CESTAS
Rémi Bazaillas-Chaminade
IAE de Toulouse
MEMOIRE DE MASTER
MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES option Conseil RH
IAE de Toulouse
La réponse au besoin de reconnaissance par la
création d'un statut de formateur double poste
Sous la direction de Assâd El-Akremi Responsable du
Master RH Conseil
Maître de stage Aurélie Puypalat Adjointe RH
Année Universitaire 2008-2009
Sommaire
Résumé
.......................................................................................
p 3
Introduction
....................................................................................
p 4
I La création de l'identité par la reconnaissance
............................................. p 6
A Définitions et concepts : l'identité au
travail, le besoin de reconnaissance... p 6
B Le processus de création identitaire
.............................................................. p 9
C- Typologies des différents types de reconnaissances
.................................. p 11
II La situation à Lu Cestas, mise en application des
concepts ................................... p 14
A Présentation de l'entreprise et du marché du
biscuit en France .................. p 14
B Diagnostic de la situation : enjeux et objectifs à
atteindre .......................... p 18
- le process de formation double poste
- l'identité des formateurs et des tuteurs
- la reconnaissance des formateurs et des tuteurs
C Résultats sur le process de formation de la situation
actuelle ..................... p 25
D Objectifs de la création d'une identité des
formateurs et tuteurs ................ p 27
E Les recommandations et réalisations mises en place
.................................. p 28
- Création de l'identité du formateur et du
tuteur
- Mise en place d'un système de reconnaissance
III Conclusion sur les résultats obtenus
...................................................................... p 33
IV Bibliographie
.........................................................................................................
p 37
V Annexes
..................................................................................................................
p 38
Résumé
Le besoin de reconnaissance est un des éléments
qui permet la motivation des salariés, contrairement aux théories
du Taylorisme et du Fordisme qui avancent le fait que la
rémunération est l'unique élément permettant de
motiver le travailleur, les théories de Maslow prennent en compte
l'expression des besoins des salariés. Ces théories même
incomplètes mettent en lumière un principe essentiel de la
gestion des ressources humaines La satisfaction des besoins des salariés
est un puissant levier d'action. La création d'une identité pour
une frange des salariés participe à ce besoin de reconnaissance,
au travers du processus de création identitaire et de la phase de
reconnaissance-identification. La satisfaction de ce besoin permet une
meilleure estime de soi pour les salariés concernés et donc une
hausse de la satisfaction et de l'implication de ces derniers vis-à-vis
des process de travail liés à leur identité. Sur le site
de Cestas, l'effet recherché est une plus grande stabilité du
processus de formation, cela grâce à une plus grande implication
des formateurs et des tuteurs double poste dans le processus de formation.
Cette implication ne serait efficace que dans le cas où celle-ci se fait
sur le long terme.
Introduction
L'entreprise Lu est depuis 150 ans un expert et un leader du
biscuit sur le marché français. Aujourd'hui, premier producteur
de biscuit sur le marché national avec plus de trente pourcents de parts
de marché (en valeur) sur l'ensemble des secteurs du marché
français (biscuit céréaliers, produits salés,
gâteaux moelleux, panification croustillante et barres
céréalières), Lu est sans conteste un acteur majeur du
marché du biscuit français. Ce succès s'explique par la
volonté, toujours renouvelée, de mettre en place des
stratégies de développement audacieuses et d'intégrer ces
stratégies au coeur même de notre activité de tous les
jours.
La situation sur le site de Cestas est économiquement
favorable (37000 tonnes produites en 2008, X % de plus qu'en 2007). Une des
caractéristiques importantes du site est le vieillissement de la
population de salariés. La moyenne d'âge de l'usine se situe
au-delà des 45 ans actuellement, de plus la médiane est elle
à 49 ans, cela signifie que la moitié des salariés a plus
de 49 ans. Cette configuration démographique constitue un danger
potentiel en termes de compétences. En effet, les départs en
retraite seront d'autant plus nombreux lorsque les salariés d'une
entreprise auront plus de 50 ans. De plus, plus les départs sont
importants en nombre plus le risque de perdre des compétences
(rattachées aux salariés expérimentés) est grand.
La perte de compétences est un risque majeur pour l'entreprise, dans un
contexte de réduction de l'activité, il est important de
conserver les éléments qui permettront, lors de la reprise
économique, de gagner en compétitivité et ainsi d'assurer
l'avenir de l'entreprise sur le long terme. Pour assurer l'entreprise contre ce
risque, il est nécessaire de mettre en place un processus de formation
efficace. Le process formation double poste répond à cet
objectif, il permet une mise en poste rapide (dans les trois semaines) et
assure une bonne transmission des compétences clés sur un poste
de travail.
En outre, le processus de formation double poste se trouve
actuellement perturbé par plusieurs éléments ce qui
entraine des dysfonctionnements dans les procédures de validation au
poste de travail. L'objectif poursuivi lors de ce stage est de mettre en place
un processus fiable et de le fixer dans le temps, c'est-à-dire au
travers d'une animation de terrain, conserver le contrôle du process de
formation.
Une des causes principales qui apparaît est le manque
d'implication des tuteurs et formateurs dans le processus de formation. Pour
dépasser cette difficulté, il est nécessaire de
répondre aux besoins exprimés par les tuteurs et formateurs
double poste afin de les ré-impliquer dans le processus. Cela permettra
de garantir l'efficacité de la formation et par là même, la
bonne transmission des compétences, élément clé de
la survie de l'entreprise.
Pour parvenir à impliquer les acteurs de la formation
double poste sur le terrain, il est nécessaire de répondre aux
besoins qu'ils expriment, notamment celui du manque de reconnaissance des
efforts fournis lorsqu'ils prennent en charge un stagiaire et lui transmettent
leurs connaissances. Afin de répondre au besoin de reconnaissance des
efforts qui ont été fourni, il faut au préalable
reconnaître le fait que les tuteurs et les formateurs sont des individus
importants pour la bonne marche de l'entreprise. Le besoin de reconnaissance
est un élément primordial dans la construction de
l'identité de chacun. Cette reconnaissance donne un sens aux efforts qui
sont fait par les individus. Ils peuvent dans ce cas sentir que leur travail a
une influence dans la bonne marche de l'entreprise (aussi infime soit cette
contribution, elle permet de valoriser le salarié et de l'impliquer plus
facilement dans son travail). L'entretien de l'identité contribue au
développement de chacun et au bien être du travailleur.
Le lien entre le besoin de reconnaissance et la construction
identitaire étant mis à jour, en revenant à la
problématique rencontrée sur le site de Cestas, on peut penser
que la reconnaissance des individus peut passer par la création, le
soutien et la validation d'une identité du formateur et du tuteur
à Cestas. Afin de reconnaître leur statut particulier et leur
contribution à la conservation des compétences clés
à l'intérieur de l'entreprise, il est nécessaire de
créer un statut du tuteur et du formateur double poste. La
problématique de ce projet est donc la suivante : « Le
processus de création identitaire : outil de satisfaction du besoin
de reconnaissance ? ».
Suite à cette problématique, nous allons dans
un premier temps, mener une approche des notions théoriques que nous
allons utiliser lors de ce travail de recherche et exposer en quoi la
création d'une identité peut entrer dans la satisfaction du
besoin de reconnaissance. Dans un deuxième temps, nous verrons comment
la mise en application des concepts exposés dans la première
partie peut s'adapter à la demande des opérateurs de Cestas.
Enfin, nous exposerons quels ont été les résultats obtenus
par la mise en place des actions précédemment expliqués.
Dans la dernière partie, nous conclurons sur les apports personnels de
ce stage.
I- La construction de l'identité au travers de la
satisfaction du besoin de reconnaissance.
A- Définitions et concepts :
l'identité au travail, le besoin de reconnaissance.
1- La notion d'identité au travail
Afin de limiter le champ de recherche de ce mémoire,
nous nous attellerons à définir la notion d'identité dans
le cadre exclusif du travail, dans le but d'obtenir une définition
claire et précise de ce qui est entendu par la notion d'identité
au travail afin d'éviter une définition trop
générale.
Actuellement, un des construits sociaux dominant dans la
société occidentale consiste à définir un individu
en premier lieu par son sexe puis son âge et enfin son activité
professionnelle. Le travail est donc un des éléments qui,
aujourd'hui, permet de déterminer en partie la situation sociale d'un
individu. De plus, le temps passé par un individu sur son lieu de
travail met en exergue le fait que les relations professionnelles participent
fortement à la construction de l'identité et du statut social de
chacun. L'identité professionnelle peut être définie comme
un élément constitutif d'une personne. C'est un sentiment qui
renvoi à l'individualité de la personne (je suis moi), on peut
l'analyser comme un double construit basé à la fois sur un
mouvement d'identification à l'autre (appartenance à une
catégorie sociale ou professionnelle, qui autorise l'identification
à un groupe) et en même temps sur la distinction d'un individu par
rapport à un autre « La singularité et la
différence permettent de m'identifier et de m'affirmer en tant
qu'individu à part entière. ».1(*) Elle est en constante
évolution et influencée par le parcours et les relations
professionnelles entretenues par l'individu.
2- L'analyse des besoins : la pyramide de Maslow.
Le besoin de reconnaissance est devenu aujourd'hui un
élément fondamental de la réussite et du bien être
du salarié dans l'entreprise. Selon la théorie des besoins de
Maslow, il existe différents types de besoins. L'Homme cherche à
satisfaire un certain nombre de besoin, nous verrons plus tard que tous n'ont
pas la même importance ni le même objectif. On peut classifier les
besoins exprimés par l'Homme en cinq catégories.
A- Les différents besoins selon l'approche de Maslow
Les besoins physiologiques, qui sont reliés à
des éléments vitaux (se nourrir, dormir).
- Le besoin de sécurité est d'ordre à
rassurer l'individu sur son devenir à court terme aussi bien dans le
domaine moral que physique (besoin d'hébergement, besoin de ressources).
- Le besoin d'appartenance est un facteur important de la vie
sociale de chaque personne, il correspond au fait que chacun a besoin de se
sentir intégré à un groupe social et de se sentir exister
à travers les relations qu'il peut avoir avec ses semblables.
- Le besoin de reconnaissance correspond au fait que toute
personne éprouve le besoin d'être respecté et
considéré par les gens qui l'entoure cela se traduit par
l'exercice d'une activité (professionnelle ou non) dans laquelle
l'individu se valorise auprès des autres mais aussi de lui-même.
- Enfin le dernier besoin est celui de l'accomplissement,
l'Homme a besoin de sentir que son existence a du sens, que sa contribution a
une importance et un impact sur sa situation et celle des autres (aussi minime
soit cet impact).
B- La hiérarchie et l'articulation des besoins
Maslow observe une certaine hiérarchisation entre les
besoins, en premier lieu viennent les besoins primaires, physiologiques et de
sécurité par la suite le besoin d'appartenance puis de
reconnaissance et enfin d'accomplissement.
Selon Maslow, les différents besoins
évoqués précédemment peuvent s'organiser sous la
forme d'une pyramide (schéma en annexe IX page 59). L'individu cherche
tout d'abord à satisfaire ce que l'on appelle les besoins primaires
(besoins physiologique et de sécurité) le besoin d'appartenance
ne cherchera à être satisfait qu'après satisfaction des
besoins dit primaires. Ce mode de fonctionnement se répète
jusqu'à la satisfaction du besoin d'accomplissement. L'apparition d'un
besoin et la volonté de le satisfaire n'apparaît que si le
précédent l'est déjà.
C- Une théorie incomplète
La théorie des besoins de Maslow pose les premiers
repères d'une analyse qui pourrait être plus complète. En
effet selon Maslow, les besoins de l'Homme se limitent à ceux
présents dans la pyramide des besoins, or il est possible de signifier
d'autres besoins qui n'apparaissent pas dans cette pyramide. Par exemple :
le besoin d'agression, de dominer ou de pouvoir.
Non seulement incomplète, cette théorie peut se
révéler critiquable à bien des égards, notamment
sur le fait que les besoins soient hiérarchisés. En effet, un
besoin supérieur n'est pas une préoccupation pour l'individu tant
que le besoin inférieur n'est pas satisfait, or il est tout à
fait possible qu'un individu cherche à satisfaire un besoin
supérieur sans avoir satisfait le besoin précédent. Autre
élément sujet à discussion, la stabilité des
besoins déjà satisfait. La recherche de la satisfaction d'un
besoin supérieur peut entrainer la perte des éléments qui
répondaient au besoin inférieur. Par exemple le besoin de
reconnaissance peut amener à avoir une activité professionnelle
intense qui prend le pas sur des besoins plus primaires comme manger
correctement ou dormir.
Le modèle de Maslow est l'un des plus enseigné
notamment dans les écoles de management mais il présente de
nombreuses limites qui posent la question sur la validité des apports de
cette théorie, en particulier dans un contexte et une culture
différents de ceux dans lesquels ce modèle a été
construit.
B- Le processus de création l'identité
identitaire
1- L'identité un processus collectif et individuel
Selon Sainsaulieu, l'identité est issue d'un processus
de production à la fois collectif et individuel. Ces deux typologies
interviennent en même temps dans le processus de production de
l'identité mais jouent des rôles différents dans cette
même construction. Pour certains, l'identité et le rapport
à soi-même s'élaborent dans la logique collective de
l'appartenance à un groupe ou un sous-groupe, où ils sont
identifiés comme un membre à part entière. Pour d'autres,
ce processus de construction est issu de la dimension individuelle.
L'identité pouvant être le fruit de leur zone d'influence ou
d'incertitude qu'ils maîtrisent. La zone d'influence ou zone
d'incertitude maîtrisée par le salarié lui confère
un pouvoir sur les autres membres de sa communauté de travail. En effet,
en rendant son activité imprévisible et en ne diffusant pas ses
savoirs, le salarié rend ses collaborateurs entièrement
dépendants de son action. Plus la zone d'incertitude d'un salarié
est étendue plus son pouvoir est important (en théorie). La zone
d'incertitude doit avoir un intérêt critique pour les autres
salariés, dans le cas contraire le pouvoir que l'individu peut en tirer
est minime. En effet, si l'incertitude qui plane sur l'action du salarié
ne concerne pas un élément important de l'activité de
l'entreprise, le pouvoir qui peut en être tiré est relativement
faible.
A ce postulat de départ, Renaud Sainsaulieu ajoute un
élément différenciant : en fonction de sa
catégorie sociale et professionnelle, chaque individu met en place un
processus d'identification différent.
2- Typologie des processus de production de
l'identité
En fonction de la catégorie sociale et professionnelle,
il est possible de distinguer quatre processus différents qui
participent à l'élaboration de l'identité d'un
individu : la fusion, la négociation, l'affinité et le
retrait. Ces processus sont mis en place par chaque individu dans la
création de son identité au travers du travail.
A- La fusion
La fusion reste un processus mis en place par les travailleurs
qui ont un pouvoir de négociation limité à titre
individuel. Pour compenser cela, ils mettent en oeuvre une stratégie de
regroupement et de lutte collective afin de pouvoir augmenter leur poids dans
les négociations avec les acteurs de l'entreprise. Cela leur permet
d'influer plus facilement sur les conditions de travail qu'ils supportent.
Renaud Sainsaulieu identifie ce processus principalement chez les ouvriers
spécialisé et les employés de bureau. Ce processus
nécessite une identification commune, une fusion des identités
appelée identification horizontale ainsi que l'émergence d'un
leader auquel s'identifie le groupe social, c'est l'identification
verticale.
B- La négociation
Dans un autre schéma d'identification, on trouve la
négociation. Ce processus est employé par les travailleurs qui
disposent, à titre individuel, d'une grande capacité de
négociation on pense aux cadres de production mais aussi aux ouvriers
très qualifiés. Grâce à la richesse de leurs
compétences et au statut qu'il leur est confié, ils ont la
possibilité d'affirmer leur différence et leur identité,
ils peuvent négocier individuellement leurs conditions de travail. Ces
travailleurs ont un modèle identitaire basé sur la
négociation cela entraîne une approche cognitive et affective par
rapport au travail.
C- L'affinité
La construction identitaire basée sur l'affinité
relève d'un comportement encore plus individualiste que le
précédent. Bien souvent, les individus qui construisent leur
identité par ce biais le font dans le but avoué d'une progression
sociale. Ce carriérisme entraine une forte mobilité externe pour
ces travailleurs, ici, il n'est plus question de solidarité entre les
travailleurs comme dans le premier modèle. Les relations sont
plutôt basées sur de simples connivences affectives. En effet, une
de leurs réflexions serait : « Pourquoi investir dans
des relations de solidarité et une identité collective si je suis
obligé de quitter mon entreprise pour assouvir mon besoin de progresser
dans l'échelle sociale. »
D- Le retrait
Certains salariés construisent leur identité en
dehors de la sphère du travail, leur vie est ailleurs. Ce processus est
plus souvent subit que maîtrisé, on trouve parmi ces travailleurs
les jeunes, les immigrés ou les ouvriers spécialisés.
Le sociologue Claude Dubar ajoute plusieurs
éléments pour définir l'identité.
- L'identité bloquée, concerne les travailleurs
dont l'évolution reste bloquée, à cause de l'obsolescence
de leurs connaissances et de leurs capacités professionnelles.
- L'identité de promotion et d'entreprise, s'observe
essentiellement chez les individus qui assimilent leur réussite
personnelle à leur réussite professionnelle.
- L'identité indépendante concerne
essentiellement les jeunes qui construisent leur identité en suivant un
projet personnel et non au travers de l'entreprise pour laquelle ils
travaillent.
Ces différences dans le processus de construction de
l'identité témoignent de la complexité de ce processus, il
est un construit individuel, qui peut à la fois s'appuyer sur la
dimension collective du rapport au travail. L'identité reste un
élément complexe et difficile à appréhender. Suite
à ce travail, il est possible de dire que l'identité et un
processus continu propre à chacun et qui évolue dans le temps.
C- Typologies des différents types de
reconnaissances
1- Les schémas de pensée conduisant à la
recherche de la reconnaissance
La reconnaissance est un élément qui
obéit à plusieurs logiques de façon simultanée. Il
est possible de distinguer deux logiques d'actions de la recherche de
reconnaissance. En effet, la reconnaissance est recherchée d'une part
pour mettre en avant sa singularité par rapport au groupe, c'est la
reconnaissance de distinction. On identifie également une autre logique
dans la recherche de reconnaissance, celle-ci est motivée par la
volonté d'appartenance à un groupe social. C'est la
reconnaissance de conformité.
2- Les différents modes de reconnaissances
Selon les auteurs, la classification des différents
modes de reconnaissances est extrêmement variable. Néanmoins, il
est possible de décomposer les principaux types de reconnaissance en
s'appuyant sur les travaux réalisé par Sylvie St-Onge et al qui
distinguent un grand nombre de formes de reconnaissances (sept) et regroupent
ainsi les idées principales des différents auteurs. Une des
recommandations à retenir est le fait que la reconnaissance est
l'affaire de tous et qu'elle « constitue d'ailleurs un devoir,
incombant à chacun, de respecter l'autre et de se préoccuper de
ses besoins » (Brun et al., 2002; Pauchant et
al., 2000). Il est possible de distinguer sept types de reconnaissances
différentes.
Une des plus simple reste la mise en application des
techniques de communications : exprimer de façon spontanée,
officielle ou informelle, la reconnaissance aux éléments
méritants. Cela peut aller de la simple rencontre informelle à
l'envoi d'une note ou d'un courriel signifiant que l'on est content du travail
qui a été réalisé. Malheureusement, ce type de
reconnaissance est assez peu employé, le postulat de base voulant :
« si je ne dis rien c'est que je suis satisfait du travail
fournit ». Pourtant en exprimant sa satisfaction vis-à-vis de
ce qui a été réalisé, nous améliorons
l'image de soi du salarié, qui est un vecteur de la motivation au
travail.
- Le comportement est aussi un mode de reconnaissance qui peut
faire levier sur l'estime d'un salarié. Simplement en
s'intéressant à ce que vit un salarié au quotidien, en lui
témoignant de l'intérêt, en lui donnant accès
à une information privilégiée ou tout simplement en lui
souriant.
- Les symboles honorifiques, restent un moyen de souligner
l'excellence des résultats d'un ou plusieurs salariés. Dans
certaines entreprises, les bonnes performances d'un salarié peuvent
être récompensées par un voyage ou un certificat. D'autres
délivrent des prix, des trophées ou des diplômes à
titre honorifique pour récompenser des salariés méritants.
- La visibilité est une solution qui met en
lumière l'importance et le poids du groupe, de l'équipe dans la
vie du salarié. Il s'agit ici de féliciter le salarié pour
ses bons résultats et surtout de le faire devant les membres de son
équipe ou devant ses supérieurs.
- Les biens, les services les primes ponctuelles sont des
récompenses plus matérialistes qui laissent une trace plus
importante dans le temps, il est donc intéressant de les utiliser
lorsque l'on souhaite reconnaître le travail d'une personne et qu'il est
important que cette marque de reconnaissance influence à moyen terme le
comportement du salarié.
- Les conditions de travail sont souvent un
élément important dans l'entreprise, en y accordant de
l'importance et en les modifiant il est possible de reconnaitre le travail des
salariés. L'enrichissement des tâches ou de la rotation des postes
est un exemple de ce qu'il est possible de faire dans ce domaine.
- La rémunération variable est un outil
très flexible et adaptable à la plupart des situations
rencontrées dans le monde du travail. Il est possible de mettre en place
des systèmes basés sur la reconnaissance de la performance
individuelle, avec des primes en fonctions des compétences ou de la
contribution de l'individu aux résultats de l'entreprise. La
reconnaissance avec la rémunération variable peut aussi se faire
au niveau collectif avec des primes d'équipes, la participation et
l'intéressement.
Pour conclure, une des idées principales en terme de
pratique de la reconnaissance est qu'il est possible de la pratiquer au
quotidien ou de façon plus ponctuelle, que se soit de manière
formelle ou non, elle peut être calculée sur des bases
individuelles ou collectives. En bref, peu importe le mode de reconnaissance,
il est surtout important de la pratiquer dans l'entreprise lorsque cela se
justifie.
II- La situation à Lu Cestas, mise en application
des concepts précédemment étudiés
A- Présentation générale du
contexte de l'entreprise et du marché du biscuit en France
En 2007, le marché du biscuit français observe
un retour à la croissance de sa demande intérieure. Cette hausse
est en partie due aux efforts consentis par les fabricants en termes
d'innovations produits. Dans un marché arrivé à
saturation, les nouveaux produits connaissent un succès important et la
croissance soutenue de la demande pour ce type de produits permet au secteur de
faire croitre son niveau d'activité. Les efforts consentis en termes
d'innovation ont permis une augmentation des ventes (en valeur) de 1,8% entre
2006 et plus de 3% en 2007. En revanche, le volume des ventes est resté
stable sur ces deux années. Comme en 2008, l'année 2009 verra
l'innovation rester au coeur de la stratégie des fabricants de biscuits,
cela devrait permettre au secteur de continuer sa croissance sur un rythme plus
faible mais toujours en positif (+0.89% sur la période 2009-2013 en
France). Du point de vue du panier moyen du consommateur en France, le
potentiel de croissance reste tout de même important, la consommation
moyenne de biscuit chez un français est nettement en dessous des
habitudes de consommation dans les autres pays occidentaux. De plus le
grignotage, pratique très répandue dans les pays anglo-saxons
commence à se développer en France, cela ouvre des perspectives
de ventes (en volume) plus importante. Le marché bien que saturé
actuellement peut donc repartir à la hausse.
1- Le groupe Kraft Foods
Le groupe Kraft Foods est un des leaders mondiaux du secteur
de l'agroalimentaire, avec plus de quarante milliards de dollars de recette en
2007, et plus de 100 000 salariés à travers le monde. Le groupe
Kraft Foods est une référence de l'industrie agroalimentaire. Le
groupe s'organise autour de 5 divisions régionales (Kraft North America,
Kraft International Latin America Region, Kraft International European Union
Region & Kraft Biscuits Europe, Kraft International Eastern Europe, Middle
East & Africa Region et Kraft International Asia Pacific Region). Nous
allons nous intéresser plus particulièrement à la business
unit Kraft Foods Europe à laquelle Lu France est rattaché, depuis
le rachat par le groupe de la branche biscuit de Danone. Un Organigramme est
disponible en annexe I page 39.
2- Lu France
L'entreprise Lu a construit son expertise autour de la
fabrication du biscuit, son expérience sur ce secteur est un avantage
concurrentiel sur les concurrents du même secteur. En 1846, la
société Lefèvre Utile se crée Nantes et le Petit
Beurre LU voit le jour en 1886. A partir de cette date, l'expansion de la
société se fera d'abord par croissance interne en
développant de nouveaux produits et en augmentant les capacités
de production puis à partir des années 1980, par croissance
externe et rachats de plusieurs entreprises de l'industrie du biscuit. En 1978,
Céraliment prend le contrôle du tiers de parts de LU et fusionne
pour devenir le groupe Générale Biscuit France troisième
groupe mondial de l'industrie biscuitière. Le groupe sera racheté
en 1987 par BSN (Boussois-Souchon-Neuvesel) qui deviendra Danone en 1994.
Plusieurs marques rachetées par Danone intégreront LU jusqu'en
2007 où Danone cède la totalité de sa branche biscuit
à l'américain Kraft Foods. Aujourd'hui, Lu est le numéro
un français du secteur de l'industrie biscuitière avec un chiffre
d'affaire net de 1,4 milliards d'euros en 2008 et neuf sites de productions en
France (Schéma disponible en Annexe II page 40).
3- La situation du site de Cestas
a. La situation économique
Le groupe Lu rencontre actuellement certaines
difficultés. Elles sont d'ordre structurel. En effet, le marché
actuel de la production de biscuit est en phase de saturation. Les acteurs du
marché peuvent se distinguer selon la typologie suivante : on
trouve en premier lieu les marques nationales, viennent ensuite les marques de
distributeurs (MDD), le marché compte aussi les marques dites
« discounts ». Le marché de la production fait face
à une demande plutôt stable. La stratégie des acteurs
(notamment des marques nationales) est de faire augmenter le prix moyen du
panier de biscuit que le consommateur achète puisque les volumes de
consommation restent stables. Les marques nationales mettent donc en oeuvre des
stratégies de réduction des coûts (en particulier en ce qui
concerne la publicité ou le marketing) et orientent leurs productions
vers l'innovation afin de continuer à capter le client et pouvoir plus
facilement augmenter les prix de leurs produits, la nouveauté se paie au
prix fort.
Avec une croissance annuelle importante en termes de
commandes, l'usine Lu de Cestas tire largement son épingle du jeu. Le
site compte actuellement plus de 500 salariés et produit près de
37 000 tonnes de biscuits par an (Petit Écolier, Choco tendre,
Grany moelleux, Petit LU, Kango, Mikado, Pépito rond, Granola,
Pépito barre, Taillefine, Choco croc...). Crée en 1972, l'usine
produit tout d'abord des produits pour l'entreprise l'Alsacienne. Aujourd'hui,
Cestas est dans une situation plutôt favorable, le niveau de demandes de
produits pour les marques qui sont fabriquées sur le site sont en
augmentation (surtout pour les produits Mikado, Pépito rond et Granola).
Cette tendance s'est accentuée avec un accroissement de la demande de
biscuits type Mikado en provenance du Royaume-Uni. Pour faire face à la
stagnation des ventes de ces produits, l'usine produit également des
produits MDD (de marque de distributeurs). Cette production permet de continuer
à produire des biscuits et ainsi de conserver un tonnage suffisamment
important pour couvrir les frais fixes de l'usine. De plus, la production de
biscuits MDD permet à l'usine de continuer à produire des
biscuits dont les ventes sont plutôt faibles en volume.
b. La situation des effectifs
Avec une moyenne d'âge qui se situe au-delà de
45 ans (la pyramide des âges des salariés de l'usine est
disponible en annexe VII page X), l'usine se trouve dans une situation
complexe. On constate un fort déséquilibre sur cette pyramide des
âges. La médiane confirme cela, elle se situe à 49 ans, la
moitié des salariés de l'usine a plus de 49 ans et la
moitié des salariés a moins de 49 ans. L'écart type de la
population étudié est relativement important puisqu'il est
supérieur à 10, en d'autres termes la dispersion des individus
autour de la moyenne est très importante. Cela signifie que la
population de l'usine est très hétérogène en
matière d'âge.
Un des problèmes qui peut être causé par
cette moyenne d'âge élevé consiste en la transmission des
connaissances. En effet, si celle-ci est aujourd'hui intégrée,
dans la pratique, par une grande partie des entreprises, le fait de produire
cette transmission de façon massive et sur une durée relativement
courte (inférieure à 10 ans) peut engendrer des problèmes
importants. Néanmoins, il faut relativiser ce constat car même si
l'usine présente une moyenne d'âge élevé, on observe
que la part des moins de 35 ans représente près de 20% de la
population totale de l'usine. Néanmoins pour conserver un certain niveau
de performance, l'usine est dans l'obligation de transmettre rapidement les
savoirs-faires des opérateurs vers les nouveaux entrants tout en
préparant le départ de ses salariés les plus
âgés dans les prochaines années. De plus, la fluctuation du
niveau de commandes des clients oblige l'organisation à maintenir un
certain pourcentage d'intérimaires au sein de l'usine pour pouvoir
conserver une relative flexibilité dans la gestion de la masse
salariale. En effet, la variabilité du volume des commandes oblige
l'organisation à se doter d'un plan de charge adaptable en fonction des
besoins de la production. Aujourd'hui, le nombre de travailleurs temporaires
sur le site fluctue entre 70 et 90 personnes, le site compte environ 500
salariés ce qui donne un pourcentage compris entre 12 et 15 % de
travailleurs temporaires comparé au total des effectifs sur le site. Ce
pourcentage élevé est une variable importante de la constitution
des effectifs. Cela met en lumière la variabilité des volumes de
production et donc la nécessité d'adapter les ressources en main
d'oeuvre.
c. Présentation du service RH
Le service RH est composé de onze personnes, une
responsable des ressources humaines (Valérie Avequin), une adjointe
ressources humaines (Aurélie Puypalat), une responsable relation sociale
et communication interne, une responsable paie et administration du personnel,
une assistante paie et administration du personnel, un responsable placement et
personnel de production, une assistante placement, un médecin du
travail, une infirmière et d'une assistante ressources humaines. A cette
structure s'ajoute l'arrivée d'un stagiaire en charge des dossiers
absentéisme et suivi formation double poste. L'organigramme du service
est détaillé en annexe V page X. Sur certains dossiers, le
service ressources humaines du site est susceptible de recevoir l'appui des
services ressources humaines centraux du siège en fonction des besoins
exprimés par et sur certains projets, communs à l'ensemble du
groupe ou de l'entreprise (transmission des savoirs-faires).
Le service est divisé en plusieurs
sous-organisations : le service paye, le service placement et personnel de
production. Ces sous-sections sont toutes rattachées au service
ressources humaines. Au cours de ma période de stage, Aurélie
Puypalat, adjointe Rh, ma responsable de stage, est partie en congé
maternité au mois de Juillet, elle est remplacée par
Aurélie Soler. Ce remplacement a engendré un certain temps
d'adaptation de la part des membres du service et redistribué une partie
de la charge de travail dans le service des ressources humaines du site.
B- Diagnostic de la situation à Cestas :
enjeux et objectifs à atteindre
Une de mes missions durant ce stage est la réalisation
du suivi du processus de formation double poste et la mise en oeuvre des
éléments permettant une amélioration continue de ce
processus. Pour mieux cibler les réalisations que cela implique, nous
détaillerons le processus et ses variantes (notamment en période
d'activités intenses), ainsi que les enjeux que cela implique.
1- La formation double poste : c'est quoi ?
a. Objectif de la formation.
Le processus de formation double poste répond aux
besoins de compétences pour les postes de machinistes et de
pétrisseurs sur les lignes de production. Ce processus permet de
transmettre rapidement (trois semaines ou 120 heures de formation) les
connaissances nécessaires à la tenue du poste auquel les
stagiaires sont formés. A la fin de la formation, le stagiaire est en
mesure de tenir son poste de travail de façon autonome et efficace. Ce
processus est utilisé de manière générale pour la
formation des travailleurs temporaires au sein de l'usine. Néanmoins, ce
mode de formation est aussi couramment mis en place pour former des
salariés du site sur des postes qui ne leurs sont pas familiers ou sur
lesquels ils n'ont reçu aucune formation.
b. Les acteurs de la formation
Le processus de formation est déclenché par le
service placement qui, en accord avec les responsables produits, détecte
un besoin de compétences sur un poste de travail d'une ligne de
production. Les besoins sont fonction de plusieurs facteurs :
l'ordonnancement de la production, le rythme de production (un-huit, deux-huit
ou trois-huit), les produits fabriqués (en fonction des produits
fabriqués les compétences techniques varient sur les lignes).
Une fois que le besoin est détecté, la
deuxième étape est la sélection des personnes qui seront
amenées à suivre la formation double poste (elle est
opérée de façon conjointe entre le service placement et le
responsable produit).
Ensuite, le stagiaire choisi est mis en double avec un
opérateur machiniste confirmé, le binôme ainsi
constitué est figé pour la durée de la formation. Le
formateur a pour rôle de transmettre ses connaissances et son savoir
faire au stagiaire. Durant les trois semaines de formation, le binôme est
placé sous la responsabilité d'un tuteur de formation, le
conducteur de zone (équivalent à un chef de ligne de production).
Celui-ci a la responsabilité de manager les opérateurs
machinistes durant la journée de travail. Attention il n'est pas le
supérieur hiérarchique de l'opérateur mais a pour
rôle de manager les opérateurs qui sont présents sur sa
ligne de production. Le tuteur de formation a pour rôle d'évaluer
les connaissances du stagiaire et de valider le fait que ce dernier est apte
à la tenue de son poste de travail en toute autonomie.
c. Le déroulement du processus formation double
poste
La formation au poste de travail se déroule sur une
durée de trois semaines, elle est divisée en plusieurs
étapes.
Durant la première semaine de formation, le stagiaire
est mis en double sur un poste de travail avec un opérateur
confirmé. A la fin de la 1ère semaine (ou 40h de
formation), une première évaluation est faite par le binôme
(le tuteur et le formateur) qui assure la formation sur le comportement et
l'attitude du stagiaire pendant la 1ère semaine. Pour aider
le binôme dans cette évaluation, un document leur est remis avec
différents items à évaluer (le document est disponible en
annexe VI page 45). Il s'agit d'un support rempli par le tuteur qui
récapitule les points essentiels des qualités personnelles qui
sont nécessaire à une bonne intégration et à une
autonomie suffisante pour tenir son poste de travail. Ce document est
signé par le tuteur et le responsable produit qui valide la
décision du tuteur. Cette étape permet de mettre en
lumière les capacités d'apprentissage du stagiaire et de poser un
premier diagnostic sur son intégration dans l'équipe de travail
et sur la tenue de son poste. Lorsque ce premier diagnostic s'avère
être négatif (le stagiaire ne disposant pas de capacités
d'apprentissage suffisantes pour poursuivre la formation), la décision
d'arrêter la formation est prise par le responsable produit. Lorsque
cette première évaluation est positive la formation suit son
cours lors des deux semaines suivantes.
Les deuxième et troisième semaines de formation
se déroulent normalement, le stagiaire accompagne son formateur et voit
progressivement les différents postes de travail qu'il sera amené
à occuper sur la ligne de production.
A la fin de la troisième semaine de formation, le
tuteur émet une recommandation au responsable produit qui prend la
décision de valider ou non le stagiaire à son poste de
travail.
Tout au long de la formation, les acteurs prennent part
à l'évaluation continue des progrès du stagiaire. Pour
faciliter ce travail, il est mis à la disposition des acteurs de la
formation une check-list avec les différents points à
évaluer au cours de la formation (un exemple est disponible en annexe
VII page 47).
Au bout de ces trois semaines de formation, une fois
évalué comme apte à tenir son poste de travail, le
stagiaire est mis en poste sur la ligne de production à laquelle il
vient d'être formé.
d. Des problématiques différentes en fonction
des acteurs
- Le formateur double poste
Le formateur double poste est un salarié
expérimenté, il transmet son savoir au stagiaire afin que ce
dernier puisse évoluer en toute autonomie au poste où il est
formé. Les formateurs double poste ont un rôle de transmission des
connaissances. Il serait réducteur de limiter leur influence sur la
formation au seul contenu de celle-ci. En effet, les formateurs ont un pouvoir
important puisque, la plupart du temps, ils sont les seuls à avoir une
bonne maîtrise technique des machines-outils sur lesquelles ils
travaillent. Cette maîtrise confère un pouvoir important au
formateur, il maîtrise une zone d'incertitude importante et peut s'en
servir comme moyen de pression pour obtenir des autres acteurs de l'entreprise
le comportement qu'il souhaite les voir adopter.
La situation du processus de formation double poste est
actuellement dans une situation complexe. Une partie des formateurs refuse de
prendre en charge un stagiaire. Le fait qu'un nombre important des stagiaires
soient des intérimaires peut être une des raisons qui explique le
désengagement des formateurs. Par définition, la présence
des intérimaires est temporaire au sein de l'entreprise. Lorsqu'un
contrat de travail temporaire n'est pas renouvelé et qu'un besoin de
ressources émerge par la suite, il est nécessaire de faire appel
à une entreprise de travail temporaire. L'intérimaire arrivant
dans l'entreprise doit, pour être opérationnel, suivre un
processus de formation au poste de travail. Le renouvellement de cette
situation plusieurs fois dans l'année donne l'impression au formateur
d'effectuer un travail peu utile à la bonne marche de l'entreprise.
Autre élément qui, aujourd'hui peut expliquer
cette désaffection pour la formation double poste, la non reconnaissance
ou récompense du travail effectuée par les opérateurs
lorsqu'ils prennent en charge un stagiaire.
Enfin lors de ma mise en place de la formation, il est
prévu que durant celle-ci le stagiaire effectue
l'intégralité des trois semaines de formation avec le même
formateur. Or pour des raisons d'organisation de production, certains
formateurs sont amenés à évoluer à un autre poste
que celui qu'il occupe habituellement (le plus souvent ces migrations
s'effectuent vers d'autres lignes de production à l'intérieur de
l'usine). A ce moment, le stagiaire ne peut suivre son formateur puisque sa
formation n'est pas finie, il est donc confié à un autre
formateur chargé de finaliser sa formation. Lors de ce transfert, il
n'existe aucune passation entre le premier et le deuxième formateur. Le
fait qu'il n'y ait pas ou trop peu d'informations qui soient transmises lors
d'un changement de formateur entraine pour le nouveau formateur une situation
inconfortable. Il doit finir le travail d'une tierce personne sans avoir les
informations suffisantes sur ce qui a été effectué par le
formateur précédent (niveau de connaissance théorique du
stagiaire, aptitudes techniques, comportement du stagiaire pendant la
formation).
La combinaison de ces éléments entraine un rejet
du processus de formation et des difficultés d'organisation pour le
service formation lorsqu'il s'agit de mettre en place une action de formation.
De plus, la maîtrise d'une zone d'incertitude sur les niveaux des
stagiaires (du fait de l'expertise technique des formateurs sur les
machines-outils) leur confère un certain pouvoir. Pour pouvoir remettre
sur pied le processus de formation double poste, il est nécessaire de
répondre aux besoins et désaccords le plus souvent
exprimés par les formateurs sur le processus de formation double
poste.
- Le tuteur double poste
La mise en place du tuteur correspond à la
volonté d'objectiver au maximum la formation et surtout
l'évaluation du niveau du stagiaire en formation. Le tuteur a pour
principale fonction d'évaluer le niveau de connaissances et de
maîtrise technique du stagiaire. Il est aussi le garant du bon
déroulement de la formation en permettant au formateur d'organiser la
formation dans les meilleures dispositions possibles pour lui, mais aussi pour
le stagiaire. Le tuteur est le manager direct des opérateurs. Il sera
amené à accueillir le stagiaire lors de son arrivée, lui
présenter l'équipe au sein de laquelle il va effectuer sa
formation, réaliser les procédures obligatoires lors de
l'arrivée d'un nouvel élément sur une ligne de production
(accueil de sécurité au poste de travail, présentation des
équipes de production, visite de la ligne de production depuis le
début du processus de fabrication jusqu'au conditionnement et
l'expédition du biscuit).
Une des difficultés rencontrée avec les tuteurs
lors du processus de formation double poste concerne l'évaluation de la
formation des stagiaires. Certains tuteurs refusent de réaliser
l'évaluation du stagiaire en formation au motif qu'ils n'ont pas suivi
la totalité des trois semaines de formation en tant que tuteur (il est
possible que lors d'une formation le stagiaire soit amené à avoir
plusieurs tuteurs). La plupart des tuteurs (conducteurs de zone)
réalisent des horaires de travail en deux-huit, alors que la
quasi-totalité des formateurs travaille avec des horaires en trois-huit.
La priorité étant donnée au fait que le stagiaire doit
suivre sa formation avec le même formateur durant trois semaine, il est
fréquent que le tuteur de la dernière semaine de formation, celui
qui effectue l'évaluation de la formation ne soit pas le même que
celui qui a débuté la formation avec le stagiaire. Cette
organisation place les tuteurs dans une position inconfortable, ils doivent
évaluer la formation d'une personne alors qu'ils n'ont pas
assisté à son déroulement. Pour palier à cette
problématique, le service formation a mis en place des outils permettant
de mesurer l'avancement de la formation (exemple de support en annexe VI page
45). Malgré ses supports, les tuteurs considèrent qu'ils n'ont
pas suffisamment d'éléments en leur possession pour pouvoir
évaluer correctement le stagiaire.
Après plusieurs discutions avec les tuteurs, il semble
que certains n'aient pas établit la différence entre
l'évaluation de la formation, ce qui est la tâche dont ils ont la
charge dans le processus de formation double poste, et le fait de valider le
stagiaire à son poste de travail. Cette confusion provient sans doute
d'un manque de communication sur le fonctionnement du système de
formation double poste. Pour y remédier, il est possible de mettre en
place une action de communication sur le déroulement du processus de
formation double poste et d'y expliciter le rôle de chacun des acteurs.
Cette opération à été mise en place dans le journal
interne de l'entreprise l'ilLUstré de juin 2009.
- Le responsable produit
Le responsable produit est le supérieur
hiérarchique direct des opérateurs de production, il a pour
rôle de prendre les décisions dans le fonctionnement de la ligne
de production. En ce qui concerne la formation, le responsable produit est
amené à prendre des décisions sur la validation ou non au
poste de travail du stagiaire en formation. La prise de décision est le
seul fait du responsable produit. Pour cela, il peut et doit s'appuyer sur les
avis que peuvent lui fournir les tuteurs et les formateurs mais il est le seul
à endosser la responsabilité de la prise de décision. Une
des difficultés rencontrées vis-à-vis des responsables
produits sur le sujet de la formation double poste se situe dans la faible
implication de ces derniers sur ce processus. Il faut noter le fait que les
responsables produits sont attentifs et intéressés par la
formation de leur personnel et la montée en compétences de leurs
effectifs. En revanche, le respect du processus de formation est un
élément qui n'est pas complètement intégré
au système de fonctionnement de leurs ateliers. Lors des étapes
importantes qui jalonnent le parcours de formation double poste (point
d'adaptation 40h et validation au poste de travail) et qui sanctionnent la
poursuite ou l'arrêt de la formation, une mini réunion avec les
acteurs de la formation (formateur, tuteur, stagiaire, responsable produit et
service formation) a lieu. Elle a pour but de faire un point sur la formation
en cours et d'échanger les avis, suggestions ou idées concernant
l'amélioration du processus de formation. Dans les faits, le responsable
produit n'est pas forcément présent lors de ces échanges,
il intervient surtout après coup pour valider ou infirmer la
recommandation faite par le tuteur. Il n'existe donc pas ou peu d'espace pour
le partage et le débat dans ce processus si les responsables produit
(qui au final sont les seuls décisionnaires) ne participent pas à
ces mini réunions.
Pour résoudre ce problème ces mini
réunions ont été mises en place lors de chaque
étape de la formation (point d'adaptation 40h et validation au poste de
travail). En effet, une des raisons pour lesquelles les responsables produits
n'étaient pas présent était le fait qu'ils n'avaient pas
suivi la formation du stagiaire. Le fait de les intégrer dès la
première semaine du processus de formation, les implique d'avantage et
leur permet de mieux comprendre les cas particuliers que représentent
chaque stagiaire. De plus, ils acquièrent ainsi une
légitimé supplémentaire dans la prise de décision.
2- Le processus de reconnaissance l'identité des
formateurs et des tuteurs : la reconnaissance identification
La mise en place de ce projet répond à la
première étape du processus de construction de l'identité
selon Renaud Sainsaulieu. La reconnaissance des formateurs et des tuteurs passe
tout d'abord par l'identification des tuteurs et formateurs comme un groupe
à part entière avec des règles communes et des valeurs
convergeant vers la transmission des savoirs et le partage de la connaissance.
Nous cherchons donc ici à faire connaître à tous
l'existence et le rôle des formateurs et tuteurs double poste. Pour que
les tuteurs et formateurs double poste soient identifiés comme tel, il
faut qu'ils soient eux-mêmes conscients de leur singularité par
rapport aux autres salariés de l'usine. Cette prise de conscience peut
passer par la construction d'une identité commune. Pour mettre en place
cette identité, il est nécessaire de faire comprendre aux
formateurs et aux tuteurs double poste qu'ils font partis du groupe particulier
qui, par son action, participe à la pérennité de
l'entreprise au travers de la transmission des connaissances. Une fois que
cette première étape est franchie, il est nécessaire de
passer à un stade plus important (dans l'optique de satisfaire le besoin
de reconnaissance des tuteurs et formateurs) il faut mettre en oeuvre un
système qui reconnaît le travail fournit et les efforts
déployé par ces derniers. C'est la reconnaissance attestation de
valeur. Enfin le processus de reconnaissance se boucle avec la reconnaissance
de montrer le niveau de passer à l'étape supérieure, il
s'agit après avoir reconnue l'existence des tuteurs et formateurs au
sein de l'entreprise, de reconnaître la valeur des efforts qui sont
effectués.
3- La reconnaissance du travail fournit par les tuteurs et
les formateurs double poste : la reconnaissance attestation de valeur.
La deuxième phase de la reconnaissance attestation de
valeur a pour but, une fois que l'existence des individus est reconnue,
d'attester de leurs valeurs. Il s'agit ici de communiquer sur la valeur, les
efforts et les résultats des salariés qui ont participé au
processus de formation double poste. Cette phase du processus de reconnaissance
se chevauche avec la précédente, la
reconnaissance-identification. La mise en pratique de cette phase passe par la
réalisation au quotidien d'actions de communication formelles et
informelles, mettant en avant la qualité du travail
réalisé par les acteurs de la formation double poste à
Cestas. Pour cela, il a été mis en place des actions coup de
poing, des articles sont parus dans l'ilLUstré, le journal interne de
l'entreprise. Ces articles mettent en avant les réalisations et
l'investissement d'une partie des formateurs et tuteurs double poste. Ces
derniers ont participé à la construction des supports de
formation double poste sur l'atelier fabrication de l'usine, ainsi qu'à
la mise à jour de certains modes opératoires.
C- Résultats sur le process de formation de la
situation actuelle
1- Un fonctionnement perturbé
La situation actuelle engendre des dysfonctionnements
importants dans le processus de formation double poste, actuellement plus de
tiers des formations qui sont engagées sont interrompues au moins une
fois. Cette interruption peut avoir plusieurs causes, la plus courante est un
manque de personnel dans l'usine. Dès lors, en cas de manque de
compétences sur une ligne de production dans l'usine il est courant que
le personnel qui n'est pas indispensable au fonctionnement d'une ligne soit
déplacé vers les lignes en manque de compétences, tout
cela pour éviter d'arrêter la ligne de production. Autre cause
d'interruption de formation, le départ du formateur vers un autre poste
de travail que celui où il était prévu à l'origine.
Du fait de la polyvalence de certains opérateurs, il est possible que
pour faire face à un changement de dernière minute (augmentation
de l'activité sur une ligne, manque de compétence sur un poste
clé de l'usine...). Tout ces éléments participent à
l'interruption des formations double poste. Ces interruptions entrainent des
difficultés d'adaptation pour les formateurs et tuteurs double poste. En
effet, lors d'une interruption, ils sont dans l'obligation d'adapter le contenu
de la formation qu'ils dispensent au stagiaire pour éviter de le mettre
en difficultés lors de son retour en formation. Le plus souvent, cela
entraîne des retards dans le processus de formation double poste.
En outre, le stagiaire en formation se trouve lui aussi
perturbé par ces interruptions, l'assimilation des consignes et
opérations techniques à son poste de travail sont interrompues et
le stagiaire se retrouve sur un autre poste de travail, inconnu pour lui la
plupart du temps, sur lequel il lui faut assimiler les principes de
fonctionnement rapidement. Lors de son retour en formation, il est
fréquent que le stagiaire se trouve confronté à des
difficultés pour se remémorer ce qui lui a été
enseigné par son formateur avant cette interruption. Ceci est d'autant
plus vrai que l'interruption a lieu tôt dans le processus de
formation.
Autre élément participant à faire
dysfonctionner le processus, le changement fréquent de formateur. Il est
possible que lors de son parcours de formation le stagiaire soit en phase
d'apprentissage avec plusieurs formateurs différents durant les trois
semaines de formation. Cela pour plusieurs raisons, la première,
déjà évoquée précédemment, peut
être la polyvalence de certains formateurs qui sont capables de tenir
plusieurs postes de travail différents dans l'usine, cette polyvalence
est donc très souvent la raison pour laquelle un formateur est
amené à souvent changer de ligne d'une semaine à une
autre. La suite de la formation lors de la semaine suivante se fait donc avec
un autre formateur ce qui engendre des difficultés d'apprentissage pour
le stagiaire (chaque machiniste ayant une manière bien
particulière d'aborder son travail et sa fonction). Cela entraine aussi
des difficultés pour le formateur qui ne connait ni le stagiaire, ni son
niveau de connaissances, ni les éléments qui ont
déjà été vus pendant la première semaine de
formation car les supports de formation (check-list) ne sont pas remplies
correctement ni de façon systématique.
Le fonctionnement du processus est donc aujourd'hui
très instable. Pour pallier à cela il est mis en place
actuellement un suivi renforcé et une animation sur le terrain
auprès des formateurs, tuteurs et responsables produits il est
nécessaire de l'installer durablement dans le système de
fonctionnement et les habitudes de chacun. Pour ce faire, nous allons d'abord
essayer de mettre en place une identité des tuteurs et des formateurs
double poste. L'objectif est, une fois que cette identité est
crée, installée et portée par les acteurs de la formation
sur le terrain, de laisser une partie du processus de formation double poste en
autonomie, gérée uniquement par les acteurs "terrain". De cette
façon, il sera possible d'animer de façon ponctuelle le processus
de formation et de le soutenir plus activement uniquement dans les
périodes d'activité plus intenses.
Par la suite, une fois l'identité des tuteurs et
formateurs mise en place, il est possible de passer à un autre niveau
d'action. Pour aboutir à un processus de reconnaissance plus complet et
mettant en avant le travail qui est réalisé par ces personnes, il
est nécessaire de passer par la reconnaissance attestation de valeur. En
d'autres termes, il faut reconnaître la valeur du travail fournit par les
acteurs de la formation double poste. Enfin, il faut mettre en place une
récompense de ce travail, en effet, si l'on reconnaît la
qualité de celui-ci il semble incohérent de ne pas le
récompenser. Il est donc primordial pour répondre au besoin de
reconnaissance de récompenser le travail et les efforts qui sont
fournis. Nous allons maintenant nous intéresser plus en détail
à la mise en pratique de ses différents
éléments.
D- Objectifs poursuivis par la création d'une
identité des formateurs et tuteurs double poste
1- La perte d'identité
Une des raisons du chantier de création d'une
identité pour les tuteurs et formateurs double poste vient du fait que
cette identité a disparue petit à petit. En effet, le travail
réalisé par la plupart des formateurs est composé
d'actions répétitives et souvent monotones. Cela participe
à déshumaniser leur travail. Or les travaux de B. Bettelheim
mettent en lumière le fait que cette déshumanisation (toute
relative dans le contexte de l'usine de Cestas) peut être une des causes
de la perte de l'identité. Aujourd'hui, on constate à Cestas que
les tuteurs et les formateurs n'ont pas conscience qu'ils font partie
intégrante d'un groupe particulier. Cette appartenance à ce
groupe doit permettre la mise en place d'une identité. Cette perte peut
avoir un impact négatif sur le déroulement du processus de
formation, comme détaillé précédemment. Pour faire
face aux dysfonctionnements que cette perte peut produire, il est
nécessaire d'aider les acteurs de la formation double poste à
construire leur identité de tuteur et de formateur.
2- La mise en place d'une identité pour les tuteurs et
formateurs double poste.
La création d'une identité pour les formateurs
et les tuteurs double poste répond aux éléments
dégagés par Brun et Dugas qui explicitent le fait que la
construction de la reconnaissance est le fait de plusieurs étapes dont
la reconnaissance-identification. Cette étape de la construction
identitaire est dépendante de la « reconnaissance de la
pratique de travail en termes de compétences et d'habileté
». L'idée est la suivante : en reconnaissant les tuteurs et
les formateurs, en leur attribuant une identité et de ce fait une
certaine compétence (méthodes pédagogiques, expertises
techniques...), on reconnaît le travail qui est fournit par ces
salariés.
Lors de différents entretiens, il s'est
avéré qu'un des points de mécontentement des formateurs ou
tuteurs double poste concerne la non reconnaissance du travail qu'ils
fournissent en tant que formateurs ou tuteurs. Ces mécontentements ont
engendrés des blocages dans le processus de formation (refus de prendre
un stagiaire, refus de remplir les supports de formation...). En
répondant à ce besoin de reconnaissance, il est possible de lever
certaines réticences sur le processus de formation double poste et ainsi
de faciliter sa mise en application sur le terrain. La mise en place d'une
identité pour les tuteurs et formateurs double poste est
détaillé dans la partie suivante.
E- Les recommandations et réalisations mises en
place
1- Création d'une identité pour les
formateurs et tuteurs : la reconnaissance-identification
La création d'une identité pour les tuteurs et
formateurs répond à la première étape de la
reconnaissance de l'individu. En identifiant l'individu comme une personne
appartenant à un groupe, si ce groupe est reconnu comme important pour
l'entreprise, qu'il participe dans les faits à la bonne marche de la
société, alors la reconnaissance du travail réalisé
par les membres de ce groupe permettra de satisfaire, au moins en partie, le
besoin de reconnaissance exprimé par les tuteurs et formateurs double
poste.
Pour mettre en place une identité, qui soit connue et
reconnue par le reste des salariés de la société, il est
nécessaire de communiquer auprès des salariés de
l'entreprise. Afin de gagner en visibilité, l'idéal est de
communiquer en direction de l'ensemble des salariés. L'objectif est de
faire connaître l'importance de la mission des tuteurs et formateurs. Ce
type d'approche, se faire connaître auprès du plus grand nombre,
nécessite d'utiliser un média accessible par tous et
d'émettre un message clair et relativement court. Cela dans le but de
toucher plus facilement la cible du message (le plus de salariés
possible). L'outil le plus efficace pour ce type de communication reste
surement le journal interne de l'usine
« L'ilLUstré ». Distribué à l'ensemble
des salariés, il contient nombre d'informations sur l'usine et les
actions qui y ont lieu, une demi-page est réservée à la
rubrique actualité.
Dans le numéro de juin 2009, une double page est
réservée à l'action de formation double poste. Cet article
détaille la mise en place d'un suivi renforcé pour le parcours de
formation double poste. Il précise également le fonctionnement du
nouveau processus. Cette communication vise dans un premier temps à
expliciter à l'ensemble des salariés de la société,
le rôle des tuteurs et formateurs double poste. Par la suite, cette
communication a pour but de mettre en lumière le niveau
d'activité et les efforts déployés par les tuteurs et
formateurs. En soulignant cela aux yeux de tous les salariés, le but est
de réhabiliter les tuteurs et formateurs et de faire prendre conscience
aux acteurs de la formation eux-mêmes que leurs actions sont primordiales
pour la bonne marche de l'usine. La mise en place de cette action de
communication a permis d'expliciter à tous le fonctionnement du
processus de formation double poste et donc de mieux percevoir le rôle,
le travail et le degré d'implication que nécessite la prise en
charge d'un stagiaire. Ce qui engendre une identification plus aisée des
tuteurs et formateurs double poste. Dès lors, lorsqu'une personne dit
à une autre « Je suis formateur. » ou « Je
suis tuteur double poste.», l'interlocuteur la perçoit comme un
élément important de l'entreprise qui participe à la
transmission des compétences et donc au maintient de la performance de
la société.
Autre élément pouvant participer à la
création d'une identité pour les tuteurs et formateurs double
poste : la constitution de sessions de formations spécifiques pour
aider les tuteurs et les formateurs a tenir leur rôle le plus
efficacement possible. Cette formation est aussi l'occasion de faire passer le
message aux participants qu'ils font partie du groupe des tuteurs et formateurs
de Cestas. Cette formation ne doit pas être un préalable à
l'exercice du tutorat ou de la formation double poste, il a pour seul objectif
de donner des outils pédagogiques et des méthodes de travail pour
mieux accompagner les tuteurs et formateurs double poste lorsqu'ils engagent
une action de formation.
2- Reconnaissance du travail et des efforts fournis :
la reconnaissance attestation de valeur
La première phase de la reconnaissance-identification
étant réalisée et le groupe de tuteur et formateur
étant bien identifié par l'ensemble des salariés de
l'usine, il est désormais nécessaire de passer à une phase
plus avancée de la reconnaissance des tuteurs et formateurs. La
reconnaissance passe en effet par l'attestation de valeur octroyée
à un salarié. Une fois que l'on a reconnu l'existence de
l'individu dans la société qu'un rôle lui est
attribué, le pas suivant est d'attester de sa valeur ou de la valeur de
son travail. En d'autres termes, une fois qu'un individu ou un groupe est
identifié, que son travail est connu, il est nécessaire de
montrer a tous la qualité du travail ou des efforts qui ont
été effectués.
Le journal interne de l'usine l'ilLUstré reste un moyen
de communication privilégié pour faire passer ce type
d'informations. Dans le numéro d'août 2009, la rubrique
actualité est consacrée au processus de formation double poste,
cet article souligne l'importance et le rôle primordial des tuteurs et
formateurs double poste dans la transmission des savoirs faires et
compétences des postes clé de l'usine. Il souligne aussi la
participation, d'une partie des salariés de l'usine, à la
construction des supports de formation pour l'atelier fabrication. L'objectif
poursuivit ici est multiple. Dans un premier temps, communiquer sur ces
réalisations permet de faire connaître le travail qui à
été réalisé et donc de rendre mieux identifiable le
rôle des formateurs et tuteurs double poste. Cela participe à la
reconnaissance-identification des tuteurs et formateurs double poste. Dans un
deuxième temps, cette communication met en avant la qualité du
travail qui a été réalisée, dans cet article le
service formation précise que ce travail permet de constituer un socle
pour la transmission des connaissances dans l'entreprise. Le service formation
y remercie également les participants au projet et précise que
leur implication à donnée lieu à un travail d'excellente
qualité. Attester de la valeur du travail réalisé
participe à la reconnaissance des acteurs de la formation, cela permet
de répondre, en partie, au besoin de reconnaissance qui est
exprimé par certains au travers du processus de reconnaissance
attestation de valeur.
La reconnaissance passe ensuite par la récompense du
travail accomplit. Dans le monde du travail, la contrepartie du travail reste
bien évidement le salaire. Dans le contexte actuel, il n'est pas
envisageable de mettre en place une prime spécifique pour les tuteurs et
les formateurs double poste, la récompense du travail fourni par les
tuteurs et formateurs ne sera donc par d'ordre pécuniaire. Malgré
cette contrainte, il est possible de mettre en place une récompense
autre que numéraire mais dont la valeur reste importante pour les
acteurs de la formation. Pour être efficace, une récompense doit
remplir un certain nombre d'impératifs (Etre à la hauteur des
efforts consentis par les destinataires et être perçue comme
telle). Il est possible de fixer plusieurs types de récompense (comme vu
précédemment dans la partie théorique). Le risque dans le
cas présent est de fixer une récompense qui serait fonction des
résultats en termes de formation (basé sur un indicateur de
performance comme le nombre de stagiaire formé au cours du mois). En
mettant en place ce type de récompense, le risque est de
démotiver les formateurs et les tuteurs. En outre, les actions de
formations à Cestas ont lieu le plus souvent dans le cadre de
l'échange intergénérationnel, de la transmission de
savoirs-faires. Ce système n'est pas basé sur la recherche de la
performance et s'accorde mal avec la mise en place d'indicateurs
destinés à mesurer la qualité du travail fournit surtout
si celui-ci n'est pas récompensé (ce qui est le cas
actuellement). Le type de récompense le plus adapté serait donc
celui qui récompense non pas le résultat du travail des
formateurs et des tuteurs mais qui récompense le travail fournit et les
efforts déployés par ces derniers. Ce type de récompense
reste, dans la situation actuelle et sur le site de Cestas, le plus
adapté au processus de la formation double poste. Le système doit
obéir à d'autres contraintes, il doit être facilement
compréhensible par les bénéficiaires potentiels. Il doit
être le plus équitable possible enfin, il est nécessaire
que sa gestion soit simple et ne nécessite pas un suivi administratif
trop lourd. De plus, ce mode de récompense se doit d'être
évolutif à l'avenir, pour être attractif et éviter
qu'avec le temps les tuteurs et formateurs ne perçoivent cette
récompense comme un dû, relatif à leur statut et non pas
aux efforts qu'ils ont réalisés.
L'article du mois d'août 2009 dans le journal interne de
l'usine, l'ilLUstré, précise non seulement la qualité du
travail mais aussi il y remercie aussi les salariés qui ont
participés à cette réalisation. L'objectif
recherché ici est de récompenser les participants de
manière symbolique en les remerciant publiquement.
Plus concrètement, une récompense basée
sur le travail fournit par les tuteurs et les formateurs double poste peut
s'articuler autour de l'identité de l'entreprise. Des surplus de
biscuits sont mis à disposition de la coopérative des
salariés, il s'agit de biscuits non destinés à la vente et
qui sont vendus à prix cassés uniquement aux salariés de
l'entreprise. Il est possible de distribuer gratuitement et à titre de
récompense une poche de biscuit aux tuteurs et aux formateurs qui ont
participés à l'effort de formation de l'usine. Cette
récompense serait distribuée plusieurs fois par an, afin de
maintenir le degré de satisfaction du besoin de reconnaissance des
acteurs de la formation. La remise des récompenses serait l'occasion de
mettre en place un rendez-vous semestriel pour réaliser une
réunion avec l'ensemble des acteurs de la formation double poste. Cet
événement deviendrait alors un moment privilégié
pour tous. Il permet d'échanger autour du processus de formation, ce qui
permettra par la même occasion de renforcer l'idée que les
formateurs et les tuteurs double poste font partie d'un groupe à part
entière et que ce groupe possède des caractéristiques
particulières qui confèrent une identité à ceux qui
le composent.
Le besoin de reconnaissance est souvent un paramètre
sous estimé par les professionnels des ressources humaines. Les attentes
des salariés sont souvent grandes sur ce point. Le fait de ne pas assez
répondre à leur demandent peut engendrer de fortes tensions entre
les différents acteurs. Selon le baromètre, Malakoff
Médéric Psya - Ifop sur la santé au travail, le manque de
reconnaissance au travail peut être une des causes perçue des
troubles psychologiques. Chose encore sous-estimé par les professionnels
de ressources humaines : l'importance perçue des effets du manque
de reconnaissance sur les troubles des salariés. En effet, 42% des
directeurs des ressources humaines estiment que le manque de reconnaissance
peut constituer une cause perçue des troubles psychologiques contre plus
des deux tiers des salariés. Cette mésestimation peut aboutir
à un décalage entre les attentes des salariés, en termes
de reconnaissance et les actions mises en place par les directions des
ressources humaines pour répondre à ce besoin. Voilà
pourquoi il est indispensable de répondre au besoin de reconnaissance
quand celui-ci est exprimé par les salariés.
III- Conclusion
A- Conclusion sur les résultats obtenus
Il est possible de vérifier que la mise en place des
actions de suivi renforcé, d'écoute, de soutien sur le processus
de formation ont eu des retombées positives sur le processus.
Grâce aux indicateurs mis en place avant le début du projet, il
est possible de mesurer les progrès enregistrés. Par exemple lors
du lancement du projet, seulement un demi poste de travail était
outillé (en terme de supports) pour accueillir un stagiaire,
actuellement la quasi-totalité des postes ont été
intégrée au parcours de formation double poste dans l'atelier
fabrication de l'usine. Autre indicateur de performances, en août, les
trois quart de stagiaires ont réalisé l'ensemble de leur parcours
de formation avec le même formateur, seulement les deux tiers l'avaient
effectué de la même façon au mois de juin.
Pour conclure sur les résultats opérationnels
de ce stage, il est possible de dire que les premières
réalisations ont été dans le sens d'une reconnaissance
globale des acteurs de la formation dans l'usine. On constate selon les
indicateurs mis en place au début du stage que des progrès ont
été réalisés sur la stabilisation du processus. En
analysant ces progrès, plusieurs hypothèses peuvent être
avancées. Le rythme de l'activité formation (volume d'heures,
nombre de formation) est en légère baisse par rapport au mois de
juin, ceci peut expliquer en partie, la progression des indicateurs de la
formation. Autre hypothèse possible, la mise en action du processus
visant à satisfaire le besoin de reconnaissance des tuteurs et
formateurs double poste. En effet, le suivi renforcé du processus double
poste a permis de mettre en place une écoute "terrain". Cette
écoute permet de réduire les dysfonctionnements sur le terrain
(interruptions, changement de formateurs...) grâce à une meilleure
transmission de l'information. Cette amélioration de la communication
entre les acteurs terrain et le service formation a permis également
d'éviter les prises de décisions qui n'étaient pas en
accord avec la réalité des événements sur le
terrain. L'amélioration des résultats du processus de formation
est de sa stabilisation passe aussi par une plus grande implication des tuteurs
et formateurs. Actuellement, des sessions de formation destinée à
faire monter en compétence les formateurs double poste est en train de
s'organiser, la prochaine session de formation aura lieu courant septembre
2009, la session est d'ors et déjà complète, preuve en est
que la formation double poste est devenue une préoccupation importante
dans l'esprit des opérateurs de production. Ces sessions permettent aux
formateurs de maîtriser les principaux outils pédagogiques et
ainsi de fluidifier le processus de formation double poste.
Recommandations
Le processus de formation double poste doit, pour être
stabiliser, être perçu comme un élément de
progrès par les individus qui y participent. Pour cela, il est
nécessaire que les participants soient récompensés du
travail qu'ils fournissent. En effet, le fait de récompenser le travail
des tuteurs et des formateurs permet de mettre en lumière
l'utilité de celui-ci mais aussi de mettre en avant les personnes qui
ont contribués au bon déroulement du processus.
La mise en place d'une identité pour les tuteurs et
les formateurs double poste à Cestas est une des solutions pour
stabiliser le processus de formation double poste, en reconnaissant que les
tuteurs et les formateurs double poste sont bien un groupe à part
entière. Ce travail de reconnaissance identification n'est que la
première phase du processus de reconnaissance des acteurs de la
formation, il est ensuite nécessaire de reconnaître le travail
effectué les tuteurs et formateurs. En reconnaissant les efforts qu'ils
déploient, cela nous permet de réduire les risques de
démotivations et le désengagement des tuteurs et formateurs
double poste. Cela permettra ainsi de stabiliser le processus avec des
personnels impliqués et qui participeront au processus de façon
continu dans le temps. Cette phase importante, la reconnaissance attestation de
valeur, est l'avant dernière phase du processus de reconnaissance.
Enfin, le processus de reconnaissance passe par la phase de reconnaissance
récompense, dernière étape, qui permet de
récompenser les formateurs et tuteurs, de consolider et d'entretenir
leur motivation (à travers l'estime de soi).
En outre, il est nécessaire pour que ce processus se
maintienne dans le temps, que cette identité ne disparaisse pas lorsque
certains tuteurs partiront à la retraite. Pour l'instant, la
majorité des tuteurs et formateurs double poste sont des personnes
expérimentés avec une ancienneté élevée dans
la société. Pour répondre en partie à cette
problématique, il est nécessaire de mettre en oeuvre un suivi et
une animation sur le terrain pour encrer au fur et à mesure le processus
de formation double poste. Cette animation peut par la suite, et uniquement
dans le cas où le processus est fiabilisé, être peu
à peu réduite à un simple suivi mais il semble aujourd'hui
nécessaire de s'assurer sur le terrain que les étapes du
processus sont bien respectées. La création d'une identité
pour les tuteurs et les formateurs double poste, n'est pas une fin en soit,
elle permet seulement de mettre en place le début d'un système de
reconnaissance pour les tuteurs et les formateurs double poste de l'usine de
Cestas. Cette démarche doit perdurer dans le temps et la reconnaissance
pratiquée de façon continue sans quoi le processus de formation
risque à nouveau d'être remis en question.
D'un point de vue plus personnel, cette expérience a
été très formatrice, j'ai pu découvrir dans la
pratique l'extrême variété du métier des ressources
humaines sur un site de production industriel. La mise en pratique des
différentes théories (notamment celle sur le processus de
création identitaire) m'a donné un aperçu des
difficultés, qui vont de l'animation du réseau à
l'argumentation sur le terrain pour faire progresser les parcours de
formations, en passant par l'écoute et l'attention. Ce stage m'a
conforté dans mon orientation professionnelle et mon désir de
relations professionnelles à long termes. J'ai pu également
cibler mes faiblesses et les différents éléments qu'il me
faudra améliorer pour gagner en compétences.
Remerciements
Je tiens à remercier l'ensemble de l'équipe RH
de l'usine de Cestas, qui a pris part à différents niveaux
à la construction de ce mémoire de fin d'étude. Je
remercie particulièrement Aurélie Puypalat et Valérie
Avequin qui m'ont beaucoup aidé dans la compréhension des
problématiques propres au site de Cestas et m'ont guidé dans la
recherche de solutions ainsi que sur mes questionnements personnels au sujet
des ressources humaines. Je remercie également Assâd El-Akremi,
mon tuteur de stage, qui m'a orienté dans mes recherches et pris le
temps de répondre à mes questions.
Enfin, je tiens à remercier les équipes des
lignes de productions de l'usine qui m'ont permises de réaliser les
différents projets lors de mon stage.
IV- Bibliographie
Ouvrages :
A.Mucchielli, 1986, L'identité - Presses
Universitaires de France
Sites Internet :
BRUN Jean-Pierre, DUGAS Ninon et TISON Marc, La reconnaissance au
travail : une pratique riche de sens, [en ligne], disponible sur,
http://www.tresor.gouv.qc.ca/fr/publications/ress_humaine/centre_expertise/reconn-trav_02.pdf
CRHA (Le portail de l'ordre des conseillers en ressources
humaines agréer), Pour une meilleure reconnaissance des contributions au
travail, [en ligne], disponible sur
http://www.orhri.org/gestion/pdf_gestion/28570.pdf
La cuisine collective, ALCIMED fait le point sur les
stratégies innovantes des biscuitiers, [en ligne], disponible sur
http://www.la-cuisine-collective.fr/dossier/infos/articles.asp?id=551
SDBJ (Société de développement de la Baie
James), Pour un développement durable, [en ligne], disponible sur
http://www.sdbj.gouv.qc.ca/bulletin_sdbj/2009-07/img/max-pyramide.gif
Articles :
El Akremi Assâad, Sassi Narjes et Bouzidi Sihem,
2009, « Rôle de la reconnaissance dans la construction de
l'identité au travail », Relations Industrielles, Volume 64
N°3, 2009
V- Annexes
Annexe I : Organigramme Kraft Foods
Annexe II : Organigramme Kraft Foods Europe
Annexe III : Implantation de Lu France sur le
territoire
Annexe IV : Organigramme de l'usine de Cestas
Annexe V : Organigramme du service ressources humaines de
l'usine
Annexe VI : Exemple de point d'adaptation 40h (support de
formation)
Annexe VII : Exemple de check-list (support de formation)
Annexe VIII : Pyramide des âges de l'usine
Annexe IX : Pyramide des besoins de Maslow
Annexe X : article paru dans l'ilLUstré
d'août 2009
Chairman and
Chief Executive Officer,
Kraft Foods Inc.
Executive Vice Président & President Kraft North
America
Executive Vice President & President,
Kraft International
Executive Vice President, Chief Marketing Officer
Executive Vice President
& Chief Financial Officer
Executive Vice President, Strategy
Executive Vice President,
Research, Development & Quality
Executive Vice President,
Human Resources
Executive Vice President,
Operations & Business Services
Executive Vice President,
Corporate & Legal Affairs and General Counsel
Annexe I : Organigramme Kraft Foods
Annexe II : Organigramme Kraft Foods Europe
President Kraft Biscuit Europe
VP Finance and IS
VP Marketing and R&D
VP Opérations
Area VP Southern Europe and North Africa
Area VP France & Exports
VP Human Resources
Area VP Central and Northern Europe
Annexe III : Implantation de Lu France sur le territoire
Annexe IV : Organigramme de l'usine de Cestas
RESPONSABLE PROJETS
DIRECTEUR
CONTRÔLE GESTION ORDO & APPRO MP MC DEPOTS MP MC
PF
SECURITE ENVIRONNEMENT DEVELOPPEMENT SECURITE ALIMENTAIRE
PRODUCTION
MAINTENANCE TRAVAUX NEUFS
RESSOURCES HUMAINES
SECURITE ALIMENTAIRE HACCP
RESP
SECURITE ENVIRONT
LEAN MANAGER
MÉTHODES
COÛTS
RTP
MIKADO
RP
MIKADO
ORDONNANCEMENT
APPROS / DEPOT EMBALLAGE
ADJOINTE R.H.
FORMATION
INTERIM
ABSENTEISME FORM DOUBLE POSTE
APPRO EMBALLAGES
MAGASIN PIÈCES
RTP
MIKADO
5 S
RP
MIKADO
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
MÉTROLOGIE
RTP
PÉPITO ROND
PREVENTIF
METHODES PRODUCTION
RP
PEPITO ROND
DÉPÔT PRIMAIRE & PALETTISATION
COORD
SÉCURITÉ
CHEF DE PROJET TRAVAUX NEUFS
ADMINISTRATION DEPÔT
RP
PETIT ECOLIER
STANDARD
COORDINATEUR SYSTÈMES
COOPÉRATIVE
COMM INTERNE ET RELATIONS SOCIALES
CHEF DE PROJET TRAVAUX NEUFS
RTP
PETIT
ECOLIER
STANDARD
MATIÈRES 1ère
APPRO / STOCKAGE
PRÉPARATION
ANALYSE SENSORIELLE RÉCLAMATIONS CONSOMMATEURS
CHEF DE PROJET TRAVAUX NEUFS
RTP
PETIT ÉCOLIER
POCKET
RP
PETIT ECOLIER
POCKET
PRODUITS
FINIS
ASSIST
PLANNING
RESP
ADMINET PAIE
ASSIS ADMINET PAIE
MEDECINE DU TRAVAIL
RESP
PLANNING
APPRO MATIERES
PREPARATION MATIERES
ASSIST MAINTENAN
PTS PROCESS
RTP
PETIT LU
GRANY
RESP
DÉPANNAGE
RP
PETIT LU
GRANY
ASSIS CONTRÔLE DE GESTION
PTS PACKAGING
RTP
PEPITO BARRE
FIABILISATION
RP
TAILLEFINE
PROCESS
EMBALLAGES
TECHNIQUE
M/P. &
BÂTIMENTS
PALETT. CENTRAL.
RP
PÉPITO BARRE
COMPTABILITE FOURNISSEUR
TECHNICIENNE
LABORATOIRE
COORDINATEURS DE PRODUCTION
Annexe V : Organigramme du service ressources humaines
RESP RESSOURCES HUMAINES
ADJOINTE R.H.
EMPLOI ET FORMATION
ASSIST ADMIN ET PAIE
ASSIST COM INTERNE ET RELATIONS SOCIALES
RESP ADMIN ET PAIE
FORMATION
INTERIM
RESP
PLACEMENT
SANTÉ
PRÉVENTION
ASSIST
PLACEMENT
MEDECINE DU TRAVAIL
ABSENTEISME
FORM DOUBLE POSTE
Annexe VI : Exemple de point d'adaptation 40h
POINT D'ADAPTATION (40 H)
Stagiaire Double Poste
Cette évaluation :
§ est réalisée par le
CDZ tuteur, avec l'aide du machiniste
formateur, le 5eme jour de formation,
§ sert à apprécier les
capacités du stagiaire intérimaire à
tenir le poste seul au bout de 3 semaines et à intégrer
l'équipe avec succès,
§ permet au Responsable Produit et au Service
Formation de décider de la poursuite ou de
l'arrêt de l'investissement en formation,
§ en cas de poursuite de la formation, c'est aussi
l'occasion de partager avec le stagiaire les points positifs et les points de
progrès attendus
§ est transmise par le RP au Service
formation.
Rappel : une évaluation doit être
objective, c'est-à-dire basée sur des faits, et
respectueuse à l'égard de la personne.
Ligne / Responsable produit :
Nom et Prénom du formateur :
Date de début de formation :
Nom et Prénom du tuteur :
Nom et Prénom du stagiaire :
Annexe VII : Exemple de check-list formation double
poste
CHECK LIST DOUBLE POSTE
MIKADO- LIGNE 1 ET 2
SUIVI ET EVALUATION CONTINUE DE LA FORMATION
Nom et prénom du stagiaire :
Nom et prénom du tuteur (CDZ) :
Nom et prénom du formateur (CEC) :
Date de début de la formation :
Date de fin de la formation :
CDZ Tuteurs : ce document est VOTRE outil
de travail dans la mise en place de la formation du stagiaire qui vous a
été confié.
Il a été conçu pour vous aider à
:
- cibler les compétences à acquérir et
évaluer (thèmes de formation, savoirs et savoir-faire) en lien
avec le support de formation
- vérifier l'avancement constant du programme de formation
(Vu)
- évaluer en continu les compétences acquises pour
faciliter la décision de validation (Sait- A confirmer)
- échanger avec le stagiaire et les autres acteurs de la
formation (Machiniste Formateur, Responsable Produit, Equipe Formation)
Merci de votre implication et bonne formation à tous
!
L'Equipe Formation est joignable au 52 08 pour vous aider.
Calendrier de la
formation :
Merci d'indiquer chaque jour le nombre d'heures réelles de
formation réalisées :
|
|
|
Lundi
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Mardi
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Mercredi
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Jeudi
|
Vendredi
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total
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Semaine 1
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Nom du tuteur:
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Nom du formateur:
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Semaine 2
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Nom du tuteur:
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Nom du formateur:
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Semaine 3
|
Nom du tuteur:
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|
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Nom du formateur:
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THÈME 1 : ACCUEIL ET
SÉCURITÉ
(TOME 1)
Favoriser l'intégration de l'intérimaire sur la
ligne
Fournir à l'intérimaire les informations qui lui
permettent de travailler en sécurité
Sait
Vu
Vu
Sait
A confirmer
1- PRÉSENTEZ lui l'équipe et le
rôle de chacun.
Citez les interlocuteurs de votre poste ?
(MR, CDZ, machiniste, maintenance, labo...)
2- EXPLIQUEZ-lui et SENSIBILISEZ-le sur les risques
au poste de travail
à l'aide de la fiche
sécurité
Citez l'ensemble des protections individuelles que vous devez
porter
et dans quel cas ?
Citez les deux principaux organes de sécurité
d'une machine?
Localisez-les sur une machine?
Expliquez-moi la différence entre un arrêt
d'urgence et un arrêt synchro?
THÈME 2 : ENVIRONNEMENT DU POSTE DE
TRAVAIL
(TOME 1)
Permettre à l'intérimaire de se repérer sur
la ligne
Permettre à l'intérimaire de comprendre
l'environnement de son poste de travail et l'intérêt des bonnes
pratiques
Veiller à ce que l'intérimaire emploie un
vocabulaire adapté
A confirmer
1- PRÉSENTEZ lui la ligne, l'implantation et
le rôle des machines
Quelle étape a-t-on avant la mise en pochon ?
Sur quelle machine ?
Quelle étape intervient avant la mise en étui du
pochon ?
Sur quelle machine ?
2- EXPLIQUEZ-lui le tri sélectif et son
intérêt
Quels déchets sont recyclables ? Où les
jetez-vous ?
Que fait-on des cartons d'emballages?
3- EXPLIQUEZ les règles d'hygiènes et
leurs intérêts
Que fait-on lors du nettoyage quotidien et comment
intervenez-vous en sécurité ?
4- EXPLIQUEZ lui les auto-contrôles à
effecteur et leurs intérêts
Qu'est ce qu'un contrôle
d'étanchéité ?
Que signifie D.L.U.O ?
En cas de non conformité du contrôle, que
faites-vous ?
Quels sont les critères de non conformité qui
conduisent à un blocage ?
A quoi servent les étiquettes situées sur les
cartons d'emballages
des matériaux de conditionnement?
5-Vérifiez que les termes utilisés soit
corrects.
Quelle est la différence entre un étui et un
paquet ?
Montrez-moi une chaîne à taquets et montrez-moi une
chaîne à godets ?
Pouvez-vous nous expliquer la notion d'asservissement ?
A quoi sert une cellule dans le fonctionnement d'une
machine ?
COMMENTAIRES SUR L'AVANCEMENT DE LA FORMATION :
|
THÈME 3: CONDUITE DE MACHINES
Favoriser la réactivité de l'intérimaire
suite au signalement d'un dysfonctionnement :
- en connaissant le pupitre et la signification de la colonne
lumineuse.
- en connaissant le fonctionnement de la machine
- en connaissant le rôle des cellules
Vu
A confirmer
Sait
COMPTEUSE
(Tome 2)
Quel est le rôle de la compteuse ?
1- EXPLIQUEZ-lui la procédure de
démarrage
Que vérifiez-vous avant de démarrer votre
machine ?
2- EXPLIQUEZ-lui le pupitre de commandes et la
signification des signaux lumineux
A l'aide de quelle touche démarrez-vous le convoyeur
à bennes et la compteuse ?
Comment changez-vous la valeur du nombre de biscuits en
production ?
Décrivez-moi le mode opératoire. Dans quel cas le
faites-vous ?
Comment faites-vous la vidange d'un chariot de stockage?
Sur quel couloir ?
Et que vérifiez-vous ?
Comment remettez-vous en cycle la machine suite à la
signalisation du
défaut N°8 sur le pupitre ?
Comment sait-on que les chariots de stockage sont pleins ?
Et que faites-vous dans ce cas ?
Le signal rouge de la compteuse est allumé.
Que signifie ce signal d'alerte et que faites-vous ?
3- EXPLIQUEZ-lui le principe de fonctionnement de la
machine et le rôle des cellules
Quelles sont les trois principales phases de fonctionnement
d'une compteuse ?
Où se trouvent les silos de stockage ?
Quel dispositif permet de transférer les biscuits sur la
courroie
d'alimentation ?
A l'aide de quel dispositif sont comptés les
biscuits ?
Localiser ce dispositif ?
Comment est régulée l'alimentation des biscuits
vers les courroies
d'alimentation ? Sur combien de niveau ?
Localisez les cellules de la compteuse ?
Quelle cellule détecte un bourrage au niveau des
trappes ?
Quelle cellule autorise le transfert des biscuits par les
courroies d'alimentation ?
4- Lors de l'apparition des premiers
dysfonctionnements, EXPLIQUEZ-lui l'origine
du dysfonctionnement et comment réagir ?
Au niveau du balayage et du convoyeur à bennes, le bac de
récupération des
biscuits se rempli de manière trop fréquente. Les
pesées effectuées toutes
les heures sont anormalement élevées. Que
vérifiez-vous et comment intervenez-vous ?
Lors d'un défaut alimentation en biscuits
« bourrage trappe sortie
courroie d'alimentation».
Comment intervenez-vous et à l'aide de quel boîtier
de commande ?
Lors d'un bourrage au niveau des silos de stockage, que
faites-vous ?
COMMENTAIRES SUR L'AVANCEMENT DE LA FORMATION :
|
Vu
A confirmer
Sait
Ensacheuse
(Tome 3)
Quel est le rôle de l'ensacheuse?
1- EXPLIQUEZ-lui la procédure de
démarrage
Quels sont les principaux points à vérifier avant
de démarrer la machine ?
2- EXPLIQUEZ-lui le pupitre de commandes et la
signification des signaux lumineux
Comment remettre le compteur pochon à zéro ?
A l'aide de quelle touche faites-vous un test de
déplacement film ?
Dans quel cas utilisez-vous cette touche et pour faire
quelle vérification?
Un carter de sécurité a été ouvert
pour résoudre un dysfonctionnement.
Comment redémarrez-vous la machine en cycle auto ? A
l'aide de quelle touche ?
Un défaut de scellage longitudinal apparaît :
le film est ouvert.
Quelles sont les causes possibles de ce dysfonctionnement ?
Que vérifiez-vous ?
Tous les pochons sortent ouverts (non scellés).
Décrivez-moi plus précisément comment vous
vérifiez la valeur des températures
des blocs de scellage ?
Au poste compteuse, le synoptique indique
« défaut 8 ».
Comment redémarrez-vous la machine ?
3- EXPLIQUEZ-lui le principe de fonctionnement de la
machine et le rôle des cellules
Indiquez moi les différents poids de
référence étui sur la ligne ainsi que
le nombre de biscuits correspondants à ces
formats ?
Le pupitre indique « défaut capteur
produit ». Quelle est la cause de ce
Dysfonctionnement ? Que faites-vous et précisez
comment vous redémarrez ?
Quel outillage permet de réaliser la coupe transversale
du pochon ?
Quel dispositif permet d'accompagner le défilement du
film ? Localisez le.
Localisez le conformateur (col de cygne).
Montrez-moi les 4 capteurs qui permettent de réguler la
tension du film ?
Quelle cellule signale le défaut « capteur
produit » ?
4- Lors de l'apparition des premiers
dysfonctionnements, EXPLIQUEZ-lui l'origine
du dysfonctionnement et comment réagir ?
Réalisez un changement de bobine (chargement de la
bobine sur son support chariot,
et mise en place de la bobine sur la machine)
Lors de cette opération que devez-vous vérifiez
impérativement ?
Réalisez un changement de téflon.
Un bourrage film se produit au niveau des courroies de
tirage ? Que faites-vous ?
Un défaut de scellage transversal apparaît. Que
vérifiez-vous
et que faites-vous ? Si le problème persiste, qui
alertez-vous ?
COMMENTAIRES SUR L'AVANCEMENT DE LA FORMATION :
|
Vu
A confirmer
Sait
Etuyeuse
(Tome 4)
Quel est le rôle de l'etuyeuse?
1- EXPLIQUEZ-lui la procédure de
démarrage
Comment vérifiez-vous avant de démarrer la
machine ?
2- EXPLIQUEZ-lui le pupitre de commandes et la
signification des signaux lumineux
Les trois voyants rouges des têtes de chargement
clignotent. Que faites-vous ?
Quelle led des touches permet de visualiser l'état
opérationnel de l'étuyeuse ?
Et quel signal lumineux indique que l'étuyeuse est en
cycle autonome ?
Que faites-vous quand l'alarme sonore sonne en continu ?
Quelle touche utilisez-vous pour un débourrage
tête ?
Le pupitre indique « volet ouvert ». Que
signifie ce message ?
Que vérifiez-vous ?
3- EXPLIQUEZ-lui le principe de fonctionnement de la
machine et le rôle des cellules.
Quel est le rôle d'un poussoir?
Montrez-moi la chaîne à taquets et la chaîne
à godets. Quels sont leur rôle ?
Qu'est ce qu'un module d'encollage ? Localisez-le.
Qu'est ce qu'un rabatteur ? Localisez-le.
Qu'est ce que le rail de recouvrement ? Quelle est sa
fonction ? Localisez-le.
Quelle cellule détecte un défaut de positionnement
du pochon (pochon double)
dans la chaîne à godets ?
Quelle cellule autorise le jet de colle sur l'étui ?
Quelle cellule détecte un étui vide (sans
pochon) ?
Quelle cellule détecte le niveau de remplissage en
étui dans le magasin ?
4- Lors de l'apparition des premiers
dysfonctionnements, EXPLIQUEZ-lui l'origine
du dysfonctionnement et comment
réagir ?
Décrivez-moi le mode opératoire de
préparation et de mise en place du code.
Lors de votre contrôle qualité, le codage de votre
étui est non conforme.
(impression illisible ou incorrecte). Que faites-vous ?
Que faites-vous lors d'un bourrage introduction ?
Les étuis sont bloqués dans le magasin ? Que
faites-vous ?
Quelles sont les causes possibles ?
Les paquets sont mal collés ou les paquets ont un
rabat non collés?
Que faites-vous ?
Il n'y a pas d'ouverture de l'étui par le bras
d'aspiration. Que vérifiez-vous ?
Tous les paquets sont éjectés sortie balance.
Que vérifiez-vous et que faites-vous ?
COMMENTAIRES SUR L'AVANCEMENT DE LA FORMATION :
|
Encaisseuse
Vu
A confirmer
Sait
(Tome 5)
Quel est le rôle de l'encaisseuse?
1- EXPLIQUEZ-lui la procédure de
démarrage
Que faites-vous avant de démarrer votre machine ?
2- EXPLIQUEZ-lui le pupitre de commandes et la
signification des signaux lumineux
Quel voyant lumineux vous signale qu'il manque des coiffes ou
des présentoirs
dans les magasins ?
Que signifie le signal rouge fixe ?
Le signal orange clignote. Quel dysfonctionnement vous signale
la
colonne lumineuse ?
Quelle touche utilisez-vous pour remettre en cycle le transfert
des coiffes ?
Comment faites-vous une RAZ (remise à zéro). Dans
quel cas le faites-vous ?
Dans quel cas utilisez-vous la touche K16 ?
Si un arrêt d'urgence e été
enclenché, que devez-vous faire pour remettre
en cycle la machine ?
3- EXPLIQUEZ-lui le principe de fonctionnement de la
machine et le rôle des cellules
Quels sont les cinq flux d'alimentation de la machine ?
(scotch, colle, présentoirs, Paquets, caisses).
Qu'est ce que l'empileur, le bloqueur, et le bras poussoir.
Localisez-les et citez-leur rôle dans le fonctionnement de
la machine.
Quels outillages permettent d'extraire les présentoirs du
chargeur et
de les transférer ?
Montrez-moi la cellule qui active et autorise le jet de colle
sur le présentoir.
Montrez-moi la cellule qui détecte la présence de
la coiffe et autorise
l'introduction du présentoir.
Montrez-moi la cellule qui autorise le basculement de la caisse
et sa vidange.
4- Lors de l'apparition des premiers
dysfonctionnements, EXPLIQUEZ-lui l'origine
du dysfonctionnement et comment
réagir ?
Il n'y a pas d'extraction du présentoir ou de la coiffe
du magasin.
Quelles sont les causes possibles ? Que
vérifiez-vous ?
Il y a une mauvaise introduction du présentoir dans la
coiffe.
Que vérifiez-vous et que faites-vous ?
Le pupitre indique « carton mal
positionné ». Localiser le défaut et que
faites-vous ?
Le transfert des présentoirs formés, pliés
et collés entre la machine 1 et 2
ne se produit pas. Que vérifiez-vous et que
faites-vous ?
Le pupitre indique « rupture
adhésif ». Que faites-vous ?
AVIS ET COMMENATAIRES DU
FORMATEUR SUR LE DEROULEMENT DE LA FORMATION
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VALIDATION AU POSTE DE TRAVAIL
Le Responsable Produit de la ligne Mikado, valide M.
................................................., au poste de
................................................ sur la ligne Mikado.
Date et signature
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RECOMMANDATION AU RESPONSABLE PRODUIT POUR VALIDATION DE L'AUTONOMIE AU
POSTE:
OUI, validation
NON, demande de dérogation pour un prolongement de la
durée de la formation
Commentaires :
Date :
Signature du Tuteur :
Signature du formateur :
Document à remettre au Responsable Produit de la ligne pour
validation finale
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Annexe VIII : Pyramide des âges de l'usine
Annexe IX : Pyramide de Maslow
Annexe X : Article de l'ilLUstré d'août
2009
"Il est important de transmettre notre expertise et notre
savoir faire"
Jean Dupond, CDZ Fabrication et tuteur Ligne 10
L'atelier fabrication entre dans une période de forte
activité en termes de formation. Afin de mieux encadrer les parcours de
formation des nouveaux arrivants, des supports concernant la conduite de
machine ont été réalisés récemment.
Désormais, les tuteurs et formateurs double poste disposent d'un support
de formation pour les pétrisseurs-machinistes. Un support pour la
formation à la conduite de machine pour les conducteurs de zone est en
construction pour les lignes Pepito Rond, Petit Ecolier Standard, Taillefine,
Pepito Barre et Petit Ecolier Pocket. Ces réalisations permettront de
faciliter le travail de formation et d'évaluation de la formation double
poste.
Le personnel fabrication, encadré par les responsables
produits et le service formation, s'est investi dans ce projet et a permis la
construction de ces supports de formation. Jean Dupond, conducteur de zone
fabrication sur Petit Écolier Pocket : «je me suis investi
dans ce projet car je pense qu'il est important de transmettre notre expertise
et notre savoir-faire, l'atelier fabrication est un élément
primordial de l'usine et il est nécessaire de conserver les
compétences qui ont fait de Cestas une usine performante pour envisager
l'avenir sereinement ».
Le service formation remercie l'ensemble du personnel
fabrication pour son implication et son aide lors de ce projet.
* A.Mucchielli, 1986, L'identité
- Puf
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