4 Procédures et contrôles
La gestion du risque de change nécessite la
définition de procédures claires, mais surtout un contrôle
efficace car celle-ci peut-être elle-même source de risque.
4.1 Procédures
La gestion des risques due aux fluctuations des cours de
changes par les instruments dérivés peut elle-même
entraîner d'autres risques non moins importants en cas de non
maîtrise de ces instruments.
Pour éviter les risques qui peuvent être
occasionnés par l'utilisation de ces puissants instruments, il
s'avère indispensable de mettre en place à travers un manuel de
procédures, les règles claires afin d'éviter toute
surprise.
Ces procédures de gestion de risque de change dues aux
fluctuations des cours de change qui seront initiées vont guider
l'action de l'unité de gestion du risque de change, et elles pourront
aussi bien concerner le choix des contreparties, les montants, le choix des
instruments et le reporting.
Afin de réduire tout risque de contrepartie, la
direction générale doit définir de façon claire et
sans équivoque les conditions qui guident le choix des contreparties
avec lesquelles l'unité doit traiter le risque de change et les
instruments dérivés.
Ces conditions peuvent être relatives :
-à la fiabilité de la contrepartie et au risque
qui lui est associé ; la direction doit exiger un niveau minimum de
notation (exemple supérieur ou égal à A) pour les banques
étrangères ou non.
-au nombre de contrepartie admises par l'entreprise par pays
ou par nature d'opération, et enfin
- aux montants admis pour chaque contrepartie par
opération et par année.
4.2 Contrôle
Toute structure mise en place au sein d'une organisation pour
qu'elle fonctionne de façon efficace a besoin d'un minimum de
contrôle.
Pour veiller à la bonne tenue et aux respects des
règles édictées par la direction générale,
il est alors impérieux de réaliser de façon
régulière un contrôle des opérations de change .La
mission de l'unité de gestion de risque de change et la fixation des
règles claires faciliteront considérablement le contrôle
sur les opérations de marché, et permettront de
savoir la conformité ou non par rapport aux normes
prescrites.
Les produits peuvent porter en leur sein des risques
préjudiciables aux entreprises, en cas de mauvaises utilisations, il
serait alors bon d'avoir plusieurs niveaux de contrôle des
opérations qu'effectue l'unité de gestion de risques de
change.
Au premier niveau, le « back office » qui
gère la bonne fin des transactions pourra assurer un contrôle sur
les opérations déjà exécutées et les
différents risques qu'elles impliquent.
A un second niveau la direction sous laquelle travaille
l'unité de la gestion des risques pourrait constituer un autre lieu de
contrôle puisque c'est elle qui valide les opérations et
reçoit en retour les rapports de toutes les opérations de
marché passées ou à venir.
Enfin dans le cadre général du contrôle de
l'entreprise par les services d'audit, ce service pourrait aussi auditer de
façon régulière toutes les opérations de
changes.
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