UNIVERSITE POLYTECHNIQUE INTERNATIONALE DU BENIN -
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LILLE
_____________________
Complexe d'Enseignement Polytechnique Universitaire du
Bénin - CEPIB Formation
_____________________
MASTER
OPTION: FILIERE
ADMINISTRATION DES AFFAIRES
GESTION DES PROJETS
ET
MANAGEMENT DE LA QUALITE
THEME:
CONTRIBUTION A L'AMELIORATION
DE LA RENTREE
TELEVISUELLE SUR L'ORTB
|
Présenté par
ABRAHAM Jean Philippe Erick
Version corrigée
Directeur de mémoire
|
Dr. Bertrand SOGBOSSI BOCO
Maître-assistant des universités CAMES
Enseignant associé CESAG et UCAD
|
Session d'Août 2008 - Promotion
2008-2009
MENTION PARTICULIERE
L'Université Catholique de Lille et
l'Université
Polytechnique International du Bénin n'entendent
donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce
mémoire. Ces opinions doivent être
considérées comme propres à leurs
auteurs.
DEDICACES
· A toi mon Dieu, pour la réalisation de cette
oeuvre.
· A toi Papa, en témoignage de ton
dévouement, de ta volonté de faire de moi un fils digne dont tu
n'as pas bénéficié des fruits.
· A toi Maman, avec toute la gratitude de ton fils qui
t'aime.
· A mon Epouse, pour le soutien et l'amour
inconditionnel.
· A mes Enfants, que ce travail soit pour vous un
exemple de persévérance et d'endurance et vous incite à
l'excellence.
· A tous mes Frères et Soeurs, mes Amis qui m'ont
soutenu,
Je dédie ce mémoire.
REMERCIEMENTS
A toutes les personnes qui ont contribué, à
travers conseils, suggestions, critiques et soutiens, j'exprime ma profonde
gratitude.
Tous nos remerciements à :
- Docteur Bertrand SOGBOSSI qui a accepté diriger
cette oeuvre malgré ses nombreuses occupations ;
- Monsieur GLELE Valère, Président Directeur
Général de l'Université Polytechnique International du
Bénin (UPIB) ;
- L'équipe dirigeante de l'UPIB ;
- Tous les professeurs de l'UPIB en l'occurrence ceux de la
filière MASTER 2 Gestion des Projets et management de la
qualité ;
- Mr Julien AKPAKI, Directeur Général de
l'Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin
(ORTB) ;
- L'ensemble du personnel de la Division Montage de
l'ORTB ;
- Mes amis Romuald VISSOH, King GNAHO, Anatole GBENOU, Armand
HOUNSOU ;
- Aux membres du jury pour le temps qu'ils ont consacré
pour apprécier ce travail.
SIGLES ET ABREVIATIONS
GRC : Gestion de la Relation
Client.
HAAC : Haute Autorité de
l'Audiovisuel et de la Communication.
L : La Chaîne 2.
NTIC : Nouvelles Technologies de
l'Information et de la
Communication.
ORTB : Office de Radiodiffusion et
Télévision du Bénin.
ORTD : Office de Radiodiffusion et
Télévision du Dahomey.
ORTF : Office de Radiodiffusion et
Télévision Française.
UPIB : Université
Polytechnique Internationale du Bénin.
SOMMAIRE
ii
iii
iv
1
3
3
3
6
8
8
13
19
19
19
21
25
26
28
31
31
31
34
40
40
42
44
ix
DEDICACES
REMERCIEMENTS
SIGLES ET ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : LE CADRE DE L'ETUDE ET
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
SECTION I : LE CADRE DE L'ETUDE
PARAGRAPHE I : PRESENTATION DE LA
DIRECTION DE LA TELEVISION
NATIONALE
PARAGRAPHE II : LA DIRECTION DE LA
TELEVISION NATIONALE ET
SON ENVIRONNEMENT CONCURRENTIEL
SECTION II : PROBLEMATIQUE ET
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
PARAGRAPHE I : PROBLEMATIQUE OBJECTIFS
ET HYPOTHESES DE
L'ETUDE
PARAGRAPHE II : LE CADRE METHODOLOGIQUE
DE LA
RECHERCHE
CHAPITRE II : GESTION DE LA RELATION
CLIENT ET CONDUITE DES PROJETS
SECTION I : GESTION ET IMPLICATION
STRATEGIQUE DE LA RELATION
CLIENT
PARAGRAPHE I : DEFINITION ET IMPORTANCE
DE LA RELATION
CLIENT
PARAGRAPHE II : LA GESTION DE LA
RELATION CLIENT ET SES
AVANTAGES
SECTION II : LA PLACE DE LA GESTION DE
LA RELATION CLIENT DANS LA
CONDUITE DES PROJETS
PARAGRAPHE I : DEMARCHE DE LA CONDUITE
DE PROJET
PARAGRAPHE II : L'IMPORTANCE DE LA
GESTION DE LA
RELATION CLIENT DANS LA REUSSITE DES PROJETS
CHAPITRE III : ANALYSE DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
SECTION I : PRESENTATION ANALYSE DES
RESULTATS ET VERIFICATION
DES HYPOTHESES
PARAGRAPHE I : PRESENTATION DES
RESULTATS
PARAGRAPHE II : ANALYSE CRITIQUE DES
RESULTATS ET
VERIFICATION DES HYPOTHESES
SECTION II: RECOMMANDATIONS
PARAGRAPHE I : RECOMMANDATIONS A
L'ENDROIT DES
RESPONSABLES DE LA TELEVISION NATIONALE
PARAGRAPHE II : RECOMMANDATIONS A
L'ENDROIT DES AGENTS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
GENERALE
La constitution du 11 décembre 1990 fait obligation au
peuple béninois de construire un Etat de droit fondé sur une
véritable démocratie pluraliste et participative. Cette
disposition a favorisé en 1997, la naissance de plusieurs organes de
presse et de médias audiovisuels privés, suite logique de la loi
N° 97-010 du 20 août 1997 portant libéralisation de l'espace
audiovisuel et dispositions pénales spéciales relatives aux
délits en matière de presse. Dans une étude d'audience des
radios et télévisions du Bénin1(*) réalisée par
l'institut de sondage IC & T pour le compte de la Direction des
études de Radio France Internationale (RFI) en juillet 2005(cf. annexe
6), il ressort que le paysage télévisuel à Cotonou se
révèle dominé par les chaînes privées
commerciales (L, Canal3, et Golfe TV). Ces chaînes livrent une
véritable concurrence à la chaîne publique l'ORTB qui
totalise un taux d'audience de 24%. Il revient désormais à l'ORTB
d'innover si elle doit continuer à exister. La recherche d'une position
de leader dans cet espace audiovisuel concurrentiel requiert, que la
Télévision Nationale, dans ses projets, mette un accent
particulier sur la consolidation de son actif le plus important : les
téléspectateurs. Il importe pour la Télévision
Nationale de changer et de répondre au goût du public.
Dans leur quête de solution visant à faire face
aux assauts de ces concurrents, les responsables de l'ORTB ont initié
depuis décembre 2006, la rentrée télévisuelle. Un
concept d'origine occidentale ayant pour objectif d'alerter l'audimat sur les
émissions de la nouvelle saison. Elle consiste à annoncer aux
téléspectateurs les nouveautés introduites dans la grille
des programmes.
Pendant des années en effet, le public a
été habitué à un son, à des couleurs,
à un habillage d'antenne. Il faut à travers la rentrée
télévisuelle opérer une remise en cause constante de ces
éléments fondamentaux en audiovisuel afin de coller aux attentes
des téléspectateurs mais aussi à l'évolution de la
télévision à travers le monde.
Notre thème intitulé « Contribution
à l'amélioration de la rentrée télévisuelle
sur l'ORTB » se propose d'analyser l'organisation de cette
rentrée télévisuelle de façon à la rendre
plus efficace.
Notre travail s'articulera autour de trois principaux
axes :
Le premier présentera le contexte, la
problématique et la méthodologie de recherche.
Le second axe s'intéressera à la Gestion de la
Relation Client (GRC) et la notion de fidélisation tels que
décrits par divers auteurs.
Enfin, le troisième axe analysera les informations
recueillies lors de notre enquête et procédera à des
recommandations en vue de son amélioration.
CHAPITRE I : CADRE DE L'ETUDE ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I :
CADRE DE L'ETUDE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Ce chapitre présente les caractéristiques
générales de la Télévision Nationale notamment, son
historique, ses activités, son cadre organisationnel et son
environnement concurrentiel national et international.
SECTION I : LE CADRE DE
L'ETUDE
La présentation de la Télévision
Nationale et son environnement concurrentiel feront l'objet de cette
section.
PARAGRAPHE 1 :
PRESENTATION DE LA TELEVISION
NATIONALE
Il s'agira de présenter l'historique de la
télévision nationale, ses principales activités et son
cadre organisationnel.
A- HISTORIQUE
En 1972, dans le cadre de la coopération avec la
France, le Dahomey bénéficia des infrastructures de production et
de diffusion télévisuelles. Le gouvernement dahoméen
crée alors l'Office de Radiodiffusion et de Télévision du
Dahomey (ORTD) par la loi 72 - 43 du 20 octobre 1972 dont la structure et le
fonctionnement sont calqués sur l'Office de Radiodiffusion et
Télévision Française (ORTF).
Le coup d'Etat du
26 octobre
1972, qui porte le commandant
Mathieu KEREKOU au pouvoir et par lequel le Dahomey devient la
République Populaire du Bénin, gèle le lancement de la
télévision, que le nouveau Président considère
comme un outil destiné à des privilégiés, non
compatible avec sa révolution prolétarienne. La construction de
l'émetteur de télévision est mise en veilleuse et
l'ordonnance 75 - 43 du Conseil Militaire de la révolution transforme
l'ORTD en Office de Radiodiffusion et de Télévision du
Bénin (ORTB) dont la principale mission est de développer la
couverture du territoire par la radio nationale.
Dans les années 1970, très peu de pays africains
au sud du Sahara pouvaient vraiment se targuer d'avoir une
télévision. Il faut attendre le 31 décembre 1978 pour que
la Télévision Nationale du Bénin commence à
émettre ses premières émissions expérimentales.
Lors de sa visite au Bénin en 1983, le président
français, François Mitterrand signe un accord de
coopération visant à financer l'agrandissement des structures de
production de la Télévision Nationale.
En 1984, l'ORTB se dote d'une antenne satellite lui permettant
de capter plus rapidement et de façon moins onéreuse les
programmes fournis par l'étranger et les grands événements
sportifs en direct. Jusque là, la Télévision Nationale
émettait en noir et blanc, ce n'est qu'en 1986 qu'elle passe en
couleur.
B- ACTIVITES DE LA TELEVISION
NATIONALE
Informer, éduquer et divertir, sont les trois missions
essentielles des médias. La télévision nationale est une
structure à vocation publique et sociale. Ses principales
activités sont de produire et de diffuser des émissions
d'informations générales, des programmes de
télévision touchant à la vie politique, économique
et socio-culturelle des béninois.
C- LE CADRE
ORGANISATIONNEL DE LA
TELEVISION
NATIONALE
La Télévision Nationale a une organisation
calquée, à la fois sur les structures hiérarchiques et
fonctionnelles (Cf. Organigramme de la Télévision Nationale
(annexe 1). Cette organisation, s'articule autour des services
suivants :
- le service de l'information
- le service des programmes et thèques
- le service de la production
1- le service de
l'information
Il a pour activité : la gestion de
l'actualité (les reportages, journaux télévisés
etc.). Ce service est composé des journalistes, avec à leur
tête le rédacteur en chef. Plusieurs desks tels que celui du
sport, de la culture, de la politique, de la santé, de l'environnement
composent ce service.
2- le service des
programmes et thèques
Ce service s'occupe de la gestion de la grille des programmes.
Il est composé de trois divisions : la division programmation et
thèques, la division montage, et la division infographie.
3- le service de la
production
Ce service est chargé de la conception et la production
d'émissions. Il est composé de réalisateurs et de
spécialiste en gestion de la production. Il regroupe trois divisions que
sont: la division documentaire et fiction, la division magazine et
divertissement, la division décoration.
Notons qu'il existe un service technique qui travaille
à la Télévision Nationale, mais qui ne figure pas dans son
organigramme. Ce service dépend de la Direction du réseau et du
développement. Des réformes sont en cours pour placer ce service
sous l'autorité de la Direction de la Télévision. Le
service technique de la télévision est composé d'une part
du centre vidéo fréquence qui a en son sein la division
reportage, la division équipement vidéo, et la division
maintenance, d'autre part du centre émetteur de Calavi, et enfin du
centre de production de Parakou. Jusqu'en septembre 2008 où nous
réalisons cette étude l'ancien organigramme continu d'être
en vigueur.
Ayant présenté la Télévision
Nationale, pour comprendre toutes ses dynamiques qui l'entourent, nous
procéderons à l'analyse de son environnement concurrentiel
PARAGRAPHE 2 : LA
TELEVISION NATIONALE ET SON
ENVIRONNEMENT
CONCURRENTIEL
L'environnement d'une entreprise est l'ensemble des facteurs
internes et externes à elle, qui sont susceptibles d'affecter son
fonctionnement. Cet environnement peut constituer pour l'entreprise aussi bien
des opportunités, des menaces et des forces que des faiblesses.
Dans ce paragraphe, nous présenterons d'une part
l'environnement concurrentiel de la télévision sur le plan
national et d'autre part sur le plan international.
A- LA CONCURRENCE AU
PLAN NATIONAL
Au plan national, la concurrence que font les chaînes
privées de télévision à l'ORTB est rude. A sa
création en 1997, La Chaîne 2 (L) a démarré en
trombe avec des émissions très intéressantes parce que
touchant directement le quotidien du public de Cotonou, Porto-Novo et environs.
C'est d'ailleurs ce qui justifie son slogan : « La
chaîne plus proche de vous». Télévision de
proximité, L a ainsi marqué un grand coup à l'ORTB.
Ensuite, c'est Golfe Télévision qui lui a emboîté le
pas en donnant beaucoup plus dans le sensationnel et l'information expresse.
Deux choses qui plaisent énormément au public béninois.
Avec TV Carrefour implantée à Bohicon, au centre du pays, l'effet
de la nouvelle chaîne n'a pas été aussi remarquable.
Canal 3 Bénin installée à Cotonou,
donnera une nouvelle dimension à l'audiovisuel béninois à
travers le décor de ses plateaux, son souci permanent
d'équilibrer l'information, sa course effrénée au scoop,
etc. L'ORTB qui entre-temps s'est adjugé, le titre de :
« la chaîne des grands événements » a
dû changer de slogan. Au cours de sa première rentrée
télévisuelle organisée en janvier 2006, la
Télévision Nationale a opté pour: «Votre Partenaire
pour les grands événements». Toujours dans cette optique, le
temps d'antenne a été augmenté. Depuis le 1er
août 2008, la Télévision Nationale a démarré
ses émissions à 6h du matin au lieu de 08h soit une augmentation
de deux (02) heures de temps d'antenne. La Direction de la
Télévision envisage faire dans les prochains mois du 24h/24.
Toutes ces mutations observées au sein de l'ORTB sont dues à la
concurrence que lui livrent les chaînes privées.
B- LA CONCURRENCE AU PLAN
INTERNATIONAL
La Télévision Nationale du Bénin
émet via satellite2(*) depuis l'année 2000. Elle peut donc être
captée des quatre coins du monde pour peu qu'on ait une antenne
parabolique. A ce titre, elle est confrontée à une nouvelle
concurrence. Car comme le dit un adage du métier de
l'audiovisuel, « l'international ne pardonne pas». L'ORTB
sur satellite est regardée par des béninois et des non nationaux
qui ne cessent de se plaindre non pas du contenu des programmes, mais de la
mauvaise réception de son signal. De plus, la nouvelle
génération des télévisions publiques africaines
ajoutées à celle des télévisions privées du
continent ayant de nobles ambitions ne font pas de cadeau à l'ORTB.
C'est le cas avec L International avec sa filiale National 2 (NTV2) qui diffuse
beaucoup plus des programmes de distraction et de divertissement bien clairs.
Il en est de même pour la chaîne privée togolaise, LCF. Les
télévisions privées camerounaises (Canal 2 International,
STV1, STV2, Equinox TV) et celles du Sénégal (RDV et 2STV), font
aujourd'hui la pluie et le beau temps sur les satellites. Dans la grille des
programmes de ces chaînes citées par exemple, on sent une richesse
dans l'offre télévisuelle et une certaine originalité
même s'il y a l'influence des télénovelas
c'est-à-dire les feuilletons et autres séries qui viennent de
l'Amérique latine nous assaillir ici en Afrique.
Le contexte de notre étude étant défini,
nous allons procéder à la formulation de la problématique
qui la soutient.
SECTION II :
PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE
DE RECHERCHE
Cette section présentera notre problématique,
ainsi que la description du cadre méthodologique soutenant notre
travail.
PARAGRAPHE I : PROBLEMATIQUE
ET OBJECTIFS
DE L'ETUDE
Ce paragraphe présente dans un premier temps le
contexte et la problématique de l'étude, dans un second temps les
objectifs et les hypothèses, et dans un troisième temps
l'intérêt de notre étude.
A - CONTEXTE ET
PROBLEMATIQUE
1 - Contexte
L'environnement dans lequel évoluent les entreprises et
notamment la Télévision Nationale ne cesse de changer et devient
de plus en plus concurrentiel. Une chaîne de télévision
pour sa survie, se doit d'être constamment à l'écoute de
son environnement pour le succès de ses projets. L'ORTB doit, en effet,
s'adapter aux exigences des téléspectateurs, ne plus se contenter
de servir seulement des programmes, mais plutôt de satisfaire la cible
bénéficiaire. L'un des projets initiés pour l'atteinte de
cet objectif est la rentrée télévisuelle.
2 -
Problématique
C'est le 31 décembre 1978 que l'ORTB, la
Télévision Nationale a commencé par émettre ses
premières émissions expérimentales. Depuis que cette
télévision diffuse ses programmes, il a fallu attendre 1997 pour
constater l'effectivité de la démonopolisation de l'espace
audiovisuel béninois. Le 31 juillet de la même année, la
chaîne 2 (L) a fait durant 48 heures ses premiers essais. Quelques six
mois plus tard la première télévision privée a
démarré ses programmes. L a ainsi créé
l'environnement concurrentiel dans l'espace audiovisuel béninois. L'ORTB
a modifié légèrement ses programmes même s'il
était conscient que ses téléspectateurs du centre et du
nord Bénin ne pouvaient pas suivre les programmes de L.
En 2006, après un appel à candidature de la
Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et suite
à la nomination d'un nouveau Directeur à la tête de la
Télévision Nationale, un concept « nouveau »
a été introduit dans le langage audiovisuel
béninois : la rentrée télévisuelle. Cette
rentrée consiste à repartir sur de nouvelles bases en
annonçant les nouveautés de la saison. Mais cette innovation a
commencé par susciter des interrogations. D'aucun se posent la question
de savoir pourquoi une rentrée télévisuelle pour
l'ORTB.
La réponse à cette question se donne en deux
volets :
· l'ORTB, la télévision nationale est
jusqu'à présent est la seule chaîne qui couvre la majeure
partie du territoire béninois étant entendu que L suivie de Golfe
TV, Carrefour TV et Canal 3, créés plus tard, ne sont que des
télévisions privées de proximité. Ne peuvent donc
atteindre à travers la diffusion de leurs programmes beaucoup de
téléspectateurs. En d'autres termes, il n'y a pas une vraie
concurrence avec la chaîne nationale.
· L'autre facteur qui fait croire à nombre de
béninois qu'il y a concurrence est que la majorité de la
population du Bénin résidant à Cotonou, Porto-Novo, Ouidah
et dans quelques villes a accès à ces chaînes
privées de télévision. Et comme dans tous les pays du
monde c'est l'élite qui dirige la nation, chaque cadre quelque soit son
origine, son appartenance politique, sa religion, son ethnie cherche toujours
à médiatiser autant que possible la quelconque activité
qu'il organise dans son village, les chaînes privées de
télévision sont mises à contribution pour favoriser le
pluralisme. La même information est donc traitée sous plusieurs
angles.
Une lecture approfondie de la situation nous permettrait de la
résumer de façon suivante :
- La Télévision Nationale est seule à
couvrir une bonne partie du territoire national.
- Les télévisions privées existantes sont
des chaînes de proximité et ne peuvent être regardées
loin.
- Au nom de la concurrence, l'ORTB se met à faire la
rentrée télévisuelle pour augmenter et fidéliser
son audimat.
Pour justifier cet état de choses, nous avons
essayé de faire quelques conjectures :
Ø Soit l'ORTB organise sa rentrée
télévisuelle pour maintenir sa position de leader dans un espace
aussi concurrentiel.
Ø Soit en faisant sa rentrée
télévisuelle, l'ORTB cherche à se réconcilier avec
ses téléspectateurs qui souvent taxent ses programmes de
monotones.
Autrement dit, la rentrée télévisuelle
est une action pour vendre le nouveau design de la télévision et
ses programmes concoctés pour la saison ; un peu pour copier ce qui
se fait en occident.
Quelque soit le cas, il convient de s'intéresser
à l'effet que produit la rentrée télévisuelle sur
son audimat. Et face à ces multiples préoccupations, il importe
qu'une profonde réflexion soit menée. D'où la
problématique de notre mémoire : « Comment
l'ORTB peut-elle améliorer sa rentrée
télévisuelle ?»
Cette question générale se pose en trois
questions spécifiques :
- comment la rentrée télévisuelle est elle
organisée à l'ORTB ?
- la rentrée télévisuelle sur l'ORTB est
elle pertinente par rapport aux attentes du personnel et des
téléspectateurs ?
Pour mieux cerner ces questions qui ont un grand
intérêt, deux catégories d'objectifs ont été
identifiées au préalable.
B- OBJECTIFS ET HYPOTHESES
1- Objectifs du
sujet
a- Objectif général
Cette étude vise globalement à contribuer
à une meilleure rentrée télévisuelle dont le but
est d'augmenter l'audimat de l'ORTB et de le fidéliser.
b- Objectifs spécifiques
Il s'agit :
v de faire le diagnostic de l'organisation de la rentrée
télévisuelle,
v d'analyser la pertinence des programmes de la rentrée
télévisuelle par rapport aux attentes du personnel et des
téléspectateurs.
2-Hypothèses
Pour atteindre les objectifs suscités, des
hypothèses de base suivantes ont été
formulées :
v La rentrée télévisuelle est mal
organisée en raison de la non implication de tous les acteurs.
v La rentrée télévisuelle ne comble pas les
attentes du personnel et des téléspectateurs en raison de
l'inadéquation du contenu des programmes proposés.
Les objectifs et hypothèses de notre étude
étant connus, nous passons à l'intérêt de cette
étude. Quel est l'intérêt de cette étude pour
l'ORTB, pour la conduite des projets et pour nous-mêmes.
c- Intérêt du sujet
Le thème choisi correspond à une grande
préoccupation de l'heure. En effet, des études sur la
rentrée télévisuelle au Bénin sont quasiment
inexistantes. L'intérêt premier du sujet de la rentrée
télévisuelle est de contribuer à une meilleure
organisation du concept. Car pour une pareille fête des nouveautés
sur la Télévision Nationale, tous les acteurs impliqués
dans la chaîne de production des émissions doivent pouvoir dire
ce qu'ils en pensent avant que la synthèse qui sera appliquée par
tous ne soit retenue. Comme cela, il est évident que tout le monde se
sente concerné et y donne le meilleur de lui-même.
En ce qui concerne, l'ORTB son intérêt dans
cette étude est que les fruits de nos recherches susciteront une prise
de conscience de la part du personnel. La rentrée
télévisuelle est un projet et sa réussite dépend du
management de toutes les autorités à divers niveaux et bien
sûr de l'implication de tous les agents. La rentrée
télévisuelle est conçue pour accrocher les
téléspectateurs, et les fidéliser. Cette étude
permettra à l'ORTB de savoir ce que pensent les
téléspectateurs des programmes issus de la rentrée
télévisuelle.
Cette étude a par ailleurs un intérêt pour
la gestion des projets. Elle présente quelques conduites à tenir
pour l'animation d'une équipe de projet. Nos analyses sont allées
également dans le sens de l'application de la GRC à la conduite
des projets.
L'intérêt pour nous même, en traitant ce
thème est de nous inspirer de ce cas pratique pour voir comment se fait
la gestion des microprojets dans le monde des médias notamment celui de
l'audiovisuel béninois. Ce domaine de communication médiatique,
est très peu exploré au Bénin. Et nous avons l'ambition de
nous y investir.
Notre tableau de bord de recherche étant établi,
nous passons à la description du cadre méthodologique de notre
étude.
PARAGRAPHE II : LE
CADRE METHODOLOGIQUE
DE L'ETUDE
La démarche méthodologique utilisée pour
réaliser ce travail est la combinaison des sources documentaires,
l'observation, l'entretien et l'enquête de terrain. Cette section
décrit les différents outils, les méthodes de collecte,
analyse et traitement des données utilisées. Elle relève
aussi les difficultés rencontrées et les limites de notre
travail.
A- COLLECTE, ANALYSE ET
TRAITEMENT
DES
DONNEES
1- Collecte des
données
Pour mener à bien la collecte des informations
afférentes à ce thème, nous avons eu recours à
quatre techniques telles que l'observation, le questionnaire, l'entretien et
l'enquête.
- L'observation a consisté à suivre les
performances des différents projets d'émission et leur
réalisation depuis l'avènement de la démonopolisation des
ondes.
- Le questionnaire, cet ensemble de questions a pour but de
vérifier la pertinence des hypothèses de travail. Il a
été distribué à une catégorie du personnel
de l'ORTB et certains responsables à divers niveaux de la
télévision.
- Les entretiens sont ceux des responsables de la
télévision nationale ORTB et des agents.
- L'enquête a été utilisée pour
recueillir l'opinion du public sur la qualité des émissions et
leur pertinence par rapport à leur attente.
La recherche documentaire nous a été très
utile tout au long de notre travail, elle a été d'ailleurs notre
premier support.
a- La revue documentaire
Plusieurs études ont été menées
dans l'arène médiatique surtout concernant la
libéralisation de l'espace audiovisuel. Cependant peu d'auteurs se sont
intéressés aux bouleversements de programmes qu'on pourrait
constater à l'ORTB et à ses différents projets. Parlant de
recherches scientifiques sur le secteur public des médias au
Bénin, nous retiendrons ici quelques études :
- La première étude menée sur la
Télévision Nationale est l'oeuvre de Yvette Christiane LEGONOU
(1990), Des prestations de la Télévision Nationale,
mémoire de maîtrise en sociologie anthropologie, UAC. Cette
étude présente l'évolution de ce média public
depuis sa création jusqu'en 1990.
- Une autre étude importante sur les médias au
Bénin reste le mémoire de Amen Z. Didier HOUNKPENOUDJI (2002),
Impacts de la démonopolisation des ondes sur les prestations de
service de l'ORTB, Mémoire de Sociologie-Anthropologie, UAC,
91p .
Par ailleurs de nombreux auteurs, depuis la fin des
années 80 se sont penchés sur la question de la GRC.
- Kotler P., Dubois B., Keller K., Manceau D. (2006), se sont
intéressé à la GRC dans Marketing
management 12e édition, Nouveaux Horizons, 790 pages.
- Stanley Brown (mars 2006), CRM Customer
Relationship Management va dans le même sens que Kotler P.,
Dubois B., Keller K., et Manceau D.
- Une recherche dans le moteur de recherche Google, nous a
conduit à un recensement de quelques documents à savoir :
articles, brochures, rapports, conférences, exposés, livres...
qui traitent également de la GRC. Par exemple Frederic Canevet,
« les limites de la GRC »
(www.marketing-etudiant.fr, consulté le 18 Août 2008 à 22
heures). Pour cet auteur, La GRC n'est pas la réponse miracle à
tous les maux. Elle doit venir renforcer le marketing traditionnel qui a plein
de choses à prouver. Arnaud Caplier, " La GRC n'est pas la
réponse miracle à tous les maux ",
(www.01net.com/article consulté le 19 août 2008 à 18
heures).
Egalement de nombreuses théories ont été
développées sur le travail en équipe, l'implication des
acteurs dans la conception et la mise en oeuvre des projets / programmes. On
peut citer :
- Roger MUCCHIELLI (2002), Le travail en
équipe - clé pour une meilleure efficacité ,194
p.
- Yves SOTIAUX (2008), Management d'équipe de
projet, Eyrolles 246 p.
b- Les entretiens
Il existe deux types d'entretiens : l'entretien semi
directif et l'entretien non directif. Dans le cadre de notre étude, nous
avons choisi d'utiliser des entretiens semi directifs. Ceci nous a permis de
relancer certains sujets non traités à la fin des interviews. La
majeure partie de ces entretiens a été réalisée
face-à-face. Le reste était par e-mail compte tenu de la
mobilité récurrente de certaines personnes à interroger.
Notre entretien avait pour but d'avoir une meilleur appréhension de:
- la politique relationnelle et de fidélisation des
téléspectateurs au sein de la Télévision
Nationale ;
- l'implication des agents de la Télévision
Nationale dans la conception et la gestion des projets affectant la
fidélisation des téléspectateurs aux programmes ;
- l'opinion sur la qualité de l'offre
télévisuelle ;
- méthode de suivi / évaluation de la
rentrée télévisuelle.
c- L'enquête
Notre enquête nous a conduit vers un nombre
limité de téléspectateurs situés dans les villes de
Cotonou, Porto-Novo et Ouidah. L'objectif était de comprendre leur
perception de la rentrée télévisuelle et sur la grille des
programmes. Les enquêtes réalisées couvrent la
période allant du 20 Juin 2008 au 20 Août 2008. Les thèmes
centraux de notre questionnement furent :
- les raisons motivant les téléspectateurs
à regarder la Télévision Nationale ;
- leur perception des actions de fidélisation que
l'ORTB engage à leur égard ;
- l'adéquation des émissions avec leurs
besoins ;
- les opinions des téléspectateurs sur la
rentrée télévisuelle et sur la grille des programmes.
d- Critères de sélection de la cible des
entretiens et des enquêtes
- La cible essentielle de cette étude est
composée d'une part, d'entreprise annonceurs et de quelques agences de
publicité. D'autre part de quelques téléspectateurs
à Cotonou. Grande ville plus peuplée avec une population de
536827 habitants, Cotonou sera le cadre de notre enquête, car c'est la
ville qui abrite un grand nombre d'entreprises et agences de communication du
pays.
Nous avons retenu au total trois cents (200)
téléspectateurs.
Une enquête qualitative va concerner 30 entreprises
annonceurs et 5 agences de publicité à partir d'un guide
d'entretien compte tenu du temps de rédaction et de nos moyens.
2- Analyse et traitement des
données
Les résultats de notre recherche auprès de notre
cible ont été regroupés en thèmes dont nous avons
analysé le contenu et fait la synthèse pour en ressortir les
points clés des informations recherchées.
Le dépouillement des questionnaires de notre
enquête sera réalisé manuellement ; le traitement des
données quantitatives se fera au moyen du tableur Excel et des
graphiques.
3- Seuil de vérification des
hypothèses
Pour les questions du questionnaire adressé au
personnel de la Télévision Nationale, et aux
téléspectateurs, les modalités qui auront une
fréquence supérieure ou égale à 51% de la
fréquence totale seront respectivement retenues comme causes des
problèmes spécifiques n°1 et n°2.
B- DIFFICULTÉS
RENCONTRÉES ET LIMITES
DE
L'ETUDE
1 - Difficultés
rencontrées
Nous avons été confrontés à des
difficultés pendant la réalisation de ce travail. Au nombre de
celles-ci, nous avons :
- le choix du thème et le temps réduit
alloué à cet effet ;
- notre souci d'objectivité, étant
employé à la Télévision Nationale ;
- l'accès à la consultation des
données ;
2 - Limites de
l'étude
Quelques limites à notre oeuvre sont à
noter :
- le temps d'étude étant court, nous n'avons pas
pu conclure cette recherche avec un certain niveau de détail ;
- malgré notre souci constant de mener une recherche
objective, le fait d'être de l'ORTB pourrait laisser y transcrire des
analyses subjectives ;
- nous n'avons pas consacré de budget important
à notre travail, et de ce fait, il ne peut que servir de base de prise
de conscience positive.
CHAPITRE II : GESTION DE LA RELATION CLIENT ET
CONDUITE DES PROJETS
CHAPITRE II : GESTION
DE LA RELATION CLIENT ET CONDUITE
DES
PROJETS
Ce chapitre présente la GRC telle que perçue par
certains auteurs, et la conduite de projet.
SECTION I : GESTION ET
IMPLICATION STRATEGIQUE
DE LA RELATION
CLIENT
Structurée en deux volets, cette section comprend
premièrement, la définition et l'importance de la GRC,
deuxièmement la GRC et ses avantages.
PARAGRAPHE I :
DEFINITION ET IMPORTANCE
DE LA RELATION
CLIENT
D'après Kotler P., et Dubois B.3(*), la GRC ou CRM Customer
Relationship Management en anglais, correspond à toutes les
activités consacrées à une meilleure compréhension
des clients, à l'intensification des relations avec eux et à
l'élaboration d'offres personnalisées. Lendrevie J., Lévy
J., Lindon D.4(*), la
considère comme une démarche organisationnelle qui vise à
mieux connaître et mieux satisfaire les clients identifiés par
leur potentiel d'activité et de rentabilité, à travers une
pluralité de canaux de contact, dans le cadre d'une relation durable,
afin d'accroître le chiffre d'affaires et la rentabilité de
l'entreprise. C'est un concept qui se définit comme une démarche
qui vise à identifier, attirer et fidéliser les meilleurs clients
afin d'augmenter la valeur du capital client de l'entreprise. De cette
définition, il convient de mettre l'accent sur les termes
suivants :
- «Une démarche
organisationnelle » : la GRC n'est pas une application
informatique, ni un processus purement fonctionnel, c'est avant tout un
processus organisationnel.
- « Mieux connaître et mieux satisfaire les
clients » : Ce principe est au centre de la GRC, la connaissance
des clients devant conduire à une plus grande satisfaction de leurs
attentes.
- « Identification » : Il n'y a pas
GRC sans identification des clients par chiffre d'affaires
générés et rentabilité, car la GRC doit conduire
à une adaptation des politiques et des budgets qui soit directement
liée au potentiel des clients.
- « Accroissement du chiffre d'affaire et de la
rentabilité » : La GRC ne peut pas avoir pour seule
finalité la satisfaction de l'entreprise. En clair il s'agit de former
l'ensemble du personnel de l'entreprise à l'importance des informations
recueillies lors de contact avec le client, de traiter les informations afin de
leur donner « un sens utile » à la création
de valeur pour l'entreprise.
Il existe deux visions de la GRC :
- l'une technique, qui met l'accent sur la collecte et le
partage des informations, la personnalisation de la communication ;
- l'autre stratégique, qui met l'accent sur la
valorisation du capital client et la personnalisation de l'offre.
La GRC revêt aujourd'hui pour les entreprises une
importance capitale. En effet le besoin de stratégie ne se manifeste que
lorsqu'il y a une situation de concurrence, situation qu'on définit
comme un univers où différentes entreprises proposent des
produits ou des services semblables aux mêmes clients potentiels. Dans
un tel contexte, chaque entreprise a besoin d'établir une
différence par rapport à ses concurrents. L'une des
stratégies pour y arriver depuis les années 1980 demeure la GRC.
Elle est l'une des stratégies d'entreprise les plus modernes et les
plus efficaces.
PARAGRAPHE II : LA
GESTION DE LA RELATION
CLIENT ET SES
AVANTAGES
La GRC a des avantages certains pour les projets / programmes.
C'est une stratégie d'entreprise qui, à l'aide des NTIC, vise
à optimiser la rentabilité des projets et la satisfaction du
client ou des bénéficiaires. La GRC est donc envisagée
comme une stratégie d'entreprise où deux buts essentiels sont
poursuivis à savoir : augmenter les bénéfices et
accroître la satisfaction du client. Pour y arriver, il faut utiliser des
outils et suivre des étapes bien définies.
A - ETAPES ET OUTILS DE LA
GESTION
DE LA RELATION
CLIENT
Peelen E. (2005)5(*) présente le processus de gestion de la relation
client en 5 étapes à savoir : identifier, segmenter,
adapter, échanger, et évaluer.
1 - Identifier
L'identification consiste à collecter des informations
sur chaque client, ou du moins sur ceux qui ont été ciblés
dans le plan d'action. Ces informations doivent pouvoir être
formalisées et intégrées dans une base de données
afin que l'entreprise bénéficie d'un mode de connaissance
systématique et automatisé des clients. Les sources d'information
sont multiples : questionnaires, force de vente, carte de
fidélité, livraison, service après vente Internet etc. Les
entreprises ont souvent des bases de données partielles et imparfaites,
mais elles ne doivent pourtant pas être négligées. Pour
construire une base de données de clients il faut :
- auditer les sources d'information actuelles sur les clients,
- évaluer les sources d'information potentielles en
terme d'intérêt, de coût et de faisabilité,
- définir une politique qui systématise la
collecte d'information : quel objectif ? quels moyens ?
- évaluer la faisabilité de l'intégration
des données existantes.
2 - Segmenter
L'identification des clients n'est qu'une première
étape ; il faut maintenant analyser les données et regrouper
les clients. La segmentation sur bases de données consiste à
regrouper les clients en fonction de caractéristiques communes
susceptibles d'affecter leur comportement. On pourra ainsi segmenter les
clients en fonction de l'importance de leurs achats, du type de produit
acheté, de leur centre d'intérêt exprimé etc.
3 - Adapter
L'identification et la segmentation des clients doivent
conduire à adapter le service et la communication auprès des
clients. Cette adaptation peut porter sur les offres, sur les canaux de
contacts ou encore sur le contenu de la communication. Internet est un canal
particulièrement propice à la personnalisation de la
communication. Un site web peut en effet adapter son contenu en fonction du
profil du visiteur, reconnaître et accueillir un visiteur
identifié( qui aura donné son identité au cours d'une
visite) , proposer des services liés au profil des visiteurs telles
que des recommandations personnalisées et enrichir progressivement le
profil de l'internaute.
4 - Echanger
Les interactions résultent soit de campagnes
organisées par l'entreprise, soit d'une réponse aux
sollicitations du client. Dans le premier cas, l'entreprise postera un
courrier, passera un appel téléphonique, enverra un e-mail etc.
pour faire une offre au client ou entretenir une relation. Dans le second cas,
c'est le client qui sollicite l'entreprise, en appelant un standard
téléphonique, en envoyant un courrier ou un e-mail, ou en se
rendant dans un point de vente : dans ces derniers cas, l'entreprise doit
tirer profit des opportunités de contact en nourrissant la base de
données d'information nouvelles sur le client ainsi qu'en lui proposant
en réponse une offre promotionnelle spécifique. La pertinence de
l'interaction est décisive pour la satisfaction du client. Une
interaction mal conçue, une offre ou une communication mal
adaptée est de faible valeur pour le client : elle peut même
détruire de la valeur en irritant inutilement ce dernier. Le client peut
avoir le sentiment d'une violation de sa vie privée lorsqu'il est
reconnu alors qu'il ne s'attendait pas.
5 - Evaluer
La relation client se construit dans le temps et s'enrichit
à chaque interaction. De ce fait, l'apprentissage est une dimension
essentielle de ce processus. Les objectifs doivent être quantifiés
pour pouvoir être évalués. Les indicateurs peuvent prendre
plusieurs formes : indice de satisfaction, chiffre d'affaires par client,
rentabilité par client etc. au sein d'une entreprise ou d'un
projet/programme, des résultats partiels et démontrables dans le
cadre d'une démarche progressive sont le meilleur argument pour faire
avancer le dossier de la relation client.
La GRC s'appuie sur des outils techniques permettant de
gérer l'identification, la segmentation, l'adaptation, l'interaction, et
l'évaluation de la relation dans un projet. La complexité
réside dans la gestion de millier voire des millions de clients. Les
technologies de l'information donnent les moyens aux entreprises, aux projets
de gérer cette complexité. La GRC s'appuie sur des outils
techniques permettant de gérer l'identification, la segmentation,
l'adaptation et l'évaluation de la relation à savoir :
- le « data warehouse » (entrepôt de
données) : c'est une unification en une seule source, de toutes les
informations ayant trait aux clients et prospects (historique, état des
commandes en cours, exigence particulières, potentiel).
- les canaux de relation pour la vente et l'après
vente : multiplicité des canaux de contact (point de vente, la
force de vente, centres d'appels, Internet... Il faut que tous ces canaux de
contact aient accès à toute l'information client pour permettre
d'avoir un haut niveau de service, un enrichissement des informations client,
une personnalisation de l'offre et la fidélisation.
- le « back-office » : c'est la
gestion des devis et contacts. Un outil d'aide à la décision.
- les logiciels d'automatisation du marketing : Le
marketing rend nécessaire l'utilisation d'outils de productivité
dans les services marketing.
B - GESTION DE LA RELATION
CLIENT
ET FIDELISATION DE
LA CLIENTELE
La fidélité est perçue comme un
attachement, une constance de relation sincère dans le temps. Jacoby et
Kyner (1973)6(*)
définissent la fidélité de la manière
suivante : « La fidélité est définie
comme une réponse comportementale biaisée car non
aléatoire (non spontanée) exprimée dans le temps par une
entité de décision, considérant une ou plusieurs marques
prises dans un ensemble, en fonction d'un processus de
décision ». De cette définition il faut retenir
que :
- la fidélité nécessite un comportement
d'achat répété résultant de plusieurs
antécédents et variables qui se complètent
mutuellement ;
- la fidélité est une attitude positive du
consommateur qui doit pouvoir être contrôlée ou
orientée.
Pour d'autres auteurs, la fidélité s'ancre sur
la qualité délivrée et sur l'écart positif
perçu entre les attentes et l'évaluation post-achat.
Il convient de noter que la GRC n'est pas synonyme de
fidélisation. La fidélisation est une des politiques possibles
de relation client. Il existe au moins quatre types de politiques à
savoir :
- la politique de reconquête : elle vise à
transformer les prospects ou des anciens clients de l'entreprise en clients
actifs. Elle suppose la mise en oeuvre d'arguments de séductions,
nouveaux et puissants ;
- la politique d'abandon qui consiste à
délaisser une clientèle peu rentable et peu
stratégique ;
- la politique de fidélisation qui ambitionne
l'intensification et la pérennisation d'une relation commerciale. Elle
suppose souvent des efforts de la part du prestataire ;
- la politique de rationalisation. Elle cherche à
améliorer la rentabilité de clients réguliers mais peu
lucratifs. Cette rationalisation passe par la réduction de tous les
coûts liés à ces clients.
SECTION II : PLACE DE
LA GESTION DE LA RELATION CLIENT DANS LA CONDUITE DES PROJETS
Il convient d'étudier dans cette section la
démarche de la conduite de projet et l'importance de la GRC dans la
réussite des projets.
PARAGRAPHE I :
DEMARCHE DE LA CONDUITE
DE PROJET
La conduite de projet est, en règle
générale, confiée à un Directeur de projet ou un
Coordinateur de projet, ou encore à un Chef de projet. Ce responsable du
projet rend compte à un comité de pilotage. Pour conduire un
projet, il faut une démarche. Elle nécessite une capacité
de recul et de projection. Autrement dit, il faut une vision. La
démarche du projet peut être personnelle et individuelle ou bien
collective. Depuis longtemps dans le développement local, la
démarche de projet fait référence à une dynamique
collective. L'intérêt est d'une part la mobilisation du personnel
autour d'un projet fédérateur et d'autre part d'être
à l'écoute des bénéficiaires. La démarche
est aussi importante que le projet lui-même, car elle crée la
dynamique ou peut être source de blocage. Elle peut être directive
ou participative. Dans le premier cas, elle conduit souvent à des
blocages, tandis que dans le second cas, elle nécessite des
capacités d'écoute et de dialogue de tous les acteurs, une
volonté de construire ensemble. La démarche participative rime
bien avec la GRC, car mettant au centre du projet les
bénéficiaires. Les étapes de la démarche de projet
peuvent se résumer en six points dans le tableau suivant :
LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE DE
PROJET
|
ÉTAPES
|
QUESTIONS
|
OUTILS, DÉMARCHES
|
1. Émergence de l'idée
|
· Que faut-il résoudre ?
· A quels besoins faut-il répondre ?
· Quelle(s) production(s) attendre ?
|
· Recherche d'informations
· Réunions avec les acteurs
|
2. Analyse de la situation
· Formalisation des objectifs
· Inventaire des stratégies
· Étude de la faisabilité
|
· Quel(s) objectif(s) atteindre ?
· Quelles ressources employer ?
· Quelles contraintes prendre en compte ?
· Quelles stratégies, quelles pistes
envisager ?
|
· Brainstorming
· Outils de résolution de problème
· Fiche de faisabilité
|
3. Choix d'une stratégie
|
· Quel plan d'action adopter ?
· S'accorde-t-il avec l'objectif ?
· Est-il réaliste ?
· Quel cahier des charges établir ?
|
· Fiche d'appréciation collective du projet
· Cahier des charges
· Fiche-contrat
|
4. Montage et planification
du projet
|
· Quelles sont les étapes (activités,
productions attendues)?
· Comment les organiser ?
· Comment les hiérarchiser ?
· Quelle évaluation prévoir ?
|
· Document descriptif du projet
· Planning
|
5. Mise en oeuvre du projet
|
· Comment suivre le projet ?
· Quels indicateurs de réussite choisir ?
· Quelle régulation, quels ajustements apporter ?
· Comment garantir la cohérence entre la mise en
oeuvre et les objectifs ?
|
· Travail en équipe
· Fiches de suivi des activités
· Bilans intermédiaires
· Grilles de suivi de l'aide individualisée
|
6. Bilan
|
· Comment évaluer le projet ?
· Comment rendre compte du projet : déroulement,
résultats...?
|
· Fiche d'appréciation collective du projet
· Fiches d'évaluation des compétences
disciplinaires et transversales
· Grilles de communication orale
· Synthèses écrites
|
Source : Dochez J., Morti S., « Etape de la
démarche de projet »,
www.pedagogie.ac-montpellier.fr/Actions/ppcp/fichdem
PARAGRAPHE II :
IMPORTANCE DE LA GESTION RELATION
CLIENT DANS LA REUSSITE
DES PROJETS
Ce paragraphe subdivisé en deux parties
présentera dans un premier temps, la définition de projet et dans
un second temps, l'importance de la GRC dans la réussite des projets.
A- Définition de
projet
D'après la définition de wikipédia :
« un projet7(*)
est une aventure temporaire dans le but de créer un produit ou un
service unique ». Temporaire car un projet se termine à une
date déterminée, et unique car le résultat final est
propre au projet entrepris.
Un projet est une action temporaire avec un début et
une fin, qui mobilise des ressources identifiées (humaines,
matérielles, équipements, matières premières,
informationnelles et financières) durant sa réalisation, qui
possède un coût et fait donc l'objet d'une budgétisation de
moyens et d'un bilan indépendant de celui de l'entreprise. Le projet
vise toujours un résultat défini et mesurable. Il est un objectif
qui combine quatre aspects à savoir :
· Fonctionnel : réponse à un besoin
· Technique : respect des spécifications
· Délais : respect des
échéances
· Coûts : respect du budget
On distingue :
· des projets-ouvrage dont le
résultat est unique (un pont, un logiciel),
· et des projets-produit (un nouveau
modèle de voiture, une nouvelle boisson) dont l'objectif est la mise au
point d'un ou d'une gamme de produit(s) ou service(s), qui sera diffusé
à plus ou moins grande échelle.
Le projet peut également faire partie d'un ensemble
plus complexe, souvent appelé programme. Le programme recouvre alors
l'ensemble des composantes permettant d'aboutir au résultat final dans
toutes ses dimensions : juridique, marketing, informatique, technique,
formation des personnels, organisation, logistique, communication, etc.
Réussir un projet c'est maîtriser l'art de la
subtile symbiose entre les hommes, les techniques et les enjeux
économico-stratégiques.
A l'analyse des projets réussis, on remarque une
certaine similitude des paramètres mis en oeuvre et des conditions du
déroulement. Ces constantes, véritables facteurs-clés de
la réussite des projets, méritent d'être formalisées
comme autant de règles de bon sens, de bonnes pratiques en quelque
sorte. Le déroulement d'un projet réussi pourrait se
résumer en 5 temps forts.
Temps 1
Définir
un référentiel de valeurs consensuel.
Temps
2
Définir le budget et le planning (Business plan, GANTT,
PERT) en tenant compte de la réalité du projet.
Temps 3
Dynamiser les échanges et la communication (Team
Building).
Temps 4
Construire un système de pilotage et d'anticipation
(management du risque).
Temps 5
Assurer un management du changement réaliste (pilotage
par les enjeux).
B- La GRC et la réussite
des projets
Pour réussir un projet/programme, il ne s'agit plus de
rechercher des gisements de profits au coeur des processus mais bien
d'augmenter ses parts de marché. Pour cela, il faut s'intéresser
aux clients, aux bénéficiaires du projet. Le
client/bénéficiaire est ainsi devenu le principal sujet de
conversation et de mobilisation. Il ne doit plus être
considéré comme un être passif subissant la pression des
fournisseurs ou des responsables de projet, mais comme un acteur qui choisit en
toute connaissance de cause. Le rapport de force client - fournisseur semble se
rééquilibrer à son avantage, et pour le projet, il
n'existe plus de clients acquis à vie.
La GRC est utilisé aujourd'hui dans la conduite des
projets pour assurer l'intensification des relations avec les
bénéficiaires ou clients. Cette démarche organisationnelle
vise à mieux connaître et mieux satisfaire les
bénéficiaires ou clients.
CHAPITRE III : ANALYSE DES RESULTATS
ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE III :
ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS
SECTION I :
PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
Cette section sera consacrée à la
présentation, à l'analyse critique des résultats et
à la vérification des hypothèses.
PARAGRAPHE I :
PRESENTATION DES RESULTATS
Il s'agira ici de présenter les résultats
relatifs à l'implication des services, et du personnel d'une part,
à la pertinence des programmes de la rentrée
télévisuelle par rapport aux attentes du personnel et des
téléspectateurs d'autre part.
A- RESULTATS RELATIFS AU
DIAGNOSTIC DE L'ORGANISATION DE LA RENTREE TELEVISUELLE
1- Résultats
relatifs à l'implication des services
Les résultats présentés dans le tableau
n°1(cf. annexe3), indiquent que tous les services de la
Télévision Nationale tels que le service des programmes et des
thèques, le service de l'information et le service de la production sont
entièrement impliqués dans l'organisation de la rentrée
télévisuelle.
2- Résultats
relatifs à l'implication du personnel
Le graphique n°1 ci-dessous conçu à partir
du tableau n°2 (cf. annexe 3) montre l'implication individuelle et globale
du personnel dans l'organisation de la rentrée
télévisuelle. Ainsi 23,81% des responsables sont impliqués
dans l'organisation de la rentrée télévisuelle contre
19,05% d'agents. Soit au total 42,86% du personnel impliqué.
De plus, environ 52,38% du personnel n'est pas
impliqué, soit respectivement 4,76% pour les responsables et 47,62% pour
les agents. Par ailleurs, 4,76% du personnel semblent ne pas donner leur point
de vue sur l'organisation de la rentrée télévisuelle.
Graphique n°1 : Implication du
personnel dans l'organisation de la rentrée
télévisuelle
Source : résultats de l'étude, août
2008.
B - RESULTATS RELATIFS A LA
PERTINENCE DES PROGRAMMES DE LA RENTREE TELEVISUELLE PAR RAPPORT AUX ATTENTES
DU PERSONNEL ET DES TELESPECTATEURS
1- Résultats
relatifs à la pertinence des programmes de la rentrée
télévisuelle par rapport aux attentes du personnel
La lecture du graphique n°2 ci-dessous montre que 61,90%
du personnel expriment que leur attente n'est pas comblée du point de
vue de la qualité des programmes concoctés par la rentrée
télévisuelle. Soit respectivement 4,76% des responsables et
57,14% des agents (cf. tableau n°3 annexe3). Par contre 38,18% du
personnel expriment leur satisfaction par rapport aux programmes (23,81% des
responsables et 14,29% des agents).
Graphique n°2 : Pertinence des
programmes de la rentrée télévisuelle par rapport à
l'attente du personnel.
Source : résultats de l'étude, août
2008
2- Résultats
relatifs à la pertinence des programmes de la rentrée
télévisuelle par rapport aux attentes des
téléspectateurs
Cette partie de l'étude s'est évertuée
à recueillir l'avis du public sur la pertinence des programmes de la
rentrée télévisuelle. Comme le montre le graphique
n°3 ci-dessous, environ 63,67% des téléspectateurs expriment
la non satisfaction de leur besoin par les programmes proposés lors de
la rentrée télévisuelle. Cet avis est répartit
comme suit : 21% à Cotonou, 19,67% à Ouidah et 23% à
Porto-Novo.
Il est à noter que 33,67 % de
téléspectateurs voient leurs attentes comblées soit
respectivement 10,67% à Cotonou, 13,33% à Ouidah et 9,67%
à Porto-Novo.
Graphique n°3 :
Pertinence des programmes de la rentrée télévisuelle par
rapport à l'attente des téléspectateurs.
Source : résultats de l'étude, août
2008
Eu égard aux résultats
sus-dénommés, une analyse critique nous serait indispensable afin
de déboucher sur la vérification des hypothèses.
PARAGRAPHE II :
ANALYSE CRITIQUE DES RESULTATS ET
VERIFICATION DES
HYPOTHESES
Ce paragraphe présentera l'analyse des résultats
obtenus au cours de cette étude et la vérification de nos
hypothèses.
A- ANALYSE CRITIQUE DES
RESULTATS
1- Analyse critique des
résultats relatifs à l'objectif n°1
L'analyse sera abordée ici en matière
d'implication et de dispositions pratiques.
a- Implication
L'objectif ici est de faire le diagnostic de l'organisation de
la rentrée télévisuelle à travers l'implication des
services et du personnel. Le premier résultat (cf. tableau n°1
annexe 3) montre que tous les services sont impliqués dans
l'organisation de la rentrée télévisuelle. Cela justifie
donc que tous ces services à savoir le service des programmes et des
thèques, le service de l'information et le service de la production sont
indispensables du fait de la complémentarité qui existe entre
eux. La recherche d'une productivité efficace et efficiente passe
inéluctablement par l'intégration totale et sans condition de
tous les services concourant à la réalisation des objectifs de
production. Car le travail à la chaîne favorise
l'efficacité de la production. Même si le service est pleinement
impliqué, cela ne justifie pas que les responsables à divers
niveaux et les agents soient aussi impliqués. Ce qui pose le
problème de l'implication individuelle.
De l'autre côté les résultats de
l'implication du personnel laissent apparaître que plus de la
moitié du personnel (52,38%) soit respectivement 4,76% des responsables
et 47,62% des agents ne sont pas impliqués dans l'organisation de la
rentrée télévisuelle. Cette situation fait que la plupart
des agents ne se sentent pas concernés par la rentrée
télévisuelle et donc ne font rien pour sa réussite.
La faible implication des agents (19,05%) par rapport aux
responsables (23,81%) peut compromettre l'atteinte des objectifs de
qualité du fait de la centralisation des décisions. Or
l'implication du personnel constitue l'un des leviers fondamentaux de la
performance d'un projet / programme. Elle consiste à développer
le rôle du management et la compétence des équipes.
Par ailleurs, l'amélioration de la qualité des
programmes de la Télévision Nationale demande une
réflexion associant la Direction et l'ensemble du personnel afin de
définir des objectives qualités atteignables et acceptés
de tous pour satisfaire les besoins des téléspectateurs ou du
public. Ce qui confirme les travaux de PILLOU J.F. (2004)8(*) qui montre que « Le
personnel à tous les niveaux constitue l'essence même d'une
organisation et leur implication permet de mettre leurs compétences au
service de l'organisation: il s'agit de faire comprendre à tous les
acteurs de l'organisme leur rôle et leur importance dans l'organisation
et de fixer avec eux des objectifs motivants tout en les responsabilisant
».
b- Dispositions pratiques
En ce qui concerne les dispositions pratiques, il serait
impérieux de parcourir les différentes phases du projet de la
rentrée télévisuelle. On peut citer les dispositions de la
phase de conception du projet (avant) et les dispositions pratiques pendant et
après le projet (suivi et évaluation).
Il convient de noter que la forte proportion du personnel non
impliqué (52,38%) dans l'organisation de la rentrée
télévisuelle suppose une remise en cause des dispositions
pratiques. Ainsi, la non implication des agents à ces
différentes phases pourrait rendre irréalisables les objectifs de
la dite rentrée télévisuelle. En cela on pourrait se
demander s'il existe une structure d'évaluation de ce projet.
De tout ce qui précède, nous retenons que toute
politique de non implication effective du personnel bien que le service soit
impliqué rendrait inefficace les efforts en matière
d'organisation de la rentrée télévisuelle. Qu'en est-il de
la pertinence des programmes de la rentrée
télévisuelle?
2- Analyse critique des
résultats relatifs à l'objectif n°2
A ce stade, l'objectif est d'analyser la pertinence des
programmes de la rentrée télévisuelle par rapport aux
attentes du personnel et des téléspectateurs. La
télévision nationale, ces dernières années a connu
au niveau de ses programmes de grands changements. Ainsi, l'apparition de
nouvelles émissions dans la grille des programmes est chose visible
depuis trois ans où la rentrée télévisuelle a vu le
jour. Mais ces programmes sont elles pertinentes ?
a- Pertinence des programmes par rapport aux attentes
du personnel
La télévision nationale a aujourd'hui fait de
gros efforts dans ses programmes. Cependant, il reste encore beaucoup à
faire car ses programmes ne répondent toujours pas aux attentes du
personnel. La pertinence des programmes au niveau du personnel varie d'un
groupe de personnel à un autre. La forte proportion du personnel non
satisfait (61,90%) se justifie par leur souci d'offrir au public des
émissions de qualité répondant au besoin du
téléspectateur. Aujourd'hui la chaîne nationale diffuse
très peu de programmes qui reflètent l'identité culturelle
du Bénin. Nos écrans sont envahis par des feuilletons
brésiliens. Le journal télévisé s'occupe beaucoup
plus des sujets institutionnels plutôt que du quotidien des
béninois. La rentrée télévisuelle qui devrait
corriger le tir du point de vue de la richesse et de la qualité des
émissions proposée n'a pas encore convaincu.
b- Pertinence des programmes par rapport
aux attentes des
téléspectateurs
De notre enquête, plus de la moitié soit (63,67%)
des interviewés estiment que leur attente n'est pas
comblée ; que cela soit à Cotonou (21,00%), à Ouidah
(19,67%) comme à Porto-Novo (23,00%). Cela voudrait dire que, de la
conception à la diffusion des émissions via la production les
besoins des téléspectateurs ne sont pas au coeur du projet. Etant
donné que le téléspectateur est généralement
le mieux indiqué pour apprécier la qualité des
émissions, ils devraient être au centre de toutes décisions
de production. Avec le changement de l'économie dû notamment
à l'intégration des nouvelles technologies dans les relations
client entreprise, la concurrence devient de plus en plus serrée et les
clients ou téléspectateurs peuvent désormais se permettre
de choisir leur fournisseur (chaîne de télévision) ou d'en
changer par un simple clic. Les critères de choix des
téléspectateurs sont notamment des critères de contenu des
émissions et programmes, de qualité, de réactivité
mais également des critères purement affectifs (besoin
d'être écoutés, d'être consulté ...). Ainsi
dans un monde de plus en plus concurrentiel, les chaînes de
télévision souhaitant augmenter leurs audimat ont plusieurs
alternatives telles que :
- Fidéliser les téléspectateurs,
- Augmenter le nombre de téléspectateurs,
De plus, 33,67% des téléspectateurs expriment
leur satisfaction par rapport au contenu des programmes. Ce qui suppose que
leur attente est comblée. Mais 2,67% n'ont globalement pas
exprimé leur point de vue du fait qu'ils s'intéressent
très peu à une bonne qualité ou non des programmes
proposés par la télévision. Or l'un des objets de la GRC
est d'être plus à l'écoute du client /
téléspectateur afin de répondre à ses besoins et de
le fidéliser. En d'autres termes, la rentrée
télévisuelle doit intégrer les techniques de GRC pour
améliorer la connaissance du téléspectateur et lui fournir
des émissions ou programmes répondant au mieux à ses
attentes.
De tout ce qui
précède, on retiendra que les programmes de la
télévision ne comblent pas les attentes des
téléspectateurs.
Après analyse, nous précédons à la
vérification des hypothèses.
B-VERIFICATION DES
HYPOTHESES
Dans cette partie, nous dégagerons le degré de
validation des hypothèses que nous avons émises. Ce travail se
fera par la prise en considération de l'analyse faite des
résultats de nos investigations.
1- Vérification de
l'hypothèse n°1
Dans la logique de la première
hypothèse selon laquelle « la rentrée
télévisuelle serait mal organisée du fait de la non
implication de tous les acteurs », plus de la moitié du
personnel de la télévision n'est pas impliquée bien que
tous les services soient impliqués. Les résultats de nos
enquêtes ont montré que 52,38% (supérieur à 50%) du
personnel ne sont pas effectivement impliqués dans l'organisation de la
rentrée télévisuelle.
Cette hypothèse est alors vérifiée et
confirme que la rentrée télévisuelle souffre de la non
implication effective de tous les acteurs.
2-Vérification de
l'hypothèse n°2
Elle suppose que « la rentrée
télévisuelle ne comble pas les attentes du personnel et des
téléspectateurs en raison de l'inadéquation du contenu
des programmes proposés». Des résultats de nos
enquêtes, 61,90% du personnel et 63,67% des
téléspectateurs expriment que leur attente n'est pas
comblée en raison de l'inadéquation du contenu des programmes
proposés. Ces proportions dépassent les 50%. On conclut que
l'hypothèse n°2 est vérifiée.
Les hypothèses étant validées, il serait
intéressant de proposer des approches de solution relatives aux
problèmes et les conditions de mise en oeuvre.
SECTION II:
RECOMMANDATIONS
Cette étude a mis en évidence certaines
insuffisances liées à la rentrée
télévisuelle. Au terme de cette évaluation, nos
suggestions sont adressées au personnel de la télévision
nationale, d'une part aux responsables des services et d'autre part aux
agents.
PARAGRAPHE I :
RECOMMANDATIONS A L'ENDROIT
DES RESPONSABLES DE LA
TELEVISION NATIONALE
Répondre à la problématique
générale de comment améliorer la rentrée
télévisuelle à l'ORTB ne nous semble pas être une
tâche simple. Tout au long de cette étude, nous avons
essayé de démontrer comment la GRC pourrait contribuer
efficacement à l'organisation de la rentrée
télévisuelle pour une meilleure fidélisation du public.
Aujourd'hui, c'est toute la télévision nationale
qui doit réfléchir à la valeur et la qualité, afin
d'intensifier la relation avec les téléspectateurs et les
fidéliser.
Nous recommandons alors la GRC comme moyen de
fidélisation des téléspectateurs par la mise en place d'un
logiciel de GRC à la télévision nationale pour
permettre :
- l'optimisation de l'utilisation de l'information par la mise
en place d'une base de données ;
- le renforcement de la communication entre la
télévision nationale et ses téléspectateurs.
En effet, connaître les besoins de ses
téléspectateurs pour lui offrir le bon produit ou service, au
meilleur moment et de la façon la plus adéquate, c'est le
défi de la GRC. Le relever passe forcément par la constitution
d'une base de données unifiée. A travers cette base de
données, la télévision saura par exemple en temps
réel par année, quelles sont les émissions fortement
suivies ? Quelles sont celles qui nécessitent un
réaménagement ? Etc. Cela apportera un plus à la
qualité des émissions proposées au cours des
rentrées télévisuelles.
La mise en place de solution GRC dans une entreprise ne
consiste pas uniquement à installer un logiciel ad hoc, mais à
modifier l'organisation de l'entreprise tout entière, ce qui implique
une nécessaire prise en compte d'un projet de conduite de changement.
En effet la mise en place d'une stratégie de GRC impose
des modifications structurelles, de compétences et de comportement.
Aussi, avant l'organisation des rentrées
télévisuelles les responsables de l'ORTB devront commanditer une
enquête, pour recenser les besoins réels des
téléspectateurs à travers des sondages.
Après chaque rentrée, un comité devra
être chargé du suivi et de l'évaluation pour :
- mesurer si les objectifs ont été atteints et si
les efforts de chacun ont donné les résultats escomptés,
- tirer des leçons des succès et des échecs, -
étudier les perspectives de suites au projet.
Enfin nous recommandons qu'il soit créé un
service contrôle de qualité. Ce service devra suivre le respect
des normes de qualité dans la production des émissions
conformément à un manuel de procédure. La
télévision nationale doit tendre aujourd'hui vers la
qualité totale si elle doit continuer à vivre dans le rude
paysage compétitif qui est le sien. La qualité totale9(*) est en effet une
stratégie interne de l'entreprise pour se doter de méthodes, de
pratiques, de structures, et d'aller sur le chemin de l'excellence.
L'ORTB doit être managé aujourd'hui comme une
véritable entreprise de presse. A ce titre nous recommandons au
Directeur de la télévision nationale :
- de convaincre l'équipe de direction de l'importance
d'être orienté client. Le Directeur Général de
l'ORTB et le Directeur de la télévision nationale doivent
être personnellement convaincus de l'intérêt de cette
optique d'animation d'équipe de projet et le montrer,
- de faire former les agents aux techniques de management de
la qualité à travers des séminaires,
- de valoriser les agents. L'ORTB devra encourager ses agents
méritants à travers différentes techniques de motivations
telles que :
o la motivation par la communication,
o La motivation par la culture et le projet de production
audiovisuelle,
o la motivation par la promotion
o la motivation par la compétence professionnelle
o la motivation par la mise en valeur de la réussite
o la motivation par le développement personnel
Le suivi de ces recommandations par le Directeur
Général de l'ORTB et le Directeur de la télévision
va convaincre l'ensemble du personnel de sa position sur l'intérêt
d'une vision plus orientée et ainsi modifier les comportements et
actions de façon sensible.
La télévision nationale ne doit plus se limiter
à satisfaire le téléspectateur, mais s'atteler à
être préféré de lui.
La rentrée télévisuelle devra être
gérée comme un projet et son organisation, son suivi, son
évaluation doit être confiée à une équipe qui
aura un cahier de charge avec des contraintes de délai et de
coût.
PARAGRAPHE II :
RECOMMANDATIONS A L'ENDROIT
DES AGENTS
Par le biais de nos interviews auprès du personnel de
la télévision nationale, il nous a été donné
de percevoir une différence sensible du niveau d'intérêt
des uns et des autres sur la question de la rentrée
télévisuelle. Si la plupart des interviewés s'accordent
sur les avantages que la télévision nationale pourrait en tirer,
certains ne relient pas directement cet objectif à leur personne,
à leur zone de responsabilité. Certain ne se sont pas encore
appropriés l'approche globale de la qualité. Or la production
audiovisuelle est un travail à la chaîne. Si le cadreur par
exemple travaille sans se soucier de la qualité, le monteur quelque soit
son génie ne pourra pas en tirer un sujet de qualité. La
qualité n'est pas une peinture que l'on verse sur un produit, mais elle
doit être incorporée au produit lui même. La lutte pour la
fidélisation des téléspectateurs à travers la
rentrée télévisuelle ne doit pas être seulement
l'affaire des responsables mais de tout le personnel.
A l'endroit des agents, nous suggérons :
- qu'ils se départissent de l'idée de
fonctionnariat qui fait que certains agents déjà habitués
ne se déploient plus. « Qu'on avance ou pas, le salaire
est garanti » nous ont confié plusieurs personnes, ils doivent
assumer pleinement leur responsabilité,
- qu'ils oeuvrent pour des productions de qualité
répondant au goût des téléspectateurs pour la
satisfaction de la cible bénéficiaire,
- qu'ils développent l'esprit du travail en
équipe
CONCLUSION GENERALE
La télévision nationale malgré tout est
actuellement la chaîne mère. Dans un environnement ultra
concurrentiel, où l'offre télévisuelle se multiplie,
l'ORTB ne peut plus se contenter de produire et de diffuser des
émissions, mais doit valoriser son offre, proposer « un
plus » pour se démarquer. La GRC est l'une des techniques de
base que la télévision nationale doit intégrer dans
l'organisation de ses rentrées télévisuelles pour fonder
les démarches de fidélisation.
Si l'idée de fidéliser ses
téléspectateurs par l'organisation de la rentrée
télévisuelle demeure un point de réflexion pour la
télévision nationale, force est de constater que l'impact de ce
projet au niveau de la cible reste encore moins visible.
Tous les acteurs de la télévision nationale
doivent être amenés à prendre conscience de la
nécessité d'un sursaut pour donner à cette unité
publique de production audiovisuelle sa juste place dans le concert de la
mondialisation. La rentrée télévisuelle doit se
gérer comme un projet dans toutes les phases de son cycle dans le but
d'offrir des émissions de qualité. La survie et de le
développement de l'ORTB dépend de la place qu'elle donne au
rôle stratégique de la qualité. Il urge aujourd'hui
à la télévision nationale d'intégrer dans ses
préoccupations le management de la qualité. Comment les
émissions répondent-elles aux attentes du public cible ?
Cette question doit amener la télévision nationale vers le
concept de l'assurance qualité.
Ce travail de recherche ne saurait s'arrêter en si bon
chemin, d'autres ouvertures de recherches s'offrent aux gestionnaires de
projet, qui réfléchiront certainement sur la gestion des
médias audiovisuels privés comme publics au Bénin, la
rentabilité de la rentrée télévisuelle à
l'ORTB, la gestion moderne des projets de la télévision nationale
face à la qualité totale.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages spécialisés
- Lendrevie J., Lévy J., Lindon D. (2005), Mercator
7e édition, Dalloz-Sirey, 1168 p.
- Kotler P.; Dubois B.; Keller K.; Manceau D. (2006),
«Marketing Management» 12e édition, Nouveaux Horizons, 790
p.
- Lefébure R.; Venturi G. (2005) « Gestion de la
Relation Client» 2e édition, Eyrolles
- Peelen E. (2005) « Customers Relationship
Management » Pearson Education, 372 p.
Ouvrages de méthodologie
KALIKA M. (2005), Le mémoire de Master, Paris, DUNOD
Articles
- PILLOU J-F. (2004) Qualité-Organisation qualité,
www.commentcamarche.net/qualité/organisation-qualité.
- Jacoby, Kyner (1973), Le Paradoxe de la fidélisation,
www.educnet.education.fr/ecogest/veille/mercatique.
Magazine
- Les 3 noces pour l'ORTB
Mémoires
- FONOU WAFEU D. (2007), « La gestion de la relation
client comme moyen de fidélisation chez MAERSK LINE S. A. »
mémoire de Master2 Marketing et communication, UPIB
- HOUNKPENOUDJI A. (2002), «Impacts de la
démonopolisation des ondes sur les prestations de service de
l'ORTB » mémoire de Maîtrise Sociologie-Anthropologie,
UAC.
- HOUNGBO J. (2006), « Analyse critique de la
stratégie de communication pour la sauvegarde de l'environnement :
cas des affiches sur panneaux publicitaires à Cotonou »,
mémoire de Maîtrise professionnelle, UAC.
LISTE DES ANNEXES
1- Organigramme de la télévision nationale
2- Tableau de bord de la recherche
3- Tableaux des résultats d'enquêtes
- Tableau1 : Répartition du
personnel de la télévision selon leur implication dans
l'organisation de la rentrée télévisuelle
- Tableau 2 : Répartition du
personnel de la télévision selon leur implication dans
l'organisation de la rentrée télévisuelle
- Tableau 3 : Pertinence des programmes
de la rentrée télévisuelle par rapport à l'attente
du personnel
- Tableau 4 : Pertinence des programmes
de la rentrée télévisuelle par rapport à l'attente
des téléspectateurs.
4- Les questionnaires
5- Audience des télévisions à Cotonou
DIRECTION DE LA TELEVISION NATIONALE
ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME DE LA TELEVISION
NATIONALE
SERVICE DE L'INFORMATION
SECRÉTARIAT
DIVISION MAGAZINE ET DÉBAT
DIVISION ACTUALITÉ
DIVISION
SPORT
SECTION THÈQUE
SECTION ANTENNE
PLANNING
DIVISION DÉCORATION
DIVISION MAGAZINE ET DIVERTISSEMENT
DIVISION DOCUMENTATION ET FICTION
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION
DIVISION INFOGRAPHIE
DIVISION
PROGRAMMATION ET THÈQUES
DIVISION
MONTAGE
SERVICE PRODUCTION
SERVICE DES PROGRAMMES ET THÈQUES
ANNEXE 2 : TABLEAU DE BORD DE LA
RECHERCHE
NIVEAUX D'ANALYSE
|
QUESTIONS
|
OBJECTIFS
|
HYPOTHESES
|
Niveau général
|
Comment l'ORTB peut elle améliorer la rentrée
télévisuelle ?
|
Contribuer à une meilleure organisation de la
rentrée télévisuelle
|
|
Niveaux spécifiques
|
Comment la rentrée télévisuelle est elle
organisée à l'ORTB ?
|
Faire le diagnostic de l'organisation de la rentrée
télévisuelle à travers l'implication des services et du
personnel
|
La rentrée télévisuelle est mal
organisée en raison de la non implication de tous les acteurs
|
La rentrée télévisuelle sur l'ORTB est elle
pertinente par rapport aux attentes du personnel et des
téléspectateurs ?
|
Analyser la pertinence des programmes de la rentrée
télévisuelle par rapport aux attentes du personnel et des
téléspectateurs.
|
La rentrée télévisuelle ne comble pas les
attentes du personnel et des téléspectateurs en raison de
l'inadéquation du contenu des programmes proposés.
|
ANNEXE 3 : Tableaux des résultats
d'enquêtes
Tableau 1 : Implication des services de la
télévision
Services
|
Implication
|
Service des programmes et des thèques
|
Oui
|
Service de l'information
|
Oui
|
Service de la production
|
Oui
|
Source : résultats des entretiens
Août 2008.
Tableau 2 : Répartition du personnel de la
télévision selon leur implication dans l'organisation de la
rentrée télévisuelle
Avis
Personnel
|
impliqués
|
Non impliqués
|
abstention
|
totaux
|
Effectifs
|
Fréquences en %
|
Effectifs
|
Fréquences en %
|
Effectifs
|
Fréquences en %
|
|
|
Responsables
|
05
|
23,81%
|
01
|
4,76%
|
00
|
0,00%
|
06
|
28,57%
|
Agents
|
04
|
19,05%
|
10
|
47,62%
|
01
|
4,76%
|
15
|
71,43%
|
Ensemble
|
09
|
42,86%
|
11
|
52,38%
|
01
|
4,76%
|
21
|
100,00%
|
Source : résultats des enquêtes
Août 2008.
Tableau 3 : Pertinence des programmes de la
rentrée télévisuelle par rapport à l'attente du
personnel
Réponses
Personnel
|
Attentes comblées
|
Attentes non comblées
|
Rien
|
TOTAUX
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Responsables
|
05
|
23,81%
|
01
|
4,76%
|
0
|
0,00%
|
06
|
28,57%
|
Agents
|
03
|
14,29%
|
12
|
57,14%
|
0
|
0,00%
|
15
|
71,43%
|
Ensemble
|
08
|
38,10%
|
13
|
61,90%
|
0
|
0,00%
|
21
|
100,00%
|
Source : résultats des enquêtes
Août 2008.
Tableau 4 : Pertinence des programmes de la
rentrée télévisuelle par rapport à l'attente des
téléspectateurs.
Réponses
Public audité
|
Attentes comblées
|
Attentes non comblées
|
Rien
|
TOTAUX
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Téléspectateurs de Cotonou
|
32
|
10,67%
|
63
|
21,00%
|
5
|
1,67%
|
100
|
33,33%
|
Téléspectateurs de Ouidah
|
40
|
13,33%
|
59
|
19,67%
|
1
|
0,33%
|
100
|
33,33%
|
Téléspectateurs de Porto-novo
|
29
|
9,67%
|
69
|
23,00%
|
2
|
0,67%
|
100
|
33,33%
|
Ensemble des téléspectateurs
|
101
|
33,67%
|
191
|
63,67%
|
8
|
2,67%
|
300
|
100,00%
|
Source : résultats des enquêtes
Août 2008.
ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRE A L'ATTENTION DU
PUBLIC
Dans le cadre d'une étude sur une contribution à
l'amélioration de l'organisation de la rentrée
télévisuelle, nous vous invitons à bien vouloir remplir ce
questionnaire en faisant une croix dans la case qui convient le mieux
selon vous.
I- Identification
Nom de votre ville
Cotonou
Porto-Novo
Ouidah
II- Questions
Consciente de certaines défaillances et des
mécontentements du public, la Direction de la Télévision
Nationale a initié depuis quelques années de nouvelles
réformes. L'une d'entre elles est la rentrée
télévisuelle qui consiste en un changement de programmes selon
les attentes des téléspectateurs.
1- En avez-vous déjà entendu parler ?
Réponse : a- OUI, b- NON
2- Vous demande-t-on votre avis avant l'organisation de cette
rentrée télévisuelle ?
Réponse : a- OUI b- NON
3- Vos attentes sont-elles prises en compte dans la mise en
oeuvre de la rentrée télévisuelle ?
Réponse : a- OUI b-
NON
4- Etes vous satisfait de la grille des programmes que vous offre
la télévision à travers ses rentrées
télévisuelles ?
Réponse : a- OUI b-
NON
5- Peut-on l'améliorer d'après-vous en
produisant beaucoup d'émissions de qualité?
Réponse a- OUI b- NON
Merci pour votre soutien.
ANNEXE 5 : QUESTIONNAIRE
DESTINE AU PERSONNEL DE L'ORTB
Dans le cadre d'une étude sur une contribution à
l'amélioration de l'organisation de la rentrée
télévisuelle, nous serons très heureux de
bénéficier de votre sollicitude pour remplir ce questionnaire en
faisant une croix dans la case qui convient le mieux selon vous.
I- Identification
Service......................................................................
Qualification
professionnelle...........................................
Poste.....................................................................................
II- Questions
1- La rentrée télévisuelle consiste
fondamentalement en un changement de programmes selon les attentes des
téléspectateurs.
Réponse : a- OUI b- NON
2- Pensez-vous que votre service soit utile dans l'organisation
de la rentrée télévisuelle ?
Réponse : a- OUI b- NON
3- Votre service est-il réellement impliqué dans
l'organisation de la rentrée télévisuelle ?
Réponse : a- OUI b- NON
4- Vous sentez-vous impliqué en tant qu'agent dans
l'organisation de la rentrée télévisuelle ?
Réponse : a- OUI b- NON
6 -Etes-vous impliqués dans l'organisation de la
rentrée télévisuelle dès le début ?
Réponse : a- OUI b- NON
6- Etes-vous impliqués dans l'organisation de la
rentrée télévisuelle pendant la phase de mise en
oeuvre ?
Réponse : a- OUI b- NON
7- Existe-t-il un comité avec des méthodes
d'évaluation de l'impact de la rentrée
télévisuelle ?
Réponse : a- OUI b- NON
8- Vos attentes sont elles comblée par rapport aux
programmes que vous concoctez pendant la rentrée
télévisuelle ?
Réponse : a- OUI b- NON
Merci pour votre participation.
ANNEXE 6 : Audience de la
télévision
Source : Direction des Etudes, RFI.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAPITRE I : CADRE DE L'ETUDE ET
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
3
SECTION I : LE CADRE DE
L'ETUDE
3
PARAGRAPHE 1 : PRESENTATION DE LA
TELEVISION
NATIONALE
3
A- HISTORIQUE
3
B- ACTIVITES DE LA TELEVISION
NATIONALE
4
C- LE CADRE ORGANISATIONNEL DE LA
TELEVISION NATIONALE
4
1- le service de l'information
5
2- le service des programmes et
thèques
5
3- le service de la production
5
PARAGRAPHE 2 : LA TELEVISION
NATIONALE ET SON
ENVIRONNEMENT
CONCURRENTIEL
6
A- LA CONCURRENCE AU PLAN
NATIONAL
6
B- LA CONCURRENCE AU PLAN
INTERNATIONAL
7
SECTION II : PROBLEMATIQUE ET
METHODOLOGIE
DE RECHERCHE
8
PARAGRAPHE I : PROBLEMATIQUE ET
OBJECTIFS
DE L'ETUDE
8
A - CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
8
1 - Contexte
8
2 - Problématique
8
B- OBJECTIFS ET HYPOTHESES
11
1- Objectifs du sujet
11
PARAGRAPHE II : LE CADRE
METHODOLOGIQUE
DE L'ETUDE
13
A- COLLECTE, ANALYSE ET TRAITEMENT
DES DONNEES
13
1- Collecte des données
13
B- DIFFICULTÉS RENCONTRÉES ET
LIMITES
DE L'ETUDE
18
1 - Difficultés
rencontrées
18
2 - Limites de l'étude
18
CHAPITRE II : GESTION DE LA RELATION
CLIENT ET CONDUITE
DES PROJETS
19
SECTION I : GESTION ET IMPLICATION
STRATEGIQUE
DE LA RELATION CLIENT
19
PARAGRAPHE I : DEFINITION ET
IMPORTANCE
DE LA RELATION
CLIENT
19
PARAGRAPHE II : LA GESTION DE LA
RELATION
CLIENT ET SES
AVANTAGES
21
A - ETAPES ET OUTILS DE LA GESTION
DE LA RELATION CLIENT
21
1 - Identifier
21
2 - Segmenter
22
3 - Adapter
22
4 - Echanger
23
5 - Evaluer
23
B - GESTION DE LA RELATION CLIENT
ET FIDELISATION DE LA
CLIENTELE
24
SECTION II : PLACE DE LA GESTION DE
LA RELATION CLIENT DANS LA CONDUITE
DES PROJETS
26
PARAGRAPHE I : DEMARCHE DE LA
CONDUITE
DE PROJET
26
PARAGRAPHE II : IMPORTANCE DE LA
GESTION RELATION
CLIENT DANS
LA REUSSITE DES
PROJETS
28
A- Définition de projet
28
B- La GRC et la réussite des
projets
30
CHAPITRE III : ANALYSE DES RESULTATS
ET RECOMMANDATIONS
31
SECTION I :
PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
31
PARAGRAPHE
I : PRESENTATION DES
RESULTATS
31
A- RESULTATS
RELATIFS AU DIAGNOSTIC DE L'ORGANISATION DE LA RENTREE
TELEVISUELLE
31
1- Résultats
relatifs à l'implication des services
31
2- Résultats relatifs à
l'implication du personnel
31
B - RESULTATS RELATIFS A LA PERTINENCE DES
PROGRAMMES DE LA RENTREE TELEVISUELLE PAR RAPPORT AUX ATTENTES DU PERSONNEL ET
DES TELESPECTATEURS
32
1- Résultats relatifs à la
pertinence des programmes de la rentrée télévisuelle
par rapport aux attentes du
personnel
32
2- Résultats
relatifs à la pertinence des programmes de la rentrée
télévisuelle
par rapport aux attentes des
téléspectateurs
33
PARAGRAPHE II : ANALYSE CRITIQUE
DES RESULTATS E
VERIFICATION DES
HYPOTHESES
34
A- ANALYSE CRITIQUE DES
RESULTATS
34
1- Analyse critique
des résultats relatifs à l'objectif n°1
34
2- Analyse critique
des résultats relatifs à l'objectif n°2
36
B-VERIFICATION DES
HYPOTHESES
39
1- Vérification de
l'hypothèse n°1
39
2-Vérification de l'hypothèse
n°2
39
SECTION II:
RECOMMANDATIONS
40
PARAGRAPHE I : RECOMMANDATIONS A
L'ENDROIT
DES RESPONSABLES DE LA TELEVISION
NATIONALE
40
PARAGRAPHE
II : RECOMMANDATIONS A L'ENDROIT
DES AGENTS
43
CONCLUSION GENERALE
44
* 1 IC & T (2005),
« audience de la radio et de la télévision
Cotonou-Parakou-Abomey/Bohicon étude d'audience » Direction
des Etudes RFI, 105p
* 2 Satellite INTELSAT 707,
position 53° ouest, fréquence 3831 Mhz, symbole rate 2712, FEC
1/2
* 3 Kotler P.; Dubois B.; Keller
K.; Manceau D. (2006), Marketing Management»,12e édition,
Nouveaux Horizons, 790 p.
* 4 Lendrevie J., Lévy
J., Lindon D. (2005), Mercator 7e édition,
Dalloz-Sirey, 1168 p.
* 5 Peelen E.
(2005), Customers Relationship Management, Pearson Education, 372
p.
* 6 Jacoby, Kyner (1973),
« Le Paradoxe de la fidélisation »,
www.educnet.education.fr/ecogest/veille/mercatique
* 7 Webmaster_CdP (octobre
2006), « Projet, la définition par
wikipédia », http://fr.wikipedia.org/wiki/·Projet.
* 8 PILLOU J-F. (2004)
Qualité-Organisation qualité,
www.commentcamarche.net/qualité/organisation-qualité.
* 9 Cours Management de la
qualité (2008) UPIB MASTER2 GP Dr. Bertrand SOGBOSSI
|