Section II : Présentation méthodologique
et estimation du modèle
L'attention prêtée à section nous conduits
dans un premier temps à la présentation du model qui, lui va
porter l'évaluation des conséquences de l'introduction en bourse
sur l'entreprise, c'est-à-dire qu'a partir de ce modèle, nous
allons essayer de comprendre si la décision d'introduction en bourse
affecte la rentabilité de l'entreprise,puis dans un second temps nous
allons user de ce model sur un échantillon de quinze entreprises sur une
période de six ans soit de 1996 à 2002 en vu d'observer sur un
horizon temporel, l'effet de l'introduction en bourse sur la performance de
l'entreprise.
II-1 Présentation du modèle
Alexandre Hervé et Gérard Charreaux (2004) dans
leurs travaux ont étudiés l'impacte de la rentabilité
d'exploitation tout en déterminant le taux d'accroissement de la
performance des entreprises cotées (la régression portait sur
trente huit entreprise cotées sur une période de sept ans), c'est
de leur travaux de base que sera dérivé notre modèle.
Dans ce qui suit, l'évolution de la performance
financière mesurée par la rentabilité d'exploitation suite
à la décision de cotation est estimée par le modèle
de régression linéaire tiré des travaux d'Alexandre
Hervé et Gérard Charreaux (2004) qui permettra de tester
l'évolution statique de la conduite stratégique et celle de la
performance.
Notre modèle est un panel équilibré qui
a le même nombre d'observation pour tous les individus et il se
présente comme suit :
Avec :
II-2 Estimation du modèle
Notre dessein est d'étudier l'effet de la
décision d'introduction en bourse sur la performance financière
de l'entreprise, l'usage du logiciel Eviews4.0, nous fournit alors les
différents coefficients ,suivit de l'ensemble des résultats consignés dans le
tableau 3-1.
Tableau 3-1 :
Résultats de l'estimation du modèle.
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
T?
|
2.118315
|
5.350675
|
0.395897
|
0.6932
|
COT?
|
-8.556537
|
22.23996
|
-0.384737
|
0.7014
|
TC?
|
-0.378016
|
6.345241
|
-0.059575
|
0.9526
|
N?
|
9.56E-08
|
1.33E-07
|
0.716068
|
0.4759
|
Fixed Effects
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|
E1--C
|
27.99400
|
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E2--C
|
14.69462
|
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E3--C
|
8.918247
|
|
|
|
E4--C
|
40.12051
|
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E5--C
|
111.2845
|
|
|
|
E6--C
|
36.83671
|
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|
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E7--C
|
0.571169
|
|
|
|
E8--C
|
61.78921
|
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|
E9--C
|
62.51243
|
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E10--C
|
102.6298
|
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|
E11--C
|
152.0932
|
|
|
|
E12--C
|
78.60683
|
|
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E13--C
|
21.99236
|
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E14--C
|
66.92435
|
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E15--C
|
148.7531
|
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Weighted Statistics
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R-squared
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0.594029
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Mean dependent var
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107.1492
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Adjusted R-squared
|
0.509059
|
S.D. dependent var
|
89.67021
|
|
S.E. of regression
|
62.82942
|
Sum squared resid
|
339488.1
|
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F-statistic
|
41.94596
|
Durbin-Watson stat
|
1.927647
|
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Prob(F-statistic)
|
0.000000
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II-3 interprétation des
résultats :
A la lumière des résultats consignés dans
le tableau 3-1, nous examinerons d'abord les coefficients de régression.
Nous remarquons que ces derniers sont significativement différents de
zéro, c'est-à-dire que les coefficient liés aux variables
temps (T) et taille (N) sont positifs tan disque ceux liés aux variables
cotation (COT) et variable muette (TC) sont négative. Ainsi nous
pouvons interpréter ces résultats tels qu'il suit :
La première ligne du tableau met en évidence le
coefficient lié à la variable T, ce dernier est positif () nous pouvons donc dire que selon ce résultat la
rentabilité d'exploitation croit de manière significatif sur
l'ensemble de ses années.
Nous constatons sur la seconde ligne que coefficient lié à la variable COT est négatif soit : (), ainsi nous pouvons déduire une détérioration de
la rentabilité d'exploitation lors de la cotation d'où le rejet
de la sous hypothèse H-1-2.
Le coefficient de la variable donne une information de nature statique, ce qui ne nous permet pas de
l'interpréter car son interpretaion ne permet pas de cerner les effets
statiques de la cotation. Pour aboutir à une analyse de
l'efficacité dynamique nous considérerons la variable TC ().
Quant à la troisième ligne nous observons que le
coefficient de la variable TC () est négatif (), ce qui nous conduits à déduire que la performance de
l'entreprise se dégrade au fil des années après la
cotation, de ce fait la sous hypothèse H-2-1 est
acceptée.
La dernière variable de contrôle taille
« N » exerce une influence significative sur la
rentabilité d'exploitation, son coefficient est de () d'où la sous hypothèse H-1-1 est
acceptée.
Nous observons dans l'ensemble que les coefficients sont statistiquement significatifs, puis T, COT, TC, et N expliquent un
impact sur la performance important sur la performance, ainsi des facteurs
externes influençant négativement la rentabilité
d'exploitation sont à observer, ces derniers sont
présentés par le terme d'erreurs(E) ce qui nous conduits à
l'acceptation de la sous hypothèse H-2-2.
De façon globale ce modèle nous permet de tirer
des enseignements majeurs qui mettent en exergue l'évolution
négative de la performance, ce qui nous conduirait à retenir
l'hypothèse H-2 ceci est d'autant plus vrai que la
significativité de l'ensemble des variable du modèle est assez
fort.
Les résultats consignés dans le tableau 3-1,
nous donnes au niveau du pouvoir explicatif du model un R² de 59,4% et un
R² ajusté de 50,9%, au niveau du test de Fisher (F=42,94), sa
probabilité P (F)=0 et un Durbin Watson d'ordre de 1,92 ce qui signifie
qu'il n'y a pas d'auto corrélation linéaire entre les variables
d'où l'acceptation du modèle plus que les résultats
escomptés sont probants, ce modèle est donc fort et
significatif.
Conclusion
Une observation de l'analyse des résultats de notre
étude nous montre l'existence d'un phénomène de sous
performance financière des introduction sur le marché tunisien,
en effet nous observons de l'introduction en bourse une dégradation
significative de la performance financière de l'entreprise
mesurée par la rentabilité d'exploitation. Selon notre approche
les entreprises connaissent sur les quatre années qui suivent
l'introduction en bourse une diminution de leur performance, ce qui
s'alignerait avec notre hypothèse.
Ainsi ce modèle, bien qu'il nous permette d'aboutir
à quelques conclusions proche de la théorie, demeure une
approximation de la réalité, car les contraintes imposées
par le marché financier, nous semble t-il, modifient le système
de gouvernance des entreprises, affectent la conduite stratégique des
dirigeants et donc influent sur la performance.
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