Les PME congolaises face à la crise: cas de la G.A.AN.A de 2000 à 2004( Télécharger le fichier original )par jean (jojo) MUKADI ILUNGA Université de Kinshasa - licence en gestion financière 2006 |
1.6. LES ATOUTS ET FAIBLESSES DES PMES CONGOLAISES8(*)A. LES ATOUTSParmi les atouts nous citons de manière non exhaustive les facteurs suivants : o La souplesse ou la flexibilité : Il vous souviendra que pendant les dures périodes traversées après les pillages de 1991 et 1993, c'est grâce à la PME qui, par sa facilité d'adaptation, a pu soutenir l'économie congolaise en répondant aux besoins des populations. o L'ingéniosité : Corollaire au premier point, l'ingéniosité des PME leur permet de créer et de s'adapter à des conditions qui s'imposent. o La disponibilité de la main d'oeuvre ; Les PME recourent ou ont la latitude de recourir à une main d'oeuvre jeune, abondante et bon marché. o La disponibilité en matière première Généralement, les PME utilisent les matières locales et disponibles. o Le dynamisme Les dirigeants de PME font montrer de plus de dynamisme dans les affaires car malgré les contraintes à l'épanouissement de leurs entreprises, ils multiplient les efforts pour les surmonter et maintenir leurs activités. o La facilité d'implantation La PME manifeste une grande facilité à s'installer, ce qui justifie leur dissémination à travers le territoire national, fait qui devait être pris en compte dans le plan de relance économique. o Faible investissement Pour leur implantation, les PME n'exigent pas nécessairement de gros investissements. B. LES FAIBLESSESCertaines faiblesses handicapent le fonctionnement harmonieux de ces entreprises. Elles sont d'ordre interne et externe. Au niveau interne, les faiblesses peuvent être : § L'insuffisance des capacités de gestion Elle s'explique par la maîtrise très limité ou la méconnaissance des outils de gestion comme la tenue de la comptabilité, le calcul du coût de revient, l'élaboration d'un plan de trésorerie et la confusion entre la caisse de l'entreprise et la poche du promoteur. § L'atrophie de la fonction marketing Beaucoup de propriétaires des PME se préoccupent plus des questions de production, de crédit que du marché et ne fournissent aucun effort pour faire la promotion de leurs produits. § Le manque de formation et d'information Les responsables de PME ne se soucient pas, en tout cas moins de leur propre formation ou de leurs collaborateurs et ne créent pas des réseaux d'information pourtant utiles à la vie de l'entreprise. § L'insuffisance de respect des normes de qualité Le non respect de normes de qualité place les produits de PME congolaises à des positions peu compétitives par rapport aux produits concurrents importés. § L'ignorance de textes juridiques Cette ignorance les expose à des tracasseries diverses et pertes énormes en temps et en argent. § L'incapacité à présenter des dossiers pouvant leur permettre d'accéder à un quelconque avantage. Au plan externe, il y a lieu de relever : § L'insuffisance des structures d'appui et d'encadrement Les structures sensées appuyer ou encadrer les PME ont elles mêmes besoin d'appui ou d'encadrement et ne remplissent donc pas leur rôle. § Les difficultés d'accès au marché extérieur Les contraintes d'accès au marché extérieur, notamment une législation assez lourde, d'énormes frais à l'exportation, constituent des barrières pour les PME. § Le manque de crédit Les PME éprouvent d'énormes besoins en fonds de roulement ou d'investissement mais, il n y a plus de structures de financement adaptées à leurs conditions. Le manque de moyens les oblige à utiliser des machines souvent obsolètes et rendant donc une qualité moindre des produits. § Le manque de politique claire en faveur des PME Alors qu'elle devait bénéficier d'un régime particulier en matière de formation, de fiscalité ou parafiscalité, d'accès à l'énergie, d'encadrement, etc. il existe au pays un vide en cette matière et les PME sont soumises aux mêmes conditions que les grandes entreprises. Nonobstant ces faiblesses, les PME développent des mécanismes de survie et s'adaptent mieux au contexte actuel. De ce fait, elles peuvent jouer un rôle important pour l'intégration économique et la lutte contre la pauvreté.
* 8 CADICEC, « Rapport du séminaire atelier tenu du 30 Août au 1e septembre », Kinshasa, Antenne Cadicec limeté, septembre 2004 P. 4-7 |
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