UNIVERSITÉ DE LOMÉ
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Laboratoire de Recherche et d'Etude en Management
des Organisations
(LAREMO)
Mémoire pour l'obtention du Diplôme
d'Etudes Approfondies
(DEA)
OPTION : THEORIE DES ORGANISATIONS ET
GESTION
DES RESSOURCES HUMAINES
Deuxième Promotion : 2005-2006
THEME :
LES PRATIQUES RESSOURCES HUMAINES
ET LA PERFORMANCE DES PME AU TOGO
Présenté et soutenu publiquement
par :
DOH Messa Dzidula
Sous la direction du :
Professeur Alain AKANNI
Président du jury : Professeur
Nadédjo BIGOU-LARE , Université de Lomé
Membre de jury : Professeur Alain
AKANNI , Université Anta Diop, Dakar
Membre de jury : Monsieur Maurice
EDORH , Université de Lomé
Lomé, 11 Décembre 2007
Pour commencer, nous allons faire de petites choses,
petit à petit nous attaquerons les plus grandes,
Et quand les grandes choses seront faites,
nous entreprendrons les choses impossibles
Dédicace
A la bonté
du Tout-Puissant à laquelle je dois mon
existence et la réalisation de cette oeuvre ;
A mon père Seegod Mensah Koffi DOH qui a su
jouer le double rôles de père et de mère à qui je
dois tout. Aucun mot ne saurait exprimer correctement mes profonds sentiments
pour toi ; retrouve ici le fruit de tes multiples efforts.
REMERCIEMENT
Aucun travail ne s'accomplit dans la solitude. Nous trouvons
normal que figurent en début de ces pages des remerciements
adressés à ceux qui ont aidé, concouru à la
réalisation de cette oeuvre.
Toute notre reconnaissance au Professeur Nadédjo
BIGOU-LARE, Directeur du programme DEA-Sciences de gestion, pour ses
observations pertinentes et pour le modèle qu'il représente.
Nous tenons à exprimer notre gratitude à
Monsieur Kossivi AYASSOU, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques
et de Gestion (FASEG) pour ses multiples efforts pour la création et la
réussite du programme DEA-Sciences de gestion.
Nous sommes redevables au Professeur Alain AKANNI, notre
Directeur de mémoire qui nous a témoigné une grande
considération et une disponibilité inattendue malgré ses
multiples occupations.
Nos sincères considérations au Laboratoire de
Recherches et d'Etudes en Management des Organisations (LAREMO) qui nous a
servi de lieu de documentations et de nombreuses rencontres de discussions
chaleureuses et stimulantes.
Nos remerciements vont également au corps professoral
du programme de DEA dont les enseignements ont été
bénéfiques à plus d'un titre.
Nous exprimons notre sincère gratitude aux membres de
jury qui nous ont fait l'honneur de juger ce travail.
Notre sincère reconnaissance à tous les
camarades de DEA- Sciences de gestion, en occurrence Sedo, Bagnanzi, Awizoba,
Aziati , Gafa, Apedome, Nonou, Ogbone, Kounetsron et Hosiame pour leurs
disponibilités et conseils.
Mes vifs remerciements vont enfin à :
Ma belle mère Monique, mes frères et soeurs
Edem, Holali, Mawuvi et Akpène pour leur sollicitude, leur communion
et leur gratitude.
Mon oncle Joseph Edoh pour sa sympathie et ses
encouragements.
Mon cousin Egle Kodzo Roméo, Egle Chantal, Egle Komivi
et Egle Jeanne pour leurs multiples soutiens qu'ils ne cessent de m'apporter.
LISTE DES SIGLES
GRH : Gestion des
Ressources Humaines
RH : Ressources Humaines
TPE : Très
Petites Entreprises
PME : Petites et
Moyennes Entreprises
GE : Grandes
Entreprises
DRH : Directeur
des Ressources Humaines
LISTE DE TABLEAUX
Tableau 1 Gestion de ressources
humaines et performance 32
Tableau2 Modèle de
recherche .41
Tableau3 Population mère
de l'étude 43
Tableau4 Echantillon de
l'étude .44
Tableau 5 Répartition
des entreprises selon leur effectif .48
Tableau 6 Statistiques
descriptives du niveau de formalisation des pratiques GRH .49
Tableau 7 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation d'analyse des
emplois 50
Tableau 8 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de la formation
51
Tableau 9 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de
l'évaluation de rendement des employés 51
Tableau 10 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de la
planification des ressources humaines 51
Tableau 11 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de la diffusion
de l'information 52
Tableau 12 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de la
planification de carrière .53
Tableau 13 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de la
rémunération .54
Tableau 14 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de recrutement
des employés 54
Tableau 15 Résultats de
test t des huit pratiques RH 55
Tableau 16 Statistiques
descriptives liées à la mesure de la performance
organisationnelle 56
Tableau 17 Résultats de
l'analyse réponses multiples de la performance organisationnelle
57
Tableau 18 Statistiques
descriptives liées à la mesure de la performance sociale
57
Tableau 19 Résultats de
l'analyse réponses multiples de la performance sociale 58
Tableau 20 Analyse de
corrélation entre la formation des employés, la
rémunération des employés et la performance des PME
59
Tableau 21
Analyse de corrélation entre l'analyse des emplois, le
recrutement et la performance des PME 60
Tableau 22 Analyse de
corrélation entre la planification des RH, l'évaluation de
rendement et la performance des PME... 61
Tableau 23 Analyse de
corrélation entre la planification des carrières, la diffusion de
l'information et la performance des PME 62
SOMMAIRE
PENSEE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
LISTE DES SIGLES IV
LISTE DES TABLEAUX V
SOMMAIRE VI
INTRODUCTION GENERALE 2
PREMIERE PARTIE : PRATIQUES RH ET PERFORMANCE DANS
LES PME : UNE REVUE DE LA LITTERATURE 10
CHAPITRE-I LES PRATIQUES RH DANS LES PME
11
CHAPITRE-II RELATION ENTRE PRATIQUES RH ET PERFORMANCE
DES PME .20
DEUXIEME PARTIE : APPROCHES METHODOLOQUES ET
EMPIRIQUES 34
CHAPITRE-III ASPECTS METHODOLOGIQUES 35
CHAPITRE-IV PRATIQUES RH ET PERFORMANCE DES PME
TOGOLAISES. .46.
CONCLUSION GENERALE 63
LA FACULTE N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI
IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS LES MEMOIRES. CES OPINIONS DOIVENT ETRE
CONSIDEREES COMME PROPRES
A LEURS AUTEURS.
INTRODUCTION GENERALE
Les crises économiques et financières que
traversent les pays en voie de développement depuis plus de deux
décennies ont été à la base de profondes mutations
observées dans la plupart de ces pays principalement ceux de l'Afrique
au sud du Sahara. Ces mutations sont caractérisées par l'option
pour l'économie libérale au détriment d'une
économie centralisée avec pour conséquence le retrait
progressif de l'Etat des secteurs d'activités productives et de
promotion de l'initiative privée.
Au Togo, le regain d'intérêt pour le secteur
privé provient principalement des mauvais résultats
enregistrés par les entreprises publiques au cours des années 80
et de l'adoption du libéralisme économique à l'issue de la
conférence des forces vives de la Nation en 1991. Ainsi il a
été entrepris des réformes tendant à offrir un
cadre juridique et institutionnel favorable à l'éclosion des
petites et moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes industries
(PMI) considérées unanimement par les acteurs de la vie politique
et économique comme le fondement de tout développement
économique durable.
Les PME/PMI auxquelles ce rôle fondamental de
développement a été dévolu doivent être
performantes et dynamiques pour pouvoir se maintenir dans le processus de
mondialisation qui emballe toutes les économies du monde. En effet la
création de grands espaces économiques est d'actualité
dans le monde avec notamment la création et l'élargissement de
l'Union Européenne (UE), la dynamisation de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), et l'adoption par les Etats africains
du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD). Au
sein de l'UEMOA, on assiste progressivement à la disparition des
barrières douanières (avec l'adoption du Tarif Extérieur
Commun- TEC) et à la naissance d'une véritable zone de libre
échange entre les pays membres. Ce nouveau cadre contraint les
entreprises de la sous-région ouest-africaine quelque soit leurs
dimensions à ouvrir leurs marchés à des concurrents
potentiels mais aussi à s'armer pour saisir les opportunités qui
s'offrent à elles afin de survivre. Elles doivent redéfinir leurs
objectifs et adapter leurs orientations stratégiques à la
nouvelle réalité qui s'impose à elles.
Dans un tel contexte, pour survivre et prospérer, la
PME Togolaise doit chercher des voies et moyens appropriés pour
s'adapter à cet environnement devenu instable. L'un des facteurs
déterminants de la compétitivité et de la
pérennité de la PME, reste incontestablement la définition
et la mise en oeuvre d'une politique de gestion des ressources humaines.
Le présent travail va particulièrement
s'appesantir sur la contribution de la gestion des ressources humaines (GRH)
à la performance des PME, en vue d'identifier les pratiques RH qui
contribuent au mieux à la performance des PME Togolaises.
La gestion des ressources humaines (GRH) a connu un essor
considérable au cours des dernières années et est devenue
aujourd'hui un sujet d'études auxquelles s'intéressent de plus en
plus de chercheurs, tant dans le domaine de la grande entreprise que dans celui
des petites et moyennes entreprises (PME). Les changements majeurs auxquels on
a assisté à la fin du 20ème siècle et
l'incertitude croissante qui caractérise l'économie ont eu pour
effet de modifier sensiblement les conditions de réussite des
entreprises, obligeant plusieurs d'entre elles à réviser leur
mode de gestion, de même que leur structure organisationnelle et leur
façon d'organiser le travail (Becker et Gerhart, 1996). C'est ce qui a
évidemment poussé les entreprises quelque soit leur taille
à reconsidérer, sinon considérer, la place du personnel
dans leur organisation.
Pour améliorer leur performance et leur position
concurrentielle (Delaney et Huselid,1996), les entreprises n'ont pas d'autres
choix que de réviser leurs façons de faire les activités
traditionnelles de gestion des ressources humaines telles que la planification
de la main-d'oeuvre, la gestion de la carrière et surtout
d'innover, en développant des pratiques de
GRH conduisant à des performances plus élevées.
Ainsi, l'investissement dans les pratiques RH s'impose de plus
en plus comme l'une des solutions pouvant permettre aux entreprises d'augmenter
leur productivité et accroître leur capacité
concurrentielle ; il s'agirait même de l'un des moyens
stratégiques dont disposent aujourd'hui les dirigeants pour
améliorer la rentabilité de leur entreprise (Barney et Wright,
1998). Même dans le contexte de PME, ou la fonction GRH s'avère
généralement moins développée que dans la grande
entreprise, le simple fait d'améliorer certaines pratiques RH pourrait
suffire, selon certains auteurs, à conférer un avantage
vis-à-vis des concurrents (Fabi et Garand, 2004).
La question qui se pose est donc de savoir comment les
pratiques RH agissent-elles sur la performance des PME Togolaises ?
Telle est la préoccupation fondamentale qui a conduit
au choix du thème : PRATIQUES RH ET PERFORMANCE DES PME
TOGOLAISES.
La réponse à cette préoccupation suscite
des questions spécifiques à savoir :
- Quelles sont les pratiques ressources humaines
utilisées dans les PME au Togo ?
- Quel lien peut-on établir entre ces pratiques RH et
la performance des PME au Togo ?
Après avoir déterminé la
problématique, il convient de préciser la définition de la
PME, en particulier dans le contexte Togolais afin d'établir les
limites de notre champ d'investigation.
La nécessité de définir la PME
apparaît à différents niveaux. Cette analyse fera une
synthèse des définitions des concepts élaborés par
les différents auteurs. En effet, il existe un grand nombre de
définitions distinctes (scientifique, juridique, légale, fiscale,
administrative etc.) ; elles varient selon les pays et même les
besoins et objectifs spécifiques des chercheurs et organismes qui les
utilisent.
Cependant des définitions généralement
retenues peuvent être classées en trois catégories :
les définitions de types quantitatifs, les définitions de types
qualitatifs et les définitions de types mixtes.
Dans les pays développés en
général, la définition d'ordre quantitatif de la PME
tient compte des paramètres accessibles, contrôlables et
mesurables que sont : le nombre d'employés, le chiffre d'affaires
quel quelque soit le pays. Aux Etats -Unis, la définition des PME tient
compte de la taille de l'entreprise, mesurée en terme d'effectif :
« une entreprise qui emploie cinq cent (500) salariés est une
PME. Alors qu'en Belgique et en Suisse, les seuils sont fixés à
deux cents (200) et cent (100) employés. En France, la PME a
été pendant longtemps définie comme une entreprise de
moins de cinq cents (500) salariés » (Oliver Torres, 1999).
Selon Michel Marchesnay dans son article « petite entreprise et
entrepreneur », tous ces critères sont discutables et l'on
cherche de plus en plus à en distinguer les moyennes, les petites et les
toutes petites entreprises suivant leur fonction et leur système de
gestion. Il poursuit pour dire que les moyennes entreprises (ME) emploient,
selon les nomenclatures, entre 50 et 200, voire 500 salariés ; la
structure est généralement fonctionnelle, et si même la
prise de décision est fortement centralisée, le capital est
néanmoins réparti entre plusieurs actionnaires notamment les PME
familiales. La petite entreprise (PE) quand à elle emploie entre 10 et
20 salariés selon les auteurs et un sondage d'opinions ; le
rôle du propriétaire dirigeant est essentiel, mais il s'entoure
de quelques collaborateurs (notamment dans le domaine technique et
commercial) ; le chef de la petite entreprise a connaissance de la plupart
des décisions à prendre, notamment de l'embauche ; la
structure est faiblement formalisée et les activités sont peu
diversifiées. Pour la très petite entreprise (TPE), selon
(Ferrier, 2002), le nombre de salariés varie entre 0 et 10 voire 20
salariés. Pour le journal officiel des communautés
européennes du 20 avril 1996 : « la PME est
considérée comme une entreprise indépendante
financièrement, employant moins de 250 salariés avec un chiffre
d'affaires plafonné à quarante millions d'euros ».
Cependant, ces définitions restent insuffisantes car elles ne tiennent
pas compte du secteur d'activité et des filiales de grandes entreprises.
Par ailleurs certaines caractéristiques peu importantes de la PME ne
sont pas prises en compte dans les définitions de types quantitatifs.
Ainsi, certaines définitions de la PME notent que celle-ci :
possède une part de marché ; est gérée par
son propriétaire d'une manière personnalisée ;
possède une autonomie financière ; n'est pas dominante dans
son secteur d'activité.
Au Japon, selon Yveline LECLERC, spécialiste de
l'économie industrielle japonaise, la conception de la PME repose
moins sur la primauté de l'individu que sur l'appartenance à une
famille ou à un groupe industriel. Les PME sont
appréhendées selon leur place dans la division du travail. Cette
approche semble peu pratique compte tenu de l'absence d'outil de mesure
objectif.
Au regard de toutes ces définitions de la PME dans
les pays développés, quelles définitions des concepts de
PME en donnent les autres chercheurs du sud ? Le concept de PME dans les
pays en voie de développement, en particulier dans les pays africains
est quelque peu différent du concept de la PME dans les pays
industrialisés d'une part à cause de la gestion de ses structures
et de son fonctionnement et d'autre part, à cause de l'environnement des
pays en voie de développement. Tout comme dans les pays
développés, des critères quantitatifs, qualitatifs et des
critères mixtes sont utilisés pour définir les PME.
Ainsi, sur le plan quantitatif les critères
utilisés sont le nombre d'employés et le chiffre d'affaires (CA).
L'utilisation de ces critères quantitatifs rencontre des
difficultés dues à l'usage intensif de la main d'oeuvre familiale
par les PME. En Afrique, la moyenne entreprise est celle qui emploie moins de
100 personnes. L'utilisation du chiffre d'affaires comme critères de
définition de la PME est réservée à une
minorité des entreprises, car la plupart des PME fonctionnent de
façon informelle.
Sur le plan qualitatif, certains critères ne
diffèrent pas de ceux des pays développés ; il s'agit
notamment de la petite part de marché et de l'autonomie
financière de la PME dans son secteur. A cela s'ajoutent d'autres
critères relatifs à la gestion familiale ou communautaire et
d'autre part, à l'influence de la culture.
La définition de la PME basée sur les
critères ci-dessus cités ne distingue pas les entreprises du
secteur officiel ou structuré de celle du secteur informel ou non
structuré. Ainsi, selon l'un des rapports du Bureau International du
Travail (BIT), au Kenya dans les années 1990, le secteur informel est
caractérisé par les traits suivants :
propriété familiale des entreprises, échelle restreinte
des opérations, techniques à forte intensité de main
d'oeuvre, qualification acquise en dehors du système par apprentissage,
marché échappant à tout règlement et ouverture
à la concurrence.
Comme ailleurs, au Togo plusieurs tentatives de
définition ont été enregistrées en s'inspirant de
celles données par les pays développés et de certains
organismes des Nations Unies tels que le Bureau International du Travail (BIT).
La quasi-totalité de ces définitions se réfèrent
à des critères quantitatifs tels que :
- la taille (investissement capital social, capacité de
production, effectif du personnel) ;
- les performances (production, chiffre d'affaires
etc.) ;
Sur le plan qualitatif, au Togo la PME peut être
définie par rapport à son mode de gestion, son statut informel et
l'appartenance du dirigeant à un groupe ou à un réseau.
Ici, le mode de gestion est caractérisé par une gestion
communautaire ou familiale. Les dirigeants de la PME au Togo sont souvent les
chefs de famille ayant des responsabilités familiales plus larges, ce
qui les oblige quelque fois à recruter leurs employés dans le
cercle élargi de la famille dans l'entreprise ignorant parfois leur
formation et leur donne un salaire dérisoire. Ce secteur constitue la
principale source d'emploi et de revenu pour les non diplômés, les
diplômés sans emploi et certains fonctionnaires d'Etat.
Par ailleurs, selon le Code des Investissements Togolais (Loi
n° 89-22), la PME togolaise est caractérisée par de
nombreuses solidarités familiales, ethniques, géographiques ou
religieuses. L'appartenance à des groupes ou réseaux est
motivée par le désir de réduire les coûts
inhérents aux respects des contrats. Aussi ce groupe constitue une
garantie grâce aux solidarités qu'il génère et
l'attribution de certains marchés.
Notre objectif ici n'est pas de reprendre l'ensemble de la
littérature, assez abondante, qui existe sur le thème
d'identification des PME, mais plus simplement de retenir une définition
synthétique qui permettra de délimiter le champ de notre
étude. Ainsi, par souci de simplicité et de clarté,nous
entendons par PME au Togo, toute entreprise juridiquement indépendante,
qui n'est pas une filiale de la multinationale et qui satisfait aux
critères quantitatifs ci-après :
- un effectif compris entre10 et 100 salariés.
- Un capital social compris entre 1 et 50 millions Fcfa ou des
investissements d'un montant compris entre 5 et 500 millions Fcfa.
D'une manière très classique, les
critères retenus concernent, d'une part, le nombre de salariés
et, d'autre part l'indépendance de l'entreprise en terme de capital.
Sont exclues de notre champ de recherche les très petites entreprises
(TPE), ayant moins de 10 salariés, les entreprises de plus de 100
salariés, ainsi que les filiales, succursales ou divisions d'entreprises
plus importantes.
Une fois le champ d'investigation clairement défini,
les objectifs de la recherche peuvent être exposés de
manière plus affinée. Ainsi, le premier objectif de la recherche
consiste à repérer les pratiques RH, en d'autres termes faire un
bilan des pratiques RH que les PME togolaises utilisent concrètement.
Le second objectif de la recherche consiste à
établir la relation entre ces pratiques RH et la performance des PME
togolaises afin de dégager les pratiques qui contribuent à
l'amélioration des performances des PME.
La réalisation de cette étude présente un
intérêt à plusieurs niveaux : Elle vient s'ajouter aux
rares travaux sur la gestion des ressources humaines en Afrique et en
particulier au Togo.
Sur le plan managérial, elle permettra aux dirigeants
propriétaires des PME togolaises, une parfaite connaissance des
pratiques RH qui contribuent le mieux à l'amélioration de la
performance de leurs entreprises.
Pour mener à bien ce travail, nous avons adopté
un plan en deux parties. Dans la première partie, nous proposons
d'analyser les différentes pratiques RH dans les PME (chapitre1). Cette
analyse nous conduit à étudier dans le second chapitre la
relation entre les pratiques RH et la performance. (chapitre2).
Cette étape nous permettra d'aboutir à un choix
d'un cadre conceptuel que nous essayerons de tester.
La deuxième partie sera essentiellement
consacrée à une analyse empirique. Nous exposerons dans le
premier chapitre, les démarches méthodologiques retenues ainsi
que les différentes techniques de collecte et d'analyse des
données. Le second chapitre sera consacré à la
présentation des résultats auxquels nous sommes parvenus. Nous
conclurons sur les apports, les limites et les voies de recherches futures.
PREMIERE PARTIE
PREMIERE PARTIE :
PRATIQUES DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DANS LES
PME : UNE REVUE DE LA LITTERATURE
Barraud-Didier et al. (2003) étudient les effets de
différentes pratiques GRH sur la performance de l'entreprise. Ils
remarquent que les différentes études ont démontré
que les pratiques de responsabilisation et de rémunération ainsi
que les pratiques de formation et de développement des
compétences étaient positivement liées à la
performance. Des auteurs comme Blanchot et Wacheux (2002) ont insisté
qu'une meilleure maîtrise des finalités stratégiques de la
GRH contribue à la performance de l'entreprise et à la
création de valeur. Ils attribuent sept finalités
stratégiques à la GRH. Parmi ces finalités de GRH, trois
nous intéressent : l'acquisition ou l'attraction des
compétences requises par l'intermédiaire des pratiques de
recrutement, de rémunération, de formation et de gestion des
carrières. Ensuite viennent le développement et la conservation
des compétences requises. Ainsi, dans cette partie théorique nous
présentons à travers la littérature d'analyser les
différentes pratiques RH qui permettent l'acquisition, la conservation
et le développement des ressources humaines dans les PME
(Chapitre1) ; puis nous consacrerons le second chapitre à l'analyse
de relation entre les pratiques RH et la performance des PME (Chapitre2).
CHAPITRE-I
LES PRATIQUES RH DANS LES PME
La mise en place de certaines pratiques au sein des
entreprises comme la planification des ressources humaines, le processus de
recrutement (recrutement, sélection et l'accueil), la
rémunération, la planification des carrières,
l'évaluation des rendements (appréciation du personnel) ; la
formation, la diffusion des informations... (Barel, 2001) relèvent de la
gestion des ressources humaines (GRH). Bien qu'il existe plusieurs approches
visant à définir et à répertorier les diverses
pratiques RH notre analyse ne portera que sur les pratiques dites
traditionnelles énumérées ci-dessus.
La mission de la fonction GRH consiste en la mise à la
disposition de l'entreprise des moyens humains nécessaires, sous la
double contrainte d'un fonctionnement harmonieux et efficace de l'ensemble
humain et du respect des désirs de justice, de sécurité et
de développement personnel de chacun de ses membres. Ainsi, la gestion
des ressources humaines a des implications sur la performance des
entreprises.
Pour analyser ces pratiques de GRH, Garand et Fabi (1992)
proposent un canevas d'analyse à la fois pratique et simple. Selon ces
auteurs, les pratiques RH touchent différents aspects à
savoir : l'acquisition des ressources humaines, la conservation des
ressources humaines et le développement des ressources humaines.
En s'inspirant du canevas d'analyse des pratiques RH
élaboré par Garand et Fabi, nous développerons dans cette
premier volet, l'aspect relatif à l' acquisition des ressources humaines
(1) composé de l'organisation de RH qui passe par l'analyse des
emplois , de processus de recrutement (recrutement, sélection et
accueil) ; l'aspect touchant à la conservation des ressources
humaines (2) qui passe par la motivation des employés à travers
de bonnes pratiques de rémunération , de gestion de
carrière et d'évaluation du rendement (appréciation du
personnel) ; et enfin nous ne manquerons pas de penser à l'aspect
touchant au développement des ressources humaines (3) comportant la
formation et la diffusion de l'information.
1- L'acquisition des ressources humaines (RH).
Le recrutement, la sélection, l'accueil.
C'est une étape très importante dans la
recherche de l'efficacité et la performance dans toute organisation car
les conséquences d'un mauvais recrutement sont énormes et peuvent
être sans doute fatales à l'entreprise. Lorsque le candidat sera
sur ou sous recruté par rapport au poste, ceci conduira
inévitablement à une situation de séparation volontaire ou
non avec pour conséquences des coûts supplémentaires et des
perte de productivité. Cette situation peut amener l'entreprise
à la dérive dans un environnement ou la concurrence est de mise.
Pour être à l'abri de ce problème, il faut définir
une stratégie de recrutement passant par la description du poste et
profil des candidats. La description du poste consiste à
présenter tous les aspects importants du poste afin de permettre un bon
recrutement. La fiche de description du poste doit mentionner les
éléments suivants : identification de l'emploi, mission de
l'emploi, situation dans la structure, description des activités
(informations initiales et complémentaires, plan de travail etc....),
marge d'autonomie.
Ainsi la définition du poste à laquelle on
aboutit donne une image claire des principales responsabilités
liées au poste.
La définition du profil du candidat permet de
décrire le candidat compétent en regroupant les
éléments du profil en caractéristiques :
Ø Indispensables : qu'il faut obligatoirement pour
remplir la mission,
Ø Essentielles : sont nécessaires pour
assurer correctement la fonction
Ø Souhaitées : désirées mais
non nécessaires.
Une fois ces deux étapes préalables de
recrutement réussies, on peut sans trop de risque d'échec lancer
le processus de recrutement par l'appel aux candidatures, à la
sélection, au choix des meilleurs dossiers et finalement à
l'accueil.
Pour des raisons de spécificité des PME en
matière de GRH et par manque de formalisation des pratiques et
procédures surtout pour les activités de recrutement et
sélection, certaines PME ont développé des techniques
efficaces pour recruter mais aussi pour retenir leurs employés et ceci
en fonction de leurs moyens financiers.
Elles supposent que la formalisation de ces pratiques
nécessite de l'argent et du temps, c'est pourquoi le recrutement le plus
fréquent est le recrutement par une « journée de
l'emploi » : c'est un moyen efficace et peu coûteux pour
sélectionner des candidats compétents à partir de
critères qualitatifs que ne peut traduire un simple Curriculum Vitae.
L'embauche en urgence caractérise aussi le recrutement en PME. Ainsi,
face à un besoin criant, certains sont prêts à payer pour
dénicher des employés. A titre d'illustration, Bruno Paradis,
directeur des ressources humaines chez Saar Gummi (PME
Québécoise), a loué des espaces publicitaires sur les
autobus et a fait appel à un spécialiste en recrutement de la
main d'oeuvre pour combler leurs besoins d'embauche.
Au fond, l'objectif majeur d'un recrutement est de trouver la
personne qu'il faut pour occuper un poste vacant ou à créer. Le
problème posé est d'assurer une adéquation entre les
besoins de l'emploi et les aptitudes individuelles du candidat. La personne
étant recrutée, la mission de la fonction RH est de gérer
la rémunération. Cela consisterait à mettre en place des
pratiques de rémunération et de formation nécessaire pour
la conservation des ressources humaines.
2- La conservation des ressources humaines (RH).
Elle passe par la motivation des employés à
travers de bonnes pratiques de rémunération et de gestion des
carrières puis d'évaluation de rendement (appréciation du
personnel)
- La motivation
Le seul fait de donner des objectifs et des informations aux
acteurs des organisations ne suffit pas pour qu'ils agissent dans le sens des
objectifs de l'organisation, il faut aussi les stimuler, les impliquer. Selon
Patrice Roussel cité par Malo et Mathé (op.cit.), la motivation
au travail est un « processus qui implique :1) la
volonté de faire des efforts, d'orienter et de soutenir durablement
l'énergie vers la réalisation des objectifs et de la charge de
travail, et 2) de concrétiser cette intention en comportement effectif
au mieux des capacités personnelles ». L'un des
objectifs de gestion des ressources humaines est d'influencer les
subordonnés dans le sens de l'amélioration de leur
performance ; il est évident que la motivation est capitale pour
atteindre cet objectif. Il serait ainsi intéressant de savoir ce qui
motive les gens pour le travail.
Selon Maslow et Alderfer, l'individu est motivé par les
besoins qu'il cherche à satisfaire. Pour le premier, les besoins sont
hiérarchisés et l'individu cherchera à satisfaire les
besoins de bas niveau avant ceux des niveaux supérieurs. Cet auteur
(Maslow) a construit une pyramide des besoins où on a, de la base au
sommet, les besoins de physiologie, de sécurité, sociaux,
d'estime et de réalisation de soi.
Alderfer distingue les besoins d'existence, les besoins de
rapports sociaux et les besoins de développement personnel. L'analyse de
cet auteur enrichit la pensée de Maslow sur deux points essentiels.
D'un coté, Alderfer observe qu'il n'y a de priorité entre les
besoins et que contrairement au point de vue précèdent,
l'individu peut chercher à satisfaire premièrement les besoins de
niveau supérieur sans passer obligatoirement par le besoin de base. De
l'autre coté un individu qui ne peut satisfaire ses besoins de
développement, sera frustré et reviendra se focaliser sur les
besoins d'existence.
La connaissance de ces mécanismes de fonctionnement de
la motivation permet de prendre des décisions plus efficaces.
Une autre vision de la motivation est
révélée par la théorie des attentes. Selon l'auteur
de cette théorie, les individus ont un certain degré de
contrôle sur ce qui les stimule (Malo et Mathé, op. cit.). Les
individus en prenant la décision d'entrer dans une organisation, ont un
certain nombre d'attentes. Ainsi c'est en fonction de la satisfaction de ces
attentes qu'ils ajustent les efforts à fournir. Un employé qui a
des attentes d'équité et de justice dans la
rémunération réduira d'une manière ou d'une autre
ces efforts lorsqu'il constate que des employés qui font le même
travail sont mieux rémunérés.
Selon Nadler et Lawler (1977) cité par Malo et
Mathé (op. cit.) la motivation est une combinaison mathématique
des efforts, de la performance et des résultats. Ainsi l'employé
sera motivé lorsqu'il croit qu'il est capable de déployer les
efforts pour travailler au niveau de performance souhaitée, que son
comportement conduira à certains résultats, enfin, que ses
résultats sont attractifs. En conséquence cette théorie
renforce les formes de rémunération liées au rendement,
oubliant que le comportement humain n'est pas toujours rationnel et l'homme ne
travaille pas seulement pour l'argent.
En somme, il est indispensable d'identifier des facteurs qui
suscitent le maximum d'effort chez les employés.
2.1- Rémunération.
Quel que soit le type de contrat, l'employé qui offre
ses services attend de son employeur une rétribution ou une
rémunération. Cette dernière est la somme d'argent
reçu pour le travail ou le service rendu. Une rémunération
adéquate entraîne la satisfaction des employés et
développe des attitudes positives à l'égard des objectifs
de l'organisation. Elle est cependant un élément qui semble
contradictoire dans l'entreprise en ce sens que la rémunération
représente des coûts pour l'entrepreneur.
Trois éléments sont à considérer
dans l'élaboration d'un système de
rémunération :
ü Le salaire de base (SB)
Le salaire de base est fonction du travail et des exigences
inhérentes au poste. Généralement, la législation
salariale détermine des seuils en dessous desquels on ne peut pas
descendre (SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnel Commun ;
SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti ; SMAG :
Salaire Minimum Agricole Garanti)
ü Les primes
Elles sont fonction de l'évaluation des prestations de
chaque salarié. Elles peuvent être calculées de plusieurs
manières selon l'élément pris en considération
(temps productivité, tâche, assiduité, ancienneté
etc.). On distingue ainsi des primes de rendement, d'ancienneté, de
salissure...Il y a une forme de prime recommandée par le SYSCOA qui
prend le nom de participation des travailleurs. Elle est octroyée sur la
base des bénéfices nets réalisés par
l'entreprise.
ü Les avantages sociaux
Ils sont généralement fixés par la
réglementation sociale de chaque pays. Ils tiennent compte de
l'âge, des charges familiales et du secteur d'activité. Ils
recouvrent entre autres les versements au titre de la retraite, d'allocation
familiale, d'accident de travail, d'assurance maladie....
Les différents types de rémunération sont
la rémunération au temps, au rendement (aux pièces) et par
qualification c'est dire par positionnement dans la grille salariale de
l'entreprise. En définitive, l'objectif recherché par une
pratique de rémunération est de concilier les besoins des
salariés et ceux de l'entreprise :
Salariés (besoins de consommation, de
sécurité, d'équité) et Employeur(e/se) (souci de
qualité, climat social favorable).
D'un point de vue économique et dans le cadre des PME,
la formalisation d'un plan de rémunération pour les
employés semble avoir un impact positif sur le rendement de
l'entreprise. Selon une étude faite par le Kaufman Center For
Entrepreneurial Leadership pour le compte d'Ernst et Young « il
est clair que les PME qui versent à leurs employés une partie de
leur rémunération en fonction des profits ou des ventes voient un
effet rapide sur les performances financières ».
Au total, la gestion des
rémunérations doit contribuer en concevant des pratiques de
rémunération et des plans de carrières ou de formation qui
mettent l'accent sur la motivation et l'implication du personnel.
L'émergence et le développement de nouvelles formes de
rétribution des salariés caractérisent le fait que les
pratiques de rémunération des entreprises se sont
complexifiées ces dernières années.
2.2- Gestion de carrières et Evaluation du
personnel.
L'évaluation du personnel s'inscrit
dans la gestion des carrières au sein d'une entreprise. Une
carrière dans une entreprise, c'est avant tout une succession
d'affectations à des postes de travail. La gestion d'une carrière
inclut le suivi dans le passé, le présent et l'avenir des
affectations d'un salarié au sein des structures de l'entreprise. Elle
apparaît comme un compromis permanent entre les besoins de l'entreprise
et des désirs exprimés par les membres de son personnel, ce
compromis s'exprime en décision de promotion, de formation et de
mutations internes. Gérer les carrières, c'est prendre en compte
à la fois pour le présent et le futur, les besoins de
l'entreprise et les besoins exprimés par chaque salarié dans le
domaine de l'affectation à un poste, de la place au sein de la pyramide
hiérarchique.
La gestion des carrières est un acte de gestion
prévisionnelle, car il s'agit d'anticiper, de préparer et de
suivre l'évolution de chaque salarié dans l'entreprise. C'est
dans cette problématique que se situent les systèmes
d'évaluation censés orienter la gestion prévisionnelle de
l'emploi.
Ceci implique un système d'appréciation
permettant de détecter les potentiels et d'orienter la gestion
personnelle de l'emploi.
La mise en place d'une gestion prévisionnelle du
personnel implique l'existence d'un système d'appréciation
permettant de réunir les informations nécessaires pour construire
les différents programmes (formation, rémunération,
promotion). Cependant tout système d'évaluation suscite des
réserves : est-ce vraiment utile de noter ? A- t- on droit de
juger ? Qui peut noter qui ? Pour apporter réponses à
ces questions, Pièrre LEMAITRE
souligne : « l'appréciation est
nécessaire dans la mesure ou l'encadrement est responsable de
l'appréciation des moyens humains qui lui sont
confiés ». A travers l'appréciation c'est
l'ensemble de la gestion des hommes confiés à chaque responsable
qui est appréhendé. Elle doit permettre de :
- favoriser la sensibilisation de l'encadrement à la
dimension sociale de son rôle.
- améliorer la gestion du potentiel humain.
- mobiliser en permanence l'attention de l'encadrement
Dans le cadre général, l'appréciation a
pour but :
- d'analyser la situation présente dans le poste
actuel en prenant en compte l'efficacité, la connaissance, les
méthodes de travail ;
- de situer les capacités, les aptitudes actuelles
et futures et, donc d'évaluer le potentiel probable dérivé
de la courbe de la performance.
3- Développement des ressources humaines. (RH)
La gestion des ressources humaines prend en charge le
développement humain et social de l'entreprise. La qualité de
cette gestion devient un avantage concurrentiel. Cette qualité repose
essentiellement sur des efforts réalisés dans l'investissement
à la formation, l'information et la communication et dans
l'amélioration des conditions de travail.
3.1- Formation
Elément moteur et capital de la gestion des ressources
humaines, la formation sert de catalyseur au développement humain de
l'entreprise. Elle vise à valoriser les ressources humaines par la
prévision et satisfaction des besoins de formation. Elle accroît
leurs capacités individuelles et favorise leur épanouissement.
Par ailleurs, la formation permet de maintenir la
compétence et l'efficacité de RH par l'adéquation emploi /
poste. Enfin, l'application d'un programme dynamique de formation continue
permet d'améliorer les prestations de l'organisation et la performance
de ses employés. Aujourd'hui, aucun dirigeant de l'entreprise, aucun
responsable économique et social ne refuse l'idée que la
formation des hommes et leur adaptation aux nouvelles technologies sont
devenues des nécessités de survie pour les entreprises. Elle
apparut dès les années 1980 comme une nécessité
pour plusieurs raisons :
- la formation est indissociable de toute stratégie
d'entreprise. Il n'est pas convenable de mettre sur pied une stratégie
d'entreprise sans avoir prévu une formation du personnel surtout aux
nouvelles technologies, responsabilités ou missions qu'il devra utiliser
ou exploiter.
- la formation constitue un élément du
dialogue social. Dans cette logique, elle permet de rendre compatible les
projets personnels d'évolution professionnelle avec les
impératifs de compétitivité. Elle permet aussi à
l'entreprise de se préparer aux mutations technologiques tout en
évitant les chocs sociaux comme licenciements collectifs.
Enfin, elle constitue un complément indispensable
à la formation initiale reçue au cours de la scolarité. En
effet, l'évolution des techniques et des connaissances ne s'arrête
pas au moment précis de l'arrivée sur le marché du travail
d'un employé. Il est donc important de réactualiser
régulièrement le savoir du personnel d'une entreprise
3.2- Communication et information
Le problème de l'information n'a commencé
à être traité dans les entreprises qu'après la
deuxième guerre mondiale. Les premiers journaux d'entreprise et autres
supports d'information sont apparus en France dans les années 50
à la lumière des expériences conduites aux Etats-Unis.
L'évolution des méthodes d'éducation et
d'extension du rôle des médias dans la vie quotidienne, ont une
influence déterminante sur le développement de la politique de
communication dans les entreprises.
De nos jours, la communication dans l'entreprise est d'autant
plus vitale que l'information est reconnue comme matière première
de la décision ; elle est utile à différents
niveaux :
- entre les hommes, elle contribue à une meilleure
intégration des individus dans l'organisation.
- entre les services elle permet la division et la
coordination des tâches. Elle facilite la réalisation des
missions de direction en éclairant la prise de décisions et en
assurant l'adhésion des salariés concernés ;
- entre la firme et son environnement, elle facilite
l'intégration de l'unité dans son milieu.
Une pratique de communication au sein d'une entreprise
consiste avant tout dans la mise
en place d'une pratique de la circulation des informations.
Informer c'est faire savoir, aider à comprendre, trouver un juste
équilibre entre le manque et l'excès. La surabondance
étouffe l'information et n'est nullement incompatible avec des zones de
sous-information. A l'inverse, la pénurie d'information pénalise
gravement le fonctionnement de toute l'organisation. C'est donc entre ces deux
extrêmes que doit se situer la pratique d'information de l'entreprise.
CHAPITRE-II
LES RELATIONS ENTRE LES PRATIQUES RESSOURCES HUMAINES
ET PERFORMANCE DES PME.
1- Définition du concept de performance.
Selon le Petit Robert (2006), la performance est
définie comme le résultat chiffré dans une
compétition (sport, athlétisme) et le résultat optimal
qu'une machine peut obtenir (mécaniste). Cette approche de sens commun
trouve son application en gestion. Le signifiant performance désigne,
dans le champ de la gestion, de multiples signifiés qui s'articulent
autour des trois sens primaires ci-dessous :
-La performance est succès. La
performance n'existe pas en soi ; elle est fonction des
représentations de la réussite, variables selon les entreprises,
selon les acteurs ;
-La performance est résultat de
l'action. A contrario au précédent, ce sens ne contient pas de
jugement de valeur. Traditionnellement « la mesure des performances
est (...) entendue comme l'évaluation ex post des résultats
obtenus (Bouquin, 1986 :114) ;
-L a performance est action. Dans ce sens,
la performance est un processus et non un résultat qui apparaît
à un moment dans le temps (Baird, 1986). Elle est la mise en acte d'une
compétence qui n'est qu'une potentialité.
Dans la plupart des usages du mot en gestion, performance
contient simultanément deux de ces sens primaires. L'association la plus
fréquente est celle du résultat positif de l'action. Ainsi, on
désigne par contre-performance un résultat médiocre,
décevant.
La performance peut également être vue comme le
processus, comme l'action qui mène au succès. Le succès ne
se mesure pas seulement à posteriori, il se construit tout au long d'un
processus de management qui définit, puis communique les
résultats attendus, spécifie les activités à
accomplir, contrôle les récompenses et l'information liées
au résultat (Baird, 1986). De façon analogue, accompagner la
stratégie, ce n'est plus seulement mesurer les réalisations,
c'est aussi définir des plans d'actions à partir d'une analyse
des processus, des activités et de leurs enjeux stratégiques. En
somme, la performance-action dépasse largement la performance-
résultat.
D'une façon générale, la performance
désigne la réalisation des objectifs organisationnels, quelle que
soit la nature et la variété de ces objectifs. Cette
réalisation peut se comprendre au sens strict (résultat,
aboutissement) ou au sens large du processus qui mène au résultat
(action). La performance est un concept multidimensionnel, à l'image
des buts organisationnels ; elle est subjective et dépend des
référents choisis (buts, cibles). Comment se mesure t-
elle ?
2- Mesure de la performance dans les PME.
Depuis la rupture avec le modèle Taylorien des
organisations, le concept performance défini plus haut, a changé
de nature. Elle a été pendant longtemps réduit à sa
seule dimension financière (dimension unidimensionnelle).
Aujourd'hui, avec les changements organisationnels
multiples, la performance doit être entendue dans une acceptation large,
appréhendée à sa dimension financière et
opérationnelle (dimension multiple). La performance dans son sens
global, s'entend comme le degré de réalisation des objectifs dans
une entreprise. Dans cette logique, elle permet d'avoir une vision d'ensemble
dans une approche multiple. Or dans une entreprise, les objectifs sont
multiples et parfois contradictoires si bien qu'il serait illusoire de vouloir
évaluer la performance de l'entreprise de manière uniforme en se
basant sur un seul critère. Elle nécessite des mesures
d'appréciations pertinentes et suffisamment élaborées, qui
tiennent compte d'un ou plusieurs critères. De ce point de vue, la
performance elle-même sera perçue comme un objectif à
atteindre. Dans cette logique, E.M.Morin (1994) recense quatre grandes
approches théoriques de performance : une approche
économique, une approche sociale, une approche systémique et une
approche politique. Le regard porté sur la performance guide les
préconisations en matière de mesure de la performance.
2.1- les approches économiques et sociales de
la performance.
· L'approche économique.
Elle repose sur la notion centrale des objectifs à
atteindre. Ces derniers traduisent les attentes des propriétaires
dirigeants, ils sont souvent énoncés en termes économiques
et financiers. L'illustration de cette approche est reflétée dans
la récente étude de J. Caby (1996) qui souligne les prolongements
stratégiques d'une telle conception. Pour eux, la création de
valeur passée ou anticipée se fonde sur une croissance de
l'activité, soit sur une politique de dividendes raisonnées en
fonction des investissements futurs encore, sur une préférence
pour les financements externes. La performance s'apprécie à
travers la rentabilité économique. Celle-ci a pour but de mesurer
l'efficacité de l'ensemble des capitaux utilisés,
l'évolution des ventes c'est -à -dire de juger de la
capacité de l'entreprise à réaliser un
bénéfice.
· L'approche sociale de la performance.
L'approche sociale de la performance découle des
apports de l'école des relations humaines qui mettent l'accent sur les
dimensions humaines de l'organisation. R. E. Quinn et J. Rohrbaugh (1981)
indiquent que cette approche ne néglige pas les autres aspects de la
performance mais intègre les activités nécessaires au
maintien de l'organisation. Pour cette raison, le point central devient la
morale et la cohésion au sein de l'entité
considérée. Cette conception est défendue par B.M. Bass
qui, dès 1952, enjoint de considérer comme ultime critère
de valeur organisationnelle, celle des hommes. Néanmoins l'acceptation
de cette hypothèse dépend du postula suivant : atteindre les
objectifs sociaux permet d'atteindre les objectifs économiques et
financiers.
2.2- Les approches systémique et politique de
la performance.
· L'approche systémique.
L'approche systémique est développée par
opposition aux approches précédentes, comme étant trop
partielles. Elle met en exergue les capacités de l'organisation :
« l'efficacité organisationnelle est le degré auquel
une organisation, en tant que système social dispose de ressources et
moyens, remplit les objectifs sans obérer ses moyens et ressources et
sans mettre une pression indue sur ses membres.» (B.S.Georgopoulous,
A.S.Tannenbaum1957, p.535)
· L'approche politique de la performance.
La dernière approche qualifiée de politique par
E.M.Morin repose sur une critique des précédentes. En effet,
chacune des trois approches précédentes assigne certaines
fonctions et certains buts à l'entreprise ; or tout individu peut
avoir ses propres critères pour juger la performance d'une organisation.
2.3- Les principaux indicateurs de la
performance.
Morin et alii (1994) proposent aussi une instrumentation de
leurs concepts qui vise à donner à la mesure de performance une
certaine crédibilité. Les difficultés
d'opérationnalisation sont nombreuses, le concept est dimensionnel.
Pourtant des indicateurs de performance plus riches peuvent être
développés.
Ils retiennent quatre critères de mesure de la
performance organisationnelle. Il s'agit de la pérennité
représentée par la qualité du produit / service,
rentabilité financière et compétitivité ;
l'efficience économique mesurée par l'économie des
ressources et la productivité ; la valeur des ressources humaines,
avec comme indicateur la mobilisation, le développement personnel, le
rendement et le climat social ; et enfin, la légitimité de
l'organisation auprès des groupes externes qui se matérialise par
la satisfaction des bailleurs de fonds, de la clientèle, des organismes
régulateurs et de la communauté.
De nos jours, il existe de multiples indicateurs pour mesurer
la performance. L'approche dominante de la performance financière est
celle de la valeur actionnariale dont les fondements sont les suivants. Si on
suppose que les marchés sont concurrentiels et efficients
informationnellement, que les dirigeants sont les agents fidèles des
actionnaires, que ces derniers sont les seuls créanciers
résiduels, alors, il y a confusion entre la maximisation de la richesse
des actionnaires et l'efficacité allocative globale. Ces
hypothèses n'étant pas respectées, en particulier, en
raison des externalités, la mesure de la performance à partir de
la seule richesse des actionnaires est contestable. La difficulté
d'évaluer la création de valeur, pour les PME non cotées,
oblige à recourir à des mesures comptables ne représentant
au mieux que des approximations grossières de la performance. Dans cette
logique, le seul indicateur qui soit fondé, en tant qu'approximation
comptable, est le taux de rentabilité des capitaux propres
(Résultat net / capitaux propres).
L'inconvénient de ce dernier est d'être
très sensible aux manipulations comptables, ce qui conduit à
préférer des indicateurs du type : Résultat courant
/capitaux, qui ont l'avantage d'éliminer l'incidence des
éléments exceptionnels. Mieux encore, on peut lui substituer des
indicateurs de rentabilité économique du type :
résultat économique / (capitaux propres + dettes
financières), qui permettent de mesurer la rentabilité obtenue de
l'ensemble des capitaux investis.
D'autres études ont recours à une batterie de
ratios dont la plupart ne constitue pas des ratios de rentabilité
stricto sensu. Ainsi Charreaux (2000) utilise en dehors de ratios de
rentabilité, des ratios d' activité, des ratios de marge (ou de
profitabilité), tel que le résultat net / ventes ou de
productivité comme : ventes / effectif ou résultat net /
effectif voire des ratios représentant l'effort d'investissement,
l'équilibre financier. Ces derniers sont utilisés à titre
complémentaire. Ils seront plutôt utilisés comme variables
explicatives de la formation ou de l'évolution de la performance.
Par ailleurs, Churchill (1979) a proposé dans le cadre
de la mesure de la performance, une démarche méthodologique,
connue sous le nom de paradigme de Churchill, visant à mobiliser les
connaissances concernant la théorie de la mesure ainsi que les
techniques appropriées pour améliorer dans une procédure
systématique. Ce paradigme sous-tend la démarche de Spriggs
(1994). Ainsi les travaux de spriggs et de Kumar proposent des outils de
mesure pour évaluer les différentes facettes de la performance
identifiée. Leur démarche méthodologie consiste à
la construction de questionnaire et à l'analyse de données
déclaratives recueillies par ce moyen. Les outils proposés visent
à mesurer les différentes facettes de la performance difficile
à appréhender et non observable au moyen d'un simple
questionnaire.
Toutefois, lorsque les indicateurs de la performance sont
directement observables, l'instrument de mesure proposé plus haut
entraîne des biais considérables. C'est la raison pour laquelle
la productivité occupe une place centrale dans l'évaluation de la
performance. Parsons (1994) dresse un excellent panorama des différentes
mesures de productivité. Cette réflexion sur les indicateurs de
productivité peut sembler restrictive mais les indicateurs les plus
perfectionnés peuvent offrir une vision globale de la performance
organisationnelle, une vision élargie de la productivité. Ces
outils sont développés en interne et visent à
l'évaluation des hommes.
La mesure de la performance peut faire appel à
plusieurs indicateurs se rattachant aux objectifs stratégiques des
entreprises (Kaplan et Norton, 1992).
Dans le cas des études antérieures portant sur
les impacts des pratiques de GRH sur la performance des entreprises, les
chercheurs ont retenu différents indicateurs reliés tantôt
de près (interne), tantôt de loin (externe), aux activités
de cette fonction. Les études de Liouville et Bayad (1995) ont permis de
regrouper les indicateurs selon qu'ils sont internes (performance sociale),
intermédiaires (performance organisationnelle) ou externes (performance
économique). La satisfaction, l'absentéisme et le taux de
roulement des employés sont des indicateurs internes (performance
sociale) retenus lors des études antérieures mettant en relation
les pratiques de GRH et la performance des entreprises. ( Liouville
et Bayad, 1995). La productivité, la flexibilité, l'innovation et
la satisfaction des clients sont des indicateurs intermédiaires
utilisés pour mesurer la performance organisationnelle ( Way,
2002 ). Enfin, le taux de rendement de l'actif, le taux de rendement des
fonds propres et le prix des actions se rangent parmi les indicateurs externes
servant à mesurer la performance économique.
3- Liaison entre pratiques de gestion des ressources
humaines et performance
De nombreux théoriciens ont présenté le
capital humain de l'entreprise comme une source d'avantage concurrentiel
durable à celle-ci et la gestion de ce capital humain est perçue
comme l'ultime déterminant de la performance. Pourquoi les pratiques RH
seraient- elles liées au succès de l'entreprise ? Quelle serait
la nature de cette relation ? (3.1) Quelles sont les conclusions des
études empiriques sur la question ? (3.2)
3.1- L'existence de la relation entre gestion des
ressources humaines et la performance.
En se référant à la définition de
la performance développée plus haut, nous nous situons dans une
approche positiviste (1) de la performance. Celle-ci est définie comme
un résultat positif d'une action et l'une des finalités de notre
travail est de mesurer l'influence des pratiques RH sur la performance de
l'entreprise donc de mesurer et non de construire ou de représenter la
performance.
Deux approches sont couramment évoquées dans la
littérature, apportant des explications sur les sources de la
performance organisationnelle. Il s'agit de l'approche économique et de
l'approche organisationnelle. Selon la première, les facteurs relatifs
à une bonne gestion des ressources internes ont une contribution
très marginale à la performance de l'entreprise, celle-ci
étant surtout due à des facteurs externes à l'entreprise.
Pour la seconde, la performance organisationnelle est fonction d'un ensemble de
facteurs internes : individuels, collectifs et organisationnels. Au
début des années 1980, cette seconde approche est
confortée par la théorie des ressources internes Barney, (1995).
Selon cette théorie, les écarts de performance entre les
entreprises d'un même secteur d'activité proviennent d'une
exploitation des ressources internes plutôt que d'une adaptation de
l'organisation au marché et à l'environnement. Coff (1997)
souligne que les RH constituent des actifs difficilement duplicables ou
transférables, en raison de leur spécificité, de leur
imbrication dans le système sociaux (interne et externe à
l'entreprise) et de la relation ambiguë (difficile à
établir) qu'elles entretiennent avec la performance et la
création de valeur. La réflexion sur les sources de la
performance de l'entreprise affirme que les ressources humaines (RH) et la
manière de les gérer sont en relation étroite avec le
succès de l'entreprise.
L'identification d'une relation entre la GRH et la performance
de l'entreprise amène à axer une réflexion sur la nature
de cette relation. La réflexion sur les sources de la performance
organisationnelle affirme que les ressources humaines et la façon de les
gérer sont en étroite relation avec le succès de
l'entreprise. Identifier une relation entre la GRH et la performance de
l'entreprise revient à réfléchir sur les pratiques RH et
la performance de l'entreprise.
Selon des auteurs comme Le Louarn (2001), les pratiques RH,
bien qu'elles soient mises en oeuvre pour réaliser une meilleur
performance organisationnelle, produisent d'abord et surtout des
résultats directs sur les RH et, par la suite, des résultats
indirects sur les plans organisationnel, financier et de la valeur de l'action.
A ce jour, deux approches ont été développées pour
tenter d'expliquer la relation entre les pratiques RH et la performance de
l'entreprise. Il s'agit d'une approche « universelle »
et une approche « de contingence ». L'approche universelle
postule une relation directe entre les différentes pratiques RH (best
practices) -prises de manière isolée ou dans un système
(grappes)- et la performance organisationnelle (Huselid, 1995 ; Pfeffer,
1994). En revanche, l'approche de contingence postule que l'impact des
pratiques RH sur la performance de l'entreprise dépend de leur
cohérence avec la stratégie globale de l'entreprise (Wright
et al., 1995 ; Jackson et al., 1989) : plus le
degré de cohérence entre la stratégie globale de
l'entreprise et sa politique de GRH est important et plus l'influence de la GRH
sur la performance organisationnelle est forte. Dans la même logique,
Wrigth et al.(1995) affirment que les entreprises affichent de bonnes
performances lorsqu'elles possèdent des compétences humaines
compatibles avec sa stratégie. La relation peut être
également envisagée dans le sens inverse : les entreprises
affichent de bonnes performances lorsqu'elles développent des
stratégies cohérentes avec les compétences de leur
personnel.
L'absence d'unanimité sur la nature du lien entre la
GRH et la performance ne réduit pas cependant l'utilité
évidente d'une évaluation de la contribution de cette fonction au
succès de l'entreprise. Nous allons présenter quelques
études empiriques qui ont tenté d'établir le lien entre
les pratiques RH et la performance de l'entreprise.
3.2- état des études antérieures
empiriques
Nous allons, dans cette section recenser les études
empiriques qui ont tenté d'établir ou d'expliquer la relation
entre les pratiques RH et la performance de l'entreprise.
L'approche universaliste de la gestion des ressources humaines
a été validée à travers bon nombre d'études
empiriques, lesquelles ont été menées le plus souvent sur
des échantillons ne comportant que des grandes entreprises (Delery et
Doty 1996). Quelques études seulement ont porté sur des
échantillons mixtes, réunissant à la fois des grandes
entreprises et des PME (Bryson ,1999).
Un nombre encore plus limité d'études a
été réalisé en contexte de PME. Il importe de faire
une telle distinction car la gestion des ressources humaines en PME revêt
un caractère spécifique. En effet, des travaux ont montré
que les pratiques de gestion des ressources humaines sont moins
développées et moins formalisées au sein des PME qu'elles
ne le sont généralement dans la grande entreprise ( Fabi et
Garand, 1997). Par ailleurs, D'Amboise et Garand (1995) ont observé un
manque généralisé d'expertise au plan des méthodes
et des techniques de gestion des ressources humaines au sein des PME. D'autres,
enfin, ont constaté que la mise en place de pratiques de gestion des
ressources humaines dans les PME consiste souvent en une simple réplique
des pratiques appliquées dans d'autres entreprises, et surtout les
grandes entreprises ( Welbourne et al. 2000).
À notre connaissance, seulement trois autres
études cherchant à mesurer l'impact d'ensembles
diversifiés de pratiques de gestion des ressources humaines sur la
performance des entreprises ont été réalisées en
contexte de PME, soit celles de Liouville et Bayad (1995) ; Bayad et Fabi
(2002) et Way (2002).
L'étude de Liouville et Bayad (1995),
réalisée auprès de 271 PME manufacturières
françaises, a quant à elle permis d'examiner les liens de
causalité entre les pratiques de gestion des ressources humaines et les
performances sociales, organisationnelles et économiques des PME.
Les entreprises ont été réparties en cinq
classes différentes selon le degré d'importance que les
dirigeants accordaient aux préoccupations en gestion des ressources
humaines. Dans un premier temps, les auteurs ont analysé et
comparé la variance observée dans la performance de chacune des
classes. Les résultats obtenus montrent que les entreprises qui ont une
forte orientation « qualitative » de la gestion des ressources
humaines sont aussi celles qui réalisent une meilleure performance
économique. Selon ces auteurs, une orientation qualitative signifie que
les individus sont perçus par l'entreprise comme une valeur à
optimiser et qu'elle ne craint pas d'investir dans un grand nombre de
pratiques, dont celles liées au développement des
compétences, à la rémunération, à la
motivation, à l'information, à la participation, au recrutement
et à l'évaluation du rendement. Dans un deuxième temps,
Liouville et Bayad (1995) ont ensuite cherché à vérifier
l'existence de relations spécifiques entre différents indicateurs
de performance au sein de chacune des classes d'entreprises. Leurs
résultats indiquent que la performance économique
(rentabilité, croissance des ventes) serait conditionnée par la
performance organisationnelle (productivité, qualité,
capacité d'innovation), elle- même conditionnée par la
performance sociale (rotation du personnel, absentéisme et satisfaction
du personnel).
L'étude réalisée par Lacoursière
et al. (2001) en PME du secteur manufacturier a permis de constater un impact
positif de certaines pratiques de gestion des ressources humaines comparable
à celui qui est rapporté par différents chercheurs dans la
grande entreprise. Influençant à la fois les conditions de
travail, l'organisation du travail, la motivation et le développement
des compétences, les pratiques de gestion des ressources humaines
constituent une source importante d'avantages concurrentiels pour les
entreprises.
Les résultats obtenus à partir d'une
enquête menée auprès de 233 PME manufacturières
permettent aux auteurs d'affirmer qu'il existe une relation positive entre le
développement des pratiques de gestion des ressources humaines et la
performance des PME de leur échantillon.
Des analyses de régressions multivariées ont
également permis d'attribuer spécifiquement les effets de
certaines pratiques sur différentes dimensions de la performance des
PME. C'est ainsi que la diffusion d'informations apparaît liée au
taux de roulement du personnel et au taux de rendement de l'actif; la
formation, à la productivité; le recrutement et
l'évaluation du rendement, à la croissance des ventes.
Lacoursière et al. observent par ailleurs une relation négative
entre la participation aux décisions et la productivité des
PME.
Dans leur étude menée auprès de 46
Caisses populaires Desjardins, Arcand et al. (2002) établissent une
relation positive entre d'une part, la présence de certaines pratiques
de gestion des ressources humaines et d'autre part, différents
indicateurs de performance organisationnelle et financière, dont la
satisfaction des employés, l'efficacité des ressources humaines
(productivité), les trop-perçus (profits) et le rendement de
l'investissement.
Plus précisément, les résultats obtenus
par ces auteurs montrent que lorsqu'elles sont introduites simultanément
dans une régression, les variables de gestion des ressources humaines
sont associées significativement à chacun des quatre indicateurs
de performance, la variance expliquée par le modèle total se
situant à 41 % pour la satisfaction, 47 % pour les trop-perçus,
50 % pour le rendement sur l'investissement et 37 % pour la performance du
personnel. Précisons toutefois que cette étude a
été menée dans le secteur des services, où les
impacts des pratiques de gestion pourraient s'avérer plus facilement
perceptibles que dans le secteur manufacturier.
Une troisième étude, réalisée par
Way (2002) auprès de 446 PME (de moins de 100 employés) des
Etats-Unis, a permis d'établir que les entreprises recourant à
des pratiques de GRH généralement associées aux
systèmes de haute performance (recrutement, relation d'emploi,formation,
travail en équipe, communication et rémunération)
affichaient une diminution du taux de départs volontaires de leurs
employés, de même qu'une augmentation de la productivité.
Des analyses complémentaires visant à identifier la contribution
individuelle de chacune des pratiques ont permis d'établir que seules
les pratiques de rémunération étaient associées de
façon significative aux mesure de la performance (taux de départs
volontaires et productivité).
Trois autres études visant à mesurer l'impact
d'ensembles diversifiés de pratiques de gestion des ressources humaines
sur la performance méritent qu'on s'y arrête, puisqu'elles ont
porté sur des échantillons regroupant à la fois des PME et
des grandes entreprises. Mesurant l'effet de plusieurs pratiques de gestion des
ressources humaines, Guzzo, Jette et Katzell (1985) trouvent une relation
positive entre, d'une part, la présence des pratiques de formation et
d'évaluation du rendement et, d'autre part, une augmentation de la
productivité. Aucun effet significatif n'a été
relevé pour les pratiques liées au recrutement et à la
rémunération incitative.
Patterson, West, Lawthom et Nickell (1998) réalisent
une étude longitudinale auprès de 67 entreprises
manufacturières. Ils trouvent que les pratiques de gestion des
ressources humaines étudiées expliquent dans des proportions
respectives de 18 % et 19 % la variance observée de productivité
et de rentabilité (profits par employé). Selon ces auteurs, la
proportion de variance expliquée par les pratiques de gestion des
ressources humaines est grandement supérieure à celle
expliquée par d'autres pratiques en lien avec la stratégie, la
technologie, la recherche et le développement et la qualité,
aucune n'expliquant plus de 8 % de la variance. Des analyses
complémentaires permettent à ces chercheurs d'établir
qu'un groupe de pratiques comprenant le recrutement/sélection, la
socialisation, la formation et l'évaluation du rendement serait celui
qui explique la plus grande part de la variance observée, tant du point
de vue de la productivité que de la rentabilité.
Le deuxième ensemble de pratiques expliquant une bonne
part de la variance observée aurait trait à l'organisation du
travail. Il inclut la polyvalence, la rotation des tâches, la
délégation des responsabilités et le travail en
équipe. Les pratiques appartenant à un troisième ensemble,
soit la communication, les cercles de qualité et la
rémunération incitative, ne contribueraient pas, quant à
elles, à expliquer une part significative de la variance
observée.
Dans une étude menée auprès de 178 PME et
386 grandes entreprises britanniques, Bryson (1999) montre que certaines
pratiques de gestion des ressources humaines affectent différemment la
performance des PME et des grandes entreprises. Les pratiques retenues par
l'auteur pour ses travaux sont : la tenue de réunions entre les
supérieurs hiérarchiques et le personnel, la diffusion
régulière d'informations écrites à tout le
personnel, le recours systématique à la chaîne
hiérarchique pour des communications s'adressant à tout le
personnel, le programme de rémunération incitative, le programme
de suggestions et de consultation du personnel pour la résolution de
problèmes.
Les résultats indiquent que seules les pratiques de
recours systématique à la chaîne hiérarchique et de
recours à des pratiques de communication directes sont associées
significativement à une meilleure performance financière. Ce
résultat est confirmé pour les PME mais devient moins
évident pour les grandes entreprises. Cependant, certaines combinaisons
de pratiques telles que le recours systématique à la chaîne
hiérarchique associé à un mode de communication direct
avec le personnel, représentent la meilleure combinaison de pratiques
appliquées en contexte de PME.
Le tableau suivant représente une synthèse de
quelques études menées dans ce domaine.
Tableau 1 : Gestion des Ressources Humaines et
Performance
Auteurs
|
Résultats
|
Huselid et Becker (1997)
|
Une relation significative entre d'une part, l'investissement
réalisé dans certaines pratiques RH dont notamment les pratiques
d'évaluation du rendement, de rémunération et de gestion
des carrières et d'autre part, l'accroissement de l'avoir des
actionnaires auprès d'entreprises américaines.
|
Barette et Simeus (1997)
|
Une relation entre l'accroissement de l'efficacité
financière de ces firmes et la présence de certaines
activités RH dont les activités de rémunération et
d'évaluation du rendement auprès de 80 entreprises du secteur de
la haute technologie
|
Delery et Doty (1996)
|
Les pratiques de partage des profits, de protection de
l'emploi et d'évaluation du rendement des employés constituent
d'importants déterminants de l'efficacité financière des
banques américaines.
|
Stephen et Verma (1995)
|
Une importante relation entre les pratiques visant la
protection de l'emploi, les programmes de qualité de vie au travail et
le niveau de profitabilité de ces dernières auprès des
grandes entreprises syndiquées canadiennes.
|
Welbourne et Andrews (1996)
|
Une relation hautement significative entre le taux de survie
d'entreprises nouvellement inscrites en bourse et l'introduction de pratiques
RH, essentiellement celles ayant trait aux politiques de
rémunération incitative.
|
Guérin, Wils et Lemire (1997)
|
L'introduction de pratiques axées sur la participation
et la communication avait pour effet de réduire substantiellement le
niveau d'insatisfaction au travail d'employés professionnels
syndiqués.
|
Berg (1999)
|
Le niveau de satisfaction des employés
américains du secteur de l'acier est aussi fortement relié
à la présence de pratiques RH telles que les groupes autonomes de
travail, la formation et la multiplication des canaux de communication.
|
Betcherman, McMullen, Leckie et Caron (1994)
|
Une relation significative entre la participation des
employés, la rémunération incitative et
l'amélioration de certains indicateurs de performance tels que le climat
social et la productivité organisationnelle.
|
Batt et Applebaum (1995)
|
Les organisations plus participatives et plus flexibles
peuvent compter sur des employés plus satisfaits et plus engagés,
mais montrent également une qualité de produit supérieure
aux entreprises réputées plus traditionnelles.
|
Huselid (1995), et Huselid, Jackson et Schuler (1997)
|
Une importante relation entre le niveau d'investissement
atteint dans certaines innovations RH et divers critères de performance
comme le taux de roulement, le niveau de productivité et la valeur
économique de la firme.
|
Nous voici maintenant doté d'une revue de la
littérature sur notre sujet de recherche. Il nous reste à
préciser nos choix méthodologiques nous permettant de mener
à bien la partie empirique de notre travail.
DEUXIEME PARTIE
DEUxIEME PARTIE : APPROCHES METHOLOGIQUES
ET EMPIRIQUES
La première partie de notre travail a été
consacrée à une revue de la littérature. Dans cette
deuxième partie, nous exposerons les démarches
générales adoptées pour vérifier ces informations
par l'approche méthodologique et pratique. Tout travail de recherche
repose sur une certaine vision du monde, utilise une méthodologie,
propose des résultats visant à prédire, comprendre,
construire ou expliquer.
CHAPITRE3
ASPECTS METHODOLOGIQUES
Il s'agit de définir ici l'ensemble des moyens et
procédures à mettre en oeuvre pour une vérification
scientifique du ou des problèmes posés. Dans cette perspective
nous aborderons dans ce chapitre les aspects méthodologiques de notre
travail de recherche. Pour ce faire, le chapitre est structuré en deux
parties :
Dans la première section, nous rappellerons les
hypothèses de recherche et leurs modes de vérification.
Nous développerons dans la deuxième section la
démarche méthodologie utilisée pour la collecte et le
traitement des données.
1- MODELE DE RECHERCHE ET HYPOTHESES DE RECHERCHE.
Il est nécessaire à ce niveau de notre travail,
d'expliciter notre démarche étant donné qu'il existe
plusieurs modèles conceptuels expliquant la relation entre les pratiques
de gestion des ressources humaines et la performance des PME. Ainsi, nous
allons clarifier nos prétentions de la relation qui existe entre les
pratiques de GRH et la performance des petites et moyennes entreprises au
Togo après des détails liés à notre cadre
d'analyse.
1.1- Le cadre
d'analyse.
Il est nécessaire de placer notre étude dans son
contexte afin de pouvoir préciser par la suite les liens pouvant exister
entre les variables choisies
1.1.1- Le contexte de
l'étude
A ce jour, deux approches ont été
développées pour tenter d'expliquer la relation entre les
pratiques RH et la performance de l'entreprise. Il s'agit d'une
approche « universelle » et une approche
« de contingence ». L'approche universelle postule une
relation directe entre les différentes pratiques RH (best practices)
-prises de manière isolée ou dans un système (grappes)- et
la performance organisationnelle. En revanche, l'approche de contingence
postule que l'impact des pratiques RH sur la performance de l'entreprise
dépend de leur cohérence avec la stratégie globale de
l'entreprise (Wright et al., 1995) : plus le degré de
cohérence entre la stratégie globale de l'entreprise et sa
politique de GRH est important et plus l'influence de la GRH sur la performance
organisationnelle est forte.
Dans ce contexte, nous adoptons la première approche
qui postule une relation directe entre les différentes pratiques GRH et
la performance. Nous allons analyser cette relation à travers les
différentes pratiques RH (best practices) -prises de manière
isolée.
1.1.2- Les Variables et leurs
opérationnalisations.
Pour pouvoir répondre à nos questions de
recherche, nous allons détailler les variables de recherche en
définissant les indicateurs pratiques capables de mesurer ces
variables.
Conscient de la difficulté d'observation de ces
variables dans le cadre d'identification des pratiques RH et de la performance,
nous avons opté pour une approche fondée sur la perception des
acteurs pour mesurer empiriquement nos variables de recherche. Cette
méthode consiste en effet à rendre opérationnelles des
informations d'ordre qualitatif en les transformant en données
quantifiées le long d'une échelle ordinale ou intervalle. Cette
méthode est d'usage courant dans bon nombre de recherches notamment dans
les études d'opinions et d'attitudes.
La méthode perceptuelle n'est pas exempte de critiques.
Tout instrument de mesure qui se réfère à l'avis de
l'interviewé doit prendre en compte comme limite, le comportement de ce
dernier. Ce biais constitue un écueil majeur de la méthode
perceptuelle. De toute façon, il y a tout lieu de signaler qu'une
méthode ne peut être fiable à 100%.
Ces échelles de mesure sont souvent classées en
deux groupes (Evrard Y et al, 2003) :
- les échelles simples :
consistent à mesurer un phénomène avec une seule
question ;
- les échelles
multiples : permettent de mesurer un phénomène
avec plusieurs questions.
Dans notre étude nous retiendrons les échelles
multiples car elles contribuent à augmenter la fiabilité de
l'instrument utilisé. Le principe des échelles multiples consiste
à proposer à la personne interrogée un ensemble d'items
qui sont supposés caractériser le concept que l'on veut mesurer.
Ainsi, l'identification des propositions évaluatives ou items constitue
un préalable indispensable pour la rédaction du questionnaire.
Dans le cas présent de cette étude, la plupart de nos items sont
issus des études antérieures. Toutefois, il faut noter que nous
avons apporté quelques adaptations pour tenir compte de la
spécificité de notre champ de recherche.
Il existe en effet plusieurs échelles multiples mais
nous souhaitons d'adopter des échelles de Likert en cinq points de
mesure pour l'ensemble de nos variables qualitatives. Le choix de ces
échelles est motivé par deux raisons fondamentales :
- elle est plus facile à comprendre;
- elle est peu sensible au mode de collecte des
données.
Nos items sont donc évalués sur des
échelles de type Likert à cinq positions qui permettent de
mesurer l'importance d'un critère, le degré de désaccord
ou d'accord avec une proposition
Les variables de l'étude
Nous avons retenu dans le cadre de ce travail deux variables
expliquées et plusieurs (huit) variables explicatives.
Les variables
explicatives : Les pratiques RH
Huit groupes de variables serviront de variables explicatives
de la performance des PME togolaises : celles liées à
l'analyse des emplois, au recrutement , à la planification des
carrières , à l'évaluation du rendement ,
à la formation , à la diffusion de l'information ,
à la planification des ressources humaines et à la
rémunération.
Ces variables seront évaluées à l'aide
d'une ou plusieurs questions (jusqu'au maximum quatre questions par pratique
RH). Les huit pratiques ci-dessus sont les suivantes (le nombre de questions
posées par pratique est indiqué entre parenthèses).
ü L'analyse des emplois (3),
ü Le recrutement. (3)
ü La planification des carrières (1)
ü L'évaluation du rendement (2).
ü La formation (2)
ü La rémunération incitative (2).
ü La planification des ressources humaines (3)
ü La diffusion de l'information (2)
Pour chaque question, le répondant devait identifier le
degré de formalisation de la pratique RH à l'aide d'une
échelle de mesure de type Likert, comportant 5 modalités,
s'échelonnant de 1 (pratique pas du tout formalisée) à 5
(pratique fortement formalisée).
Les variables expliquées : Performance de
l'entreprise
Performance économique
La mesure quantitative de la performance économique
reste très souvent l'élément principal qui guide
l'évaluation de l'entreprise (par exemple dans les multiples
modèles financiers d'évaluation). On constate que cette mesure
fait preuve d'une importante dispersion sectorielle. Une bonne
appréciation de ce critère de performance mérite
d'importance nuance.
La performance économique peut s'analyser en terme du
degré d'atteinte des objectifs, de la place de l'entreprise dans son
secteur, de l'évaluation de la place de l'entreprise dans son secteur,
de la qualité des produits et services.
Les indicateurs de mesure se rapportant à cette
variable sont :
ü L'évolution des chiffres d'affaires.
ü Le degré d'atteinte des objectifs.
ü La place de l'entreprise dans son secteur.
ü La qualité des produits et services.
ü Le taux de rendement de l'actif.
ü Le taux de rendement des fonds propres.
ü Le prix de l'action.
Performance organisationnelle
La performance organisationnelle concerne la manière
dont l'entreprise est organisée pour atteindre ses objectifs et la
façon dont elle parvient à les atteindre. Au sens de
Kalika : « les mesures de l'efficacité organisationnelle
ne se situent pas au même plan d'appréciation de
l'efficacité que les mesures économiques et sociales. Il s'agit
de mesures portant directement sur la structure organisationnelle et non sur
ses conséquences éventuelles de nature sociale ou
économique. On retient ici les quatre facteurs de l'efficacité
organisationnelle définis par Kalika (1988) : La qualité de
la circulation de l'information, les relations entre services, le respect de
la structure formelle et la flexibilité de la structure.
Les indicateurs de mesure se rapportant à cette
variable sont :
ü La qualité de la circulation de
l'information.
ü Les relations entre services.
ü Le respect de la structure formelle.
ü La flexibilité de la structure.
ü La productivité.
ü La satisfaction des clients.
ü L'innovation.
Performance sociale
Les indicateurs de mesure se rapportant à cette
variable sont :
ü La satisfaction des employés.
ü Le climat social de l'entreprise.
ü La nature des relations sociales.
ü L'absentéisme des employés.
ü Le taux de roulement des employés.
ü Le taux de départ volontaire des
employés.
Choix des indicateurs
Compte tenu des informations dont nous disposons, la
performance économique sera mesurée par l'évolution des
chiffres d'affaires réalisés au cours des cinq dernières
années ; la performance organisationnelle sera mesurée par
la qualité de la circulation de l'information, le respect de la
structure formelle, la flexibilité de la structure et la performance
sociale sera quand à elle mesurée par la satisfaction des
employés, la nature des relations sociales, l'absentéisme des
employés.
Les variables de contrôle
Pour tenir compte des spécificités des PME et de
leur hétérogénéité, nous avons ajouté
à notre étude deux variables de contrôle, soit l'âge
des entreprises et leur taille, celle-ci ayant été mesurée
par le nombre d'employés.
Nous croyons que la présence de certaines pratiques, de
même que le degré de leur formalisation, peuvent varier en
fonction des besoins des entreprises, ceux-ci pouvant être mesurés
par leur âge ou leur taille. Ainsi, les jeunes PME seraient davantage
préoccupées par l'organisation de leur production et la recherche
d'un marché stable; les plus petites PME, quant à elles,
n'auraient pas une structure suffisamment complexe pour justifier la
présence d'un ensemble étendu de pratiques.
Schématiquement notre modèle de recherche se
résume comme suit :
Tableau2 : modèle de recherche
Pratiques gestion des ressources humaines
|
Performance sociale
|
Performance organisationnelle
|
L'analyse des emplois
|
|
|
Le recrutement des employés
|
|
|
La formation des employés
|
|
|
La planification des ressources humaines
|
|
|
La rémunération incitative
|
|
|
La planification de carrière
|
|
|
L'évaluation du rendement
|
|
|
La diffusion de l'information
|
|
|
1.1.3- Les hypothèses de recherche.
La principale question de notre recherche comme
précisée plus haut est la suivante :
Comment les pratiques de gestion des ressources humaines
agissent-elles sur la performance des PME au Togo ?
A cette question, nous devons apporter des
éléments de réponse. Dans cette perspective, il nous
incombe de faire une présomption de relations entre les variables de
l'étude. Nous avons donc formulé une hypothèse pour notre
modèle.
H : « Plus les pratiques ressources
humaines sont formalisées plus elles influencent la performance des
PME Togolaises. »
De cette hypothèse principale
découlent huit sous hypothèses suivantes :
H1. Plus l'analyse des emplois est
formalisée plus elle est liée à la performance des
entreprises.
H2. Plus le recrutement est formalisé plus
il est lié à la performance des entreprises.
H3. Plus la planification des carrières est
formalisée plus elle est liée à la performance des
entreprises.
H4. Plus l'évaluation du rendement est
formalisée plus elle est liée à la performance des
entreprises.
H5. Plus la formation est formalisée plus
elle est liée à la performance des entreprises.
H6. Plus la rémunération est
formalisée plus elle est liée à la performance des
entreprises.
H7. Plus la planification des ressources humaines
est formalisée plus elle influence la performance des
entreprises
H8. Plus la diffusion de l'information est
formalisée plus elle est liée la performance des
entreprise
2 - DEMARCHE METHODOLOGIQUE.
La collecte des données est faite à l'aide d'un
questionnaire administré à un échantillon de cinquante
(50) petites et moyennes entreprises (PME) au Togo. Cette étude
quantitative a été soutenue par des entretiens semi - directifs
avec les responsables du personnel a défaut des directeurs ressources
humaines (DRH).
Dans un premier temps nous présenterons les
caractéristiques essentielles de l'échantillon de notre
étude et nous détaillerons dans un second temps la structure
du questionnaire que nous utiliserons pour collecter les informations ainsi
que son mode d'administration.
2.1-L'échantillonnage
L'échantillon de notre étude a été
choisi compte tenu des objectifs que nous nous sommes fixés aussi et
surtout compte tenu des contraintes auxquelles nous sommes soumis (temps,
moyens financiers et matériels limités). A cet effet nous avons
choisi de limiter la taille de notre échantillon à cinquante (50)
PME.
Les cinquante (50) entreprises de notre échantillon ont
été sélectionnées parmi près de 1685
entreprises inscrites à la fois dans le répertoire de la
Direction Générale de la Statistique et de la comptabilité
Nationale (DGSCN) du Togo et dans celui de la Chambre de Commerce et
d'Industrie du Togo (CCIT). De cette liste de 1685 entreprises, il a
été soustrait certaines unités jugées sans grande
importance pour l'étude : il s'agit d'une part des très
petites entreprises (TPE) (Nous avons écarté à dessein
cette dernière à raison de sa complexité, sa
diversité et sa particularité) et d'autre part, des entreprises
de grande taille (notamment celles dont le capital social est 50 millions).
Ainsi une population de 165 entreprises a été retenue sur
laquelle l'échantillon de l'étude a été
constitué soit un taux de sondage de30,30 % (50/165).
Pour le choix des entreprises de l'échantillon, nous
sommes partis de cette population qui a été confrontée au
portefeuille des entreprises conçues par la Chambre de Commerce et
d'Industrie du Togo (CCIT) de 2005. Les entreprises de l'échantillon ont
été enfin sélectionnées parmi celles figurant
à la fois sur les deux listes.
Le tableau suivant représente la population
mère résumant les secteurs d'activités, fréquence
et le pourcentage représentatif.
Tableau 3 La population mère.
Secteurs d'activité
|
Fréquences
|
Pourcentages (%)
|
Commerce
|
60
|
36,4
|
Construction
|
30
|
18,2
|
Transport
|
25
|
15,7
|
Industries
|
18
|
10,2
|
Hôtels et restaurants
|
10
|
6,1
|
Institution financière
|
06
|
3,6
|
Médical
|
06
|
3,6
|
Communication
|
05
|
3,1
|
Imprimerie
|
0 5
|
3,1
|
Total
|
165
|
100
|
Source : Traitement fait à partir du
répertoire de l'entreprise de la DGSCN du Togo.
La méthode des quotas nous a permis de faire cette
sélection à partir d'un critère de secteur
d'activité.
Pour chaque secteur d'activité, la somme des
entreprises répertoriées a été
réalisée ensuite sur la base de cette somme, la
représentation de chaque secteur par rapport à la totalité
des entreprises répertoriées a été faite. Ceci
nous a permis de déterminer le nombre d'entreprises à
sélectionner pour chaque secteur parmi les cinquante (50) entreprises
prévues. A titre d'exemple : le secteur commerce comprenait (60)
entreprises répertoriées sur un total de cent soixante-cinq (165)
pour tous les secteurs (30,3 % du total) devait être
représenté par vingt cinq (18) entreprises dans notre
échantillon (50 * 36,4 %).
Le tableau 3 ci-dessous représentant
l'échantillon définitif issu de la population mère
résumant le secteur d'activité, le nombre d'entreprises et le
pourcentage représentatif.
Tableau 4 L'échantillon de notre
étude
Secteurs d'activité
|
Fréquences
|
Pourcentages (%)
|
Commerce
|
18
|
36,0
|
Construction
|
09
|
18,0
|
Transport
|
0 7
|
15,0
|
Industries
|
06
|
11,0
|
Hôtels et restaurants
|
04
|
08,0
|
Institution financière
|
02
|
0 4
|
Médical
|
02
|
04
|
Communication
|
01
|
0 2
|
Imprimerie
|
0 1
|
0 2
|
Total
|
50
|
100
|
Source : traitement fait à partir du
répertoire de l'entreprise de la DGSCN et CCIT du Togo.
2.2 - Instrument et procédure de collecte des
données.
Pour vérifier que le questionnaire d'enquête est
facilement accessible à tous les enquêtés et que son
administration ne posera pas d'importants problèmes de
compréhension, il a été testé auprès de
quelques dirigeants ou responsables des PME Togolaises.
Les remarques, les conseils suggérés par ces
responsables des PME sont pris en considération pour
l'élaboration de la version finale de l'instrument qui a
été envoyé à l'échantillon.
2.2.1- L'élaboration des
questionnaires.
Le questionnaire a été le principal outil de la
collecte des informations nécessaires pour notre étude. Il a
été élaboré à partir de la
littérature et des entretiens exploratoires que nous avons eus avec
quelques responsables des PME.
Le questionnaire est présenté dans son
intégralité en annexe du présent travail. Il comprend
trois principales parties : les pratiques de gestion des ressources
humaines, les indicateurs de performance et les caractéristiques des
entreprises.
La première partie du questionnaire vise à
repérer les pratiques RH dans chacune des entreprises (PME). Les
pratiques RH identifiées lors de pré- enquête ont
été retenues. Chacune de ces pratiques sera évaluée
à l'aide d'une ou plusieurs questions. Elles sont les suivantes :
L'analyse des emplois, le recrutement, sélection et l'accueil,
l'évaluation du rendement, la planification de carrières, la
formation, la rémunération et la diffusion de l'information.
Le répondant devait identifier pour chaque question le
degré de formalisation de la pratique RH à l'aide d'une
échelle de mesure de type Likert, comportant 5 modalités,
s'échelonnant de 1 (pratique pas du tout formalisée) à 5
(pratique fortement formalisée). Les questions visent à
connaître l'appréciation du répondant à
l'égard de la formalisée de ces pratiques.
La seconde partie concerne la mesure de la performance des
entreprises. Selon les travaux de Morin (1995), menés sur les
indicateurs de performance, cinq variables ont été
analysées. Trois de ces variables servent à mesurer la
performance sociale de l'entreprise. Il s'agit de la satisfaction du personnel,
le taux de roulement des employés, absentéisme des
employés alors que les deux autres visent à mesurer la
performance économique et organisationnelle, mais compte tenu des
informations dont nous disposons, la performance économique sera
mesurée par l'évolution du chiffre d'affaires
réalisé au cours des cinq dernières années ;
la performance organisationnelle sera mesurée par la qualité de
la circulation de l'information, le respect de la structure formelle, la
flexibilité de la structure et la performance sociale sera quant
à elle mesurée par la satisfaction des employés, la nature
des relations sociales, l'absentéisme des employés. Une
échelle de mesure de type Likert à 5 points nous permettra de
mesurer ces variables.
La troisième partie regroupe des questions d'ordre
général dans le but d'identifier les principales
caractéristiques des répondants et de l'entreprise telles
l'âge et la taille de l'entreprise ainsi que la fonction occupée,
l'ancienneté du répondant dans l'entreprise. Nous jugeons cette
partie très importante, car elle nous permettra de savoir si les
informations dont nous avons besoin pour notre recherche sont disponibles au
niveau du répondant.
2. 2-2 - Procédure de collecte des
données.
Le questionnaire définitivement élaboré a
été administré auprès des 50 entreprises
sélectionnées. Pour y parvenir, nous avons dans un premier temps
procédé à la distribution des questionnaires aux
entreprises ciblées, puis dans un second temps, nous avons pris des
rendez-vous pour échanger directement avec les responsables de ces
entreprises afin de remplir le questionnaire (en même temps si ce
n'était pas encore fait) et approfondir les discussions, pour nous
assurer que les réponses inscrites correspondent à la
réalité de l'entreprise.
Cette phase de collecte des données a
été la plus difficile de tout le processus ayant conduit à
la réalisation de ce travail. Les difficultés proviennent
essentiellement de l'accueil réservé à l'enquêteur
et de la disponibilité des responsables à répondre
à nos questions.
2.2-3 -
Méthodologies d'analyses
Les données recueillies à l'aide d'une
enquête par questionnaire n'ont pas de signification en
elles-mêmes. Elles ne peuvent servir qu'après un traitement qui
permet de faire une bonne analyse des données en vue de répondre
de façon précise aux différentes questions
soulevées par ce travail.
Le traitement des données consiste en effet à
mettre sous forme exploitable les données recueillies au cours de
l'enquête afin de faciliter l'analyse des résultats et la
vérification des hypothèses de recherche.
Plusieurs étapes ont été
nécessaires pour aboutir aux données exploitables :
Après avoir recueilli les 50 questionnaires
régulièrement remplis, nous avons procédé à
un contrôle systématique des informations collectées et la
numérotation des questionnaires. Cette étape nous a permis
d'éliminer les questionnaires incohérents.
Cinq questionnaires se révèlant
incohérents et ont été éliminés soit
à un taux d'élimination de 14%. Finalement, 45 questionnaires
sont retenus pour l'analyse.
Les données de ces 45 questionnaires retenus sont
saisies sur micro-ordinateur à partir du logiciel SPSS (Statistical
Package for Social Sciences). Il faut souligner que c'est l'un des plus connus
et des plus disponibles dans le milieu des chercheurs.
Nous signalons que les réponses aux questions pour
lesquelles nous avons utilisé l'échelle de Likert ont
été recodées pour des analyses statistique. Cela a
consisté aux calculs des scores moyens pour chaque groupe d'items et
pour chaque répondant .Ainsi nous avons adopté la formule
suivante pour le calcul des scores moyens.
SCORES MOYENS = SOMMEVi / N
Vi : les variables à recoder ;
N : nombre des variables à recoder
Ainsi, toutes ces étapes nous ont conduit à
générer des données utiles pour notre analyse.
CHAPITRE 4 : PRATIQUES RESSOURCES HUMAINES ET
PERFORMANCE DES PME TOGOLAISES.
Il s'agit ici d'exposer les résultats collectés
sur le terrain. Ces résultats seront présentés en deux
temps. Dans un premier temps, ces données dressent un portrait
descriptif des pratiques ressources humaines des entreprises ayant
répondu à notre sondage. Dans un second temps, ces données
seront utilisées pour effectuer le test de corrélation de
Pearson pour établir le lien entre les diverses pratiques ressources
humaines et la performance des entreprises.
Analyse descriptive des variables de l'étude
Outre les caractéristiques des entreprises
interrogées, les autres variables de l'étude seront
analysées suivant le plan ci-dessous :
- Calcul des moyennes des scores, minimum et maximum et des
écarts - types.
- détermination du vecteur multiple et calcul des
fréquences
- Test de comparaison t de student.
1.1- Caractéristiques des entreprises
interrogées.
Lors de l'enquête, les 45 entreprises qui ont
participé, emploient 1362 personnes, soit près de 30,29 % de
l'effectif global de toutes les entreprises du répertoire de la
Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité
Nationale (DGSCN) au Togo. Dix de ces entreprises (soit 22,22 %) ont
indiqué avoir un effectif inférieur à 30 employés,
06 entreprises (soit 13,33 %) ont un effectif compris entre 30 et 50
employés, 18 entreprises (soit 40,00 %) ont un effectif compris entre 50
et 70 employés et 11 entreprises restantes ont aussi un effectif compris
entre 70 et 100 employés ; comme l'indique le tableau
suivant :
Tableau 5: Répartition
des entreprises selon leur effectif.
Effectifs
|
Fréquences
|
%
|
% Cumulé
|
10 - 30
|
10
|
22,22
|
22,22
|
30 - 50
|
06
|
13,33
|
35,55
|
50 - 70
|
18
|
40,00
|
75,55
|
70 - 100
|
11
|
24,45
|
100
|
Total
|
45
|
100
|
|
Les entreprises de notre échantillon oeuvrent dans tous
les domaines d'activités (commerce, transports, constructions,
institutions financières, cabinets médicales, imprimeries,
hôtels et restaurants, communications). Notons également que la
plupart des entreprises sont à capital privé et ont leur
siège social à Lomé. Pour toutes, le chiffre d'affaires
est de 50 000 000 FCFA ou plus. Elles sont aussi bien établies
puisque seulement six d'entre elles ont moins de 10 ans d'existence, alors que
trente en ont plus de 30 ans.
1.2-Les pratiques ressources humaines dans les PME
Togolaises.
Il a été demandé aux responsables des
entreprises d'indiquer le niveau de formalisation des pratiques ressources
humaines au sein de leur entreprise. L'analyse descriptive des données
recueillies est consignée dans le tableau 5 suivant et dans les tableaux
des réponses multiples pour chaque pratique.
Ce tableau nous indique que, les moyennes arithmétiques
des scores obtenus par les items sont supérieures à 3 qui
correspond à la modalité exprimant un niveau
d'indifférence de formalisation de ces pratiques ressources humaines. Ce
qui nous signifie que les pratiques ressources humaines sont formalisées
dans les PME Togolaises, mais à des degré de formalisation
très variés.
De même l'information contenue dans le tableau 5
ci-dessus montre que les pratiques liées à l'analyse des emplois
et la formation des employés semblent être les plus fortement
formalisée. L'examen du tableau 6 indique que pour l'ensemble des items
utilisés pour mesurer cette variable, la modalité
« Fortement formalisée » représente 40,3 %
des réponses contre 53,8 % pour
« formalisée », 20,9 % pour « Pas
d'avis », 3,0 % pour « Pas formalisée »
et 0,0 % pour « Pas du tout formalisée » et
celles du tableau 7 indique aussi : modalité « Fortement
formalisée » représente 28,4 % des
réponses contre 44,4 % pour
« formalisée », 15,0 % pour « Pas
d'avis », 8,9 % pour « Pas
formalisée » et 3,3 % pour « Pas du tout
formalisée ».
Comment expliquer alors le fort degré de formalisation
de la formation dans les PME au Togo ? Au cours des entretiens
menés durant le préliminaire de l'enquête, plusieurs PME
ont exprimé la difficulté à trouver et conserver une main-
d'oeuvre qualifiée.
Les activités de formation s'inscrivent donc comme un
choix stratégique de la majorité des PME pour retenir leurs
employés qualifiés en leur offrant des possibilités de
développement dans des divers domaines (technologie).
Tableau 7 Résultats de l'analyse
réponses multiples du niveau de formalisation de l'analyse des emplois.
Modalités
|
Codes
|
% de réponses
|
Cumul %
|
Pas du tout formalisée
|
1
|
0
|
0
|
Pas formalisée
|
2
|
3,2
|
3,2
|
Pas d'avis
|
3
|
20,9
|
24,1
|
formalisée
|
4
|
35,8
|
59,7
|
Fortement formalisée
|
5
|
40,3
|
100
|
Tableau 8 Résultats de l'analyse
réponses multiples du niveau de formalisation de la formation des
employés.
Modalités
|
Codes
|
% de réponses
|
Cumul %
|
Pas du tout formalisée
|
1
|
3,3
|
3,3
|
Pas formalisée
|
2
|
8,9
|
12,2
|
Pas d'avis
|
3
|
15,0
|
27,2
|
formalisée
|
4
|
44,4
|
71,6
|
Fortement formalisée
|
5
|
28,4
|
100
|
Tableau 9 Résultats de l'analyse
réponses multiples du niveau de formalisation de l'évaluation du
rendement des employés
Modalités
|
Codes
|
% de réponses
|
Cumul %
|
Pas du tout formalisée
|
l
|
8,9
|
8,9
|
Pas formalisée
|
2
|
9,7
|
18,6
|
Pas d'avis
|
3
|
24,1
|
42,7
|
formalisée
|
4
|
30,6
|
73,3
|
Fortement formalisée
|
5
|
26,7
|
100
|
L'analyse des données issues du vecteur
réponses multiples présentée dans le tableau 8, nous
permet également de confirmer nos propos. En effet, les modalités
« fortement formalisée » et
« formalisée » représentent
respectivement 26,7 % et 30,6 % soit au total 57,3 %.
Tableau 10 Résultats de l'analyse
réponses multiples du niveau de formalisation de la planification des
ressources humaines
Modalités
|
Codes
|
% de réponses
|
Cumul %
|
Pas du tout formalisée
|
l
|
1,1
|
1,1
|
Pas formalisée
|
2
|
2,0
|
3,1
|
Pas d'avis
|
3
|
41,7
|
44,8
|
formalisée
|
4
|
50,2
|
95
|
Fortement formalisée
|
5
|
5,0
|
100
|
L'analyse des données issues du vecteur réponses
multiples présentée dans le tableau 9, nous permet
également de confirmer nos propos. En effet, les modalités
« fortement formalisée » et
« formalisée » représentent
respectivement 50,2 % et 5,0 % soit au total 55,2 %. Ainsi, la
planification des ressources humaines est l'une des pratiques ressources
humaines pour laquelle la moitié des entreprises interrogées (50
% ou plus) présente des taux de formalisation se situant au centre de
l'échelle de mesure (réponses 3, 4 et 5).
En matière de planification des ressources humaines,
il est à souligner que une entreprise a indiqué avoir un
très fort niveau de formalisation (niveau 5), résultat qui
pourrait surprendre en raison de l'importance généralement
attribuée à cette pratique mais dont la plupart des travaux de
recherche ont montré l'inexistence quasi-totale en PME (Benoît et
Rousseau, 1990).
Tableau 11 Résultats de l'analyse
réponses multiples du niveau de formalisation de diffusion de
l'information dans l'entreprise
Modalités
|
Codes
|
% de réponses
|
Cumul %
|
Pas du tout formalisée
|
l
|
45,7
|
45,7
|
Pas formalisée
|
2
|
4,4
|
50,1
|
Pas d'avis
|
3
|
6,4
|
56,5
|
formalisée
|
4
|
20,6
|
77,1
|
Fortement formalisée
|
5
|
22,9
|
100
|
Les résultats de ces deux tableaux confirment que la
diffusion de l'information est une pratique formalisée, mais à
des degrés très variables selon les entreprises. 2/3 entreprises
ont indiqué avoir soit un faible taux de formalisation (niveau 1, 2,),
soit un taux relativement élevé (niveau 3, 4,5) faisant
exception, avec seulement 1/3 entreprises ayant identifiée ce niveau).
Les résultats issus de l'analyse réponses multiples confirment
notre propos, les modalités « Pas du tout
formalisée » et « pas
formalisée » représentent respectivement 45,7 %
et 4,4 % soit au total 50,1 %.
Tableau 12 Résultats de l'analyse
réponses multiples du niveau de formalisation de la planification de
carrière des employés
Modalités
|
Codes
|
% de réponses
|
Cumul %
|
Pas du tout formalisée
|
l
|
30,4
|
30,4
|
Pas formalisée
|
2
|
42,2
|
72,6
|
Pas d'avis
|
3
|
4,4
|
77,0
|
formalisée
|
4
|
10,6
|
87,6
|
Fortement formalisée
|
5
|
12,4
|
100
|
Quand à la planification de carrière, elle n'est
pas fortement formalisée : seulement 23,0 % des entreprises ont
identifié les niveau 3 ou 4 (et aucun niveau 5). Nos entrevues nous ont
permis de comprendre ce résultat puisque nous avons remarqué que
la plupart des entreprises interrogées laissent difficilement la
possibilité aux nouveaux employés de faire valoir leurs attentes
et discuter de leur plan de carrière.
Tableau 13 Résultats de l'analyse
réponses multiples du niveau de formalisation de la
rémunération incitative des employés
Modalités
|
Codes
|
% de réponses
|
Cumul %
|
Pas du tout formalisée
|
l
|
3,0
|
3,0
|
Pas formalisée
|
2
|
49,6
|
52,6
|
Pas d'avis
|
3
|
18,5
|
71,1
|
formalisée
|
4
|
16,3
|
87,4
|
Fortement formalisée
|
5
|
12,6
|
100
|
L'analyse réponses multiples (Tableau 12) ou la
modalité « Fortement formalisée »
représente12,6 % contre « formalisée »
16,3 ; 18,5 % pour pas d'avis, 49,6 % pour pas formalisée et
3,0 % pas du tout formalisée .
Tableau 14 Résultats de l'analyse
réponses multiples du niveau de formalisation lié au recrutement
des employés
Modalités
|
Codes
|
% de réponses
|
Cumul %
|
Pas du tout formalisée
|
l
|
5,9
|
5,9
|
Pas formalisée
|
2
|
10,4
|
16,3
|
Pas d'avis
|
3
|
23,7
|
40
|
formalisée
|
4
|
37,0
|
77,0
|
Fortement formalisée
|
5
|
23,0
|
100
|
L'analyse des données issues du vecteur
réponses multiples présentée dans le tableau 13, nous
permet également de confirmer que cette pratique recrutement est
formalisée. En effet, les modalités « fortement
formalisée » et
« formalisée » représentent
respectivement 23,0 % et 37,0 % soit au total 60,0 %.
Pour confirmer ces résultats, le test de comparaison t
de Student a été réalisé. Les résultats de
ce test sont résumés dans le tableau 14.
En effet, le test montre que les différences entre le
score obtenu par chaque item et la valeur théorique du test (3) sont
tous positifs.
Les valeurs des t sont très grandes et aussi positives
(elles varient entre 5,042 et 17,393). Nous pouvons donc conclure que toutes
les pratiques liées à l'analyse de l'emplois, à la
formation des employés, à la diffusion de l'information, à
la rémunération des employés, au recrutement des
employés, à la planification des ressources humaines, à la
planification de carrière et à l'évaluation du rendement
des employés sont formalisées dans les PME Togolaises.
Tableau 15 Résultat du test t des
huit pratiques ressources humaines.
A partir de ces résultats, nous pouvons alors
répondre à la première question de notre
recherche « Quelles sont les pratiques ressources humaines
utilisées par les PME Togolaises ? ». L'analyse des
emplois ; la formation ; la diffusion de l'information ;
l'évaluation de rendement ; le recrutement des
employés ; la planification des ressources humaines ; la
rémunération sont utilisées par les PME au Togo et dans
une moindre mesure la planification des carrières.
1.3- La performance organisationnelle et sociale des
PME au Togo.
· La performance organisationnelle des
PME.
Il s'agit des mesures portant directement sur la structure
organisationnelle. Nous avons retenu trois dimensions de la performance
organisationnelle qui nous semblaient importantes. Il s'agit de la
flexibilité organisationnelle, la qualité de circulation de
l'information et le respect de la structure formelle. Ces variables sont
mesurées à partir d'une échelle de mesure de type Likert
en cinq points.
Tableau 16 Statistiques descriptives
liées aux mesures de la performance organisationnelle.
Ce tableau indique que, les moyennes arithmétiques des
scores obtenus par les items sont supérieures à 3 qui
correspond à la médiane de notre échelle. Ce qui signifie
que globalement les informations circulent tant verticalement
qu'horizontalement bien, une modification importante de la structure est
réalisable sans difficulté et la structure formelle
définie par la direction générale de l'entreprise est
respectée dans une large mesure.
L'analyse issue des vecteurs réponses multiples
(tableau 16) nous permet de confirmer nos propos. En effet, les
modalités « très bien » et
« bien » représentent respectivement 15,0 % ;
32,2 % soit au total 47,2 %.
Tableau 17 Résultats de l'analyse
réponses multiples de mesure de la performance organisationnelle
Modalités
|
Codes
|
% de réponses
|
Cumul %
|
Très mal
|
l
|
01,7
|
01,7
|
Mal
|
2
|
07,2
|
08,9
|
Relativement bien
|
3
|
43,9
|
52,8
|
Bien
|
4
|
32,2
|
85,0
|
Très bien
|
5
|
15,0
|
100
|
· La performance sociale de PME.
Nous avons utilisé une échelle d'attitudes. La
première portait sur le climat social régnant dans l'entreprise,
la seconde sur la satisfaction et la dernière sur la nature des
relations sociales.
Tableau 18 Statistiques descriptives
liées a la mesure de la performance sociale
Ces résultats montrent que d'un point de vue social les
entreprises interrogées sont très faiblement performantes
puisque sur les trois indicateurs utilisés pour mesurer cette variable,
seul un a un score supérieure à 3, la médiane de notre
échelle. L'analyse des données faite à partir du vecteur
réponses multiples présentée dans le tableau 18 nous
permet également de confirmer nos propos. En effet, les modalités
« très mauvais » et
« mauvais » représentent
respectivement 47,4 % et 20,7 % soit au total 68,1% des réponses.
Tableau 19 Résultats de l'analyse
réponses multiples de mesure de la performance sociale
Modalités
|
Codes
|
% de réponses
|
Cumul %
|
Très mauvais
|
l
|
47,4
|
47,4
|
Mauvais
|
2
|
20,7
|
68,1
|
Relativement bon
|
3
|
18,6
|
86,7
|
Bon
|
4
|
8,1
|
94,8
|
Très bon
|
5
|
5,2
|
100
|
La phase de l'analyse descriptive nous a permis de
répondre à notre première question de recherche. Elle ne
permet pas d'indiquer la force de la relation entre la variable
expliquée et les variables explicatives. L'introduction d'une phase
explicative s'avère alors indispensable. Elle nous permet de tester les
huit hypothèses de notre étude.
1- Lien entre Pratiques ressources humaines et la
performance des PME au Togo.
Dans cette section, il s'agira d'établir des liens
entre les variables explicatives (les pratiques ressources humaines) et les
variables expliquées (les performances). Pour valider statistiquement le
lien entre chacune des variables explicatives et expliquées, nous avons
utilisé le test de corrélation de Pearson qui permet de confirmer
une relation statistique entre les deux variables. Il faut souligner que cette
analyse est faite essentiellement à partir du signe des coefficients
ainsi que de leur significativité.
Tableau20 Analyse corrélation entre
la formation des employés, la rémunération des
employés et la performance.
Notre objectif à ce niveau, est de vérifier la
relation entre les huit pratiques ressources humaines et la performance. Nous
avons calculé pour chaque pratique ressources humaines le coefficient de
corrélation de Pearson.
De ce tableau, on peut déduire que la pratique
liée à formation semble influencer positivement et
significativement la performance sociale. Les résultats montrent que
pour un seuil de 5%, la pratique liée à la formation est
positivement et significativement corrélée avec la performance
sociale avec un coefficient positif (0,303) mais n'explique pas la performance
organisationnelle.
De ces résultats on peut conclure que
l'hypothèse H5 selon laquelle « Plus la formation
est formalisée plus elle est
liée à la performance des entreprises. »
est partiellement validée.
Mais la rémunération a un coefficient
positif : 0,443 pour la performance sociale et 0,598 pour la performance
organisationnelle.
Ceci signifie qu'il a un lien positif entre la
rémunération et la performance des entreprises. Toutefois, en ce
qui concerne la force des liens au seuil de 1%, l'examen des coefficients de
corrélation de Pearson révèle que la relation la plus
significative est celle entre « la pratique
rémunération » et « la performance des
entreprises ». Sur la base de ce constant, on peut dire que
l'hypothèse H6 selon laquelle « Plus la
rémunération est formalisée,
plus elle est liée à la
performance des
entreprises» se trouve confirmée.
Tableau 21 Analyse corrélation entre
l'analyse des emplois, le recrutement des employés et la
performance
De ce tableau, on peut remarquer que les deux autres pratiques
liées à l'analyse des emplois et au mode de recrutement
corrélèrent positivement avec la performance organisationnelle
avec un coefficient positif : 0,318 pour l'analyse des emplois, -0,034
pour le recrutement ; puis positivement avec la performance sociale avec
un coefficient positif 0,016 pour l'analyse des emplois et avec un coefficient
négatif 0,194 pour le recrutement. Ce qui signifie qu'il y a un lien
positif entre l'analyse des emplois et les performances d'une part et qu'il y
a également un lien positif entre le mode de recrutement et la
performance organisationnelle d'autre part. Toutefois en ce qui concerne
à la force des liens au seuil de 5 %, l'examen des coefficients de
Pearson révèle que la relation la plus significative est celle
entre l'analyse des emplois et la performance organisationnelle ; quant au
mode de recrutement elle ne s'est pas révélée être
significativement liée à la performance.
Sur la base de ces constats, on peut donc dire que
l'hypothèse H1 selon laquelle « Plus l'analyse des
emplois est formalisée, plus elle est
liée à la performance des
entreprises »
est partiellement confirmée car elle semble positivement et
significativement corrélée avec la performance organisationnelle
et H2 selon laquelle « Plus le recrutement est
formalisé, plus il
est lié à la performance des
entreprises » est infirmée.
Tableau 22 Analyse corrélation entre
la planification des RH, l'évaluation du rendement et la
performance
c)
Au regard les données du tableau, nous pouvons
remarquer que la corrélation de ces pratiques ne sont pas similaires
pour les deux performances et ce ne sont pas toutes ces pratiques ressources
humaines qui semblent corrélées positivement avec la
performance. C'est le cas par exemple de l'évaluation de rendement et
la planification des ressources humaines, variables pour lesquelles les
coefficients de corrélation obtenus sont de signe négatif
(-0,055 pour la planification des ressources humaines, -0,030 pour
l'évaluation de rendement) mais non significativement différent
de zéro.
Sur la base de ce constat, on peut donc dire que
l'hypothèse H4 selon laquelle « Plus
l'évaluation de rendement est
formalisée, elle est liée à la performance des
entreprises » et H7 selon laquelle
« Plus la planification des ressources humaines
est formalisée, elle est liée à
la performance des
entreprises. » se trouvent donc
invalidées.
Tableau 23 Analyse corrélation entre
la planification des carrières, la diffusion de l'information et la
performance
De ce tableau, on peut déduire que la diffusion de
l'information semble influencée positivement et significativement la
performance sociale. Elle explique positivement la performance
organisationnelle mais n'est pas significative (0,196). Les résultats
montent que pour un seuil de 1%, la diffusion de l'information est positivement
et significativement corrélée avec la performance sociale avec un
coefficient positif (0, 389). Pour, la planification de carrière au sein
de l'entreprise explique positivement la performance organisationnelle (0,121)
et la performance sociale (0,116) mais n'influence pas ces deux
dernières.
Ici, l'hypothèse H8 selon laquelle
« Plus la diffusion de l'information est
formalisée , plus elle est
liée à la performance » se trouve
partiellement confirmée et H3 selon laquelle
« Plus la planification de carrière est
formalisée, plus elle est
liée à la performance des
entreprises » n'est pas validée.
CONCLUSION GENERALE
Cette dernière partie de notre travail nous permettra
de rappeler les différentes étapes de la recherche et les
principaux résultats obtenus. Nous ne manquerons pas de mettre en
évidence les implications managériales de la recherche et nous
terminerons par les limites du travail tout en suggérant les nouvelles
pistes de recherches.
Notre recherche visait à repérer les
différentes pratiques ressources humaines dans les PME au Togo,
établir les liens entre ces pratiques ressources humaines et la
performance afin de dégager les meilleurs pratiques RH qui vont dans le
sens d'amélioration de la performance des PME Togo.
Pour y parvenir, nous avons bâti une revue de la
littérature nous permettant de cerner les principaux concepts
liés aux différentes pratiques traditionnelles de RH existantes
d'une part et liée à l'analyse des relations entre ces pratiques
et les performances . Des données ont été recueillies
auprès de 45 PME à l'aide d'un questionnaire administré
directement aux responsables des PME togolaises. L'analyse de ces
données nous a permis d'aboutir principalement aux conclusions
suivantes :
Les résultats basés sur le niveau de
formalisation des pratiques de ressources humaines dans les PME togolaises nous
ont permis de constater que plusieurs pratiques sont formalisées dans
les entreprises faisant l'objet de l'étude. Comme l'indique l'analyse
descriptive, il s'agit principalement des pratiques de la
rémunération, la diffusion de l'information
, de formation (programmes spécifiques, programmes
généraux) et dans une moindre mesure de la planification des
ressources humaines, du recrutement (entrevue de sélection, recrutement
externe), d'analyse des emplois (description de poste, description des taches
et de responsabilité, description des habiletés, connaissances et
comportements) et l'évaluation du rendement (objectif mesurable).
Pour notre question de chercher à établir un
lien entre ces pratiques ressources humaines et la performance des entreprises,
la réponse est affirmative puisque chacune des pratiques
étudiée montre dans une ou l'autre des analyses, au moins une
relation significative allant dans le sens d'une amélioration de la
performance des PME étudiées. C'est le cas :
· de l'hypothèse H6 selon
laquelle : « Plus la
rémunération est formalisée,
plus elle est liée à la
performance des
entreprises» se trouve confirmée.
· de l'hypothèse H5 selon
laquelle : Plus la formation est
formalisée plus elle est liée à la
performance des entreprises. » est partiellement
validée.
· de l'hypothèse H8 selon laquelle :
« Plus la diffusion de l'information est formalisée, plus elle
est liée à la performance » se trouve partiellement.
En somme, l'hypothèse principale H selon
laquelle : « Plus les pratiques ressources humaines
sont formalisées plus elles influencent la
performance des PME togolaises. » se trouve
partiellement confirmer car Chacune des pratiques
étudiées montre dans l'une ou l'autre des analyses, au moins une
relation significative allant dans le sens d'une amélioration de la
performance des PME Togolaises.
En termes d'implications managériales notre
étude fournit aux dirigeants ou responsables de PME Togolaises des
indications précieuses concernant les différentes pratiques de
ressources humaines et l'influence pouvant découler de leur application.
Lorsqu'ils souhaiteront agir sur l'un ou l'autre des indicateurs de performance
de leur entreprise, les dirigeants pourront davantage mettre accent sur l'une
ou l'autre des pratiques. Ainsi, par exemple, les dirigeants des PME sauront
que la diffusion d'information au plus grand nombre possible aux
employés peut contribuer de façon significative à
réduire les conflits au sein de l'entreprise.
Malgré ces apports, cette recherche présente
néanmoins des limites qu'il est indispensable de souligner. De notre
point de vue, ces limites de la recherche tiennent essentiellement à la
démarche méthodologique qui a été entreprise, et
pose le problème de généralisation des résultats de
la présente étude.
La première limite concerne le champ
géographique de la recherche. Il faut noter que notre travail s'est
limité aux PME de la zone géographique de Lomé. Une telle
situation ne nous permet pas toute généralisation en dehors de
l'univers restreint que constitue notre échantillon.
La deuxième limite concerne les dimensions de la
performance. Compte tenu des difficultés et la réticence des
chefs ou des dirigeants des PME à nous fournir certaines informations
nécessaires et compte tenu des informations dont nous disposons, nous
avons travaillé avec deux dimensions de la performance, la dimension
performance économique est ignorée. Ce qui ne nous permet pas de
se prononcer sur la performance PME.
Enfin, la troisième limite concerne l'échelle
de mesure des variables de la recherche. Par exemple, la mesure des variables
de performance organisationnelle peut faire intervenir d'autres items. Ceci
entrave nécessairement la validité des résultats
concernant ces variables
En dehors de ces limites, notre étude ouvre tout de
même la voie à d'autres recherches. Il nous semblerait important
d'améliorer la compréhension du comportement des PME en
matière de gestion des ressources humaines en examinant par exemple,
jusqu'à quel point certaines variables de contingence (technologies,
profil du propriétaire etc...) agissent comme déterminants dans
l'adoption des différentes pratiques.
Bibliographie
Arcand, M. (2001), L'effet des pratiques de
gestion des ressources humaines sur
L'efficacité des Caisses populaires Desjardins du
Québec, Thèse de Doctorat,
Université de Metz, France.
Arcand, Bayad et B. Fabi. (2002),
«L'effet des pratiques de gestion des ressources
humaines sur l'efficacité organisationnelle des
coopératives financières canadiennes»,
Annals of Public and Cooperative Economics, vol. 73, no 2, p.
215-240.
Baird, L. (1986), Managing performance, New
York, John Wiley.
Barraud-Didier et al (2003), l'effet des
pratiques de GRH sur la performance des enterprises: le cas des pratiques de
mobilisation Revue de gestion des ressources humaines n°47;pp.2-13.
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ANNEXES
ANNEXE 1 : Liste de tableaux et des
schémas.
Tableau 1 Gestion de ressources
humaines et performance 32
Tableau2 Modèle de
recherche 41
Tableau3 Population mère
de l'étude 43
Tableau4 Echantillon de
l'étude 44
Tableau 5 Répartition
des entreprises selon leur effectif .48
Tableau 6 Statistiques
descriptives du niveau de formalisation des pratiques GRH 49
Tableau 7 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation d'analyse des
emplois 50
Tableau 8 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de la formation
51
Tableau 9 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de
l'évaluation de rendement des employés 51
Tableau 10 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de la
planification des ressources humaines 51
Tableau 11 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de la diffusion
de l'information 52
Tableau 12 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de la
planification de carrière .53
Tableau 13 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de la
rémunération .54
Tableau 14 Résultats de
l'analyse réponses multiples du niveau de formalisation de recrutement
des employés 54
Tableau 15 Résultats de
test t des huit pratiques RH 55
Tableau 16 Statistiques
descriptives liées à la mesure de la performance
organisationnelle 56
Tableau 17 Résultats de
l'analyse réponses multiples de la performance organisationnelle
57
Tableau 18 Statistiques
descriptives liées à la mesure de la performance sociale
.57
Tableau 19 Résultats de
l'analyse réponses multiples de la performance sociale .58
Tableau 20 Analyse de
corrélation entre la formation des employés, la
rémunération des employés et la performance des PME
59
Tableau 21 Analyse de
corrélation entre l'analyse des emplois, le recrutement et la
performance des PME 60
Tableau 22 Analyse de
corrélation entre la planification des RH, l'évaluation de
rendement et la performance des PME .61
Tableau 23 Analyse de
corrélation entre la planification des carrières, la diffusion de
l'information et la performance des PME 62
ANNEXE 2 QUESTIONNAIRE D'ENQUETES.
Le thème de recherche
est : « Les pratiques RH et la
performance des PME togolaises ». En effet, la PME jouent
un rôle primordial dans l'économie de chaque nation. Actuellement
au Togo, l'Etat fonde sur les PME quelques espoirs à cause de la
régularité du règlement de leurs redevances fiscales. Ces
entreprises participent au financement en parti les dépenses de l'Etat
et contribuent aussi largement à la formation du produit
intérieur brut du pays.
C'est pour ces raisons, que nous jugeons
nécessaire de repérer les pratiques RH utilisées par les
PME togolaises puis étudier la relation entre ces pratiques et la
performance afin de dégager celles (pratiques) qui contribuent au mieux
à l'amélioration de la performance des PME au Togo.
I -Veuillez donnez votre niveau d'accord avec les propositions
suivantes concernant le degré d'implantation des pratiques RH dans votre
entreprise (encercler le chiffre qui correspond à votre opinion)
N°
|
PROPOSITIONS
|
PAS DU TOUT D'ACCORD
|
PAS D'ACCORD
|
PAS D'AVIS
|
D'ACCORD
|
TOUT A FAIT D'ACCORD
|
1
|
Vous faites une description de poste avant le recrutement des
employés
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
2
|
Vous décrivez les taches et la responsabilité
avant le recrutement des employés
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
3
|
Vous tenez compte des habiletés, connaissance et
comportement avant le recrutement des employés
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
4
|
Vous avez une structure de planification des ressources humaines
dans votre entreprise.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
5
|
Vous faites appel à l'extérieur pour recruter vos
employés.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Votre mode de recrutement est les tests de sélection.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
7
|
Vous vous basez
Sur l'entrevue de sélection pour recruter vos
employés.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
8
|
Vous évaluez le rendement de vos employés à
partir des objectifs de l'entreprise.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
9
|
Vous évaluer le rendement de vos employés à
partir de leur comportement observé
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
10
|
Vous avez une structure de planification de carrière au
sein de votre entreprise.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
11
|
Vous avez mis en place un programme de formation
spécifique dans votre entreprise.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
12
|
Vous avez initié un programme de formation
générale dans votre entreprise.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
13
|
Vous donnez des primes de rendement pour inciter vos
employés.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
14
|
Vous partagez des gains pour inciter vos employés.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
15
|
Vous partagez des profits pour inciter vos employés.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
16
|
Disposez-vous des structures pour assurée la diffusion de
l'information
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
II- Questionnaire destiné
à mesurer la performance de l'entreprise.
II-1. Performance organisationnelle
1- Qualité de la circulation de
l'information
Considérez-vous que les informations circulent
verticalement (horizontalement) :
- Très bien
: 5
- Bien
: 4
- Moyenne
: 3
- Mal
: 2
- Très mal
: 1
2- La flexibilité de la structure.
Indiquez dans quelle mesure, une modification importante de
votre structure est actuellement :
- Réalisable sans
difficultés : 5
- Réalisable avec quelques
difficultés : 4
- Difficilement réalisable
: 3
- Très difficilement réalisable
: 2
- Pratiquement impossible à réaliser.
: 1
3- Le respect de la structure formelle
Dans quelle mesure la structure officielle, formelle
définie par la direction générale est-elle
respectée dans la pratique.
-Totalement
: 5
- Beaucoup
: 4
- Moyennement
: 3
- Un peu
: 2
- Pas du tout
: 1
II-2. Performance sociale.
1- Le climat social de l'entreprise.
Le climat social de l'entreprise est-il :
-Très bon
: 5
- Bon
: 4
- Moyenne
: 3
- Mauvais
: 2
- Très mauvais
: 1
2- La satisfaction des
salariés de l'entreprise
Considérez-vous que la satisfaction, le moral des
salariés est-elle :
-Très bonne
: 5
- Bonne
: 4
- Moyenne
: 3
- Mauvaise
: 2
- Très mauvaise
: 1
3- La nature des relations sociales au sein de
l'entreprise.
Indiquez la qualité des relations entre la direction et
les représentants du personnel :
- Excellentes
: 5
- Bonnes
: 4
- Ni bonnes ni mauvaises
:3
- Pas très bonnes
: 2
-Très mauvaises
: 1
III - Identification de l'entreprise et du
répondant
1 Raison sociale de
l'entreprise :...................................................................
2 Statut juridique de
l'entreprise :....................................................................
3 Date de création de
l'entreprise :..................................................................
4 Activité principale de
l'entreprise :...............................................................
5 La taille de l'entreprise (effectif du
personnel)................................................
6 Adresse de l'entreprise :
.............................................................................
7 La fonction du
répondant :..........................................................................
8 L'ancienneté du répondant dans la
fonction :.....................an(s)
9 L'ancienneté dans l'entreprise :
...............an(s)
10 Disposez-vous un département GRH au sein de
l'entreprise.
Oui Non
11 Souhaiter recevoir le rapport de synthèse de
l'enquête (analyse anonyme des données recueillies) :
Oui Non
TABLE DES MATIERES.
PENSEE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
LISTE DES SIGLES IV
LISTE DES TABLEAUX V
SOMMAIRE VI
INTRODUCTION GENERALE 2
PREMIERE PARTIE : PRATIQUES RH ET PERFORMANCE DANS
LES PME : UNE REVUE DE LA LITTERATURE 10
CHAPITRE-I LES PRATIQUES RH DANS LES PME
11
1- L'acquisition des ressources humaines 12
2- La conservation des ressources humaines 13
3- Le développement des ressources humaines .17
CHAPITRE-II RELATION ENTRE PRATIQUES RH ET PERFORMANCE
DES PME 20
1-La définition du concept de performance 20
2- La mesure de performance dans les PME 21
3- La liaison entre pratiques ressources humaines et performance
des PME 25
DEUXIEME PARTIE : APPROCHES METHODOLOQUES ET
EMPIRIQUES 34
CHAPITRE-III ASPECTS METHODOLOGIQUES 35
1-Le modèle de recherche et hypothèses de recherche
35
2- La procédure de collecte de données 41
CHAPITRE-IV PRATIQUES RH ET PERFORMANCE DES PME
TOGOLAISES 46.
1-L'analyse descriptive des variables de l'étude 47
2- Le lien entre pratiques ressources humaines et performance des
PME au Togo .57
CONCLUSION GENERALE 63
BIBLIOGRAPHIE 68
ANNEXES 70
Résumé.
La présente étude a pour but de repérer
les différentes pratiques de gestion des ressources humaines
utilisées par les PME togolaises d'une part et d'établir une
relation entre ces dernières et la performance des PME afin de
dégager les pratiques qui vont dans le même sens
d'amélioration des performances des PME togolaises d'autre part. Les
résultats obtenus à partir de 45 PME oeuvrant dans les divers
secteurs d'activités permettent de dire que plusieurs pratiques
RH sont implantées dans les entreprises faisant l'objet de
l'étude. Comme l'indique l'analyse descriptive, il s'agit principalement
des pratiques de la rémunération, la diffusion de l'information,
de formation et dans une moindre mesure de la planification des ressources
humaines, du recrutement , d'analyse des emplois et l'évaluation du
rendement. Des analyses de corrélation de Pearson ont également
permis d'attribuer spécifiquement des liens de corrélation entre
ces pratiques et la performance sociale et organisationnelle des PME au
Togo.
Mots clés : Ressources Humaines
(RH) - Gestion des Ressources Humaines (GRH)
-pratiques RH - Petites et Moyennes Entreprises
(PME)- Performance.
Abstract
The present survey has for goal to mark the different
convenient of human resource management used on the one hand by the Small and
Middle Enterprises togolese and to establish a relation between these last and
the performance of the Small and Middle Enterprises in order to clear the
practices that go on the other hand in the same sense of improvement of the
performances of the Small and Middle Enterprises togolese. The results gotten
from 45 small and Middle Enterprises working in the various sectors of
activities allow saying that several practices are implanted in the enterprises
being the object of the survey. As the descriptive analysis indicates it, it is
mainly about the practices of the remuneration, the diffusion of information,
of formation and in a least measure of the scheduling of the human resources,
of the recruitment, of analysis of the jobs and the assessment of the output.
Analyses of interrelationship of Pearson also permitted to assign ties of
interrelationship specifically between these practices and the social and
organizational performance of the Small and Middle Enterprises in Togo.
Key words: Human Resources
(HR) - Human Resource Management (HRM) -
Convenient of HRM - Small and Middle Enterprises (SME) -
Performance.