2.1.4. Hydrographie et hydrologie
L'UTO de la Bénoué fait partie du Bassin de la
Bénoué arrosé par le fleuve Bénoué qui
constitue le principal affluent du Bassin du Niger et l'unique cours d'eau
permanent de la zone. Le réseau hydrographique du Bassin de la
Bénoué est de moindre importance et de type saisonnier.
Le régime hydrologique des principaux cours d'eau est
marqué par le climat soudano-guinéen avec comme principales
caractéristiques des débits élevés, des crues
annuelles brutales, des étiages très prolongés et un
écoulement saisonnier localement appelé Mayo ou cours d'eau
saisonniers dont les Mayo Sala, Altou, Wani et Konwa.
Le régime des cours d'eau est davantage lié
à l'importance de la durée de la saison sèche et/ou
à la durée/intensité de la saison des pluies, ainsi
qu'à un ensemble de facteurs variables relatifs à l'état
du sol. La hauteur et la durée des crues sont localement très
importantes pour les cultures de décrue et pour les activités
agro-sylvo-pastorales d'une manière générale. Ces
ressources en eau sont complétées
par des retenues d'eau vitales pour la population, au rang
desquels le barrage de Lagdo, le barrage de Maga et le Lac Tchad.
2.1.5. Végétation et flore
D'après le profil environnemental réalisé
en 2004, la végétation de la zone soudano-sahélienne est
composée des steppes arbustives soudano-sahélienne de la
région de Garoua, des savanes arbustives de la vallée de la
Bénoué, des savanes médio-soudaniennes sur sols plus ou
moins caillouteux (ERE Développement, 2009).
La flore est dominée par les savanes soudanaises avec
une présence de galeries forestières qui jonchent les lits des
cours d'eau (Letouzey, 1968). Ce sont des facteurs qui favorisent l'habitat de
la faune sauvage et qui font de l'UTO de la Bénoué et ses
environs un gîte par excellence pour les animaux.
Les espèces herbacées et ligneuses de la savane
ont de multiples usages : bois de chauffe, matériaux de construction,
outils, meubles, produits de cueillette, pharmacopée, etc. La production
du bois de feu et de charbon constitue dans la région, la plus
importante forme d'exploitation des espèces ligneuses. Cette
exploitation est stimulée par une forte demande au niveau des centres
urbains. Les espèces les plus appréciées sont :
Anogeissus leiocarpus, Dalbergia melanoxylon, Acacia seyal, Dichrostachys
cinerea, Balanites aegyptiaca (Mendjemo, 1998). La surexploitation des
ressources ligneuses a induit une forte dégradation du couvert
végétal, voire leur raréfaction, ainsi que la modification
des écosystèmes et une importante perte en biodiversité.
Les trajectoires naturelles de ces formations suivent désormais une
dynamique régressive.
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