I.3.2 Différentes formes du risque
opérationnel :
Les risques opérationnels proviennent de l'ensemble
des métiers bancaires, qu'il s'agisse des activités
d'intermédiation, des activités de marché ou encore des
prestations de service pour le compte de tiers. Ceci comprend notamment les
risques suivants :
I.3.2.1 Risque de procédure:
Le risque de procédure ou risque administratif est le
risque de perte en raison de défaillances humaines ou d'un
système.
I.3.2.1.1 Risque d'erreur administrative :
On entend par ce risque toutes les erreurs provenant de
l'enregistrement des opérations, la saisie, les rapprochements et les
confirmations tels que :
- un double encaissement de chèque,
- un crédit porté au compte d'un tiers et non
du bénéficiaire,
- le versement du montant d'un crédit avant la prise
effective de la garantie prévue,
- le dépassement des limites et autorisations pour la
réalisation d'une opération.
Parmi les erreurs administratives, on citera principalement le
risque comptable, qui est souvent mal identifié au sein des
établissements de crédit, vu qu'on n'accorde à la fonction
comptable qu'un rôle d'information légale, par la
présentation des comptes, un rôle déclaratif et fiscal, et
enfin une fonction liée à la production des
éléments réglementaires. Or, des dysfonctionnements
liés à la comptabilité peuvent apparaître, notamment
en raison d'erreurs humaines, d'une formation insuffisante du personnel, ou
bien encore lors d'un changement de tout ou partie du système
d'information, ou de modifications dans l'organisation ou les
procédures des établissements.
I.3.2.1.2 Le risque
humain :
Le risque humain naît du fait que les exigences
attendues des moyennes humaines exigences de compétence et de
disponibilité ne sont pas satisfaites. Ce risque peut être
involontaire ou naître d'une intention délibérée,
résultant souvent d'une intention frauduleuse.
Les erreurs
involontaires sont souvent coûteuses ; leur
prévention comme leur détection précoce dépendent
de la qualité du personnel, de sa vigilance, comme de ses
capacités d'adaptation aux évolutions techniques mais aussi de la
technicité des opérations à traiter et de la
qualité du matériel et de la logistique utilisés.
Quant au risque
volontaire , il va de la simple inobservation
des règles de prudence, du conflit d'intérêts entre
opérations pour son propre compte et opérations pour le compte de
l'établissement ou du client, jusqu'à la malveillance et la
réalisation d'opérations carrément frauduleuses telles que
: la malhonnêteté d'un gestionnaire de portefeuille qui affecte
des opérations perdantes aux clients ou à la banque
elle-même et des opérations gagnantes à lui-même et
à ses amis ; la corruption d'un opérateur d'une banque par
l'intermédiaire de marché qu'il utilise, de sorte que les
opérations ne soient pas réalisées aux meilleurs
coûts pour la banque et dans son intérêt exclusif ; la
violation des limites par un opérateur ou la dissimulation des pertes
réalisées ; la perte de contrôle d'un opérateur
(folie, dépression) qui engage la banque dans des opérations
hasardeuses. Tous ces risques peuvent être
réduits par l'addition de règles de conduite internes et de
fixation des limites, et leur contrôle régulier.
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