits alimentaires du trafic global export et import s'étale sur le
riz, le blé, la masse de cacao, palmier à huile et le poisson
(Figure17).
Figure 17: Répartition des produits
alimentaires
Source : PASP, 2008
En outre, les produits cimentiers (Figure 18) revendiquent
49,78% de l'importation totale pour une valeur absolue de 2 648 992 tonnes
jusqu'en 2007. La diversification de ces produits a été
entamée en 1982 par l'apparition du clinker gypse grâce aux
premières usines pied du port de Sans Pedro qui sont les minoteries.
Cela a permis la progression de l'importation en renforçant le ciment
qui était à dominance importé.
Figure 18: Composition des produits
cimentiers
Source : PASP, 2008
De 1972 à 1989 les autres produits d'importations se
résument aux hydrocarbures, les produits chimiques et les engrais.
Ainsi, il ressort que les produits d'importation sont des produits peu
variés et de surcroît pauvres.
Figure 19: Evolution des principaux produits
d'importation
Source : PASP, 2008
Face à ce manquement, une franche coopération du
port avec les pays enclavés de son hinterland, importateurs de divers
frets pourraient donner un coup de pouce aux importations pour un
ravitaillement véritable du port par le biais de ces zones.
II.2-Les exportations
Les produits d'échange concernant les exportations du
port de San Pedro, sont dominés par les matières premières
brutes, situation décrite plus haut. Cette caractéristique est
favorisée par la situation géographique du port. En effet, le
port est situé dans le grenier des productions agricoles et
agro-industries. Ce qui lui vaut la place de premier exportateur de cacao au
niveau mondial avec plus de 500 000 tonnes par an. À coté du
cacao, on a le café, le bois, le caoutchouc, l'huile de palme. Ces
produits d'exportations sont dominés par le bois, le cacao et le
café qui représente 31 705 971 tonnes sur 34 759 301 tonnes soit
91,21% avec 72,26% pour les exportations du bois, 27,74% pour le binôme
café cacao sur 31 705 971 tonnes des principaux produits d'exportation
(P.P.E) puis respectivement 65,91% pour le bois et ses dérivés
puis 25,30% pour le trafic d'exportation.
III-EXPORTATIONS DU SAN PEDRO EN 2007 III.1-Principaux
produits d'exportation
Figure 20: Part des principaux produits
d'exportation
Source : PASP, 2008
Le trafic export de marchandises est composé
principalement de fèves de cacao (61,4%) et dérivés
(23,8%), du caoutchouc (11,4%) et de palmier à huile et ses
dérivés (1,4%). Malgré la bonne tenue du trafic de
caoutchouc 11,2%, la baisse du trafic de café, de fèves de cacao
et dérivés avec (-8%), du bois et dérivés avec (-
1,7%) ainsi que le trafic de l'huile de palme et dérivés (-62%)
ont engendré une chute de 6,3% du trafic de l'export de marchandises
pour 2007 par rapport à
l'année 2006. Cela s'explique par
l'inaccessibilité des zones de production à cause de
l'état des voies en partie et de l'occupation de certaines zones de
l'hinterland du port par des forces illégales.
III.2-Binôme café cacao
Le trafic des principaux produits d'exportation que sont le
café et cacao à connu une baisse en 2007 pour une valeur de 472
451 tonnes au port de San Pedro soit 8% par rapport à l'année
2006. Le trafic export de fèves de cacao a reculé pour atteindre
38 765 tonnes. Quant au café, le beurre et le tourteau de cacao ont
régressé d'environ 1 000 tonnes en comparaison avec
l'année précédente. Les fèves de cacao ont
été essentiellement exportées vers l'Europe et
l'Amérique. Le café vers l'Algérie et l'Italie, le beurre
de cacao vers la France et le tourteau de cacao vers les Pays Bas. Il faut
aussi souligner que le trafic export des fèves de cacao a
été conteneurisé à 42% tandis que le beurre et le
tourteau de cacao entièrement conteneurisés.
Figure 21: Répartition des produits de
café cacao
Source : PASP, 2008
III.3-Bois et ses dérivés
Le trafic du bois et dérivé
réalisé en 2007 est en recul de 1,68% pour une valeur de 183 187
par rapport en 2006. Cette baisse est imputable à la régression
du trafic du bois débité (-1 353t) de placages (-2 047t) et des
grumes (-4 899t) malgré l'amélioration du trafic du charbon de
bois (1 337t), le taux de conteneurisation du
trafic se situe à (74%) à plus de la moitié
du trafic a eu pour destination l'Europe contre un quart (25%) pour l'Afrique
et 17% pour l'Asie.
Figure 22: Répartition du bois et ses
dérivés
Source : PASP, 2008
III.4-Huile de palme et ses dérivés
Le trafic de l'huile de palme et ses dérivées
est passé de 28 791 tonnes en 2006 à 10 954 tonnes en 2007 soit
un recul de 62% malgré la reprise du trafic de l'huile de palmiste brute
et des tourteaux d'amande de palmiste. Les principaux pays importateurs de
l'huile de palme et ses dérivés sont les Pays Bas, le Portugal
l'Allemagne, la Grande Bretagne et le Nigeria.
Figure 23: Répartition de l'huile de palme et
ses dérivés
Source : PASP, 2008
III.5-Le caoutchouc
Le trafic du caoutchouc entièrement conteneurisé a
progressé de 11,20% 2006 à 2007 atteignant 87 451 tonnes. Cette
performance est liée à une hausse de la
production de latex dans l'hinterland du port de San Pedro.
L'Europe, l'Afrique et l'Amérique sont les principaux exportateurs.
IV-IMPORTATIONS DU PORT DE SAN PEDRO EN 2007
En 2007, le trafic global des marchandises du port de San
Pedro s'établit à 947 499 tonnes contre 997 754 tonnes en 2006,
soit une baisse de 5%. Il est composé en majorité de produits
d'exportations soit 81% et 19% de produits à l'importation. Au terme de
l'année 2007, le trafic à l'importation est dominé par les
produits cimentiers pour une valeur de 107 614 tonnes soit 60,25% et les
produits alimentaires 700 001 tonnes soit 39,19 % (figure 24). Ce trafic,
s'élève à 178 612 tonnes contre 177 350 tonnes en 2006,
représentant ainsi une hausse de 0,7%. Cette hausse du trafic import est
due aux produits alimentaires qui ont progressé de 20,6%.
Figure 24:Composition du trafic à
l'import
Source : PASP, 2007
IV.1-Produits alimentaires
Le trafic des produits alimentaires est passé de 58 045
tonnes en 2006 à
70 001 tonnes. Cette progression s'explique par
l'accroissement de l'importation du poisson congelé et du blé
(10,6%) malgré la baisse de l'importation de riz (-36,6%). Ce trafic est
conteneurisé à (6,3%) contre (93,7%) en vrac. Les produis
alimentaires sont importés à (85,5%) de l'Europe, 6,5% de
l'Afrique 4,6% de l'Asie et à 3,2% de l'Amérique.
IV.2-Produits cimentiers
Le trafic des produits cimentiers enregistré en 2007 a
été de 107 614 tonnes, soit une baisse (7%) par rapport à
2006 qui était de 116 600 tonnes. La quasi totalité des produits
de cimenterie provient de l'Asie (Japon, Corée, Chine, Singapour
Taïwan). Contre (7,3%) de l'Europe (Espagne). Les produits sont
entièrement importés en vrac.
V LE TRAFIC DES NAVIRES
Le port de San Pedro est un port qui s'apparente avec toutes
sortes de navires. Ainsi le trafic des navires enregistré en 2007 est de
325 navires toutes catégories confondues contre 321 en 2006 soit une
hausse de 1,2%.
V.1-Les types de navires
Les principaux types de navires qui fréquentent le port
de San Pedro sont les rouliers, le porte conteneur, les conventionnels en
pourcentages respectifs de 31%, 27% et 23%, les autres navires sont
composés de minéraliers, les céréaliers, les
huiliers et les navires de pêches
Tableau 14: Trafic de marchandises par types de navires
en 2007
Navires
|
Nombres
|
Tonnages
|
Port Conteneurs
|
89
|
266 015
|
Rouliers
|
100
|
251 042
|
Conventionnels
|
76
|
244 536
|
Minéraliers
|
22
|
107 614
|
Céréaliers
|
21
|
63 872
|
Huiliers
|
6
|
7 904
|
Les navires de pêche
|
-
|
6 516
|
Total
|
325
|
947 499
|
Source: PASP, 2008
V.2-L'essor de la conteneurisation
Le port de San Pedro est de plus en plus la destination des
navires portes conteneurs (Photo 20). Ainsi, en 2007 les
marchandises sont transportées à 28% par les portes conteneurs
contre 26,5% par les rouliers et 25,8% par les
conventionnels. Le trafic de conteneur réalisé
en 2007 est de 58 497 conteneurs EVP contre 49 763 en 2006 soit une hausse de
17, 6%. Ce trafic est composé 51,5% de boites vides et 48,5% de boites
pleines en 2007.
Photo 20: Conteneurs sur le terre plein au port de
commerce
|
Les conteneurs sont rangés sur le terre plein en
pavé trief du terminal à conteneur provisoire long de 300 m
situé au port de commerce de San Pedro.
|
Source: Crédit Photo Dago Flavient Mars
2009
|
|
Ce qui confirme la dominance des exportations en conteneur du
port en cette année. En comparaison avec l'année
précédente le nombre de conteneurs vides est en hausse de 23,1%
tandis que celui des conteneurs pleins a progressé de 12,2%.
Tableau 15:Trafic global de conteneurs (EVP)
2006-2007
Conteurs
|
2006
|
2007
|
vides
|
24
|
484
|
30
|
139
|
Pleins
|
25
|
279
|
28
|
358
|
Total
|
49
|
763
|
58
|
497
|
Source: PASP, 2008
Le trafic conteneurs est assuré par : les principales
compagnies de transports du port de San Pedro en l'occurrence SDV SAGA (45,6%),
MAERSK (39,9%), GETMA (6,9%), et SIVOM/MOVIS (6,2%), les autres se partagent
1%. Le taux global de conteneurisation des marchandises ; en 2007 a
été de 43% contre 37% en 2006.
Au terme de cette analyse, il ressort que le double
déséquilibre dans lequel baigne le trafic du port de San Pedro
à savoir, l'exportation à dominance de matières
premières brutes, une production centrée sur l'agro-industrie
monopolisée par le binôme café cacao, reflète la
structuration de l'économie générale du pays.
Ainsi, la défaillance perçue, est
résumée au poids trop important des produits agricoles brutes,
l'incomplète gamme industrielle puis la faiblesse de l'investissement
local à cause de la forte dépendance des finances publiques
vis-à-vis du financement extérieur, peuvent trouver des solutions
par la création des valeurs au niveau du port et son
arrière-pays. Cette initiative peut être soutenue par une
politique de diversification des partenaires pour s'approprier les gains
comparatifs en matière d'investissement et d'échanges. Rompre
avec la métropolisation au niveau de l'exportation et ieuvrer pour une
véritable politique de diversification des produits, tant au plan
industriel que agricole. Car le monopole au niveau des matières
premières à toujours montrer ses limites à cause de
l'instabilité des coûts sur le marché international.
Conclusion partielle
Aujourd'hui comme nous pouvons le constater sans pour autant
être compétitif et moderne, le port de San Pedro contribue au
développement économique et social de la région. Il a
permis le désenclavement de la région du Sud Ouest qui
était presque inaccessible et vierge, dépourvue de populations et
de moyens de communications. Le bilan global du port à son actif est une
ville de plusieurs milliers d'habitants, le développement des
infrastructures routières reliant le port avec son arrière pays,
des plantations Agro-industrie et l'installation des unités
industrielles dans la zone portuaire, en même temps que dans son
hinterland. Il est devenu le deuxième pôle économique dans
le Sud pays. Toutefois, les effets de la structuration, de la création
du port ont concerné surtout l'espace économique du Sud Ouest de
la Côte d'Ivoire. Par ailleurs, ce port joue un rôle important dans
l'économie nationale du pays. Il contribue à hauteur de 17 %
à la recette douanière et 10 % des échanges maritimes
nationaux et induits 40 000 emplois directs ou indirects pour l'insertion dans
le tissu économique des populations
PROBLEMES DE DYNAMIQUE ET PERSPECTIVES DE
DEVELOPPEMENT DU PORT DE SAN PEDRO
Troisième Partie :
Le PSP rencontre un certain nombre de difficultés dans
son fonctionnement qui pèse inexorablement sur son dynamisme. Cela a
été décelé dans notre analyse
précédente. Cette étude nous permet d'avoir des
enseignements dans lesquels il est possible de tirer profit pour un
redressement pour les activités portuaires. Redressement qui embrasse
plusieurs facteurs pour une efficacité à la mesure de notre
besoin et qui peuvent assurer un meilleur service possible à la
clientèle.
CHAPITRE VII : LES PROBLEMES DE LA DYNAMIQUE DU
PORT
Les tares mises en exergues concernant ce facteur est
l'exiguïté du port et la forte dégradation de certains
ouvrages. Concernant l'exiguïté, le domaine en lui même est
vaste. Il n'est donc pas véritablement une entrave car c'est un domaine
de 2.000 hectares et seul 25% sont viabilisés. Le problème est la
dégradation de ses ouvrages. Comment peut-on palier cette
défaillance ?
I-LES FACTEURS PHYSIQUES LIMITANT L'EXPLOITATION DU
SITE
Après plusieurs études morphologiques qui se
sont succédées sur le littoral Ouest ivoirien, le choix s'est
porté sur l'embouchure de la rivière San Pedro qui d'ailleurs a
été dévié pour la construction du port. Cependant,
les caractéristiques physiques du site peuvent constituées en
elles même des limites pour l'extension du port. Il s'agit donc de
relever ces faits majeurs. Le site fait partie du littoral Ouest ivoirien qui
se présente en dent de scie, dû à une série de
failles en échelon, donnant ainsi naissance à plusieurs zones
sédimentaires que sont les baies par endroit. Celles-ci sont
séparées des caps peu saillants traduisant les influences
lithologiques. L'une des zones d'affaissement que sont ses baies constituent la
majorité de notre domaine portuaire. Le domaine portuaire qui couvre 2
000 hectares, est un atout pour les investissements, mais il est à 60%
(Figure 25) marécageux et est constitué d'un sol hydromorphe
(argile, sable) peu résistant aux infrastructures de grands
édifices. Nous avons l'exemple des routes de la côtière qui
traversent les zones marécageuses et qui ont eu une durée de vie
courte. L'on dira donc que c'est une question d'investissement avec les mesures
d'accompagnement que sont les études de faisabilité très
pointues. En outre, le port est inséré dans les collines et des
élévations composées essentiellement de roches
granitiques. La mise en valeur de ce domaine nécessite donc d'importants
financements. La viabilisation de cet espace passe nécessairement par un
terrassement et/ou un remblaiement à coût énormes selon
l'opération : la dynamite
pour les roches et le remblai pour les zones marécageuses
dont le coût s'élève à 30 milliards pour 50 hectares
(direction technique du PASP, 2009).
Figure 25: Les caractéristiques physiques du
domaine portuaire
II-FLUIDITE ROUTIERE
II-Voies de communications dégradées
La qualité et la densité des axes routiers
reliant un port et son hinterland participent à la
compétitivité de ce port en lui offrant de nouvelles
opportunités par l'élargissement de son hinterland. L'avantage
que le couloir ivoirien de transit a sur ses concurrents de la sous
région est incontestablement la qualité de ses voies de
communication (Kablan, 2000). Cet atout était effectif depuis les
indépendances jusqu'à les années 1980 où la
Côte d'Ivoire a accordé une place importante à la mise en
place d'un réseau routier performant de 540 Km en 1960 et qui est
passé à
3 077 Km en 1980 (Kablan, 2008). Cela a
continué jusqu'en 2000. Aujourd'hui, cet avantage est moindre avec la
dégradation avancée de ces voies en général et en
particulier la desserte de l'arrière-pays du PSP. Les voies sont
recouvertes de goudron parsemé de gros trous (nid de poule). On a
l'exemple de la côtière ; Grand Lahou-Fresco (72 Km),
Singrobo-Tabou. En outre, les terminaisons des grands axes de l'hinterland ne
sont pas bitumées (San Pedro-Libéria, San Pedro-Guinée,
San Pedro-Mali). La conséquence est la multiplication des accidents et
l'inaccessibilité des zones de production. Le port de San Pedro ne peut
pas actuellement répondre à sa vocation sous-régionale du
fait des insuffisances actuelles de ses liaisons routières avec son
arrière pays. Les itinéraires entiers bitumés pour
accéder au port sont frappés par deux inconvénients ; Ces
axes ne sont pas pris en compte dans la convention Transit Inter-états
(TIE). Il entraîne un surcoût au niveau de la
péréquation transport du fait de leur longueur. En somme la
desserte régionale non bitumée est de 396 km et ces voies
bitumées datent de longtemps pour la majorité et connaissent une
forte dégradation comme le souligne le tableau 16.
Tableau 16: Etat des principaux axes du Bas
Sassandra
AXES
|
TRONÇONS
|
DISTANCES
|
ETAT DE ROUTE
|
San Pedro-Bereby
|
San Pedro-Watte
|
45 Km
|
Accès difficile
|
San Pedro-Nado-Greleon-St Paul
|
75 Km
|
Accès difficile
|
San Pedro-Bereby-Cako Dobgo
|
90 Km
|
Acceptable
|
San Pedro-Tabou-Grabo
|
Grabo-Nigré
|
168 Km
|
Practicable
|
San Perdo-Gabiadji- Djapadji
|
Gabiadji-Djapadji
|
80 Km
|
Accès difficile
|
San Pedfro-Gabiadji-Nounoua-Sassandra
|
San Pedfro-Gabiadji-Nounoua-Sassandra
|
90 Km
|
Acceptable
|
San Pedro-Carrefour 26-Village 26
|
Carrefour-Pk21-Beyo
|
95 Km
|
Acceptable
|
Source: PASP, 2008
L'état des voies de la principale région de
desserte comme l'indique le tableau est en majorité mauvais. La desserte
au niveau du Bas Sassandra est donc une entrave à l'accès au
port. La non réalisation du chemin de fer et l'état des voies
constituent un handicap pour la desserte terrestre de l'hinterland de San
Pedro.
II.2-Les tracasseries routières
Le déclanchement de la crise depuis le coup
d'État de 1999 passant par les conflits armés de 19 Septembre
2002, les entraves à la fluidité routière, notamment le
racket généralisé sur les points de contrôle et de
sécurité (barrage et corridor) s'est accentué (Figure
26).
Figure 26 : Localisation des barrages et corridors dans
l'hinterland du port
Les barrages et corridors de sécurité sont les
différents points de contrôle érigés et
institutionnalisés par les forces de défense et de
sécurité (FDS) aux principaux points stratégiques du pays
(portes des grandes villes et des frontières, sortie des ponts et les
carrefours des axes de circulation. Les corridors ont été
réduits officiellement à 24 sur l'ensemble du territoire ivoirien
(Kablan, 2008). Cette mesure a été prise pour faire face aux
nombreux désagréments causés aux usagers et transporteurs
(Tracasseries, racket, fatigue et perte de temps). Mais la
réalité est tout autre dans la pratique. Ainsi, dans l'hinterland
du port de San Pedro, l'on compte 15 corridors excepté les barrages au
nombre pléthorique (55) sur les différents axes qui desservent le
port. Ces barrages sont de plusieurs ordres (gendarmerie, routier, police,
douane, mixte, eaux et forêts, anti-drogue, police municipale et les
syndicats). Les tarifs diffèrent selon les points de contrôle
(barrages et corridors). Selon nos enquêtes menées auprès
des transporteurs la moyenne est de 2 000 FCFA par barrage tableau 17.
Tableau 17 : Points de contrôle sur l'axe San
Pedro-Daloa
Points de contrôle
|
nombre
|
Somme (FCFA)
|
San Pedro
|
5
|
10 000
|
Gabiadji
|
1
|
2 000
|
Toui
|
1
|
2 000
|
Méagui
|
1
|
2 000
|
Opoyo
|
1
|
2 000
|
Soubré
|
1
|
2 000
|
Yabayo
|
1
|
2 000
|
Grand-Zatry
|
1
|
2 000
|
Issia
|
2
|
4 000
|
Carrière
|
1
|
2 000
|
Daloa
|
2
|
4 000
|
TOTAL
|
17
|
34 000
|
Source : Enquêtes personnelles,
Février 2009
Concernant les corridors composés des différents
types de barrages précités, la moyenne s'élève
à 20 000 FCFA. Il faut donc noter que la décision prise par le
chef d'État major des forces armées (CMA) conformément aux
nouvelles dispositions des barrages n'a pas véritablement
été respectée. Les corridors
démantelés ont été pour certains
des check points et pour d'autres des barrages mobiles. Cela se constate sur
certains axes de l'arrière pays du port (San PedroTabou, San
Pedro-Soubré). Il faut aussi noter qu'à cause de la campagne
café cacao, bons nombres de barrages illicites ont refait surface.
III-SECURITE ET PROCEDURES ADMINISTRATIVES LASSANTES
III.1-Système sécuritaire peu développé
Le port est doté d'un système de phares et
balises permettant d'accueillir les navires de jour comme de nuit avec une
portée qui va de 3 000 à 9 000 W selon la performance. Ce
système est à ce jour défaillant pour un équipement
d'éclairage nocturne inadéquat. Le port de San Pedro est
resté une longue période avec un système de surveillance
artisanale (Manque de vidéo surveillance, d'affichage, lumineux et de
pont de bascule) pour ne citer que ceux-là pour le compte de la
sécurité, qui est aussi un aspect fondamental pour la circulation
et la protection des marchandises. Il y va de la compétitivité du
port en thème de sécurité. Il est vrai que le port a
obtenu le code ISPS selon les normes de l'exploitation maritime internationale.
Mais, la défaillance et le manque de certains équipements
cités plus haut en étaient une entrave à la
compétitivité du port. Cependant la réhabilitation de ces
équipements prévue pour l'année 2007 a été
effective en 2008.
III.2-Procédures administratives difficiles
Les procédures administratives et douanières au
port de San Pedro sont trop longues et lassantes. Les rigidités
existantes au niveau des déroulements de ces procédures sont loin
du schéma classique admis par les spécialistes. On a entre
autres, l'informatisation des traitements des dossiers, un personnel peu
qualifié et peu soucieux de la clientèle. Cette assertion est
vérifiée d'autant plus que l'indiscipline de certains des
opérateurs qui ne peuvent être maîtrisé par les
responsables portuaires, conduit à un engorgement des quais surtout
pendant la période de pointe de l'exportation du café et cacao.
Période d'activité intense du
Fournisseur
Etablissement de la FRI ou DAI
Etablissement du BSC
Compagnie Maritime
Office Ivoirien de Chargeur (OIC)
Facture proforma
-Liste colisage
Tire de transport original (BL)
Ministère du commerce
(BIVAC)
Echange BL
Douane
Acconier
port se situant entre Octobre et Février. Dans le
traitement des informations, l'informatisation s'étend seulement
qu'à certaines fonctions de la douane notamment le dédouanement.
Les différentes attestations pléthoriques nécessaires pour
obtenir le bon d'embarquement allonge le processus et entraîne plusieurs
contentieux entre les opérateurs économiques et la douane.
L'allongement des procédures administratives et douanières trouve
aussi leur raison dans l'absence des services compétents, susceptibles
de délivrer les attestations indispensables dans la réalisation
des opérations de dédouanement (Figure 27).
Figure 27: Procédure de dédouanement
à l'import
Acconier
Transitaire
Attestation de frais d'acconnage
Tirage de la déclaration définitive
Bon d'enlèvement (BAE)
|
BAE Acconnage
|
Livraison définitive
Source : Enquête personnelle,
Février, 2009
Selon les nouvelles dispositions douanières depuis le
premier Juin 2007, le transitaire doit présenter trois (3) attestations
indispensables qui engagent le processus de dédouanement à
l'import. Il s'agit de la Fiche de Renseignement à l'Importation (FRI),
la Déclaration Anticipée d'Importation (DAI) et le Bordereau de
Suivi de Cargaison (BSC). Ces documents respectivement délivrés
par le BIVAC (Bureau Veritas), le Ministère de Commerce, et l'Office
Ivoirien des Chargeurs (OIC), sont à la base de dossiers administratifs
à fournir pour toute transaction maritime à l'importation en
Côte d' Ivoire. Ces différentes directions se trouvent à
Abidjan, l'opérateur qui désire importer par le port de San Pedro
doit donc faire des navettes entre Abidjan San Pedro sur 350 Km. Il en est de
même pour le guichet unique pour l'import des véhicules. Cela
revient donc très cher en termes de coût et de temps, le choix se
porte donc sur le port d'Abidjan.
IV-UN PORT PLUS PROCHE DELAISSE AU PROFIT DES AUTRES
PORTS
En dépit de la dominance des produits bruts dans les
exportations, le port de San Pedro est privé de certains tonnages de son
hinterland qu'il dessert au profit du port d'Abidjan notamment le cacao et le
bois qui sont les piliers de ces exportations. En effet, pour la campagne
1993-1994, selon les chiffres emmenant de la Caisse de Stabilisation et de
Soutien des Prix Agricole (CSSPA) les tonnages de cacao en provenance de
l'hinterland de San Pedro, et exportés par le port d'Abidjan a une
valeur de 161 814 tonnes soit 48% pour l'exportation totale en cette
année estimée à 335 505 tonnes contre 52% pour le port de
San Pedro.
Figure 28: Répartition de la production
cacaoyère de l'hinterland de San Pedro entre les deux ports
Source : PASP, 2008
Il en est de même pour les bois travaillés dans les
usines de ces régions en particulier celles de Gagnoa.
Par ailleurs le Sud Ouest et l'Ouest de la Côte d'Ivoire
qui représentent l'hinterland national, constituent la principale source
d'alimentation du trafic portuaire de San Pedro. Cet espace économique
est devenu le grenier de la production agricole suite à la crise de la
région du N'Zi Comoé jadis la boucle du cacao. Cette place de
grenier lui est redevable au projet ARSO qui a permis le déplacement
progressif du nouvel eldorado national vers le Sud Ouest. Cet aspect est
à l'avantage du port pour son trafic. Cependant, il se trouve que le
port d'Abidjan ultra moderne, convoite le même arrière-pays. Ce
qui met en mal, l'évolution du trafic à cause de cette
concurrence déloyale compte tenu des équipements et
infrastructures, puis la diversité des marchandises qui laissent le
choix aux opérateurs économiques face aux qualités de
service offert par les deux ports et l'importance en fret retour. Ainsi, les
tonnages de cette zone d'influence commune destinés au port de San Pedro
dans la majorité sont détournés au port d'Abidjan. Ainsi
les exportateurs de Daloa, de Soubré et de Man acheminent respectivement
85%, 50% et 71% de leurs exportations vers le port d'Abidjan. (cf.
écoloc San Pedro 1998).
En outre, depuis la crise de 2002 le port ne dispose que des
produits d'exportation (café, cacao) provenant de moins de la
moitié de son hinterland. En effet, sur les huit (8) régions,
seulement le Bas Sassandra, le Moyen Cavally. Les produits des
autres régions (Montagnes, Bafing, Worodougou et la grande partie de
Haut Sassandra) sont détournés vers Abidjan et le Burkina le
Fromager et une fine partie de la région du Haut Sassandra ravitaillent
le port Faso à cause de l'occupation des forces illégales de ces
régions.
CHAPITRE VIII : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
Les perspectives de développement du port sont induites
de la vision stratégique issue des plans d'entreprises 2005-2007 et
2007-2009 dont le leitmotiv est de faire du port de San Pedro, un port moderne
outil de développement de la Côte d'Ivoire et moteur de
l'intégration régionale.
I-LES PERSPECTIVES D'AMENAGEMENT ET DU RENFORCEMENT DE LA
COMPETITIVITE DU PORT
À l'issu du bilan diagnostic réalisé en
2002, des disfonctionnements ont été relevés. Ceux-ci, se
situent globalement à trois niveaux :
-le manque de politique commercial et marketing,
-l'état de dégradation des équipements et
infrastructures avancé,
-les difficultés d'exploitation du port,
Vu les tares, l'autorité portuaire a mis en place un
premier plan directeur 2003- 2005 intitulé << renaissance,
croissance et développement du porte de San Pedro ». Ensuite, un
second plan directeur 2007-2009: << croissance modernisation et
développement » ces plan directeurs permettront de redynamiser et
développer le port selon M. Jacques ADO la Direction de la RPPASP
I.1-Le plan directeur 2003-2005
L'objectif général que l'autorité
portuaire s'est fixée dans la réalisation de ces deux plans et
les plans à venir est de faire du port du port de San Pedro <<Un
outil de développement de la Côte d'Ivoire et moteur de
l'intégration sous régionale ». Pour ce faire, dans le
premier plan directeur l'autorité portuaire s'est fixée des
objectifs spécifiques:
-La création de valeur en tant que
société publique, visant le redressement des performances du PASP
devant se traduire par la génération de profit d'exploitation.
-L'amélioration de la
compétitivité de la place portuaire afin d'en faire un maillon
essentiel de la chaîne logistique desservant l'arrière pays
national et sous régional. -L'évolution de la place portuaire
vers un « pôle d'attraction » du développement par la
contribution de l'Autorité portuaire à la transformation de San
Pedro en une véritable ville portuaire et l'industrialisation de
l'hinterland.
L'atteinte des ces objectifs passe nécessairement par
des projets liés à chaque objectif spécifique. Au niveau
de la création des valeurs l'on parlera de la gestion des ressources
humaines, pour l'amélioration, il s'agira de la réaffections des
infrastructures et équipements, l'évolution quant à elle
revendique la réalisation des grands projets encore en attentes.
I.2-Les projets réalisés dans le plan
2003-2005
Du point de vu création des valeurs, l'autorité
portuaire a procédé à une restructuration de son
organisation orientée vers l'optimisation de la gestion des ressources
humaines, le développement de l'action commerciale. Ensuite, elle a mis
l'accent sur le redimensionnement et le rajeunissement de ses effectifs (de 177
en 2002 à 134 au 31 décembre 2006) puis l'amélioration du
système d'information par le développement informatique et
l'informatisation des procédures de travail. Au niveau de
l'amélioration de la compétitivité de la place portuaire,
des travaux ont été effectués dans le cadre de la
réhabilitation et la mise à niveau du développement des
infrastructures et équipements portuaires. Il s'agit notamment de :
- la réhabilitation des voies d'accès, des terres
pleins et des équipements de quai, -l'amélioration de
l'éclairage et de la sécurité pour favoriser le travail de
nuit
-la réfection du parc à bois, ce qui a permis de
sortir les débités de bois et le désengorgement de des
terres pleins
-La construction des deux ponts bascules
-Le dispositif de la sécurité et de
sûreté du port a été renforcé dans le cadre
de la mise en ieuvre du plan de sûreté du port (code ISPS). Par
ailleurs la communauté
portuaire a été remis sur pied et
dynamisé, offrant un cadre de permanent favorable à la promotion
du port et du partenariat public privé de même qu'à la
concertation entre les acteurs de la place portuaire relativement aux questions
liées à l'exploitation et au développement du port.
I.3-Les projets en cours
Ce sont les projets pour lesquels des études ont
été réalisées :
-L'acquisition de grues mobiles de quais
-Mise en place d'une infrastructure intégrée
d'informations maritimes (I.I.I.M) comprenant un système de gestion de
l'information maritime, un business système et un système de
gestion de l'information portuaire
-La construction d'un bâtiment dédié aux
aconiers
-Le bitumage de la route du port de pêche
-La réhabilitation des jetées de protection.
Du point de vue de la transformation de la place portuaire en
un pôle d'attraction du développement, l'autorité portuaire
a procédé à la recherche de financement auprès de
la coopération japonaise en vue de l'actualisation du schéma
directeur de développement du port adopté en 1978 par le
gouvernement. L'aboutissement de ce processus, actuellement au stade verbal. Il
permettra d'élaborer et exécuter un plan de développement
à moyen et long termes (10-15 ans) en tenant compte de la mise en place
d'une zone franche industrielle. Cette option s'appuiera sur la transformation
du cacao et du coton puis les projets de développement minier de
l'Ouest. Il faut noter que le plan d'entreprise 2003-2005 a permis de
réaliser la restructuration de l'Autorité portuaire, de
réhabiliter les infrastructures et équipements à hauteur
de 70% environ, d'améliorer les performances de l'exploitation et en
définitive de rétablir l'équilibre financier de la
société.
II-LE PLAN DIRECTEUR 2007-2009
Ce plan d'entreprise a pour priorité essentielle de
consolider les acquis avec le premier plan tout en développant les
nouvelles perspectives liées à environnement au plan national et
international. Il s'agira de mettre en valeur tous les atouts dont dispose le
port et de saisir toutes les opportunités pour remédier aux
insuffisances dont il soufre par le biais des stratégies.
II.1-Les stratégies du plan directeur 2007-2009
Les stratégies qu'épouse ledit plan pour
réussir ce projet se situent à trois niveaux :
-la consolidation de la création de valeur ;
-L'accroissement de la compétitivité de la place
portuaire ;
-La transformation du port en un pôle de
développement durable.
L'axe stratégique un, répond au souci de
sécurisation, et de développement des ressources propres du port,
condition nécessaire à l'équilibre global du projet
d'entreprise. Trois objectifs généraux sous-tendent la mise en
ceuvre de cet axe : -*Croître les ressources financières du
port
-*Optimiser la gestion des ressources financières,
-*Développer une culture d'excellence.
L'axe stratégique 2 vise à achever le programme
de réhabilitation des infrastructures et équipements ; à
rendre l'outil portuaire plus performant afin de consolider sa
compétitivité. La réussite de cet axe repose sur la
réalisation des objectifs globaux suivants :
-*Améliorer l'offre de service portuaire
-*Optimiser la chaîne logistique
-*Renforcer le dispositif de sûreté et de
sécurité.
L'axe 3 traite de la problématique de la
durabilité du développement au chtieur de la démarche de
l'autorité portuaire. La mise en euvre de cet axe s'organise autour de
deux objectifs généraux :
-*Promouvoir le progrès économique, social du port
et de son hinterland, -*Assurer la protection de l'environnement.
La réalisation de ce projet devrait conduire
irréversiblement à la croissance, à la modernisation et au
développement du port.
II.2-Les différents projets
Les grands projets issus de la vision stratégique
exposée en 2supra sont : -Réhabilitation des
terres-pleins et voies d'accès au port
-Réhabilitation des jetées de protections
-Fournitures et pose des équipements de quais
-Réhabilitation des magasins existants et création
de nouveaux entrepôts -Bitumage et éclairage des voies
intérieures du port
-Acquisition d'un dispositif complet de lutte contre
l'incendie
-Acquisition de grues mobiles de quais
-Poursuite de la mise en ceuvre du plan de sûreté
des navires et des installations portuaires.
-Mise en place d'un guichet unique du commerce
extérieur
-Etude et exécution du projet de création d'un
terminal à conteneur
-Mise en place d'une infrastructure intégrée
d'informations maritimes (I.I.I.M) comprenant un système de gestion de
l'information maritime, un business système et un système de
gestion de l'information portuaire
-Aménagement des terrains du domaine portuaire
-Réalisation de l'étude du plan de
développement du port de San Pedro et son hinterland (Bitumage.des voies
de l'hinterland)
II.3-L'état de la réalisation de ces
projets
Bon nombre de ces projets ont vu le jour, par contre d'autres
sont en cours. S'agissant de ceux qui ont été
réalisés par l'effort consenti grâce à
l'autorité portuaire et intègrent les projets en cours du plan
directeur 2003-2005 sont entre autre :
-L'achèvement de la réhabilitation des voies
d'accès
-L'installation des vidéos surveillances au port de
commerce et à la direction générale
-La construction du nouvel espace de vente de poisson
-La réhabilitation des jetées Est et Ouest
-La rénovation des installations électriques du
bâtiment administratif
-La réhabilitation de l'affichage lumineux
-L'extension du bâtiment administratif
-La construction des deux ponts bascules
- Bitumage et éclairage des voies intérieures du
port
-Acquisition de grues mobiles de quais
-La rénovation de la vigie.
Concernant les autres projets, ils sont en cours du fait de la
recherche de financement.
Photo 21 : Bâtiment dédié aux
acconiers en construction
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Le bâtiment des acconiers en finition localisé au
port de commerce non loin de la capitainerie
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Source : Crédit Photo Dago Flavient
Mars, 2009
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III-LES GRANDS PROJETS DU PORT DE SAN PEDRO ET LEUR
FINANCEMENT
III.1-Les projets
Pour la maximisation des activités, l'autorité
portuaire euvre pour la mise en place de grands projets d'envergure qui
permettront de hisser le port au rang des
plus grands ports d'Afrique. Il s'agit nettement de la
construction d'un terminal à conteneur d'une longueur d'au moins 1 Km
fondé à 16 m et pouvant accueillir des navires post panamas d'au
moins 6 000 EVP. La construction d'un quai minéralier dans le cadre de
l'exploitation des minerais de manganèse, de fer et nickel de l'Ouest du
pays. La construction d'un vaste de plate forme logistique et industrielle sur
le domaine portuaire, création d'infrastructures routière
(l'autoroute du port de San Pedro et son hinterland puis le réseau
ferroviaire) énergétiques et communication desservant le port de
San Pedro. On également la construction d'unités
pétrochimiques, l'extension de la zone d'influence du port au Burkina,
au Mali, à la Guinée et le Liberia.
III.2-Les financements
Concernant le terminal à conteneur le port de San Pedro
a signé un contrat la construction du terminal à conteneur le 18
Septembre 2008 avec la compagnie maritime MSC Suisse qui est rentré en
vigueur le 1 Janvier 2009. Selon l'entretien du Vice président M.
APONTEE de la compagnie MSC avec le Chef de l'État SEM Laurent GBAGBO le
18 Mars 2009 la première phase du financement s'élève
à 50 millions d'Euro soit 32,850 milliards de FCFA, dont 11Mlrds
consentis pour le terminal. Et ce pour le développement du port de San
Pedro notamment l'expansion et les possibilités d'investissements qui y
seront faites dans 4 ans. La première phase de cet investissement
augmentera à hauteur de 200 à 250 millions d'Euros (1=650F CFA)
d'ici 4 ans, car ce contrat prend en compte d'autres aspects du plan de
développement. Cette concession a une durée de 15 ans.
En outre, le PASP a obtenu un financement du Groupe de Banque
Africaine de Développement (BAD) un don de 1,8 millions de Dollars US au
titre du Fond de Préparation des Projets d'Infrastructures du NEPAD
(FPPI-NEPAD) pour financer les études de faisabilité de
l'extension du port et d'amélioration des liaisons terrestres aux pays
limitrophes (Guinée, Mali. Liberia). Une partie de ce don est
destinée au financement des prestations de services consultants
relatives à l'étude
de faisabilité de l'extension du port. On a entre autre
la construction du terminal à conteneur ayant pour la première
phase, un linéaire de quai de 700 mètres avec au moins 10
hectares de terre-plein, le remblaiement et la viabilisation de 150 hectares du
domaine portuaire.
IV-MODERNISATION DES INFRASTRUCTURES ET ACTUALISATION DE
LA MANUTENTION
La compétitivité d'un port se résume
à ses infrastructures et ses équipements de la manutention.
IV.1-Modernisation des infrastructures.
La modernisation de ses ouvrages passe nécessairement
à la réhabilitation majeure et la réfection de ceux qui
sont déjà acquis. A savoir, les terres pleines, les hangars, les
entrepôts et les voies. Renforcer le dispositif de sécurité
par la vidéos surveillance, la réhabilitation des phares et
balises pour une activité portuaire sûre 24h /24h, à cela
il faut ajouter le prolongement des quais en vue de renforcer le nombre de
postes d'accostages. Procéder à une construction d'un terminal
à conteneur car les trafics et les flottes maritimes tendent de plus en
plus à une spécialisation dans la conteneurisation pour la
sûreté et la protection des machines. La construction de ce
terminal à conteneur répond ainsi à l'une des exigences de
l'exploitation portuaire. Pour ce faire, il faut mettre à la disposition
des investisseurs le domaine portuaire par un mode de gestion concessionnaire.
Procéder au dragage pour un tirant d'eau aux normes répondant aux
gigantismes navals où les navires callent plus de 14 mètres de
tirant d'eau en moyenne.
IV.2-Actualisation de la manutention
Les nouvelles exigences dans le secteur d'exploitation
portuaire sont la rapidité de l'opération de chargement et de
déchargement des navires et la sureté du port. En d'autres termes
la qualité des services offerts auprès des navires doit
être performante. Cette qualité ne peut s'acquérir qu'au
prix des équipements de pointes
et la formation qualifiée des dockers. À
défaut des portiques le port de San Pedro doit se doter de grues
à l'instar de la rangée portuaire de la côte Ouest
Africaine, dont l'équipement est seulement les grues excepté les
ports d'Abidjan et d'Acra mais sont tout de même de renommés sur
cette côte (Dakar, Tema, Douala...). Ces ports ont été la
destination des amateurs en direction de la côte atlantique d'Afrique
lors de la crise ivoirienne, et l'espace portuaire de relocalisation de
certaines sociétés. À cet effet, l'autorité
portuaire actuellement dirigée par Désiré Dallo a fait des
efforts pour l'acquisition d'une grue mobile effective en Décembre 2008
(Photo 22).
Photo 22: Grue Mobile en opération sur le terminal
à conteneur
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Cette grue attendue depuis le 22 Août 2008 a
accosté au port de San Pedro le 2 Décembre 2008 à 11
heures. Sa présence va améliorer la cadence de la manutention.
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Source : Crédit Photo Dago Flavient,
Mars 2009
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Cette grue attendue depuis le 22 Août 2008 a
accosté au port de San Pedro le 2 Décembre 2008 à 11
heures. Elle est de type HMK 260 fabriquée par Gottwald, le
numéro «un» mondial dans ce domaine. Elle a une hauteur de
19,5 m avec une portée en opération variant entre 10 et 44
mètres dont les cadences varient entre 25 et 35 mouvements par heure ce
qui correspond au double de la performance des grues de bord
En somme, la perspective d'aménagement et
l'agrandissement du port vont de bon train à l'issu des études
menées et grâce aux efforts consentis par l'autorité
portuaire. Cependant, les projets du port dont le leitmotiv
est de faire du port, un port moderne, outil de développement de la
Côte d'Ivoire et modèle d'intégration régionale
selon le plan triennal 2007-2009 qui engage les projets au nombre exorbitant
cité en supra. La réalisation quasi-totale de ces projets est
incertaine d'autant plus que ceux du plan de la période 2003-2005 ont
été effectivement achevés c'est à dire deux ans
plus tard. Il faut aussi souligner que nous avons déjà
abordé l'année 2009 et sur les treize projets seuls 5 ont
été réalisé effectivement soit 38,46% de ce qui a
été prévu. Il est donc nécessaire
d'accélérer le processus de la réalisation des projets et
tenir compte de certains facteurs comme la rareté des ressources
financières et la complexité des systèmes des aides et
emprunts auprès des institutions financières et des bailleurs de
fonds afin d'être efficace dans la programmation des projets.
CHAPITRE IX: UN PORT PLUS PROCHE DE LA CLIENTELE
Le port étant une infrastructure commerciale, pour ce
faire la vocation première du port est la vente de ses services
auprès des opérateurs économiques, assurer et rassurer
ceux-ci en vue d'influencer les décisions dans la prescription de
l'opérateur en sa faveur. Réussir ce challenge passe
nécessairement par des dispositions de plusieurs ordres : rester
attentif aux préoccupations des clients, être en contact permanent
avec le monde des affaires, et extérioriser ses compétences. De
ce fait, quelle est donc la stratégie de management possible ?
I-IMPLICATION DES ACTEURS ECONOMIQUES DANS LA POLITIQUE
D'EXTERIORISATION DES COMPETENCES
La vision stratégique qui découle de cette
approche est l'amélioration de la compétitivité du port en
initiant des actions communes avec les opérateurs portuaires et les
acteurs économiques extérieurs. Cette disposition s'articule
autour de trois axes :
-La promotion du port
-Echange permanent avec les acteurs
-Un marketing commercial agressif.
I.1-La promotion du port
La promotion du port est l'un des facteurs de
l'extériorisation de la compétence et de la qualité des
ports. Cette promotion s'obtient au prix des vacarmes et des spots
publicitaires susceptibles d'influencer le choix de l'acteur économique.
Pour ce faire, le port doit associer son image aux grands
événements par le biais de parrainage et de partenariat avec les
structures d'organisation des spectacles. Participer aux différentes
foires nationales et/ou internationales et salons organisés en
Côte d'Ivoire ou à l'extérieur. Cela permettra au port
d'afficher plus concrètement les atouts qui font du port une
infrastructure économique de premier plan au niveau
sous-régional. Au-delà d'associer son image à l'aspect
culturel que sont les spectacles ; le port doit s'apparenter au
mécénat et au sponsoring d'événements à
caractère social (Lutte contre la pauvreté, le Sida, soutien aux
enfants déshérités...). En plus de ces actions le port
doit s'atteler à l'organisation des journées portes ouvertes en
vue de toucher du doigt la réalité du port. De plus
bénéficier d'une large couverture sur les médias nationaux
et internationaux sur le web.
I.2-Cadre d'échange avec des acteurs
économiques
Cette vision répond à la disponibilité du
port à être attentif aux préoccupations des acteurs
portuaires et économiques en vue d'être emphase avec les
désirs et les besoins de ceux-ci. La réussite de cette approche
passe par l'organisation de déjeuner débat qui permettra de
présenter les nouveaux projets du port et les normes de leur
réalisation. Les visites guidées des installations du port
montreront la réalité des changements en cours, et qui ont
été exposés au cours du déjeuner débat.
L'interview du Directeur Général à paraître dans les
organes de presses. Une participation en tant que invité principal aux
grands échanges. Ce qui permettra au DG d'échanger avec la presse
écrite nationale, et internationale sur les nouvelles visions et
ambitions du port.
I.3-Une politique commerciale
L'objectif visé est de doter du port de San Pedro d'une
politique commerciale plus offensive. Cela permettra d'optimiser les ressources
du port à travers l'établissement d'un contrat de confiance avec
l'opérateur économique et une organisation efficiente
basée sur les services à la clientèle. Pour y parvenir le
port doit segmenter le marché à deux niveaux. La segmentation
géographique, le marché local (l'hinterland et Abidjan), le
marché de la sous région (Mali, Guinée, Liberia). La
segmentation par secteur d'activité; agricole, industriel et commerce
général puis procéder à une spécialisation
par zone de filière. A cela s'ajoute une intervention en amont pour
susciter du trafic auprès des chargeurs par une prospection commerciale
et les projets spéciaux. Améliorer la relation autorité
portuaire client. La gestion de cette relation passe par l'écoute,
l'attention aux préoccupations de la clientèle. La
création ou la définition d'un cadre de collecte des
préoccupations des clients. La mise en place d'un système
accéléré de traitement des informations et des
données reçues et la réponse aux clients.
II-SYNERGIE DES AUTORITES PORTUAIRES ET COMMUNALES.
Cette synergie prend en compte la conciliation des
différentes activités portuaires et de la ville. Ainsi, le
concept de relation ville port doit être donc au chtieur de la politique
menée par le port et soucieuse de la qualité de vie de la
relation entre les deux communautés. Cette conciliation exige une
cohérence et une complicité entre ces deux autorités.
II.1-La complicité au niveau communal
Le port de par la diversité des activités
induites par son existence susceptible de gêner les activités de
la ville se doit de créer un cadre permanent de concertation avec
l'autorité communale. Cela contribuera à une planification des
transactions du port. Le port doit participer à faire de la ville une
véritable ville portuaire. Alors une plate-forme d'échange et la
création de partenariat entre communauté portuaire et
communauté municipale s'imposent. De plus, le port doit s'atteler
à une participation active à toutes les opérations de la
ville de San Pedro de nature à favoriser le développement de ses
activités (mobilières, immobilières ou
financières). Le port doit initier des actions en coopération
avec les autorités communales visant à encourager l'implantation
industrielle dans la ville en vue d'emploi garantis. Ainsi, la ville
bénéficiera pleinement des activités du port qui dans ces
plans stratégiques prendra en compte l'intégration de la
dimension urbaine consécutive au déplacement de certaines
activités. On a également dans la perspective du
développement des villes il apparaît nécessaire de
maîtriser l'impact du port sur leur zone d'implantation. La signature des
accords entre la ville et le port afin de développer des projets ville
port qui comprennent la création des entités économiques
et ouvrir davantage des accès au port sans toutefois compromettre les
activités commerciales du port.
II.2-Dans le cadre de coopération étroite
Les actions de cette coopération viseront à
renforcer le partenariat commune-port. Il s'agit de créer un cadre de
travail permanent qui facilitera le travail en équipe des deux
communautés. Ce cadre de travail constituera à l'étude et
à l'exécution des projets de développement en symbiose
tels que l'entretien des voiries urbaines et d'autres infrastructures qui
contribuent à l'épanouissement du port et la ville. Une
complémentarité dans l'incitation à l'adoption et la
réglementation de divers cadres législatifs. La mise en commun
des actions et plans de développement visant à réduire
certains déficits. Nous avons en exemple le déficit en ressources
halieutiques dans la région de bas Sassandra où San Pedro est la
ville phare et possède un port de pêche. La commune et le port en
collaboration peuvent élaborer un plan de développement du port
de pêche visant à accroître la capacité de
conservation et de la commercialisation des produits de pêche et
favoriser l'insertion des nationaux dans la filière à dominance
étrangère.
II.3-Une coopération dans le cadre d'action
culturelle et touristique
La potentialité touristique et culturelle peut conduire
à une synergie entre la ville et le port. Cette action visera à
valoriser le tourisme et la culture de région en vue de cette promotion
touristique et la diversité des activités portuaires.
L'expérience de l'étude de la création d'un port de
plaisance ne serait pas osée. Ainsi, en collaboration avec la commune et
les opérateurs hôteliers avec les autorités portuaires
seraient la bienvenue. Les actions culturelles en coopération
(dîners galas, tournoi sportif) pourraient concilier les deux
communautés et rehausser l'image d'une parfaite harmonie dans les
actions du développement port et ville qui l'abrite. Toutes ces actions
ont été expérimentées dans les pays
développés qui ont aujourd'hui une renommée en
matière d'économie portuaire. Nous avons la signature en 2003
entre la ville, le gouvernement régional et l'autorité portuaire
afin de développer le projet ville port, celui de la création
d'un espace de loisir permettant d'ouvrir des accès en mer sans pour
autant gêner les
activités portuaires. Accord entre le port
d'Almeria-Motril (AIVP rapport, 2003). Le rapprochement du port
à la clientèle dans les investigations du port en vue de
rehausser sa compétitivité. Ça sera donc la prise en
compte synergique de toute action
III-IMPLICATION DE L'HINTERLAND
Le port est une infrastructure essentielle au
développement économique et à la prospérité
d'une région d'un pays ou d'une ville. Créer en 1971 dans
l'optique de devenir un pole de développement de la région du Sud
Ouest, malgré les différents progrès
réalisés dans la région, le port n'a pu être ce
maillon de développement prescrit. Cependant le port peut devenir ce
pôle d'attraction une fois retrouvé le chemin de la croissance
économique. Pour ce faire, le port doit prendre en compte dans son
projet de développement les différents facteurs des son
hinterland pouvant permettre cette croissance tant attendue.
III.1-La prospection de la disponibilité des
ressources
Cette prospection concernant la disponibilité des
ressources vise à s'imprégner de la potentialité
économique de l'arrière pays pour pouvoir cerner toutes les
entraves à l'exploitation, des ressources. Mesurer la qualité et
le poids économique pouvant être décelé dans
l'exploitation de ses ressources et engager les investissements probables par
le biais des industries de types et adaptées. La réalité
est telle que l'hinterland du port de San Pedro regorge d'énormes
potentialités agricoles, forestières et minérales. Le port
se doit de faire la promotion de son hinterland auprès des investisseurs
et les acteurs économiques. Ses actions permettront la création
des valeurs par le biais de la transformation de ses ressources.
III.2-L'industrialisation de l'hinterland
Le port, pour être un outil de développement pour
la Côte d'Ivoire il est nécessaire qu'il initie et /ou soutienne
toute action visant à industrialiser son arrière pays. Pour
réaliser cela, le port doit actualiser le schéma directeur de
1978 sous forme de plan de développement à moyen et à long
terme. Ce qui consistera à la mise en place de la zone franche
industrielle qui devra s'appuyer sur la transformation industrielle du
binôme café cacao et le coton de la Côte d'Ivoire et du
Mali. Réaliser les projets tels que le développement de
l'exploitation minière de l'ouest (Fer du mont klahoyo et nickel de
Sipilou) et la création de l'usine de pâte à papier. La
réalisation de ces projets répondra à la création
de la valeur et la diversification des produits de l'exportation. Ce qui
ajustera le double déséquilibre de l'importation et entre autre,
les produits d'exportations. Cependant, compte tenu de la taille du port, ces
projets ne peuvent être effectués sur fond propre. Il aura donc
recours pour la réalisation d'une importante aide de la part des
bailleurs de fond pouvant leur octroyer le financement avec des taux
d'intérêt concessionnel.
III.3-Opportunité à explorer pour la
réalisation de ces projets
La mise en place des conseils généraux pourrait
contribuer à l'industrialisation de l'arrière pays. Le port se
doit d'accompagner vigoureusement ce développement en devenant un
partenaire de premier rang dans le processus de la concession et de la
réalisation du projet départemental. Il soutiendra la
création et le développement d'entreprises dans cette zone
géographique. Il pourrait donc s'appuyer sur un fond spécial.
En outre, l'opportunité offerte dans le cadre de l'AGOA
(Africa Growth Opportunity Acts) devrait être utilisée pour
faciliter cette opération. Par ailleurs la volonté
affûtée par l'État ivoirien de promouvoir le
développement économique des régions du Sud Ouest
s'appuiera sur le dynamisme de l'entreprenariat de tous les opérateurs
de la place portuaire. Cette volonté du gouvernement de
développer le port a été dite par le Président de
la République Laurent Gbagbo lors de sa visite au
port de San Pedro le 04 Septembre 2002 en ces termes :
« Je ne souhaite pas que San Pedro soit un demi port. Je veux qu'il
soit un port à part entière. Je suis disposé à
mettre tout en ceuvre pour qu'il en soit ainsi ». Pour
répondre à cette vocation le port doit donc s'appuyer sur ces
différentes opportunités afin de réussir ses misions qu'il
s'est assignées.
IV-EUVRER POUR UNE DESSERTE FLUIDE ET FIABLE
Le port étant le prolongement de deux modes de
transport à savoir le transport maritime et le transport terrestre.
L'objectif visé est la quiétude et la fiabilité de
l'acheminement et post-acheminement des productions et des marchandises de
l'arrière pays.
IV.1-La réfection des voies de communication
La réfection du réseau routier vise à
pérenniser l'avantage dû au couloir de transit que la Côte
d'Ivoire a sur ses concurrents de la sous région. Le réseau
routier est touché d'une dégradation sérieuse et la
conséquence est l'inaccessibilité des zones de productions. Le
port doit accorder alors une place importante à la mise en place d'un
réseau routier moderne et performant pour l'accessibilité
à l'intérieur du pays dans les zones de productions.
L'actualisation des projets de chemin de fer et la réhabilitation des
voies déjà acquises pour l'acheminement des produits
d'exploitation des gisements de fers, de nickel et de cobalts doit être
actualisé. L'intégration de certains itinéraires
cités plus haut dans la convention T.I.E peut contribuer à une
bonne desserte terrestre pour ravitailler le port de San Pedro. Aussi doit-il
opter pour la création de structures de gestion efficientes et
spécialisées dans l'entretien des routes en collaboration avec
l'AGEROUTE (Agence de Gestion Routière). Cette politique permettra
d'accroître la compétitivité du port et l'avancée du
transit des marchandises des pays limitrophes. Pour ce faire, le port a obtenu
1 milliard de franc CFA de la BAD pour effectuer les études concernant
le bitumage des voies de l'hinterland. Ce financement est redevable à la
mobilité et au
dynamisme de l'autorité portuaire, qui n'a pas
été constaté depuis la période d'avant 2002
après la dislocation de l'ARSO en 1980. Au-delà de ces dessertes
terrestres il est envisageable, de développer de la desserte maritime
sur la rangée portuaire pour cerner et amplifier le trafic de transit et
de transbordement. La création des lignes de cabotage est le mode de
desserte maritime le mieux indiqué. Cette norme consolidera le
rôle de moteur économique régional et le port
d'intégration sous-régionale.
IV.2-Réduction des barrages routiers et
corridors
Cette option est d'autant plus importante que le port doit en
faire une préoccupation majeure. Ceci dit, le port doit initier des
campagnes de sensibilisation auprès des forces de défenses et de
sécurité afin d'estomper les rackets et les tracasseries
routières au seul profit des agents corrompus au détriment des
transporteurs. Il est donc nécessaire de concevoir un système de
post acheminement des marchandises avec l'ensemble des acteurs qui composent ce
secteur (les transporteurs, les forces de l'ordre, l'autorité portuaire
et ministère du transport) en vue de réglementer le
contrôle. L'on pourrait envisager l'escorte des marchandises et la mise
en place d'une tarification unique réduite aux redevances officielles.
On peut ieuvrer également pour une gestion des axes communautaires
existants et créer d'autres au sens de la convention Transit
Inter-États (TIE) en vue de maîtriser le surcoût au niveau
de la péréquation transport.
V-ACCROITRE LES INVESTISSEMENTS DANS LE PORT
Les investissements dans les ports nécessitent de gros
moyens que les ports doivent négocier par le biais des projets aux
établissements budgétaires.
V.1-Consacrer le port comme une priorité
budgétaire
Le port de San Pedro doit être consacré comme une
véritable priorité budgétaire afin de recevoir les moyens
de son développement. L'on a constaté que
depuis, la dislocation de l'ARSO, jusqu'à
présent les pouvoirs publics ivoiriens ne semblent pas avoir pris
pleinement conscience que le dynamisme des ports conditionne très
largement la localisation de l'activité industrielle. L'investissement
public dans les ports maritimes est très certainement l'un des
investissements qui a le plus fort effet multiplicateur compte tenu de
l'activité et des emplois induits. Il est donc absolument
nécessaire, surtout en période de rigueur budgétaire de
réserver une capacité d'investissement qui ménage
l'avenir. Car la région du Sud Ouest n'est pas exempte d'énormes
potentialités. C'est donc pour nous un espoir du développement
économique du territoire absolu. À la différence des PVD,
les pays de traditions développées ont une conscience claire de
ce qu'ils doivent à leurs ports et conçoivent l'ensemble de leur
politique d'infrastructure en fonction des intérêts
générés ou sont susceptibles d'être
générés. Ainsi, ces pays n'hésitent pas à se
lancer dans les investissements portuaires apparemment subventionnés car
convaincu qu'une fois en place, les installations sauront
générées les trafics. Force est de constater que ce
volontarisme jusqu'à présent n'a jamais été
démenti par les faits (on a l'exemple du port de Havre, Kobé,
Rotterdam...). Et nous pensons que ses faits peuvent aussi se vérifier
dans le Sud-ouest ivoirien au regard de la richesse naturelle de son hinterland
et nous n'en doutons point.
V.2-Solliciter les aides communautaires
La modestie relative des concours budgétaires impose
à chercher à utiliser au mieux les aides existantes (les grandes
institutions de financements). Certes, la difficulté vient de la
complexité du système des aides communautaires et du fait qu'il
n'existe pas un programme unique d'aide des ports de la part des
autorités publiques (politiques portuaires). Mais n'empêche de
réaliser des projets fiables afin de signer des coopérations avec
des institutions financières et des autorités publiques. Car un
port est un établissement qui couvre beaucoup d'aspects de la vie
économique et tout projet portuaire est de nature à relever d'une
pluralité de programme sectoriel notamment dans les domaines suivants
:
-Développement régional
-Développement de la recherche et de nouvelles
technologies
-Emploi, éducation et formation permanente
-Economie et sécurité énergétique
Les ports des pays riches ont développé cette
capacité d'expertise dans le domaine des aides communautaires (Rotterdam
avec la commission de Bruxelles). Ils entretiennent des contacts permanents et
il serait donc opportun de trouver le moyen de faire profiter à
l'ensemble des ports ivoiriens notamment celui de San Pedro de cette
expérience en s'inspirant de cette pratique.
V.3-Encourager les investissements privés dans les
zones portuaires
Le port de San Pedro possède l'avantage de disposer
encore d'un vaste espace qui fait de lui un atout majeur (2 000 hectares). Cet
atout doit être renforcé par des taxes et une politique de tarif
bas pour la location de ces espaces à aménager. Le principal
frein et non des moindres à l'investissement privé dans les zones
portuaires de la Côte d'Ivoire en l'occurrence le port de San Pedro est
l'instabilité de climat sociopolitique survenue depuis le coup
d'état de 1999 suivi de la crise du 19 septembre 2002. Cette crainte
s'estompe aujourd'hui peu à peu grâce au processus de
réconciliation et de paix acquis par l'Accord de Ouagadougou en 2007.
Les conditions semblent donc être réunies pour un
développement rapide des investissements étrangers et il ne
semble pas inconcevable de réussir à orienter ce flux
d'investisseurs vers la zone portuaire de San Pedro, grenier de
l'économie nationale agricole. À cet effet l'autorité
portuaire de San Pedro est sur la bonne voie avec les différentes
missions menées auprès des bailleurs de fonds et les institutions
financières (BOAD, BAD...).
Conclusion partielle
Le port a besoin d'être aménagé et de
s'adapter aux nouvelles mutations internationales pour être plus
compétitif. C'est pourquoi l'autorité portuaire entend mettre le
port de San Pedro au même niveau que ceux de la Côte Ouest Afrique
en général et en particulier celui d'Abidjan. Pour ce faire,
l'autorité portuaire a mis en place deux plans directeurs : celui de
2003-2005 et 2007-2009. Ces plans ont permis de redynamiser le personnel puis
réhabiliter les équipements et infrastructures. Le port a
signé un partenariat avec MSC grande compagnie maritime qui a
déjà injecté environ 33 milliards de FCFA dont 11
milliards pour le terminal à conteneur et prévoit d'ici 4 ans 250
millions d'Euros. Ce partenariat d'une durée de 15 ans, s'il est
respecté va permettre au port de San Pedro d'être
compétitif dans un milieu maritime de plus en plus exigent.
CONCLUSION GENERALE
À l'issue des études entreprises et dans
lesquelles nous nous sommes engagés depuis un peu plus d'un semestre,
quelle image nous pouvons retenir du port de San Pedro? L'étude de la
problématique du fonctionnement et dynamisme du port de San Pedro a
laissé entrevoir les différents handicaps et entraves qui
expliquent sa stagnation après une nette progression de courte
durée dans la première décennie après sa
création. En effet, de cette recherche, il ressort que les
caractéristiques physiques du site constituent un obstacle à son
extension. Plus de 60% du domaine portuaire est marécageux et
constitué de collines rocheuses. Ainsi, la viabilisation de ce domaine
nécessite de gros investissements très coûteux. Selon le
PASP, la viabilisation de 150 ha s'élève à 30 milliards de
FCFA entraînant le recul des investisseurs. Le port n'a pas donc connu
d'évolution spatiale et technique significative. Depuis sa
création, il est composé des mêmes infrastructures qui ont
été délaissées jusqu'en 2002. Elles sont
inadéquates et dépassées face aux nouveaux enjeux du monde
maritime d'où son inefficacité. Ce qui confirme
l'hypothèse 1 selon laquelle « Les faibles
résultats du port autonome de San Pedro, pourraient s'expliquer par ses
équipements inadéquats ». Aujourd'hui, les
nouvelles exigences dans le monde maritime à savoir un grand tirant
d'eau (15 à 25 m) à cause de la taille des navires de plus en
plus grands, la célérité dans les opérations de
manutention grâce aux équipements de pointe (portiques, RTG) et la
facilité dans l'élaboration des documents administratifs sont
loin d'être satisfaites au port de San Pedro. En fait, le PASP a un
faible tirant d'eau de 12.5 m et les espaces spécialisés pour les
services aux navires à conteneurs qui connaissent un essor spectaculaire
sont très exigus (terminal à conteneur, 300 m de linéaire
de quai avec un terre-plein moins de 2 ha). Les représentations des
services (ministère du commerce, OIC) qui interviennent dans la
production des documents administratifs (FRI, DAI, BSC) qui accompagnent les
trafics n'ont pas compétence à délivrer ces documents. Les
opérateurs économiques sont donc obligés de se rendre
à Abidjan
pour établir lesdits documents. Ce qui entraîne
une perte de temps et des coûts supplémentaires aux
opérateurs qui délaissent le port de San Pedro au profit des
autres ports (PAA, Accra, Dakar). Au vu de ce qui précède
l'hypothèse 2 qui stipule que « Si le port
n'évolue pas c'est parce que San Pedro n'est pas doter de services
compétents dans le processus de dédouanement et les
caractéristiques physiques du site ne favorisent pas son extension
». À cela s'ajoute la fluidité routière de
l'hinterland qui se caractérise par la forte dégradation des
voies de desserte rendant ainsi inaccessible les zones de production et les
pays limitrophes dont le trafic devrait accroître le volume de celui du
PASP qui depuis sa création n'a pu atteindre les 2 millions de tonnes.
En plus de l'état des voies, on a également les tracasseries
routières (rackets, pertes de temps) occasionnées par les FDS
à leur seul profit puis les voies sous régionales en direction du
PASP ne sont pas prises en compte par la Convention Transit Inter État.
Tout ceci engendre un surcoût des péréquations aux usagers.
Ce qui confirme notre hypothèse 3 selon laquelle
« si le port n'arrive pas à capter le trafic des pays
limitrophes et de sa zone d'influence nationale, cela est dû à la
mauvaise desserte et la défaillance des voies de communication de son
hinterland ». Cependant la situation du PASP n'est pas si
alarmante que l'on croit. Grâce aux deux plans directeurs 2003- 2005 et
2007-2009 en cours, l'autorité portuaire a procédé
à une réhabilitation de la majorité des infrastructures et
super infrastructures et la structuration de son personnel. Elle a aussi
renforcé la cadence de la manutention par l'acquisition d'une grue
mobile en 2008. Le port n'entend pas s'arrêter à ce stade. Ainsi,
il a signé un partenariat avec la grande compagnie Suisse maritime MSC
pour une durée de 15 ans en vue de développer et moderniser le
port. Par ailleurs, le port dans ses investigations a obtenu un financement de
1.8 millions de dollars US, don de la BAD pour mener les études afin de
corriger la défaillance de la desserte de l'hinterland. Tous ces efforts
consentis par l'autorité portuaire permettront de hisser le port de PASP
au même niveau que les autres ports de la COA et adapter le port aux
nouvelles mutations du monde maritime.
BIBLIOGRAPHIE
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PASP, 2003 : Plan d'Entreprise 2003-2005,
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PASP, 2007 : 35ème
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Côte d'Ivoire, coopération interuniversitaire Cocody Abidjan
(Côte d'Ivoire) Nantes (France),
pp 103-142.
TABLE DES ILLUSTRATIONS LISTE DES
FIGURES
Figure 1: Évolution du trafic global du PAA de
1950 à 2007 10
Figure 2: Évolution du trafic global du PASP de
1972 à 2007 11
Figure 3: Situation géographique de la zone
d'étude 14
Figure 4: Carte de l'occupation de la zone
d'activité du port 31
Figure 5: Répartition de l'effectif par tranche
d'âge 41
Figure 6: Organigramme du Port Autonome de San Pedro 2008
44
Figure 7: Evolution des charges en fonction du chiffre
d'affaire 45
Figure 8: Gestion des dockers 48
Figure 9: Cadence de la manutention 50
Figure 10: Comparaison de l'influence des
activités du port de San Pedro
dans son hinterland par région 61
Figure 11: Comparaison de la répartition du trafic
global par continent 2001/2007 67
Figure 12: Evolution du trafic global par partenaires
commerciaux d'Europe 2001/2007 67
Figure 13: Types d'industrie de l'hinterland du port de
San Pedro 77
Figure 14: Evolution du trafic à l'import et
export 81
Figure 15: Evolution des produits manufacturés
à l'exportation 82
Figure 16: Evolution des produits d'exportation
(1972-2007) 83
Figure 17: Répartition des produits alimentaires
84
Figure 18: Composition des produits cimentiers
85
Figure 19: Evolution des principaux produits
d'importation 85
Figure 20: Part des principaux produits d'exportation
86
Figure 21: Répartition des produits de café
cacao 87
Figure 22: Répartition du bois et ses
dérivés 88
Figure 23: Répartition de l'huile de palme et ses
dérivés 88
Figure 24 : Comparaison du trafic à l'importation
89
Figure 25: Caractéristiques physiques du domaine
portuaire 95
Figure 26: Localisation des barrages et corridors dans
l'hinterland du port 97
Figure 27: Procédure de dédouanement
à l'import 100
Figure 28: Répartition de la production
cacaoyère de l'hinterland
de San Pedro entre les deux ports 101
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Echantillon des chefs de service retenu pour
le guide d'entretien 19
Tableau 2: Répartition du budget
prévisionnel 25
Tableau 3: Répartition des frais de financement
25
Tableau 4: Infrastructures du port de San Pedro
26
Tableau 5: Evolution des caractéristiques des
ouvrages d'accostage 27
Tableau 6: Entreprises sur l'espace portuaire et leurs
activités 47
Tableau 7: Temps d'attente en heures de 1998 à
2001 50
Tableau 8: Ratio temps d'attente par rapport à la
durée du service (%) 51
Tableau 9: Coûts de passage portuaire de quelques
de la sous région 55
Tableau 10: Régions et chefs lieux de
Départements de l'hinterland PASP 58
Tableau 11: Part du trafic manipulé par
région en 2000 et en 2006 60
Tableau 12: Fonctions des dockers 75
Tableau 13: Complexes agro-industries du Sud Ouest
78
Tableau 14: Trafic de marchandises par types de navires
en 2007 90
Tableau 15:Trafic global de conteneurs (EVP) 2006-2007
91
Tableau 16: Etat des principaux axes du Bas Sassandra
96
Tableau 17: Points de contrôle sur l'axe San
Pedro-Daloa 98
LISTE DES PHOTOS
Photo 1: Jetée Est 28
Photo 2: Jetée Ouest 28
Photo 3: Quai Sud fortement dégradé
29
Photo 4: Quai Sud réhabilité 29
Photo 5: Terminal à conteneur provisoire
29
Photo 6: Terre plein fortement dégradé
30
Photo 7: Terre plein et magasins cales
réhabilités 30
Photo 8: Voie principale d'accès au port
complètement dégradée 30
Photo 9: Voie principale d'accès au port
réhabilitée 30
Photo 10: Les hors bords au quai au port de pêche
33
Photo 11:Les pêcheurs sur l'aire de
réparation des filets au port de pêche 33
Photo 12: Hangar de déchargement au port de
pêche 34
Photo 13: Installation d'approvisionnement en carburant
Petro Ivoire 35
Photo 14: Activité informelle au port de
pêche
|
36
|
Photo 15: Entrée principale de l'AFRIGO au port de
pêche
|
40
|
Photo 16: Terre plein du port de commerce de San Pedro
|
53
|
Photo 17: Conditionnement du cacao dans un magasin cale
|
54
|
Photo 18 : Un navire en embarcation au quai Ouest
|
55
|
Photo 19: Bardo en chantier
|
74
|
Photo 20: Conteneurs sur le terre plein au port de
commerce
|
91
|
Photo 21: Bâtiment dédié aux
acconiers en construction
|
.108
|
Photo 22: Grue Mobile en opération sur le terminal
à conteneur
|
111
|
ANNEXES
Tableau I : Trafic export des marchandises par
pays
Pays
|
Tonnage 2006
|
Part de marchés 2006 (%)
|
Tonnage 2007
|
Part de marchés 2007 (%)
|
Variation relative 2007/2006 (%)
|
Pays-Bas
|
155 602
|
18,97
|
153 776
|
20
|
-1,17
|
Etats Unis
|
143 266
|
17,46
|
116 465
|
15,15
|
-18,71
|
France
|
72 303
|
8,81
|
65 681
|
8,54
|
-9,16
|
Espagne
|
62 020
|
7,56
|
53 951
|
7,02
|
-13,01
|
Italie
|
48 180
|
5,87
|
38 929
|
5,06
|
-19,2
|
Sénégal
|
32 881
|
4,01
|
35 760
|
4,65
|
8,76
|
Allemagne
|
25 700
|
3,13
|
34 058
|
4,43
|
32,52
|
Estonie
|
55 432
|
6,76
|
26 666
|
3,47
|
-51,89
|
Belgique
|
36 683
|
4,47
|
25 573
|
3,33
|
-30,29
|
Grande Bretagne
|
23 951
|
2,92
|
22 548
|
2,93
|
-5,86
|
Inde
|
27 625
|
3,37
|
20 053
|
2,61
|
-27,41
|
Brésil
|
298
|
0,04
|
19 755
|
2,57
|
6529,19
|
Turquie
|
10 894
|
1,33
|
18 518
|
2,41
|
69,98
|
Indonésie
|
9 005
|
1,1
|
17 728
|
2,31
|
96,87
|
Pologne
|
12 009
|
1,46
|
14 839
|
1,93
|
23,57
|
Maroc
|
7 805
|
0,95
|
8 849
|
1,15
|
13,38
|
Algérie
|
8 838
|
1,08
|
8 115
|
1,06
|
-8,18
|
Canada
|
1 312
|
0,16
|
8 083
|
1,05
|
516,08
|
Autres Pays
|
86 600
|
10,56
|
79 540
|
10,34
|
-8,15
|
Total
|
820 404
|
100
|
768 887
|
100
|
-6,28
|
Source : Rapport d'activités PASP,
2007
Tableau II : Trafic import des marchandises par
pays
Pays
|
Tonnage 2006
|
Part de marchés 2006 (%)
|
Tonnage 2007
|
Part de marchés 2007 (%)
|
Variation relative 2007/2006 (%)
|
France
|
48 653
|
27,43
|
59 477
|
33,3
|
22,25
|
Japon
|
78 239
|
44,12
|
51 362
|
28,76
|
-34,35
|
Corée
|
20 400
|
11,5
|
27 950
|
15,65
|
37,01
|
Singapour
|
0
|
0
|
12 100
|
6,77
|
|
Espagne
|
6 494
|
3,66
|
7 987
|
4,47
|
22,99
|
Taiwan
|
0
|
0
|
4 500
|
2,52
|
|
Chine
|
3600
|
2,03
|
4 500
|
2,52
|
25
|
Mauritanie
|
1 183
|
0,67
|
3 669
|
2,05
|
210,14
|
Pakistan
|
0
|
0
|
2 556
|
1,43
|
|
Etats Unis
|
2 752
|
1,55
|
2 251
|
1,26
|
-18,2
|
Autres Pays
|
16 031
|
9,04
|
2 261
|
1,27
|
-85,9
|
Total
|
177 351
|
100
|
178 612
|
100
|
0,71
|
Source : Rapport d'activités PASP,
2007
Tableau III : Trafic des marchandises par
pays
Pays
|
Tonnage 2006
|
Part de marchés 2006 (%)
|
Tonnage 2007
|
Part de marchés 2007 (%)
|
Variation relative 2007/2006 (%)
|
Pays Bas
|
155 602
|
15,6
|
153 776
|
16,23
|
-1,17
|
France
|
120 956
|
12,12
|
125 158
|
13,21
|
3,47
|
Etats Unis
|
143 266
|
14,36
|
116 465
|
12,29
|
-18,71
|
Espagne
|
68 514
|
6,87
|
61 938
|
6,54
|
-9,6
|
Japon
|
81 240
|
8,14
|
57 533
|
6,07
|
-29,18
|
Italie
|
48 497
|
4,86
|
39 177
|
4,13
|
-19,22
|
Sénégal
|
32 881
|
3,33
|
35 760
|
3,77
|
8,76
|
Allemagne
|
26 243
|
2,63
|
34 179
|
3,61
|
30,24
|
Corée
|
20 400
|
2,04
|
27 950
|
2,95
|
37,01
|
Estonie
|
55 432
|
5,56
|
26 666
|
2,81
|
-51,89
|
Belgique
|
37 697
|
3,78
|
26 604
|
2,81
|
-29,43
|
Grande Bretagne
|
23 951
|
2,4
|
22 548
|
2,38
|
-5,86
|
Inde
|
27 625
|
2,77
|
20 053
|
2,12
|
-27,41
|
Brésil
|
298
|
0,03
|
19 759
|
2,09
|
6530,54
|
Turquie
|
10 894
|
1,09
|
18 518
|
1,95
|
69,98
|
Indonésie
|
9 024
|
0,9
|
17 728
|
1,87
|
96,45
|
Singapour
|
1 830
|
0,18
|
15 180
|
1,6
|
729,51
|
Pologne
|
12 009
|
1,2
|
14 839
|
1,57
|
23,57
|
Autres Pays
|
121 396
|
12,17
|
113 668
|
12
|
-6.37
|
Total
|
997 755
|
100
|
947 499
|
100
|
-5
|
Source : Rapport d'activités PASP,
2007
TABLE DES MATIERES
DEDICACE 1
AVANT-PROPOS 2
SOMMAIRE..............................................................................................3
INTRODUCTION GENERALE 6
PROBLEMATIQUE 9
METHODOLOGIE 12
PREMIERE PARTIE : EVOLUTION DES INSTALLATIONS ET ORGANISATION DU
PORT AUTONOME DE SAN PEDRO 22
CHAPITRE I : STRUCTURATION DU PORT DE SAN PEDRO 23
I-CONDITIONS DE LA CREATION DU PORT 23
I.1-Contexte de la création du port 23
I.2-Différentes périodes du plan directeur de
LARSO 24
II-CONSTRUCTION DU PORT 24
II.1-Mobilisation des ressources financières
tournées vers l'extérieur 24
II.2-Travaux réalisés 26
III-EVOLUTION DES INSTALLATIONS DU PORT DE SAN PEDRO 27
III.1-Port de commerce 27
III.2-Port de pêche 31
III .2.1-Infrastructures et superstructures 32
III.2.2-Sources de recettes du port de pêche 35
III.2.3-Activités du port de pêche 35
III.2.4-Les problèmes du port de pêche
36
III.2.5-La nouvelle gestion pour la redynamisation du port de
pêche 37
III.2.5.1-Missions et objectifs 37
III.2.5.2-Administration et gestion 38
III.2.5.2.1-Structures du service 38
III.2.5.2.2-Organisation du service 38
CHAPITRE II : ORGANISATION GENERALE DU PORT AUTONOME
DE
SAN PEDRO 41
I-RESSOURCES HUMAINES 41
I.1-Personnel du port 41
I.2-Rendement du personnel 42
I.3-Organigramme émietté 42
I.4-Charges minimales du port de San Pedro 44
II- ENTREPRISES PORTUAIRES OFFRANT TOUS LES SERVICES 45
II.1-Opérations confiées aux privés
45
II.2-Entreprises opérant au port de San Pedro
46
II.2.1-Prestations de services 46
II.2.2-Gestion de la main d'°uvre 47
CHAPITRE III : EXPLOITATION DU PORT DE SAN PEDRO 49
I-MANUTENTION OBSOLETE 49
I.1-Manutention à faible rendement 49
I.2-Temps d'attente élevé 50
II-STOCKAGE ET MODE D'EMBARQUEMENT DES MARCHANDISES. 52
II.1-Marchandises exposées aux intempéries
52
II.2-Zone de stockage peu moderne 53
II.3-Mode d'embarquement et les coûts de passage.
54
Conclusion partielle 56
DEUXIEME PARTIE : DYNAMIQUE SPATIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE
D'INFLUENCE DU PORT 57
CHAPITRE IV : DYNAMIQUE SPATIALE DE LA ZONE
D'INFLUENCE DU PORT DE
SAN PEDRO 58
I-EVOLUTION DE LA STRUCTURATION DE L'HINTERLAND 58
I.1-Découpage administratif 58
I.2-Corrélation entre le port et les régions de
son hinterland 59
I.3-L'évolution de l'aire agricole des produits
d'exportation 62
I.3.1-La zone de la production cotonnière 63
I.3.2-Zone des produits forestiers 63
I.4-Le désenclavement de la région 64
I.5-Réseau postal et télécommunication
65
II.-AVANT-PAYS DU PORT DE SANPEDRO 65
II.1-Animation de la desserte maritime du port de San Pedro
65
II.2-Tendances des clients du port de San Pedro 66
III-COOPERATIONS DU PORT DE SAN PEDRO 68
III.1-Partenaires nationaux 68
III.2-Port de San Pedroet les organisations internationales
69
CHAPITRE V : IMPORTANCE SOCIO-ECONOMIQUE DU PORT DE SAN PEDRO
70
I-ROLE DU PORT SELON LE PROJET ARSO 70
II-ROLE DU PORT DANS L'ECONOMIE NATIONALE 71
II.1-Industrie en pleine mutation 71
II.2-Création des plantations 72
III-IMPACT SOCIAL DU PORT SUR LE PAYSAGE URBAIN 73
III.1-Une ville avec les commodités requises.
73
III.2-Insertion sociale prometteuse 74
IV-COMPLEXES INDUSTRIELS GENERES PAR LA PRESENCE DU PORT 75
IV.1-Diversité de l'agro-industrie 76
IV.2-Industrie du bois 78
IV.3-Agro-industries hors de la région du sud ouest
utilisant le port de San Pedro 79
CHAPITRE VI : UN TRAFIC DESEQUILIBRE 80
I-EVOLUTION DU TRAFIC DES MARCHANDISES 80
I.1-Trafic à balance disproportionnelle 80
I.2-Exportations dominées par les matières
brutes 81
II-PRODUITS D'ECHANGE PAUVRES 84
II.1-Importations 84
II.2-Les exportations 86
III-EXPORTATIONS DU SAN PEDRO EN 2007 86
III.1-Principaux produits d'exportation 86
III.2-Binôme café cacao 87
III.3-Bois et ses dérivés 87
III.4-Huile de palme et ses dérivés 88
III.5-Le caoutchouc 88
IV-IMPORTATIONS DU PORT DE SAN PEDRO EN 2007 89
IV.1-Produits alimentaires 89
IV.2-Produits cimentiers 90
V LE TRAFIC DES NAVIRES 90
V.1-Les types de navires 90
V.2-L'essor de la conteneurisation 90
Conclusion partielle 92
TROISIEME PARTIE : PROBLEMES DE DYNAMIQUE ET PERSPECTIVES DE
DEVELOPPEMENT DU PORT DE SAN PEDRO 93
CHAPITRE VII : LES PROBLEMES DE LA DYNAMIQUE DU PORT 94
I-LES FACTEURS PHYSIQUES LIMITANT L'EXPLOITATION DU SITE 94
II-FLUIDITE ROUTIERE 95
II.1-Voies de communications dégradées
95
II.2-Les tracasseries routières 97
III. SECURITE ET PROCEDURES ADMINISTRATIVES LASSANTES 99
III.1-Système sécuritaire peu
développé 99
III.2-Procédures administratives difficiles 99
IV-UN PORT PLUS PROCHE DELAISSE AU PROFIT DES AUTRES PORTS 101
CHAPITRE VIII : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT 103
I.-LES PERSPECTIVES D'AMENAGEMENT ET DU RENFORCEMENT DE LA
COMPETITIVITE DU PORT 103
I.1-Le plan directeur 2003-2005 103
I.2-Les projets réalisés dans le plan 2003-2005
104
I.3-Les projets en cours 105
II-LE PLAN DIRECTEUR 2007-2009 106
II.1-Les stratégies du plan directeur 2007-2009
106
II.2-Les différents projets 107
II.3-L'état de la réalisation de ces projets
107
III-LES GRANDS PROJETS DU PORT DE SAN PEDRO ET LEUR FINANCEMENT
108
III.1-Les projets 108
III.2-Les financements 109
IV-MODERNISATION DES INFRASTRUCTURES ET ACTUALISATION DE
LA
MANUTENTION 110
IV.1-Modernisation des infrastructures. 110
IV.2-Actualisation de la manutention 110
CHAPITRE IX-UN PORT PLUS PROCHE DE LA CLIENTELE 112
I-IMPLICATION DES ACTEURS ECONOMIQUES DANS LA POLITIQUE
D'EXTERIORISATION DES COMPETENCES 113
I.1-La promotion du port 113
I.2-Cadre d'échange avec des acteurs
économiques 114
I.3-Une politique commerciale 114
II-SYNERGIE DES AUTORITES PORTUAIRES ET COMMUNALES 115
II.1-La complicité au niveau communal 115
II.2-Dans le cadre de coopération étroite
116
II.3-Une coopération dans le cadre d'action culturelle
et touristique 116
III-IMPLICATION DE L'HINTERLAND 117
III.1-La prospection de la disponibilité des
ressources 117
III.2-L'industrialisation de l'hinterland 118
III.3-Opportunité à explorer pour la
réalisation de ces projets 118
IV-IEUVRER POUR UNE DESSERTE FLUIDE ET FIABLE 119
IV.1-La réfection des voies de communication
119
IV.2-Réduction des barrages routiers et corridors
120
V-ACCROITRE LES INVESTISSEMENTS DANS LE PORT 120
V.1-Consacrer le port comme une priorité
budgétaire 120
V.2-Solliciter les aides communautaires 121
V.3-Encourager les investissements privés dans les
zones portuaires 122
Conclusion partielle 123
CONCLUSION GENERALE 124
BIBLIOGRAPHIE 126
TABLE DES ILLUSTRATIONS 129
LISTE DES FIGURES 129
LISTE DES TABLEAUX 130
LISTE DES PHOTOS 130
ANNEXES 132
TABLE DES MATIERES 134
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