Impact des subventions du Nord sur les recettes d'exportations burkinabés: Cas de la recette cotonnière( Télécharger le fichier original )par Zakaria SORGHO Université de Ouagadougou - Maîtrise en économie 2004 |
I.1.2- L'évolution des exportations et la dynamique de la demande nationale de cotonburkinabéLe coton demandé au Burkina Faso est le coton égrené. Cette demande est très faible au plan national. Elle était de 3% en 1985 mais aujourd'hui avec la fermeture de FASO FANI18(*), la demande nationale de coton fibre est aux alentours de 2% de la production nationale de coton fibre. De tel constat prédestine presque la quasi-totalité de la production cotonnière burkinabé aux exportations. Par conséquent plus de 97% de la production de coton fibre sont destinés aux marchés mondiaux. Par ailleurs, la consommation nationale de graine de coton reste légèrement en croissance avec la création depuis quelques années déjà d'huileries et de savonnerie dans le pays. Il importe de savoir cependant que malgré les croissances à la production de coton graine constatées d'une manière générale depuis les années 70, les exportations quant à elles notent des fluctuations (voir Graphique N°2). Elles sont plus ou moins fonction et même plus élastiques aux conjonctures du marché mondial (les cours mondiaux de coton) qu'aux facteurs nationaux. Ainsi après une augmentation continue des exportations sur les quatre années consécutives (de 95 à 98), nous assistons à une chute successive des volumes d'exportations sur les deux années suivantes. Graphique N°2 : L'évolution des exportations du coton burkinabé de 1985-2003
Source : A partir de notre base de données constituée Malgré les vicissitudes climatiques, le prix d'achat aux producteurs permanemment fluctuationnel et le niveau technologique d'égrenage, la production du coton note une croissance tant au niveau du coton graine qu'au niveau du coton fibre. I.1.3- Le coton burkinabé et la lutte contre la pauvreté au Burkina FasoLe Burkina Faso comme la plupart des pays africains, est confronté à un point de pauvreté qui handicape son développement socioéconomique. La pauvreté est multidimensionnelle et très complexe. En 1994, 44,5% de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté estimé à 41.099 F C.F.A. En 1998, ce seuil passait à 72.690 F C.F.A et la population en deçà s'élevait à 45,3% soit une légère hausse de deux points. A tous les niveaux sociaux, la pauvreté connaît une progression. Mais elle est beaucoup plus accentuée dans les zones rurales. En effet, les ruraux contribuent pour 93 % à 96 % à l'incidence de la pauvreté au Burkina Faso. Ce qui fait des campagnes (villages), les points focaux de lutte contre la pauvreté. Et ce, à travers l'augmentation des revenus des paysans. Par ailleurs une étude statistique du C.A.P.E.S a montré que l'incidence de la pauvreté chez les cotonculteurs a décru entre 1994 et 1998, passant ainsi de 50,1% à 42,4%, soit une baisse de près de huit (8) points. Et ce comparé aux autres couches (confère Tableau N°1 ci- dessous). En outre, dans les zones non cotonnières l'incidence a augmenté de 2% pendant la même période (1994-1998). Tableau N°1 : Des statistiques sur l'incidence de la pauvreté en fonction de quelques acteurs économiques
Source: Les statistiques de l'I.N.S.D * 18 Une usine de production de pagnes et tissus, fermée pour mauvaise gestion et surendettement. |
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