Conclusion générale
Nos résultats mettent en évidence un effet de la
libéralisation financière sur la croissance économique
dans les pays de l'UEMOA.
Le premier volet empirique qui s'inscrit dans le cadre de ces
analyses a débouché sur une relation positive, dans son ensemble,
entre la libéralisation financière et la croissance
économique.
Ce résultat est compatible avec le point de vue
théorique néoclassique qui stipule que la libéralisation
financière est associée à de bonnes performances
économiques (Mckinnon et la Show (1973) levine, Zervos (1998). Cependant
il faut noter que cet impact est relativement faible malgré les
réformes du système financier. Dès lors, la
libéralisation financière n'a pas encore atteint les
résultats escomptés.
Le second volet empirique qui reprend l'analyse de la relation
``Libéralisation financière-Croissance'' sous certaines
conditions économiques et financières, montre un changement assez
important des résultats trouvés au niveau du premier volet.
En effet, en prenant en compte des variables interactives
supposées saisir l'importance du développement économique
et financier dans le but de convertir la libéralisation
financière en croissance économique, il apparaît que
l'effet escompté de la libéralisation financière est plus
important lorsque le développement financier et la stabilité
macro économique sont maitrisés.
Les résultats trouvés suite à une
régression multiple en données de panel montre que la
libéralisation financière n'exerce un effet significatif sur la
croissance économique que sous un niveau initial assez
élevé de PIB réel par tête, un déficit
budgétaire assez soutenu, un taux d'inflation maitrisé et un
capital humain assez qualifié, alors qu'un niveau d'endettement
élevé exerce un effet négatif sur la croissance.
Il est important de rappeler que les pays de l'UEMOA, à
travers la banque centrale (BCEAO) sont engagés dans le processus de
libéralisation financière. Dès lors, la prise en compte de
ces conditions et leurs améliorations favoriseraient la croissance
économique.
En réalité, l'alternance des signes des
indicateurs de libéralisation financière, montre que les liens
entre libéralisation financière et croissance économique
sont aussi complexes qu'on ne le croit. Il en demeure que, statistiquement, la
réussite ou l'échec de cette relation reste toujours tributaire
de l'ampleur de l'horizon choisi, de la taille et la nature de
l'échantillon étudié, de la façon dont on a
estimé la relation et surtout de l'indicateur pris en compte pour
mesurer la libéralisation financière (H. khalfaoui, 2006).
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