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Impact du déficit budgétaire sur l'inflation en RDC

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par Théodore Nielsen WITANENE MUSOMBWA
Université Libre des Pays des Grands Lacs "ULPGL" - Licencié en économie/ Gestion des entreprises 2007
  

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Nous voyons ici que cette régression finale satisfait à une caractéristique importante : le coefficient ñ (appelé force de rappel vers l'équilibre) associé au terme de correction d'erreur doit être à la fois significatif, systématiquement négatif et compris entre 0 et 1 en valeur absolue. Soit ñ = - 0,32

Le modèle est expliqué à 55% à CT c'est-à-dire que à LT ces variables ne peuvent pas évoluer ensemble tandis qu'à CT, ces variables peuvent évoluer ensemble. D'où l'inflation est expliquée par le PIB à court terme et son équation se présente de la manière suivante :

loginf = 0,76log PIB - 0,32ut.

III.5. Impact macroéconomique de l'ajustement budgétaire

C'est essentiellement de la manière dont il est financé qui détermine dans quelle mesure un déficit du secteur public est conciliable avec les objectifs plus larges de la macro-économique.

Les performances macro-économiques très inégales obtenues par la RDC durant l'ajustement révèle l'importance d'une gestion de finances publiques. Les choix du gouvernement congolais de financer les déficits publics par la création monétaire se sont traduits par une aggravation de l'inflation. Il ressort que pendant la phase d'application stricte du programme d'ajustement où l'Etat a plus ou moins maîtrisé ses dépenses, la RDC a obtenu des bons résultats, c'est le cas entre 1984-1986.

Au cours de cette période, la combinaison des différentes mesures concernant la rationalisation des dépenses et la maximisation des recettes de l'Etat a permis de réduire le déficit budgétaire à 3.3 % du PIB, contre 2.1 % au cours de la même période 1981-1983. Cet ajustement budgétaire exceptionnel dans l'histoire des finances publiques post-indépendance de la RDC, a permis de réduire le recours net de l'Etat au crédit intérieur : 1.1% du PIB contre 3% au cours de la période précédente. Par conséquent, la contrepartie monétaire avait significativement baissé et l'inflation s'était stabilisée à 40.6%.

Ces performances macro-économiques vont se révéler éphémère par la suite à cause de la dégradation rapide de finances publiques en raison de l'arrêt du programme d'ajustement en 1986, est passé à 2.4% en 1987 pour atteindre le niveau record de 6.3% en 1988.

Selon le critère de la banque mondiale51(*), la politique budgétaire est jugée :

- Bonne ou satisfaisante : s'il y a excédent budgétaire ou si le déficit budgétaire global y compris les dons représente moins de 1.5% du PIB,

- Elle est jugée assez bonne : si le déficit est compris entre 1.5 et 3.5%,

- Elle est jugée mauvaise : si le déficit est compris entre 3.6 et 7.0%,

- et mauvaise si le déficit est de 7.1% ou plus.

Pour mieux éclairer la suite de nos développements, nous donnons d'abord un aperçu des problèmes d'ordre techniques ou conventionnels liés à la conception des outils de mesure des déséquilibres budgétaires.

A. Le concept de déficit budgétaire : signification et mesure.

Les déficits budgétaire indiquent de combien les dépenses publiques dépassent les recettes et, partant, de combien le budget fait augmenter la demande intérieure. On mesure souvent la qualité d'une politique budgétaire à l'aune des déficits budgétaires.

L'un des aspects le plus important de la politique budgétaire concerne la mesure de ce déficit. La manière correcte de la mesure dépend de l'objectif visé. Celui qui paraît le plus évident est de mesurer la ponction nette du secteur public sur les ressources, laquelle agit, à son tour sur le déficit extérieur, l'inflation, les taux d'intérêt intérieurs et l'impôt.

Un bon indicateur serait l'utilisation nette des ressources financières par le secteur public, autrement dit les besoins d'emprunt du secteur public (BESP). Ces BESP représentent l'excédent total des dépenses sur les recettes de toutes les collectivités publiques qui doit être financé par des nouveaux emprunts nets du remboursement des dettes antérieurs. C'est autrement dit, le déficit consolidé du secteur public ou encore le déficit budgétaire global.

Les dépenses comprennent les salaires de la fonction publique, achats des biens et la formation de capital fixe, le paiement des intérêts et la dette, les transferts et les subventions.

Les recettes comprennent les produits des impôts et des redevances, l'intérêt sur les actifs publics, les transferts, les excédents d'exploitations des sociétés d'Etat et les ventes d'actifs publics.

Tous les experts de la finance publique conviennent qu'il n'est pas de mesure plus exhaustive du déficit que cet indicateur des besoins d'emprunt du secteur public, mais c'est un moyen par fois trompeur. Dans un pays à forte inflation comme la RDC, une partie des emprunts du secteur public est compensée par la baisse de valeur réelle de l'encours de la dette.

Une façon de mesurer le déficit du secteur public, dans ce cas là, est de considérer l'évolution de la dette réelle. Le déficit opérationnel se comme le BESP diminué de la partie des paiements des intérêts qui correspondent à l'inflation. Il s'agit autrement dit du déficit corrigé de l'inflation. Dans la pratique, rien n'empêche que les finances demeurent indéfiniment déficitaires. Cependant, il faut que le solde primaire finisse par devenir positif de façon à couvrir au moins une partie de l'intérêt payable sur la dette courante.

· Les principaux indicateurs de l'ajustement budgétaire au Congo

Le déficit budgétaire global, dons compris est l'indicateur courant de la politique budgétaire congolais. Il correspond comme nous l'avons définit plus haut en définition du BESP. Il indique le volume de la ressource que l'Etat devrait emprunter pour rétablir l'équilibre.

Dans le cas de la RDC, ce concept est essentiel parce que comme les possibilités d'emprunt intérieur et extérieur sont limitées, le déficit global indique dans quelle mesure l'Etat risque de recourir à un financement inflationniste ou de financer le déficit au moyen de ressources intérieures en créant d'autres distorsions (arriérés de paiement envers les fournisseurs du secteur public ou mis en marche de la planche à billet).

Signalons en effet que, d'après cet indicateur la RDC à amélioré sa situation budgétaire durant la phase d'application strict du programme d'ajustement entre 1982-1987, rarement le déficit global y compris les dons -5.4% du PIB en 1982 à -2.2% en 1987 en passant par -0.7% en 1984.

Le déficit primaire est l'autre indicateur de l'ajustement budgétaire. L'évolution du déficit ou solde primaire est d'une grande importance compte tenu du poids de la dette extérieure congolaise dans le budget de l'Etat.

Celui-ci fait apparaître la capacité de l'Etat à auto financé ses charges courantes et ses investissements propres. Il met donc en évidence la possibilité (ou l'impossibilité) de l'Etat une fois ses dépenses internes payées d'honorer ou d'apurer ses dettes.

En moyenne le déficit primaire en pourcentage du PIB a diminué durant la phase d'ajustement budgétaire. Et cela plus que le déficit budgétaire global parce que les paiements des intérêts ont augmenté, faisant perdre en partie le bénéfice des efforts qui ont été fait en vue de réduire le déficit global.

· Les principales limites du mode conventionnel de mesure du déficit public.

L'analyse de la politique des finances soulèvent un certain nombre des difficultés qui mérite d'être prises en considération aussi bien dans le calcul qui dans l'interprétation des déficits budgétaires quelques une qui semblent pertinentes dans le contexte congolais sont décrites ci-après.

1. le secteur public devrait comprendre les administrations centrales, provinciales et municipales, les organismes décentralisés et les entreprises publiques. Souvent les mesures conventionnelles des déficits ne couvrent que l'administration centrale. Cela peut donner une image tout à fait fausse de la réalité lorsque les autres collectivités publiques sont largement déficitaires ou excédentaires.

2. dans la mesure globale du déficit, les intermédiaires financières du secteur public sont souvent exclues en raison de leur nature spéciale d'agents financiers. Il arrive donc souvent que les d dépenses publiques qui servent à subventionner les systèmes bancaires ou résoudre les crises financières ne soient pas prises en compte dans le mode conventionnel de mesure du déficit public. Il faut souligner que les crises financières présentent un grave dilemme aux gouvernants : il leur faut stabiliser l'économie, et donc réduire le déficit budgétaire, mais il leur faut effectuer de substantiels transferts pour sauvegarder la viabilité du système financier, en particulier les banques centrales.

3. en RDC, la BCC a subi, les dernières années des lourdes pertes d'exploitation dues à la charge de fabrication des billets de banque (nécessité par le niveau d'hyper -inflation).

Une correction du déficit consiste à ne pas tenir compte de l'effet de facteurs temporaires tels que l'écart du revenu national, des prix des produits de base et des taux d'intérêt par rapport à leur tendance longue, et de phénomènes comme les amnisties fiscales.

· Le rôle de la politique de redressement de la situation de la crise congolaise.

Quoiqu'on en dise, la crise actuelle au Congo, bien que visiblement socio - économique, est avant tout d'ordre politique, dans la mesure où c'est la politique qui commande, avant que celle - ci ne soit réellement au service de celle-là.

Dans ces notes introductives, nous essayerons de montrer le rôle de la politique dans la lutte anti-inflationniste. De façon générale, il y a lieu de reconnaître que l'inflation est irréversible ou inévitable pour tous les pays du monde, même les plus puissant économiquement parlant.

Mais l'inflation doit se situer à un niveau socialement acceptable, c'est-à-dire à celui où la dévaluation de la monnaie nationale n'atteint pas encore 20° par rapport à l'Or ou à la monnaie étalon comme le dollar. Au delà de ce seuil, on assiste à une inflation dite galopante difficilement maîtrisable.

La politique, l'action politique ou plus pratiquement le gouvernement est mieux situé et dispose du monopole d'action pour la résolution de l'inflation galopante, les opérateurs économiques étant eux-mêmes tiraillés par poursuite des intérêts égoïstes. La plus part des mesures à prendre sont d'ordre technique que nous ne pouvons pas étaler dans le cadre de cette analyse. il importe de retenir que l'inflation est la traduction d'un déséquilibre caractérisé par l'accroissement exclusif de la circulation de la monnaie nationale dans le pays, qui provoque la hausse généralisée des prix et diminue le pouvoir d'achat de cette monnaie et de la population qui l'utilise.

Revenant à l'action possible du pouvoir politique pour maîtriser l'inflation, nous pouvons citer quelques voies qui s'offrent devant le gouvernement pour lutter efficacement contre l'inflation. Il s'agit notamment de la mobilisation à la production et des actions à poser sur l'offre, sur la demande et sur la monnaie elle-même.

A. Mobilisation à la Production.

L'objectif essentiel de la politique anti-inflationniste doit consister fondamentalement à réduire le flux monétaire en faveur du flux physique, c'est-à-dire, de résorber l'excès de la monnaie en circulation en faveur de la stimulation à la production. Aussi, la production apparaît - elle comme un des remèdes appropriés contre l'inflation.

B. Les actions politiques à poser sur l'offre, sur la monnaie et sur la demande.

Il existe pour l'acteur politique un éventail d'action à poser sur l'offre, la demande et la monnaie pour lutter contre l'inflation. Nous essayerons d'indiquer dans le contexte de ce travail au moins un type d'action à poser dans chaque cas.

B1 Action politique sur l'offre.

La stimulation de la production par la planche à billet est aussi considérée comme une des actions sur l'offre du fait de la diminution de la rareté sur le marché, responsable des mécanismes de l'augmentation des prix et permet de relancer l'économie du pays.

Il convient d'ajouter également l'usage de l'organisation crédible de contrôle des prix en tenant comptes, certes, de la réalité et de la réglementation des importations et des exportations de façon à réduire le déficit inflationniste de la balance de paiement.

B2. Action politique sur la demande

L'action politique sur la demande susceptible de contribuer à la lutte anti-inflationniste est celle qui demande à l'Etat et à ses animateurs de réduire les dépenses économiques.

B3. Action politique sur la monnaie

Deux types de mesure sont disponibles aux acteurs politiques dans la lutte anti - inflationniste suivant les réalités socio-économiques du pays. Il s'agit de celles correspondant respectivement à l'inflation modérée et à l'inflation galopante.

Mesures correspondant à l'inflation modérée : lorsqu'à la suite de l'inflation, la monnaie nationale n'a pas encore subi une dévaluation de 20% par rapport à l'Or ou à la monnaie étalon comme le dollar américain, l'antériorité politique peut rétablir l'équilibre monétaire antérieur en permettant à la monnaie de reprendre sa convertibilité initiale par une simple mesure de retrait de la circulation des billes excédentaires. Cela remet à la monnaie sa valeur antérieure.

* 51 Banque mondiale, Ajustement in africa, Reform, Resalts and Road Ahead, Oxford University Press, 1994, P55.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand