II. Problematique
Les machines nécessaires à une industrie de
tranchage sont coûteuses et nécessitent des investissements
importants. Un équipement complet comprend au moins deux trancheuses,
une scie verticale, plusieurs guillotines, des étuves ou bouillottes,
une chaudière, des séchoirs, de vastes magasins pour entreposer
des placages. Au Cameroun nombreuses sont les entreprises qui achètent
de l'étranger des machines industrielles de seconde main. Ces machines
vieilles par leur utilisation et la technologie utilisée ne disposent le
plus souvent des documents techniques nécessaires pour assurer une
maintenance corrective en cas de défaillance. La SCTB Sarl pour produire
une quantité importante de placage tranché (en
moyenne 4,64 m3 par mois), possède 3
trancheuses (2 trancheuses verticale, 1 trancheuse horizontale).
Actuellement une seule trancheuse (trancheuse verticale N°3)
est en état de marche. C'est elle qui assure la production des placages
tranchés.
D'après le service maintenance, elle tombe
régulièrement en panne (au lendemain d'un jour de production,
elle ne démarre plus) et le temps de recherche de la défaillance
ainsi que le temps de diagnostic sont élevés entraînant des
retards en production et des coûts (coût de stockage,
pénalités contractuelles...).
Le prix moyen de vente d'un mètre carré de
placage tranché est de 492 FCFA et la production moyenne
journalière est de 464 m2. Le temps moyen de
réparation étant de trois jours en un mois, nous avons une
immobilisation financière de 684.864 FCFA.
Par ailleurs cette machine a un fonctionnement complexe difficile
à maîtriser par les maintenanciers présents à
l'usine (défavorable pour une intervention rapide en cas de panne).
Les défaillances ont été
localisées dans la partie commande qui toutefois a été
réalisée en logique câblée avec des composants
électriques (en grand nombre dans l'armoire électrique) qui
aujourd'hui dépassés n'existent plus sur le marché. Ces
composants (contacteurs, bobines à relais) ont plus de chance
aujourd'hui d'être défaillants. De plus il n'existe pas une
documentation technique (schémas électriques) et un
repérage des fils électriques n'a été
effectué dans ladite armoire.
Pour pallier à ces problèmes, il nous a
été confié ce travail visant le passage à la
logique programmée et ayant le cahier de charge suivant :
- Avantages et inconvénients de la logique
câblée et la logique programmée
- Analyse et amélioration du système
automatisé existant
- Modélisation du système
- Programmation des séquences de fonctionnement du
système
- Câblage des entrées / sorties de l'automate
- Simulation et analyse financière
Nous commencerons ce travail par un chapitre, essentiel pour la
compréhension de ce qui sera fait par la suite et portant sur
l'automatique, l'automatisme et les automates programmables industriels.
Chapitre
2
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