La gestion du risque sur l'activité de microcrédit dans un organisme de service public: le cas du FNE( Télécharger le fichier original )par Ahmed YOMBO ISSA Université catholique d'Afrique Centrale - Master en Comptabilité -finance 2006 |
B. Le risque de crédit1. Le risque professionnelIl est lié à la conjoncture d'un secteur d'activité. Encore appelé risque corporatif, il réside essentiellement dans les brusques changements qui peuvent modifier les conditions d'exploitation d'une branche d'activité. Les banques redoutent tout particulièrement les positions spéculatives qui peuvent rendre celles-ci vulnérables. 2. Le risque généralIci, l'insolvabilité de l'emprunteur découle des facteurs externes issus de la situation politique et économique du pays où il exerce son activité. Le risque général est donc lié à la surveillance des crises économiques et politiques, des guerres, des troubles sociaux qui entraînent des fermetures d'entreprises, des réquisitions et des destructions. Indépendamment de ces événements cités, il faut noter également les conséquences d'événements naturels tels que les inondations, les sécheresses, les incendies, les épidémies, les invasions de parasites qui peuvent frapper des régions plus ou moins étendues. Tous ces événements d'ordre général sont difficiles à prévoir et il est encore plus difficile d'y parer. 3. Le risque paysIl est encore appelé risque souverain4(*) car, il naît non de l'incapacité de chacun des débiteurs du pays considéré à faire face à ses engagements, plutôt de celle des autorités monétaires à transférer les sommes correspondant au service de la dette dans la monnaie dans laquelle il est exprimé. Ce risque concerne principalement les pays en voie de développement à dette extérieure élevée. Plus généralement, le risque-pays recouvre, tout d'abord, les composantes habituelles d'un risque : catastrophe naturelle, crise politique ou économique, insolvabilité propre à l'emprunteur. Il recouvre également une composante supplémentaire liée à la situation monétaire du pays dans lequel l'emprunteur est installé. Schématiquement, l'emprunteur est solvable, mais son pays étant en état de faillite monétaire, la banque centrale n'est pas en mesure de transférer à l'étranger les sommes correspondant au service de la dette. 4. Le risque particulier à l'emprunteurIl se manifeste par l'incapacité de l'emprunteur à honorer ses engagements pour des raisons qui lui sont spécifiques. Ce risque appelle la vigilance la plus constante car ayant souvent pour fait générateur des éléments subjectifs liés à la personnalité de l'emprunteur. L'insuffisance ou l'inexactitude des informations fournies par le débiteur en sont aussi la cause, le banquier n'ayant pas toujours la possibilité de s'assurer de leur pertinence et de leur véracité. Le risque propre à une entreprise, est fonction de sa situation commerciale, industrielle ou financière, aussi de la compétence des dirigeants. Le banquier peut l'évaluer par une étude approfondie des documents comptables et financiers fournis par l'entreprise. Si la survenance d'un des risques étudiés a pour effet néfaste la perte totale ou partielle de la créance par le banquier prêteur, la surveillance stricte de ceux-ci ne met pas définitivement le banquier à l'abri de sacrifices financiers. Car, il existe d'autres situations dans lesquelles le banquier paie ses propres agissements que nous allons étudier dans la section suivante. * 4 J.BRUGARD, La banque en France, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences PO, 1989, p.265 |
|