La problematique des facteurs du micro environnement et son impact sur la vente des produits plastiques "cas de Katanga Plastique"( Télécharger le fichier original )par Joseph BAWOLO BOKANA Université de Lubumbashi - Graduat 2006 |
DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDENous allons cette fois-ci donner une notion sur l'industrie Katangaise et présenter la société Katanga Plastique qui est une entreprise industrielle évoluant au Katanga. 2.1. Présentation de l'industrie katangaiseL'industrie en générale et manufacturière en particulier de la république démocratique du congo a subi aussi les mêmes soubresauts que ceux enregistrés dans les autres secteurs. Le congo (R.D.C) qui regorgeait d'une gamme des produits très variés de biens de toute nature se voit aujourd'hui être importateur de nombreux produits finis et semi-finis. Notons que le secteur manufacturier contribuait encore à concurrence de 5% dans le produit intérieur brut (P .I.B) avant les différentes guerres dites de libération.
Les principales activités de ce secteur tournaient sur le traitement des minerais et autres hydrocarbures, la fabrication de pneus, des chaussures, des textiles, des cigarettes des besoins et des divises préparations alimentaires agroalimentaires.
Une analyse un peu superficielle sans doute mais éclairant pour notre propos pourrait dans l'évolution économique du Katanga, évolution parallèle d'ailleurs à celle que connaissent beaucoup d'autre pays, distinguer jusque à présent trois stades((*)25). Ø Un premier stade primitif, où l'industrie n'a pas encore fait son apparition et où les populations vivent selon un mode traditionnel groupé en petites unités. Ø Un deuxième stade où un effort industriel est consenti nécessairement à l'aide des capitaux étrangers mais où le coût des installations et de l'infrastructure nécessite des unités de production importantes et dont l'activité est orientée vers l'extérieur jusque aussi bien le marché intérieur, pour ne pas dire qu'un processus généralisé d'économie d'échanges n'existe pas. Ø Un troisième stade, actuel sans doute pour le Katanga, où cette industrie ayant profondément bouleversé les conditions du milieu, a crée la possibilité de voir se construire dans des secteurs, des industries plus vastes, des entreprises plus petites susceptible de trouve des débouches sur les capitaux aussi importants.
On a souvent pensé que le développement d'un pays ne pouvant se réaliser que par l'industrie et il est sans doute vrai qui il est difficile, de manière générale de relever fortement le niveau de vie des populations sans développer certaines activités industrielles.
Signalons qu'au Katanga à l'heure actuelle, seules les industries tabacicoles, brassicales, et autres minoteries fonctionnent plus au moins à 20 % de leur capacité de production installée. Les secteurs de services reprenant principalement avec le transport, les postes et les télécommunications fonctionnent aussi en deçà de leurs capacités installées. L'infrastructure routière est tellement délabrée que le pays se trouve enclavé au niveau des grandes villes, les grands axes routiers inter province et autres villes du pays se sont dégradés à tel enseigne que la circulation des personnes et des biens devient de plus en plus compliquée voire impossible.
L'approvisionnement en diverses denrées alimentaires et autres se butte à une grande difficulté de connexion. Les dommages dans le secteur des infrastructures sont aussi considérables que le manque de maintenance et d'entretien dans ce dernier provoquant ainsi une désarticulation totale du tissu économique. Le système de transport s'étant effondré les agriculteurs ne pouvant plus commercialiser leurs excédents, se contentent maintenant de ne produire que pour leur subsistance, alors que le prix de ces denrées alimentaires dans les centres urbains est très élevé et rémunérateurs((*)26). Les industries de l'alimentation sont basées pour la plupart sur une transformation des produits de l'agriculture. Dans une province comme le Katanga, les matières premières nécessaires sont très souvent importées et là, un des plus graves problèmes auquel se heurtent les usines d'alimentations.
Il semble donc qu'un gros effort doit être entrepris de ce côté afin de combler une lacune très importante dans l'économie du pays. Les autorités y apportent tous leurs soins et déjà de nouvelles possibilités se font jour. Le marché du Katanga était relativement réduit et pouvait difficilement à lui seul procurer des débouchés suffisants à une industrie moyenne. Mais il est à remarquer que depuis l'indépendance ce marché à augmenté d'assez fortes proportions, amélioration dûe en grande partie à l'élévation du pouvoir d'achat de la population. Ceci n'empêche que pour être viable, une industrie moyenne de l'alimentation doit pouvoir compter sur une large exportation des ses produits vers les provinces voisines.
Ces conditions existaient dans la structure de l'ancien Congo belge et il aurait été possible de développer au Katanga une industrie florissante qui aurait profité des débouchés de l'ensemble du territoire en utilisant les matières premières qui y existent.
Malheureusement, la politique belge a préféré favoriser plutôt les importations venant de Belgique et des exportations de productions brutes du Congo . * (25) Réné GROS JEANS et Cies, L'industrie Katangaise, Rapport sur les réalisations et perspectives, Lubumbashi, juillet 1961, Université de Lubumbashi. * (26) Emile MOTA, Le Katanga pour quel nouveau defi : le phénomène `'Hétérogenite'' éd. Mita développement Lubumbashi 2005.p.11. |
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