La gestion du risque sur l'activité de microcrédit dans un organisme de service public: le cas du FNE( Télécharger le fichier original )par Ahmed YOMBO ISSA Université catholique d'Afrique Centrale - Master en Comptabilité -finance 2006 |
B. Le plafonnement des risques.Les risques de pertes ayant été évalués, la question se pose de savoir si ces risques sont supportables. C'est le principe du plafonnement13(*). Seuls les niveaux hiérarchiques les plus élevés peuvent apporter la réponse ; c'est pourquoi, il est tout à fait souhaitable que dans chaque banque, se crée un comité de risque composé des membres de le Direction Générale, mais également du conseil d'Administration. Le comité de risque analyse et définit le niveau de risque que la banque est disposée à assumer en tenant compte de : v la préférence des actionnaires ; v le montant des fonds propres ; v les facilités d'accès au marché des capitaux ; v la taille de la banque... Cette analyse donne lieu à la fixation des plafonds qui limitent d'une part, les pertes éventuelles qu'au maximum la banque est disposée à supporter, et d'autre part les encours d'actifs et passifs en fonction de leur classe de taux ou d'échéances. Ce qui équivaut à la détermination de la structure bilancielle optimale. C. Autres techniques de plafonnement1. La couvertureL'immunisation totale contre les risques est un objectif peu réaliste en raison de la nature de l'intermédiation financière, obligatoirement des risques irréductibles demeurent et la banque doit utiliser des techniques de protection. La couverture des risques consiste à recourir aux instruments financiers à terme et conditionnels des marchés dérivés tels que les contrats à terme, swap...etc. Et grâce au développement de ces marchés, le banquier dispose de toute une panoplie de moyens de couverture. 2. L'adossementL'adossement, souvent désigné par matching, consiste à équilibrer les différents types d'actifs et passifs. C'est ainsi qu'il y aura adossement si la banque égalise : v ses actifs et passifs à échéance de moins d'un mois, v ses actifs et passifs à taux fixe de 10 % sur 5 ans, v ses actifs et passifs en devises... Ce qui revient à supprimer pour toutes les échéances et devises, les possibilités de désagrément de la liquidité, du taux et de change. Ces adossements se réalisent par des prêts et des emprunts sur les marchés de capitaux et lorsqu'une banque parvient à égaliser les actifs et les passifs de même type, elle est immunisée contre les risques. * 13 S. DE COUSSERGUES, op. cit., p.133 |
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