III-1-2- Dans la commune de Ziniaré
Dans la coopération décentralisée
Région du Limousin-Province de l'Oubritenga, le financement des actions
se fait à travers un Fonds d'Investissement Local (FIL). Le Haut
commissaire de la province est l'ordonnateur du budget. Des travaux sur le site
ont révélé des insuffisances dans cette gestion. La
Cellule d'Appui Technique sensée y être impliquée n'y est
pas. Selon les termes du contrat qui ont permis sa mise en place, elle doit
assurer la maîtrise d'oeuvre technique et financière du
partenariat. Il lui est donc difficile d'effectuer le contrôle et le
bilan financier des actions réalisées. Dans le souci de concilier
les points de vue, une médiation a été faite par la Maison
de la Coopération Décentralisée. Celle-ci a abouti
à un engagement de recrutement d'un agent comptable. Ce dernier devrait
avoir en charge le suivi financier des différentes actions entreprises.
Malheureusement cela n'a pas encore eu lieu. Il apparaît que les enjeux
financiers sont au coeur des difficultés de la coopération
LimousinOubritenga.
Le principal partenaire financier de cette coopération
reste la Région du Limousin. Il ressort de ce fait un
déséquilibre dans la contribution aux efforts d'investissement.
Seules les contributions des promoteurs de projet constituent un petit apport
financier (cf. tableau n°3).
III-1-3- Dans la commune de Tanghin-Dassouri
Cette expérience de coopération
décentralisée a eu d'abord pour partenaires financiers le
Territoire de Belfort, la Caisse Française de Développement
(actuel Agence Française de Développement) et le Ministère
Français de la Coopération. Ensuite, il y a eu l'apport financier
des promoteurs de projets.
Pour l'exécution des actions du Programme de
Développement Local, une Agence de Financement (AF) est mise en place.
Elle est l'organe d'exécution financière des décisions
prises par les Comités de Décision (CD). Elle est
gérée par un agent comptable. Ce dernier assure le suivi
financier des dossiers approuvés par les CD. Il apporte aussi un appui
aux porteurs de projets dans la gestion de leurs budgets et aux CD dans la
gestion des fonds d'investissement. L'agent comptable dresse le bilan de sa
gestion au Comité de Suivi (CS) et fait l'objet d'un contrôle.
Pour le suivi des actions, les investigations ont
montré que les bénéficiaires ont en charge cette
tâche. Concernant les constructions d'écoles, de CSPS, de
logements d'enseignants, etc., ces derniers ont assuré la surveillance
journalière de l'utilisation des agrégats et des
matériaux. Ils établissent des rapports journaliers et un rapport
final lorsque la construction prend fin. Ces représentants cosignent
avec le maître d'oeuvre pour la réception provisoire et
définitive des ouvrages. La gestion des infrastructures incombe aux
bénéficiaires qui doivent mettre en place un comité de
gestion.
Le suivi global du programme a été
exécuté par un Comité de Suivi (CS). Il se compose du
préfet, des membres des comités de jumelage, des
représentants du CGTB, de la CFD et de la mission française de
coopération. Il y a également des membres de l'AFVP et à
titre consultatif des représentants des CD, des services techniques et
administratifs.
Le Comité de Suivi définit la stratégie
globale du programme, ses objectifs, ses finalités, ses axes
prioritaires d'intervention et la grille de financement; il arbitre aussi la
répartition des fonds de développement entre les CD.
Cette maîtrise d'ouvrage des actions confiées aux
populations permet une pérennisation des investissements. En
procédant ainsi, cette expérience leur offre la
possibilité de réaliser les projets qu'elles même ont
conçus et défendus devant le CD.
A l'examen des trois partenariats de coopération
décentralisée, il apparaît que les ressources
financières sont majoritairement mobilisées au Nord. Ceci
représente un danger. En effet, ces communes comptent beaucoup sur ces
fonds dans le cadre du développement de leur territoire. C'est pourquoi,
il faut qu'elles s'efforcent de mobiliser des ressources endogènes car
tout assèchement financier au Nord peut être un sérieux
frein à leur effort de développement.
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