I.1.2.c Migrations et mobilité des populations vers
le pôle d'Oran
Les migrations de population peuvent être dues
à des logiques économiques, démographiques ou politiques.
Le déplacement de la population est à l'origine de la
transformation de l'espace rural limitrophe à la métropole
d'Oran. Les zones attractives entre 1987 et 1998 ont été les
communes de Sénia, Messerghin et de Bir El Djir dont le solde migratoire
a été pour la plupart positif.
|
Figure N°4 : illustre la part de la population
résidente de la daïra par commune. Celle de Sidi Chahmi a
explosée. Elle passe de 4587 habitants en 1977 à 110 933
habitants en 2007. Sa population représente 47,9% de la population
totale de la daïra en 2008.
Source : DPAT,
|
Selon Kamel KATEB, dans son
article `' Population et organisation de l'espace Algérien»,
« Les individus, pour pouvoir bénéficier des
infrastructures diverses (routes, électricité, eau,
écoles, centres de santé, etc.), mises en place par les pouvoirs
publics, ont eu tendance à se rapprocher des agglomérations
».
Ainsi, plusieurs petites et moyennes
agglomérations ont joué dans le système urbain un
rôle selon leurs positionnements dans l'espace national.
L'agglomération de Nedjma ex Chteibo, dans la commune de Sidi Chahmi
dont la croissance annuelle moyenne (entre 87/98) a dépassé les
10 % est un bon exemple. Elle a joué un rôle de relais aux
migrations vers la grande ville d'Oran.
Les migrants à l'intérieur de la wilaya
entre 1987 et 1998 ont été enregistrés à 128 486
selon REBOUHA Fafa (2008). La quête d'une maison individuelle a
accéléré les migrations vers les communes rurales. Une
commune comme Bir El Djir a perdu tout le foncier agricole à part
quelques petites parcelles qui seront regagné par l'extension. Sur la
commune de Sidi Chami, le quartier de Nedjma créé dans les
années 80, comptait déjà une population de 33130 habitant
lors du recensement général de 1998.
Un autre élément qui a amplifié
cette croissance démographique, c'est le terrorisme qui a sévi
durant les années 1990. Il a provoqué un dépeuplement des
campagnes, entraînant la défiguration des villes. Ce facteur
sécuritaire durant les années du conflit a vu des dizaines de
milliers de familles s'installer dans les agglomérations et sur les
terres périphériques de la métropole Oranaise, notamment
à Nedjma dans la commune de Sidi Chahmi et à douar El
Arab,
douar El Maroc sur les terres de la commune de
Sénia, en érigeant des bidonvilles et des baraques de fortune en
quête d'une vie citadine.
Mais, la croissance démographique,
et ce regroupement en masse de la population sur le territoire
dont il est question est- il la seule cause de la demande
effrénée sur l'énergie ? Il existe un autre facteur
également important. Il s'agit du phénomène de
l'urbanisation.
I.1.3 Une urbanisation accélérée des
agglomérations périphériques suivie d'une demande sur
l'énergie
Il existe un facteur important qui a soutenu la
demande sur l'électricité et le gaz, c'est l'urbanisation rapide
qui a créé un certain décalage entre l'offre et la demande
de l'énergie où la SONELGAZ n'a pas pu suivre le rythme
malgré ses projets de développement des réseaux
électriques et gaziers à court et moyen terme.
Ce sont les villes satellites et les localités
se situant dans les aires métropolitaines des grandes villes qui
connaissent les progressions les plus importantes, d'après Nadira Saidi,
Kaddour Boukhémis, (dynamiques des territoires et des
sociétés 2005). Ce cas, peut être appliqué sur la
métropole Oranaise et les localités périphériques
telles que, Sénia, Ain El Beida, El Amir Abdelkader (ex Sait
Rémy) et Nedjma ex Chteibo. La croissance urbaine dans la daïra de
Sénia a été dans l'ensemble, rapide,
caractérisée par l'émergence d'une série de noyaux
habités, planifiés ou non, plus ou moins
fragmentés.
|